Tandis que nous tournoyons, tout près l'un de l'autre, je plongeais mon regard dans celui de ma partenaire de danse. Ses cils ombrageaient gracieusement ses magnifiques yeux d'un bleu profond. Ses cheveux, noirs, prenaient des reflets or ou argent selon les lumières sous lesquelles nous passions. Elle était tout simplement époustouflante. Mon cœur battait la chamade, comme après ces heures d'entraînement intensif, et il me semblait qu'Anastasya pouvait l'entendre ou du moins le sentir. Un sourire doux fleurit sur mes lèvres, répondant au sien, presque timide.

Tu es super grand... Même avec mes talons, je me trouve encore petite ! Plaisanta-t-elle.

Un sourire en coin aux lèvres, je plissais les yeux.

Ta taille n'est pas un problème, et laisse-moi te dire que tu es parfaite comme tu es. À vrai dire, je ne sais pas comment c'est possible, car j'ai vécu dans une telle pauvreté que j'ai eu une alimentation bien trop maigre pour grandir comme il faut.

Sous-entendu, imagine ma taille si j'avais été bien nourri durant ma croissance. Mais enfin passons. Je replongeais dans ses yeux, comme pour m'y noyer. La musique changea, laissant place à un slow. Me courbant légèrement, je posais mon front contre le sien. Je sentais à présent son souffle, et cette odeur si sucrée, et à la fois si douce qui se dégageait d'elle. Nos nez se touchaient, mes lèvres étaient seulement à quelques centimètres des siennes. Je passais les deux bras dans son dos. Mon cœur battait de plus en plus fort. Les lumières, la musique, ces odeurs... Tout cela, ajouté à la présence d'Anastasya, m'électrisait. Et je me laissais aller à la fantaisie d'embrasser ma partenaire de danse, doucement.

Notre baiser dura quelques instants, qui semblèrent s'étirer pour former une éternité. Ses bras passèrent dans mon cou. Le contact de nos lèvres, nos corps collés par la danse... J'étais électrisé. Il me semblait que ces instants dureraient encore et encore. J'aurais voulu qu'ils durent toujours. En ces instants, tout était occulté, ne restait qu'elle, moi, nous.
Ensemble.
Pourtant Anastasya s'écarta de moi et le monde extérieur se rappela soudain à moi. Les couleurs m'assaillirent, mais elles me semblaient pâles ; la musique rugit à mes oreilles, mais elle me paraissait lointaine ; Les odeurs me percutèrent, mais elles semblaient fades.
Ma cavalière eut un sourire. Elle était belle, les joues rougies, ses cils ombrageant gracieusement ses beaux yeux.

Penses-tu que c'est de la sorte qu'il faut traiter une demoiselle, Kyle ?

Sa voix me fit légèrement frémir et son ton joueur m'invitait à une blague. Je choisis de me comporter en pur Feu que j'étais. Un sourire en coin aux lèvres, le regard intense, Je me rapprochais de ma cavalière et l'attrapais à la taille, plaçant ma bouche près de son oreille.

Alors comment voudrais-tu que je te traite..? Ronronnais-je d'une voix de velours.

Puis je la relâchais et m'éloignais prendre un verre de vin. Après tout, je suis majeur, j'ai le droit ! La musique s'accéléra et entama un air endiablé. Il me semblait le moment opportun pour me reposer. Prenant grand soin d'être vu par Anastasya, où qu'elle soit, je me dirigeais d'un pas nonchalant vers la porte-fenêtre présente à l'arrière de la salle et sortis dans la nuit fraîche. L'air me réveilla et j'en aspirais une grande bouffée. La brise, douce mais froide, me rosit les joues. Je finis mon verre, ce qui contribua sûrement aussi à me faire reprendre des couleurs. M'accoudant à la balustrade de pierre, le dos tourné à la porte d'où sortait la musique joyeuse, je contemplais les étoiles.

