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Livy, pourrais-tu nous expliquer ce qu'il s'est passé exactement ?
##   Lun 4 Mar 2013 - 17:46
Hideko Honda

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    Je regardai le Master en face de moi m'expliquer la situation, toujours un peu perplexe. Cela m'étonnait. Sans connaître véritablement cette fille, je devais bien gardé un oeil sur mes élèves, et je lisais au minimum une fois leur dossier à tous. Peut-être que je n'avais pas une bonne mémoire, certes, mais... Après ce léger incident, j'avais replongé le nez dans son dossier, et j'avais encore du mal à me l'imaginer dans la salle de musique, avec une bouteille de whisky, complètement saoule. Bon, en revanche de cet incident, je devais bien avouer que la salle n'avait rien, aucune trace d'alcool sur le sol, aucun matériel n'avait été abîmé. Je m'y étais rendue dans l'après-midi, lorsque le dernier court avait pris fin, pour vérifié moi-même. J'avais ensuite demandé au Master qui lui avait confié la clé de revenir me voir pour me réexpliquer vraiment ce qu'il s'était passé, mais bon... Vous comprendrez bien que ce pauvre garçon ne savait rien. Enfin, 'garçon'... Je devrais plutôt dire homme. Dans tous les cas, à part me répéter que c'était une fille relativement calme, sage en cours, qui paraissait pourtant avoir un grand potentiel et qui cachait une intelligence sûre, il n'avait rien d'autre à me dire sur la fille. Un peu perdue moi aussi, je devais bien l'avouer, je lui avais finalement demander d'aller me chercher la fille afin de l'amener à mon bureau, pour parler de tout ça.
    "Tout ça"... Vous devez bien vous demander de quoi je parle, finalement. En réalité, hier soir, après m'être occupée de la dernière initiation, j'avais pris la direction de chez moi, pressée à l'idée de retrouver Daisuke. En passant dans la cour, j'observai à la fenêtre les salles éteintes, silencieuses dans la nuit, quand mon regard s'était portée sur une bouteille de whisky, trônant sur l'une des tables de la salle de musique, éclairée sous le reflet de la lune. Intriguée, je m'étais approchée et avait remarqué qu'une bonne partie de la bouteille avait été descendue. Bon, bien sûr, boire en soi n'était pas interdit, à partir du moment où l'on était majeur... Et où on ne le faisait pas dans un lieu public, ou dans une salle de classe. J'avais d'ailleurs été assez contente de découvrir la bouteille moi-même. Qu'est-ce que ça aurait été si des élèves l'avaient trouvé le lendemain, au premier cours de la journée, hein...? Hmm. Dans tous les cas, j'avais été la récupérer, et j'avais demandé au professeur de musique qui avait assuré le cours de la journée de me dire si l'un de ses élèves n'avait pas demandé à avoir la salle plus tard, pour répéter un morceau ou quelque chose du genre... C'est là qu'il m'avait confié que cette jeune fille, Livy, lui avait demandé si elle ne pourrait pas avoir les clés pour pouvoir jouer en silence, sans une tonne de personnes à ses côtés. Tout attentive, j'avais alors relu son dossier, et avais tout d'abord constaté qu'elle n'avait pas l'âge règlementaire à la consommation d'alcool. Bon, je n'étais pas non plus policière, et ce qui me dérangeait le plus, ce n'était pas ça, mais le fait d'avoir bu dans une salle de cours alors que dans un sens... on lui avait fait confiance. Et je n'osais pas imaginer son état au moment de repartir... Elle en avait oublié sa bouteille.
    Je fis un signe de tête au Master qui se trouvait encore face à moi et qui semblait assez gêné par mon silence. Je souris finalement, et le rassurai.

    -Ne t'en fais donc pas ! Ce n'est pas ta faute. Je voulais juste savoir, pour pouvoir au moins en parler avec l'un des élèves, histoire de comprendre ce qu'il s'était passé. Allez, file, je ne te retiens pas plus longtemps. Ramène-moi juste l'élève s'il te plaît. Ensuite, tu pourras rentrer chez toi.

