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Duo d’expérimentalistes en action !
##   Dim 5 Jan 2014 - 16:08
Athéna

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Athéna
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Quelle chose étrange. Vraiment. J'avais envoyé une carte à mes parents pour les tenir au courant des événements de ma vie, et dès l'annonce du bal de Noël, ils avaient trouvé bon de m'envoyer une robe de soirée. Étrange. Moi qui ne porte que des pantalons depuis toute petite, je dois avouer avoir eu un légé moment d'incompréhension devant ce spectacle. Oui, elle était sûrement très belle... Mais non, c'est pas mon genre. Même si j'ai bien envie d'aller à ce bal tout de même... Ha mais non, pas en robe. Mais c'est tout de même étrange dans le sens où mes parents me connaissent plus que ça. Vraiment plus. Je soulève la robe de son paquet et remarque que le fond du carton est noir. En souriant, je saisi le costard qui est au fond.
Je souris. Oui, mes parents me connaissent bien. Il faudra que je leur rende un jour. On nous demande de venir habiller classe, mais pas forcément robe pour les filles et costard pour les garçons, non ? Au pire, je peux toujours me faire passer pour un garçon...
Qui se déguiserait en fille pour moi ? Ahem, non il vaudrait mieux voir quel garçon serait capable de m'accompagner... Heu... C'est pas que j'en ai pas rencontré des masses, mais moi et les relations... Ha mais si, suis-je bête ! Il reste mon protégé favori ! J'espère que le petit Nordique n'a invité personne... Sinon ben tant pis, je me ferais engager comme serveuse de dernière minute. Ha non mince, ils vont vouloir que je porte une jupe ! Bon ben...
Je suis devant la chambre d'Astel, ce qui ne m'est pas très dur vu qu'il est aussi dans le bâtiment des terres. Costumée, coiffée, prête pour ce fameux bal. Oui, j'aurais peut-être du m'y prendre avant, mais je base mon espérance sur un fait un peu fragile, qui est que vu sa personnalité, il n'envisageait pas d'aller au bal. Fragile, qui n'aime pas tellement la foule, qui veut garder son secret... Oui, ça ne m'étonnerait pas qu'il soit encore dans sa chambre. Mais passer Noël seul, c'est triste. Je ne connais pas bien les coutumes de son pays mais je pense pas que cette fête soit à célébrer seul.
Ho et puis qu'est ce qui me dit qu'il y va as, hein ? Comment je peux être sûre qu'il est pas déjà parti avec une de ses nouvelles connaissances ? Imaginez qu'il m'en veille encore pour notre dernier entraînement... [où Isis tentera de le frapper pour le faire réagir] Mais il y a tellement de choses à faire dans une salle de bal autre que danser !
Bon, j'me lance comme ça je serais sûre au moins ! Je réajuste mes longs cheveux blancs et toque à la porte avant d'entrer.

_ Astel ? Ça te dis une petite expérience avec moi ?


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##   Mar 7 Jan 2014 - 20:52
Astel Maär

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Voilà un peu plus d'une heure et demie que j'étais rentré du village, où j'avais passé mon après-midi à énerver le pharmacien pour essayer de le convaincre de me vendre tous ses stocks de manganèse B, de carbone et de bicarbonate de soude (ce dernier ne servant quasiment qu'à faire des bulles de savon...) ainsi que de somnifères, car je dors plutôt mal en ce moment.
Bref.
Depuis, je m'essayais à de petites expériences, à vrai dire je tentais de créer un parfum. Un parfum très particulier, puisqu'il était destiné à une personne très particulière, dont je tairai le nom pour l'instant. J'avais trouvé pour l'occasion une variété de mousse arboricole sentant particulièrement bon et rappelant l'odeur de la forêt après la pluie. Ça conviendra à merveille...
Éteignant le bec bunsen, je laissai refroidir le fruit de mon après-midi avant de le transvaser dans une petite bouteille. Et voilà! C'est parfait! Il ne reste plus qu'à l'emballer. J'ouvris mon armoire à la recherche de quoi que ce fût, pourvu que ça ressemblât de près ou de loin à du papier cadeau.

C'est à cet instant précis que quelqu'un frappa à ma porte. La voix d'Isis. Pris de panique, je tentai de remettre dans mon armoire tout ce qui en était tombé quand je l'avais ouverte.
Dépêche-toi, Astel! Oui, je remets juste ça, et... Tu n'as plus le temps! Va lui ouvrir, sombre idiot!
Je me précipitai vers la porte, manquant de déraper sur mes feuilles de calcul, pour enfin ouvrir en me composant un sourire, la bouteille de parfum cachée derrière mon dos.

-Hum, euh... Bonjour! Qu'est-ce qui t'amène? Euh non, pardon. Une expérience? Ce sera un plaisir, mais...

Waow. Elle était magnifique. Enfin magnifique, pour moi. Parce qu'à vrai dire, elle portait un costume masculin et ses cheveux étaient un peu coiffés à la va-vite. Ce qui ne la rendait que plus séduisante.

Je crois qu'à cette pensée je rougis jusqu'à la racine des cheveux. Je tiens enfin la preuve que je suis un tant soit peu normal! Effectivement les battements de mon cœur s'accélèrent, et je sens même jusqu'à quelques extrasystoles, ainsi qu'une élévation rapide de ma température corporelle. Impressionnant ce que le corps humain est bien fait, tout de même.
Là, je réalisai que j'étais planté comme un épouvantail devant ma porte.

-Tu es splendide, Isis. C'est juste pour Noël que tu t'es habillée comme ça ou est-ce qu'il y a quelque chose de particulier? ...
Ah et au fait, j'ai quelque chose pour toi. Je n'ai pas eu le temps de l'emballer, mais bon...


Sans lui laisser le temps de répondre, je lui fourrai le parfum dans les mains, puis j' allais rapidement chercher mon écharpe et revins à la porte. J'avais aussi pris mon matériel de chimiste a cas où. Après tout, ces expériences pouvaient s’avérer très intéressantes, surtout proposées par Isis.

-Je te suis. J'ai pris quelques trucs utiles, au cas où. Ah et d'ailleurs, où va-t-on?



##   Mer 8 Jan 2014 - 9:51
Athéna

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J'ai entendu des bruits de l'autre côté de la porte. Comme des gestes précipités, pour ranger ou cacher quelque chose. Hooooo, me cacherait- il quelque chose, ce petit bonhomme ? Bon, ce serait normal, je suis pas sa mère non plus, mais étonnement, je suis beaucoup plus curieuse que pour quelqu'un d'autre. J'ai envie d'ouvrir cette porte à la volée et de le prendre sur le fait d'un petit crime. Mais quand je me demande ce qu'un jeune garçon peut faire dans une chambre, et qui réclame de la précipitation à une arrivée incongrue, je préfère rester à la porte. Puis c'est vrai quoi, chacun a le droit à ses petits secrets aussi... Ha, mais qu'il ouvre la porte, je pourrais peut)être déceler des indices.
Enfin, la porte s'ouvre et il apparaît.

-Hum, euh... Bonjour! Qu'est-ce qui t'amène? Euh non, pardon. Une expérience? Ce sera un plaisir, mais...

Je restais scotchée. Mon coeur battait assez irrégulièrement désormais pour que je me rende compte de nouvelles choses. Dans l'entrebâillement de sa porte, comme ça, ses cheveux blonds et fins et son visage rougissant... Quel âge a t-il ? A notre première rencontre et même à la seconde, il m'avait paru plus petit, mais en fait il me dépassait un peu. Il flottait dans ses vêtements trop larges, et pourtant il disposait d'une aisance et d'une timidité naturelle qui le rendait étrangement attirant. Il y avait aussi cette odeur enivrante de...
Parfum ? L'espace d'un instant, j'ai beuggué. Alors c'était ça, son secret ? Il aimait le parfum ? Non, à moins que sa précipitation était pour... se changer ? Ho my god, Astel aimerait se déguiser en fille ?! Il pourrait peut-être porter ma robe ! Heu, non, je crois que je prends mes délires pou des réalités, là...

-Tu es splendide, Isis. C'est juste pour Noël que tu t'es habillée comme ça ou est-ce qu'il y a quelque chose de particulier? ...
Ah et au fait, j'ai quelque chose pour toi. Je n'ai pas eu le temps de l'emballer, mais bon...


