mettre les pieds en Russie, fait. Traverser le pays en moto avec un trou du cul dans un side-car, fait. Se faire engueuler après avoir crevé un pneu. Se geler les couilles en camping sauvage dans la taïga, fait. Avoir mal au dos et au cul à cause d'une route impraticable, fait. rouler à moins de 200 bornes d'une zone de catastrophe nucléaire, fait. Lire un panneau rouillé en russe et se demander qui est le putain d'abruti qui à choisi de populariser le cyrillique, fait.

Bienvenue en Sibérie, la région de la russie où il faut rien faire tout ça pour parce que ces abrutis de scientifique ont un jour décidé de s'y installer. Non mais vraiment.... En plus on est même pas sûr de trouver quelque chose. Bon le coté positif c'est que j'ai un peu de c4 pour faire sauter tout le bâtiment une fois d'on l'aura fouillé. Juste pour ça, le trajet vaut le coup. c'est beau une explosion au c4.

Avec les indications qu'on nous a fournie, on a pas eu trop de mal à trouver le bâtiment qu'on devait fouiller. Il est supposé être vide maintenant. J'espère que non, j'ai envie de m'amuser un peu quand même, c'est pas drôle si il y a pas de résistance et de mec qui nous demande de nous rendre. Des fois, je me demande si je vois pas ma vie un peu trop comme un western moi. Enfin bon...

On est devant ce qui  ressemble vaguement à une usine, si on se fit aux cheminée de refroidissement et à l'emplacement du truc , loin de toutes vies, je pense que c'est une ancienne zone de recherche nucléaire soviétique. enfin ça et le morceau de drapeau qui pendouille au bout d'un petit mât rouillé qui ne tien que par miracle.

Je m'arrêtes et retire mon casque avant de m'adresser au pétard mouillé.

" C'est moi, ou ça fait un décor de mauvais film d'horreur de série Z?"

Il est trop con et me gonfle déjà, des jours que je le supporte.... Bon remarque sur le retour, on se prendra quelque bouteille de Vodka et il me gonflera nettement moins. Qui sait, il me fera peut-être même marrer. Mais bon en attendant, on a du boulot.

" Non Eion, Fast and furious n'est pas un bon film, comme la plupart des films de michael Bay d'ailleurs. Mais je suppose que ton goût cinématographique est aussi irréprochable que ton goût pour l'alcool hein?"

Je descend de la bécane et balance mon manteau dans le side-car, il va plus m'encombrer qu'autre chose, mais bordel,  C'est quoi ce pays de merde? Fait trop froid, mais je ne claquerai pas des dents, surtout pas après la remarque qu'Eion vient de me faire. Non je suis absolument pas orgueilleux, c'est pas vrai. Juste que je peux passer pour un faible face à lui, sinon il va me broyer les couilles pendant des jours et j'ai pas envie de ça, j'ai encore du temps à passer en sa compagnie.

Je choppe le gps qu'on nos a donné pour trouver la route et le balance un peu plus loin, regardant où il tombe pour le retrouver plus tard. Puis comme ça dans le cas improbable où il nous arrive un truc, ils devraient pouvoir le retrouver, et du coup nous avec. Si ils pensent à vérifier....

" Je prend note, si jamais j'ai froid, je te fais un gros câlins pour me réchauffer. Plus sérieusement Ramène toi, on va faire le tour du bâtiment pour trouver la meilleur entrée."

Je l'attends pas et commence à marcher, la neige me colle aux pompes... Putain de pays de merde.

en fait à mieux regarder, ça ressemble plus à un gros tas de ferraille et d'acier en sale état qu'un repère à psychopathe. Mais bon la bi ne se faisant pas le moine, on devait quand même prendre le temps de vérifier.

Après avoir envoyé ma proposition de câlin réchauffant dans les oubliettes, Eion me suit comme un bon petit toutou mignon et un peu con que l'on a tous connu une fois dans notre vie. Enfin celui que j'a connu au oins avait le mérite de ne remuer la queux pour d'autres raisons que de voir une nana. Mais ceci est un autre problème.