    Je lui adressai un nouveau sourire, et il sembla quelque peu rassuré, sans pour autant l'être totalement. J'imagine qu'il se sentait quand même coupable, pour lui avoir laissé la clé. Il m'avait par ailleurs assuré qu'elle la lui avait bien rendu dans les temps. Toute cette histoire me semblait un peu bête, et dommage, mais bon, malgré tout, j'avais un rôle à tenir.
    Attendant que mon collègue revienne, je me levai et m'approchai de la fenêtre. Il était 18h et pourtant, le soleil filtrait encore à l'horizon. Les journées avaient bien rallongées !
    Je me perdis un instant dans mes pensées, et je me réveillai quand quelques coups timides furent frappés à la porte. Je me tournai vers celle-ci et répondis un simple et léger "Entrez". J'avais deviné que le Master avait décidé de rester avec elle, au cas où. C'était bien gentil de sa part. Je me doutai aussi qu'il avait du vaguement lui parler de l'histoire, pour ne pas trop qu'elle se pose de questions lors du trajet. Dans tous les cas, j'attendis que la porte s'ouvre pour découvrir le visage doux et encore enfantin de la jeune fille.


Livy, pourrais-tu nous expliquer ce qu'il s'est passé exactement ? Bxqs
##   Lun 4 Mar 2013 - 23:01
Anonymous
Invité

Livy marchait tranquillement vers son dortoir. Fatiguée d'une journée de cours sans grandes rencontres. Elle pensait à sa soirée précédente en présence de Jacques. Elle avait plutôt apprécié. Elle sourit à elle-même. "Il faudrait que je le revoit un de ces jours, pensa t-elle". Elle fut coupée dans ses pensées.

"Livy Vallens!"


La jeune fille se retourna vivement. La voix de son professeur était grave et dure et pourtant dénuée de toute colère.

"Viens avec moi. La directrice veut te voir."

"Hein? Mais pourquoi?"

Une convocation... À peine arrivée. Livy s'emballa et se mit à penser à toute vitesse. Se connaissant elle perdrait vite ses moyens en face de la dite femme. Le Master répondit gravement:

"Tu as oublié une bouteille d'alcool quelque part... Tu t'expliqueras avec elle."

Il lui soma ensuite simplement de le suivre et se dirigea vers le bureau d'Hideko Honda. Il marcha lentement, sans dire un seul mot. Il réfléchissait sans doute. Livy elle aussi, réfléchissait. À toute allure, essayant de comprendre qu'est-ce qui avait bien pu l'emmener là... Son état de stress ne lui permettait pas de tomber directement sur sa réponse. La laissant plutôt dans un grand blanc très effrayant.
L'air frais et condensé qu'offrait la climatisation du bureau d'Hideko fit rougir ses joues rebondit. Elle se retrouva nez à nez avec une femme. Grande et belle, les cheveux bruns et de jolis yeux bleus. Jolis yeux aux sourcils froncés qui la regardaient d'un air menaçant.

"La voilà. Livy Vallens, dit le Master dans son dos."

Elle se tourna vers lui cherchant une petite explication ou un petit mot rassurant. Rien. Même pas un regard. Elle se retourna donc vers Hideko, déçue. La porte se referma dans son dos. Elle fit alors un bonjour à la mode japonaise et parla d'un ton qui se voulait aussi calme et sûr que possible.

"Vous m'avez convoquée madame?"

Attendant la réponse avec appréhension, elle laissa son regard fureté dans la pièce détaillant la jeune femme sans trop d'insistance et ne montrant (qu'à grande peine) sa peur. Elle ne connaissait cette femme que de nom et de réputation. Gentille, maternelle, elle avait un enfant... Elle non plus ne devait pas la connaître. Du moins pas plus que ce qu'elle savait par rapport à ses dossiers. Rien de vraiment concret. Quelle image avait-elle d'elle à présent? Celle d'une alcoolique chronique? D'une délinquante? Et là se fut la révélation. "JACQUES!" Livy essaya de dissimuler sa frustration. Elle venait de comprendre. Elle savait mais ne dirait rien. Du moins pas dans l'immédiat. Elle se rassura légèrement, calma sa respiration et son cerveau afin d'écouter avec attention la directrice et de pouvoir répondre avec aisance et sans balbutiements.
##   Jeu 7 Mar 2013 - 21:20
Hideko Honda

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    Je la regardai entrer, un peu gênée, face à son visage qui me paraissait pourtant si innocent. Mais pourtant, il le fallait bien... Je devais la mettre en garde. Bien sûr, je n'allais pas la punir, ou quoi ou qu'est-ce... Mais je devais l'avertir, et lui dire de ne plus recommencer, même si pour ça je devais un peu élever le ton. Même si son joli visage ne me donnait pas du tout envie de m'énerver.

    "La voilà. Livy Vallens".

    Je hochai la tête dans sa direction, dans un léger sourire, même si je voyais bien que ça l'embêtait. Il n'osait pas regarder la jeune fille, préférant me regarder moi ou le sol, perdu entre les deux. Baisser le regard ou affronter la scène à venir ?