J'ai même pas eu le temps d'ouvrir la bouche que ses mains fines et délicates ont déposé une fiole dans mes mains. Une fiole de parfum. Un parfum incolore mais dont je sentais l'essence fluette chatouiller mes narines, détruisant mes espoirs de voir un jour Astel en robe. Mais, c'était... un cadeau ? Ho non, je n'avais rien pour lui moi ! Mais c'était tellement généreux, alors que j'avais tenté de le frapper durant notre entraînement...
J'ai serré la petite fiole contre moi. Il l'avait fait lui même, c'était quelque chose de précieux. Et il ne s'était pas trompé sur l'odeur, elle m'hypnotisait et me donnait envie de la mettre dans l'immédiat.
Il mit son écharpe et revint à la porte avec un petit lot de matériel.

-Je te suis. J'ai pris quelques trucs utiles, au cas où. Ah et d'ailleurs, où va-t-on?

Je le regardais de haut en bas avec un sourire. Puis une moue gentiment désespérée. Jean, pull et écharpe. Exactement de quoi se faire refouler à l'entrée, décidément. Je lui ai lancé un regard que je ne voulais pas trop sadique et ai saisi sa main fine en le guidant vers ma chambre.

_ Non non non non, là où on va tu ne peux pas y aller comme ça, mon cher ! Haaa, j'espère que tu te rend compte de ton privilège...

Nous sommes entrés dans ma chambre, j'ai claqué la porte et me suis retournée. Etrangement, j'avais toujours l'impression d'être avec un garçon fragile, et non avec un jeune homme. Je n'étais pas non plus très pudique, au cirque, on fait avec les moyens du bords, d'où la scène qui suit.
J'ai enlevé ma veste, puis ma chemise dans un geste précipité. Je lui ai donné en lui faisant comprendre qu'il devait les mettre. La taille irait, mes parents prenaient toujours plus grand, parce que je n'aime pas être serrée dans mes fringues.

_ Je me retourne, t'inquiète, répondis-je à la question silencieuse de ses cicatrices.

Je regardais le paquet envoyé par mes parents. Haaaa, si ils savaient... Pour la première fois de ma vie, j'allais mettre une robe, parce que je n'allais pas me pointer dans mes habits de tous les jours. Je n'aime pas particulièrement ça mais bon... C'est pour la bonne cause ! Enfin j'espère...
J'ai enfilé la robe, ai enlevé mon pantalon et me suis exilée dans la salle de bain. Bon, vu que je suis en fille, autant me coiffer comme une fille. La robe était beige, qui finissait au genoux et comportait trois épaisseur de jupe pour donner un effet robe d'été sans avoir froid. Elle était accompagnée de collants couleurs chair et de bijoux dorés fins. Elle n'avait pas de manches mais de fines bretelles -qui avaient du mal à contenir ma poitrine d'ailleurs- et était un peu cintrée.
J'ai donc opté pour une coiffure simple, comme la robe. Deux couettes basses lisses et fines, légères. Bon, c'était pas si terrible au fond.
Je suis ressorti pour voir le résultat chez Astel, et il m'a paru très... élégant. Beaucoup plus mature, moins frêle. Mais gêné par l'absence de col qui révélait ses cicatrices. J'ai fouillé dans mon armoire l'air gênée également, en me rendant compte que j'avais bel et bien un jeune homme dans ma chambre, et en ai ressorti une écharpe accordée à la robe, mais plus légère.
J'ai pris une sacoche classe remplie de nombreuses fioles hétéroclites.
Je lui ai tendu ma main.

_ Monsieur, nous allons au bal de Noël.


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##   Mer 22 Jan 2014 - 18:25
Astel Maär

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Astel Maär
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A peine avais-je posé ma question qu'Isis m'observa de haut en bas avec un air de carnivore n'ayant pas mangé depuis trois mois. Étonnant comme une personne peut changer en quelques secondes... Reste à connaître l'élément déclencheur. La réponse à ma question informulée fut donnée immédiatement, avec en prime un petit air désespéré de la part de mon amie carnivore.

_ Non non non non, là où on va tu ne peux pas y aller comme ça, mon cher ! Haaa, j'espère que tu te rend compte de ton privilège...

Là où on va? Mon privilège? Serait-ce une réception en l'honneur de la Reine? Il n'y a pas de Reine au Japon, idiot. Elle m'a pris la main, tandis que je tentais de réfréner les battements de mon coeur, qui fonctionnait décidément un peu trop bien. Nous sommes entrés dans sa chambre, et, m'empêchant de détailler la pièce, Isis me tendit ses vêtements.

J'avais toujours trouvé qu'être pudique était stupide, ce qui n'eut absolument aucun impact sur la gêne qui s'empara de moi. Encore une fois ce dilemme: je ne voulais pas que quiconque voie mes cicatrices. Elles faisaient partie de moi, bien sûr, mais c'est une part que je ne montre pas, et que peu connaissent. Encore une fois Isis anticipa et se retourna.

Soulagé, je me changeai pendant qu'elle assiégeait sa salle de bains.
C'est peut-être un bal, ce qui justifierait la tenue. Mais pourquoi faire des expériences à un bal? Bien sûr moi je vois mille raisons, mais ce n'est peut-être pas le cas de tout le monde... Ce qui amène la question fatidique: Isis fait-elle partie de tout le monde ou est elle différente?
Je refusai de continuer cette réflexion. Je ne voulais pas connaître la réponse. Même si au fond de moi je la connaissais déjà, à vrai dire.

Mon amie sortit de son bunker, rayonnante, éblouissante. Nous étions plantés l'un en face de l'autre, et on se regardait. Elle brisa l'instant et prit quelques affaires, parmi lesquelles je reconnus du matériel de chimie. Elle m'a tendu la main:

_ Monsieur, nous allons au bal de Noël.

C'était donc bien un bal. Quant à y faire des expériences... eh bien, ça allait certainement être drôle. Je m'imaginais le bal avec plein de convives riants, guindés et en couple. Oui, vraiment, ce seraient de bonnes victimes.

Avisant la main tendue, je lui souris. Quoi qu'on puisse penser, je tiens à ma liberté et je ne vais certainement pas m'attacher à qui que ce soit. Je sentis quelque part dans un coin de mon cerveau ma paranoïa relever la tête. Et Isis est externe, Astel. Tu ne peux pas la cerner, fût-ce en plusieurs années.
Nous sommes sortis, et quelques minutes plus tard nous arrivions à la salle du bal. De l'intérieur montait une rumeur joyeuse et j'entrevoyais des étoffes tourbillonnant dans la lumière dorée. Un homme qui devait faire office de portier pour la soirée nous jaugea du regard puis ouvrit la porte en nous souhaitant d'un ton monocorde une "excellente soirée messieurs-dames".

Un orchestre dans un coin jouait des morceaux entraînants. Des couples virevoltaient en rythme et des gens seuls obstruaient le buffet. Au fond de la pièce un immense sapin ployant sous le poids de décorations mordorées et des dizaines de guirlandes ornaient les murs. C'était une fête comme je n'en avais jamais vue. Chez nous, les fêtes se passaient de manière beaucoup plus intime. Malgré ça je me sentais entouré, aimé par tous ces gens qui souriaient sans regarder à qui.
Comme si tu avais besoin de ça pour être fort, Astel. Ces gens ne te connaissent pas, et une fois la fête finie ils t'oublieront.

-Isis, je... Merci de m'avoir emmené ici. Je crois bien que j'aurais passé mon Noël seul sinon. Je suis heureux d'être ici avec toi.


A ce moment là, une trouée dans la foule des squatteurs-de-buffet me permit d'apercevoir des verres et des bouteilles de toutes les couleurs. Mon intérêt avivé, j'interpellai Isis:

-Je propose que nous commencions par là, dis-je en désignant la table croulante du menton.

Tenant toujours ma sacoche, je me frayai un chemin entre les corps bouillants des convives jusqu'à la table. Devant moi, un paradis pour chimiste: Des cocktails gazeux, pâteux, fluorescents, crémeux ou transparents. Des verres de toutes les formes, des billes de gel au fond des vases, des bonbons à la menthe et du caramel. Glucose, fructose, dioxyde de carbone, lactose, hydrogène... Tout ce dont je pourrais jamais rêver avoir besoin.

Seulement, je manquais de place. Une femme corpulente était serrée contre moi par un homme grand et sec au visage buriné. Aucune expérimentation ne serait possible si je risquais de casser ma verrerie. Tu sais ce qui te reste à faire... Sois méchant!

Jugeant l'idée excellente je tournai le dos aux convives et jetai d'une voix forte à une bouteille de curaçao:

-Il paraît que sur la table d'en face, il y a une fondue au chocolat dans une fontaine en or massif! Vous entendez ça, ma chère? En or MASSIF!