Accoudé à la barrière du balcon, je lançais un regard vers l'intérieur de la salle. Je repérais Anastasya en train de danser. Elle se déhanchais sur une musique au rythme endiablé, toujours aussi belle. Me retournant, je fixais les étoiles. Mes pensées vagabondèrent.

Soudain, je revis notre baiser et mes joues s'enflammèrent de nouveau. J'étais troublé, un peu perdu. Je cherchais encore mon souffle lorsqu'une main agrippa ma manche. Perdu que j'étais dans mes pensées, je n'avais pas entendu approcher. Le petit sursaut qui en résulta fut plutôt pathétique. La voix d'Anastasya retentit près de moi et je m'apaisais.

Voilà comment tu dois me traiter !

Je me retournais vers elle, tout sourire. Elle avait les joues roses d'avoir dansé et était un peu essoufflée. Ses cheveux étaient un peu décoiffés. Elle était magnifique, Anya. MA Anya. Elle m'entraîna jusqu'à la porte puis se posta devant moi. Ses mains portèrent les miennes à sa taille et je rougis à nouveau. Elle leva les yeux et je l'imitais. Une branche de gui était suspendue au dessus de nos tête. Reposant mon regard sur Anastasya, je la découvrais une expression d'attente sur le visage, une moue sur les lèvres.

Un peu déboussolé, je fis plusieurs fois l'aller-retours du gui à elle puis d'elle au gui, avant de me souvenir. J'avais lu il y a longtemps que la coutume consistait à embrasser la personne avec qui on se retrouvait sur le gui. Encore hésitant, je lançais un regard un peu troublé à Anya. Oh, secoue-toi Kyle !! Allez !!!

Je l'attirais donc à moi et me penchais sur elle. Mes lèvres touchèrent les siennes avec délicatesse et je fermais les yeux, emporté par l'intensité du moment. Comme un barrage qui cède, je me laissais aller. Je serrais plus fort le jeune femme, et caressais ses cheveux de ma main. je n'avais qu'une envie. Rester à jamais ainsi.

Les bras d'Anastasya passèrent dans mon cou, elle s'accrocha à moi et je l'enlaçais tendrement. Une vague de chaleur monta en moi. Je me sentais bien et ne comptais pas la laisser partir de si tôt. Ce soir, elle était ma "proie" et je ne la lâcherais pas. Ma main dans ses cheveux descendit dans ses épaules, je la serrais plus fort.

Elle se mit sur la pointe des pieds, se hissant difficilement presque à ma taille. Approfondissant notre baisser un temps, elle pencha un peu la tête en arrière et je me penchais un peu plus sur elle. Elle me mordilla soudain la lèvre, me faisant sursauter et frémir. Puis elle se sépara de moi. Je cillais, tentant de retrouver mes esprits et de recommencer à me contrôler. Une petite flamme semblait brûler dans mon cœur, me réchauffant de l'intérieur. Son rire retentit, un son de clochette pur. Je souris en retour. Elle semblait tout aussi confuse que moi et ça me rassura. Pourtant elle sembla se ressaisir plus vite que moi et me taquina :

C'est une bonne façon de faire je trouve... Mais tu ne connaissais pas la tradition du gui ?

Une moue mi-vexée mi-rieuse apparut sur mes lèvres. Effectivement je ne connaissais pas vraiment la tradition du gui. Je l'avais juste lue quelque part. J'hésitais un instant à m'expliquer puis un sourire en coin légèrement carnassier remplaça la moue sur mes lèvres. Je me penchais vers elle, la serrant un peu plus contre moi. J'approchais mon visage tout près du sien, mes lèvres à quelques millimètres des siennes.

Chuuut...

Je l'embrassais doucement, puis notre baiser prit de l'intensité. Son corps contre le mien m'électrisait et mon cœur battait fort. Je plaçais mes mains au creux de ses reins, patient et attentif à ses réactions.

