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Pfffff ... [ PV Gaetan ]
##   Jeu 14 Juin 2012 - 16:48
Prisca Lynky

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Prisca Lynky
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Après être arrivée a Terrae , Prisca avait déposé ses affaires dans les dortoirs avant de s'effondrer sur un lit. En larme.
La grandeur de son chagrin n'avait pas d'égale, elle revoyait les visages tant aimés de ces être qu'elle avait perdus, sa mère, sa meilleure amie, son meilleur amis, sa petite soeur... Toute sa vie. Tout.
Le vide en elle était encore présent, trop présent. Trop profond, énorme même. Vide, noir, grand, large. Elle n'était qu'une enveloppe de peau, de chaire, elle n'avait pas d'âme, elle n'avait plus d'âme.... Rien.
Elle était seule, définitivement seule.
Ils étaient la haut. Ou en bas. Non, ils n'étaient plus. Ils n'étaient rien. Ils n'avaient plus de noms. Et elle non plus n'avait plus de nom.
Avait-elle déjà eu un nom?
Mort.
Elle était partout, dans la lumière et l'obscurité, elle voguait, perverse dans les airs et sentait la pourriture...
Rouge.
Elle était rouge. Sang. Rouge comme la vie de Prisca en ce moment, rouge comme sa douleur, rouge comme son amour.

Tu pensais pouvoir vivre sans eux Prisca ? Mais il n'y a que maintenant que tu vois leur importance hein...

-Tais toi .

Tu pensais avoir un nom mais ils étaient ton nom...



-Tais toi!

Mort. Ils sont mort maintenant. Et toi aussi. En fait, tu les a tués! Criminelle. Tu as donné leur adresse a ton père.

-Ta gueule!

Elle avait hurlé ça a travers la chambre pour faire taire sa pensée. Les murs lui renvoyèrent son propre hurlement. Vide.
Tout n'était que confusion pour Prisca.... elle ne se posait qu'une question. Pourquoi ? Pourquoi? Pourquoi étaient ils mort? Pourquoi tant de haine? Pourquoi...
Elle haïssait le monde a cet instant. Elle haïssait la vie.
La mort était un échappatoire. Une façon de tout arrêter. On/off. Terminé. Finit. Game over.
Plus rien.
Rien.
Du noir.
L'image du noir s'imposa a Prisca, elle avait peur du noir. Une peur viscérale.
Non. La mort n'était pas un solution. Il n'y avait pas de solution.
Prisca se forçat a se relever, elle se regarda dans le miroir. Ses cheveux étaient emmêlés, autant les détacher.
Elle enleva l'élastique qui maintenait ses lourdes tresses. Une cascade d'or tomba jusqu'aux plis de ses genoux.
Son maquillage avait coulé et ses yeux bleu presque blanc étaient gonflés et rougis. Mais toujours aussi beaux.
Elle essuya les traits noirs qui étaient sur ses joues d'un revers de la manche en reniflant.
Elle portait ce jour la un short bleu nuit et un drôle de haut qui découvrait ses épaules et sur lequel était imprimé un symbole étrange et assez futuriste. Ses bottes noires a talons hauts étaient couvertes de petites étoiles argentées.
Elle avait la peau délicatement bronzée. Vingt ans. Elle ne les faisait pas.
Seule sa poitrine abondante montrait qu'elle n'avait pas 17 ans...
Sa bouche en bouton de rose tremblait légèrement. Elle dégageait en fait une incroyable impression de faiblesse...
Elle sortit du dortoir. Trop de douleur. Aller ailleurs. Pas de solitude. Pas ça. Trop seule.
Elle respira profondément avant de passer la porte, elle marchait les yeux baissés sur ses pensées comme l'aurait si bien dit Victor Hugo.Elle observait les dalles irrégulières des couloirs.
Ses talons résonnaient dans le corridor. Bientôt couverts par un autre bruit.
Des conversations!
Des gens!
Du monde!
De la vie!

