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A star is crying your name.
##   Jeu 26 Mai 2011 - 20:42
Allen K.Wilder

Personnage ~
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Allen K.Wilder
Etoile Air Lunaire
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Date d'inscription : 24/01/2011
Emploi/loisirs : Je vous jure : j'adore répondre à des questions.
Humeur : Ca me donne l'impression d'être... Ben pas inutile quoi. J'ai l'impression qu'on s'intéresse à moi, et c'est gratifiant !

Je n'arrivais pas à dormir. C'est simple. Pourquoi chercher une réponse compliquée à un fait si banal ? Morphée ne voulait pas de moi, et, ayant marre de me tourner et de me retourner indéfiniment dans mon lit, j'avais tout bonnement décidé d'aller prendre un peu l'air. Faisant attention à ne réveiller personne dans ma chambre, j'avais ouvert la fenêtre et m'y étais accoudé, fermant les yeux pour laisser le vent fouetter mon visage. Lorsque j'avais rouvert les yeux, je m'étais concentré sur les courants d'air. Dans la patience et la détermination, je m'étais laissé aller à un entraînement tardif. J'avais tendu ma main devant moi, et avais tenté de rassembler toutes ces petites molécules afin de créer dans ma main cette petite tornade. Gardant un parfait contrôle sur cette chose pourtant si minuscule, j'avais ensuite fermé les yeux quelques instants, avais refermé ma main, et, rouvrant soudainement les paupières, j'avais lancé au loin une lame d'air, l'espérant tranchante. Un joli échec, mais je souris cependant, amusé face à ma médiocrité. Il faut dire que vraiment, depuis que j'avais été initié, j'étais loin d'être brillant ! Bien sûr, en cours, comme d'habitude, je me débrouillais pas trop pas, encore fallait-il que je sois motivé. Mais avec ma magie ? C'était peine perdue.

Je finis par me redresser et tourner la tête pour regarder l'heure. Mon réveil affichait en gros 1h passée. Je soupirai, avant de me perdre dans la beauté de la lune. C'était fini, le sommeil ne viendrait plus maintenant... Je laissai le temps s'écouler encore quelques instants avant d'enfin me redresser une bonne fois pour toute, refermant la fenêtre derrière moi. J'enfilai un jeans par dessus mon boxer, attrapai au hasard la première chemise que je trouvai sur mon chemin, et m'affairai à en accrocher les boutons tandis que je marchais encore. J'avais, bien entendu, pris grand soin de ne pas faire le moindre bruit, refermant délicatement la porte derrière moi, marchant à pas de loup dans les couloirs. Une fois dans la cour, je me posai sur un banc, posai mes coudes de chaque côté de mon corps, sur le dossier, et rejetai la tête en arrière, observant le ciel. La brume qui pesait jusque là s'estompait peu à peu, à mon plus grand bonheur bien sûr. Je restai posté là un long moment, ne comptant pas le temps, oubliant l'heure et l'espace. Je me rendis compte que j'étais là depuis une éternité lorsque, lourde, ma tête commença à retomber : j'avais manqué de m'endormir.

Pourtant, je ne voulais pas encore rentrer. Certainement pas ! C'est là que je me rappelai de cette salle devant laquelle j'étais déjà passée sans jamais y rentrer : la salle d'astrologie. Il y a certes, parfois, cours, mais c'est tellement rare que je n'y vais jamais, d'autant plus que ce n'est pas obligatoire. Malgré tout, la salle devait comporter une tonne de choses utiles à l'observation des étoiles ou de la Lune... Et j'étais tellement mélancolique ce soir que je ne voulais qu'une chose : y aller. Je me levai alors du banc, m'étirai, remarquant par la même occasion, avec un peu d'amusement d'ailleurs, que la cour était vide. Une fois étiré, je perdis du temps à m'épousseter avant d'enfin prendre la direction de la salle d'astrologie. Rentrant à nouveau dans mes bâtiments, quelques lumières automatiques s'allumèrent sur mon passage. D'autres non. Je devais vraiment être très discret ! (en fait, c'est simplement qu'elles ne marchaient plus)

Une fois arrivée devant la porte en bois massif, je m'arrêtai quelques secondes, frôlant la porte du bout de mes doigts. Je soupirai doucement. Je sais que c'était idiot. C'était vraiment bête et... Terriblement insensé. Mais bien qu'elle ne soit pas là, bien qu'il n'y ait aucune chance qu'elle soit là d'ailleurs... Derrière cette porte, je La sentais. Je sentais ma mère, je sentais sa chaleur, son sourire et son regard si tendre. Je me sentais comme un gamin de maternelle qui, après avoir poussé la porte de la classe, retrouvera sa maman qui l'attendra comme toute mère ordinaire et aimante.

Je finis pourtant par céder, et j'approchai ma main de la poignée, la tournant avec douceur, sans qu'un seul bruit ne s'élève dans les airs. J'entrai par la suite dans la pièce, et laissai alors la porte se refermer derrière moi... Fermant les yeux, baissant la tête et laissant un faible rictus étirer mes lèvres.

Pourtant, lorsque je me redressai, que je rouvris les yeux et que je regardai devant moi, j'aperçus une touffe blonde, assise dans un coin, à observer les étoiles. Elle tourna alors la tête vers moi, tandis que la porte se claquait dans un bruit sourd derrière moi. Mince... La dérangeais-je ? Il devait pourtant être tard. Bien tard...

Je me passai une main dans les cheveux et m'approchai de quelques pas, glissant une main dans ma poche.
-J'espère que je ne te dérange pas... Je n'arrive pas à dormir, expliquai-je.