    "Vous m'avez convoquée madame?"


    Elle semblait mal assurée en rentrant dans la pièce. Sans doute troublée par sa convocation, malgré les indications que semblaient lui avoir donné le Master qui avait été la chercher. Mais pourtant, alors que je m'apprêtai à répondre, sans que ce ne soit très visible, quelque chose semblait avoir fait mouche dans sa tête. Sans que je ne sache encore de quoi il s'agissait.
    Je me contentai de m'asseoir à mon bureau, et de l'inviter à s'asseoir en face de moi.

    -Livy... La clé de la salle de Musique t'a été confiée hier, afin que tu puisses répéter dans le calme. Cependant, j'ai retrouvé le soir une bouteille de Whisky... Et j'aimerais savoir ce qu'elle faisait ici.


Livy, pourrais-tu nous expliquer ce qu'il s'est passé exactement ? Bxqs
##   Ven 8 Mar 2013 - 11:58
Anonymous
Invité

La jeune femme s'assit tout en invitant Livy à faire de même, en face d'elle. Elle s’exécuta tout en arrangeant légèrement les plis de sa jupe. La chaise était assez confortable même si elle restait assez banale. Livy tenta de se donner un peu de courage, intérieurement. Qu'est-ce qui pouvait bien l'attendre...? Une séance de réprimande? Une punition conséquente?


-Livy... La clé de la
salle de Musique t'a été confiée hier, afin que tu puisses répéter dans
le calme. Cependant, j'ai retrouvé le soir une bouteille de Whisky... Et
j'aimerais savoir ce qu'elle faisait ici.


Livy regarda dans les yeux la Master avant des les baisser un instant sur ses mains avant de réfléchir. Elle n'était pas du genre à dénoncer ou rapporter. Cependant elle ne pouvait pas tout prendre sur elle.
1) Elle ne connaissait pas Jacques.
2) Elle n'avait pas envie d'être gentille pour lui dans ces conditions.
3) Il n'y en a pas.
Elle finit par se décider.

"Oui, la clé m'a bien été confiée. Je suis restée jusqu'à 21h dans la salle pour jouer mais je dois vous avouer que je ne sais pas du tout ce que fait cette bouteille là. Quelqu'un à du y aller après moi."

J"e me mets à siffler et le clicher du mauvais acteur français sera parfait, pensa t-elle."
##   Dim 10 Mar 2013 - 19:34
Hideko Honda

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    Je l'observai, et haussai un sourcil. Est-ce qu'elle ne se moquait pas de moi ? Se défendre de cette manière, ou défendre quelqu'un ainsi -c'est ce que j'imaginais le plus plausible ici- était un peu exagéré, non ?
    Je laissai un ange passer, imaginant qu'elle allait ajouter quelque chose, avant de pousser un léger soupir, et de croiser mes bras sur le bureau, plantant mon regard dans celui de la jeune blonde.

    -Livy... Me mentir ne servira à rien, si ce n'est me mettre en colère et empirer ton cas. Si tu n'es pas responsable, dis-le.

    Je continuai à la regarder, un peu désolée par la tournure que prenaient les choses.

    -En revanche, si tu as bel et bien laissé cette bouteille, dis-le moi, et ça s'arrêtera là. Je ne vaispas te punir, ou te virer pour ça, ce serait stupide. Je veux simplement essayer de comprendre. Et là, tu ne m'aides pas à vrai dire.

    Je poussai un nouveau soupir.

    -Un léger effort, ça pourrait être sympa, non ?


Livy, pourrais-tu nous expliquer ce qu'il s'est passé exactement ? Bxqs
##   Lun 11 Mar 2013 - 1:52
Jacques Duroy

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J'étais sorti de l'infirmerie peu après midi. Mon nez enfin réparé, je me sentais libre de respirer convenablement et au summum de ma forme, j'allais donc faire un petit tour dans les environs histoire de me dégourdir les jambes. L'infirmière m'avait trouvé au petit matin, sans remarquer la gueule de bois que je subissais à ce moment là, l'état de mon appendice nasal la préoccupait d'avantage. Elle fit usage sur moi de la magie dont j'avais entendu parlé et en quelques instants, la douleur avait complétement disparue, mais le demoiselle avait tenue à me garder pour une poignée d'heure supplémentaire, "par sécurité" selon elle, parce que j'étais à son gout selon moi.

