Malgré moi je sursaute un peu quand j'entends Makiko me saluer, je me retourne vers elle. Elle ne porte qu'une serviette et ses vêtements son dans sa main. Je lui souris et répond de la manière la plus banale qui soit:

" Hey mon ange, bien dormi? "

Elle regarde la table l'air un peu surprise, sans doute la quantité un peu excessive de produits... C'est vrai que j'ai peut-être un peu abusé enfin je me contente de rire et de lui lancer:

" Je savais ce que tu préférais alors j'ai pris un peu de tout.... enfin beaucoup de tout. Mais vas-y installe toi. "

Sa question me prend un peu de court et je retiens de justesse la bourde de dire " Qui ça?". Mais pourquoi cette question... Je prend mon portable et regarde l'heure... 7H 30.... On a juste 12 heures de retard.... Je vérifie l'alarme... elle est coupé, j'ai du me réveiller juste pour l'éteindre. Je n'ose absolument pas répondre à Kiko... Je vais me faire savater méchamment moi.

" C'est que.... Non.... Je l'ai pas vu. Mais en revanche je suis sûr que tu l'as confié à quelqu'un de confiance, protectrice comme tu es. Alors ne t'angoisse pas hein? "

Je sais pas pourquoi, je trouve que ça sent le soufre pour moi cette affaire.

Je grimace alors qu'elle de la pièce plus vite qu'elle n'y était entrée, bon bah tant pis pour le petit déjeuner. De toutes façons je n'ai pas vraiment faim. Elle continue à m'expliquer les différents problèmes que peut causer la présence d'une enfant en bas âge tout en s'habillant. Je la rejoins alors qu'elle me parle du réveil.

" Je me souviens l'avoir enclenché mais j'ai du me réveiller juste pour le couper et me rendormir dessus immédiatement, je l'ai trouvé désactivé ce matin. "

Plus fautif que ça tu meurs. Je la prend par les épaules et la regarde droit dans les yeux, ce qui est difficile, elle est encore en sous-vêtements.

" Ne me dis pas que tu ne t'inquiètes pas, ça arrive à tout le monde de faire des gaffes alors ne t'en veut pas. Si elle à réclamé à la garder, elle devait savoir ce qu'elle faisait non? Surtout que si elle à fait ça par plaisir, j'imagine qu'elle doit aimer les enfants et ça n'a pas dû la déranger plus que ça de la garder pour la nuit. Puis à ton âge, personne ne peut te reprocher un écart de ce genre, encore moins quand tu n'es pas complétement responsable. Alors calme toi, indique moi où aller et je nous y emmène, on gagnera du temps. Je présenterai même mes excuses à ta babysitteuse si il le faut. "

Je dépose un baiser sur son front pour tenter de la calmer un peu, contrairement à ce qu'elle dit ça se sent qu'elle s'angoisse.

Elle ne semble pas énervée mais plutôt vexée, ce qui me rassure, je ne me ferai pas détruire pour ma connerie aujourd'hui. Je me retiens de rire alors qu'elle parle de la "prochaine fois", bien sûr qu'elle se fera avoir, je suis doué pour obtenir ce que je veux.

Elle laisse échapper un petit en finissant d'enfiler ses vêtements et m'indique la destination, chez les initiés... Je retiens mon commentaire... Si l'enfant a pleuré durant la nuit alors ses voisins ont dû eux aussi en prendre pour leurs grades.

Je m'apprête à nous téléporter quand elle me dit qu'elle devrait peut-être y aller seule.

" Je t'emmène et je rentre directement alors."

Je ne sais pas pourquoi, même si je ne le montre pas, je prend cette question assez mal. Elle me donne l'impression d'être un secret honteux à cacher. Je garde ça pour moi.

Je lui prend la main et nous emmène directement chez les airs.

" Et voilà, donc je rentre, prend soin de toi Kiko, et de la petite. "

Son rire me sort immédiatement de mon état plus sombre que d'habitude et son explication me tir un sourire.

" Je comprend mieux pourquoi tu t'entends bien avec elle dans ce cas et pourquoi tu n'étais pas sûr de vouloir m'emmener."

Comment je peux douter de cette ange tombé du ciel? Je me le demande. La mention du petit déjeuner me fait buguer, je pensais devoir jeter la moitié de ce que j'avais préparé. Alors que je me remet à peine de l'émotion, elle me traine dans le couloir jusqu'à une porte, hésite un instant, écoute puis frappe.

L'instant d'après une jeune fille nous ouvre, toute souriante et salut Makiko. alors que cette dernière lui répond et s'excuse, le regard de la dénommé Lou se pose sur moi.

" Bonjour mademoiselle, Dante Alighieri, Master Tonnerre. C'est ma faute si Makiko n'est pas venue chercher sa fille hier soir. Je te demande de bien vouloir m'excuser."

Plus plat et plus formel que ça, je peux pas.

