Lorsque je le vis rougir, je ne pus m'empêcher quelque part dans ma tête, de le trouver absolument craquant. Je n'étais pas habitué à le voir ainsi, aussi calme et ... gêné. En général, on se contentait de se charrier, de rigoler ensemble, il était toujours très à l'aise. mais pour la première fois, je le sentais plus intimidé, comme s'il faisait une chose dont il n'avait pas l'habitude. Seulement, j'étais dans la même situation. Eion était extrêmement élégant et, rien que pour ça, cela suffisait à me faire comprendre que ce n'était pas une blague. au début, c'est ce que j'avais pensais, qu'il voulait juste me provoquer ou se moquer de moi. Je m'étais tout de même préparé en espérant... Je partais un peu déçue pourtant, de m'être ainsi apprêter juste pour répondre à une blague, car il plaisantait toujours avec moi, je ne l'avais jamais connu aussi sérieux que maintenant. Et cela dénoue le nœud de mon estomac, me laissant une sensation de chaleur très agréable dans le corps.

Il semble un peu surpris tout d'abord que je lui propose d'entrer. Mais loin de m'en soucier, je m'efface de l'embrasure de la porte, lui permettant de pénétrer dans mon antre. Ma chambre est rangé à la perfection, j'avais prévu de l'accueillir avant de partir au bal donc j'ai tout fait pour être accueillante. Je m'installe sur le bord du lit et tapote légèrement la place à côté de moi pour l'inviter à s'asseoir.

-Tu es très élégant ce soir Charmant. Je me sentirais presque honoré de me montrer à ton bras, ne pus-je m'empêcher de dire.

Malgré mon ton amusé, on pouvait sentir la sincérité de mes paroles. J'étais heureuse, presque fière dans un sens qu'il m'est invité au bal. j'avais cru comprendre que c'était un homme à femme, un homme qui avait surement une queue de filles prêtes à le supplier pour qu'il l'accompagne et pourtant... il avait choisi une fille aussi banale que moi, sans réels atouts ou attraits particuliers. Voilà je suis heureuse en ce moment. Pour la première fois, ce que dans mon pays je n'ai jamais eu, je me sens vraiment belle aux yeux de quelqu'un.

-Sais-tu que l'on doit danser dans un bal ? Je ne me souviens pas pourtant que tu es manifesté une joie particulière lorsque tu croyais que je te ferais danser la dernière fois, lui fis-je remarque avec un jolie sourire.

Pour le coup, je suis ravie d'être la fille du moment. Regardant le ciel se couvrir peu à peu d'étoiles, et voyant le ciel se teintait au même couleurs que ma robe, je repris la conversation après un doux moment de silence. Je me levais en silence et m'approcher du vase dans lequel j'avais posé la rose, pour en caresser doucement les pétales, humer son parfum avec extase.

-Comment vas-tu Charmant depuis le temps ?

Hrp : ce rp m'a trop manqué! Ils sont si mignons tous les deux!

Pour la première fois de ma vie, du moins, aussi loin que je puisses me souvenir, jamais un tête à tête avec une femme ne m'avait fait un tel effet. J'étais profondément gêné. D'abord, parce que j'avais eu honte, lorsque le regard d'Hanade était tombé sur la rose, de ce cadeau misérable, mais tout de suite après, lorsque je me savais rouge et qu'elle s'en était rendu compte. Elle n'avait rien dit, mais ça c'était vu dans son regard, noir comme la nuit, pénétrant, profond... Les plus profonds et les plus beaux que je n'ai jamais vu; ça c'était vu dans la façon dont ses lèvres s'étaient étirées, en un sourire, certainement incontrôlé, à la fois rieur et gêné. J'eus peur qu'elle n'utilisa cela pour se moquer, mais elle resta muette et se contenta de me faire entrer dans sa petite chambre d'Initiée, rappelant à moi des souvenirs lointains et confus. Il y a quelques années, je ne rentrais dans ma chambre, semblable, que complètement ivre et déséquilibré. Maintenant j'habite une maison, rangée, mais je suis presque aussi souvent ivre, et tout à fait seul.
Hanade s'assit sur le bord de son lit, dont les draps étaient impeccablement tirés et propres, comme le reste de la pièce. Elle tapota de sa main légère le matelas, m'invitant à m'asseoir, toujours silencieuse.
Alors que j'hésitais elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose qui me surprit et me flatta à la fois.

-Tu es très élégant ce soir Charmant. Je me sentirais presque honoré de me montrer à ton bras



Je baissais la tête, gêné et à nouveau rougissant. Je ne pu souffler qu'un «pareillement» pathétique et étouffer dans un élan de timidité qui m'était inconnu jusque là. Mais c'était sincère. Tout comme ce qu'elle venait de dire. J'étais heureux de pouvoir l'accompagner. Peut-être parce qu'elle était la première à me laisser le faire, sans craintes apparentes, sans attendre quelque chose, sauf peut-être, de la douceur et un côté gentleman, mais c'était évident.