Libéré de ma captivité, j'avais passer le reste de l'après-midi à vagabonder ici et là attendant impatiemment le moment du repas. L'heure de la fin des cours arrivait et je me dirigeais, non sans hâte, vers le réfectoire dans l'idée de combler la faim qui me tenailler. Alors que je tenaillais mon repas, je captais malgré moi une conversation d'une table voisine. Une certaines Livy avait été appelée dans le bureau de la dirlo pour une bouteille d'alcool oubliée. Cette affaire me rappelais quelque chose sans parvenir à mettre le doigt dessus. C'est au bon de 2 minutes que je compris.

"Oh merde, Noisette!!!" disais-je à voix haute dans la cafétéria. Tout les regards convergeaient vers moi alors que je partais en courant vers le bureau de la directrice.

Ce fut un course bruyante et difficile, celui qui me dirait le contraire n'a jamais essayé de sprinter avec une paire de santiags.

Quand j'arrivais au niveau du bureau, j'arrêtais de courir, prenant un démarche mesurée et la plus silencieuse possible. Le couloir était vide, coup de chance. Je m'accroupissais devant la porte et collais mon oreille à la porte pour essayer de comprendre la conversation qui avait lieu dans la pièce. Je ne captais que des bribes de phrases, mais un mot m'avait interloquer "viré". La petite risquais d'être virée par ma faute, je devais redresser le tord, immédiatement.

Je me préparais mentalement. D'abord frappé ou enter directement? Directement, ça focalisera l'attention de Mme Honda sur moi. Ensuite sobre ou grandiloquent? Le second bien sur!!

Je pris un instant supplémentaire, passa la main dans mes cheveux pour les coiffer en arrière et j'entrais en lançant un très stéréotypé "Objection votre honneur" je souhaite que jamais on ne me demande pourquoi.

Mais cela eu l'effet voulut, Noisette et la dirlo, un ravissante jeune femme dans la vingtaine ayant magnifique cheveux noir et un véritable beauté, se tournèrent vers moi. Je savais, à cette instant, que c'était le moment de ma représentation théâtrale.

"Madame Honda, vous êtes sur le point de commettre une grave injustice, cette enfant devant nous, n'est coupable de rien, elle est même un parangon de candeur et honnêteté. Oui elle n'est pas à punir car elle protège un horrible forban, un être qui ne mérite pas le nom d'homme. et cette.... chose qu'elle protège n'est nulle autre que moi, Jacques Duroy élève tout juste arrivé. Je m'étais introduit dans la salle de musique alors qu'elle jouait, j'avais prévu de m'enivrer tranquillement et seul puis repartir sans laisser de traces, mais vide la pièce n'était pas. J'y ai rencontrais cette jeune fille et l'ai écouté alors qu'elle jouait du piano en buvant de tout mon saoul. Mais attention, non je ne suis pas un ivrogne, j'avais juste besoin d'un moyen de mystifier la douleur de mon nez anciennement cassé et récemment soigné, pas plus tard que ce matin. Je vous prie donc humblement, Madame Honda, de laisser partir Livy et de punir l'unique coupable, votre humble serviteur. "

Je finissais mon discours presque à bout de souffle, et je m'inclinais en attendant que quelqu'un reprenne la parole.


Livy, pourrais-tu nous expliquer ce qu'il s'est passé exactement ? 684226JacquesDuroy
##   Lun 11 Mar 2013 - 23:32
Anonymous
Invité

Un idiot. Un stupide homme au cerveau minuscule. Une crevette qui ne réfléchit pas. Voilà ce que pensa Livy de Jacques quand il entra dans la pièce. Son "Objection votre honneur" lui fit grincer des dents et la stressa un peu plus. Non seulement LUI qu'elle essayait de sauver depuis tout à l'heure se mettait seul dans le pétrin mais en plus, il l'y mettait elle. Hideko allait certainement la blâmer pour son mensonge... Mensonge pourtant pensé avec innocence et gentillesse. "Tu es bien trop gentille Livy..."
La jeune fille prit volontairement un air alarmé et fit une grimace à Jacques. Celle-ci voulait dire "Tais-toi" ou encore "Abominable crétin, dis que tu t'es trompé, même si c'est sûr que ça ne passera pas et tire toi... et j'ai dis que tu étais un abominable crétin?"

"Heuuuu.... Hm.... Jacques!"

Elle eu un sourire forcé et se tourna vers la directrice, l'air désolée:

"Madame.... je vous présente Jacques. Un peu impoli mais pas méchant sur les bords. Il est même très gentil, ne prenez pas trop en compte ce qu'il dit..."

Livy eu un doute sur ses propos. peut-être allait-elle un peu loin dans ce mensonge. mais elle avait commencé, autant finir même pour s'écraser pitoyablement...


