Le deal à ne pas rater :
TCL C74 Series 55C743 – TV 55” 4K QLED 144 Hz Google TV (Via ODR ...
499 €
Voir le deal


Partagez
Coupés de monde par une grille électrique
##   Ven 7 Mar 2014 - 17:07
Jacques Duroy

Personnage ~
► Âge : 20
► Doubles-comptes ? :
► Rencontres ♫♪ :
Jacques Duroy
Etoile Feu Lunaire
Messages : 234
Date d'inscription : 24/02/2013
Age : 30
Emploi/loisirs : Procrastiner, lambiner, être parfaitement improductif.
Humeur : lyrique, libertine et volage, telle est mon humeur

C'était avec un air consterné que je regardais ce qu'il y avait devant moi.... Une grille... Pourquoi personne ne me préviens jamais pour ce genre de choses, je sais pas genre quand j'ai accepté de rester rien faire dans cet institut de malheur. Même pas une petite note de bas de page expliquant que je suis enfermé.... Tout bien réfléchi, je devais en réalité me trouver dans un asile et tous ces pouvoirs n'était en réalité qu'un délire de mon cerveau malade. Ma vie serait plus facile.

Je méditais à la question en m'allumant une cigarette à l'aide de mes flammes. Ouais en fait non mais quand même..... Douce mauvaise foi.

J'avais comme à mon habitude passé une mauvaise nuit mais, n'ayant plus de quoi dissimuler mes traits fatigués j'avais pris le parti d'aller faire un tour loin de la plèbe de Terrae, je n'avais ni la patience ni l'envie de voir du monde. Faisant le tour du coin, je tombais donc sur ma découverte de la journée et encore une frustration à rajouter à mes insomnies.

M'allongeant sur l'herbe, fumant tranquillement, je me laissais aller aux songes et à l'introspection, ce qui était en soit une assez mauvaise idée. Me vint l'affirmation suivante... Je suis très seul. Pas la solitude volontaire du sage ermite qui s'est retiré du monde mais celle du pauvre type qui n'avait pas choisit d'être isolé, en réalité je l'avais peut-être un peu cherchée.


Coupés de monde par une grille électrique 684226JacquesDuroy
##   Mer 12 Mar 2014 - 23:22
Tahia Makoto

Personnage ~
► Âge : 21 ans
► Doubles-comptes ? :
► Rencontres ♫♪ :
Tahia Makoto
Etoile Air Solaire
Messages : 536
Date d'inscription : 16/02/2014
Age : 29
Emploi/loisirs : Etudiante
Humeur : Un peu mieux, je suppose

Depuis combien de temps se trouvait-elle dans cet institut exactement? Comment savoir, enfin si, Tahia savait très bien que cela faisait presque deux semaines qu'elle se trouvait ici mais elle avait le sentiment que le temps passait étrangement vite et que cela faisait au contraire un mois ou deux qu'elle avait élu domicile dans ce lieu. C'était vraiment bizarre mais la jeune fille avait fini par se sentir un peu plus à l'aise et même si elle n'était pas encore habituée à tout ce qu'il y avait autour d'elle, au moins finissait elle par découvrir et à s'y faire. En tout cas, on pouvait dire que sa curiosité était quasiment insatisfaite et il ne se passait pas un jour sans que la brune ne fasse une toute nouvelle découverte et qu'elle se mette à explorer l'endroit qu'elle aurait découvert pour la première fois. En règle général, cela ne lui prenait pas longtemps pour faire le tour ou du moins, de connaitre une bonne partie de sa trouvaille et l'adolescente s'enthousiasmait de ce qu'elle apprenait sur quelque chose ou un endroit qu'elle n'avait encore jamais vu par le passé. Autant dire que lorsqu'elle était en France, elle n'avait pas l'habitude de se retrouver dans des lieux inconnus, elle ne pouvait pas vraiment sortir lorsqu'elle se trouvait à l'orphelinat et elle n'avait jamais été dans des espaces trop éloignés du centre. Alors autant dire qu'elle ignorait beaucoup de chose sur le "monde extérieur" et même si elle avait appris certaines choses concernant le reste du monde, le fait de perdre ses repères et devoir s'en créer de nouveaux n'avait pas été une grande partie de plaisir pour l'étudiante. Heureusement qu'elle avait pu compter sur quelques aides et qu'elle se montrait curieuse et attentive à tout ce qui l'entourait car il ne faisait aucun doute qu'elle se perdrait facilement dans cet institut et c'était franchement, ce qu'elle aimerait le plus éviter.

De plus, ces derniers avaient été riches en nouvelles découvertes et ce que Tahia avait cru au début concernant l'institut s'était avéré vrai: cet établissement était vraiment un lieu sorti tout droit d'un livre fantastique et toutes les personnes présentes ici possédaient de nombreuses caractéristiques hors du commun. Et à présent, la jeune fille en faisait partie et c'était à la fois effrayant et réjouissant pour elle. Si elle n'avait pas été aussi ouverte d'esprit, bien qu'elle ait conservé un certain scepticisme, la brune avait fini par totalement y croire le jour où elle avait été convoquée pour passer son initiation et autant dire que cela avait été une soirée vraiment étrange. Et sur le coup, elle aurait pu croire le jeune Aaron quand il disait que cet institut était une secte et si elle n'avait pas été aussi surprise et intriguée, il ne ferait aucun doute que l'adolescente aurait pris ses jambes à son cou et aurait cherché à partir par tous les moyens possibles. Pourtant, les choses s'étaient passées différemment et apprendre maintenant qu'elle détenait un pouvoir sur l'air, c'était à la fois effrayant et fascinant, donc autant dire que l'étudiante avait cherché à voir comment cet étrange pouvoir fonctionnait. Autant dire qu'elle avait profité de ces quelques jours pour se renseigner et essayer de découvrir son "affinité' et cela s'était révélé plutôt concluant: étant donné qu'elle était devenue une Air Solaire, elle avait la capacité de guérir les blessures des gens. Rien que d'apprendre cela avait étrangement plu à l'adolescente qui se voyait être capable de réaliser ce qu'elle avait appris à faire il y a quelques années et qui lui tenait beaucoup à cœur, même si avant elle n'utilisait pas la moindre magie. Oui, elle était vraiment tombée dans un endroit étrange mais ce qu'elle était en train de découvrir ne lui faisait pas regretter d'être venue.  

Enfin, là n'était plus vraiment le moment de penser à cette étrange magie, il était maintenant temps pour Tahia de reprendre ses petites excursions dans Terrae et autant dire qu'elle était loin de tout connaitre ici. Autant elle connaissait maintenant la quasi totalité de l'établissement, autant elle ne connaissait pas tout du village et des alentours, bien qu'elle connaisse un peu mieux la bibliothèque, la librairie ainsi que le parc mais l'adolescente ignorait tout du reste des lieux. C'est pourquoi on pouvait la voir marcher tranquillement, passant par le village qu'elle ne comptait pas visiter davantage, la plupart de ses explorations l'avaient guidée ici et elle préférait varier un peu, aussi la jeune fille avait plutôt jeté son dévolu sur le reste de Terrae. Et, aussi amusant que cela puisse paraitre, la brune avait l'impression que le vent qu'elle pouvait ressentir autour d'elle la suivait et ce n'était peut être pas si faux que cela quand l'étudiante voyait ce qu'il se passait avec l'air. Elle pouvait "entendre" le vent, son intonation variant avec sa force, et elle avait l'impression que ce dernier chuchotait des paroles qu'elle ne parvenait pas à comprendre et qui tournaient pourtant autour d'elle d'une manière ininterrompue. Qui plus est, la brune parvenait maintenant à distinguer des formes que prenait le vent, formant de magnifiques arabesques d'un blanc pur, et la jeune fille si tous ceux qui partageaient aussi une affinité avec l'air pouvaient aussi voir tout cela. Sans doute oui, à moins que la perception de l'air soit différente suivant la personne, ce n'était pas impossible, et cela fit naitre une nouvelle pointe de curiosité chez l'adolescente qui se promit de demander à un autre étudiant possédant le même don qu'elle. Aucun doute qu'elle aurait de cette manière la réponse à sa question et elle se demandait bien laquelle de ces deux possibilités se révélaient être la bonne.

Tellement occupée à réfléchir à cette "magie" qui l'intriguait au plus haut point et qu'elle découvrait à peine, Tahia ne vit pas où elle était arrivée et elle ne dut son salut qu'en entendant un étrange bourdonnement qui semblait venir en face d'elle. Sortant finalement de ses pensées, la brune remarqua alors l'étrange chose qui lui bloquait le passage et qui la désarçonna quelque peu: de longues grilles s'étendaient autour d'un long périmètre de terre et semblaient entourer les lieux. Qui plus est, l'adolescente s'abstint de chercher à toucher la maille de la grille en face d'elle car ce bourdonnement ne lui inspirait pas confiance et il y avait de fortes chances que cela soit lié à de l'électricité, il ne manquerait plus qu'elle reçoive un courant électrique maintenant. Mais quelque chose chiffonnait légèrement l'étudiante qui se demandait pourquoi de telles protections avaient été mises en place et dans quel but plus précisément. Elle avait compris qu'il y avait une histoire de scientifiques et que si quelqu'un ici devait se retrouver entre leurs mains, les chances de leur échapper étaient plutôt minimes. Mais était-ce vraiment tout? Cette barrière servait-elle juste de protection ou montrait-elle aussi que toutes personnes se trouvant désormais ici étaient condamnées à être enfermé? Rien que cette idée révulsa la brune qui ne supportait pas qu'on la prive de la moindre liberté. Si déjà, elle s'était sentie soulagée de voir qu'elle pouvait circuler librement, voir ces grilles lui faisait penser qu'elle était coincée ici, aussi enfermée qu'une bête dangereuse que l'on gardait en cage et que l'on coupait du reste du monde. Une chose était sûre: l'étudiante n'avait pas l'intention d'en rester là et compter bien trouver une solution pour sortir d'ici et ne pas avoir l'impression d'être privée de la liberté de voir l'extérieur.

" Est-ce que je dois vraiment regretter d'être venue ici ou c'est trop tard maintenant que j'ai passé cette initiation et que je sois obligée de rester définitivement ici...? "

Se rendant compte qu'elle se mettait à parler à voix haute, Tahia se sentit un peu gênée sur le coup, se demandant si quelqu'un l'avait entendu mais très vite, cette gêne disparut alors qu'elle se remettait à penser à voix haute:

" Oh et puis mince, si quelqu'un m'entendait, il me prendrait juste pour une folle et il serait surement mal placé vu qu'il devra forcément se trouver aussi dans l'institut donc il devrait être aussi dingue, peut être même plus s'il se trouve ici depuis longtemps déjà. "

Si elle savait qu'elle n'était pas aussi seule qu'elle le pensait, est-ce que Tahia aurait continué à parler tout haut? Sans doute que non et la jeune fille allait surement l'apprendre à ses dépends.  


Coupés de monde par une grille électrique Tahia_10

Spoiler:

Spoiler:


Gris (OST) Part 1 & 2 - Main Theme
Savin' me (Nickelback) - Sad Theme
Mononoke Hime Theme (Ocarina)- Wind Theme
##   Mer 19 Mar 2014 - 11:49
Jacques Duroy

Personnage ~
► Âge : 20
► Doubles-comptes ? :
► Rencontres ♫♪ :
Jacques Duroy
Etoile Feu Lunaire
Messages : 234
Date d'inscription : 24/02/2013
Age : 30
Emploi/loisirs : Procrastiner, lambiner, être parfaitement improductif.
Humeur : lyrique, libertine et volage, telle est mon humeur

Une odeur âcre et entêtante que celle d'un corps qui brûle. Perdu au milieux d'une forêt, devant ce petit bout de sépulture qui aurait dû la protéger. Devant moi se consumait le corps de Livy. J'avais envie de hurler. Non pas de tristesse ni de terreur mais simplement parce que ce rêve me hantait. J'avais conscience de ce rêve, pourtant il me poursuivait inlassablement et me forçait à supporter cette image encore et encore.

