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Hey! J'ai fait des progrès! Vous voulez voir?
##   Mar 26 Nov 2013 - 12:18
Hideko Honda

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Hrp : Roh merci tu es vraiment trop gentil <3

A la première remarque de Matheo, j'affichai un sourire qui valida presque ses propos. Hm... Nous aimions faire souffrir les élèves ? Particulièrement moi, je pense... Bon d'accord. J'avoue ! J'admets tous, mon père. Ce sont là mes péchés. Mais avant que toute décision ne soit prise, je tiens à dire que malgré ça, on ne m'a jamais dit que j'étais un mauvais professeur ! Et puis... Avouez-le. Quel professeur est assez fou pour se donner en cible à un étudiant qui ne sait pas viser ? Oui, là, vous pouvez me montrer du doigt. N'oubliez pas non plus de dire que pour Matheo, même si j'aime torturer un peu son esprit pour voir son air embêté sur le visage, je serais aussi prêt à donner ma vie pour le protéger. Parce qu'il est prometteur, certainement plus que moi lorsque j'ai reçu mes pouvoirs. Ce gamin... Il pourra faire de grandes choses. Et il possède aussi énormément de courage. Comme quoi, il n'y a pas que les Feu qui ont du courage. Je le dirais à Hideko, tiens.
Comme Matheo avait accepté de faire une pause, je m'étais laissé tomber au sol, en tailleur, et j'avais posé mes mains derrière moi pour m'appuyer sur mes bras. Un léger silence s'était installé et profitant de ce calme, je songeai à Hideko, qui était... chez nous. En train de regarder la télé, probablement.
Ca me faisait encore énormément bizarre, de me dire que désormais, nous vivions ensemble. Pourtant, j'avais déjà passé tant de temps chez elle, j'avais toujours été si proche d'elle, que ce passage à la vie à deux aurait du me sembler bêtement logique. Et pourtant non... Non, je persistais à ressentir ces papillons dans le ventre à chaque fois que j'y pensais. Comme si mon utopie pouvait s'effondrer d'un instant à l'autre.
Matheo finit par reprendre la parole et je sortis de mes pensées, les laissant vaquer à leurs occupations. Je tournai mon regard vers lui, et immédiatement, un sourire naquit sur mes lèvres. Fin, doux... Mélancolique. Il posa sa question avec un air mal assuré, et je sentais que son regard était prêt à se dérober, et lui prêt à se confondre en excuses si finalement il s'avérait que sa question était trop déplacé.

-J'ai un frère, qui m'attend. Dès que j'en ai l'occasion, et dès que je le peux, je retourne le voir. Nous avons toujours été proches.

Cette question m'avait replongé dans mon passé. Etrangement, je n'avais pas ressenti véritablement l'Appel, moi. Je m'étais juste donné pour mission d'aider cette fille, Hideko, alors qu'elle passait aux informations. Il y avait eu quelque chose dans son regard qui m'avait saisi au plus profond de mon âme. Elle semblait tellement seule, tellement perdue... Elle souffrait, assurément.
En repensant alors à tout ce temps que nous avions passé ensemble, quand elle réapprit à avoir confiance en elle, et quand elle retrouva le sourire, un sourire se peignit sur mes lèvres, sincère. Finalement, je secouai la tête, et relevai le regard vers Matheo.

-Ma vie n'est pas très intéressante, tu sais. J'ai perdu ma mère lorsque j'étais encore jeune, je n'ai que de très rares souvenirs d'elle. Mais j'ai réussi à m'en sortir. J'étais avec mon petit frère et nous étions heureux, tous les deux. Mon père était toujours en voyage d'affaire, ce qui nous laissait bien trop de libertés, avec trop d'argent à ne savoir qu'en faire, mais notre gouvernante était une femme qui savait nous parler, et qui nous a énormément épaulés.


Je marquai une pause, me remémorant la dernière fois que j'avais été voir mon frère, ainsi que la gouvernante, qui commençait malheureusement à vieillir.

-En fait, aussi étrange que cela puisse paraître, je n'ai jamais réellement ressenti de vide. Je pense que c'est dans ma nature de toujours essayer de voir le côté positif des choses. Bien sûr, il arrive que je regrette parfois certaines choses, ou que je veuille retourner en arrière pour apprendre à mieux connaître ma mère avant qu'elle ne nous quitte, mais je reviens rapidement sur terre et je me dis qu'y penser et regretter ne changera rien. Les souvenirs qu'il me reste de ma mère sont de beaux souvenirs et je ne les échangerais pour rien au monde.


Je finis par lâcher un petit rire, avant de fixer sur Matheo un regard doux.

-Excuse-moi, j'ai l'impression de t'avoir étalé ma vie alors que tu ne m'a posé qu'une simple question !