Tu n'en a pas vu depuis longtemps de la vie hein, Prisca ? Tu ne peux t'en prendre qu'a toi même...

-Chut !

Elle parlait seule.
Elle se laissa guider vers le bruit, arrivant finalement a une grande porte ouverte sur une grande salle. Des fauteuils confortables, des livres. De la vie.
Ou était elle ?
Elle s’engouffra dans la salle bruyante mais chaleureuse.Elle aurait pu être chaleureuse si Prisca connaissait encore la notion de chaleur...

Elle cherchait des informations sur l'endroit ou elle était. Juste quelques paroles, un signe d'amitié.Elle cherchait quelqu'un de singulier, un marginal a aborder. Mais il y en avait partout des marginaux...

Tu sais que c'est ça qui t'as perdue, toujours a faire la rebelle .... pffff .....


-Peut être mais c'est aussi ce qui m'a construite !

Elle fit le tour de la salle des yeux. Hum.... Ils étaient tous spéciaux.Mais un retint son attention. Il portait une crête et était maigre. Rasé sur les côté du crane. Il lui tournait le dos.
Elle s'avança vers lui d'un pas tranquille.
Tapota tranquillement son épaule .

-Salut. Je suis nouvelle, je m'appelle Prisca, est ce que tu pourrais me dire ce que je fais ici et pourquoi j'y suis ou es tu aussi perdu que moi ?


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Dernière édition par Prisca Lynky le Dim 17 Juin 2012 - 12:34, édité 1 fois
##   Sam 16 Juin 2012 - 12:31
Anonymous
Invité

(début d'après-midi, ça te va? excuse-moi si je fais pas aussi long que toi u__u)


Cela faisait maintenant trois jours que Gaétan était arrivé. Il commençait à comprendre le fonctionnement de l'institut. Il paraîtrait même qu'il y a des cours mais ce concept lui paraissait encore assez lointain (étant donné que cela fera bientôt trois ans qu'il n'y a pas mis les pieds...). Le principal était qu'il avait enfin trouvé les douches.

Le repas de midi venait de se terminer et tout le monde remontait dans la salle commune où Gaétan bouquinait, n'ayant pas faim.
Il s’apprêtait à aller retrouver des camarades de dortoir histoire de s'occuper lorsqu'il sentit quelqu'un lui tapoter l'épaule. Il se retourna, ayant l'habitude que les gens lui parle facilement, il ne s'étonnait pas qu'on l'interpelle.

Il s'attendait à beaucoup de choses sauf à ça. Une magnifique jeune fille blonde, plantureuse, au yeux rougis se tenait devant lui. Elle était le stéréotype sous sa forme la plus poussée de la fille craquante, adorable...

Gaétan sentit une vague d'émotions indéfinissables l'envahir. Cela faisait maintenant trois jours qu'il n'avait pas pris ses médicaments. Et quoiqu'il en dise ses émotions semblaient décuplées et de moins en moins maîtrisables.

Elle se présenta.

-Salut . Je suis nouvelle , je m'appelle Prisca , est ce que tu pourrais me dire ce que je fais ici et pourquoi j'y suis ou es tu aussi perdu que moi ?

Elle semblait venir de beaucoup pleurer mais affichait cependant un air tranquille.

Gaétan tenta de se reprendre, il sentait une boule monter dans sa gorge mais finit par dire d'un ton détaché.

« Moi c'est Mattéo »


Le réflexe de mentir lui était venu, s'imposant comme une carapace de protection face au danger imminent qui se présentait. Il enchaina.

« Je suis désolé, je ne peux pas t'aider »

Il avait usé d'un ton qu'il voulait cassant, qui indiquerait bien la fin de l'échange. Il sentait que s'il avait été quelqu'un de plus « normal », il aurait du justifier son propos mais il avait envie d'une seule chose, c'était de se retrouver au calme, loin de cette fille.