Notre baiser s'approfondit tandis que les mains de ma belle passaient dans mes cheveux. Ses mains étaient encore plus douces que celles du coiffeur, et incomparable au couteau qui des mèches inégales il y a de cela bientôt deux ans.

Le très léger gémissement que lui tira mes mains au creux de ses reins me fit sourire mais je ne décollais pas pour autant mes lèvres des siennes. Mon cœur avait ralentit et il battait maintenant lentement mais de battements puissants.

Eh ! Trouvez-vous une chambre les deux !

La voix inconnue me ramena à la réalité en même temps que la fin abrupte de notre baiser. J'en restais alors le souffle coupé et légèrement frustré, je dois l'avouer. L'homme qui avait lancé ses paroles d'en alla en riant. Je soupirais et lançais un regard désolé à Anastasya.

Son rire retentit alors comme un carillon dans le vent. Troublé, je ne sus comment réagir, s'il fallait rire ou me vexer. Anastasya m'en dispensa en prenant la parole :

Il n'a pas vraiment tord quand même, tu trouves pas ?...

Je ma mordillais la lèvre, hésitant à nouveau, encore troublé par cette séparation brusque. Je réfléchi à voix haute :

Hmm... Ma chambre est peu meublée, mais on y sera tranquille, et puis il y a à manger et à boire dans le frigo... Euh... Oups.

J'avais oublié un détail. Je n'avais pas rangé ma chambre et je me souvenais du linge sale traînant un peu partout au sol, accompagné d'un magazine d'armes et... Mes sous-vêtements propres posés bien pliés en évidence sur mon bureau. Je me retournais vers Anastasya.

Dis... Hem... Tu voudras bien patienter un tout petit moment le temps que je range rapidement..? C'est un peu le bordel...

Repensant à la pile de linge propre, je rougis violemment.

Je cherchai des yeux celui qui avait osé nous interrompre. C'était quoi ces manières ? On faisait encore ce qu'on voulait ! Et puis bon, on ne faisait de mal à personne, on était juste en train de... S'embrasser passionnément au milieu d'une salle de bal pleine à craquer quoi, je vois pas où est le mal...

Mais en même temps, c'était légitime. Il valait peut-être mieux suivre son conseil et... Aller à l'écart. Mais en même temps... J'avais... Peur ? Je sentais mon ventre se serrer d’appréhension à l'idée de me retrouver seule avec Kyle. Mais pourtant, il était très gentil, sa maladresse était touchante, et il avait une sensibilité qui m'étonnait sous son air fort. Ce jeune homme me rendait curieuse et avec lui... Je me sentais bien. Alors pourquoi m'inquiéter ainsi ?...

Je souris pour cacher les pensées qui enflammaient mon esprit, avant de rigoler en me moquant gentiment quand il prit son air gêné. Je me fichais bien que sa chambre soit en bazar personnellement, mais s'il préférait m'accueillir dans sa chambre une fois qu'elle était rangée... Je pouvais attendre ! Mais après, pas trop longtemps, parce que me connaissant, ma peur irrationnelle va revenir au galop et je vais partir me cacher dans un coin de Terrae !

- Ca ne me dérange pas, mais si tu veux on peut... Enfin on peut aller dans ma chambre, elle est rangée et je dois avoir des Pim's à la framboise dans un coin, et on piquer des trucs à boire dans la cafet'... C'est comme tu le sens !

Je toussotai, un peu gênée, mais souris sans rien montrer. Ma conscience avait la désagréable impression de plonger dans la gueule du loup, alors qu'au contraire, ça n'était pas du tout l'idée de cette soirée... C'était un mauvais pressentiment, ou j'étais juste trop méfiante ? J'espérais que c'était ma méfiance qui était exacerbée et non un don de voyance quelconque qui commençait à se réveiller...