[Hrp: On reprends donc comme ça: Livy, Hideko, Jacques...Livy, Hideko, Jacques...etc]
##   Mar 12 Mar 2013 - 18:17
Hideko Honda

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    Attendant la réponse de la jeune Livy, je n'eus pas à attendre trop longtemps. Un élève fit soudainement irruption dans mon bureau. Jacques... Il était arrivé récemment je crois, mais je n'avais encore trop rien retenu de son histoire, n'ayant pas eu le temps de me pencher sur son dossier. Mes yeux quittèrent donc la petite blonde pour se poser sur le grand blond. Je tiquai légèrement face à son "Objection votre honneur !". Il partit ensuite dans un long speech, haussant un sourcil quand à la tournure de ses phrases. J'avais presque l'impression d'assister à une représentation théâtrale comique. Son long discours sembla l'épuiser car à la fin, il était quasiment à bout de souffle. Je continuai cependant à le regarder, un sourcil toujours relevé, presque ahurie. Est-ce que ce genre d'énergumène existait encore ? En tout cas, il fallait bien le croire ! Je reportai cependant mon regard lorsque Livy reprit la parole.

    "Heuuuu.... Hm.... Jacques!"


    D'accord. Un bon point. Je n'étais pas à être la seule un peu 'choquée' par son discours. Elle se tourna vers moi, un air désolée sur le visage.

    "Madame.... je vous présente Jacques. Un peu impoli mais pas méchant sur les bords. Il est même très gentil, ne prenez pas trop en compte ce qu'il dit..."

    Ne pas prendre en compte ce qu'il dit ?
    Puis, finalement, je n'y tins plus, et un large sourire en coin s'étendit sur mes lèvres.

    -Je crois que j'avais compris qu'il s'appelait Jacques.

    Mon sourire s'étira légèrement, et je me levai de mon bureau pour m'approcher du coupable. La partie de cluedo prenait fin ! Nous savions enfin qui avait commis le crime. Enfin, si crime il y avait...
    Je me posai sur le coin de mon bureau et le fixai quelques instants, laissant un ange passer.

    -Alors comme ça, c'est toi qui, "buvant de tout ton saoul", a laissé cette bouteille traîner, laissant la faute retombée sur cette jeune et pauvre innocente qu'est Livy ?

    Je réhaussai un sourcil, presque provocatrice. Je ne sais pourquoi, mais son intervention avait ravivé en moi la flamme des Feu.

    -Mais en même temps, un gentleman tel que toi, aussi dévoué aux autres que tu sembles l'être, tu viens te dénoncer, mettant corps et âme dans ton intervention, affirmant de vive voix que tu es le seul et unique coupable !


    Mon regard fit le tour entre Livy et lui, et je repris :

    -Mais comment puis-je te croire, alors que cette jeune fille affirme n'avoir trouvé personne dans cette salle, et que la personne qui a laissé la bouteille semble être venue après elle...

    Je souris, et revins m'asseoir à mon bureau.

    -Est-ce que tu insinues qu'elle vient de me mentir ?

    Je reportai mon regard vers Livy. La pauvre. Dans un sens, elle n'avait véritablement rien à faire dans cette histoire. Mais tourmenter les gens, c'était peut-être l'un de mes plaisirs dans le fond. N'était-ce pas contradictoire ? Vouloir aider tout le monde, et adorer embêter par la même occasion ?


Livy, pourrais-tu nous expliquer ce qu'il s'est passé exactement ? Bxqs
##   Mer 13 Mar 2013 - 1:24
Jacques Duroy

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Elle était douée la bougresse, elle me laissait le choix de la méthode de torture, d'une part je me contredisais immédiatement et tentais de rattraper ma tirade, de l'autre coté je prenais ma responsabilité et affirmé que Noisette mentait pour me couvrir, ce que mon devoir en tant qu'ainé et mon honneur me dictais de faire. Le choix était vite fait, entre la peste et le choléra, autant ne pas être malade, j'allais donc tourner la vérité dans un sens qui m'étais favorable. J'entamais ma réponse en la regardant droit dans les yeux, répondant à son défi avec toutes la verve que je pus trouver dans l'instant.

" Non madame, je n'insinue pas qu'elle ment" je marquais une petite pause pour que la négation fasse son effet " j'affirme par contre qu'elle a cherché à me protéger, ce qui en soi est un acte d'altruisme mais aussi de bêtise, après tout elle me connait à peine. Mais j'ose y voir une forme d'affection de sa part, ce qui est très touchant, et j'affirme aussi que cette affection est réciproque. Mais il est de mon devoir, d'abord de me dénoncer pour éviter qu'elle ne s'attire des ennuis et ensuite de lui faire comprendre que c'était stupide de sa part d'avoir agi comme cela. "

Mon discours terminé, je me tournais vers Livy. Je posais ma main dans ses cheveux, en profitant pour les ébouriffer au passage, et m'adressais à elle .