Le paradoxe, c'est que j'en étais las. Je ne voulais plus la venger, je ne pouvais pas la venger plutôt. Je voulais simplement oublier, juste dormir et passer à autre chose. Et pour cette lâcheté, je me détestais, autant que je hais mon père et tout ce que j'avais quitté pour venir ici. au final, le change n'avait pas vraiment jouait en ma faveur et mon rêve se poursuivait, faisant son bonhomme de chemin, ramassant ici et là des bribes de souvenir. Ainsi, je ne rencontrais plus la jolie Haley pour la seconde fois dans le bar de Terrae mais au fin fond de la Dordogne dans une fête médiéval. Léon devenait le prof de math qui m'avait traumatisait durant le collège et cette femme aux cheveux auburns.... L'ombre qui planait dans les scènes qui défilaient devant moi.

J'ouvrais finalement les yeux, ce que je regrettais amèrement l'espace d'une dizaine de secondes alors que le soleil me brûlait les rétines. Le sommeil m'avait finalement rattrapé sans que je l'ai vu venir. Quel magnifique journée.

De là où j'étais, j'entendais une voix. Elle ne venait pas de loin et sonné agréablement. Puis au problème qu'elle soulevait, je pouvais apporter plusieurs solutions. Aussi je me redressais, laissant tomber mon mégot consumé avant de sortir une autre cigarette que j'allumais avant de répondre à la question qu'elle n'avait posé qu'à elle même.

" Je crois bien, princesse, que vous êtes bloquée ici malgré vous. Moi non plus, je n'avais pas vu les petits caractères au bas du contrat pendant que je passais l'initiation et je suis presque sûr qu'ils m'ont fait signé ça à mon insu. Mais bienvenue quand même dans l'asile où les gens les plus dangereux du monde sont enfermés.... C'est à se demander ce qu'on fait là."

Je ne l'avais pas encore regardé, quand ce fut le cas, je regrettais de ne pas l'avoir fait plus tôt. Le teint clair et pur, une silhouette de danseuse de long cheveux châtains et des yeux bleus magnifique dont l'un était dissimulé par une mèche qui couvrait une partie de son visage.

Je m'approchais pour ne pas avoir à parler trop fort, on pourrait me reprocher mon manque de foi en Terrae.

" Et oui, après un an ici, ma santé mental n'est plus tout à fait ce qu'elle était. Je m'appelles Jacques Duroy, enchanté. Si ça vous intéresse, je suis déjà en train de penser à une manière de sortir d'ici."


Coupés de monde par une grille électrique 684226JacquesDuroy
##   Dim 23 Mar 2014 - 2:05
Tahia Makoto

Personnage ~
► Âge : 21 ans
► Doubles-comptes ? :
► Rencontres ♫♪ :
Tahia Makoto
Etoile Air Solaire
Messages : 536
Date d'inscription : 16/02/2014
Age : 29
Emploi/loisirs : Etudiante
Humeur : Un peu mieux, je suppose

Tellement occupée à réfléchir à sa situation actuelle, Tahia n'avait pas remarqué qu'elle était loin d'être toute seule et que quelqu'un d'autre avait parfaitement entendu ce qu'elle venait de dire à voix haute mais elle était bien trop dans ses pensées pour constater quoi que ce soit. Après tout, la jeune fille se posait toujours des questions sur le fait d'avoir choisi de suivre le Master, ayant conscience que suivre cet homme ne serait pas forcément la meilleure chose et qu'elle pourrait un jour le regretter, mais cela ne lui avait pas effleuré l'esprit ce soir là. Mais maintenant qu'elle commençait à connaitre un peu plus les lieux et qu'elle comprenait un peu mieux ce que cela impliquait, le fait qu'elle soit capable de se servir de la magie pour contrôler et utiliser un élément de la nature. Et en se rappelant de sa rencontre avec Kei, la brune se souvint de ce qu'elle avait vu concernant les dangers de l'extérieur et ce qu'il pourrait arriver si jamais des scientifiques devaient leur tomber dessus, ce qui pouvait arriver à n'importe quel moment si jamais quelqu'un devait partir d'ici. Non vraiment, même si elle revendiquait sa liberté, l'adolescente n'était pas assez folle pour créer une situation où elle pourrait vraiment se retrouver enfermer quelque part avec l'impossibilité de pouvoir sortir quand elle le souhaite et de faire ce qu'elle désire. Si en voyant les grilles, l'étudiante avait d'abord songé à un asile ou à une cage en songeant à l'institut, ce n'était plus totalement le cas, du moins pour le premier cas, car elle doutait que cet endroit soit réservé aux fous et aux potentiels dangers pour l'avenir, elle aurait plutôt tendance à penser que les vrais dangers se trouvaient désormais à l'extérieur et qu'il valait mieux pour le moment rester ici plutôt que d'essayer de sortir d'ici. Mais ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne se décide à vouloir découvrir l'extérieur de cet institut, découvrir ce qu'il y avait de l'autre côté de ces grilles qui semblaient défendre quiconque de vouloir pénétrer dans ce secteur.

Alors qu'elle approuvait mentalement cette dernière pensée, Tahia sursauta en entendant une voix proche d'elle, une voix masculine d'après l'intonation et elle se retourna dans la direction d'où lui était parvenue la voix. En effet, c'était un homme qui s'adressait à elle, jeune d'après ce qu'elle pouvait en déduire et qui devait être à peine plus âgé qu'elle, il était plus grand qu'elle et était blond avec les yeux bleus, et la brune devait bien admettre qu'il était plutôt beau garçon, bien que dans l'immédiat, ce n'était pas dans ses priorités de s'intéresser à l'un d'eux. Quoi qu'il en soit, le jeune homme en question, qui était sans doute un autre étudiant, lui déclara qu'elle était bloquée ici bien malgré elle, la jeune fille ne pouvant retenir un léger rougissement en entendant l’appellation "princesse" et elle préféra détourner un instant le regard, écoutant malgré tout la suite des paroles de son interlocuteur. Elle ne put retenir un sourire presque amusé en entendant ce dernier dire que lui non plus n'avait pas vu certaines phrases écrites au bas du contrat en petits caractères au moment de passer l'initiation et qu'il était certain que cela avait surement été signé à son insu et sans qu'il s'en rende vraiment compte. Sans doute y avait-il un contrat dans tout cela, bien qu'il ne soit pas d'ordre écrit, après vu ce qu'il s'était passé le jour de son initiation, c'était plutôt le domaine de la magie qui avait fini par régler ce contrat entre l'adolescente et la directrice Hideko. Elle n'avait pas encore bien conscience que ce qu'il s'était passé ce jour là était vraiment la réalité mais quand elle voyait désormais qu'elle pouvait entendre, voir et ressentir le vent d'une manière plus développée qu'avant, c'est qu'il y avait eu quelque chose, quelque chose de surnaturel qui s'était réveillé en elle. Et rien que cela la surprenait encore mais ne l'effrayait pas, de même qu'elle ne rejetait pas cette idée d'être devenue une sorte de magicienne, bien qu'elle ne sache pas encore jusqu'où son pouvoir pouvait aller.

En entendant l'étudiant lui souhaiter la bienvenue dans l'asile où étaient enfermés les gens les plus dangereux, Tahia ne put retenir un petit rire amusé, d'une part parce que c'était la première pensée qu'elle s'était faite de l'institut à son arrivée: qu'elle venait de débarquer dans un asile de fou. Et d'autre part, que cet endroit gardait en son sein des personnes dangereuses, même les plus dangereuses du monde, ce que la jeune fille trouva totalement ridicule, étant donné qu'elle ne se considérait pas comme quelqu'un de dangereux, du moins elle n'avait pas le quelconque souvenir d'avoir commis des meurtres, d'avoir cherché à tuer ou à torturer qui que ce soit. Elle était même suffisamment saine d'esprit pour attester qu'elle était parfaitement innocente, du moins dans le plan de ses actions quand elle se trouvait encore à l'extérieur, dans le centre de sa Grand-Mère où elle s'occupait des malades et des blessés. Quant à savoir ce qu'il en était des autres pensionnaires de cet établissement, ceux que la brune avait rencontré ne lui semblaient pas être des dangers publics, du moins il y avait tout de même deux personnes qui la laissaient bien sceptiques, mais sinon elle n'avait à prétendre avoir affaire à des personnes complètement folles. Mais même si elle savait que c'était à cause du Vide qu'ils se trouvaient tous ici, l'étudiante se demandait toujours si les actions ou certains évènements pouvaient être la cause de ce qui leur arriver, ce qui était sans doute la vérité quand la jeune fille pensa au fait qu'elle ait ressenti à deux reprises le vide dans sa poitrine. Deux fois, à deux moments de sa vie qu'elle aurait préférés oublié si elle en avait la possibilité et si on lui laissait le choix de pouvoir changer quelque chose. Malheureusement, cette opportunité n'existait pas et elle devait vivre avec, ce qu'elle faisait depuis maintenant huit ans pour ce qui était de son agression mais qui était une toute autre histoire pour la mort de sa Grand-Mère.

Tahia remarqua par la suite que le jeune homme s'était approché d'elle, bien qu'il soit toujours à une distance suffisante pour qu'elle ne ressente pas l'envie de s'écarter, comme cela lui arrivait de temps à autre lorsqu'elle se retrouvait en présence d'un inconnu. Pourtant, les paroles qui suivirent eurent tôt fait de la rassurer un peu, l'étudiant déclarant qu'après une année passée ici, sa santé mentale n'était plus ce qu'elle était, puis il se présenta sous le nom de Jacques Duroy et déclara finalement qu'il était en train de songer à une manière de sortir d'ici. Si entendre cela eut tôt fait d'intriguer la jeune fille, elle se contenta simplement de lui répondre:

" Offre extrêmement tentante mais désolée pour vous, je ne suis pour l'instant pas intéressée. Si je commence à connaitre un peu mieux le fonctionnement de cet institut et que cette initiation m'ait quelque peu intriguée et surprise, je ne crois pas être encore suffisamment folle pour prétendre être dans un asile. Entre l'histoire du Vide et la venue du Master qui m'a amenée ici, j'ai appris qu'il valait mieux être bien ouvert d'esprit et qu'il fallait se rendre à l'évidence que certaines choses qui nous semblent inimaginables au premier abord, sont bel et bien réelles. "

Se souvenant que le jeune homme s'était présenté, Tahia reprit rapidement la parole pour se présenter à son tour.