Après cette réplique totalement erronée je me donnai l'air excité de convenance dans une fête comme celle ci et m'exclamai en montrant du doigt une autre table:

-Mais oui, regardez! Elle est vraiment en or massif!

Je m'efforçai de ne pas éclater de rire: autour de moi, tous les gens jetaient autour d'eux des regards suspicieux et se déplaçaient mine de rien vers l'autre côté de la salle. Il n'y a rien de drôle. Si ils font ça c'est par concupiscence. C'est presque obscène! Légèrement écœuré par mes neurones rabat-joie, Je me tournai vers Isis.

-Et maintenant, cours de chimie amusante! Leçon 1: cocktail mortel...
A ton avis, ça donne quoi du diméthylamine avec du curaçao?



##   Lun 27 Jan 2014 - 18:29
Athéna

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-Isis, je... Merci de m'avoir emmené ici. Je crois bien que j'aurais passé mon Noël seul sinon. Je suis heureux d'être ici avec toi. 

Je m'en doutais. Sn regard fuyant n'aurait pas affronté tant de monde. Mais nous étions là pour avancer, pour s'aider ("ha oui Isis ? Parce que toi tu accepte de l'aide peut-être ?" Ho toit ta gueule...) C'est pour ça que j'étais là. Ça lui changerait les idées, il avait besoin de ça.
Il était... Très élégant, en costume. Ses cheveux blonds contrastaient avec son costume très noir, ses yeux ressortaient avec élégance... mon cœur rata un battement. Ha ? Arythmie cardiaque ? A mon âge ? Non, je pense plus à une baisse de tension, faudra que je fasse gaffe à la fête... Quoique ça aussi c'est pour les vieux. Serais-je déjà vieille ?
Je secoue la tête alors que nous nous engageons sobrement sur le chemin de la salle. Les lumières, les musiques et les personnes convergentes nous indiquent facilement le chemin. Il y a toutes sortes de couples, toutes sortes de robes, j'avoue que c'est assez attrayant au regard. Ne parlons même pas de la salle. Des couleurs, des décorations somptueuses... On voit bien qu'ils ont essayé de faire un rendu exceptionnel... Et c'est réussi !
Mon cavalier se dirige presque immédiatement vers le banquet -quel gougeât ! Non je rigole...- et je l'y suis sans empressement. Je lâche même un petit rire en le voyant si serré à proximité de la grande table. Pour ma part le problème ne se pose pas, je n'ai pas l'impression de me faire écraser. Je dois dire que j'ai plutôt le sentiment de pouvoir écarter n'importe qui d'un simple mouvement, avec ma force de titan. Mais je ne le ferais pas, j'ai bien trop peur de briser les os de quelqu'un, vu que je ne me contrôle pas toujours très bien... Ou plutôt je ne cherche pas à dompter ce pouvoir, il est instinctif et je ne veux pas faire confiance à mon instinct, il est trop influencé par les sentiments.
Astel se met à parler à une bouteille. Ha, intéressante stratégie qui me permet d'approcher sans froisser ma robe -c'est d'ailleurs très étrange d'en porter une... Mais pas désagréable...-. Quand même, une fontaine de chocolat en or massif ! Croit-il que tous les gens ici sont des avars et des gourmand ? Non, le pire c'est que ça marche vraiment, je crois...

-Et maintenant, cours de chimie amusante! Leçon 1: cocktail mortel... 
A ton avis, ça donne quoi du diméthylamine avec du curaçao?

Sympathique comme test en effet ! A tenter ! Je regarde l'étendue des composants sur la table. Miracle, de quoi faire couler au moins trois navires ! Heu... Pourquoi des navires ? Bof, aucune idée... Je prend une coupe de jus d'orange déjà prête et y verse le mélange avant de sortir un calepin pour marquer l'expérience. Je tend ensuite le vers à un garçon de passage, qui me remercie -tu devrais pas.. Ahem...-. Je le guette pour voir si il le boit et me rappelle à moi même d'en constater les effets dans quelques minutes.
Satisfaite, je sors de ma pochette deux fioles, d’ustensile de chimistes tous simples. Eau de chaux et hélium liquide (difficile à trouver, surtout en une telle quantité. Un cadeau du père de Dunkan, il était chirurgien...). Je jetais aussi un coup d’œil à la morphine et au sulfate de cuivre anhydre. Pour plus tard, ceux là !
Je me tourne vers mon compagnon, un large sourire aux lèvres.

_ Cocktail mortel 2 : eau de chaux dans le coca et hélium dans l'Orangina, ça te va ?

Je sais pas pour l'Orangina, mais une chose est sûre, pour le coca ça risque d'être juste mémorable !


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##   Lun 10 Fév 2014 - 16:34
Astel Maär

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Un garçon brun et essoufflé hérita du cocktail n° 1. Je mémorisai sa tête, pour pouvoir vérifier plus tard son état physique... Dit comme ça ça fait vraiment psychopathe... T'es sûr que t'es sympa, Astel?
C'est alors que ma chère collègue en robe décolletée sortit d'on ne sait où une extraordinaire quantité d'hélium liquide. Elle se retourna vers moi avec un magnifique sourire... On se réveille, jeune homme! L'eau de chaux c'est très corrosif! et lança:


_ Cocktail mortel 2 : eau de chaux dans le coca et hélium dans l'Orangina, ça te va ?


C'est incroyable comme la chimie est un loisir jouissif. Surtout avec Isis, n'est-ce pas?

-Excellente idée! Je pense que si on rajoute du glucose ça sera encore plus spectaculaire. Hé, regarde le garçon, là-bas! C'est très intéressant, il a l'air d'avoir des nausées terribles... Reste à savoir si c'est à cause de l'alcool ou de reste!


J'étais détendu, calme et sans soucis pour une fois. C'était merveilleux de partager quelque chose avec Isis, je ne me sentais pas seul, pour la première fois depuis très longtemps.

Pour le compte rendu d'expérience, sachez que que l'eau de chaux avec le coca le rend blanc et en chasse les bulles. Il devient une sorte de pâte extra sucrée facile à déguiser en crème à tartiner... et aux effets trop dangereux pour être testés sur l'être humain. Quand à l'hélium, il rajoute des bulles à l'orangina et donne aux femmes en robe trop serrée qui le consomment une voix encore plus suraigüe qu'à l'ordinaire.

Malgré ces expériences, ce fut sans méfiance que j'acceptai le jus d'orange proposé par un jeune homme blond qui devait être serveur, vu son uniforme. A vrai dire, je ne buvais jamais d'alcool car jusqu'ici j'avais toujours eu peur de  ce que je pourrais dévoiler sur moi-même sous son action. Trop de sales secrets à cacher. Certaines cicatrices par exemple...

Bref. Le jus d'orange était alcoolisé. Je me détendais encore... A tel point que je craignais passer en-dessous du "seuil de sécurité". Isis était très jolie quand elle riait. Quand elle se concentrait. Des tas de couples valsaient sur le parquet luisant. J'avais envie de les rejoindre.

-S'il te plaît...Viens danser, Isis.

Sans lui laisser le temps de répondre, j'attrapai sa main et posai l'autre sur sa taille. J'avais l'impression de tenir une plume, ou un papillon. Elle était si légère... Et si forte! C'est une titan, ne l'oublie pas! Elle n'a pas besoin de toi. Mais peu importe. La musique nous emportait, rien ne pouvait nous arrêter...

Il suffisait de tournoyer, de plonger. Je regardai au fond de ses yeux. J'avais l'impression de les connaître depuis toujours. Elle et moi, nous sommes pareils. Nous nous connaissons depuis toujours puisque nous sommes pareils.
Tout n'était que pur bonheur d'être là, maintenant. L'ivresse m'avait gagné, et, le cerveau embrumé, j'avançais vers l'inconnu. Vers Isis?

Le réveil sera dur, je crois.



##   Dim 23 Fév 2014 - 17:37
Athéna

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-Excellente idée ! Je pense que si on rajoute du glucose ça sera encore plus spectaculaire. Hé, regarde le garçon, là-bas! C'est très intéressant, il a l'air d'avoir des nausées terribles... Reste à savoir si c'est à cause de l'alcool ou du reste !