Je souris, confiant.

-Pour être plus concis, et bien... Je viens du Japon. Et ma véritable famille, maintenant, c'est Terrae. Et puis c'est Hideko, et Daisuke. Bon, pour être honnête, je pense que tu en fais aussi un peu partie !


Et je n'oublie pas non plus mon frère. Mais je n'ai pas besoin de le rabâcher encore et encore !


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##   Mer 27 Nov 2013 - 15:05
Matheo Runon

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Il remarqua sans doute la confusion qu'avait jeté ma propre question dans mon esprit. Il me connaissait trop bien... Cette pensée me fit esquisser un sourire, mes yeux perdus dans le vague. C'est vrai que depuis tout ce temps, Ryu me connaissait surement mieux que n'importe quelle personne de Terrae. Je vis un sourire se dessinait lentement sur son visage, un sourire que je n'aurai su comment qualifiait. C'était le sourire si doux auquel j'avais droit souvent, celui que me faisait chaud au coeur, et en même temps, je sentais presque une pointe d'amertume. Comme si cela lui faisait de la peine de se rappeler ce sujet. Je me mordis la lèvre inférieure en baissant les yeux. Décidément, je n'étais doué que pour lui rappeler des souvenirs douloureux... Moi qui voulais juste apprendre à le connaître...
Pourtant, il commença à parler, à me raconter sa vie, à me parler de lui et de sa famille. Sa maman qui était morte, son père qui était souvent absent il semblait, son frère qu'il voyait peu, même sa vieille gouvernante... J'avais l'impression, au fur et à mesure qu'il me décrivait ses proches, qu'une peinture familiale se peignait dans ma tête. Mais je n'étais pas pour autant perdu dans mes pensées, je l'écoutai. Je l'écoutai attentivement même, heureux qu'il se confie, qu'il me raconte un peu des choses sur lui comme si... comme si je comptais peut-être un peu.

En même temps qu'il se rappelait sa famille, je me rappelais peu à peu de la mienne, me souvenant que j'avais laissé derrière moi mon père et ma mère. Ils devaient être inquiets, ou seuls depuis tout ce temps. Je n'y avais jamais songé auparavant, je m'interdisais de penser à cette période de ma vie car elle m'était trop douloureuse mais maintenant que le récit de Ryu m'y faisait faire face, je me rendais compte de ce que j'avais laissé derrière moi. Lorsqu'il dit que sa vie n'était pas passionnante, je secouai doucement la tête:

-Mais elle est unique, ça la rend intéressante vous... tu ne crois pas ?, demandais-je avec un sourire

Il commença alors à s'ouvrir davantage, comme si j'avais entamé l'ouverture d'un robinet et que le contenu sortait à présent plus librement. Il n'avait jamais ressenti le vide... Je ne savais pas s'il avait de la chance ou pas. Dans un sens, malgré le mal et la douleur qui l'accompagne, ce vide nous permet de réellement nous reconstruire et de devenir la personne que l'on est censé être. Mais de l'autre, il n'en avait pas eu besoin pour devenir lui, pour devenir cette personne que j'admire tant en ce moment, cette personne qui m'a appris à avoir confiance en moi.

-J'espère devenir une personne aussi bien que v... tu ne l'es, soupirais doucement.

Lorsqu'il aborda les souvenirs de sa mère, une pointe de tristesse me gagna. Pas ma propre tristesse, mais plutôt, de l'empathie. Je ne le voyais pas triste mais le thème l'était et... je me sentais triste d'un coup pour lui, en songeant qu'il avait perdu sa mère, chose que je pouvais un peu comprendre... moi qui avais perdu ma soeur. Une bouffée de compassion m'étreignit le coeur mais, avant que je ne puisse l'exprimer, il s'excusa de s'être autant étalé sur sa vie. C'était une occasion rêvée. Prenant un air mécontent, je gonflai légèrement les joues en fronçant les sourcils.

-Ah non! Tu ne vas pas t'excuser, il faut avoir confiance en toi!

Vengeance ? Non, justice, c'est très différent! Je cessai cependant vite le jeu pour le rassurer, retrouvant mon grand sourire, les yeux clos.

-Ne t'excuse pas s'il te plait... Je suis heureux que tu me parles de toi. Tu connais tout sur moi mais moi je ne sais rien de toi. Je suis juste content que tu es accepté de partager ta vie avec moi. Très flatté surtout, repris-je, sans savoir quels mots employés pour exprimer mes sentiments.

En parlant d'être concis, on peut dire qu'il était sérieux. J'apprenais qu'il était né au Japon. Le voila réduit à cela. Après toutes les informations personnelles qu'il avait donné, cela me fit rire. Je lâchai alors un petit rire bref mais amusé.

-C'est vrai que Ryu fait très japonais, répondis-je avec malice.