Une fois ma courte prise de parole achevée, je me tiens loin de la conversation et ne me fais pas remarquer. Si elle à peur des hommes je ne vais pas m'imposer plus que nécessaire, ça serait mal venu de ma part.

Makiko, alors qu'elle s'excuse auprès d'une amie, reste fidèle à elle même, très formelle et polie. Selon moi ça lui va bien et je ne peux pas m'empêcher de la regarder en souriant. Je me sens un peu con à sourire tout seul dans mon coin mais c'est un peu l'effet secondaire qu'elle a sur moi.

Lou semble être une jeune fille calme et plutôt facile à vivre, toujours souriante. Elle explique à la mère inquiète que tout s'est bien passé malgré l'aspect surprenant de la chose. Je sers un peu la main de Kiko alors que la demoiselle en face de nous lui dit que tout s'est bien passé. Je suis un peu rassuré quelque part.

Alors que Lou s'en va attraper les affaires du bambin, je murmure discrètement à l'oreille de Makiko.

" Tu crois qu'elle acceptera de faire d'autres babysitting de ce genre? "

Sur mon honneur, je jure qu'il n'y a aucune idée mal placée derrière cette phrase. Juste la volonté de passé du temps seul avec elle une fois de temps en temps.

Je retiens tout juste une grimace à la réponse de la demoiselle aux yeux-rubis. Pour des soirées rien que tout les deux je le sens mal. Pourtant mon visage affiche un sourire serein alors que Lou réapparait avec l'enfant endormie dans ses bras. Elle la donne à Makiko qui la reçoit avec mille précautions

Je regarde Aikô, complétement attendri par ce spectacle, la mère et la fille. Je met quelques secondes à réaliser que Lou me tend les affaires de la petite pour que je les portes. Je prend le sac avec un sourire gêné et remercie la demoiselle.

Notre babysitteuse nous fait savoir qu'elle à des obligations et se retire aussitôt après nous avoir salué. Makiko me propose de rentrer immédiatement, de la tête je lui fait signe que oui.

Je la prend par la taille et nous transporte directement dans la cuisine. Une idée me passe par la tête et c'est en rougissant, alors que je dépose le sac à terre, que je demande à Makiko:

" Dit mon ange.... est-ce que je peux... la tenir une minute? "

Pour peu je croirais me découvrir un instinct paternel.

Sincèrement heureux qu'elle accepte, je trépigne de joie... enfin intérieurement. Qu'elle accepte de me la laisser ne serai-ce qu'une minute est déjà une forme de considération énorme de la part de Makiko.

Je prend doucement l'enfant et tente de suivre les instructions de la mère qui surveille attentivement. Quant à moi, je suis entièrement absorbé par ce nourrisson que je tiens dans mes bras, un être si fragile, si pur. Je ne devrais même pas être autorisé à l'approché, pourtant il y a quelque chose d'envoutant chez ce petit être endormi.

Je berce doucement Aikô avec l'impression de ne pas savoir quoi faire, mais je m'en balance un peu, au moins elle ne se réveille pas.

après un petit moment je la rend à Makiko, de peur de faire une catastrophe et pose un baiser sur les lèvres de cette dernière en signe de remerciement.

" Je n'avais jamais tenu un enfant si jeune avant. C'est bizarre. "

Ma phrase n'a pas vraiment de sens, mais là aussi je n'en ai rien à faire. Je suis juste heureux. Je file refaire du café, vu que l'autre à refroidi et m'installe en attendant que le sombre liquide coule. Jamais je ne me suis senti dans cet état, à la fois parfaitement heureux et vulnérable, normalement je considère ces deux choses parfaitement incompatible. Je comprend plus rien à la vie moi.

Alors que le café goutte LEEEENNNNNNNNTEEEEEMMMENNNNNT, je regarde Makiko installer sa fille sur le canapé, improvisant une couchette à l'aide de coussins. Je ris légèrement avant de retourner voir le café qui ne semble pas vouloir faire son devoir, être bu.

Je sursaute légèrement en sentant le baiser de Kiko sur ma joue avec qu'elle ne me murmure quelque chose. Moi un bon père? En plus d'être belle et bonne partenaire de "jeux", elle a le sens de l'humour. Je devrai peut-être la demander en mariage. C'est sans me retourner que je lui répond.

" Non, je ne crois pas. Un ex tueur à gages à tendances alcoolique avec un goût prononcé pour la violence, moi j'appelle ça le pire des pères... ou le meilleur exemple à ne pas suivre. En revanche... "

Je me retourne, m'appuie sur le comptoir et attrape Kiko pour la tirer contre moi.

" ... Elle à la meilleur mère possible. Calme, douce, attentionnée et patiente. En plus de ça c'est la meilleur compagne qu'on puisse imaginer, belle, incroyablement sexy avec les plus beaux yeux du monde et un talent rare pour les choses de l'érotisme. En plus elle me supporte. J'ai trouvé une perle rare. "

Je l'embrasse dans le coup avant de me plonger dans son regard que j'aime tant, sans rien dire de plus.