" Je m'appelle Tahia Makoto et cela va faire bientôt un mois que je suis ici. Depuis combien de temps avez-vous été initié? Et quel élément vous a été attribué? D'après ce que la directrice m'a dit, je serai une Air Solaire. Mais vous, qu'est ce que vous êtes? "


Coupés de monde par une grille électrique Tahia_10

Spoiler:

Spoiler:


Gris (OST) Part 1 & 2 - Main Theme
Savin' me (Nickelback) - Sad Theme
Mononoke Hime Theme (Ocarina)- Wind Theme
##   Mar 25 Mar 2014 - 17:38
Jacques Duroy

Personnage ~
► Âge : 20
► Doubles-comptes ? :
► Rencontres ♫♪ :
Jacques Duroy
Etoile Feu Lunaire
Messages : 234
Date d'inscription : 24/02/2013
Age : 30
Emploi/loisirs : Procrastiner, lambiner, être parfaitement improductif.
Humeur : lyrique, libertine et volage, telle est mon humeur

Si le premier effet de ma voix fut de provoquer chez me demoiselle un petit sursaut, la suite lui tira un rire léger et chantant accompagné d'un magnifique sourire des plus agréables pour le regard de l’esthète que j'étais. Mais je m'interdisait de penser à mal ce jour là, j'en avais suffisamment fait le jour de la saint Valentin et je ne souhaitais rejouer à ce petit jeu. j'affichais donc en retour un sourire plein de bonhomie pour paraître le plus avenant possible. oh et avait-je précisé qu'elle avait rougie? ce fut bref mais mignon... Par mes aïeux que jamais l'ont me demande comment j'en étais venu à penser ça, je serai probablement incapable d'offrir un réponse cohérente.

Mais je cesse ici ma digression et reprends la suite du récit. si m'offre avait un instant pu l’intéresser, elle déclina pourtant ma réponse, en précisant "pour l'instant", ce que je notais attentivement dans un coin de mon esprit, pensant que cela pourrait servir un jour ou l'autre. Je souriais doucement quand elle me parla des événements que j'avais vécu avant elle. Je conservais un souvenir plutôt agréable de mon initiation et c'est en parti pour cela que je redoutais également l'étoilisation, réputée quant elle, plus difficile à vivre.

" Il est vrai qu'il faut être plutôt à l'aise dans ses chaussures pour ne pas être trop perturber par ce genre de transition. Je m'en suis pas trop mal sorti et vous-même semblez plutôt bien l'accepter, remarquez je ne juge pour le moment qu'à l'instinct, ce qui en soit est une imprudence. Mais bon, pour bien vivre, il faut vivre dangereusement non? D'où mon envie de mettre un peu les pieds hors de l'institut. D'ailleurs, petite précision, mon offre n'est pas limités dans le temps, alors pensez-y. "

Vint ensuite une série de questions avec lesquelles la demoiselle comptait m'assaillir. Soit elle m'avait déjà cerné, soit elle est curieuse. J'attendais poliment qu'elle finisse de parler pour simuler un aparté très théâtral.

" Oh mon dieu, je suis découvert, mis à jour par cette demoiselle qui avait compris que j'aimais parler. Elle est sur le point de déclencher un flot d’ineptie et de paroles ininterrompues. Je crains qu'elle ne le regrette et fuit d'autant plus rapidement."

Je m'adressais de nouveau à elle, tout fier de mon calembour bancale.

" Pardon je me suis égaré un instant, mais au moins vous n'êtes pas la seul à souffrir de syndrome du monologue. Je crois même que c'est assez récurent chez moi. Pour répondre à vos question, Mademoiselle Makoto, j'ai été initiés,comme vous, quelques semaines après mon arrivés, il parait que c'est la moyenne ici. Je suis un feu lunaire, un marionnettiste si vous préférez. Ce qui s'apparente d'ailleurs d'une certaines façon à la télékinésie.... En gros je suis un Jedi. "

Oui, je sortais des inepties plus grosses que moi, mais j'aimais ça.

" Enfin je suppose. Et donc vous êtes une guérisseuse, un talent très pratique si il en est. Mon caractère m'a pourtant interdit la chance de l'avoir... Mais au final, j'aime le feu, quelque chose de très esthétique et plutôt pratique aussi.... Même si je sais pas encore quoi en faire à part brûler tout ce que je veux et allumer mes cigarettes."

Je tirais une latte sur cette dernière que j'expirais lentement.


Coupés de monde par une grille électrique 684226JacquesDuroy
##   Jeu 17 Avr 2014 - 17:42
Tahia Makoto

Personnage ~
► Âge : 21 ans
► Doubles-comptes ? :
► Rencontres ♫♪ :
Tahia Makoto
Etoile Air Solaire
Messages : 536
Date d'inscription : 16/02/2014
Age : 29
Emploi/loisirs : Etudiante
Humeur : Un peu mieux, je suppose

La curiosité avait repris ses droits dans l'esprit de Tahia et maintenant qu'elle avait posé ses questions par rapport au jeune homme qui lui faisait face, qui s'appelait donc Jacques, elle attendait avec impatience d'obtenir des réponses, ne faisant plus très attention au fait qu'il soit ou non trop proche d'elle. Oui, maintenant qu'elle était attentive à ce qu'on pouvait lui dire, la brune oubliait pendant un instant sa méfiance habituelle envers les hommes et ce qu'ils étaient censés représenter à la base pour elle, même si ce sentiment de peur ne disparaissait pas totalement et qu'il revenait sitôt qu'elle cessait d'être focalisée sur quelque chose. Ainsi, il suffisait donc que son interlocuteur décide de parler tout en s'approchant un peu plus d'elle pour que la jeune fille finisse par se rendre compte de la proximité un peu trop grande à son goût et qu'elle ait le réflexe de s'écarter en vitesse. Si depuis son arrivée dans l'institut, ce n'était pas encore arrivé et qu'elle avait parlé avec plusieurs hommes, cela ne voulait pas dire pour autant que l'étudiante n'avait plus peur et que cela pouvait revenir à n'importe quel moment si on ne faisait pas attention ou si la jeune fille ne faisait pas elle même attention à ce qu'elle faisait. Mais pour le moment, Tahia ne ressentait pas la moindre peur, malgré le léger sursaut lorsqu'elle s'était aperçue qu'elle n'était pas toute seule mais visiblement, Jacques avait finalement réussi à la mettre un peu à l'aise, voire même de la faire rire, ce qui était plutôt une bonne chose quand on savait le caractère de l'adolescente. Qui plus est, elle trouvait l'autre étudiant plutôt intéressant et qu'il lui ait une telle proposition concernant l'extérieur de l'institut était intriguant mais particulièrement tentant, bien qu'elle ne soit pas encore certaine qu'elle pourrait quitter cet endroit tout de suite, pas tant qu'elle ne se serait pas un peu plus améliorée dans la maitrise de sa magie.

Quoiqu'il en soit, Tahia se fit alors attentive alors qu'elle vit le jeune homme prendre la parole et lui dire qu'il fallait en effet être à l'aise sur certaines choses si on ne voulait pas être perturbé par ce genre de chose, à savoir le fait de posséder des pouvoirs. Si elle n'avait pas été aussi ouverte d'esprit et si elle ne ne croyait pas un minimum à tout ce qui était un peu fantastique et surnaturel, il ne faisait aucun doute que la brune aurait considéré les gens ici comme des cinglés et que l'institut était en fait un asile accueillant des personnes atteintes psychologiquement. Autant dire qu'elle aurait pu avoir sa place dedans, vu ce qui lui était arrivé mais jamais l'adolescente n'aurait eu ce genre de pensée, cette idée de pouvoir maitriser quelque chose qui était tout sauf normal, tel qu'un élément de la nature et une compétence supplémentaire, à savoir la guérison pour elle. Bref, elle reprit rapidement ses esprits pour suivre la suite des explications de Jacques, ce dernier lui déclarant qu'il s'en était plutôt bien sorti et que visiblement, cela semblait être la même chose pour la jeune fille, ce qui était le cas en effet. Juger par l'instinct n'était pas une mauvaise chose, surtout si on possédait une bonne intuition par rapport aux autres personnes qui nous entourent. La brune ne prétendrait pas qu'elle avait une bonne intuition mais elle savait tout de même regarder les gens sans que sa peur des humains ne vienne handicaper son jugement, bien que cela ne soit pas toujours le cas et que parfois, la peur était de nouveau présente et menaçante. Elle ne put retenir un petit sourire amusé en entendant l'adolescent lui dire qu'il fallait du danger pour bien vivre, d'où l'envie de vouloir sortir de l'institut, il n'y avait que les casse-cous, les téméraires ou les personnes un peu stupides pour dire que c'était une bonne chose d'être dans des situations dangereuses. Ce n'était, en tout cas, pas dans les habitudes de l'étudiante de vouloir se mettre en danger volontairement mais elle devait admettre que cela pouvait être une expérience intéressante.

Pour la suite, Tahia dut vraiment se retenir de laisser échapper un fou rire lorsqu'elle vit l'étudiant prendre une attitude qui faisait penser à un comédien en pleine action sur une scène de théâtre et le monologue qui s'en suivit n'arrangea pas les choses pour la brune qui dut détourner le regard si elle ne voulait pas céder à n'importe quel moment et essayant de ne plus prêter attention aux pitreries de Jacques. Ce dernier finit d'ailleurs par s'arrêter avant de reprendre la parole, cette fois d'une manière normale, pour s'excuser d'une part de son moment d'égarement mais que visiblement, la jeune fille n'était pas la seule à souffrir d'un syndrome de monologue, Tahia ne put s'empêcher de croiser délibérément les bras tout en affichant une expression légèrement blasée, bien qu'elle ne fasse pas de commentaires. Elle écouta néanmoins la suite pour entendre que le jeune homme avait été initié quelques semaines après son arrivée dans l'établissement et qu'il était un Feu Lunaire, c'est à dire un marionnettiste, ce qui lui permet en quelque sorte de faire de la télékinésie. La comparaison avec un chevalier Jedi fit de nouveau sourire la brune, bien qu'elle fasse mine de lever les yeux au ciel, montrant combien elle trouvait cela ridicule, bien que cette histoire de marionnettisme soit plutôt étonnante et inquiétante. Car qui dit marionnettiste dit forcément la capacité de contrôler une personne et ce n'était pas quelque chose qu'il fallait prendre à la légère car cela pouvait aussi signifier s'amuser à faire faire des choses à quelqu'un d'autre selon notre bon vouloir, tout autant que cela signifiait aussi jouer avec la vie de cette personne. Et ce n'était donc pas quelque chose qu'il fallait prendre à la légère et qui ne donnait pas envie de se mettre à dos une personne possédant un tel don, bien que la jeune fille ne prête pas non plus une très grande importance à tous les dons dont chaque personne avait droit, même si elle devait tout de même faire très attention et ne pas chercher à s'attirer des ennuis.

Enfin, Tahia entendit Jacques lui dire qu'elle était une guérisseuse, ce qui était très pratique comme pouvoir, que si le jeune homme n'avait pas pu avoir cette affinité en raison de son caractère mais que malgré tout, le feu avait son utilité, même s'il ne savait pas encore ce qu'il allait en faire à part brûler ce qu'il voulait. Décidément oui, cet homme était plutôt intéressant en matière d'explications et la brune n'allait pas tellement se priver pour poser des questions et donner son avis. Aussi, elle ne tarda pas à prendre à son tour la parole:

" Du moment que vous ne faites pas brûler une personne ou un quelconque bâtiment, je pense que je n'ai pas de raison de m'inquiéter de votre utilisation du feu, même si j'avoue que je ne sais pas comment il pourrait être utile. En règle générale, on associe le feu à la destruction ou à la mort mais très rarement à autre chose bien qu'il était autrefois utilisé pour la purification ou pour la protection, ce qui est aujourd'hui bien dépassé. "

Et c'était le cas de le dire étant donné que les gens avaient une grande peur du feu, qui était vu comme quelque chose de dangereux, qui peut brûler voire même tuer si on ne faisait pas attention. Aussi, la jeune fille préféra passer à un autre sujet, passant cette fois-ci à cette comparaison entre le marionnettisme et la télékinésie car il y avait tout de même une sacrée différence entre ces deux cas, même si on pouvait malgré tout les associer.