Il m'interpelle alors que je scrute les murs de béton et d'aciers, couverts pas la neige et la glace, des stalactites pendent ici et là, donnant à l'endroit un coté carrément poste apo. Sauf que bon ça me ferai chier que les seuls survivant soient moi et cet idiot. Apparemment, il a trouvé un câble électrique fluo qui mène à une trappe. Qu'est ce que ce câble fou là? et surtout est-ce qu'il est fonctionnel. Pour savoir ça, je sors le couteau rangé dans ma veste et tranche le câble avant d'en prendre une extrémité dans chaque mains, d’humidifier mes pouces avec ma salive avant de les apposer sur le cuivre mis à nu.

D'un coup j'avais nettement moins froid et me sentais un peu... survolté dirons nous. Je lâche les deux câbles et lance à Eion.

" Bon j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. Ce câble est en état de marche donc il y a quelqu'un ou de moins il y a eu quelqu'un récemment, et si c'est le cas, ils doivent se douter que quelque chose s'est passé dehors vu que je viens de couper un câble d'alimentation en état de marche."

sur ce,je donnais un coup de talon sur le cadenas rouillé pour achever le travail du temps et ouvre la trappe avant d'inviter Eion à y entrer.

" Les dames et les lampes torches d'abord."

Une fois la demoiselle passée, bah oui il dit lui même qu'il n'est pas une lampe torche, je saute à mon tour dans l'orifice que dissimulais la trappe. Il y fait aussi froid que dehors et je sens que l'effet coup de jus est en train de passer pour le coté chaleur corporelle, j'espère au moins que les scientifiques ont laissé le chauffage en partant, vraiment ça serai très sympa de leur part.

On se trouve dans ce qu'il ressemble vaguement à des égouts, un gros tuyaux à notre gauche se prolonge sur l'intégralité du passage, lui même entouré d'une multitude tiges métallisées. J'envoyais un éclair léger dans la direction opposée à celle du bâtiment. Le trait heurt un mur, éclairant l'espace d'un instant le coude qui faisait plonger l'ensemble de la tuyauterie dans les entrailles de cette terre glacées.

" Si je me trompe pas, on est dans le système d'évacuation des eaux de refroidissement. Donc si on avance tout droit, on devrai directement tomber sur le coeur du bâtiment, et peut-être sur des déchets radioactif si on pas de chance, des scientifiques si on a beaucoup de chance, et rien si on a vraiment pas de bol. "

Je ferme les yeux et passe en mode radar, envoyant des ondes électriques pour voir si il y avait des danger potentiels dans ce couloir. En dehors des rats et la confirmation qu'au moins une partie du réseau électrique est encore fonctionnel, rien.

" D'ailleurs, vu la température extérieur, je pense qu'on pourra pas utiliser le détonateur pour ce C4, va falloir mettre un compte à rebours, je sais que ça change pas grand chose mais au cas où je préfère te mettre au jus. "

Le bruit de nos pas sur ce sol de béton raisonne dans ce couloir, les rats déguerpissent ici et là.

" Eion, je viens de penser à un truc. si il y a des rats et que ce bâtiment est abandonné en plein milie de la Sibérie, où ils trouvent la bouffent? "

Bon bah je crois qu'on a beaucoup de chance aujourd'hui.

J'ignore Eion et sa ridicule imitation de moi, en même temps il lui manque quelques centimètres de base pour être crédible, alors en plus quand il tente d'imiter quelqu'un, il tombe encore plus bas.

Il fini pas se détourner de moi et de son imitation foireuse et ouvre un tiroir au hasard, puis en fait une boulette en papier qu'il balance sur un rat qui lui détale au loin.

Il est rapidement suivi par Eion qui semble tout heureux de croiser des scientifiques, remarque moi aussi mais c'était pas la peine de gueuler comme un trou de cul et de partir en courant comme un débile mental.

Non mais quelle abruti je vous jure.

l'instant qui suit j'entend en bruit sourd et la voix d'Eion me parvient grâce, ou à cause, de l'écho. Comment cette abruti peut dire et faire tant de conneries en un délai si court. je me téléporte au bout du couloir pour le rattraper et rigole quand je le vois le cul à terre, se frottant le crâne, face à lui un mur de brique. C'est, tout nostalgique de mon enfance que je lui lance.

" Tu sais mon vieux, si Tom n'a jamais attrapé Jerry, ce n'était pas parce que Jerry était une souris intelligente.

Je regarde maintenant, un peu circonspect, le mur de bric devant moi.