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##   Ven 27 Mai 2011 - 17:13
Anonymous
Invité

La nuit à Terrae était calme. Très calme. Trop calme, selon Suzy qui, les pensées agitées, ne cessait se tourner et de se retourner sous ses draps. Elle essayait en vain de trouver le sommeil, et ne semblait pas y arriver. C’était très frustrant, surtout que es colocataires, eux, dormaient profondément. Elle avait l’impression d’être la seule à ne pas s’habituer à ce lieu. Mais c’était normal, lui disait-on: elle venait tout juste de débarquer. La blonde se sentait mal à l’aise. Tantôt elle avait froid, tantôt elle avait chaud, et n’arrivait pas à se décider entre dormir sans ou avec cette maudite couverture, qui l’étouffait plus qu’autre chose. Or, Suzy n’arrivait pas à dormir sans couverture. Toute sa vie, ça avait été la même chose. Emmitouflée dedans, elle avait l’impression d’être protégée, ce qui, en effet, ne restait qu’une impression.

Frustrée par cette manie de ne pas arriver à dormir depuis qu’elle était arrivée à l’institut, elle sortit de son lit, attrapa les vêtements qui trainaient à ses pieds, et se réfugia dans la salle de bain. A Londres, malgré tout le bruit, les coups de feu, les cris, les crissements de pneus qu’il y avait à l’extérieur, elle pouvait s’endormir, et même rêver. A l’institut, sur les trois jours où elle était là, elle n’avait dormi qu’une demi-nuit. Elle ôta son pyjama, et par pur hasard, ses yeux se posèrent sur la balance. La jeune fille la fixa pendant quelques secondes. Puis, dans un élan de détermination, elle monta dessus, et regarda les chiffres augmenter, diminuer, se stabiliser. Puis, quand la balance eut l’air d’être décidée, un sourire de satisfaction égaya un minimum le visage de l’anglaise. Elle avait pris deux kilos. Ils ne se voyaient pas encore sur sa silhouette squelettique, mais c’était un début. Suzy n’arrivait peut-être pas encore à trouver le sommeil, mais elle avait pris quelques kilos, ce qui était bon signe. Cependant, ses cernes commençaient à se creuser.

Elle enfila son pull col roulé, trop grand pour elle, et en retroussa les manches, qui dépassaient d’une dizaine de centimètres de ses mains, puis mit un short en toile noire. Suzy se regarda dans la miroir, et soupira en y voyant son reflet. A force de s’être tournée et retournée, ses cheveux étaient plus désordonnés que d’habitude. Mais, de ce côte-ci, elle était résignée. Ses cheveux avaient toujours été incontrôlables. Même sa mère la taquinait gentiment à ce sujet, quand elle la coiffait. En prenant soin de ne pas faire de bruit, la blonde referma la porte de la salle de bain, attrapa ses chaussures, et sortit de son dortoir, ses camarades n’ayant pas bougé un cil. Une fois dehors, elle put enfiler sa paire de rangers.

Suzy ne savait pas si c’était autorisé, de se promener dans les couloirs à une heure si tardive. Risquait-elle une retenue? Au fond, elle savait très bien que cela ne l’importait guère, mais elle était curieuse du fonctionnement de l’institut. Les règles, dans son ancien lycée, étaient assez flexibles, et très peu respectées. Les enseignants ainsi que la direction se fichaient bien de s’occuper des élèves ou pas. Certes, il n’était pas particulièrement bien côtoyé, mais certains éléments méritaient qu’on s’occuper d’eux. La jeune fille ne savait pas vraiment ce qu’elle voulait, ou où elle allait, mais marchait paisiblement, seulement guidée pour son instinct. Dans le calme, elle trouva un certain réconfort. Cela lui donnait l’impression d’être écoutée. Elle ne savait pas par qui, mais elle avait l’impression de pouvoir se confier.

L’anglaise découvrit des couloirs qu’elle ne connaissait pas, au fur et à mesure qu’elle marchait dans le bâtiment qui était sombre, à cette heure du soir (ou plutôt de la matinée). De temps en temps, elle essayait de baisser la poignée d’une porte, pour voir si elle était ouverte, ce qui était rarement le cas. Puis, elle monta des escaliers. Elle voulait aller le plus haut qu’elle pouvait. Cela lui permettrait peut-être de trouver le balcon, où elle pourrait prendre l’air. Quand elle fut arrivée au dernier étage, elle ouvrit la première porte qu’elle trouva.

La lycéenne fut étonnée par le spectacle qui s’offrait à elle. Une salle de cours, déserte, et éclairée par la lumière de la lune, qui donnait un aspect fantomatique à tout ce qu’il y avait dans la pièce. Une fenêtre était ouverte, qui donnait sur la cour, et laissait entrer dans la salle une légère brise. Suzy y entra doucement et silencieusement, les gestes lents, anxieuse de briser un de ces beaux télescopes, qui étaient soigneusement rangés dans la salle. Des feuilles, avec diverses planètes, constellations, et formules compliquées trainaient sur des bureaux, ou étaient affichées sur les murs. Un courant d’air fit claquer la porte derrière la blonde, qui sursauta légèrement, mais resta dans la salle qui paraissait être celle d’astronomie.

Elle marchait vers le fenêtre ouverte, s’assit par terre, et observa le ciel complètement dégagé. Elle n’avait jamais levé la tête vers les étoiles, et était émerveillée par leur lueur scintillante. Toute ses pensées négatives s’envolèrent soudainement, et une larme coula doucement le long de sa joue. Pourquoi? Elle ne le savait pas. Ça coulait tout seul, sans qu’elle puisse s’arrêter. Suzy s’était définitivement perdue dans le ciel étoilé, jusqu’à ce qu’un bruit sourd la fit sursauter à nouveau. Ce devait être la porte. L’anglaise se retourna, et put constater qu’en effet, le son provenait de la porte. Mais cette fois, une autre personne était dans la pièce.