" C'est vrai qu'être marionnettiste ou faire de la télékinésie peut être similaire mais il y a une grosse différence tout de même: dans la télékinésie, c'est uniquement des objets que l'on peut faire bouger et qui plus est ces objets n'ont pas la moindre conscience. Alors que posséder le don de marionnettiste signifie être capable de contrôler une personne en chair et en os, de lui faire réaliser des choses alors qu'elle est parfaitement consciente et qu'elle ne peut rien faire pour empêcher les mouvements effectués et qu'elle ne veut surement pas faire. En fait, j'associerai plutôt le marionnettisme au vaudou... "

Elle ne pouvait vraiment pas s'empêcher de dire ce genre de chose, franchement. Certes, Tahia aimait bien donner son opinion sur certaines choses et faire preuve d'une bonne argumentation mais elle avait aussi conscience qu'elle parlait trop et que parfois, il valait mieux qu'elle se taise un peu et qu'elle évite tout commentaire. Surtout que, sans le vouloir, elle venait clairement de donner tous les mauvais côtés des capacités que possédaient Jacques et cela ne devait pas être super pour l'étudiant. Aussi, la brune garda le silence un moment avant de reprendre la parole, d'un ton assez désolé:

" Je suis vraiment désolée mais je peux pas m'empêcher de faire ce genre de commentaire même si je sais que je devrai me taire, parfois. Je crois bien oui que je possède le syndrome du monologue même s'il est vraiment aigu pour moi et trop développé au goût des autres. Enfin, quoiqu'il en soit, pas de Mademoiselle Makoto, s'il vous plait, je préfère juste Tahia et si vous avez quelque chose à dire ou à me demander, j'essaierai de répondre dans la mesure du possible. Mais pour ce qui est du fait que je sois guérisseuse, je m'y attendais un peu mais en même temps, je n'arrivais pas à m'imaginer avec un autre don, vu que j'ai passé une bonne partie de mon enfance à soigner les gens, que cela soit des maladies ou des blessures plus ou moins graves. "


Coupés de monde par une grille électrique Tahia_10

Spoiler:

Spoiler:


Gris (OST) Part 1 & 2 - Main Theme
Savin' me (Nickelback) - Sad Theme
Mononoke Hime Theme (Ocarina)- Wind Theme
##   Ven 25 Avr 2014 - 7:02
Jacques Duroy

Personnage ~
► Âge : 20
► Doubles-comptes ? :
► Rencontres ♫♪ :
Jacques Duroy
Etoile Feu Lunaire
Messages : 234
Date d'inscription : 24/02/2013
Age : 30
Emploi/loisirs : Procrastiner, lambiner, être parfaitement improductif.
Humeur : lyrique, libertine et volage, telle est mon humeur

Que ce soit grâce à mon charisme naturel, mon talent ou bien simplement la beauté du hasard, il me semblait que j'avais réussi à mettre la demoiselle à son aise. En même temps, j'avais sorti quelques uns de mes calembours les plus efficaces, technique travaillé de longue date qui s'était transformée en une seconde nature, un réflexe instinctif pour mettre, sinon les gens au moins les personnes qui m'intéressent dans de bonne disposition pour parler. Je la sentait réceptive à mes paroles, réagissant à presque toutes mes idioties, des fois par un sourire, un rire. Elle leva même les yeux au ciel, me confirmant, au moins, que je parlais pas dans le vide. Puis sa compagnie n'était pas désagréable, d'une part parce qu'elle était assez agréable au regard et d'autre part parce qu'elle avait du répondant et ne retenait pas ses mots.

Cependant, et elle ne pensait pas à mal, ce qu'elle dit me fit perdre quelques instants mon sourire. Oui le feu était destructeur, mais pas le mien, par empirisme le peu que je l'avais essayé n'avais même pas égratigné ma cible, et quelle cible, un folle furieuse. Pour les mêmes raisons, l'aspect protecteur ne me semblait guère plus convaincant. Je regardais la paume de mes mains, là d'où mes flammes émergées en général, avec une once de frustration qui naissait en moi.

" Je ne pense pas être capable de faire trop de mal de toutes manières, je suis loin de la puissance de nos chers masters et au feu je préfère mon don de marionnettiste, il m'ouvre beaucoup de possibilité. Pourtant, le feu reste attirant, il est également symbole d'espoir et de connaissance, mais, si l'on en crois les mythes de Prométhée et de Pandora, est également à l'origine de tout les maux du monde. Magnifique dichotomie en un seul concept si il en est. "

Je suivais le même enchaînement qu'elle, passant donc à mon second don, retrouvant mon sourire.

" Il est vrai que cela peut-être vu comme un don malsain que celui de manipuler le corps des gens, mais en ce qui me concerne, j'y vois un grand nombre d'opportunité en terme de stratégie mais également pour la prestidigitation. "

J'illustrais mon propos en faisant léviter mon paquet de cigarettes entre mes mains.

" Si ce n'est pas aussi utile que la guérison, ça fait un malheur devant un public... Enfin suppose, j'ai jamais vraiment essayé.... J'espère en tout cas. Sinon au pire, je monte un spectacle de marionnettes... ou de lanceur de couteaux si je me concentre assez pour changer les trajectoires. Mais breffons, il n'est pas temps de songer à mon orientation professionnelle. Tu as donc passer une partie de ton enfance dans un hôpital à jouer les aides soignante? J'imagine que c'est gratifiant d'aider les gens de cette manière... Quoi que une enfance près de gens malades doit pas être des plus gai. Enfin je ne suis probablement pas assez altruiste pour en apprécié tout le mérite et la satisfaction que cela peut procurer."

Je notais quelque part que ses parents devaient tenir une clinique ou quelque chose du genre, mais j'évitais de poser la question, si elle est ici, c'est qu'il y avait une raison et d'une manière ou d'une autre, il y avait une chance que ça soit lié... Ou pas mais c'était un risque.


Coupés de monde par une grille électrique 684226JacquesDuroy
##   Dim 15 Juin 2014 - 1:34
Tahia Makoto

Personnage ~
► Âge : 21 ans
► Doubles-comptes ? :
► Rencontres ♫♪ :
Tahia Makoto
Etoile Air Solaire
Messages : 536
Date d'inscription : 16/02/2014
Age : 29
Emploi/loisirs : Etudiante
Humeur : Un peu mieux, je suppose

Faire confiance n'était finalement pas quelque chose de très compliqué à première vue mais Tahia avait tellement été habituée à ne pas l'accorder aussi facilement envers les gens que le simple fait de se sentir aussi à l'aise avec un inconnu lui paraissait tout simplement surréaliste. Certes, la jeune fille ne pensait avoir encore totalement confiance en Jacques mais ce dernier parvenait en tout cas à la rassurer d'une façon aussi amusante que surprenante, étant donné qu'il parvenait à la faire sourire. Non vraiment, il y avait quelque chose qui faisait que la brune se montre aussi rassurée et fasse confiance à son étrange interlocuteur mais elle avait beau cherché et essayé de comprendre, rien ne pouvait l'expliquer. Aussi, l'adolescente n'avait pas cherché à en savoir plus, pour une fois, et s'était montrée ainsi bien plus attentive à sa conversation avec le jeune homme, au moins ce dernier n'était pas ennuyeux à écouter, c'était même tout le contraire. Non pas que jusqu'à présent, les conversations que Tahia ait pues avoir précédemment ne l'intéressaient pas mais c'était plutôt rare que pour une fois, elle se sente aussi rassurée et fasse même preuve de certaines libertés qu'elle n'avait pas encore faites lors de ses précédentes rencontres. Pour une fois, elle ne se tenait pas sur ses gardes avec la crainte qu'on la juge ou qu'on lui pose des questions plutôt indiscrètes sur son passé et la raison pour laquelle elle se trouvait ici. Jusqu'à présent, il n'y avait qu'Aaron qui était au courant pour son enfance et l'étudiante avait toute confiance envers le jeune homme pour savoir qu'il n'en parlerait surement pas à d'autres personnes.

Mais cela ne signifiait pas pour autant que Tahia n'était pas décidée à parler une nouvelle fois de son passé, c'était au contraire une preuve qu'elle commençait peu à peu à accepter les changements survenus il y a près d'un mois maintenant et qu'il y avait de fortes chances qu'elle soit un peu plus ouverte avec les autres. Bon, ce n'était pas encore gagné mais pour la jeune fille, c'était vraiment un progrès, bien que cela ne lui empêche pas pour autant d'oublier encore la raison pour laquelle elle se trouvait dans cet institut et qui ne lui permettait pas de sortir d'ici, du moins pour le moment. Il s'était écoulé un moment de silence après que la brune ait répondu aux précédentes remarques du second étudiant et pendant un instant, elle l'avait vu perdre son sourire alors qu'il s'était mis à fixer ses mains, ce qui avait plutôt intrigué la jeune fille. Elle espérait que ses paroles n'aient pas déplu à Jacques et qu'il ait pris quelque chose en mal car ce n'était pas du tout son attention et elle se sentirait bien triste si cela devait finir en dispute ou quoi que ce soit d'autre. Pourtant, ce ne fut pas des reproches ou une quelconque remarque désobligeante que reçut finalement la brune mais une simple réponse par rapport à tout ce qu'elle avait dit concernant son point de vue par rapport au feu et aux pouvoirs que lui avait décrits le jeune homme. Il lui répondit d'abord qu'il doutait pouvoir faire mal à quelqu'un étant donné qu'il était bien loin d'égaler en puissance des Masters de Terrae, ce dont Tahia ne doutait pas vraiment étant donné qu'ils n'étaient encore que des étudiants. Enfin, tout dépendait aussi du développement des pouvoirs aussi car cela devait aussi dépendre de la personne.

L'étudiant avait rajouté par la suite qu'il préférait son pouvoir de marionnettiste qui lui donnait bien plus de possibilités, bien que le feu lui paraisse toujours aussi attirant. C'était le principe même du feu, d'une certaine manière: être aussi attirant que dangereux pour qui souhaite trop s'en approcher car malgré sa chaleur et le réconfort qu'il apporte, il est aussi très mortel. Tahia ne put qu'acquiescer concernant la symbolisation du feu bien qu'elle ne fut pas entièrement d'accord avec les histoires de Prométhée et de Pandora, du moins le mythe de Prométhée était juste mais c'était autre chose concernant Pandora qui était plutôt liée à une boite renfermant tous les maux du monde et qu'elle avait ouverte par curiosité et tentation. Mais cela affirmait au moins le fait que le feu soit un instrument à double tranchant et que si un côté pouvait être un bénéfice pour les gens, son autre côté représentait un danger qu'il ne fallait surtout pas ignorer si on ne voulait pas avoir des ennuis après cela. Mais en tout cas, la brune fut plutôt rassurée de revoir le jeune homme sourire tandis qu'il commença à parler une nouvelle fois de son don de marionnettiste en confirmant que ce pouvoir pouvait être malsain mais que pour lui, cela représentait des opportunités dans la stratégie ainsi que dans la prestidigitation. Ne comprenant pas ce que l'étudiant voulait dire, Tahia vit par la suite le paquet de cigarettes léviter entre les mains de ce dernier. Visiblement, il n'y avait pas que ce qui était vivant qui pouvait être manipulé mais aussi tout ce qui est inanimé, comme pour tout principe de la télékinésie et cela avait toujours été quelque chose qui avait intrigué la jeune fille.