" Quand à toi Noisette, j'apprécie réellement ce que as voulu faire pour moi, mais tu as été idiote. Que se serait-il passé si je n'étais pas intervenu? Madame Honda sais pertinemment que tu mens, et tout ce que tu aurais fait c'est foncer dans le mur, crois moi les excuses foireuses ça me connait. Puis pense à ce que j'aurais ressenti si tu avais été virée à cause de moi? Merci les remords. Enfin, tu es bien trop gentille, ça te perdra."

Je me retournais vers la Directrice et lui lança:

"J'ai fini mon plaidoyer Madame"

J'attendais ma sentence assez calmement, et me demandais à quoi allait ressembler mon retour à Bordeaux après ma disparition.


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##   Mer 13 Mar 2013 - 16:21
Anonymous
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Livy regardait tour à tour Hideko et Jacques. Quelques questions de circonstance lui effleurèrent même l'esprit "Où suis-je?" "Qui sont ces gens?" "What the fuck?"... Après le coup de terreur qu'Hideko avait installé dans son esprit avec ces airs menaçants et ces paroles, la tension de Livy était montée tellement qu'elle avait bien cru s'évanouir. Mais elle tint bon, en grande partie grâce à la tirade du jeune homme. Bien qu'il la traita de "stupide" plus de deux fois (ou du moins sa manière de faire mais pour elle c'était semblable), elle trouva ces paroles salvatrices et décompressa un peu.
Cependant, lorsque Jacques lui ébouriffa les cheveux elle eut une pulsion meurtrière et une grande envie de lui mordre le doigt. Mais elle se retint, gardant son calme et le laissant parler.

" Quand à toi Noisette, j'apprécie réellement ce que as voulu faire pour moi, mais tu as été idiote. Que se serait-il passé si je n'étais pas intervenu? Madame Honda sais pertinemment que tu mens, et tout ce que tu aurais fait c'est foncer dans le mur, crois moi les excuses foireuses ça me connait. Puis pense à ce que j'aurais ressenti si tu avais été virée à cause de moi? Merci les remords. Enfin, tu es bien trop gentille, ça te perdra."

Effectivement, elle était très, voir beaucoup trop gentille... Et le "Noisette" lui avait fait vraiment plaisir... Elle se maudit intérieurement. Si il était manipulateur, il n'aurait aucun mal pour jouer avec elle et son esprit candide. "Faudrait que je pense à changer ça, pensa t-elle".

"J'ai fini mon plaidoyer Madame"

Livy resta toujours assise à sa place, regardant de nouveau Hideko puis Jacques. Une flamme étrange brillait dans les yeux de la jeune femme et le garçon lui restait étrangement calme. Livy pouffa doucement puis se releva, d'un air théâtrale.

"Je vous rassure Jacques, je sais ce que je fais, même si cela peut vous paraître idiot... C'est surtout une forme de puérilité propre des êtres de mon caractère et de mon âge. Mais vous avez été tout à fait réaliste. Foncer dans le mur m'aurait fait bien mal et dieu sait que je déteste cela. Je suis heureuse donc, d'avoir quelqu'un pour me ralentir. Et puis, ah! Les remords, pourquoi en avoir, nous nous connaissons à peine. Enfin, je sais que Madame Honda sait que je mens, mais, c'était bien plus fort que ma propre volonté.

Se tournant vers la directrice.

Je m'excuse de vous avoir mentit ainsi madame. Mais à présent vous connaissez la vérité, nous attendons tout deux le verdict de la cours."

J'accompagnais cette phrase d'un hochement de tête et attendit moi aussi que la dame prenne la parole.

##   Mer 13 Mar 2013 - 20:19
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    Je les observai tous les deux, gardant le silence. J'écoutai ce qu'il disait, mais alors que Livy s'était levé, à la façon dont Jacques la traitait, face à la manière qu'il avait de lui parler... J'avais l'impression de voir ici une fille et son grand frère. Un garçon et sa petite soeur. C'était parfaitement idiot dans un sens, quand on réfléchissait au fait qu'ils ne se connaissaient... pour ainsi dire pas. Mais malgré tout, à leur façon de faire, d'agir, à cette manie qu'ils avaient de se défendre mutuellement, je ne pouvais pas m'empêcher de penser ça.
    Je reportai mon regard sur Livy alors qu'elle prenait la parole. Elle s'excusa d'avoir menti, et mon visage se radoucit. Aussi étrange que je les voyais comme frère et soeur, je ne pouvais, moi, pas me comporter de la même façon avec Livy et Jacques. Avec elle, face à son visage doux, je ne pouvais pas être provocatrice, alors qu'avec Jacques...
    Finalement, je revins à la réalité en croisant leur deux regard sur moi. Hmm. Oui. C'était à moi de parler.
    Je souris à Livy.