Cependant, il ne partit pas en courant, attendant comme un con un idiot qu'elle lui dise qu'il pouvait disposer, telle une reine.

Il se maudit d'être aussi faible.
##   Dim 17 Juin 2012 - 19:54
Prisca Lynky

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« Moi c'est Mattéo. Je suis désolé, je ne peux pas t'aider »

Le jeune homme avait répondu ça d'une voix cassante. Prisca cerna rapidement le genre du personnage... Se renfermer sur sois même pour mieux se protéger, une technique vieille comme le monde et caractéristique des personne mentalement faible...
Mais le jeune fille fut touchée, elle s'attendait a un quelconque signe d'amitié et même en se disant que cette personne avait sans doute des problèmes, comme elle, elle ne pouvait s'empêcher d'être déçue...

Rien ne te convient Prisca, tu es exigeante avec tout le monde et tu ne pense qu'a toi, ne te demande pas pourquoi ils sont morts après ça...

Une larme perla a l’œil de Prisca, une larme de rage.... Rage qu'elle allait laisser exploser contre ce garçon, ce garçon capable de la rejeter, elle...

Tu n'es pas la reine des abeilles Prisca, arrête de regarder les gens de haut car si tu mérite un titre ce serais celui de reine des conne...

-Alors tu es comme ça toi hein?! Surtout ne rien montrer, non, juste rester intègre, juste rester fort... Pas de sentiments, pas de passion, pas de plaisir, pas de joie, tout cacher derrière ce masque de méchanceté cassante. Je conçois que c'est tentant mais seulement mon gars, c'est pas comme ça la vie. La vie, il faut se jeter dedans, tu rame a contre courant mais tu t'en fous, la vrai force c'est pas de se taire et de se cacher, la vrai force c'est d'ouvrir bien grand sa gueule. C'est tout. De dire, d'exprimer. Et surtout de montrer qui on est, peut être que je me trompe sur ton cas mais je trouve ça ridicule d'être faible au point de refuser d'aider quelqu'un, c'est juste complètement stupide et inutile... Et dis toi que si je te dis ça c'est purement par expérience... C'est en étant trop moi même que j'ai perdu ma vie, si tu veux garder le semblant d'intégrité et de vie qu'il te reste, plonge dedans et met toi en jusqu'au coudes.

Une larme avait perlée sur sa joue en disant cela. Une larme de désespoir. Elle sourit tristement avant de saisir le jeune homme par le poignet.

-Viens, je t'emmène boire un verre. On a des choses a se raconter tout les deux.... Et puis tu ne refuserais pas un verre de la pars d'une belle fille comme moi !

Elle avait dit ça pour rire et avec un clin d'oeil, ce n'est pas qu'elle avait vraiment besoin de boire mais un verre leurs ferait du bien a tout les deux...


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Rp:Haru/Kyle et Zero/Gaetan/Natsu
##   Mar 26 Juin 2012 - 18:58
Anonymous
Invité

Elle ne lui dis pas qu'il pouvait disposer. Loin de là.
Dans quel univers vis-tu, mon cher ? Un où les femmes sont des reines miséricordieuses ? Pas de chance. Il s'agit là d'une princesse impitoyable...

Une larme coula le long de la joue de la jeune fille lorsqu'elle lui répondit.

-Alors tu es comme ça toi hein?! Surtout ne rien montrer, non, juste rester intègre, juste rester fort... Pas de sentiments, pas de passion, pas de plaisir, pas de joie, tout cacher derrière ce masque de méchanceté cassante. Je conçois que c'est tentant mais seulement mon gars, c'est pas comme ça la vie. La vie, il faut se jeter dedans, tu rame a contre courant mais tu t'en fous, la vrai force c'est pas de se taire et de se cacher, la vrai force c'est d'ouvrir bien grand sa gueule. C'est tout. De dire, d'exprimer. Et surtout de montrer qui on est, peut être que je me trompe sur ton cas mais je trouve ça ridicule d'être faible au point de refuser d'aider quelqu'un, c'est juste complètement stupide et inutile... Et dis toi que si je te dis ça c'est purement par expérience... C'est en étant trop moi même que j'ai perdu ma vie, si tu veux garder le semblant d'intégrité et de vie qu'il te reste, plonge dedans et met toi en jusqu'au coudes

Non mais qu'est-ce qu'elle veut elle ? Je lui ai fait quoi ? Elle se prends pour qui ? Pas pour de la merde, faut croire...
En même temps elle était pas réellement ce qu'on peut appeler de la merde...