Je regardais en effet le garçon du coin de l’œil. Il faudrait quand même passer le voir à l'infirmerie après pour s'excuser, nous venions probablement du lui casser sa fête de Noël... Mais en même temps... Je regardais du coin de l’œil la fille qui l'accompagnait. Elle avait l'air d'être une vraie dragueuse, même de là où j'étais. D'ailleurs, il ne fallu pas longtemps avant que son petit copain ne vienne la chercher. Bah, peut être l'avait-on sauvé d'un désillusion ! Ce qui en soit, ne signifierait pas une mauvaise action...
Après cette expérience, je ne tentais pas le coca-cola et l'eau de chaux, par peur de trop grands dégâts sur l'organisme, mais vu bien tenté par l'Orangina et l'hélium, que je distribuais aux passants. La recette fit fureur. Apparemment, ça faisait rire pas mal de monde... Je m'éclipsais avant qu'on me demande d'en refaire, ce que je n'aurais pas pu de toutes façons. Hé oui, l'hélium liquide est un produit rare, tout de même !
Je rigolais en voyant un vieux monsieur un peu bedonnant prendre la voix d'une préadolescente et jetais un coup d’œil vers Astel. Il avait l'air si paisible. Son regard neutre et discret laissait la place à une visage reposé et heureux. Serein. Je remis une mèche en place, par automatisme; Non, pas par automatisme. Je ne fais jamais ça, d'habitude. Serait-ce une marque de gêne ? Face à Astel ? Pourquoi ? Je sens mon cœur pulser violemment contre ma poitrine et me retourne. Il fait chaud, j'ai soif. Je suis sûre que c'est à cause de ça, je vais finir par faire une hypothermie !
Je saisis un verre de jus d'orange sans me méfier. Le cocktail sent clairement l'alcool, mais je réfute cette idée, ils n'en ont sûrement pas mis, je dois avoir encore l'odeur dans le nez, c'est tout. Je bois d'un trait et, me retournant de nouveau vers mon ami (et partenaire ?) je me rend compte qu'il est bien plus proche que ce que je ne pensais. Un peu plus grand et frêle aussi... Ha bon sang, il est trop proche, je crois que je vais vraiment finir par tomber dans les pommes...

-S'il te plaît...Viens danser, Isis.


Je n'ai même pas la force de répondre. Ni le temps d'ailleurs. Ma tête tourne alors qu'il me saisit par la main et pose l'autre sur ma taille. Nous nous mettons à tournoyer sur la piste de danse. J'ose à peine serrer ma main, de peur de briser la sienne. Il se met à fixer mes yeux. Je me perd dans les siens. De véritables océans bleus profonds, aussi bien que l'eau pure que le sable fin. Tellement rafraîchissant. Je perd la notion du temps, suivant juste la musique et son regard. Je souris. Je ne sais pas pourquoi, j'ai envie de sourire. J'ai envie d'être heureuse aujourd'hui, en cet instant. Même plus, cette envie déborde de moi, et je ne peux pas l'empêcher de sortir.
J'ai envie de l’enlacer, de rire, tout un tas de choses que je ne fais pas d'habitude, un peu comme si nous étions entrés dans cet univers parallèle où rien ne compte. Puis le rythme s'accélère. Je suis, je me sens essoufflée, fatiguée, mais en vie comme jamais. Puis au milieu d'un pas un peu délicat, je perd l'équilibre et me rattrape de justesse à son bras, cassant la vitesse de la danse. Je me recule pour voir son visage entièrement.

_ Désolée... Je...

Je ne sais plus danser ? Cette idée me parut hilarante l'espace d'un instant. Tellement que j'en ris vraiment. Tout était flou, bougeait, mais je me sentais l'envie de rire. Je me jetais dans les bras d'Astel, sans plus aucun jugement correct. Cerveau, mode pétage de câble irrationnel ON ! Serrée contre lui, je rigolait franchement. Je n'arrivais qu'à glisser quelques mots.

_ Pause maintenant, pause...

Et je continuais de rigoler. Franchement, quelle soirée hilarante...


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##   Dim 23 Fév 2014 - 20:49
Astel Maär

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[râââh, quel romantisme affligeant! >< et tu peux parler quant à ce qui est de rire toute seule hein...]

Ivresse. Nous nous effleurions à peine mais virevoltions, soudés au-delà du contact physique. La musique accélère... Noyé dans les yeux de ma partenaire, je souriais comme jamais je n'avais souri.
Soudain, Isis trébucha et se rattrapa à moi. Quel hasard, Astel... Mais je ne voulais plus écouter ma raison...
Comme elle reculait pour me dévisager je me surpris à amorcer un geste pour la ramener auprès de moi.

_ Désolée... Je...

Comme je m'apprêtai à lui répondre que ce n'était rien, que ça n'avait pas d'importance pourvu que je sois avec elle, elle se jeta à mon cou.

... Quoi? J'en aurais rêvé, mais là, je ne sais plus quoi faire... Astel... Astel...


Je refermai mes bras sur elle avec délices. J'aurais voulu que ce moment dure éternellement, je voulais la protéger. Son corps serré contre le mien elle partit dans un grand éclat de rire et j'y succombai moi aussi. Nous riions ensemble, parfaitement accordés et heureux comme jamais.
Et lorsqu'elle demanda une pause entre deux hoquets de rire, je la conduisis en la prenant par la taille vers les canapés disposés au bord de la salle.
Nous nous sommes assis, tout près l'un de l'autre, emplis de ce bonheur chimérique qu'est le rêve d'un soir porté par un amour naissant.

A vrai dire, je crois que nous aurions pu passer la soirée entière à nous dévisager béatement, enivrés de notre propre beauté. Avec un peu de recul j'ai quelques doutes sur le bénéfice d'une telle relation.

Je lui pris la main, sa main si douce et féminine, si forte surtout. Et je la regardai. Sa beauté à cet instant me semblait sans pareille: elle était  encore un peu rose de notre danse et les yeux brillants, assise comme une fleur au milieu de sa robe légère. Je sentais sa peau contre mon bras, la fragilité de sa chair... Retourne au fond, toi, ce n'est pas le moment.

-Mademoiselle, ce fut un véritable plaisir de danser en une si agréable compagnie. Accorderiez-vous à un homme triste et seul le privilège de votre douce conversation?

Ce faisant je lui adressai mon sourire le plus tendre et tendis la main, lentement, vers son visage.
Autour de nous tout disparaissait, il ne restait plus qu'elle et moi, noyés dans les yeux de l'autre.
Isis et Astel.
Astel et Isis.
Nous attendions tous les deux ce contact, immobiles ou presque, et ce fut comme une étincelle. Je caressai doucement sa joue. Elle était aussi douce que l'aile d'un oisillon qui n'a pas encore volé.

Enivré, je laissai ma main aller jusqu'à son cou, revenir à son visage et effleurer ses paupières. Je m'abandonnai à la douceur de ses cheveux et passai ma main derrière sa nuque si délicate. Refermant mes bras sur elle, je l'attirai vers moi et posai ma tête sur la sienne.
Je sentais son cœur battre, sa respiration légère dans mon cou et le tissu de ses vêtements sous mes mains. Isis était là, serrée contre moi, vivante. Cela était plus précieux que tout l'or et les diamants du monde. Deux cœurs trop rapides pour ne jamais s'éteindre. Cela ne s'effacerait jamais.
Je me détachai un peu d'elle pour retourner me noyer dans ses yeux à la couleur si chaleureuse.

-Si tu savais comme tu m'es précieuse, Isis. Si je possédais toutes les étoiles du ciel et que je te voyais comme tu es, je les abandonnerais toutes pour un seul de tes regards, et je les déposerai à tes pieds pour que le sol ne te blesse pas. Tu es si belle.

A présent mon visage était tout proche du sien. Nos souffles se mêlaient.
Isis...

Je l'embrassai.



##   Sam 15 Mar 2014 - 0:54
Athéna

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HRP : Complètement bourrée. J'ai honte...