Prise de panique, elle se releva rapidement. Elle n’était pas censée être ici. Etait-ce un surveillant? Non, il était trop jeune, ce devait être un élève. Si c’était le cas, que faisait-il ici? Avait-il eut le même problème qu’elle? Il n’avait pas l’air de lui vouloir un mal quelconque, et s’approcha un peu. Suzy tira sur ses manches, déjà trop grandes pour elle, et pinça des lèvres. Qu’allait-elle dire? L’inconnu parla avant elle.

-J'espère que je ne te dérange pas... Je n'arrive pas à dormir.

Alors c’était ça. Lui non plus, n’arrivait pas à trouver le sommeil. Intimidée, Suzy passa une main dans ses cheveux, qui retombèrent sur ses yeux anthracites.

«Moi non plus... Tu as besoin de la salle, là? Je suis tombée ici par hasard», répondit-elle, à voix basse.

Elle était un peu embêtée, croiser un élève dans un couloir en pleine nuit n’était pas forcément une situation confortable. En plus, quand on considérait son incroyable sens de la conversation. Quand elle se rendit compte de l’humidité de ses joues, elle détourna le regard rapidement, et s’essuya les joues, espérant que le garçon n’ait rien remarqué. Car si il y avait une chose qu’elle détestait, c’était paraître en état de faiblesse. Se forçant cependant un peu, elle décida de se présenter, afin d’avoir quelque chose à dire:

«Je m’appelle Suzy. Et... toi?»
##   Dim 29 Mai 2011 - 14:45
Allen K.Wilder

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J'arquai un sourcil lorsqu'elle se releva précipitamment. Lui avais-je fait peur ? Ce n'était nullement mon attention. Soufflant quelque mot ayant pour but de vaguement préciser la raison de ma présence ici, je n'écoutai qu'à peine sa réponse, frappé par son teint si clair, ses cheveux presque blancs, et son corps si fin. Malgré tout, ce qui m'étonnait fut ce fait immuable : alors qu'elle ressemblait presque à une enfant malade, je la trouvais jolie. Sans écouter le sens de ses paroles, je trouvai sa voix douce et cristalline, et ses yeux pétillants sous la lumière de la lune ne pouvait qu'accrocher le regard des gens. Malgré tout, elle semblait vraiment petite, et sans que je ne sois un géant, je savais que côte à côté, j'avais très facilement une tête de plus qu'elle. Ce détail me tira un sourire. Je sais qu'elle ne lui ressemblait absolument pas, mais... Ma mère était petite.

Vous vous demanderez sans doute pourquoi je pense tant à elle, ou pourquoi j'en parle sans arrêt, mais... Que je remette tout de suite les points sur les i : ne pensez jamais à une de ces relations infectes que certains enfants tiennent avec leurs parents. Ma mère était loin de ce genre là. Elle respirait la douceur et l'innocence. Elle avait ce teint si clair, comme cette fille à quelques pas devant moi, qui rappelait la blancheur des colombes, cet animal symbole de la paix. Ma mère m'avait toujours apporté tout cet amour que certains, jaloux, envient à ceux qui ont la chance de le recevoir. Ces enfants sans famille, ces enfants sans mères aimantes. Je ne m'en suis jamais vanté. Je n'ai jamais cherché à les narguer. Je n'ai toujours que compatis à leur peine, qu'ils ne s'avouaient parfois pas à cause de leur si bête fierté. Car j'ai beau être un mec, j'ai beau avoir quelques principes, et j'ai beau avoir du mal à accepter un petit "Tu es mignon" à un "T'es canon !", je le dirais et le répèterais toute ma vie : je ne serais jamais ce que je suis maintenant sans ma mère. Bien sûr, n'allez pas croire que je n'ai jamais eu besoin de mon père. Je l'aimais tout autant, et partager avec lui quelques petits délires sur les voitures, sur les matchs de base-ball qu'on regardait sur notre télé en piratant les chaînes américaines le dimanche après midi, ou encore les tentatives de cuisine qui nous menaient toujours à un échec lorsque ma mère n'était pas là étaient un vrai plaisir ! Mais voilà... Comment dire ? Ma mère était comme un symbole. Je la vois encore avec ses meilleurs amis, mes voisins, les parents de Mitsuki. Elle était là, si maladroite qu'en plein barbecue, il fallait la surveiller pour être sûr qu'elle ne fasse pas tomber de fourchette, qui, par malheur, se serait planté dans son pied. Ce n'était pas une maladie, loin de là, mais disons... Qu'elle n'avait jamais réellement grandi. Pourtant, je refuserais qu'on me dise qu'elle était gamine, car ses pensées étaient parfois si profondes qu'à côté d'elle, je me sentais nu, dépourvu de réflexion et manquant terriblement d'expérience. Elle avait préservé ses traits presque enfantin, son regard bleu océan, et ses rires cristallins. Elle avait ce physique petit et fin, à gigoter partout comme une vraie môme, et pourtant, lorsqu'une situation se présentait, je savais, oh et combien le savais-je ! Elle serait toujours là. Toujours.