On dirait qu'elle a tout vécu. D'où qu'elle me donne des leçons ? Qu'est-ce qu'elle sait de moi ?
Le trouble de Gaétan s'était mué en un sentiment étrange, une chimère faite de haine, de rage et de plein d'autres belles choses. Un grognement monta de sa gorge, tel un chien énervé à qui son maître aurait interdit d'attaquer. Il fallait absolument qu'il se calme.

C'aurait p'tet été bien que je prenne mes médocs.. Ça va pas, non ???! Plutôt crever.

Gaétan voulait être libre, absolument, après toutes ces années d'incarcération folle au nom de son « bien-être ». Prendre les médocs signifiait redevenir une loque stupide, un mouton... En plus, dégueu ces trucs.

Sa rage. Il sentit qu'il ne réfléchissait plus bien et il voulut partir en courant, éviter de montrer à tout le monde sa folie, de faire peur. Ou mal aux oreilles, au yeux, à l'âme.
Mais il fut retenu par le poignet par l'objet de sa haine.
Elle avait souri. Elle ne s'était pas rendu compte. Peut-être qu'on ne se rendais pas compte, vu de l'extérieur...

-Viens, je t'emmène boire un verre. On a des choses a se raconter tout les deux.... Et puis tu ne refuserais pas un verre de la pars d'une belle fille comme moi !

Tout retomba d'un coup. Même plus envie de hurler.

Ça ressemble à une crise hormonale... J'ai les sautes d'humeurs d'une femme enceinte. Faudra que je consulte un gynéco. Malheureusement, je peux pas me les voir, les médecins... Dommage.
Fut la première pensée qui lui passa par la tête.

Il s'était peut-être calmé, il s'était peut-être éloigné de sa folie mais elle n'allait pas s'en sortir comme ça. Cette petite pimbêche.

« Okay. Mais tu me lâches le poignet. »

Son ton n'étais pas aussi cassant qu'avant. Il était beaucoup plus sûr de lui.
Il ne savait pas s'ils avaient effectivement des choses à se dire, mais il comptait bien les lui dire ! Il espérait juste que le calme actuel dans lequel il se trouvait ne présageait pas une tempête...

« Tu as une idée d'où on bois un coup ici ? »

Sa question n'en étais pas réellement une, il devinait la réponse, elle venait, comme lui, d'arriver. Et à moins d'être une pochtrone, elle ne devait logiquement pas déjà connaître d'endroit pour boire.
Il posa la question à un garçon de son dortoir qui lui fit un clin d'oeil, le voyant en bonne compagnie. Clin d'oeil auquel Gaétan répondit intérieurement par un subtil va te faire voir, petit mammouth.

Il fallait aller au village et apparemment, on trouverait facilement. Ils se mirent donc en route.





(Si tu veux ajouter quelquechose avant de partir au village, vas-y, on fait comme si y avait pas la dernière phrase :P J'espère que cela te conviens !)
##   Mar 26 Juin 2012 - 23:16
Prisca Lynky

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« Okay. Mais tu me lâches le poignet. »

Le ton avait été moins sec qu'avant, mais sec quand même... Prisca n'avait pourtant pas ressentit la même vague de désespoir qu'auparavant, elle n'était même pas touchée. Elle savait que la façade de ce jeune homme cachait sans doute une âme sensible. En fait, elle s'en voulait de ne pas avoir été gentille, il devait être en colère. Elle avait eu mal lorsqu'il l'avait jetée et elle n'avait plus aucune envie de lui faire ressentir la même chose, non, elle allait être patiente.