    -T'inquiète pas. Le fait que tu aies menti ne soit pas grave. Je cherchais simplement à savoir. Même si à l'avenir, sache que mentir n'est pas la bonne solution. Je t'avoue que ça aurait fini par m'agacer un peu si tu avais poursuivi sur cette ligne. En revanche, comme Jacques est arrivé relativement vite, tu n'as pas eu à continuer de tisser ton mensonge, et c'est tant mieux.

    Je reportai ensuite mon regard sur Jacques.

    -Quant à toi... En ce qui concerne ton intervention, je tiens déjà d'une part à te remercier d'être intervenu, c'est vrai que dans un sens, laisser Livy comme coupable n'aurait pas été juste.

    Un ange passa.

    -Ceci dit... Si tu pouvais aller encore un touuut petit peu plus loin sur cette voie, ce serait parfait ! Donc plus d'alcool dans une classe. Ni dans aucun autre lieu public. Ou en tout cas, tu ne laisses pas ta bouteille traîner... Et puis, sinon, que dirais-tu de trouver par toi-même un moyen de me prouver que tu peux être encore plus responsable que ça ?


Livy, pourrais-tu nous expliquer ce qu'il s'est passé exactement ? Bxqs
##   Jeu 14 Mar 2013 - 3:13
Jacques Duroy

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Jacques Duroy
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J'eus du mal à ne pas rire, moi, responsable? La dernière personne qui m'avait demandé cela, je lui avais ris au nez. Mais en ce qui concerne Hideko Honda.... je ne me sentais pas d'aller contre sa volonté. Peut-être son jolie minois, ou bien sa... présence naturellement charismatique et imposante. Quoi qu'il en soit, j'essaierais de faire mon possible pour faire ce qu'elle me demandait, même si la réussite me semblait hautement improbable.

" Je ne vous promets pas de réussir, mais je jure sur mon honneur de faire de mon mieux, et aussi que l'on ne m'y reprendra pas. Quant à ce qu'il me faudra faire pour satisfaire vos désirs, je me sens un peu comme dans un randonneur à Londres, au plein milieux de l'automne, dans le brouillard."

Je me sentais comme un enfant devant cette femme, sans savoir pourquoi. J'avais vraiment envie de faire ce qu'elle me disait, mais je connaissais trop bien l'adage, chassez le naturel et il revient au galop... Je regardais Livy, qui s'était levé, et avait présentait ses excuses. Je sentais que j'allais payer les frais de certains propos de mon discours, mais bon de toute manière c'était trop tard pour se soucier de ce détail.
Par contre une dernière question me démangeait:

"[color=blue] Mais , à part ce légère effort que vous me demandez, quel est ma sanction? Ce serait trop beau que je m'en tire aussi facilement.[/blue]"

Je devais sans doute être masochiste sur les bords, ou peut-être que l'honnêteté devenais être maladive. Non, je suis juste profondément débile.


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##   Dim 17 Mar 2013 - 21:24
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Livy se sentait à présent légèrement inutile à la conversation. Enfin... Pas inutile. Mais elle sentait bien que jusque là, elle ne pourrait en rien faire évoluer la situation. L'attention d'Hideko était reportée sur le jeune Jacques et réciproquement. Celui-ci l'irritait, l'amusait et l'intéressait beaucoup, tout en même temps. Il l'intéressait dans le sens où, toujours attirée par les expériences nouvelles, elle le trouvait particulièrement étrange. Un peu comme un savant fou qui découvre un "joujou" pour s'amuser. Mais pas dans l'extrême. Elle sourit pour elle-même tout en observant les deux adultes se faire face. Elle compara la situation à la chaîne alimentaire.
Hideko dévorait Jacques.
Jacques dévorait Livy.
Livy dévorait... le sol.
Elle poussa un petit soupir quand Jacques demanda à nouveau:

"Mais , à part ce légère effort que vous me demandez, quel est ma
sanction? Ce serait trop beau que je m'en tire aussi facilement."