Elle avait ce truc... Ce truc d'être toujours là. Elle n'abandonnait jamais, avait une volonté de fer. Je n'avais jamais vu quelqu'un d'aussi déterminée et même parfois bornée. Mon père disait que son passé l'avait rendue ainsi. Malgré tout, ce que je regrettais, c'est qu'elle n'était comme ça... Que pour les autres. Elle aurait donné la vie pour ce monde qui l'entourait. Même sans connaître, elle aurait pu se tuer pour quelqu'un. Et c'était ça qui m'avait poussé à toujours vouloir la protéger. C'était ainsi qu'était né mon besoin de protection lorsque je rencontrais une fille qui se laissait avoir trop facilement, qui ne réagissait pas lorsqu'elle se faisait marcher sur les pieds. Tout cela me répugnait, et je refusais de toujours croiser des gens assez idiots et bêtes pour ne pas voir la profondeur d'âme des gens de ce genre.

C'est sans doute la raison pour laquelle je pensais à ma mère en voyant cette fille, qui semblait si faible physiquement. Sans véritable ressemblance avec ma mère, si ce n'est peut-être un teint pâle, elle avait l'air d'être comme elle, à trop donner pour les autres. Peut-être me trompais-je ? Qu'en savais-je, je ne la connaissais pas. La première impression ne fait pas tout, et elle est parfois très trompeuse, c'est pourtant je m'étais toujours obligé à ne pas m'y attacher. Cela dit... Pour me défaire de la première impression, il aurait peut-être fallu que je l'écoute...

Je soupirai intérieurement, blasé face à mon attitude trop souvent distraite. J'avais pour habitude de m'isoler dans mon coin pour laisser les gens vivre leur petite vie sans moi, mais ça avait parfois ses défauts, notamment lorsque je me plongeais dans mes pensées, trop habitué à ne pas porter attention au reste du monde, alors que quelqu'un s'adressait précisément à moi.

Le pire, c'était que ce qui me revenait à l'esprit lorsque je pensais à cet instant où elle avait laissé ces quelques mots franchir la barrière de ses lèvres, c'était tout bêtement ce geste qu'elle avait eu, en détournant le regard. Après cette surprise face à mon arrivée, elle avait soudainement senti le besoin de regarder ailleurs, fuyant mon regard. Cette question si évidente, si bête et pourtant si utile à la fois vint, comme elle l'avait fait pour une tonne d'autres personnes sur cette Terre, me hanter : pourquoi ? Je restai pourtant suspicieux : il m'avait semblé la voir s'essuyer les joues. Des larmes, peut-être...? Alors dans ce cas, encore une fois : pourquoi ? Encore, s'il s'était agi d'une joue, j'aurais pu penser qu'elle avait retiré quelque chose qui la gênait, un cheveu ou quelque chose de ce genre-là. Mais pourtant, c'était bien les deux joues qu'elle avait frottées. C'est précisément à ce moment-là que je m'étais demandé si dans ce geste ne se trouvait pas la réponse à ma précédente interrogation, à savoir : pourquoi avait-elle détourné le regard ? Sans connaître bien en détail le contexte, ou bien même son caractère ou que sais-je encore, j'en arrivai à la conclusion hâtive qu'elle était du genre à ne pas montrer ses moments de faiblesse, ou bien n'importe quel autre de ses états d'esprits, de ses sentiments, et tout ce qui s'en suit.

Me souvenant soudain de ses derniers mots, je réagis enfin, sans laisser paraître mon moment d'égarement, me déplaçant de quelques pas pour me diriger vers une carte, sur le mur, affichant les différentes constellations que l'on pouvait observer en été. Je souris doucement. Bah, c'était bientôt l'été... Non ? Je pouvais toujours espérer m'informer pour plus tard, dans tous les cas.

Laissant traîner ma main sur le papier imprimé, je répondis enfin :

-Allen. Je m'appelle Allen, enchanté.


Sur ces derniers mots, je tournai la tête vers elle, lui offrant un sourire poli. Je me retournai ensuite complètement, et m'adossai au mur. Je glissai machinalement mes mains dans mes poches, et tentai en vain de retrouver dans ma tête les mots qu'elle avait prononcés quelques instants plus tôt, avant de se présenter. Je répète : je tentai en vain.

-Tu es ici depuis longtemps ? C'est la première fois que je viens dans cette salle... Et la vue est vraiment magnifique.


Détachant mon regard de ses yeux où se reflétait l'éclat de la lune au profit de l'image réelle de cette dernière, je me laissai aller à nouveau dans mes pensées, songeant à toutes ses personnes sur Terre qui, au même instant que moi, ou que nous, regardaient tous ces astres briller dans le ciel noir. Je souris, presque mélancolique, et reportai mes prunelles émeraude sur la petite Suzy.

-Tu es d'origine anglaise ?
demandai-je, me questionnant sur l'origine de ce prénom aux résonances britanniques.


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##   Dim 29 Mai 2011 - 16:20
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Suzy était très intriguée par la présence du jeune homme. Contrairement à toutes les énergumènes qu’elle avait croisé jusqu’ici, il y avait quelque chose de paisible chez lui qu’elle n’avait jamais trouvé chez quelqu’un d’autre. Il semblait pensif, ce qui conforta un peu l’anglaise. Elle qui trouvait qu’elle réfléchissait trop, ces temps-ci, elle pouvait constater qu’elle n’était pas la seule dans ce cas. Cependant, un fait la mettait un peu mal à l’aise: l’inconnu ne semblait pas vraiment l’écouter, ou alors qu’à moitié. Il la dévisageait étrangement. Suzy cligna des yeux, et ses pensées recommencèrent à fonctionner à 200 à l’heure. Commençait-elle à paniquer, une fois de plus? Au moins, à travers ce voyage vers l’inconnu qu’était sa réinsertion à Terrae, elle aurait découvert une chose sur elle-même: elle réagissait mal à ce qu’elle ne connaissait pas.