[HRP : Désolée du retard... Je suis impardonnable :/ Si tu veux qu'on boucle le topic rapidement ça me va, et si tu as prévu autre chose pour Kyle, je comprendrais aussi ! ^^']

Bon, bon, bon... Ranger vite-fait, je sais faire... Ça revient à tout caser en plan dans un placard. Seul problème, ma chambre ressemble à une chambre de moine. Y doit y avoir une commode en bois massif, un lit en fer et une table de chevet bancale. Et une pile de bouquins dans un coin plus une TV de que je n'utilise jamais. C'est pas très cosy comme coin. On fait mieux niveau confort. Même pas de fauteuil ou de canapé et encore moins de coussins. Anastasya me sortit de mes pensées honteuses :

Ca ne me dérange pas, mais si tu veux on peut... Enfin on peut aller dans ma chambre, elle est rangée et je dois avoir des Pim's à la framboise dans un coin, et on piquer des trucs à boire dans la cafet'... C'est comme tu le sens !

Je passais une main dans les cheveux, les décoiffant totalement cette fois en dépit du gel. Gêné, je ne savais pas quoi répondre. Il me semblait impoli d'accepter son offre alors que je venais de lui proposer quelque chose. Qui plus est, ce costume commençait à me serrer. J'hésitais puis finis par répondre :

Hum... Au vu de ma chambre, qui en plus de ne pas être rangée, ressemble plus à un cellule de prison qu'à une chambre de gars de 25 ans... C'est comme tu veux, je voudrais juste passer à ma chambre me changer...

Je tripotais tant le nœud de ma cravate qu'en plus de se desserrer, elle termina toute tordue, le nœud complètement défait. J'avais le cœur qui battait la chamade, la gorge sèche. Je prit à boire et après avoir descendu le verre (qui s'était avéré être de l'alcool...), j'entraînais Ana hors de la salle.

Une fois sorti, le brouhaha des voix et de la musique de la fête s'atténua. quelque peu apaisé, je me remit à tordre le nœud de ma cravate, sans amélioration. Tant pis. Le silence s'installa. Il semblait qu'aucun de nous deux ne veuille le rompre. J'attendais néanmoins qu'Anastasya prenne la parole et me donne sa réponse.

Anastasya se rapprocha de moi pendant que je bafouillais quelque chose et tenta tant bien que mal de réarranger ma tignasse. En sentant ses mains dans mes cheveux, une drôle de sensation s'empara de moi. Une sorte d’apaisement... je sais maintenant ce que ressentent les animaux quand on les caresse. Que c'est agréable... Je me surpris à fermes les yeux, le temps où sa main passa dans mes cheveux. C'est aussi agréable que le coiffeur, non, même mieux.

Finalement, elle se recule et éclate de rire face à mon nœud de cravate tout tordu. Je rosis, gêné. Décidément, je suis trop maladroit... Elle va finir par se moquer de moi, à la fin. Je tentais de réarranger ma cravate avant de l'enlever et de la fourrer dans ma poche. Au diable les formalités, ça me serre en plus. Anya m'interrompis alors dans mes ronchonnements intérieurs :

On passe à ta chambre alors, on avisera sur le chemin.

Et elle me prend la main au grand dam de mes joues qui s'enflamment instantanément. Après un coup d’œil au verre vide -oups...-, qui était bien du vin, plutôt fort en alcool qui plus est, elle m'entraîne loin de la salle de bal. Le bruit s'estompe, laissant place à un bourdonnement désagréable dans mes oreilles. Elle marchait un peu devant, jetant des regards aux alentours. Comment faisait-elle pour être aussi calme...

Une fois face à ma porte, je sortis mes clefs et l'ouvrais dans un claquement. Avant que j'ai le temps de faire quoique ce soit, Anya me devança et entra. Revoyant la pile de linge propre et le magasine d'armes bien en évidence, j'entrais à sa suite, complètement paniqué :

Ah, non, att-

Mais elle est bien ta chambre je trouve ! Bon, il n'y a pas trop de meubles mais sinon...