Enfin, le jeune homme rajouta que même si ce pouvoir n'était pas aussi pratique que la guérison, au moins c'était quelque chose qui plairait beaucoup à un public. Cette remarque fit quelque peu sourire Tahia, qui doutait que les gens se fassent facilement avoir par ce genre de petits tours, enfin, encore faudrait-il qu'ils aient compris qu'il n'y avait aucun piège et que c'était réellement de la magie mais cela, c'était quelque chose qu'il ne fallait aborder à la légère. Son sourire se transforma en petit rire amusé quand elle entendit l'étudiant parler de spectacle de marionnettes et de lancée de couteaux, chose qu'elle trouvait tout simplement ridicule bien qu'elle ne puisse pas vraiment juger ce que son interlocuteur voudrait faire à l'avenir. Cependant, la brune perdit toute trace d'amusement et prit un visage un peu plus neutre alors que Jacques lui demandait si elle avait passé une partie de son enfance dans un hôpital en tant qu' "aide soignante"? Jusque là, rien de bien gênant mais ce fut plutôt la suite qui avait causé ce changement d'expression chez l'adolescente, surtout lorsqu'il fit la remarque que ce ne devait pas être très gai de passer son enfance auprès de malades. Oh ça ne l'était pas toujours mais la jeune fille avait surtout retenu les très bons côtés de son passage dans le centre et la joie qu'elle en avait gardé après tout ça. Mais cela, il fallait être bien plus qu'altruiste pour le comprendre parfaitement et cela, c'était une chose que la brune devait bien faire comprendre à son camarade. Mais se sentait-elle vraiment prête de parler encore d'elle et de son passé qu'elle ne voulait qu'oublier désormais mais qui persistait à la hanter?

" Dis comme cela, entendre ce genre de choses n'est pas très gai, en effet... Mais c'est justement ces malades et ces blessés qui m'ont sauvée et redonnée goût à la vie, là où je n'étais plus rien qu'une coquille vide qui avait perdu toute foi en l'homme... "


Tahia s'étonna de la neutralité avec laquelle elle avait prononcé ses premières paroles alors qu'elle avait détourné le regard pour fixer ce qui se trouvait au delà des grilles, tandis qu'elle s'était pendant un instant enfermée dans ses pensées. Elle ne savait vraiment pas si elle devait continuer de parler ou s'il fallait qu'elle se taise pour le moment et attende encore un peu avant de tout dire encore. Soupirant longuement, la jeune fille se décida à montrer finalement ce que Jacques n'avait surement pas remarqué au début: ramenant la mèche qu'elle gardait constamment sur son œil gauche, elle laissa enfin à découvert tout son visage, dévoilant ainsi son œil de couleur différente ainsi que la fine cicatrice blanche qui barrait ce même œil. Après quoi, elle se tourna de nouveau vers l'étudiant avant de reprendre la parole.

" As tu déjà éprouvé l'envie d'haïr le monde entier? De vouloir savoir pourquoi il t'arrive telle chose et pas à un autre? Je me suis déjà posée ces deux questions...alors que je n'étais qu'une gamine de neuf ans qui ne comprenait pas pourquoi on lui avait fait du mal alors qu'elle ne demandait qu'une chose: c'était qu'on l'aide et qu'elle ne soit plus seule. A la place, on m'a fait mal et j'aurai pu être encore là-bas, seule et bousillée si on ne m'avait pas aidée. Je n'étais pas dans un hôpital mais dans un centre dont les fonctions ne sont pas si différentes d'un hôpital mais au lieu de l'ambiance d'un hôpital, il y avait de la joie malgré la gravité de certaines blessures ou maladies. Et cette joie, il a fallu attendre quelques années avant que je ne la retrouve au contact de ces gens et le fait de les soigner était pour moi essentiel et logique car c'était le seul moyen que j'avais pour les remercier de m'avoir permis de revivre même si je sais très bien que jamais je ne pourrais refaire totalement confiance en qui que ce soit et surtout pas en l'humain... "


Coupés de monde par une grille électrique Tahia_10

Spoiler:

Spoiler:


Gris (OST) Part 1 & 2 - Main Theme
Savin' me (Nickelback) - Sad Theme
Mononoke Hime Theme (Ocarina)- Wind Theme
##   Sam 21 Juin 2014 - 15:51
Jacques Duroy

Personnage ~
► Âge : 20
► Doubles-comptes ? :
► Rencontres ♫♪ :
Jacques Duroy
Etoile Feu Lunaire
Messages : 234
Date d'inscription : 24/02/2013
Age : 30
Emploi/loisirs : Procrastiner, lambiner, être parfaitement improductif.
Humeur : lyrique, libertine et volage, telle est mon humeur

J'appréciais la compagnie de la demoiselle brune et chose rare, je ne cherchais pas à tirer le maximum d'information de sa personne, je ne la testais pas comme je faisais à mon habitude, je me contentais de me laisser porter par mon instinct et ma langue bien pendue sans pour autant tirer toute la conversation à moi comme je savais si bien le faire. Et ce n'est pas nécessairement une qualité d'ailleurs. Ou alors cette sensation venait d'ailleurs? Peut-être que l'on se jaugeait mutuellement et que l'on avait inconsciemment capté ce réflexe commun, ce qui aurait pour effet de nous détendre immédiatement. Beaucoup d'idées et peu de fiables aussi abandonnais-je l'idée de comprendre la chimie de notre conversation pour m'attarder sur mon interlocutrice. elle semblait assez attentionnée et soucieuse des autres, sa réaction au silence que j'avais provoqué en disait long là dessus, je convenais donc inconsciemment qu'elle devait être très agréable à côtoyer, ce que notre conversation jusque la venait confirmer.

Elle semblait goûter au moins un peu à mon humour fallacieux et se laissait même aller à sourire et parfois rire. Je ne rappellerai pas, encore une fois, ma règle universelle: une femme est toujours plus belle quand elle sourit. Je viens de le faire non? Le fait est que Tahia n'échappé pas à cette règle et je me satisfaisait tout à fait du résultat de mes boutades. Il est bon de faire rire. et je profitais de ce bienfait. Pourtant, quelque chose me triturait toujours, je ne savais pas quoi, quelque chose clochait, un truc n'alait pas comme d'habitude, je me sentais désarmé, je n'aurai pas su quoi faire si mes blagues n'avait pas trop réponses dans ses réactions, si me petits commentaires n'avait pas été bien accueilli qu'aurais-je fait? Je n'en savais rien. Tout se passait trop bien, trop facilement alors que j'avais la sensation que cela aurait dû être compliqué. Pourquoi cela? Pour être honnête je n'en avais pas la moindre idée. Probablement un étrangeté de ma part, je me prenais probablement trop le choux sans raison.

Et en réalité, tout n'allait pas si droit, enfin pas selon mes critères. Ma question qui était tout à fait innocente fit perdre son sourire à Tahia, et déjà je commençais à paniquer intérieurement. Ce qui ne me plaisait c'était spécialement cette expression inexpressive qu'elle venait de prendre. Ma mère prenait la même quand elle était en colère.... même si la comparaison n'aurait jamais dû me venir à l'esprit. Alors que je m'apprêtais à barragouinner je ne sais trop quelle excuse foireuse pour changer de sujet, elle prit la parole, coupant court à toutes possibilités d'excuses. Je l'écoutais gravement et réalisait, presque avec horreur, que je l'avais poussé à parler du sujet que j'aurai aimé esquiver. Apparemment dans le soin de blessés et à leur contact, elle avait trouvé la salvation, ce qui était une chose belle en soi. Puis comme si elle avait décidé de porter un coup fatal à ma difficulté à garder ma contenance pour ne pas fondre pitoyablement en excuses, elle me montra ce qui se cachait sous sa mèche. Je conservais, au moins de l'extérieur, mon calme alors qu'elle me montrait son œil, d'une couleur terne et parcouru d'une cicatrice. Cela me révoltait, quiconque avait pu faire ça mériterait le bagne. Je n'osais imaginer la douleur que cela avait dû être et pourtant, elle ne me parlait pas de douleur physique mais plus d'un profond traumatisme. Qu'elle haïsse le monde d'après ce qu'elle me racontait, je le comprenait tout à fait. Et cette difficulté qu'elle avait eu à se reconstruire, je le comprenais également. Je me sentais un peu insignifiant avec mes problème de misanthropie profonde et mon désaveux de l'humanité. Elle avait une véritable raison d'en vouloir au monde entier, moi pas vraiment. Ce lieu de repos, vu que ce n'était pas un hôpital, avait été son salut.

Je me retrouvais un peu sans voix, alors que sa voix se cesser de se faire entendre, mon cerveau avait décidé de s'enfuir au loin, je baissais le regard, me sentant un peu misérable. En réalité je ne savais plus trop où me mettre.

" Soigner les autres pour te soigner toi-même, C'est beau. Excuse moi, j'ai posé la question avec beaucoup de légèreté , je ne pensais pas que cela pouvait avoir eu cette portée. Pour te répondre, je croyais haïr le monde, je n'ai jamais pu supporter l'humanité tel qu'elle était avec tout ceux qui font semblant, tout ces menteurs et tout ceux satisfait d'eux même. Je ne peux pas dire que je sais ce que tu as dû ressentir, ça sera un mensonge éhonté, mais je crois que je peux comprendre même si ce n'est qu'un tout petit peu."

J'avais envie de pouvoir la consoler, ce désir sortait de nul part mais il était difficilement répressible. Je faisais tourner mon esprit à 88 miles par heure pour trouver quoi dire.

" Plus j'entends les histoires de ceux qui arrivent ici et plus j'en veux au monde, Il n'es pas rare souvent que je me dises qu'il est pourri jusqu'à la racine et qu'il devrait cesser d'exister une bonne fois pour toute. Enfin au moins les hommes." Je faisais une légère pause et lui offrait un sourire doux. " Pourtant la tienne change un peu, au moins il y a de l'espoir, ce petit quelque chose qui nous pousse à nous accrocher et à avancer. Je crois que c'est un exemple à suivre. Je devrai prendre cela pour exemple et tenter d'avancer plutôt que de me vautrer dans ma nonchalance habituelle. Il suffirait simplement que je me débarrasse de cette tendance que j'ai à douter de tout et à tenter d'avoir un peu la foi en certaines choses."

Je me sentais un peu redevable, elle venait de s'ouvrir à moi. Je ne pouvais rester là comme ça et la laisser sur cette note. Autant me servir de mon histoire pour adoucir l'atmosphère, ou du moins tenter. Et le tout en image s'il vous plait. Je lâchais mon paquet de cigarette au sol et sortait ce que j'avais de mes poches pour leurs faire connaitre le même sort. Mon portefeuille, mon stylo, la clef de ma chambre et mon carnet.