C'était drôle.
Je sais pas pourquoi mais je trouvais ça drôle. J'avais l'impression d'être sur un graaaand bâteau avec pleins de dorures. Non mais il faut dire que la scène était surréaliste, aussi. Déjà, moi en robe. Qu'est ce que je faisais en robe déjà ? Pourquoi c'est Astel qui avait mon costume ? Ha oui, il a dit que j'étais jolie en robe. Enfin non il l'a pas dit, mais ses yeux ils l'ont dit. Oui, ses yeux ils parlent ! Je vous jure c'est vrai !
Enfin bon, moi en robe, dans une grande salle qui bouge. On est dans le ventre de Louis XIV on dirait. Il nous a avalé tout cru, parce qu'on a fait des bêtises au banquet. Avouez c'est drôle non, d'être dans le ventre d'un roi ? Je suis sûre que Astel aussi il trouve ça drôle !
D'ailleurs il est gentil Astel. Il est grand, il est fin et il est beau. Quand il prend ma main j'ai peur de le casser. Mais elle est douce sa main. Et lui il tangue pas dans le bateau, il est droit, et du coup je peux m'appuyer sur lui. Il a une bonne odeur, j'ai envie de lui faire des câlins. J'ai envie d'être dans ses bras en fait, de le serrer très fort ! Mais j'ai peur de le casser.
Il me conduit sur le bord. Il a des grands yeux, Astel. Des beaux yeux très grands, bleus comme une mer pure sur la plage de sable fin, dans les caraïbes. Il a des yeux où je me perd dedans. Ils sont drôles ses yeux. 
Et sa main aussi. Elle est douce. Mais je l'ai déjà dit. J'ai envie de la ramener contre mon cœur, sa main. Elle me tient chaud mais elle est si douce, je ne veux pas la lâcher, jamais. Elle me mène à travers la foule du bateau qui tangue comme vers un chemin tout bleu, comme ses yeux. Il me regarde. Je voudrais tout le temps qu'il me regarde, que moi.
Nous nous asseyons. Il a un beau visage, Astel. Dans mes souvenirs, c'était un tout petit garçon avec une grande écharpe. C'était un garçon triste mais que je comprenais. Mais là Astel, c'est Astel le grand. Le beau. Il a une peau si fine qu'on dirait de la porcelaine. Je voudrais la toucher, la sentir, ça sent bon la porcelaine.

-Mademoiselle, ce fut un véritable plaisir de danser en une si agréable compagnie. Accorderiez-vous à un homme triste et seul le privilège de votre douce conversation?


Il a une voix comme les charmeurs de serpents. Je ne peux pas décoller mon regard du sien. On est proches, non ? J'ai pas de conversation là, je suis sur le bateau, on entend pas bien à cause des roulis. Il est beau Astel. Mais lui non plus il parle pas, alors ça fait pas beaucoup de conversation. Il est grand. Il est beau. On dirait un homme. Un beau jeune homme. Et il me mange avec ses yeux. Moi je veux bien, je les aime bien ses yeux.
Il tend sa main. Elle est douce sa main à Astel, ça je le sais. Et elle est magique. Partout où elle passe elle laisse des frissons sur ma peau. Elle pique dans mon cœur aussi. Elle se balade partout, dans mon cou, sur mon visage, dans mes cheveux, et je l'aime bien, cette main. Mais il y a quelque chose que j'aime encore plus que la main.
C'est son visage. D'ailleurs il a compris, le visage, parce qu'il se rapproche. Il vient vers moi, peut-être que je l'attire en fait ? Je me sens dans un cocon. Je suis dans un cocon, je suis dans les bras d'Astel.
Il me regarde. Je voudrais encore voir sa main. Mais je voudrais encore plus son visage. Rien que pour moi. Je voudrais aussi que ça lui pique dans son cœur, comme moi.

-Si tu savais comme tu m'es précieuse, Isis.

Toi aussi tu es précieux, comme toutes les pierres de l'univers, comme tout ce qu'il y a en or et argent sur terre. Comme la porcelaine.

_ Si je possédais toutes les étoiles du ciel et que je te voyais comme tu es, je les abandonnerais toutes pour un seul de tes regards, et je les déposerai à tes pieds pour que le sol ne te blesse pas. 

C'est toi qu'il ne faut pas blesser. Tu es si fragile que je voudrais te prendre dans mes bras, t'empaqueter et te garder près de moi, le plus possible, pour être sûre que tu ne te brise pas.

_ Tu es si belle. 


Toi aussi tu es beau. Tu dis des jolis phrases comme les charmeurs de serpents et tu voles les picotements dans mon cœur. Tu es beau comme un astre et fragile comme la porcelaine. Je te veux rien que pour moi.
Ses lèvres rencontrent les miennes. 
Je ferme les yeux. Je voulais son visage, je l'ai. Ses paroles pour les serpents m'ont charmé, mais il l'a dit, je suis le plus beau des serpents. Je ne suis plus sur le bateau, je suis dans le gentil cocon. Je veux rester.
Je lui répond. 
Je veux rester, je suis bien là, c'est drôle avec lui. Ses lèvres elles ont le goût du sucre, elles sont bonnes, elles sont belles. Celles là aussi je les veux pour moi.
Nous nous détachons un instant. Je sens son souffle chaud. Lui aussi je le veux. Il est à moi, pour moi. Je pose ma tête sur son épaule. Moi je ne sais pas faire de jolis phrases.
Je dépose un baisé dans son cou. Fin. Doux.

_ Comme la porcelaine...


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##   Jeu 3 Avr 2014 - 21:31
Astel Maär

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[HS: C'est décidé... je réponds! Je vais y arriver je vais y arriver, je vais y arriver...et si possible sans trop de niaiseries ><]

... HEIN?! C'est quoi ce bordel?! T'as fumé, Astelichou! et qu'est-ce qu'elle fiche pendue à tes lèvres, elle? Hého, faut se calmer, hein!

Je t'en prie, ne crie pas si fort, tu ne comprends donc pas qu' Isis est la plus précieuse des choses? Il faut tout faire pour la garder, pour pouvoir contempler la pureté de ses traits ne serait-ce qu'une seconde...

Non mais tu te rends compte que tu es en train de l'EMBRASSER? Alors que tu la connais à peine? Alors qu'elle a assez de force pour te casser en deux comme une brindille au moindre problème? Alors que tu es à peine remis...

Remis? Mais je suis remis, je suis fort aujourd'hui, et rien de ce qui vient de mon passé ne pourra assombrir l'éclat de ses yeux, ni ternir les chaudes couleurs de ma vie présente. Elle est tout, et tu le sais.

Tout? Tout? Tu es au courant, pauvre niais, qu'une petite amie quand on a dix-huit ans ça dure quelques mois, deux ans tout au plus?! Tu vas la perdre, crétin! Alors ne t'attache pas, parce que comme tu l'as dit tu es fort et tu sais vivre seul. Tu n'as besoin que de toi-même pour exister. Ne t'encombre pas d'entraves inutiles, enfin!

Quelque chose de doux m'effleure le creux du cou.
C'est comme un papillon, la caresse d'une douce brise d'été emportant les vœux des gens seuls et les rassurant.

J'espère que tu as conscience de ce que tu viens de penser, sombre crétin. Je suis vraiment affligé d'être avec toi. Désespérant.

_Comme la porcelaine.

Oui, Isis, tu es aussi parfaite que de la porcelaine, aussi douce et aussi Fragile? Tu crois vaiment qu'elle est fragile?! Cette fille est plus forte que tu ne le seras jamais, elle sait ce qu'elle veut et elle n'a pas besoin de TOI!
Non, elle est fragile. Nous avons tous les deux besoin de l'autre, alors où est le problème? J'ai besoin de ses cheveux de lune, de ses yeux d'ambre, de ses bras souples comme des roseaux. Elle a autant besoin de moi.

NON MAIS TU NE COMPRENDS RIEN?! Tu es seul! Tu es fait pour vivre seul et tu le resteras à jamais! Ne te brise pas, ne la brise pas et fous-lui la paix, sors de ce canapé sans fond et lève-toi, le sapin prend feu!

Nous ne nous briserons pas. Nous sommes jeunes, et faits pour s'aimer l'un l'autre. Nous surmonterons les difficultés, ensem...

Le sapin prend feu. Je me lève, je lui fais signe de me suivre. La foule pousse des hurlements suraigus. La foule se bouscule, court, tombe, panique. Je suis calme. Je regarde autour de moi, dans les ombres mouvantes projetées par le feu. Je me retourne. Elle me suit. Bien.

_Aaah! Le feu! Le feu! Viens vite, Isis, il faut s'enfuir! Ton chevalier va te sauver des flammes féroces!

J'évite une silhouette sombre et indistincte. Je m'efface sur la droite pour en laisser passer une autre qui braille très fort que le whisky est frelaté. J'avance vers la porte, contourne une table et m'élance vers la grande porte à double battant.

SBAF!

En fait, c'était une porte à simple battant. Je crois que je suis un peu ivre.

_Cette montagne ne m'arrêtera pas, gente dame! Je surmonterai tous les obstacles pour vous, à la douleur de mon front!

Je cours encore quelques dizaines de mètres, ralentissant, puis je m'appuie contre un mur pour attendre l'autre. Il y a une panne d'électricité, alors on ne voit rien. Je prends tout de même une pose nonchalante, que je veux très classe.

