## Mer 30 Oct 2013 - 19:47 | ||
Invité |
Depuis plusieurs jours, je ruminais. Enfin, encore plus que d'habitude. Je commençais à quelque peu détester Terrae. C'était rempli d'adolescents avec des expériences traumatisantes, ou d'adultes sarcastiques et désagréables. De plus, depuis ma séance de sport catastrophiques en compagnie de Katharina, je n'avais adressé la parole à personne ; ce qui faisait que je n'avais rencontré personne. Et le même si je n'étais pas du genre à raconter comment, par monts et par vaux, j'étais arrivée à Terrae, j'aimais bien discuter et me faire quelques amis. Malgré l'image déprimante qu'on m'avait faite des ados ici. Heureusement, dans ma chambre, la jeune fille la moins âgée avait environ dix-huit ans, je ne me sentais donc pas trop vieille au milieu de ces jeunettes s'épanouissant dans la fleur de la minc-... hm, de l'âge. Mais ce matin, j'avais décidé de prendre les choses en main, et donc de descendre voir à la salle commune - où la plupart des pensionnaires squattaient - afin de rencontrer du monde... Malheur à moi, j'avais oublié que les "djeun's", ça dort, le matin et sort l'après-midi. J'étais donc actuellement toute seule dans une énorme salle vide. Pour me réconforter, j'avais tenté de séduire la machine à chocolat chaud dans le but de siroter un doux breuvage. Mais COMME PAR HASARD, elle était hors-service et devait être réparée dans une semaine, comme le précisait gentiment la pancarte affichée à côté de l'appareil. J'avais trépigné un long moment avant de me résigner à trifouiller dans les tiroirs de la mini-cuisine dont était affublé la salle commune. Dans l'espoir de trouver une théière, j'avais amené une chaise sous un des meubles en hauteurs, et je m'étais hissée dessus à la recherche d'un pauvre sachet de thé, et d'une bouilloire. Ma position était relativement hilarante : Debout en équilibre sur l'extrême bord du plan de travail, j'avais la tête, jusqu'au cou, qui disparaissait dans le fond du placard, et ma main gauche maintenant tant bien que mal la porte ouverte (il ne manquerait plus qu'elle claque sur mon visage, aussi) tandis que la droite tâtonnait pour trouver le matériel tant désiré. Je jurais en me cognant la nuque. J'étais pratiquement sûre que j'allais ma casser la figure dans à peine dix secondes, mais tant pis, l'avantage étant que personne ne me verrait. Du moins, c'est que je croyais. Alors que je sentais mon pied glisser de son promontoire, je laissais un petit cri de surprise m'échapper. J'allais brutalement m'écraser au sol, entraînant la chaise dans ma chute. Ma main qui avait finalement trouvé une boîte à thé en métal, laissa tomber toutes ses superbes trouvailles - qui donc allèrent avec toute la force du monde, me tomber sur le crâne, m'assommant à moitié. Je me frottait l'arrière du crâne, contusionnée de partout. Grâce au ciel, j'étais tombée sur le derrière, mais ça n'en restait pas moins douloureux. Je renfilais ma chaussure qui s'était fait la mal lors de ma dégringolade, et remarquais une silhouette à l'entrée de la salle. Génial. Il ne me manquait plus que ça. Un témoin de ma maladresse et de mon manque d'instinct de conservation, youhou. Bon, eh bien, pour rencontrer du monde, c'est mal barré. - Euh... hm, bonjour ? tentais-je avec un sourire brillant, comme si de rien n'était. Haha, autant essayer de faire bonne figure, quitte à me ridiculiser ! |
## Mer 30 Oct 2013 - 23:21 | ||
Blaze A. Neil Messages : 106 Date d'inscription : 21/10/2013 | " Strawberry Tart!! " Elizabeth and Blaze Dernière édition par Blaze A. Neil le Mar 6 Mai 2014 - 12:21, édité 3 fois |
## Ven 1 Nov 2013 - 23:48 | ||
Invité |