" Du coup, il convient que je raconte à mon tour un petit quelque chose. Il était une fois un jeune bourgeois français comme il y en a tant." Avec l'aide de mes pouvoirs je dressais mon paquet de cigarettes et le mettait face à Tahia. " Ce jeune homme n'avait presque rien de particulier, comme tout bon bourgeois il avait un père arriviste et une mère décoration." J'animais ensuite le porte-monnaie et le stylo. " Le premier semblait pleins de qualité, remplie de connaissances et d'esprits, alors que la seconde paraissait simplement, n'étant là que pour se montrer et se pavaner sous des dorures et des bijoux. De ces deux là, rien de ce qu'ils montraient n'étaient vrai, le père n'était que remplie que d'argent, il en débordait même mais son esprit et son cœur n'était emplie que de suffisance. Quant à la mère, ne montrait jamais rien, sauf à son fils seul objet de son affection, elle l'encourageait à aller de l'avant et à rêver quand le père lui demander de se comporter en bon personnage d'une prétendue haute société. Tiraillement difficile pour un jeune homme qui s'efforça de satisfaire les deux. " J'ouvrais, toujours à l'aide de mes dons, mon carnet. " Le jeune homme s'instruisant autant que possible, lisait des livres qui le faisait rêver, mais pour autant il se sentait seul, les livres ne pouvaient se substituer aux gens. Alors pour palier à ce manque, il rêvait d'avantage, quand il remplissait ses devoirs mondains, il n'écoutais qu'à moitié, répondant toujours juste mais jamais honnêtement. Il venait d'apprendre à mentir. Peu à peu, il fait la fierté de son père en ce domaine, le monde l'appréciais pour ce qu'il paraissait être mais jamais pour ce qu'il était vraiment. Puis vint un jour, qui aurait pu être comme un autre, alors que le jeune bourgeois vivait de ses mensonges comme il en avait pris l'habitude où il eu l'occasion d'être lui même un instant. Plein d'espoir, il la saisit sans réfléchir, aidant une demoiselle agressé. si le jeune homme parvint à se défaire des deux hommes au prix d'un nez cassé, il n'eu le droit de la part de la jeune fille qu'il venait d'aider qu'au bruit des talons hauts qui s'éloigné sans un simple remerciement, car le jeune homme n'aurait jamais demandé plus. Perdu dans ses pensées, le jeune bourgeois se jura qu'on ne l'y reprendrait plus à avoir confiance en l'humanité. Jusqu'au jour où il rencontra une charmante demoiselle brune et lui compta son histoire avec un jeu de marionnette improvisées. La suite reste à écrire. "

Je ramenais mon regard vers Tahia et lui fit un sourire un peu gêné. Qu'est-ce que je venais d'inventer moi?


Coupés de monde par une grille électrique 684226JacquesDuroy
##   Lun 8 Sep 2014 - 21:25
Tahia Makoto

Personnage ~
► Âge : 21 ans
► Doubles-comptes ? :
► Rencontres ♫♪ :
Tahia Makoto
Etoile Air Solaire
Messages : 536
Date d'inscription : 16/02/2014
Age : 29
Emploi/loisirs : Etudiante
Humeur : Un peu mieux, je suppose

Elle en avait parlé finalement, elle avait dit ce qui lui était arrivé par le passé, une des raisons pour lesquelles le Vide a commencé à apparaitre au creux de sa poitrine et à la ronger pendant longtemps, même s'il s'était atténué lorsqu'elle avait repris peu à peu goût à la vie. Mais il fallait croire que lorsque le Vide apparait une fois, on ne peut plus s'en départir, même avec toute la plus grande volonté du monde et les efforts réalisaient pour ne plus avoir à le ressentir. C'était en tout cas ce que Tahia avait fini par comprendre et à accepter même si ce n'était pas toujours très simple et il n'était pas rare qu'elle ressente encore plus son Vide lorsqu'elle commençait à parler de son passé. Sauf que cette fois-ci, et pour une fois, la jeune fille s'était juste montrée un peu plus indifférente et distante, bien différent de la froideur avec laquelle elle pouvait parler lorsque l'on cherchait à aborder un sujet dont il valait mieux ne pas parler en sa présence. En tout cas, force était de constater que les paroles de la brune devaient avoir bien gêné son camarade, bien plus que le moment où elle a laissé enfin son œil à découvert, ce qui étonna l'étudiante d'ailleurs car elle s'attendait vraiment à ce que Jacques réagisse face à cela. Mais qu'il soit surpris fut suffisant à l'adolescente, au moins cela faisait comprendre que certaines choses ne pouvaient pas être dites à la légère, même s'il ignorait totalement qu'aux yeux de la jeune fille, soigner les gens était surement la meilleure chose qu'elle ait pu faire et dont on a pu lui donner l'occasion de découvrir, même si ce n'était pas forcément vu comme quelque chose que l'on qualifierait d'agréable à faire.

Après un moment de silence, qui parut aussi long que pesant, Tahia entendit Jacques prendre la parole, ce dernier lui déclarant que c'était quelque chose de beau de vouloir soigner les gens afin qu'elle puisse se soigner elle-même avant de s'excuser d'avoir dit les choses avec autant de légèreté. Mais la jeune fille ne lui en voulait pas vraiment, après tout il était normal que son camarade ne sache pas combien soigner et essayer de sauver les gens était important pour elle. Par la suite, le jeune homme parla lui aussi de la colère qu'il avait envers l'humanité et la brune écouta avec attention, son indifférence laissant place finalement à un nouvel intérêt pour ce que l'étudiant lui racontait. En tout cas, l'adolescente se fit la réflexion, même si elle avait commencé à le voir depuis qu'elle avait commencé cette étrange conversation avec Jacques, que ce dernier n'était pas un beau parleur et quelqu'un de facétieux, du moins ce n'était pas cela qu'elle était en train de voir. C'était quelque chose de plus sérieux et surtout, il y avait une certaine franchise dans ces paroles et la brune ne put qu'apprécier cela, le fait qu'il admettait ne pas savoir ce qu'elle pouvait ressentir mais qu'il pouvait au moins essayer de le comprendre, même si c'était très peu. Pour essayer de ressentir et comprendre, il aurait fallu connaitre la même situation que l'étudiante, ou du moins avoir eu quelque chose de plus ou moins similaire ou sinon, il fallait être capable de connaitre les sentiments de la personne en question, ce qui n'était pas donné à tout le monde. Quoique à Terrae, certains avaient cette capacité à pouvoir ressentir les émotions des gens, ce qui n'était pas rien, même si la jeune fille n'apprécierait pas que l'on puisse savoir ce qu'elle pouvait ressentir actuellement.

Par la suite, il se passa plusieurs choses qui, en premier lieu, surprirent un peu Tahia en même temps qu'elle voyait une étrange gêne lui venir, ce qui était assez inhabituel chez elle, il fallait le dire. Au début, ça allait encore même la jeune fille fut assez étonnée, et un peu touchée, que son cas sorte autant du lot d'histoires que Jacques avait pu entendre de la part d'autres personnes, en particulier sur le fait qu'elle donnait une sorte de seconde chance à l'humanité malgré les horreurs qui avaient été commises et dont elle avait été victime. Au fond, on ne pouvait pas dire que c'était une seconde chance qu'elle offrait, simplement que les années passées au sein du centre lui avaient montrée combien l'humain pouvait être bon aussi et digne de confiance, malgré la monstruosité dont il était aussi capable. L'adolescente voulait y croire, en tout cas, et cela malgré la méfiance qu'elle éprouvera toujours et qui l'empêchera d'avoir une totale confiance en qui que ce soit. Par moment, ce genre de situation la dérangeait, autant que cela l'agaçait mais dès qu'elle voulait essayer d'être un peu différente dans ses habitudes, il y avait toujours quelque chose qui la bloquait et qui l'empêchait de faire quoi que ce soit. Ainsi allaient les choses et la brune n'avait toujours pas su comment faire pour que les choses changent et qu'elle puisse enfin mettre sa peur de côté et faire un peu plus confiance aux autres. Du moins, c'était ce à quoi elle pensait actuellement même si ce fut bientôt ce que fit Jacques qui eut tôt fait d'attirer son attention à nouveau. En effet, pour une raison que la jeune fille ignorait, l'étudiant commença par faire tomber au sol le paquet de cigarettes qu'il tenait avant de faire de même avec d'autres objets et très franchement, il était clair qu'il allait se passer quelque chose de très bizarre.

Et la suite n'arrangea pas cette idée, bien que Tahia n'en resta pas moins à l'écoute, même si le spectacle, car s'en était bien un, lui donnait vraiment envie de rire que de vouloir écouter. Mais elle fit l'effort d'attentive, d'autant plus que c'était maintenant Jacques qui parlait de son passé, certes bien différent de celui de la brune mais qui ne l'empêchait pas d'avoir aussi ses propres problèmes, des situations qui faisaient que certaines choses n'étaient pas habituels, du moins de ce que devrait être une vie normale. Mais s'il y eut une chose que la dernière phrase du jeune homme déclencha, ce fut un joli rougissement de gêne bien que l'adolescente ne put que sourire aussi même si très bientôt, ce fut un éclat de rire qui prit la place sur le reste. Au moins, la partie indifférence avait déserté le visage de la brune et c'était surement pour le mieux, aussi bien pour elle que pour son camarade, qui avait l'air aussi embarrassé qu'elle.

" Bon, c'est officiel: tu es dingue et un très mauvais charmeur! Et je ne suis pas du tout charmante, c'est même impossible que je le sois, franchement! "


Fallait vraiment qu'elle se calme si on ne voulait pas la prendre pour une folle, sauf si c'était déjà le cas parce que là, Tahia ne serait pas étonnée que son camarade la trouve un petit peu cinglée après ça. Tachant de faire disparaitre d'abord le rouge qui colorait ses joues, ce qui n'était pas tâche facile et lui prit plusieurs minutes avant que son visage reprenne un aspect un peu plus normal. Après quoi, elle se retourna vers Jacques et reprit la parole, plus calmement cette fois.

" J'ignore si on doit parler d'espoir dans ma situation, même aujourd'hui après toutes ces années, je n'ai pas réussi à refaire totalement confiance à l'humain, surement par peur qu'il refasse ce qui m'a tant marquée il y a huit ans de cela. Mais je garde plutôt la croyance que l'humanité n'est pas faite uniquement ainsi, qu'il peut aussi y avoir des personnes biens. Comme celle qui m'a sauvée à cette même époque. "


Mais une dernière chose intriguait Tahia: elle voulait bien croire que Jacques aussi avait eu des difficultés durant toutes ces années mais comment son vide est apparu? Certes, ce n'était pas vraiment quelque chose qui se posait de cette façon là mais tout de même, elle avait bien envie de le savoir.

" Tu sais maintenant la raison pour laquelle j'ai ressenti le Vide mais qu'en est-il de toi? Tu ne m'as pas vraiment dit ce qui a pu arriver pour que tu ressentes un Vide. Mais je ne te force pas à me répondre, à toi de décider si tu veux me dire ou non. "


Coupés de monde par une grille électrique Tahia_10

Spoiler:

Spoiler:


Gris (OST) Part 1 & 2 - Main Theme
Savin' me (Nickelback) - Sad Theme
Mononoke Hime Theme (Ocarina)- Wind Theme
##   Lun 29 Sep 2014 - 2:16
Jacques Duroy

Personnage ~
► Âge : 20
► Doubles-comptes ? :
► Rencontres ♫♪ :
Jacques Duroy
Etoile Feu Lunaire
Messages : 234
Date d'inscription : 24/02/2013
Age : 30
Emploi/loisirs : Procrastiner, lambiner, être parfaitement improductif.
Humeur : lyrique, libertine et volage, telle est mon humeur

Combien de fois m'étais-je promis de ne pas me confier, de ne pas m'impliquer dans quoi que ce soit avec qui que ce soit? C'était pourtant l'une des règles les plus élémentaire de Holmes, l'une des choses qui permet de conserver de la distance par rapport à chaque chose et de fait éviter de ressentir des choses, se protéger par la même de la tristesse, des déceptions, n'attendre rien pour ne jamais être déçu.