***
Effacez-vous.
***

Je crois que ça va mieux. J'ouvre les yeux, avec l'impression de les avoir gardés fermés toute la soirée. Je sens du frais sur le bord de mes paupières, là où c'est humide. Il me semble avoir les pensées claires. Je reviendrai plus tard sur les épisodes anté-incendie-du-sapin.
C'est un peu étrange, je suis en costume. Je veux dire un costume genre costard, quoi, avec une veste super rigide et tout et tout. C'est un peu bizarre. Mais j'y réfléchirai plus tard.
En plus, je crois bien que je suis fatigué. Il est sûrement tard, et comme je ne dors pas très bien ces temps-ci...
Je sens, plus que je ne vois, Isis arriver. Sa respiration est rapide et j'ai l'impression que des vagues de chaleur se répandent de son corps. C'est drôle, je les sens d'ici.

_Hé, Isis, on est où là? Je crois que je ne suis jamais venu par ici, et en plus, l'éclairage n'aide vraiment pas.

Nous sommes perdus. Perdus dans un bâtiment qui me semble si grand, en pleine nuit, nous sommes jeunes, peu puissants, naïfs, peu vêtus, et N'IMPORTE QUI POURRAIT VENIR NOUS TUER QUE PERSONNE NE S'EN APERCEVRAIT.


_Génial! C'est comme ça que les aventures commencent ...


A posteriori, je dois préciser que cette phrase ne sous-entendait absolument rien. Même si la suite devait prouver... Mais c'est trop tôt pour le dire.



##   Jeu 10 Avr 2014 - 19:25
Athéna

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HRP : Héhéhé... Constatez le magnifique effet que l'alcool a sur mes personnages, niark niark ! XD -on peut être bourré en un verre ?! O.O

Il est plus grand que je pensais Astel. En même temps c'est cool, comme ça je peux me reposer sur son épaule. C'est plus mieux comme ça... Quoi, faute de grammaire ? C'est quoi le gramarien ? Houlaaaa, je crois que je vais juste me taire et profiter du joli cou de monsieur en porcelaine. -enfin un peu de lucidité !
Je sens le monde bouger autour de moi, des choses qui viennent de l'extérieur. Mais je m'en fout, ils entrent pas dans ma bulle. C'est ma bulle à moi d'abord ! Enfin, moi et Astel. Parce que Astel c'est un astre fragile, le grand Astre et la Grande Reine du Gramarien. Oui je suis une reine, et lui c'est le prince. Parce que roi c'est moche, Prince c'est mieux. Halala, mais ils font du bruit dehors quand même ! Ils veulent pas me laisser un peu, là je suis bien !
D'un coup, l'Astre se dérobe. Il s'effrite sous mon emprise, desserre ses bras et nous sépare. Je gémis de mécontentement. Non, on étaient pas biens là ? Elle était belle la bulle... Astel commence à se diriger. Ailleurs. Loin de moi. Je sens les larmes me monter aux yeux. NON ! Non ne pars pas ! Je t'aime bien moi, je m'en fout des autres, je veux rester...
Je me lève et me lance à sa suite.

_Aaah ! Le feu ! Le feu ! Viens vite, Isis, il faut s'enfuir ! Ton chevalier va te sauver des flammes féroces !

Je secoue la tête. Je tourne mon regard vers le sapin. Ben quoi ? Il brûle bien non ? Au moins y'aura pas besoin de mettre de l'alcool. Et puis je vois pas pourquoi ce sapin est plus important que moi d'abord ! Il est jaloux de notre bulle, ce méchant !
Astre s'élance encore -Astel ? Oui mais c'est un astre. Pourquoi il fuit encore ? Je m'en moque des gens autour, je m'en fout du sapin... Peut-être que ce Sapin lui fait peur ? Sommes nous en territoire ennemi ? Pourquoi il dit qu'il va me sauver et il part en courant ? Tout ça c'est la faute de Sapin d'abord !
Je lui fait les gros yeux, lui tire la langue et lui lance un "Espèce de jaloux va !" avant de m'élancer à la poursuite du chevalier Astre. Le joli chevalier en porcelaine.
Celui ci se prend fièrement la porte. Ha mais c'est pas sa faute hein, c'est un garde de Sapin qui sait se téléporter, c'est normal qu'il se soit tromper. Sapin est un vicieux, on le sait tous !
Nous nous élançons dans l'air frais de la nuit après la promesse de la montagne. J'ai pas tout compris mais j'ai acquiescé. De toutes façons les Chevaliers Astraux passent toujours au dessus des montagnes.
Les ténèbres de la nuit nous engloutirent. 
Mais je n'avais pas peur. 
Une lumière était là pour me guider.
Comme un Astre.




Nous avons beaucoup couru. Parfois, ma tête a chauffé comme un ballon d'eau chaude. Et parfois -d'autres parfois- ma raison revenait, comme ça, pour dire bonjour. Elle envoyait des alertes dans tous les sens. Alors c'était mieux de la rendormir. Ça parlait d'alcool, un truc du style, mais dès que je levais les yeux vers la personne que je suivais, un sourire béat s'ouvrait à nouveau sur mon visage. Et alors ma raison zvout !- Disparue. On s'en fout, c'est pas comme si j'en avais besoin.
J'avais quelques vertiges et perdaient de la distance sur l'astre, qui semblait ne jamais vouloir s'arrêter. Puis... Il a stoppé sa course dans un bâtiment. Je le connais ? Sûrement... Faudrait que j'ouvre mon GPS interne. "Fonction inutilisable, virus non éliminé" ha bah non en fait !

_Hé, Isis, on est où là ? Je crois que je ne suis jamais venu par ici, et en plus, l'éclairage n'aide vraiment pas. 

Je souris. Apparemment il a oublié mon titre de Grande Reine de... Quoi déjà ? Bon, je crois que je peux pas lui en vouloir... C'est vrai, il fait sombre. Je n'avais pas remarqué. Il fait un peu froid aussi. Ça non plus je n'avais pas vu. Pourtant je suis en robe. Pourquoi je suis en robe ?!

_Génial ! C'est comme ça que les aventures commencent ...

Je le dévorais des yeux. Lui aussi avait l'air fatigué. Il avait beaucoup couru et pourtant il semblait encore plus rayonnant. Ses cheveux d'or, ses yeux turquoises, comme la mer sur le sable fin. La même tristesse pourtant si ensoleillée, là maintenant.
Je me suis approchée. Un pas. Puis deux. Puis je me suis jetée dans ses bras, doucement. Il s'agirait pas de le casser...
J'avais attrapée la Lumière. J'étais contente.

_ Tu éclaires tout le monde, pas besoin d'y voir clair tant que tu es là...

Je me détachais, mon bonheur se peignant avec panache sur mon visage. Je lui déposait un baiser sur la joue. Mon esprit disjoncta. Quel était ce frisson qui se rependait dans mon corps ? Une envie.. De jouer, peut-être ?
Je reculais, me balançant d'un pied sur l'autre. Comme Dunkan avant. Son esprit semblait m'habiter en cet instant, sans m'attrister. Je voulais être avec Astel comme lui avait toujours voulu être avec moi. Enfin, il me semblait. Mais Astel c'était... Différent. Bizarre. Envoûtant.

_ On joue à cache cache ?! C'est toi qui compte !

J'avais lancé ça d'un air enjoué, malin. Je me précipitais dans le couloir., à la recherche d'une bonne planque. Oui, ça allait être drôle ! Ou pas ? Allez petit Prince Astre, viens me chercher, toi et ta si douce lumière...


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##   Dim 27 Avr 2014 - 22:32
Astel Maär

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...Wahou, ça c'était franchement trop bizarre. Isis est arrivée derrière moi, j'entendais son souffle et tout et tout et là, elle atterrit dans mes bras, comme ça. Non mais qu'est-ce qui a disjoncté, là?! Je veux dire, on est juste amis, quoi, pas heu...
Une sorte de souvenir essaye de faire surface. Non mais c'est quoi ce bazar?! J'ai dit que je traiterais les épisodes anté-incendie-du-sapin plus tard!

Youhou, Astel! Alerte à la belle jeune fille dans tes bras! Nan mais t'écoutes ou quoi?!
Houlà, ça rigole pas. A vrai dire je fus un instant pris de court, sans trop savoir quoi faire. Je rougis violemment, mon visage éclairant la nuit comme un phare virtuel. Du genre gyrophare rouge et clignotant, attention tout va s'enflammer!
Je refermai doucement les bras sur ma petite proie rien qu'à moi. Hé, depuis quand?!

_ Tu éclaires tout le monde, pas besoin d'y voir clair tant que tu es là...

Youhou. Le gyrophare passe en mode 10++, Effectivement si ça continue personne n'aura plus besoin de lampe.
La petite créature se détache doucement de moi, déposa un baiser sur ma joue, puis elle se met à sautiller comme un enfant. Elle me lança un grand sourire radieux. Je crois que je ne connaissais rien de plus attendrissant. Génial, une fille qui se prend pour une gamine. Super mignon. On t'a déjà dit que tu as des goûts bizarres? Héééheu! Même pas vrai. Isis est très gentille, et elle n'est pas aussi pervertie que les autres.