En revanche, mon teint vira au rouge, voire directement au cramoisi quand il m'affirma que je faisais un peu partie de sa vie. Je commençai à bafouiller, tortillant mes doigts entre eux. Mais ce n'était pas de la gène. Au contraire, c'était du bonheur. Le fait qu'il me dise ça me remplissait de joie. Le grand sourire qui barrait me lèvres en était la preuve.

-Merci Ryu, murmurais-je simplement, encore étouffé par l'émotion.

Puis, surement provoqué par cette petite bulle de bonheur qui s'était créé autour de moi, je lui répondis:

-J'ai toujours rêvé d'avoir un frère, avec un petit sourire rêveur, les yeux fermés comme sur une image d'un rêve d'enfant.

Un nouveau rouge commença à grimper en moi, mais cette fois vraiment de gène, parce que je m'étais confié aussi soudainement et abruptement. Je m'étais mis à nu bien vite et je me sentais un peu trop vulnérable pour le coup. Les joues encore rouges, je secouai la tête, comme pour faire le vide dans mon esprit, ou plutôt, pour dissiper mes trop grandes émotions. Du coup, je repris sur ce les informations qu'il avait donné avant. Hideko... Il parlait bien de la directrice non ? Ils étaient... ensemble tous les deux ?

-Vous êtes amoureux avec la directrice ?, demandais-je comme un enfant l'aurait fait.

Cette perspective me tirait un sourire content. Je me souvenais bien de la directrice, Mademoiselle Hideko, lors de mon initiation. Elle avait été si douce, si compatissante envers moi. Ils allaient tellement bien ensemble. Maintenant que j'y pensais, Ryu avait un peu la même manière de me traiter. En revanche, il prononça un nom que je ne connaissais. Daisuke... C'était le nom de son petit frère ? Ou un autre de ses élèves ?

-Qui est Daisuke ?, demandais-je poliment, mais avec curiosité.



##   Ven 29 Nov 2013 - 18:12
Hideko Honda

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Matheo était un garçon assez sensible, et rapidement gêné. Aussi, c'était peut être "sadique", mais je ne me laissais jamais de le voir virer au rouge soudainement, à cause de deux trois petits mots sortis de la bouche. Malgré tout, lorsqu'il m'avait repris avant, m'ordonnant de ne pas m'excuser, je ne pus m'empêcher d'éclater d'une léger rire franc. Je posai un regard rieur sur lui, amusé.

-Et bien, on dirait que tu intègres vite mes leçons !
souris-je en lui adressant un clin d'oeil entendu.

Il me fit pas ensuite de ses sentiments, et de la façon donc il avait reçu ma "petite histoire". Apparemment, ça lui faisait plaisir, et même si dans un premier temps j'eus du mal à comprendre pourquoi il était flatté, je finis par imaginer ce qu'il devait ressentir, et j'acquiesçai. Je lui adressai un léger sourire, tandis qu'il rougissait quand je lui affirmais qu'il faisait dorénavant un peu partie de ma famille, quand même. Cette virée au rouge me fit de nouveau éclater de rire, et je me calmai pour reprendre mon sérieux lorsqu'il me demanda si Hideko et moi étions amoureux. Je fus presque attendri par ce mot, qui franchissait la barrière de nos lèvres de moins en moins souvent quand on grandissait. "C'est mon amoureuse". Je crois ne plus l'avoir dit depuis longtemps. Matheo respire tellement l'innocence ! C'est une qualité extraordinaire. Et j'espère que rien ne viendra jamais gâcher ça.
J'allais répondre à sa deuxième question, quand, n'y tenant plus, sa deuxième question lui échappa.

-Qui est Daisuke ?

Mon sourire, bloqué sur mes lèvres, s'élargit et je fus soudain pris d'un sentiment terriblement agréable, qui partit de mon coeur pour se disperser partout dans mon corps. Je regardai Matheo avec un regard qui voulait certainement en dire long. Finalement, je hochai la tête, tandis que je repensais à Hideko, à sa grossesse si particulière, si horrible dans un premier temps...
Finalement, je revis cet instant, où j'avais retrouvé cette pourriture qui l'avait droguée et mise enceinte. Je revis cet instant où j'avais pu défouler toutes ma colère sur lui, sans même utiliser mes pouvoirs. Il ne méritait même pas que je me batte à fond. Ce n'était qu'une ordure.
Et puis, je me souvins d'Hideko, de son sourire, de ses larmes de joie lorsque je lui avais fait comprendre que je serais toujours là pour elle. Je revis son petit ventre, qui grandissait de mois en mois jusqu'à devenir énorme. Je me rappelai les coups de pied que j'avais reçu une fois, alors que j'essayais d'écouter le bébé. Je me souviens aussi de son accouchement, où elle avait été... Et bien si fidèle à elle-même. Bien qu'elle m'ait fait terriblement peur... J'ai cru la perdre.
Et puis, je me souvins de tous ces mois où j'étais ce papa, cet homme qui, d'une certaine façon, exagérait cette excuse pour passer plus de temps avec cette maman. Je me souvins de notre premier baiser. Je me souviens de ces larmes, sur ces joues, de ces lèvres si douces, de ce regard si envoûtant... Je me souvins d'elle, et de tout ce qu'elle m'avait apporté. Alors, je relevai la tête vers Matheo, ce sentiment de chaleur ne cessant de me réchauffer le coeur. Je hochai la tête, et lui adressai un sourire sincère.