Je m'étais assis, les mains posées sur le lit, et je la regardais furtivement, évitant de la dévisager, bien que ce fut difficile. Je la trouvais réellement belle. Lorsqu'elle parla de la danse, je revins sur Terre, assez méchamment. Danser ? Certes, j'y avais pensé, mais pas suffisamment apparemment. Je me mordais la lèvre. Je n'avais rien à dire pour ma défense, si bien que je restais muet un instant.


-...Certes, finis-je par dire, mais je ne dois pas être si mauvais en danse de salon... On peut aussi essayer ici si tu veux éviter d'avoir honte dans la salle...


À peine eu-je finis ma phrase qu'elle s'était levée et marchait déjà vers la rose, délicatement posée dans un joli vase. Elle en effleura les pétales du bout des doigts. Je profitais pour l'observer sans compter avant d'être ramené à la réalité par sa question. Je réfléchis un instant.


-Ça va comme le va veut bien aller. C'est à dire assez bien. Noël, bien que je n'ai jamais vraiment apprécié cette période en fait, ça me donne une raison d'être en congé ! Et toi ?

Son regard, pétillant et rieur, me donna envie de sourire et mes lèvres s'étirèrent d'elles-mêmes. Elle m'avait eu la demoiselle et je n'avais même pas le temps de chercher une échappatoire quelconque, qu'elle me tendait déjà les mains pour m'inviter à me lever et danser avec elle. Je les observais un instant, et posais doucement mes doigts sur les siens, presque déçu d'avoir des gants et de ne pas sentir la chaleur de sa peau. Je la sentis frisonner. C'était léger, mais je l'avais senti. Je m'inquiétais un instant d'avoir enfreint une des règles de ses habitudes, de sa religion, de son monde, qui m'était d'ailleurs totalement inconnu.
Mais je me relevais et elle ne semblait pas plus inquiétée que ça. Je souris. Ma main droite allât se poser dans son dos et la gauche tenait sa main fine, sans la presser pour autant. Je la laissais me guider au début puis je devins meneur, finalement à l'aise dans cette danse privée. Son regard rencontra le mien. Je la dévisageais quelques secondes, souriant doucement, jusqu'à ce qu'elle rougisse une énième fois. Je me sentis un peu mal à l'aise de cette situation. 

-Moi je ne connais pas Noël, ça n'existe pas dans notre religion, alors je ne l'ai jamais fêté.

Je souris, je ne pouvais pas m'empêcher de trouver sa voix douce et mélodieuse. Je l'écoutais distraitement, plus occupé à me dire qu'elle était belle et adorable.

-C'est la première fois que je fête réellement Noël. Alors je suis tout excité aussi, répondis-je en souriant.

Ce n'était pas faux en soi. Je n'avais jamais vraiment fêté Noël, si ce n'était saoul et entouré de gens étranges et peu recommandables. Pour moi, ce Noël était le premier vrai Noël de ma vie.
Hanade décida finalement qu'il n'était plus temps de danser dans cette chambre étroite et se détacha de moi pour tourner les talons, légère et svelte pour se diriger vers la porte. Je me sentais un peu con-con, ne sachant pas trop quoi faire. Elle se tourna vers moi et ses mèches brunes ondulèrent gracieusement.

-Alors Charmant ? Prêt à illuminer la piste ?

Je hochais timidement la tête et me dirigeais vers elle. Je posais ma main sur son épaule et ouvris la porte. Une fois tout deux dehors, je lui offrais mon bras, d'avance heureux et fier si elle le prenait.

-Ce sera vous qui illuminerez la piste, Princesse.

J'avançais à son rythme, posant mon pied gauche au sol, en même temps que le sien, ramenant le droit aussi vite qu'elle. J'aurais trouvé ça amusant, si je n'avais pas su que je le faisais dans l'espoir de me rapprocher toujours un peu plus de l'aura magique qu'elle possédait et qui me rendait toujours un peu plus...malade.

Nous arrivâmes à la salle de bal. L'angoisse revint à nouveau, sous la forme d'une boule au ventre. Il y avait un monde fou, dansant, tournoyant au centre et encore plus s'affairant autour de la table du banquet pour goûter à tout les petits plats posés avec art. Je levais les yeux et fut agréablement surpris par les lustres, ressemblants à des fleurs de cristal tombant du plafond. Pendant un instant je me demandais si ce n'était pas l’œuvre d'un Master Eau doué, mais je renonçais à chercher un meneur à toute cette décoration, préférant, pour une fois dans ma vie, garder le mystère et la féerie pour profiter plus amplement de la demoiselle encore accrochée à mon bras. 
Je baissais mon regard vers elle, toujours aussi petite et menue mais incroyablement dangereuse pour ma personne. Ses yeux étaient illuminés par l'excitation, la joie et un brin rieurs, il me dévisagèrent un instant avant qu'elle ne me tire sur la piste de danse, sans que je puisse donner mon avis.
Je n'eus pas le cœur à repousser cette invitation, trop heureux de sentir sa main dans la mienne et son regard posé sur moi. Je lui souris, heureux de tout mon cœur et profitait du contact visuel un instant. Je rougissais, certainement.

