AAAH ! LA BLAGUE !! Je n’ai même pas assez de place pour finir !

Bah, s’il est pas trop con, ce master, parmi les petits nouveaux, il arrivera bien à trouver le mec passé à l’eau de javel hein !

Bon, je l’ai écrit en anglais, pour le coup, ça m’arrange que se soit la langue universelle parce que je sais pas comment une oreillette peut traduire des écrits à Terrae, mais c’est pas comme si je parlais autre chose que l’ANGLAIS quoi !!

Tu me vois écrire en KANJIS ?!! D’ailleurs, je sais pas si c’est que je suis bigleux mais j’ai vraiment l’impression que j’ai écrit en japonais…

Attends, ça donne quoi quand je me relis moi ?…

…

PUTAIN DE MERDE ! Mon mot est quasiment illisible tellement il a une sale gueule !

QUAND JE DIS QUE JE SUIS ANALPHABETE HEIN !! C’est que j’ai pas tenu un stylo depuis mes DIX ans MOI !

C’est écrit comme un GAMIN de GRANDE SECTION ! Et même pas DROIT !!

Sans parler du fait que j’écris de plus en plus petit à mesure que la place manque… C’ETAIT PAS POSSIBLE UN TORCHON QUI SOIT UN MINIMUM LISIBLE NONDEDIEU ?!!

Bon, l’excitation, c’est mauvais pour la tension. Pi après tout, j’en ai limite rien à carrer, à partir du moment où je fais passer ce mot, c’est les masters qui se démmerdent avec. Je voit pas pourquoi je m’énerve tout seul quoi.

Au village master, je glisse le mot dans une boite aux lettres, au pif, bon, ça passera comme ça j’imagine. Je prends même pas la peine de regarder le nom sur l’étiquette.

De toute façon, je suis sur de ne pas me rappeler son nom après toute ces années.



Elle est au loin, et le soleil semble s’incliner sur son passage pour la nimber de lumière. Il y a des fleurs, roses, blaches, bleues, et un soleil d’or flamboyant.

C’est un peu trop champêtrounet à mon goût mais je suis heureux, ou un truc comme ça, genre libéré, enfin, des angoisses, des complexes et de tout plein d’autres trucs absolument GENIAUX mais qui font bien CHIER quand même.

D’habitude je n’aime pas les fleurs. Et encore moins le soleil. La mélanine m’ayant dit adieu avant même de me connaître, le soleil me crâme les yeux, la peau, et me sort par les trous de nez.

Façon de parler.

Mais là c’est différent. Elle se retourne au ralenti, comme dans un film, et elle est perchée sur sa montagne, là-haut, alors que moi je suis dans le champs plein de fleu-fleurs. Naturellement, elle me tend la main.

Je veux l’attraper. J’esquisse un geste, et la vitre se brise. Le ciel s’assombrit, les ténèbres, encore. Le néant me poursuit, toujours.

Aussi soudainement que ce monde qui bascule, la peur me prend à la gorge et la panique aux tripes.

Tout mon être hurle, de douleur, d’horreur, et j’en ai déjà oublié tout mode de pensée, je ne suis plus que souffrance et terreur.

Lentement, insidieusement, monte en moi une vague qui semble vouloir m’exploser de l’intérieur avant même de vouloir sortir par ma bouche, mes yeux, mes oreilles, et me laisser sans vie, comme un pantin inarticulé. Mort…

Je veux crier non, je veux m’extirper de cet enfer. Alors, un froid glacial, outre la sensation qui est celui de la mort, veut me happer pour m’emmener avec lui et ne jamais me rendre. Jamais.

Et elle, elle est encore là bas, avec un petit rayon de soleil timide qui semble avoir perdu de son éclat pour se changer en seul rayon d’espoir, vain, et plus que sûrement meurtrier…

Je sais que je coure pour rien, pour n’échapper continuellement à rien, mais je n’ai déjà plus le choix.

Parce qu’elle semble m’appeler, là bas, mais je ne l’entend pas, je n’entend pas ce qu’elle veut me dire. Elle semble déçue, comme si je l’avais trahie, et se tient comme un fantôme n’ayant plus aucune substance, m’appelant pas vraiment, mais le soleil se couche derrière elle et mon seul espoir est d’arriver à temps, de partir avec elle… Pour toujours…

Alors, je m’élance. Mais au lieu de se mettre à courir, mon corps paraît se dégonfler, et je n’ai plus aucune force pour mettre le moindre muscle en mouvement. Je me débat comme un fou, mais je n’avance que de quelques pas qui me coûte énormément, et je n’avance pas, pourtant je…

Je suis trop faible, je ne pourrais jamais la rejoindre à temps… Je tente de l’appeler mais aucun son ne sort de ma bouche.