-Hideko et moi sommes ensemble, oui... Et Daisuke est notre fils.

Je marquai une pause, tandis que mon sourire persistait à se coller à mes lèvres. Je posai un regard attendri sur Matheo, et lui demandai, d'une voix calme mais paradoxalement enjouée.

-Ca te dirait, de le rencontrer, un jour ?


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##   Ven 29 Nov 2013 - 21:51
Matheo Runon

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Son rire si communicatif résonna une fois de plus dans cette salle silencieuse, dont nous étions les seuls à l'occuper. Ma remarque semblait l'avoir amusé. En même temps, c'était mon but... bon, je voulais me moquer légèrement de lui aussi, sur sa manière de me reprendre constamment par rapport à mon manque de confiance. Bien qu'il est absolument raison ( Ryu a toujours raison ) mais ça, je ne lui dirai pas! Sinon je ne pourrai plus jouer avec lui. Sa réponse me fit rire avec légèreté, laissant un bref éclat de voix s'échapper de mes lèvres.

-Je suis un bon élève après tout, je me dois de retenir ce que m'apprends mon professeur, dis-je en le taquinant.

S'il retrouva de prime abord son sérieux, je vis progressivement son visage se fendre dans un grand sourire qui respirait la joie. A ce moment précis, je n'avais plus réellement besoin de réponse quant à savoir s'ils étaient amoureux. Un petit sourire naquit discrètement sur mes lèvres, mais il ne sembla pas le remarquer. Il posai son regard sur moi mais en même temps, il semblait perdu dans ses pensées. Et lorsque je lui demandai qui était Daisuke... L'évolution fut sidérante. De joyeux, son sourire s'élargit encore en ce que l'on peu qualifier de... béat ? Oui quelque chose comme ça. On aurait dit que la plus merveilleuse chose au monde venait de lui traverser l'esprit. Cela accentua mon sourire, qui n'avait plus rien de discret à présent. Aucun doute, cette personne était importante. C'était même plus qu'évident. Et pourtant... je m'attendais à tout sauf à ça!
Notre fils... notre fils... notre fils... Ces mots résonnaient dans ma tête. D'abord, je pris une sorte d'air à la fois rêveur et indécis, comme si je n'étais pas sûr de bien comprendre. Puis la réalité fit son chemin à travers mon imagination et je poussai un grand "oooooooooooh" émerveillé.

-Tu es papa Ryu ? Oh c'est merveilleux!! Tu en as de la chance! Tu avais l'air si heureux quand tu y pensais que j'ai même imaginé ton esprit s'en aller au loin. Je comprends mieux maintenant. Un enfant, oh c'est tellement adorable, je ne m'y attendais tellement pas... Je ne savais même pas que la directrice avait eu un fils, oui parce que Daisuke c'est masculin non ? Je suis plutôt mauvais en langue étrangère, enchaînais-je à un débit interminable, sans marquer de pause.

Mon excitation me faisait complètement lâcher prise. Moi qui était mesuré d'habitude, mon côté innocent en enfantin qui s'extasie pour un rien prenait tout à coup le pas sur moi. Je sautillai presque sur place tout en parlant. Toutefois, lorsque je m'en rendis compte, et que le fait que Ryu devait peut-être ne pas suivre me vint à l'esprit, je me calmai aussitôt, non sans avoir rougi jusqu'à la racine des cheveux. Je baissai légèrement la tête, avant de la relever, lentement, alors qu'une dernière constatation me venait à l'esprit. Constatation qui crée un nouveau sourire plein de douceur sur mon visage.

-Tu dois être un super papa!

J'en étais totalement convaincu. La question ne se posait même pas. Il suffisait de le voir avec moi, pour tout de suite comprendre qu'il serait un père formidable pour son enfant. Je me pris à l'imaginer en train de faire faire l'avion à un enfant haut comme trois pommes. Cette scène me fit rigoler, tant elle lui allait bien.
Sa proposition peignit une expression de franche surprise sur mon visage, expression qui prit peu à peu l'apparence d'un timide ravissement, comme si on venait de m'offrir un magnifique cadeau de noël.