Tu n'as jamais fais preuve de patience, ce sera une première...

-Si, arrête de dire des bêtises, je suis patiente... Tais toi...

Elle avait murmuré ceci dans le vide en espérant que personne ne l’entendait causer seule, comme une folle.


« Tu as une idée d'où on bois un coup ici ? »

Non....Non, laissez moi tranquille, tous, laissez moi mourir... ce fut ce que pensa la jeune fille a cet instant ou la voix emplissait encore et toujours sa tête, elle ne dit rien, la question n'en était pas une et le jeune homme ne tarda pas a demander a un type de son dortoir ou il était possible de boire un coup.
Apparemment, c'était possible au village. Bien.
Ils se mirent en marche vers le village. Prisca était gênée de s'être emportée après Mattéo...

-Je...Je voudrais m'excuser pour ce que je t'ai dis tout a l'heure, tu dois me haïr... Mais je voulais pas, j'étais en colère, c'est tout... je m'excuse vraiment d'avoir été si méchante.

Des excuses, c'est une première... Tu ne t'es pas excusé de les avoir tué hein?

S'en était trop, la respiration de Prisca s'accéléra. Elle répondit a la voix, d'abord par un simple murmure puis de plus en plus fort, assez fort pour que les gens se retournent sur son passage.

-Non. Arrête. Ce n'est pas moi.

Bien sur que si, c'est toi, tu as donné leur adresse, il est venu, c'était volontaire, tu l'as toujours désiré...

-Non, c'est faux, jamais je n'aurais voulu une chose pareille. Ils étaient tout ce que j'avais...

Hé bien apparemment ce n'était pas assez pour toi... Vipère, tu as tout détruit, leurs vies et la tienne par la même occasion... Mais leurs vies importent peut, seule la tienne compte!

-Je ne suis pas une égoïste, ils étaient plus pour moi que ce que tu imagine, et d'abord , qu'est ce que tu en sais? Tu ne me connais pas? Qui es tu?!

Je suis dans ta tête et je te connais depuis ta naissance, tu es folle, folle ,folle, folle, folle....

La vois continuait de crier dans sa tête, le hurlement de la jeune fille la couvrit bientôt, il couvrit tout en fait... Il n'était pas vraiment mais il était puissant, une plainte montant du plus profond de son être... Elle s'était figée, droite comme un I et des larmes de rages coulaient le long de ses joues.
Puis tout s'arrêta, la voix et le hurlement et la vie reprit son court normal.
Elle se retourna vers Mattéo. Il devait la prendre pour une folle... Elle était folle.

-Je... Je ne suis pas folle...C'est juste la voix qui parle dans ma tête... Elle dit que je les ai tués... Mais je les ai pas tués, j'ai tué personne, c'est lui qui les tué, tous, Ben, Louna, ma petite soeur, ma mère... Ils étaient rouges quand je les ai retrouvés... Mais c'est pas moi... C'est lui... Lui!!

Elle pleurait, assise sur un banc, ou plutôt repliée sur elle même, la t^te dans les mains, elle pleurait. Ses sanglots s'envolaient vers le ciel sans que personne ne puisse les attraper. Insaisissables.


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##   Lun 9 Juil 2012 - 21:18
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Sur le chemin, Gaétan sentait comme une gène dans l'air. D'un côté, la situation ne prêtais pas exactement à une ambiance plus légère... Quoiqu'on aurait pu croire sympathique d'aller boire un coup à deux.

-Je...Je voudrais m'excuser pour ce que je t'ai dis tout a l'heure, tu dois me haïr... Mais je voulais pas, j'étais en colère, c'est tout... je m'excuse vraiment d'avoir été si méchante.

Ah ! Elle se rend donc compte de sa bêtise... Comme quoi, il y a peut-être de l'espoir à avoir dans l'humain...