Je court. Je suis à moitié aveugle, je ne vois pas grand chose, je ne vois pas où je vais, je ne vois pas l’ennemi. Et pourtant, je tente d’ouvrir grands les yeux pour la voir, mais les ténèbres me happeront si je vois, si je vois…

Je veux, je veux… Plus rien ne marche, mais je veux courir, je veux partir, mais où est l’espoir sensé me faire courir… NON ! JE VEUX Y ECHAPER ! NON !

Un substance noir et gluante, menaçante, une matière sentant la mort et la désolation, les ténèbres et la douleur, se met alors à apparaître, à surgir du sol, et s’approche inextricablement.

Comme une immense vague noire, elle me happe, me submerge lentement, mais est aussi épaisse que des sables mouvants, alors je tente de bouger et elle m’empêche de me débattre, elle me coupe la respiration, alors je m’agite comme fou et je…

Soudain, je me redresse comme un ressort, hurlant sans aucun son ne sortant de ma bouche. Mes jambes, mes bras sont gelés et pétrifié par la peur. Je suis en nage, hors d’haleine, et je sens une vague de sueur froide me courir le long du dos.

PUTAIN DE MERDE !

Je regarde autour de moi, le regard, venimeux, prêt à foudroyer sur place pour ne laisser qu’un tas de cendres fumant celui qui me voit sous ce mauvais jour.

Mais comme d’habitude, tout le monde dort comme une bande de loirs massues. Oui, de loirs massues. Et je fais des comparaisons de merde SI JE VEUX, moi, j’écris, je ne suis pas lecteur, donc JE M’EN TAPE.

Enervé, pour changer tiens, je tente de me lever, et manque de me casser la gueule parce que je suis emmêlé dans ma couverture.

Je met quelques instant à m’en défaire. Quelques instants marquant mes nerfs NONDEDIEU !

SALOPERIE DE COUVERTURE !!

A peine debout, je ma barre d’un pas rageur dans la salle de bain, les jambes flageolantes.

Je me cogne contre tout un tas de truc, dans le noir, ais c’est bon, après bientôt un mois à l’institut, je commence à connaître le chemin pour aller la nuit aux chiottes.

Je ferme soigneusement la porte derrière moi. Et je laisse ma respiration reprendre à trois cent mille expiration minutes.

C’est fout comme je faisais de l’apnée. PUTAIN MAIS QUE J’ARRETE DE HALETER COMME CA NONDEDIEU !! ON DIRAIT UN LAPIN !!!

RAAAH !JE M’ENERVE !!!

J’ai l’impression d’avoir la bouche bourré avec du mauvais paté. Je n’arrive même plus à déglutir.

CA ME GONFLE !

Je me cale devant le robinet et commence à boire, puis je finis avec la tête sous l’eau. On dirait que je suis bourré. Les crampes commence à passer.

Je me fais pitié. Et il est même pas encore six heures du matin.

Putain de cauchemar de merde.

Bon, j'attends un moment que à aille mieux, puis je retourne aux dortoir.


[HRP : C'est la première rep, je l'ai faite un peu longue, mais après, ca devrait aller mieux... x)
Désolé ! ^^"  ]

Salle des masters, tenues noirs ridicules, peu de lumière et un élèves qui vient de nous offrir une douche gratuite. C'est un initiation tout ce qu'il y a de plus banal. Après un gros juron qui me vaut quelques regard outrés de la part de mes collègues et un séchage à haut voltage, je balance la tenue de cérémonie sur le porte-manteaux et récupère ma veste en lançant:

" Si vous me cherchez, je suis au bar, qui m'aime me suive."


Au comptoir, en tête à tête avec une magnifique rousse, je repense tranquillement à ma journée parfaitement déconstructive. J'ai rien fait à part m'occuper de Aikô alors que Kiko était en cours... Plus jamais je rigolerai devant les scènes de films où les jeunes pères doivent changer les couches de bambins... Je retourne à ma rousse et la goûte du bout des lèvres. Que c'est agréable, rafraichissant et doux. Rien ne vaut une bonne bière après une longue journée.