-Vraiment ? enfin je veux dire... tu es sûr ?, demandais-je, encore sous le coup de l'émotion. Oh ça me ferait tellement plaisir, je suis sûr qu'il est trop mignon en plus. Mais je n'ai jamais été en contact avec un bébé avant, tu es sûr qu'il n'y a aucun risque ? Je ferai très attention bien sur mais je ne sais pas comment réagir en présence d'un bébé, repris-je de nouveau avec mon rythme surexcité.

Puis, une pensée s'insinua lentement dans mon esprit, atténuant un peu ma joie.

-Mais... je vais surement lui faire peur avec mon apparence, lâchais-je avec une pointe de déception.
##   Mar 10 Déc 2013 - 15:49
Hideko Honda

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La taquinerie de Matheo fut vite chassée de ma tête pour l'expression de sa joie... Et bien, comment dire ? Relativement soudaine ! Je ne m'attendais pas à une telle réaction !
Le regardant avec un sourire, je croisai son regard brillant, comme si je venais de lui apprendre... Je sais pas, qu'il avait un petit frère, ou qu'il était tonton. C'était adorable. Suite à la question assez rapide de Matheo, constatant que je n'aurais pas le temps de répondre autrement, je me contentai de hocher la tête alors qu'il me demandait si Daisuke était bien un prénom masculin. J'éclatai d'un rire léger devant son emportement, tandis qu'il continuait encore et encore à déblatérer, désormais enchanté et un peu intimidé à l'idée de voir ma petite crapule. Il enchaîna de nouveau plusieurs questions, auxquelles je n'eus pas le loisir de répondre, avant de déblatérer l'ânerie la plus grosse de l'année.
Gardant mon sourire, désormais en coin, j'arquai un sourcil et le regardai avec un petit air de défi.

-Non mais tu t'entends ?
le provoquai-je gentiment.

Je lâchai un gros soupir -histoire d'être sûr qu'il l'entende.

-Pourquoi aurait-il peur de toi, hein ? Je te rappelle que c'est pas n'importe quel bébé, hein ! C'est le mien, et celui d'Hideko. Alors s'il ne t'apprécie pas, c'est un peu comme s'il n'appréciait pas quelqu'un de sa famille. T'es un peu mon seul élève. Je pense même qu'il doit plus être jaloux que toi ! Bon, même s'il ne peut pas trop être jaloux encore.


Je ris légèrement, avant de secouer ma main dans les cheveux de Matheo. Il avait vraiment une piètre image de lui-même, et c'était vraiment dommage. parce que des qualités, il en avait plein. Beaucoup plus que beaucoup de gens ici. Et pourtant, il n'arrivait pas à les mettre en avant.
Je m'étirai finalement, avant de me redresser puis de me lever. Je lui adressai un sourire entendu.

-Je te propose de reprendre l'entraînement, plutôt que de te laisser continuer à sortir des bêtises plus grosses les unes que les autres.

Je lui adressai un clin d'oeil, avant de réfléchir à la suite de l'entraînement. Cette petite pause m'avait fait perdre mes idées de travail, et je risquais d'avoir l'air sacrément idiot, si je ne lui trouvais pas de suite à cet entraînement. Maintenant qu'on était échauffé, il fallait un peu accélérer l'allure !
J'eus enfin une idée, et je souris. J'attendis que Matheo fut debout à son tour pour lui lancer, guilleret.

-Je vais contrôler le vent, et créer une bourrasque, qui passera entre ces deux fenêtres,
dis-je en décrivant la ligne droite, qui allait passer d'un bout à l'autre de la salle. Ne t'inquiète pas, ce n'est pas dangereux. Par contre, je veux que tu parviennes à maîtriser ce vent que je contrôle et que tu en fasses tien. Je saurais que tu auras réussi lorsque je ne sentirais plus le vent sous mon contrôle. Ca marche ?

Après ça, mon sourire s'élargit, tandis que les fenêtres s'ouvraient à la volée. Qu'est-ce que j'aimais, manier le vent...
Laissant aller mes pouvoirs, je créai donc cette masse de vent, volumineuse et rapide, qui commença petit à petit à parcourir la salle en ligne droite. Je me tournai vers Matheo, glissant mes mains dans mes poches, avant de lui sourire. C'était à lui de jouer, dorénavant.