Tout était différent dans ce lieu. Et c’était sûrement la raison pour laquelle elle n’arrivait pas à s’endormir. La blonde ne savait pas combien de temps allait lui falloir pour s’adapter, mais relativisait son mal aise: elle savait que c’était une chance, de se trouver dans un tel endroit . Suzy se demandait comment elle avait fait pour s’habituer à la vie dans un quartier comme celui dans lequel elle vivait. C’était parce qu’elle n’avait connu que ça, toute sa vie, alors elle ne pouvait pas le comparer avec autre chose. La jeune fille savait dorénavant que sa nouvelle maison était Terrae, et qu’elle ne pouvait pas mieux tomber. Elle n’avait évidemment pas eu le temps de se familiariser avec le lieu, ni avec les élèves, mais elle avait pour espoir que, quand elle serait complètement intégrée, elle se sentirait comme chez elle.

Ses nuits blanches à réfléchir n’avaient pas été vaines: Suzy avait réfléchit, encore et toujours, sur les causes de ce vide, et avait essayé d’ouvrir son était d’esprit. Elle était profondément têtue, et quand Sasuke était venu la chercher dans son orphelinat, elle avait du mal à admettre qu’une vie meilleure lui était destinée. Mais à force de voir ces élèves plutôt bien dans cet environnement, à force de voir des visages souriants, à force de vivre dans cette atmosphère paisible, elle se fit à l’idée que sa place était à Terrae. A quoi était dû le vide qu’elle ressentait? Elle n’avait pas de famille, là, résidait son vide. Enfin, c’était la seule raison qu’elle avait trouvé, jusque là. Elle débusquerait peut-être une autre raison, qui sait? Elle n’aurait peut-être jamais de père et de mère, mais elle pouvait s’entourer de personnes bienveillantes, d’amis. Encore fallait-il qu’elle fasse un effort pour se socialiser un minimum.

Oui, elle avait beaucoup de choses à apprendre, arrivée à Terrae. Son ancien mode de vie ne lui avait pas permis de pouvoir s’épanouir ou de grandir. En conséquence, ça lui avait valut des séquelles physiques et morales. On lui avait confié trop de responsabilités trop tôt. Dorénavant, n’ayant plus ces responsabilités, elle pouvait prendre le temps de faire connaissance avec soi-même, ce qu’elle n’avait cessé de faire depuis son arrivée dans sa nouvelle école. N’ayant pas beaucoup de connaissances, elle était souvent face à elle-même, ce qui n’était pas une mauvaise chose. Mais il fallait qu’elle pense à aller vers les autres, car jusqu’ici, c’était tout le temps les autres qui étaient venus à elle. Que ce soit Sasuke, Allister ou Shizuru.

Pourtant, le garçon qu’elle avait en face d’elle ne ressemblait à aucun d’eux. En même temps, toutes les personnes qu’elle avait croisé étaient uniques en leur genre. Ils avaient tous des caractères très différents. Entre le blasé, l'incompétent, le dégénéré, la flirteuse. Des personnalités que Suzy n’aurait jamais pu imaginer. Elle avait donc appris que dans la vie, il ne fallait jamais faire de généralités. Dans le sud de Londres, ils étaient tous pareil: chacun pour sa peau, qu’importe les autres. Oui, ça faisait beaucoup de leçons, en peu de temps. En une semaine à l’internat, elle en avait appris plus qu’en 16 ans dans son ancienne vie.

Mais pour l’instant, elle ne devait pas récapituler ce qu’elle avait vécu, mais penser surtout à la raison pour laquelle elle s’était retrouvée dans la salle d’Astronomie et à l’inconnue auquel elle faisait face.

Des cheveux qu’elle devinait blonds roux, malgré la salle peu éclairée, des yeux qu’elle pensait verts, mais qui avaient quelque chose de bleu. Il avait l’air de se remettre de ses pensées. Curieuse, Suzy se demandait à quoi il réfléchissait, pendant le laps de temps qu’il avait mis à lui répondre. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, elle ne le comprenait que trop bien. L’anglaise aussi, perdait parfois la notion de l’écoute, et laissait ses pensées vagabonder. Elle le suivit du regard, immobile, quand il se déplaça vers le mur, pour observer une carte.

Il avait l’air détendu. Suzy ne l’était pas trop. Ses mains étaient crispées, et elle n’arrivait pas vraiment à bouger ses jambes. Elle restait statique, l’observant d’un regard vif. La blonde força un sourire quand le garçon se présenta poliment. Ce fut pour elle une bonne surprise, car l’inconnu se présenta simplement, sans en faire des masses, contrairement à tous les originaux qu’elle avait croisé jusqu’ici, qui déballaient des romans et des romans de répliques sur leur vie, alors qu’elle ne leur avait demandé que leur nom.

Mécaniquement, les jambes de Suzy se remirent à bouger, et maladroitement, elle se déplaça vers un bureau, avant de s’asseoir sur la chaise tout aussi malhabilement. Ce qui rassura la jeune fille, c’était qu’Allen avait l’air de mieux savoir faire la conversation qu’elle, alors elle se sentait moins démunie.

«Non, je viens juste de m’installer, à vrai dire,» répondit la blonde du tout au tout. En réalité, elle ne savait pas exactement depuis combien de temps elle était dans la salle, mais décida de répondre ce qui lui semblait être le plus évident.

«Moi aussi, c’est la première fois que je viens ici. J’espérais trouver le toit, mais cette pièce a quelque chose d’apaisant. On peut y respirer.»