Je détaillais le jeune homme qui venait d'entrer dans la pièce : Plutôt grand, il avait le teint lisse et une carrure relativement élégante. Il semblait avoir une petite vingtaine d'année, peut-être un peu moins. Gênée par la lumière, je clignais des yeux avant de me décider à quitter le sol. Non pas que je détestais avoir le postérieur collé au parquet, mais je trouvais cela fort peu prestigieux, pour une fille. Je réalisais que le garçon s'était avancé me tendait la main dans le but de m'aider à me relever. C'était totalement ridicule d'avoir grimpé cette étagère. Ma mère m'aurait vu faire ce genre de cascade à l'université, j'aurais sans doute écopé d'une bonne correction bien méritée. Jamais, Ô grand jamais je n'aurais osé escalader un meuble de cuisine. Mais pensant tout bêtement que parce que j'avais échappé à un regard public, je pouvais me permettre toutes les acrobaties... Franchement, une fille avec des cheveux fluorescents à la recherche d'infusion, perchée dans une cuisine, c'était un spectacle quelque peu... affligeant. - Vous n'avez rien de cassé ? s'enquit-il poliment. Maintenant qu'il se trouvait un peu plus près, je remarquais qu'il avait les yeux vairons. Mais à mon grand étonnement,il n'étaient pas "juste" vairons ; leurs couleurs étaient à la fois étranges et incroyables : deux pupilles respectivement rouge, et doré. Son regard était lumineux, pétillant d'une certaine ruse. Sa paume était large et accueillante ; tout aussi vierge que son visage légèrement inquiet. Je fus interrompue dans mon inspection par un rire extrêmement inattendu, qui fusa. J'y décelais une légère ironie, mais ne m'en offusquais pas : après tout, c'était moi qui m'étais ramassée comme une imbécile en plein milieu de la cuisine. Malgré un regard méfiant sur sa main tendu, je la saisis tout de même - avec une certaine réserve. Une fois debout, j'avais retrouvé un semblant de dignité. Je cachais mes propres mains au fond des poches de mon sweat trop grand, et adressais gentiment un petit sourire reconnaissant à l'arrivant. - Non, non ! Tout va bien, ris-je à mon tour en lui faisant un signe de la main afin de lui signifier que ce n'était rien de bien grave. Je suis simplement maladroite, à vrai dire ! J'avais ajouté cela dans un second éclat de rire, plaçant pudiquement ma main devant mon visage. J'étais un peu nerveuse, en fait. Cela faisait un moment que je n'avais pas discuté avec quelqu'un. Katharina était une jeune fille, cela m'était donc plus facile de l'aborder ; mais avoir consacré les deux dernières années de ma vie à mon frère m'avait clairement empêché de fréquenter des gens de mon âge, je n'avais donc aucune idée de ce que je me devais de dire dans un moment comme celui-ci... malgré mon envie d'entamer une discussion. Laissant planer un silence un peu lourd dans la pièce, je finis par me rappeler les principes de politesse que ma famille, en bons petits anglais protestants, m'avait inculqués. Je le remerciais donc brièvement pour son aide, et lui proposais la mienne – poussée par mon éducation qui reposait principalement sur les fondements de reconnaissance. Mes parents m'avaient tant et tant poussé à un comportement amical et protecteur envers mon entourage – et plus particulièrement Charlie-petit-frère – que j'en venais à me demander si je n'étais pas littéralement programmée pour être agréable et compatissante. Je remarquais qu'il avait les bras chargés par deux grands sachets en plastiques au nom de la supérette de Terrae. Je décidais donc de lui rendre la pareille. - Oh, mais je manque à tous mes devoirs ! Tu veux peut-être de l'aide avec tes... affaires ? Si tu avais prévu d'entreposer des choses par ici, tu devrais songer à bien les cacher. Je pense que tous les pensionnaires viennent fouiner dans les placards. J'engageais un mouvement délicat dans sa direction pour l'inviter à se délester de ses cabas de supermarché, un sourire délicat accroché aux lèvres ; tentant de mettre à profit le fameux charisme rassurant so british que vantait la télévision. |
## Dim 3 Nov 2013 - 0:49 | ||
Blaze A. Neil Messages : 106 Date d'inscription : 21/10/2013 | " Strawberry Tart!! " Elizabeth and Blaze |
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