C'était exactement ce qui me passé par la tête alors que j'achevais mon animations autobiographique. Elle allait me prendre pour un grand malade et s'enfuir. Mon père le disait souvent, il n'y a rien de bon en moi. Pourtant, ce ne fut pas un rejet auquel je me heurtais mais à une teinte rosée sur les joues de Tahia, suivi d'un sourire élégant pour finalement aboutir sur un éclat de rire. Je restais un peu pantois et peut-être même un peu baba . La chaleur humaine était quelque chose d'aussi surprenant qu'agréable quand elle n'était pas littérale, quoi que littéralement aussi elle pouvait l'être. Mais c'était un autre terrain sur lequel je ne m'avançais pas dans l'immédiat.

Bref je restais donc muet jusqu'à ce qu'elle me déclare fou et mauvais beau parleur. Ce fut à mon tour de rire de bon coeur. D'habitude, on me disait le contraire. Remarque d'habitude je ne jouet pas aux marionnettes avec ce que j'avais dans les poches.

" Fou, je n'ai jamais prétendu ne pas l'être. Mauvais charmeur, je prendrai note que le spectacle de marionnette ne fait pas fureur. Quant au fait que tu sois charmante ou pas, je ne crois pas que l'on ait le luxe de choisir, alors je ne reviendrais pas sur mes mots."

Elle semblait tout d'un coup pleine de vitalité, l'air moins ailleurs. Ce n'était pas pour me déplaire, je m'amusais en sa compagnie alors je ne risquais pas de me plaindre. Au contraire il y avait quelque chose d'agréable et de ... rafraîchissant. Nous laissâmes nous joues et nos côtes de reposer un instant avant quelle porte de nouveau son attention vers moi. J'avais profité de ce temps là pour m'asseoir.

J'écoutais très attentivement ce qu'elle me disait, parlant non pas de secondes chance mais de différence entre individu. C'est peut-être ça avoir la fois, espérer des lendemain meilleurs. Elle avait probablement plus de courage que moi. En fait, au fond j'étais un lâche, la peur de l'échec, l'angoisse du rejet, la Luposlipaphobie et ma non envie la plus totale de faire face à mes responsabilité. Tu parles d'un feu.

Je ne répondais pas à son discours car selon moi il n'étais pas nécessaire d'y rajouter quoi que ce soit. Si elle s'accrochait à sa alors elle serait une personne bienveillante et avec un peu de chance heureuse. Je ne lui souhaitais que ça, elle me semblait être quelqu'un de bien.

Je tiquais un peu quand m'interrogea son la source de mon vide. Je devais avouer que je n'en étais pas vraiment sûr, je n'avais jamais analysé ma vie avec ce filtre là en perspective. Je prenais un instant, que je mettais à profit pour allumer une cigarette dans mon paquet fraîchement ramassé à l'aide de mon doigts, je crois que c'était devenu une habitude. Je prenais une première bouffée que je laissais échappé lentement avant de commencer

" Je suppose que le fait que mon père soit un fumier ne justifie pas tout hein? En même temps je peux pas vraiment tout lui mettre sur le dos. Tu connais le dicton "on est mieux seul que mal accompagné" et bien disons simplement que je n'ai jamais été seul. Toute ma vie, j'ai été entouré de personnages plus que de personnes. Du coup les rares fois dans ma vie où j'ai fait quelques chose de bien.... ça ne s'est jamais bien terminé. Au final j'ai abandonné, j'ai juste lâché prise, j'ai perdu goût à la vie, aux choses, je n'avais rien. Je crois que c'est pour ça que je suis parti de chez moi sans jamais me retourner, je n'y repense que mon soupirer aux après les CDs et les livres que j'ai laissé chez moi et que je ne retrouverai pas avant quelques années. C'est l'usure qui m'a eu, qui m'a fait comprendre que je n'avais pas ma place là où j'étais,si j'avais une place quelque part. J'aurais du mal à t'en dire plus, mais quand on a tout pour avoir une belle, il est des personnes qui se sabotent, qui se jettent sur ce qui ne va pas et refuse de profiter pleinement. Je crois que c'est ça mon vide, je sais pas être heureux."

la moitié de ma cigarette s'était consumée d'elle-même pendant que je parlais. je tirais une nouvelle latte et la gardais un instant avant de la relâcher, presque transparente. Au final, je suis peut-être faux moi aussi avec mes sourires travaillé et ma fixation sur l'apparence.


Coupés de monde par une grille électrique 684226JacquesDuroy
##   Dim 1 Mar 2015 - 2:15
Tahia Makoto

Personnage ~
► Âge : 21 ans
► Doubles-comptes ? :
► Rencontres ♫♪ :
Tahia Makoto
Etoile Air Solaire
Messages : 536
Date d'inscription : 16/02/2014
Age : 29
Emploi/loisirs : Etudiante
Humeur : Un peu mieux, je suppose

Le rire était décidément quelque chose qui avait bien manqué à Tahia depuis qu'elle se trouvait ici et elle avait oublié à quel point c'était très agréable et qu'on en oubliait même les sentiments négatifs et les mauvais souvenirs que l'on pouvait avoir. C'était en tout cas l'impression qu'avait la jeune fille alors qu'elle calmait petit à petit son fou rire, de même que son camarade, même si ce dernier ne manqua pas de lui faire remarquer qu'il n'avait jamais prétendu qu'il n'était pas fou, tout comme il garderait en mémoire qu'il pouvait abandonner l'idée du spectacle de marionnettes. La brune se retint de rougir lorsque Jacques rajouta qu'il ne reviendrait pas sur ses mots concernant le fait qu'elle soit charmante et qu'on ne pouvait pas choisir le fait de l'être ou non. En quoi la trouvait-il charmante, sincèrement? Bon, d'accord elle n'allait pas se montrer particulièrement hostile avec quelqu'un qu'elle ne connaissait pas et dont elle ne pouvait savoir directement si elle pourrait lui faire confiance et l'apprécier ou non. Du moins, l'adolescente ne se voyait pas dans l'immédiat agir de cette façon avec le jeune homme en face d'elle. Elle lui faisait confiance et jusqu'à présent, il n'avait rien fait qui puisse lui faire penser qu'elle ne l'apprécierait pas si jamais ils devaient se rencontrer une nouvelle fois.

Encore un cas qui ressortait de l'ordinaire avec Tahia, à savoir que dès qu'elle faisait une première rencontre, elle pouvait déjà se dire si elle apprécierait la personne ou si au contraire, il n'y avait aucune chance qu'elle s'entende avec cette dernière. Ce pouvait paraitre stupide de se focaliser sur l'attitude de quelqu'un dès la première rencontre mais la jeune fille avait plutôt tendance à rester sur la première impression que lui laissait les gens qu'elle aurait l'occasion de rencontrer et il était rare qu'elle change d'opinion quant à son jugement envers les autres. Certes, ce n'était pas forcément la meilleure chose à faire mais la brune n'avait gardé que si peu d'estime et de confiance envers les humains, qu'elle ne voulait pas de nouveau éprouvée de la déception et perdre cette confiance qu'elle a pu regagner peu à peu avec le temps et grâce au centre. Mais dans le cas présent, l'adolescente faisait confiance à Jacques et avait une bonne opinion de lui, bien que dans l'immédiat, c'était l'étudiant qui en savait plus sur elle, qu'elle n'en savait sur lui et elle se demandait si le jeune homme aurait accepté de lui parler un peu de son propre passé. Bien qu'elle ait fait référence et parlé de son cas seulement suite à la remarque de son camarade, l'adolescente avait parlé de son passé et elle trouverait intéressant qu'il en fasse de même. Mais ce n'était pas à elle d'en décider ainsi.

Aussi, Tahia fut tout de même assez surprise lorsque Jacques reprit la parole et essaya d'expliquer à son tour la raison de son Vide. Remarquant au passage que le jeune homme s'était assis, la brune en fit de même, tout en restant attentive à ce que son camarade lui disait concernant son propre passé et autant dire que cela l'intrigua beaucoup. Bien qu'avec le spectacle de marionnettes auquel elle avait assisté quelques instants avant lui avait donné un aperçu de ce qu'avait été la vie de l'étudiant, l'adolescente avait toujours le sentiment qu'il n'avait été qu'un simple personnage d'une vaste comédie et que les seules fois où il avait voulu s'en échapper s'étaient soldées par des échecs. C'était, en tout cas, ce qu'elle avait compris de ce que Jacques lui expliquait et Tahia ne s'étonnait pas qu'il ait cessé de croire en ce que pouvait être la vie et tout ce qu'il y avait à côté. De même, le fait qu'il soit parti était tout aussi logique, qu'il ne se soit plus senti à sa place là où il se trouvait et même maintenant, la brune avait l'impression que le jeune homme n'était même pas sûr que sa place soit aussi dans cet institut. En même temps, qui ne se poserait pas la question la première fois que l'on voyait l'établissement et que l'on apprenait que l'on possédait des pouvoirs ainsi qu'un Vide qui ne se comblerait pas avant un très long moment. En tout cas, cela resterait la pensée que la jeune fille avait eue lorsqu'elle avait appris tout cela et même aujourd'hui encore, cela lui paraissait dingue.

En entendant son camarade dire que son Vide viendrait du fait qu'il ne savait pas être heureux, l'adolescente ignorait quoi répondre à cela. Après tout, elle n'avait jamais connu cela donc elle ne pouvait pas dire si c'était vraiment à cause de cela que l'étudiant avait ressenti le Vide ou s'il n'y avait pas autre chose que même lui n'a peut être pas vu. Tahia se posait la question mais il fallait reconnaitre que ne pas réussir à être heureux aurait pu être une raison à causer un Vide, du moins, c'est ce que la brune supposait bien qu'elle ignorait totalement comment ce phénomène pouvait se créer de lui même et à partir de quoi.

" Tu ne sais pas être heureux... On ne peut être heureux que lorsque l'on a trouvé quelque chose ou rencontré quelqu'un qui fasse que l'on éprouve ce sentiment mais plus encore...que cela nous donne l'impression que l'on existe et que l'on compte vraiment pour quelqu'un... "

Tahia ne s'était même pas rendue compte qu'elle avait prononcé à voix haute ce qui lui traversait l'esprit depuis qu'elle avait entendu ce que lui avait dit Jacques. Et même en s'en rendant compte, l'adolescente avait toujours le regard dans le vague et semblait être de nouveau ailleurs, ne remarquant pas si ses paroles avaient fait réagir ou non son camarade. Mais elle continua malgré tout dans sa lancée.

" Ce n'est même pas que tu ne sais pas ce que c'est, je crois plutôt que tu n'as jamais vraiment connu ce que signifiait être heureux. Tu étais dans un monde inventé de toute pièce, où on pouvait presque deviner tes faits et gestes, un monde qui paraissait pourtant heureux mais qui en fait n'était qu'un ramassis de mensonges et de faux semblants en plus d'être vide. Rien à voir avec ce qu'est supposé être la Vie. La Vie, c'est pouvoir exister comme on le voudrait, faire des rencontres qui pourraient nous rendre aussi heureuses que tristes ou même nous mettre en colère. C'est pouvoir découvrir une partie de chaque personne, souvent on ne rencontre que des façades mais ces dernières cachent toujours quelque chose qui peut nous surprendre, nous amuser, nous attrister et j'en passe. "

Alors qu'elle parlait, l'étudiante s'était redressée de sa position assise et avait fait quelques pas sans vraiment prêter attention où elle allait et ce qu'il pouvait se trouver en face d'elle. Mais elle n'alla pas bien loin et très vite, elle se tourna de nouveau vers Jacques.