Soit il cherchait à jouer le martyr, soit il était profondément maso ou stupide. "Un des deux derniers, pensa Livy en levant un sourcil." Une idée traversa l'esprit de la demoiselle, un peu puérile certes, mais son âge la pardonnerait. Elle était généralement calme et réfléchit, mais dans la même pièce que le garçon elle se sentait comme un ressort.
Elle continua de fixer le sol et chuchota assez fort pour que tout le monde l'entende:

"Si il souhaite tant que ça d'être puni... Il faudrait songer à lui donner ce qu'il veut, non?"

Toujours les yeux innocemment fixés au sol elle attendit les réactions.

##   Lun 18 Mar 2013 - 16:58
Hideko Honda

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    A la remarque de Livy, j'éclatai de rire. Et bien, dans un sens, elle n'avait pas tort ! S'il voulait tant que ça être puni, il fallait peut-être le servir. Non ? Et pourtant, je trouvai que me montrer qu'il était capable d'être responsable était déjà une forme de punition, notamment pour lui. Vu qu'il n'avait pas vraiment l'air très responsable, voire absolument pas. Enfin, je ne doutai pas qu'il le fut, mais c'était malgré tout ce qu'il semblait dégager, et ce qu'il montrait.
    Je fis finalement non de la tête.

    -Je vous laisse là tous les deux. Il ne s'agissait que d'un rappel à l'ordre.

    J'ajoutai cependant, histoire de... Et bien, peut-être montrer qui était la Maman ! Haha. Je plaisante. Il ne s'agissait là que de prouver que ce n'étaient pas les élèves qui faisaient la loi.

    -Disons simplement que la prochaine fois je serais moins clémente. Le personnel a parfois besoin d'aide en cuisine, et la plonge n'est pas ce qu'ils préfèrent, alors je laisse ça aux élèves qui n'écoutent rien.


    Je marquai une légère pause.

    -Ceci dit, Jacques, si tu pouvais faire un tour dans les locaux de ménage, ne serait-ce que pour une journée, je t'en serais reconnaissante.


    Bien entendu, sous la forme d'une proposition, il s'agissait malgré tout d'un ordre. J'adressai après cette phrase un petit regard entendu à Livy. Puisqu'il voulait être puni, autant lui donner ce qu'il voulait.

    -Ah, et quant à toi Livy, tache de ne plus mentir. Ou de défendre quelqu'un, surtout si tu ne connais qu'à peine cette personne. Allez, filez tous les deux !


Livy, pourrais-tu nous expliquer ce qu'il s'est passé exactement ? Bxqs
##   Jeu 21 Mar 2013 - 2:06
Jacques Duroy

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Le rire que la directrice laissa partir n'augurais rien de bon et je maudissais mon fond d’honnêteté de s'être exprimé malgré moi. La menace qu'elle laissait planer n'était qu'une lointaine image qu'elle projetait pourtant clairement dans notre esprit. Pour la première fois, je n'avais pas envie de défier une figure d'autorité. Elle avait quelque chose d'inquiétant malgré l'aura de bonté qui émanait de sa personne. Oui Mademoiselle Honda n'était pas une personne à sous-estimer.

La mention des locaux de nettoyage me glaça le sang, mais je devais me plier à ce que ma langue trop bien pendu m'avait fait remporter. Enfin je ne pouvais pas partir sans avoir le dernier mot, pour au moins sauver l'honneur.

" Mademoiselle, le message, aussi subliminal soit-il, est bien reçu. Mais je dois vous avertir que mes compétences dans l'art ménager sont bien mauvaises, pour ne pas dire inexistants. Je manies le balai comme un manche. La serpillière, je n'ai jamais pris mon essor dans ce domaine en particulier. Quant au lavage de vitre, je dois bien avouer que cela me laisse de glace. Enfin je trouverai sans doute quelques bricoles à ranger pour me rendre aussi utile que faire se peut. Sur ce, mademoiselle Honda, je me retire en vous remerciant pour votre incommensurable mansuétude et je tiens à m'excuser d'avoir pris sur votre temps pour une affaire aussi malheureuse et insignifiante. Je vous salut bien bas."

En achevant ma phrase, je m'inclinais de manière tout à fait théâtral, faisant trois pas avant de me redresser et de tourner les talons pour franchir la porte.
Avant de la refermer, je passais la tête pour lancer une ultime remarque accompagné par mon plus beau sourire.

"Avant que cela ne me sorte de la tête, je dois dire que vous avez un ravissant minois. Bonne soirée mesdemoiselles "

Je fermais la porte et partit en direction du réfectoire pour finir mon repas à peine entamé.


[Hrp: Bon ce sera tout pour moi merci à vous deux :) ce fut bien divertissant.]


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