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##   Sam 21 Déc 2013 - 10:16
Matheo Runon

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Je me rendis compte après coup que mon débit de parole empêchait quiconque l'aurait voulu de répondre. Mais sur le moment, je ne m'en apercevais pas, surement sous l'effet de l'excitation. Suite à ma dernière remarque concernant mon apparence... fantomatique disons, je me surpris à presque apprécier la réaction de Ryu, tant elle était prévisible. Je ne pus retenir un léger sourire fendre mes lèvres face à ses "remontrances" et surtout, je ne pus retenir de petites étoiles de briller dans mes yeux avec les choses si gentilles qu'il me disait. "Parti de la famille...", je n'avais jamais imaginé que dans cet endroit, je pourrai m'en trouver une nouvelle. Il est vrai que j'avais toujours mes parents mais... en venant à Terrae, c'est un peu comme si je les avais perdu eux aussi. Du moins, c'est l'impression qu me tiraillait depuis mon arrivée. Pourtant, le mot "famille" me rappela immédiatement celle qui m'attendait au-dehors, et que je n'avais pas pu voir depuis si longtemps. Un manque commença à se faire ressentir, mais je le chassais immédiatement. Je n'avais pas envie de penser à ça maintenant, pas encore, pas tout de suite...
Je fus à demi-étonné lorsqu'il m'avoua que j'étais son seul élève. A vrai dire, j'imaginais que les master en avaient plusieurs, et que je ne devais surement pas être le premier air de Terrae à demander conseil auprès de quelqu'un de plus expérimenté. Dans un autre sens, cela me faisait plaisir, car Ryu ne se contentait pas de me redonner les mêmes leçons et exercices qu'il donneraient à d'autres. Il s'adaptait vraiment à moi et à mes capacités.

Cette dernière pensée fut rapidement mis en doute lorsqu'il m'annonça l'exercice. J'écarquillai légèrement les yeux. Moi? M'emparer du vent d'un master ? Ou même du vent de quelqu'un d'autre ? Cela semblait logique dans un sens, quiconque maîtrise le vent peut le contrôler face à n'importe qui mais... Je n'y avais jamais songé. Et je percevais que, au-delà d'une certaine technique et d'une certaine puissance, il fallait surement une maîtrise très poussé de son don, une compréhension et une harmonie parfaite. Je n'étais pas sûr d'en être à ce point pour le moment. Presque aussitôt, le visage de Ryu en train de soupirer me vint en tête. Une mise en garde contre les doutes.
je poussai à mon tour un petit soupir, comme pour évacuer tous les doutes qui m'assaillaient avec ce seul souffle, puis pris ma décision.

-Très bien! Je vais le faire!

Je me mis en position dans l'axe des deux fenêtres et attendit que l'exercice commence, ce qui ne prit pas longtemps. Le vent commença à souffler en ligne droite, parcourant toute la salle. Etant moi-même dans l'axe des fenêtres, le vent me frappait de plein fouet, sans que je cherche nullement à le repousser. Bien au contraire. J'essayai de sentir chaque particule, chaque recoin de ce vent qui me traversait. je chercha à le comprendre, à l'appréhender, afin de le faire totalement mien. Mon pouvoir était réveillé et je le projetai sur la masse aérienne, pas comme un bélier qui cherche à tout détruire, mais de manière plus subtil. Je me servais de mon pouvoir comme d'un fil, un lien qui me guidait à travers les méandres du vent, m'aidant à en percevoir la complexité et les moindres vagues. C'était difficile, le courant était fort, et c'est de Ryu qu'il s'agissait, pas de n'importe qui. Je percevais sa présence à travers le vent, la présence d'un autre pouvoir qui guidait les bourrasques. Lorsque j'eus accumulé l'énergie nécessaire, je projetai ma conscience contre la sienne, tentant d'arracher le vent à son contrôle, de m'en emparer. Le résultat fut flagrant : un échec monumental, et douloureux... Le pouvoir de Ryu me repoussa comme une mouche fonçant droit sur un mur. Cela me fit chanceler légèrement, mais je me repris vite, pas question d'abandonner aussi facilement. J'étais air moi aussi, j'étais capable de parler au vent! Cette réflexion illumina tout d'un coup mon esprit. Je réalisai alors que j'avais été bien idiot de me frotter ainsi à Ryu directement, car il était évident que je perdrai. Je pensais tellement à m'emparer du vent que je n'avais imaginé qu'un approche directe, ce qui était absurde. Et Ryu le savait. Je ne devais pas être en force pour cette exercice. Comme je l'avais imaginé, il fallait de la maîtrise et donc, de la subtilité, pas de la force brute. Je devais avancer petit à petit. Cette nouvelle résolution en tête, je partis de nouveau à l'aide de mon pouvoir, plus serein que jamais, comme si au fond, je savais que j'allais réussir. Je déployai mon pouvoir comme autant de fils qu'une araignée, tissant une toile à travers ce vent, ouvrant grand mon corps et mon âme à ses appels. Je l'écoutai, je tentais de le comprendre, je lui parler à mon tour. Je laissais mon pouvoir s'insinuai progressivement en lui. Je ne me préoccupais pas du pouvoir de Ryu que je sentais dans chaque particule de ce vent, je créai mon propre chemin, ma propre voie. Peu à peu, le vent commença à fléchir face à mes appels, mon pouvoir atteignit alors son paroxysme, le maximum qu'un jeune initié comme moi puisse donner. La bourrasque se fendit, se reprit et, de façon presque naturelle, je dirigeai les courants aériens vers ma droite, les faisant repartir par une des deux fenêtres, comme une gigantesque boucle. Si je devais décrire me sensations à ce moment précis, je dirai que la première chose à me venir en tête fut un bonheur complet. Fac eà un tel déploiement de force, je me sentais comme enivré. Mais je me sentais douloureux aussi, comme si chaque morceau de mon corps hurlait. C'est pourquoi je ne pus maintenir mon emprise très longtemps. Quelques secondes après mon succès, je me laissai tomber au sol, le souffle court, relâchant tout d'un seul coup.