Elle ne semblait pas avoir vraiment remarqué les détails... Ouf. Je restais pourtant rouge tomate, sans savoir où me mettre. Je la voyais de dos, regardant ma chambre, ou plutôt ma cellule. Elle se raidit alors et se tourna vers la porte en bredouillant :

Oh pardon ! Je sors et j-... AIE !

Elle avait foncé dans le mur à côté de la porte et tanguait maintenant en se tenant le front. Je la rattrapais et la soutins. Droit dans le mur en béton, ça doit faire vachement mal ça... Pire que de se recevoir un crochet bien placé. J'ai mal pour elle. Je l'amenais jusqu'au lit et filais vers le frigo de secours où je trouvais un peu de glace. Je la mis dans un gant de toilette et le lui rapportais :

Tiens, met ça. Tu n'as pas trop mal ? Ça va ??

Oui, je suis inquiet ! C-comment ça c'est mignon ?! Nan mais je vous en donnerais des "c'est mignon" !! Je rêve. Je la laissais se remettre de son choc, assis à côté d'elle sur mon pauvre lit de fer. Minute ! Il est pile le temps de faire disparaître quelques trucs ! Je me levais et rangeais vite la pile de linge propre. Revenant vers elle, je m'assis près d'elle.

J'espère que ça va un peu mieux... Je vais me changer je reviens dans une minute.

Sur ce, je filais dans la salle de bain, elle aussi carrément pauvre en décoration et en meubles, emportant avec moi un pantalon de toile brun foncé et un t-shirt noir sans manches. Je commençais donc à me changer. Une fois le pantalon de toile revêtu et encore torse nu, je croisais mon reflet dans le miroir. Mon Dieu, ses cheveux... C'est parti pour recoiffer tout ça.

En voyant mon inquiétude, Anya sourit et prit la glace. Elle lâcha :

Non, ça va aller, la glace va me faire du bien...

Je voyais qu'elle me mentait. Que ça n'allait pas, mais je ne savais pas quoi faire d'autre, je n'avais aucun médicament dans ma chambre... Erreur 1, mon gars. Mais enfin, j'ai jamais eu besoin de médicaments, je suis immunisé contre la plupart des maladies. Je finis par laisser Anya dans la chambre et allais me changer.

Alors que j'étais en train de me recoiffer dans le miroir, j'entends Anya qui arrive. Cherchant des yeux mon T-shirt, je n'ai pas le temps de l'attraper avant qu'elle ne fasse irruption dans la pièce :

Kyle, je pourrais avoir...

C'est un regard à moitié surpris, à moitié gêné, à moitié paniqué (ouais, ça fait trois moitié, mais osef quoi) qui accueille sa phrase. Son regard glisse sur moi, s'attarde un moment... Et finalement, elle se détourne, complètement désorientée, en cherchant la sortie.

PARDON ! Désolée, je vais... Ah mais non !

Elle disparait alors hors de la salle de bain et je la suis en enfilant mon t-shirt pour ne pas la gêner plus (notez que moi-même je m'en fiche). Je la regarde sautiller dans ma chambre, puis s'appuyer contre le mur, son pieds dans une main, le gant de glace dans l'autre. Je prend vite le gant et file le pauser dans l'évier avant de revenir au secours d'Anya. La soutenant, je l'amenais vers le lit et l'y assis pour la seconde fois.

Moi qui essayais de me retenir de rire, cette fois ce fut raté en voyant son air dépité. J'éclatais de rire sans pouvoir me retenir et cherchant à m'appuyer contre ma commode, je la ratais et basculais en avant, mon menton heurtant le bord de la commode. La tête rejetée en arrière, je basculais par terre. La douleur du choc avait fait passer mon envie de rire. Je restais par terre, un peu sonné, puis me redressais en frottant mon menton.

Eh beh, on fait une belle paire, hein ! Plaisantais-je.