Je remerciais Akihiko, et me retrouvais dans le couloir. Qu'avait-il dis, déjà ? Tout droit ? A droite ? A gauche ? Je regardais Frog :
"Tu t'en souviens, toi ? t'es censé avoir une super-mémoire !"
"ce n'est pas parce que j'ai une bonne mémoire que je dois obligatoirement me souvenir de tout...
Pas grave, ma géniale Frog restera quand même ma merveilleuse et parfaite peluche. Je sentis monter doucement quelque chose en moi. Qu'est-ce que ça pouvais bien être ? Un mélange de frissons, une légère boule au ventre et une sorte de tremblement... "ça s'appelle de l'excitation, ma chère 'Lys " Ohhhhh ainsi donc, c'était ça, l'excitation ? Dans tous les cas, j'étais parée pour l'aventure, et me sentais prête à tout... Je m'imaginais comme dans ces gros livres, pirate allant de carte au trésor en carte au trésor, naviguant d'île en îles... Non, comme une aventurière ! Ici, il n'y avait pas l'air d'avoir de mer, alors... Avancer dans un bâtiment inconnu, peut-être emplit de choses toutes aussi inconnues...

 Au bout de dix minutes, je commençais quand même à m'ennuyer... Ce couloir était si droit, si long, si vide... j'étais passée devant des portes, et avaient collé mon oreille pour voir si l'on entendais du bruit. Rien. A chaque fois, le silence total. Étrange... C'était un peu frustrant, d'ailleurs... Et cela commençais un petit peu à m'agacer... "Un moment, faut juste se l'avouer, t'es perdue...

"Un, tu me cours sur le haricot,
Deux, je suis pas perdue,
Trois, ON est perdu !"

Vexée, je ne prêtais pas attention aux grommellements du ce cher Frog. Mais je ne pouvais jamais rester très longtemps en colère contre Philéas Frog, parce que.... C'était Philéas Frog. J'écoutais donc le reste de ses marmonnements boudeurs et ressentis un petit élan de culpabilité. Ce n'était pas de sa faute, si on était perdu.

"Désolée Frog... je voulais pas te parler comme ça... Je t'aime très fort, tu sais ?"
"Jamais entendu une expression aussi nulle que "tu me cours sur le haricot..." "

Un soupir de soulagement me vint. Pardonnée. Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, ainsi le disait ma voisine, j’aperçus une silhouette dans le couloir. Quand tout à coups, une pensée me vint à l'esprit et me fit rapidement ralentir... Et si c'était un fantôme ?

[Désolée, c'est un peu court, mais je vais essayer de faire mieux la prochaine fois =) ]

Je venais à peine de rentrer de cour et il fallait le dire, j'étais vannée. Je hais les cours vous le saviez ça? Sûrement. J'avais envie de composer sur un thème rock. J'avais récemment appris le départ d'Ys pour une mission ou je ne sais plus trop et la seule chose que j'espérais pour lui, c'est qu'il rentre malade comme un chien pour que je puisse me moquer. Mais en même temps, étrangement, j'avais peur qu'il lui arrive malheur. Genre... Je le détestais or not? No sé. Oui je viens de faire de l'anglais, de l'espagnol et du français dans une même phrase et alors?!
Enfin bref! J'avais prévu de descendre me prendre un truc à miamer et de remonter taffer dans ma chambre. Fin normal quoi. Enfin... C'était sans compter sur Louisa, d'affinité eau, qui a mis prés d'une heure à me bloquer dans les couloirs en bégayant pour savoir à propos de quoi nous devions faire une synthèse en sciences. Tout ça pour ça.
Enfin BREF. Trop bref dans ce résumé non? On s'en fou et puis zut! Bref. Merde. BON! Toujours est-il qu'après quatre jour d'attente, je pu enfin lui dire que la synthèse portait sur la photosynthèse d'une plante. Amen elle s'est dirait en murmurant un désolé du bout des lèvres. Les eaux. C'est fous comme la timidité peut être à ce point handicapante!

Enfin! Toujours est-il que je vie bien la petite fille au bout du couloir alors que je me rendais à la cafétéria. Elle tenait une peluche dans ses mains. Elle devait pas avoir plus de dix ans. Dire qu'à son âge, je me retrouvais orpheline de père et à devoir élever mon frère tout en surveillant que ma mère ne se jette pas du haut d'un immeuble. Ouai. Vie de merde.
Elle s'approcha rapidement avant de ralentir. Elle a cru quoi que j'étais une sorcière? Elle est mignonne comme tout cette petite. Et sûrement nouvelle vu son sac à dos. Elle me rappelait un peu les copines de classe de mon petit frère. Vincent...

Je la laissai arriver sans piper mot. Elle était adorable avec sa peluche. Je la regardai passer sans plus de pensées, me dirigeant toujours vers la cafète.

.... La personne devant moi ne semblait pas être un fantôme, finalement. Regardant Frog, j'hésitais à aller voir la jeune fille devant moi... "C'est pas une adulte, c'est bon... Puis on est perdu, on n'a pas vraiment le choix". Frog avait raison, une fois de plus. Avançant plus dans ce couloir qui semblait sans fin, je me mis à marcher résolument vers elle. "Quand tu parles, faut toujours essayer de ne pas faire sa mijorée. Sinon, ça énerve les autres, parce qu'ils te comprennent pas et ça te décrédibilise. Et puis t'es une fille. Une fille, ça sait ce que ça veut." C'est la voisine qui disait ça. Même si je n'ai jamais compris ce dernier mot, "décrédibilise", j'ai toujours essayé de suivre son conseil. Faut croire qu'elle avait raison, car quand je regarde ces filles toutes rouges qui n'arrivent pas à sortir un mot quand on leur parle, c'est vraiment, vraiment ennuyant.... Mais bon, c'est pas toujours facile de parler à quelqu'un qu'on connait pas... M'enfin, allons-y !!! Prenant mon courage à deux mains, c'est l'expression, hein ! Parce que je pouvais pas vraiment le faire vu que Frog était à sa place (à la place du courage, hein !), je la regardai et lui dit :

"Bonjour, je m'appelle Asylis et lui c'est Philéas Frog, une grenouille.... C'est très important, ça. Il se vexe facilement... Surtout si on le confond avec un crapaud... On est totalement perdu......"

"Je ne me vexe pas FACILEMENT, c'est eux qui cherchent... Oublie pas de lui demander où sont les dortoirs....
Regardant Frog je lui répondis avec un sourire amusé :
"Oui, c'est vrai... les dortoirs..."

Relevant la tête, toujours souriante, je demandais à la jeune fille si elle savais où étaient les dortoirs.
"Et tu t'appelles comment ?"