J'ai pourtant la sensation qu'un truc cloche, que j'ai raté un truc absolument évident et important. D'instinct, je porte mes mains sur mes deux bébés à moi... Toujours dans leurs holsters. Je dois juste me faire des idées, le stress parental je suppose.

Je rentre pour manger avec les femmes de ma vie et assister au coucher de la petite. Je me ramollis vachement ces derniers temps, j'ai l'impression d'avoir le coeur trop tendre à mon goût, mais il parait que c'est normal. Je regarde un bout de télé avec ma chérie avant de me coucher, prévoyant une nuit courte et mouvementée.

Dans le mille, réveil en sursaut en plein milieux de la nuit. Foutu baby-phone, la pire invention de l'humanité. Réflexe de mère oblige, Kiko se rend presque immédiatement dans la chambre de la petite et moi... Je cherche mes armes... Non mais... Où est Vendetta??? Enfer et damnation.

J'enfile un pantalon et commence à courir à travers la maison sous le regard incrédule de ma douce et tendre alors qu'elle donne à manger à Aikô. Je retourne le salon et la chambre en panique avant de me souvenir d'un truc... Ah oui cette impression au bar, c'était l'absence du poids de mon épée, ma deuxième femme est donc probablement dans la salle des masters.

Quelques explications, des vêtements en plus et une téléportation plus tard, je rallume ma lumière et pose mon regard sur l'objet de ma convoitise, Vendetta. Un rapide coup d’œil dans la pièce, plus par réflexe qu'autre chose, je vois, posé sur une table, une enveloppe avec mon nom écrit dessus et signé par notre directrice. Génial, j'ai un autographe de la Cheftaine!!!!

Faut vraiment que je retourne me coucher moi.

De retour à la maison, les demoiselles sont déjà au lit. Je pose la lettre sur la table basse du salon, me sers un whisky et l'ouvre pour la lire. Je frôle de lâcher mon verre quand Hideko mentionne le nom de Gwen et une papier joint à la note de la Cheftaine qui m'indique que un des novices à des infos sur elle...

Je vide mon verre d'un trait et me bloque quelques instants. C'est quand même pas de chance, je commence à construire une vie et le passé me saute à la gueule comme un étalon en rut sur une jument.

Je me téléporte directement dans le dortoir des garçons. Sur place, je suis assailli par l'odeur de puberté masculine qui règne dans ce lieu. Mélange de sueur, de chaussettes sales et de je ne sais trop quoi ( et franchement je suis pas sûr d'avoir envie de le savoir) agresse mon odorat si délicat.

Alors quand dans mon élan, je m'apprête à tirer une balle dans le plafond pour réveiller tout le monde d'un coup et procéder à mon interrogatoire, je remarque que les lumières de la salle de bain sont allumées, voilà qui me fera gagner, ou perdre selon le résultat, du temps.

Dans la dite pièce, je tombe sur un gringalet... aux cheveux blanc et aux yeux rouges... Si Kiko et moi on a un gosse, j'espère qu'il aura l'air moins malade... La tête humide qu'il vient apparemment de passer sous le jet du lavabo.

" Hé bah gamin, t'as franchement l'air malade, tu veux peut-être que je te traine à l'infirmerie? "

Quand je rentre dans le pièce et que le gamin en question me voit, il y a une multitude d'expressions différentes qui défilent sur son visage au teint de craie... ou de geisha.... Mais aucunes d'entre elles ne semblent positive.

Cette avis est d'ailleurs confirmé par un gros " NON" qui risque de réveiller la moitié du dortoir. Bah après tout, c'est pas moi qui vais me faire savater pour avoir raccourci la nuit de certains. Et c'est pas avec sa carrure d'asticot anorexique qu'il va pouvoir se défendre d'un groupe d'ados en mal de sommeil.

Il pause un regard assez... déconcertant sur moi, une certaine envie de je ne sais quelle atteinte à mon intégrité y est clairement inscrite d'ailleurs, et je me demande si je dois en rire ou en être désolé. Quand il s'embrouille dans son indécision entre oui et non, je craque et je ris. Il est plutôt dingue ce gosse.

En même temps, on est à Terrae non?

Il fini pas réaliser que je suis un master et me demande avec toute la sympathie du monde(/JOKE!/) ce que je lui veux. Je sors le papier griffonné fourni par Hideko et lui montre.

" Un des gamins du dortoir à laissé ce mot et il est probable que ça me concerne, tu sais pas qui à écrit ce truc par le plus grand des hasard?"