Elle avait enfin trouvé le bon moyen de décrire la pièce, selon elle. Dans sa chambre, elle se sentait étouffée, renfermée. Mais la salle d’astronomie était un lieu beau, calme, et frais, où l’on pouvait observer les étoiles, et ouvrir la fenêtre pour respirer un peu d’air frais. Allen lui posa un question qui l’étonna, mais pour laquelle elle n’eut aucun mal à répondre. Il avait l’air d’être très perspicace et observateur.

«Oui, je viens de Londres.»

Mais quand elle y pensait, Allen n’avait pas tout d’un japonais. Etait-il issu d’un mélange entre deux origines? Car son prénom sonnait bel et bien anglais, à moins qu’il ne soit américain. Et elle n’avait jamais croisé d’asiatiques aux yeux verts.

«Tu ne serais pas un peu anglais, aussi?»

Suzy commençait à se détendre. Apparemment, niveau conversation, elle n’allait pas trop ramer. Elle commençait même à sourire légèrement, même si ses cheveux couvraient toujours timidement ses yeux.

«Je ne m’attendais pas à croiser quelqu’un. Jusqu’ici, je croyais être la seule à ne pas trouver le sommeil. Dans les dortoirs, ils dorment tous comme des loirs.»
##   Dim 29 Mai 2011 - 22:32
Allen K.Wilder

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Humeur : Ca me donne l'impression d'être... Ben pas inutile quoi. J'ai l'impression qu'on s'intéresse à moi, et c'est gratifiant !

Je l'observai se déplacer pour s'asseoir maladroitement sur une chaise en face d'un bureau où s'était certainement trouvé un élève quelques heures plus tôt, ou peut-être... quelques jours plus tôt. Sachant uniquement que les cours d'astrologie étaient rares, je ne connaissais rien des créneaux horaires durant lesquels il était possible de s'y rendre. A vrai dire, bien que les étoiles aient toujours été pour moi une source d'apaisement, héritage de ma mère, je n'avais jamais cherché à les étudier... scolairement. Je trouvais que ça gâchait la magie. Ca détruisait tout, ça zappait toute envie d'en apprendre toujours davantage.

Aussi, j'avais privilégié les loisirs à l'école, durant beaucoup d'années dans ma vie. J'avais heureusement la chance d'être, si je puis me le permettre, intelligent de nature, et je n'avais pas à réviser des heures le soir pour avoir de bons résultats à mes examens. Une sacré chance, c'était sûr. Et je m'en étais bien servi ! Ecouter quelques mots en classe, ramener de bons résultats, voir ses parents heureux, et être autorisé à faire alors tout ce que je veux. C'était clair qu'au final, je n'avais vraiment rien à reprocher à mon enfance. J'avais été élevé aimé par mes parents, je n'avais jamais eu de souci scolaire, j'avais beaucoup de liberté, ma meilleure amie habitait juste en face de chez moi... Que demander de plus...? Ne pas perdre tout ça. Je sais que c'est égoïste, et que des personne ont vécu bien pire. Je sais que c'est nul et que je devrais penser à ceux qui n'ont même pas eu la chance de connaître ça. Je sais tout ça ! Mais je ne peux pas m'empêcher d'en vouloir à mes parents d'être partis, avec ceux de Mitsuki, sans laisser un mot, sans laisser le moindre indice, ne laissant sur leur passage que les débris de notre maison brûlée. Vivre avec Mitsuki, ça aurait dû me réjouir, n'est-ce pas ? Et pourtant, rentrer avec des bonnes notes sans personne à qui les montrer, sans même une vraie maison, un vrai foyer qui m'attende, c'est triste. Rentrer en sachant que je n'aurais personne qui m'attendra, c'est terriblement dur, surtout lorsqu'on n'a que 16 ans. Et j'aurais beau me répéter en disant que je sais qu'il y a bien pire, je ne peux pas m'empêcher d'être égoïste à ce niveau-là. Et puis, après tout, qu'importe ! Qui viendra lire mes pensées pour ensuite m'accuser de ne penser qu'à moi ? Je ne suis pas que comme ça. Je sais que je ne suis pas non plus l'homme parfait, bien qu'après réflexion je puisse me permettre d'avoir peur de passer pour un homme vantard, notamment suite à l'exposition complète de mes résultats scolaires et à l'éloge que j'ai fait de l'amour que j'ai pu recevoir par ma mère et mon père, mais... Je n'ai pas que ça. Je peux être aussi l'homme lamentable qui a dû mal à se décrocher de sa meilleure amie pour qui il n'aurait jamais dû éprouver quoi que ce soit. Je peux être l'homme jaloux, têtu, ignorant et agaçant. On a tous des défauts, et je préfère en être conscient que les nier, ce qui serait tout simplement idiot.

Malgré tout, je décidai que ce n'était pas véritablement le moment adéquat pour tout ces longs discours. Cette fille avait de nouveau laissé échappé sa douce voix, et je l'avais cette fois-ci écoutée avec attention, ne désirant pas commettre à deux reprises la même erreur.

«Non, je viens juste de m’installer, à vrai dire.» Je souris, tandis qu'elle marquait une légère pause avant de reprendre : «Moi aussi, c’est la première fois que je viens ici. J’espérais trouver le toit, mais cette pièce a quelque chose d’apaisant. On peut y respirer.»