Gaétan en était à ces agréables constatations lorsque la jeune fille sortit ces mots étranges :

-Non. Arrête. Ce n'est pas moi.

Gaétan réfléchi quelques secondes à ce qu'il pouvait bien venir de dire qui mérite une telle réponse.. Ne trouvant pas, il demanda une explication d'un plus qu'interrogateur
« Quoi ? »

-Non, c'est faux, jamais je n'aurais voulu une chose pareille. Ils étaient tout ce que j'avais...

« heu...hum. Prisca ? »

Elle semblait s'être déconnectée du monde réel, ses propos étaient incohérents. Elle semblait répondre à quelqu'un d'autre. Du moins, il semblait à Gaétan n'avoir pas prononcé un seul mot... A moins que celle-ci aussi sache lire dans les esprits ? Alors qu'avait-il pensé de si terrible ?

-Je ne suis pas une égoïste,

Elle s'était mise à hurler. S'était arrêtée, figée, et parlait avec son fantôme. Gaétan était maintenant sûr qu'il ne s'agissait pas de lui, l'interlocuteur était autre. Il lui prit la main, tentant de la faire revenir parmi les vivants. Il avait vu de nombreuses personnes parler seules ainsi, à l'hôpital. Certaines ne faisaient du mal qu'à elle-même, d'autres s'attaquaient ensuite à tout le monde. Il valait donc mieux la calmer...

« Chhht... doucement... »

-ils étaient plus pour moi que ce que tu imagine,

« Prisca ? Je suis là.. Ohoh. »

-et d'abord , qu'est ce que tu en sais? Tu ne me connais pas? Qui es tu?!

Elle l'ignorait royalement. Et pleurait...


Et tout d'un coup, elle s'arrêta... elle était revenue à elle, sur le chemin entre l'institut et le village, dans notre monde. Gaétan la fit s'asseoir sur un banc, miraculeusement à côté (tu permets ? ._. ).

-Je... Je ne suis pas folle...C'est juste la voix qui parle dans ma tête...

Rien que ça... Si tu veux pas qu'on te prenne pour une folle, dis pas que t'entends des voix...
Mais Gaétan n'avait absolument rien contre les fous, d'autant plus qu'il trouvait stupide ce terme mesquin visant à mettre de côté les gens un peu différents. Il savait de quoi il parlait… de quoi il pensait, disons.

-Elle dit que je les ai tués... Mais je les ai pas tués, j'ai tué personne, c'est lui qui les tué, tous, Ben, Louna, ma petite soeur, ma mère... Ils étaient rouges quand je les ai retrouvés... Mais c'est pas moi... C'est lui... Lui!!

« Ok, ok, calme-toi. Je sais pas de quoi tu parles, là.. »

Mais ça m'a l'air bien traumatisant...

Elle s'était repliée sur elle-même et semblait ne plus pouvoir s'arrêter de pleurer. Elle n'écoutait même pas Gaétan (du moins, elle ne semblait pas en mesure d'écouter) qui savait néanmoins que si elle se foutait du fond du discours, la forme pourrait certainement la calmer. Autrement dis, lui parler calmement et gentiment. Ce qu'il fis. Il déblatéra des âneries du genre « t'inquiète pas, tout va bien se passer, je suis là » tout en pensant que si, lui, avait fais un effort pour ne pas exploser tout à l'heure, elle, elle ne s'était pas gênée...

Et il lançait des regards noirs aux passants interloqués.

Cassez-vous, cassez-vous, y a rien à voir, circulez, pensait-il d'un ton qui tranchait nettement avec celui, douceâtre, qu'il utilisait pour Prisca.