Malgré ma fatigue extrême, et le fait que je pensais avoir du mal à me relever immédiatement, je ne pus contenir un sourire béat sur mon visage, comme si je venais de contempler le soleil à nouveau.

-Ouah! C'était sacrément décoiffant comme exercice, lâchais-je avec un grand éclat de rire.
##   Lun 30 Déc 2013 - 21:43
Hideko Honda

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Hideko Honda
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Humeur : C'est vous qui voyez :3
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HRP : Oui, j'ai fini de révisier une bonne partie de mes cours *-* Je réponds là en premier du coup, je garde le meilleur pour la fin ! (c'est aussi parce que je veux pas répondre un truc trop nul pour ton étoilisation ♥)

Matheo m'écouta avec attention. Je sentis dans son regard, l'espace d'un instant, le doute qui s'installait. Pourtant, il fut bientôt chassé par la confiance, et je souris. J'aimais voir cet éclat briller dans son regard. Ça le transformait. Matheo devenait un homme.
Quand je terminais de parler, le vent se leva et commença à balayer la salle comme je l'avais prévenu. Ses quelques mots résonnèrent dans la pièce, puis le silence s'installa alors qu'il se concentra.
L'expérience dura quelques instants. L'avantage d'être Master, c'est que nos pouvoirs font littéralement partie de nous... Ca ne nous fatigue plus de les utiliser.
J'observai donc Matheo tenter plusieurs choses. Je ressentis par moments mon éléments s'échapper légèrement de mes doigts avant d'y revenir d'un coup avec force, l'essai de Matheo se soldant par un échec.
Et puis, finalement, il parut comprendre ce qu'il devait faire. Mon sourire s'élargit sur mes lèvres, légèrement en coin, amusé, et je l'observai faire. C'était amusant... J'avais vraiment l'impression d'être un père avec son fils. Ou un gamin avec son frère. Est-ce que ce serait comme ça, plus tard, avec Daisuke ? Je l'espérais vraiment.
Mon regard se fixa sur le jeune Air tandis que l'air commençait à m'échapper... En partie seulement. Et pourtant, même si ce n'était qu'une partie de la bourrasque, cette partie-là m'échappa totalement, et bientôt, elle fut entièrement sous le contrôle de Matheo. Je souris tandis que je l'observais réussir ce test avec bravoure et agilité. Je trouve que ce sont les Airs qui devraient être caractérisés par l'intelligence.
Juste après cette démonstration impressionnante pour son niveau, Matheo relâcha tout et s'écroula au sol. Je m'appliquai à mon tour à cesser de faire vibrer le vent dans la pièce, et je commençai à me rapprocher de lui.
Un sentiment nouveau s'était pourtant emparé de moi. Tandis qu'il riait, probablement enivré par l'adrénaline, je m'accroupis à côté de lui. Je lui adressai un sourire, mais pourtant, mes pensées étaient ailleurs.
Il avait véritablement progressé. Bien plus vite que ce à quoi je m'attendais. Bien sûr, je savais qu'il était très doué, et que sa force et son courage, sa volonté d'aller toujours de l'avant ne pouvaient que l'aider. Mais malgré tout... Malgré tout, je ne voulais pas ça. En fait, ce que je voyais là, ce n'était plus un initié. C'était une étoile. Quasiment en tout cas. Il avait exploré toutes les facettes du pouvoir délivré aux initiés. Et maintenant, il devait passer au rang d'étoile.
Ce qui impliquait qu'il devait souffrir. Car aucune étoilisation ne se faisait dans la joie et la bonne humeur. Et c'était précisément ça qui me chagrinait.
Cependant, je ne laissais rien paraître. Chassant ses pensées obscures de mon esprit, j'adressai à Matheo un sourire fier. Il était terrible, ce gamin.

-C'est vrai que je me suis un peu emporté... mais je savais que tu allais y arriver ! La preuve !