Après ses derniers mots, je sentis un courant d'air me parcourir la nuque, et cherchant du regard l'endroit d'où cela pouvait provenir, je remarquai une fenêtre ouverte, à quelques mètres à peine de moi. Je constatai par la même occasion que les paroles de la jeune fille était bourrée de véracité. Je ne l'avais pas encore vraiment remarqué, mais c'était vrai qu'ici... On avait vraiment cette sensation d'être libre. Je pense que c'était dû aux étoiles. Du moins, ça l'était, pour moi. Ca ne m'avait pas marqué, sur le coup, parce que c'était ce genre de sensation que je ressentais toujours lorsque je sortais la nuit, et que je me perdais à l'observation du ciel illuminé. Ici, sans même avoir besoin d'être dehors, on pouvait voir ce ciel nous éclairé de sa lumière pâle mais pourtant si agréable. Je soupirai intérieurement, et me retournai vers la jeune fille pour lui demander si elle venait d'Angleterre.

«Oui, je viens de Londres.» me répondit-elle alors que je croisais son regard. «Tu ne serais pas un peu anglais, aussi?»

Cette remarque me tira un sourire, presque instinctif. Peut-être que ça se voyait, sur mon physique...? J'avouais ne pas ressembler tant que ça à un japonais, si ce n'est par quelques uns des traits de mon visage. Mais mes cheveux blonds, quoi que loin d'être naturels, mes yeux verts... Tout portait à croire que si j'étais tout de même un peu japonais, mon sang partageait la morphologie propre à ce pays avec une de ces morphologies occidentales. Pour le coup, même mon prénom en disait long... Et j'imaginais que c'était ce dernier qui avait déclenché le déclic dans sa tête.
En guise de réponse, je commençai donc par hocher la tête avant d'ouvrir finalement la bouche.

-Mon père est anglais
, déclarai-je sans plus, sans chercher à m'étendre.

Après tout, je doutais qu'elle veuille connaître mon nom de famille, ou devrais-je dire mes noms de familles, qui se mélangeaient bien étrangement : japonais et anglais. Et puis, c'était plutôt évident de deviner que vu mon prénom, ils avaient visiblement décidé de privilégier l'anglais. Pourquoi préciser, donc ? Peut-être pour y ajouter qu'un prénom au Japon permet de me donner une certaine originalité par rapport aux autres ? Très sincèrement, c'est vraiment un genre de remarque inutile ! Et puis, il est tard, et je pense que la déranger pour ce genre de broutilles est vraiment loin d'être utile. Au pire, je peux lui dire mon groupe sanguin, hein !

Haha, je suis plein d'humour vraiment ridicule ce soir. Je devrais sans doute me foutre une baffe -de préférence mentale- histoire de bien me réveiller.

«Je ne m’attendais pas à croiser quelqu’un. Jusqu’ici, je croyais être la seule à ne pas trouver le sommeil. Dans les dortoirs, ils dorment tous comme des loirs.»

Je secouai lentement la tête, reportant mon regard sur elle. Je laissai un ange passer, laissant un sourire se dessiner doucement sur mes lèvres alors que je remarquai le sien qui s'était petit à petit peint sur son visage. Bizarrement, ça m'enchantait, car bien qu'elle m’apparusses timide, elle semblait peu à peu se détendre, à son rythme.

-En même temps, il doit vraiment être tard ! Je n'ai pas regardé l'heure récemment, mais lorsque je suis parti de ma chambre, il était plus d'une heure, déjà. Cela dit, je ne m'attendais pas non plus à trouver quelqu'un ici.


Je la quittai du regard et me dirigeai vers un des gros télescopes qui étaient entreposés dans un coin de la pièce. Je le déplaçais légèrement, et l'approchant de la fenêtre ouverte, je baissai la tête pour aller caler mon oeil dans le viseur. Un sourire sans doute niais commença peu à peu à naître sur mes lèvres, et je me divertis quelques instants à l'observation de la lune et de ses cratères. Je me redressai alors et jetai un coup d'oeil à Suzy.

-Tu veux venir regarder un peu ?
lui proposai-je, souriant.


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##   Mar 31 Mai 2011 - 8:23
Anonymous
Invité

Suzy ferma ses yeux, alors qu’elle sentit une brise fraîche lui caresser la nuque à travers ses cheveux. Elle tourna alors ses yeux vers la fenêtre, et observa encore un peu les étoiles, et son sourire s’étendit encore. Cette pièce avait définitivement quelque chose d’apaisant: peut-être était-ce dû à la lumière pâle de la lune, qui éclairait la pièce avec douceur, dans des tons blancs-bleutés; peut-être aussi à l’étendue de la vue qu’il y avait sur le ciel. Mais l’anglais s’y sentait assez bien, beaucoup mieux en tout cas que dans le dortoir.

Quand Suzy tourna la regard vers Allen, et vit que lui aussi souriait, elle se sentit comprise. Cela voulait sûrement dire qu’il approuvait ce qu’elle pensait. La jeune fille avait l’impression d’avoir trouvé quelqu’un à qui parler, même si il venait juste d’entrer dans la salle. Allen avait l’air d’être une personne de confiance, ce qu’elle n’avait pas forcément retrouvé chez les autres élèves qu’elle avait rencontré. Et ce sentiment s’intensifia lorsqu’il confirma qu’il avait bel et bien des origines anglaises.

Cela n’étonna pas Suzy, et même si elle savait qu’il n’avait sûrement pas dû vivre dans le même environnement qu’elle, et qu’il n’était anglais donc qu’à moitié, puisque c’était son paternel qui était britannique; elle était comme confortée. Cette sensation, quand vous débarquez dans un lieu qui vous est complètement étranger, que vous vous sentez démuni, et que par miracle, vous trouvez quelqu’un avec qui vous avez des points communs, évidemment, vous vous sentez moins seul. C’était ce que Suzy vivait à cet instant.