Mon cœur rata un battement lorsqu'elle posa sa tête contre mon torse et je ralentis doucement la cadence, comme pour doucement la bercer. Je serrais doucement l'étreinte et la relâchais bien vite pour ne pas l'effrayer.
Trop vite, la musique s'arrêta.
Trop vite, elle se détacha.
Elle souriait, de ce sourire si charmant qu'elle était la seule à posséder et tournoya sur elle-même, faisant virevolter les pans de sa robe.

 -Tu n'as pas un peu faim ? Je trouve ça triste de danser le ventre vide.

Je ne pus m'empêcher de rire légèrement.

-Si, j'ai un peu faim, je dois avouer. Mais je trouve ça triste de t'infliger la vue de ce très cher moi mangeant avec autant de grâce qu'un poulet à un banquet ! 

Je me mordis la langue.

-Mais viens, on ne va pas te laisser mourir de faim. On a toute la nuit pour danser.

Je souris et lui tendit la main pour qu'elle la prenne avant de me diriger avec elle jusqu'au buffet, évitant les regards rieurs et interrogateurs de certains collègues déjà présents. J'attrapais un petit-four et le croquait d'un coup.
Ça devait être un coup d'un exotique, car les épices me brûlèrent la langue et le palais. Je fis la grimace et me forçais à avaler avant de tousser.

-Je crois que j'ai utilisé toute ma chance de la semaine en pouvant t'accompagner à ce bal. Je m'excuse d'avance pour les mésaventures à venir Princesse, fis-je en rigolant.

Je capte son regard au moment même où ma bêtise se produit. Moi qui espérais rester discrète. Je pince légèrement les lèvres puis entends Charmant ravi que ma robe soit intacte. Un grand sourire s'épanouit sur mon visage quand je vois qu'il gardera cette petite bavure secrète. Je lui rends son clin d'oeil tout en lui répondant avec amusement.

-Moi aussi! Imagine le mal que je me serais donner pour retirer une tâche pareille...

J'avise la tâche verdâtre qui commence à tacher la serviette sous laquelle elle est dissimulée. Oui cela aurait été bien dure... et franchement dégoûtant. Je n'en reviens toujours pas que l'on puisse avalée un truc pareil. Au moment même où cette pensée me venait à l'esprit, un homme un peu plus âgée que moi en prit un et l'avale cul sec. Il sembla trouver ça délicieux. Je le dévisageais sans discrétion, effarée par un tel mauvais goût. Il note mon regard et s'en alla en grommelant, pensant m'avoir vexé de quelconque manière.

Je me retourne alors vers Charmant que me tend une coupe de champagne, avant de la retirer de ma vue pour se lancer dans des explications, à plein débit. D'abord étonnée, je lui fis un jolie sourire et prit délicatement la coupe de champagne dans ses mains et trinqua avec lui, avant de boire une petite gorgée.

-Disons que cette soirée est exceptionnelle, dis-je simplement.

Franchement, le goût n'était pas fabuleux mais bon, ce n'était pas non plus mauvais. Je pense simplement que je n'en ferais jamais mon met favoris. Je prends un des petit four que Charmant m'a tendu pour tester, le porte à ma bouche avant de mordre dedans, et esquisse un grand sourire ravi.

-Ça, c'est de la nourriture!

Je me tournais alors vers la piste de danse, où tout le monde semblait danser. Le rythme était plus lent que tout à l'heure. Je souris intérieurement. Puis une idée germa dans mon esprit. Je me tournai vers Charmant, avec un petit sourire.

-On retourne danser ? J'aime bien cette musique-là... ça bouge un peu plus! Et je ne vais pas danser toute seule!

Je le pris alors par les mains et le traînais littéralement derrière moi, slalomant entre les différents couple sur la piste pour trouver une place correcte. Le bonheur trouvé, je m'installais, et installais Charmant par la même occasion, nous mettant en position. J’entraînais littéralement alors Charmant dans la danse.

-Détends-toi, tu es parfait, lui dis-je avec un clin d'oeil.

Hrp : désolé, j'ai fait un coup à la Linoa/Squall lors de la scène du bal mais je trouvais que ça leur allait trop bien à eux deux <3