Je lui adressai un clin d'oeil, et tendis une main dans sa direction.

-Allez, viens. Je vais te raccompagner dans ta chambre. Je pense que c'est mieux d'arrêter là pour ce soir ! Sinon, tu vas finir à l'infirmerie simplement pour excès de magie ! Ce serait bête.


Je souris, amusé, et attendis qu'il prenne ma main.

-Ca aurait été plus rapide si j'étais téléporteur, mais bon... Désolé
, ris-je légèrement.


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##   Mar 31 Déc 2013 - 14:08
Matheo Runon

Personnage ~
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Matheo Runon
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Emploi/loisirs : Chanter pour la nuit et dormir sous le jour
Humeur : Résignée mais parfaite tout de même^^

Hrp : Roh mais t'es trop mignonne <3 Je fonds d'amour, littéralement.

Alors que je tentai vainement de retrouver une respiration normale, j'entendis les pas de Ryu, qui s'approchait lentement de moi. Je commençais à le connaître un peu... Sa démarche lente, c'est lorsqu'il réfléchit en même temps, lorsque son esprit est en proie à des questions qui le turlupinent. Etait-ce dû à ce que je venais de faire ? J'y étais pour quelque chose ? Pour autant, je n'osais pas poser la question, déjà parce que je ne voulais pas me mêler de ce qui en me regardait pas et aussi, parce que je ne voulais pas perturber le cours de ces pensées.
Sa remarque eut le don de me faire sourire, malgré la fatigue qui en ternissait surement l'éclat.

-Ah! Tu avoues quand même que c'était fort comme exercice, le réprimandais-je gentiment, nullement contrarié.

Je saisis la main qu'il me tendait avec gratitude, ne me sentant pas en état de me relever seul. Il me ramena sur mes pieds avec force. Je tanguais un moment mais ne tombais pas, soutenu par la poigne de fer de Ryu. Je ne pus m'empêcher de lâcher un petit rire, m'imaginant à l'infirmerie en mode zombie par un trop plein de fatigue.

-Ce serait la preuve que les professeurs sont sadiques envers leurs élèves, dis-je d'un ton fatigué, sans me départir de mon sourire.

Mais il avait raison, j'étais complètement épuisé et un effort de plus pourrait m'être très préjudiciable. J'étais, pour le coup, bien content d'avoir Ryu pour me soutenir. je ne sais pas ce que j'aurai fait si j'avais été seul dans un moment pareil.

-Merci de me raccompagner, Ryu

Sa plaisanterie sur les téléporteurs déclencha un nouvel éclat de rire, qui s'étouffa rapidement car la douleur qu'il provoqua dans mes muscles me coupa presque la respiration.

-Peut-être... Mais tu peux voler, c'est bien plus classe, dis-je avec fierté.

Oui, mon professeur sait voler, c'est le top. Mon maître est juste le meilleur. Personne ne l'égaler à mes yeux. Cela aurait été moins marrant s'il avait été téléporteur... Mais plus pratique, ça c'était sûr. Mais ça, je n'allais pas le lui dire.
On prit le temps de marcher lentement, ne me sentant pas capable d'accélérer l'allure dans mon état. Il se contraignit à marcher à mon rythme, me parlant de tout et de rien durant le trajet, de mes progrès, de ce qu'il pouvait bien faire pour me torturer. Cette dernière remarque déclencha un nouveau rire douloureux. Que j'étais triste que cette soirée se termine. J'aurai voulu qu'elle dure éternellement. Il n'y avait qu'avec Ryu que je me sentais aussi bien, aussi libre. Personne ne l'égalait décidément...

Arrivés à la porte de ma chambre, je poussai un long soupir. Je ne m'étais pas rendu compte que ça allait si vite. Je marchais lentement jusqu'à la porte de ma chambre, repoussant le moment de dire au revoir à Ryu, le moment où j'allais me retrouver seul encore... Jusqu'à le nuit suivante, où je pourrai peut-être rencontrer quelqu'un...

-Merci pour ce que tu as fait pour moi Ryu. Je me suis quand même bien amusé, ajoutais-je avec un sourire.

Me tournant vers la porte, je l'ouvris avec précaution, jetant un oeil sur l'obscurité de la pièce. Pour une fois, j'allais dormir d'un sommeil bien profond. De toute façon, le jour allait se lever dans un peu moins d'une heure d'après ma montre. J'aurai bien tôt fait de voir le temps passer. Passer ce temps enfermé dans le noir. Temps que je mettais tout de même à profit pour m'entraîner.
Me tournant de nouveau vers Ryu, je lui fit un petit signe de main, accompagné du sourire dont j'avais l'habitude.

-Au revoir Ryu, merci encore... Et dis bonjour à Mademoiselle Hideko pour moi, demandais-je doucement.
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