La jeune fille n’avait pas la notion du temps, ces derniers jours. Elle ne savait pas à quelle heure elle avait quitté son dortoir, n’ayant cessé de se tourner et de se retourner sous sa couverture à partir du moment où elle s’était décidée à aller se coucher, et elle n’avait pas non plus vérifié l’heure avant d’aller se coucher.

Allen se dirigea ensuite vers un des télescopes, et l’installa devant la fenêtre. Suzy savait que si elle avait fait le même chose, un accident se serait produit. Après avoir regardé dedans pendant quelques secondes, ile se retourna vers l’anglaise, qui voûta un peu ses épaules, quand il lui demanda si elle aussi, voulait observer le ciel. Après avoir hésité, elle se leva, et posa son oeil droit sur le viseur, clignant l’autre.

C’était assez impressionnant, de voir la lune d’aussi près! Elle ne l’avait jamais vue avec autant de précision. Quand elle y pensait, elle n’avait jamais regardé le ciel de cette façon. Dans son quartier de Londres, tout était renfermé, les immeubles cachaient le ciel, et quand par chance on pouvait l’apercevoir, il était constamment recouvert d’un nuage de pollution. Suzy se rendait compte de la vraie beauté des astres la nuit.

«Ce sont vraiment des engins extraordinaires, ces télescopes, n’est-ce pas?», dit-elle en tournant les yeux vers Allen.

Elle n’osait pas trop toucher l’objet, comme elle était assez maladroite avec tout ce qui était lourd ou fragile. Mais elle prenait déjà plaisir à observer les étoiles à l’oeil nu.

Suzy, d’un bond, s’assit sur le rebord de la fenêtre, et observa le parc, qui était situé en dessous. Ils étaient vraiment haut. Elle balançait ses pieds dans le vide, vaguement consciente que ce qu’elle faisait était tout de même un peu risqué, mais elle savait ce qu’elle faisait.

«Alors... Ça fait longtemps que tu es ici, toi?»

HRP: Désolééée, j'avais pas beaucoup d'insipration, aujourd'hui! T^T
##   Mar 14 Juin 2011 - 9:55
Allen K.Wilder

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Allen K.Wilder
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Emploi/loisirs : Je vous jure : j'adore répondre à des questions.
Humeur : Ca me donne l'impression d'être... Ben pas inutile quoi. J'ai l'impression qu'on s'intéresse à moi, et c'est gratifiant !

Après ma proposition, elle sembla hésiter un court instant, avant de finalement se lever et placer son oeil face au viseur. Elle observa les astres un petit moment, avant de s'éloigner du télescope sans jamais le toucher. Elle posa son regard azur sur moi et je souris, tandis qu'elle gratifiait l'objet en question. Je hochai la tête en guise de réponse.

Le fait qu'elle n'ose toucher l'objet me fit sourire, car il me rappela la maladresse que pouvait avec Mitsuki avec tous les objets qu'elle pouvait toucher. Maladresse peut-être maladive mais qui, pourtant, me faisait sourire et m'attendrissait.

La jeune Suzy s'éloigna alors pour aller s'asseoir sur le rebord de la fenêtre, laissant ses jambes balancer dans le vide, et j'eus d'instinct l'envie d'aller la tirer de là. Sauf que je ne la connaissais que trop peu, et elle savait sans doute ce qu'elle faisait... Alors même si j'avais cette fâcheuse manie de toujours vouloir protéger les gens, et les filles -ce qui parfois était certainement énervant pour elles-, je devais ici me retenir de le faire et la laisser à ses occupations.

Je reportai alors mon regard sur le télescope, et approchai mon oeil du viseur. Toutes ces lumières, ces merveilles qui brillaient la nuit, et qui éclairaient notre monde, je trouvais ça tellement incroyable ! Ce n'était pas uniquement magnifique ou sublime, employez l'adjectif que vous voulez. C'était... magique.

Oh, bien sûr, dire ça alors que je me trouve moi-même à Terrae, qui est l'endroit par excellence où se trouve toute sorte de magie, c'est paradoxal, mais pourtant... C'est véritablement ce que je ressens. Ici, on aura beau pouvoir déplacer des montagnes, on aura beau créer une forêt en un claquement de doigt... Nous n'arriverons jamais à la cheville de ces astres nocturnes, non pas parce qu'ils n'ont pas de chevilles, mais tout bonnement car eux sont là depuis des siècles et des siècles, et mettront énormément d'années avant de disparaître ce qui, pour nous, ne sera jamais le cas.

Nous disparaîtrons, un jour. Nous sommes mortel, à l'inverse de la lune qui perdurera jusqu'à ce que la Terre ne devienne que poussière.

Une autre preuve ? C'est de la Lune, ou du Soleil, que nous tirons tous notre force. Nous sommes dépendants d'eux, et s'ils disparaissent, nos pouvoirs disparaîtront aussi.

Revenant au monde actuel, j'entendis la voix de Suzy me demander si j'étais à Terrae depuis longtemps. Réfléchissant sans m'éloigner du télescope, j'arrivai à la conclusion... Que ça allait déjà bientôt faire 6 mois. Un petit sourire vint étirer mes lèvres, et j'élevai la voix, brisant le faible silence qui s'était installé à la suite de sa question.

-Ca fera bientôt 6 mois, à peu près.


Je décalai mon oeil du viseur, tournai la tête pour observer Suzy. Un courant d'air vint faire virevolter ses cheveux dans son dos et je souris. Vraiment, à la lueur de la Lune, ceux-ci paraissaient entièrement blancs.

-Et toi, qui n'est pas là depuis très longtemps, tu te plais ici ?


HRP : C'est absolument pas grave, puisque c'est un peu mon cas aussi >< Par ailleurs, je suis vraiment désolée pour le retard !


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