Oh ce coup de bol!!!! Premier gamin que je croise c'est le bon. C'est mon talent naturel y a pas de doutes... Ou juste de la chance insolente qui va venir retourner mon karma vu que j'ai rien fait de bien tout... Ou alors mon karma a déjà fait de la merde...

Je m'explique, ce gamin, on voit et on sent qu'il crépite de mauvaise humeur et de haine pour l'humanité ou un truc du genre. Là de suite il transpire de mauvaise intentions.... ou pas... mais il est pas clair... Bienvenu à Terrae je suppose.

D'habitude, j'aurai fait un interrogatoire en le choppant par le col, mais ma récente paternité a du me rendre un peu trop gentil. mais là... même pas envie de lui mettre une paire de claques. Même pas une pichenette pour qu'il arrête de me tuer du regard.

C'est après m'avoir répondu qu'il se ... Calme? Je saurai pas dire mais sa voix n'est plus tellement celle d'un ado en plein milieux de la puberté avec la libido qui le démange mais presque celle d'un homme. Oui, en gros elle est grave.

Il reste interdit un instant. Je me demande où sont cerveau est parti mais ça doit pas être à coté. Pour voir si il est pas en train de faire une forme rare de coma, j'agite ma main devant ses yeux, sans effet.

Il sort finalement de sa léthargie pour me demander si je suis bien moi... Non crétin, j'ai trouvé ce mot par hasard et je me suis dit " Tiens et si j'allais faire un tour chez les novices pour faire chier celui qui a laissé ça." D'habitude je le dis à voix haute, mais là... non...

" C'est ça oui... Je suis bien Dante... Dante Alighiere. "

Si j'ai bonne mémoire, c'est bien les premiers mots que j'ai dit à Gwen... avant qu'elle me mette une dérouillée qui m'a valut une semaine à l'hôpital puis commence à me surveiller... Belle, gracieuse, et bien bourrin quand il faut. Et je crois que c'est pour ça que j'ai toujours eu l'espoir qu'elle ait survécu... Mais ce gamin est la preuve vivante du contraire, lui et son mot....

" Alors? C'est quoi ce message?"

Je regarde ce gosse, l'air un peu sceptique en fait. C'est qu'il est quand même à moitié dingue et à moitié albinos, je suis pas sûr que ça soit une bonne combinaison au niveau génétique.

Alors qu'il commence à me répondre, il bafouille, tourne autour du pot pour me dire qu'il a un message de Glen pour moi.... GLEN? PUTAIN JE SUIS ENCORE DEBOUT POUR UN MESSAGE DE CE GAMIN (très sympa mais au milieux de la nuit je n'aime personne sauf mon lit et les fesses de Makiko). Je grogne un peu d'agacement avant qu'il ne prononce un " Elle"... Je sais bien qu'il fait pas très masculin mais de la à le prendre pour une nana....

C'est fou mais je croyais que les ados qui arrivaient pas à s'exprimer était un truc que seul les rednecks attardés rencontraient dans leurs vies... Et je suis pas un putain de redneck, je vous vois venir avec vos grands sabots.

" Gamin, tu es sûr que.... "

Je commence à peine ma phrase qu'il pique une gueulante monstrueuse, disant qu'il avait perdu une lettre dans tokyo après avoir mangé un coup de batte... Avant qu'il arrive à Terrae, il aurait pas était escorté par un master? Et putain qu'est ce que Glen vient faire dans l'équation? Ou alors ce gamin est juste complétement dingue. Ouais ça doit-être ça.

DE TOUT LES GAMINS QU'IL Y A ICI, IL FAUT QUE LE SEUL QUI PUISSE ME DIRE UN TRUC SOIT ABRUTI COMME PAS DEUX.

je le regarde du genre froid et moyennement de bonne humeur avant de lui dire:

" Tu sais petit, si tu veux réveiller tout le monde, j'ai plus rapide comme méthode."

Je sors un de mes desert eagle et tire dans la porte qui sépare la salle de bain du dortoir. En réponse, des sursauts et des cris affolés.

" Alors maintenant que j'ai bien perdu mon temps et que je suis disposé à te laisser 20 sec avant de te faire subir le même sort que la porte tu vas m'expliquer quel est le putain de rapport entre Glen et Gwen. Et pitié me dit pas que tu as confondu les deux nom parce que je connais qu'un seul remède à la connerie."

Je termine ma phrase en pointant mon flingue du doigt....... Je crois que je m'emporte un peu là.