_ On joue à cache cache ?! C'est toi qui comptes !

Avant que je n'aie le temps de m'en rendre compte, elle s'enfuit en courant. ...Quoi?! Jouer à cache-cache? Au fond pourquoi pas j'ai toujours adoré ce jeu. Un léger sourire aux lèvres je lui laissai du temps pour se cacher.

60... Les choses me paraissaient lointaines, flottant loin au-dessus de ma conscience.
70... Le noir m'environnait, la chaleur de mes bras entourant mon visage.
80... Je sens mon cœur battre au fond de moi.
90... j'ai bientôt fini...
100. Tout est fini. Tout est fini?

Un léger vertige m'envahit tandis que je relevai la tête. Mes yeux s'ouvrirent sur le noir éclairé seulement par la faible lumière agonisante d'une sortie de secours. De chaque côté, un couloir au parquet tiède et craquant. Des rideaux à la fenêtre du fond.
Je pars à gauche
Les boyaux de l'institut m'avalaient dans leur noirceur, dans le chaos d'une fête finissante digérée longuement. Cette porte est ouverte.


C'était une salle de classe, déserte bien entendu. Par acquis de conscience je regardai quand même sous les bureaux. Tandis que j'avançais vers la table du prof, il me sembla sentir quelque chose de furtif bouger derrière moi. Je me retournai brusquement, le coeur battant.

Ce n'était rien, imbécile. Ton imagination.


Je ressortis. Toutes les portes jusqu'au bout étant fermées, je fis demi-tour, explorant à présent la partie droite. La première porte ouverte était à droite, c'était un réduit à balais, vide et trop petit pour expérimenter la cohabitation humaine/serpillère. Je sursautai encore une fois, préoccupé. Je crois que la nuit est propice aux réminiscences du passé, Astel. Je suis poursuivi. Hâtant le pas, je me précipitai contre toutes les portes, manquant de tomber quand la dernière s'ouvrit.  J'entrai en trébuchant, m'étalai sur le tapis. C'était encore une salle de classe.
Je me relevai rapidement, scrutant la porte et la classe en même temps. (Je crois que de l'extérieur j'avais l'air d'avoir une tête rotative façon r2d2. Mais je ne m'en rendais pas compte.)

Quelque chose respirait dans le coin, là-bas. Je m'en approchai le plus silencieusement possible. Voilà la bête qui te hante et qui détruit les enveloppes. Tu l'as enfin trouvée!
La Chose tremblait. J'avais l'impression qu'elle se foutait de moi. Tu m'étonnes, c'est juste le truc qui a détruit ta vie sans que tu puisses rien y faire... La colère me submerge. Je vais le réduire en miettes, le torturer jusqu'à ce qu'il se terre à jamais tout au fond de cette salle de classe, tout au fond de mon esprit.

0.

Je lui bondis dessus, remarquant qu'il avait des bras, les attrapai et les maintins dans son dos. Je déteste les contacts physiques. Quelque chose se révulsa au plus profond de moi. Pour la deuxième fois ce soir-là, j'ouvris les yeux comme si c'était la première fois.
Non. Ici tout est réel. Pas de monstre, pas de chose, pas de réminiscences.

Juste Isis. Et moi.

_Isis... soufflai-je.

Je relâchai mon souffle, éreinté. Pourquoi toute cette tension pendant un jeu? Avais-je cru être en moi-même, dans le labyrinthe de mes pensées? Avais-cru pouvoir régler mes problèmes par la violence? J'avais l'impression de diminuer dix fois de volume tout en expirant. Soudain je me sentis très petit et très faible.

_Je suis tellement désolé. Les mains sur les genoux, je relevai la tête.
Hého, mec, tu joues à cache-cache, là! Inspiration. Je fis un grand sourire que je voulais lumineux et m'écriai

_Trouvée!
Ignorant ma répulsion je la pris dans mes bras, autant pour me rassurer que pour m'assurer qu'elle ne disparaîtrait pas.



##   Ven 9 Mai 2014 - 11:11
Athéna

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J'avais couru comme une folle dans ce dédale de couloir.
Je n'en pouvais plus, j'avais l'impression d'avoir fait le marathon Paris-New York, en passant par la mer. Une autre comparaison s'imposait à mon esprit, plus réelle. C'était un peu quand avec Jun on avait monté les escaliers essoufflés après l'entrainement.
Tout ça pour dire que j'étais crevée, et que ça commençait à éveiller mes sens. D'abord, j'avais conscience que j'étais pas dans mon état normal. Youhou, premier progrès ! Je commençais aussi à comprendre d'où ça venait. L'alcool. Oui, je n'ai toujours eu qu'un mauvais défaut, c'était que je ne tenais pas. Mais alors pas du tout. Il suffit de voir comment un simple manque d'énergie pouvait me faire délirer, alors avec l'alcool, c'était mon mode veille direct.
Et c'était sacrément le bordel dans mon cerveau d'ailleurs. Non mais vraiment. Les pensées d'habitude si structurées se battaient pour passer devant et il me devenait impossible de penser à plus d'une chose à la fois. Même pire, il fallait que je me concentre pour ça. Donc si vous voulez, trouvez un endroit où me cacher dans tous ces couloirs...
Je tournais la porte à chaque porte, commençant à analyser la meilleure façon de l'ouvrir grâce à un levier de mon invention. Bon, après je me rendais compte que ce n'était non seulement pas le but, mais que ça me faisait perdre un temps fou sur mon objectif initial puisque la solution trouvée au final était toujours la même du fait que les portes étaient elles aussi toujours les mêmes.
Craignant qu'on en arrive au nombre final, j'ouvrais finalement une porte et me précipitais dans une salle de classe. Mon regard se posa sur le tableau. Bon, ça ferait l'affaire... Et je me cachais derrière un de ses battants.
...
Vous savez, il m'a fallu bien chercher deux minutes complètes pour me persuader moi même que c'était une bonne idée. La première raison donnée fut que de toutes façons je ne trouverais pas mieux. La seconde était que -même si on voyait mes pieds... et mes jambes complètes en fait- le chercheur raterait presque l'évident. Ensuite je voulais vérifier si l'homme était vraiment réceptif à la moindre présence humaine. Et pour finir... Au fond je n'avais pas vraiment envie de rester cachée toute la nuit.
J'ai donc attendu. Une fois ma course finie, je me suis rendue compte à quel point je faisais du bruit. Mon corps entier faisait du bruit. Tout était si immobile, si froid et pourtant si... apaisant. Et moi je faisais le bruit d'une locomotive avec mes poumons.
Le peu de lumière qui m'arrivais était pur. Un condensé de beauté qui se baladait sur les bureaux. J'attendais un moment, écoutant du mieux que je pouvais les battements de mon cœur s'atténuer et le silence en fond. C'en était presque insupportable. Comment la batterie humaine pouvait être si bruyante sans qu'on s'en aperçoive. Pour la première fois j'avais pleinement conscience de mon corps mais aussi de l'arrêt dans le temps que le silence procurait. Une pause.
Je suis restée silencieuse longtemps.
Puis j'ai senti la porte s'ouvrir. Une présence humaine. J'ai retenu mon souffle, me demandant maintenant ce que je foutais là. Je n'ai même pas eu le temps de comprendre ce qui passait que déjà la personne était sur moi. Elle me bloqua les bras derrière le dos. J'aurais pu me défaire sans problèmes mais je ne comprenais pas ce qu'il se passait, et j'étais peut-être encore trop engourdie par l'alcool. Heureusement d'ailleurs, j'aurais pu lui faire mal.

_Isis...

Un souffle. Oui c'est moi. En même temps, qui d'autre aurait l'idée de se cacher derrière un tableau à cette heure de la nuit, je vous le demande ! Et qui serait capable de jouer avec moi ?
Il relâcha la pression. C'était Astel, sans aucun doute. Aïe, mais pourquoi ma tête me fait un tel mal de chien ?

_Je suis tellement désolé.

Encore sous le coups de l'incompréhension, je ne répondis pas. J'aurais pu lui dire que ce n'était pas grave, certes, mais avant tout, je ne comprenais pas son geste, alors je ne voyais pas quoi dire. Il m'a ensuite lancé un sourire dans le noir -un sourire ! Une lumière plutôt, c'est un Astre je vous rappelle !- et m'a prise dans ses bras en lançant un "trouvé !" triomphant. Là, au milieu de ces fins bras dont je ne savais rien mais où j'avais envie de rester, je le sentis trembler. Peut-être était-ce une impression, mais je me put de glisser une main dans ses cheveux. Scène incongrue quand on pense qu'il est plus grand que moi.
Mais c'est moi qui le protège. Personne d'autre. Astel n'est pas le mien pourtant. Pff, quelle pensée égoïste et stupide. Je rougis un peu et me sépare de lui avec un sourire. Je lui prends la main et me lève.