" si tu attends une explication pour ça... Dans le doute, on fait péter et tu as 5 secondes"

Sur ce je reviens sur mes pas, fouillant dans mes poches avant de sortir une grenade pour la balancer au pied du mur de brique à quelques pas d'Eion.

Alors qu'il m'engueule je me contente de lui sourire, me moquant bien entendu, puis souligne le fait qu'on devait être discret.

" Si je te dis que je ne suis pas stupide, est-ce que tu as une réponse? Puis tu connais un moyen discret de passer à travers un mur de brique toi? Et non je n'avais pas envie d'utiliser ma téléportation, je n'aime pas me téléporter vers un endroit que je n'ai pas en visuel et sans savoir ce qu'il y a à l'intérieur. C'était donc notre seule solution, vu que faire le bélier avec ta tête n'a apparemment pas marché."

je parle qu'on s'engage dans l'ouverture, découvrant une déco façon croque moi avec autant de couleur qu'un Chaplin en pleine nuit. Oui c'st gris. Puis je lâche un soupir à la réflexion d'Eion, pas de scientifiques.... je le sens mal ce coup là. Mais bon j'avais pas que ça à faire, J'ai du C4 à placer moi. Le temps qu'Eion trifouille l'ordinateur je prépare les différentes charges et installe les minuteurs.

Quand Eion m'annonce la nouvelle je me contente de hausser les épaules.

" Mission accomplie alors, tu m'aides à poser les charges et on les programmes et on se tire loin d'ici."

C'est à la seconde remarque que je réagis. Ouais, un truc va pas en effet ou alors....

" .... ou alors le cable fluo que j'ai coupé était celui de l'alarme... Ce qui peut être soit une très bonne nouvelle, soit un très mauvaise. "

A la question qu'il se pose à lui même , je répond:

" Parce que ces trucs ne peuvent pas soutenir tant de connerie Eion, ils ont pas la capacité nécessaire pour ça. Je suis presque sûr que c'est précisé dans le manuel d'instruction " Attention, à ne pas utiliser si vous vous appelez Eion Nassel." "

Je ricanais de ma propre connerie et me concentre ensuite sur mes branchement. Je trouve Eion particulièrement silencieux, c'est étrange parce que pas rassurant du tout. Bon même si il reprend parole pour dire qu'il trouve bizarre que rien ne nous ait encore pété à la gueule, je hausse les épaules même si je suis plutôt d'accord avec lui. Encore, un long silence de la part d'Eion, ça m'inquiète encore plus. Je commence à me dire moi aussi que tout est trop facile que forcément, ça peut pas bien se passer.

Il fini par revenir vers moi pour confirmer cette impression, me rend deux de mes charges avant de me proposer un plan qui n'en était pas un, mais un plan quand même. Sans un mot, je me téléporte au mur qu'il m'a indiqué et dépose sur le sol les charges qu'Eion m'avait rendu... Hideko avait dit pas trop de victime mais bon..... c'est eux qui vont faire exploser les charges pas nous.

Une autre téléportation et je me retrouve dans la même planque que Eion.

" Bouche toi les oreilles ça va ...

Aïe mes tympans.

Un long sifflement assez désagréable sature mes oreilles, j'y porte immédiatement mes mains, ne constatant pas de sang qui coule je considère que tout va bien. Eion se lève et je vois quelques boules de feu partir dan la fumée de l'explosion. Je me redresse à mon tour, voulant sortir mes flingues histoire de lâcher quelques balles dans le tas mais j'avorte vite ce plan, je sens ma tête tourner et je retourne rapidement à terre. mon oreille interne a dû souffrir de l'explosion.

Je souffle un peu, environs 2 secondes et me redresse en saisissant Vendette, repère une cible un peu isolée et me téléporte vers elle pour lui trancher le jarret, son voisin subis le même sort et j'en électrocute un troisième par principe. Normalement aucunes de ces attaques n'est létales. Après je suis responsable de rien moi.

Je retourne à notre planque et gueule à l'oreille d'Eion:

" BON, ON FAIT QUOI MAINTENANT?"

Attendant de pouvoir entendre sa mission, je me redressais une nouvelle fois, tir 3 balles un peu au hasard et constate qu'il sont en train de nous encercler.

" Ils sont en train de se rapprocher dangereusement vieux, si tu veux faire un dernier truc c'est maintenant ou jamais."