« C'est fini, maintenant, elle est partie, la méchante voix, arrête de pleurer, t'as plus rien à craindre... »

Tout à ses pensées intérieures, Gaétan ne se rendit pas tellement compte qu'il lui parlait vraiment comme à une enfant. Mais c'était un peu ce à quoi elle faisait penser, ainsi recroquevillée, une enfant perdue.
Lui qui ne se voyait pas dans un rôle de père, peut-être que s'il lâchait la bride, que s'il était spontané, il pourrait y arriver. Malheureusement pour lui, ces belles pensées ne l'effleurèrent pas, tout occupé qu'il était à faire fuir les passants, à rassurer la belle et à divaguer dans ses pensées...
##   Ven 13 Juil 2012 - 21:03
Prisca Lynky

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La jeune fille ne regardait pas ce qui se déroulait autour d'elle, beaucoup trop occupée par ce qu'elle ressentait. La voix était partie en laissant comme a son habitude une peur et une tristesse sans borne dans son coeur, elle se sentait plus coupable que jamais et ne désirait que se retrouver six pieds sous terre, elle ne désirait que mourir en fait.
Mathéo la consolait, elle l'entendait lui parler comme a une enfant, tenter de la rassurer, s'interroger sur les raison de ses larmes... Étrangement, ça faisait du bien a Prisca qu'on s'occupe d'elle, elle aurait voulu redevenir une enfant.
Soudainement, Prisca releva la tête pour regarder ce Mathéo dans les yeux, a ce moment, la jeune fille avait un regard de folle, le regard de ceux qui sont a deux doigts de faire une connerie, a deux doigts de partir ou de tuer quelqu'un, un regard dans lequel ont ne pouvait plus voir aucune humanité mais juste de la folie et de la peur, voir de la haine. Elle resta quelques instant comme suspendue aux yeux de Mathéo avant d'esquisser un sourire. Un sourire plein de tristesse mais sincère, un sourire de franche reconnaissance.

-Je suis désolé de t'infliger ça. Je voulais pas craquer, d'habitude je suis seule quand ça m'arrive mais j'ai été prise au dépourvus. Je crois que je suis folle. En tout cas je le devient, mais j'aime les gens fous...

Elle avait dis cela en se dépliant légèrement, elle était désormais assise mais avait toujours le menton posé sur un de ses genoux. Ses yeux étaient larmoyants mais pas si rouge et sa voix était encore légèrement tremblotante, elle donnait une très forte impression de faiblesse, comme si elle était prête a se casser en morceau au moindre frôlement. Elle parlait comme à elle même car elle ne regardait pas son interlocuteur.

-Tu ne dois rien comprendre a ce que je dis, c'est normal, je ne suis pas très... concise.

Elle se tourna cette fois vers son interlocuteur pour le regarder plus franchement dans les yeux. Elle se sentait très petite, pas que Mathéo soit particulièrement grand, non, c'est juste qu'elle avait l'impression de n'être qu'une gamine incapable de se contrôler.
Il fallait qu'elle s'explique, sans détour et franchement, cash. Il ne fallait pas qu'elle y pense trop, ça devait juste être mécanique, comme si elle lisait un texte. ce qu'elle allait raconter ne serait pas sa vie, voila, elle n'avait qu'a se dire ça!
Elle prit une grande inspiration.

-Mon père a assassiné ma mère, ma petite soeur de cinq ans et mes deux meilleurs amis avant de se suicider, c'était il y a a peine un mois et je ne sais pas pourquoi il a fait ça, je sais juste que quand je suis arrivé ils étaient mort et que je suis maintenant ici. Je n'ai plus rien et j'entends une voix qui me parle, elle me dit que c'est ma faute, que c'est moi qui les ai assassinés car j'ai donné accidentellement l'adresse de notre maison a mon père sans savoir que c'était lui.

Elle avait réussis a dire ça cash mais sa voix avait flanché sur la dernière phrase. Elle n'arrivait plus a pleurer, ses sanglots n'étaient que spasmes douloureux et elle n'avait plus de larmes. La scène s'était rejouée devant ses yeux comme si elle redécouvrait le massacre, elle voulait tout oublier, devenir un animal, un oiseau, voler loi, partir. Mourir.



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