_ Je crois qu'il est temps de rentrer. Nous sommes un peu fatigués !

Je ne fais pas de commentaires sur le jeu. J'ai mal au crâne. J'espère que ça ira mieux demain...
Vraiment.
Quelle soirée bizarre.


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##   Sam 17 Mai 2014 - 14:33
Astel Maär

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Hého, elle est encore dans tes bras! Tu crois qu...
Ho, ta gueule, je fais ce que je veux et je n'ai pas besoin d'un stupide cerveau pour réfléchir, là.
Sa main passa dans mes cheveux. Je crois ben que j'aurais voulu me blottir là et laisser tout le reste, y rester pour toujours. Diagnostic: manque d'affection parentale dans ta jeunesse. Pauvre petit.
Malheureusement, les choses sont éphémères, même le plus doux des oublis. Je me sentais gamin, en quête d'affection et de protection. Mais elle, elle devait y avoir droit aussi! Ça ne serait pas juste sinon. Allez, reprends-toi. Tu n'as pas à te laisser porter, petit.
Tu te prends toujours pour un vieux sage. Mais nous sommes jeunes, et d'aucuns nous recommanderaient d'être aussi cons que possible tant qu'on le peut.
Quitte à regretter après? Quitte à perdre le contrôle comme TU VIENS DE LE FAIRE ? Tu es un idiot emporté par tes hormones et tu mériterais bien de tomber dans tous les gouffres que tu t'es creusés toi-même!
Un mouvement interrompit mes pensées. Isis s'éloignait en souriant, me prit la main et se leva avec ces mouvements si souples qui n'appartenaient qu'à elle. Qui es-tu pour prétendre te hisser à son niveau? Tu ne mérites rien venant d'elle. Elle est la force et toi, tu es faible. Laisse tomber.
Je me relevai en suivant son geste.

_ Je crois qu'il est temps de rentrer. Nous sommes un peu fatigués !

Elle ne mentionna pas tous les événements de la soirée, qui à présent me revenaient en plein visage avec violence. Qu'avais-je fait... Qu'avais-je osé? Et tout ça pour du jus d'orange alcoolisé? Lâche-la tout de suite, avant qu'elle ne se souvienne elle aussi. Non. Elle m'est si précieuse que je craindrais de la perdre immédiatement!
Je m'accrochai à sa main comme je me serais accroché à un phare en pleine tempête. Je penserai plus tard, maintenant ce sont les derniers moments d'ivresse. Cette parenthèse radieuse va bientôt se clore et il faudra achever la phrase comme elle avait commencé. On ne tient pas compte des parenthèses quand on écrit.

Le bruit de nos pas venait s'échouer sur le rivage du silence ambiant, le mouillant légèrement, avant qu'il ne reprenne ses droits, systématiquement. Nous étions revenus dans des parties connues de l'Institut. Les choses perdues le resteraient et il faudrait les laisser dans cette obscure salle de classe.
Non mais reprends-toi, crétin! Arrête de débiter des niaiseries pareilles, un peu! Et LÂCHE CETTE MAIN, avant de le regretter.
A regret, je desserrai mes muscles et laissai cette fine main glisser de la mienne, emportée par le mouvement de sa marche.

_Tu reviendras avant la fin


Ce n'était pas vraiment une question. Depuis quelques mois que nous nous connaissions, nous ne nous étions vus que trois fois, toujours dans les lieux les plus improbables, aux moments les plus imprévus. Seulement trois fois, et voilà où nous en étions. De quelle fin tu parlais? La fin est très, très loin encore.
Oui, nous nous reverrions. C'était obligé.

_Je veux dire, si on n'oublie pas, il ne faut pas rester...


Non mais n'importe quoi. Vas-y, dis-lui que tu veux la revoir! Ce n'est pas une déclaration d'amour, ça!

Jamais je n'aurais cru être gêné pour un truc comme ça. Enfin les choses changent après tout. Peut-être qu'elle serait contente que je le dise. Sauf qu'elle n'est pas comme ça, elle. Non, ne dis rien, puisque c'est magique elle reviendra!
Nous étions arrivés dans le secteur des chambres. C'était ici que quelques semaines plus tôt je créais un parfum? Que j'enfilais un costume qu'Isis venait de quitter?
J'étais à présent bizarrement triste et calme. Il n'y aurait plus aucun moment comme celui-ci.
Je regardai son visage fin, ses cheveux blancs et sa robe légère.

C'est une fée.

Je lui souris.



##   Mer 28 Mai 2014 - 15:47
Athéna

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Athéna
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Je tenais sa main dans le mienne. Je la sentais... Tremblante ? Incertaine ? Du moins j'en avais l'impression, au bout de mes doigts. Ou bien était ce moi qui tremblait, je ne sais plus. Je ne voulais pas le lâcher. J'avais peur qu'il se défile. Après tout, quel grand garçon aimerait être traînée par une fille ?
Je ne veux pas lâcher. Je ne peux pas non plus. Nos mains sont aimantées, je ne pourrais pas le laisser, un simple coup d'oeil en arrière, voir son visage et j'oublie tout. Tout sauf que je ne veux pas lâcher sa main. C'est étrange n'est ce pas ? Pour moi qui ai toujours les idées claires... Enfin presque toujours. Mettons ça sur le compte de l'alcool.

_Tu reviendras avant la fin.

J'avais l'impression de comprendre sans savoir.
La fin. Quelle fin ? Y a t-il une fin à notre histoire ? Est ce seulement une histoire ? Après tout c'est plausible. Imaginer qu'arriver au bout de ce couloir, tout au bout, la dernière page se tourne, tout simplement, sur un seul mot. Imaginer que nous n'étions qu'une parenthèse, un simple arrêt dans le temps. Dans ce cas ça me va comme fin. Celle là me convient.
L'autre par contre... Pourquoi projeter de se revoir si loin ? Bien sûr qu'on se reverra avant "cette" fin. La vraie. Elle n'arrivera pas. Je prie pour qu'elle n'arrive pas. Jamais. Mais je sais que c'est impossible.
J'ai envie de répondre oui. Mais je ne sais pas. Je ne sais pas pourquoi mais mon corps refuse. Je ne peux plus rien promettre. Plus jamais. Si c'est pour ne pas tenir après...
Je continue à marcher en essayant de faire qu'il ne voit pas mon visage. J'ai honte de cette impuissance.

_Je veux dire, si on n'oublie pas, il ne faut pas rester...

Sa phrase reste en suspend dans l'air, comme une rosée encore trop légère pour tomber. Encore trop jeune mais tellement oppressante. Il n'a pas besoin de finir, je comprends ses mots. Ils me bloquent tout autant qu'ils me libèrent; J'ai l'esprit trop embrumé, je chercherais plus tard. Quand je le reverrais, qu'on ne laisse pas... Quoi ?
Nous sommes arrivés dans les dortoirs. Nos chambres sont si proches et si lointaines... Je le regarde. Ses yeux bleus dans lesquels je me perd, tant de profondeur, tant de complexité... Ses cheveux blonds si fin, ce corps si frêle, comme une paille qui résisterait à l'appel du vent... Je ne veux pas lâcher sa main.
Ses yeux dans les miens, je voudrai... rester. Un bruit se fait entendre. Des voix de fêtards qui rentrent aussi de la soirée, parlant bien haut et bien fort de l’incendie mémorable. Je reste figée encore. Mais les voix se rapprochent et je sors enfin de ma torpeur. Torpeur ? Mais bon sang qu'est ce qu'il se passe ? Ma main lâche la sienne. Doucement. A regret.
Je détourne le regard. J'ai la gorge sèche. Je ne peux rien dire, rien faire. Je reste immobile. Ouvre la bouche pour prononcer un mot. Un simple "oui", ce serait bien.

_ Bonne nuit.

Je lui souris.
Je me détourne et ouvre la porte de ma chambre en silence. Mince. Mince. Bon sang. Je passe une main dans mes cheveux. Ma tête tourne, elle me fait mal. Bon sang mais qu'est ce qui vient de se passer ?
Je pousse tout le matériel sur mon lit et m'y allonge.
Il est trop tôt pour y penser.
Demain sera une meilleure journée.


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