" Tu n'as pas 'réellement' connu tout cela et c'est sans doute pour cela que tu ne sauras jamais si ta place est ici ou ailleurs. Et dans ce cas là, je te demanderai alors ceci: qui es-tu vraiment et que veux-tu? "


Coupés de monde par une grille électrique Tahia_10

Spoiler:

Spoiler:


Gris (OST) Part 1 & 2 - Main Theme
Savin' me (Nickelback) - Sad Theme
Mononoke Hime Theme (Ocarina)- Wind Theme
##   Dim 31 Mai 2015 - 20:11
Jacques Duroy

Personnage ~
► Âge : 20
► Doubles-comptes ? :
► Rencontres ♫♪ :
Jacques Duroy
Etoile Feu Lunaire
Messages : 234
Date d'inscription : 24/02/2013
Age : 30
Emploi/loisirs : Procrastiner, lambiner, être parfaitement improductif.
Humeur : lyrique, libertine et volage, telle est mon humeur

Un regard vers la demoiselle me suffit à deviner ce qu'elle suivait le cours de ses pensées pendant que je parlais. C'était une habitude chez moi de parler, beaucoup, énormément même, mais rarement pour parler de moi. Je craignais l'introspection plus qu'autre chose simplement parce que j'avais peur de ce que je pouvais trouver en moi, je le savais. Tout homme, aussi courageux soit-il a une part de lâcheté, une chose qu'il refuse de regarder en face parce qu'elle le fait frémir. J'avais peur et fuyais mes faiblesses sans même les connaitre. La théorie de l'autruche.

Je finis par me taire laissant Tahia parler à son tour. Je me surprenais à espérer qu'elle trouve les bons mots, le phrasé juste pour déclencher chez moi un épiphanie, une révolution intérieur, l'illumination divine en quelque sorte, mais cet espoir fut bien vite chassé par la mention du bonheur que l'on pouvait tirer d'autrui. Immédiatement mes pensées avancèrent deux noms qui se suspendirent à mes lèvres. Noisette et Katarina... Les deux seuls personnes qui avaient un temps soit peu compté pour moi à Terrae et que j'avais perdu... en grande partie par ma faute. Comme à mon habitude, je chassais ces pensées noir en me mordillant l'intérieur de la joue, la douleur immédiate venant remplacer celle qui était destinée à rester.

La demoiselle se mit à détailler son propos et ses pensées, analysant le pourquoi et le comment à partir du récit que je lui avais fait. Je ne pouvais contenir mon air surpris devant sa clairvoyance. Malgré ma tendances à toujours en rajouter un peu, elle avait sans peines mis le doigts sur les divers problème, un facilité déconcertante que je n'avais jamais eu pour dénouer mes propres problèmes. Elle avait même commencé à faire les cent pas, laissant glisser ses paroles pour ne pas perdre le fil de son raisonnement avant de se retourner vers moi pour m'infliger le coup de grâce sous la forme de deux questions. Un air de panique dû filtrer sur mon visage alors que je composais une réponse qui devait me donner le temps d'en trouver une bonne.

" Normalement, je ne réponds pas à ce genre de question au premier rendez-vous tu sais. Mais bon, je crois que j'en ai trop dit pour m'en sortir avec une pirouette de ce genre. "

Je prenais malgré moi un air plus sérieux pour réfléchir à cette question. Ce que je voulais, je pensais en avoir une idée précise, quand à qui j'étais, là c'était un autre problème, je ne savais plus vraiment, après tout ça, l'hypocrisie d'une vie, d'une être et rajouter à cela mon séjour en ces lieux... la question était ardue mais terriblement bien posée. Je finis par relever le regard vers Tahia, un regard un peu triste alors qu'il aurait dû être au pire neutre.

" Je suis le clown triste. J'amuse la galerie parce que c'est ce que je fais de mieux mais je n'en tire aucune satisfaction. Tout ce que je souhaite, c'est simplement ne plus l'être pour quelqu'un, un personne qui compte pour moi. Il y en a eu, mais le destin les a éloignées de moi parce que je n'avais pas été assez bon, pas assez doué pour les préserver. Je ne veux plus être seul, ni être ce clown triste."

Ma voix, pourtant contrôlée d'habitude, tremblée légèrement. Je n'aimais pas ça perdre le contrôle de moi même. Mais pour une fois, je m'étais livré sans me faire désirer et en faisant le moins de facétie possible. Cette jeune fille était ou très douée ou très rassurante... Je n'aurai pas su choisir entre les deux.


Coupés de monde par une grille électrique 684226JacquesDuroy
##   Mar 2 Juin 2015 - 18:14
Tahia Makoto

Personnage ~
► Âge : 21 ans
► Doubles-comptes ? :
► Rencontres ♫♪ :
Tahia Makoto
Etoile Air Solaire
Messages : 536
Date d'inscription : 16/02/2014
Age : 29
Emploi/loisirs : Etudiante
Humeur : Un peu mieux, je suppose

A quel instant la situation est-elle devenue aussi étrange, au point qu'ils en arrivent à tout cela? Lorsqu'ils en sont venus à parler de leur passé respectif? Sans doute mais jamais Tahia n'aurait cru qu'elle irait jusqu'à parler avec autant de simplicité et de détachement, là où d'ordinaire elle se montrerait plus réservée et surtout plus discrète concernant sa vie et son passé. Mais il faut croire que depuis qu'elle avait mis les pieds dans cet institut, tout était destiné à changer pour elle, dans le bon comme dans le mauvais sens du terme sans doute mais pour le moment, les choses avaient plutôt eu tendance à changer du bon côté et c'était déjà quelque chose de rassurant. Après tout, la jeune fille avait eu l'occasion de faire quelques rencontres, aussi étranges qu'intéressantes les unes que les autres, et cela lui avait permis d'en découvrir un peu plus sur l'endroit où elle se trouvait, pourquoi elle était ici et surtout, qu'elle n'était pas la seule à avoir vécu la même chose qu'elle. Certes chacun avait sa propre histoire et ses propres raisons d'être ici mais ce qu'ils avaient tous en commun était ce fameux Vide et rien que ce fait pouvait bien plus rapprocher les gens qu'on ne pouvait le croire. Du moins, c'était le point de vue de l'adolescente, elle ignorait ce qu'il pouvait en être des autres, bien qu'elle se doute que les avis seraient toujours très différents et c'est ce qui rendait les choses très intéressantes.

Mais dans l'immédiat, alors qu'elle était en train de fixer Jacques alors qu'elle venait juste de finir de parler, Tahia s'étonna de tout ce qu'elle venait de dire. D'accord, elle n'avait fait que donner sa propre vision de ce que signifiait "être heureux" et de ce qu'était la Vie, mais elle se sentait aussi un peu gênée d'avoir été jusqu'à le donner suite à tout ce que son camarade lui avait dit et surtout, d'avoir finalement donné son opinion aux explications qu'il lui avait donnée. Par moment, elle maudissait son honnêteté et même s'il est toujours bon de dire la vérité et ce que l'on peut penser, la brune se disait que parfois, il vaut parfois mieux de se taire et de garder un peu le silence. Mais visiblement, ça avait été trop lui demander et l'étudiante le regrettait un peu, elle n'aurait donc pas été dérangée si jamais le jeune homme refusait de répondre aux questions qu'elle lui avait posées, de même pour tout le raisonnement qu'elle avait donné. Aussi, lorsqu'elle avait vu le regard paniqué de l'autre étudiant, elle pensait vraiment qu'il ne lui dirait rien, voire même qu'elle n'avait pas à lui demander quoi que ce soit, ce qui était tout à fait normal. Mais à la place, ce fut au tour de la brun d'être surprise lorsqu'il lui déclara que même si en temps normal, il ne répond pas à ce genre de question -elle devait comprendre quoi à cette histoire de "premier rendez-vous"?- il en avait trop dit pour espérer pouvoir s'échapper. Et même si elle ne voulait pas non plus qu'il se force, l'adolescente ne pouvait empêcher la part d'elle qui voulait savoir finalement le fin mot de cette histoire.

Il n'empêche que Tahia laissa à son camarade le temps de lui répondre et elle resta toujours là, debout devant le jeune homme avec les bras maintenant croisés contre sa poitrine, dans l'attente que Jacques reprenne la parole. Et avant même qu'il ne parle à nouveau, la jeune fille sentit un horrible sentiment de malaise et un peu de tristesse l'envahir lorsqu'elle vit, cette fois-ci, de la tristesse dans le regard de l'étudiant. De même, les paroles qui suivirent n'aidèrent vraiment pas pour la suite. Le jeune homme se décrivit comme le clown triste, celui qui amuse les autres parce qu'il est bon à ça alors qu'au fond, il n'en tire aucune satisfaction et ne veut plus avoir à le faire. Ce fut d'ailleurs ce qu'il déclara, le fait qu'il ne voulait plus l'être pour quelqu'un qui avait de l'importance pour lui, qu'il avait déjà connu ce genre de personnes mais qu'il a fini par les perdre parce qu'il pensait qu'il n'avait pas été assez bon ni assez doué pour les préserver. Et quand il termina en disant qu'il ne voulait plus être seul ni être ce clown triste, l'étudiante ne savait vraiment pas ce qu'elle pouvait lui dire après tout cela. Elle aurait bien voulu lui dire qu'il n'avait pas à sentir responsable de ce qui a pu arriver, que même en le souhaitant aussi fort qu'on le peut, il y a des fois où on ne pouvait pas sauver ni faire quoi que ce soit pour que les choses changent. Après tout, combien de fois s'en était-elle voulue d'être partie du centre, pour le simple fait que sa Grand-Mère était morte, alors que d'autres personnes souffraient tout autant qu'elle et auraient surement eu besoin d'elle après ce triste évènement?

" Je suis désolée... "

Et elle l'était réellement mais Tahia préféra garder le silence pour le moment. Être désolée n'était surement pas ce que son camarade avait besoin donc autant qu'elle se taise, le temps de pouvoir lui apporter une meilleure réponse et surtout, qu'elle trouve un moyen de faire disparaître la tristesse des yeux du jeune homme. Elle n'aimait pas voir les gens tristes, quels qu'ils soient et peu importe qu'ils soient des inconnus ou non à ses yeux, personne ne méritait de connaître un jour la tristesse, pas plus que la souffrance due à la perte de quelqu'un ou de quelque chose. Aussi, la brune finit se rasseoir sur le sol, ou du moins elle s'installa à genoux devant Jacques avant de reprendre la parole.

" Cela serait surement facile de dire que si tu ne veux plus être ce clown triste, alors fais en sorte de ne plus l'être. Mais je sais que ça serait alors hypocrite de te le dire ainsi car ce n'est jamais facile et cela pour personne. Mais tu ne dois pas te reprocher d'être responsable de la disparition de ces personnes qui avaient de l'importance pour toi. Personne ne sait ce que la vie peut lui réserver, parfois on peut décider de nous même de notre destin, parfois ce sont les autres qui le décident ou alors, le destin change lui même les choses. Pour le meilleur comme pour le pire. Mais ce qui est au moins sûr, c'est que tôt ou tard, on trouvera toujours quelque part cette petite lumière qu'est le bonheur, même après des années à avoir connu souffrance et ténèbres. Et ça par contre, j'en sais quelque chose. "


Coupés de monde par une grille électrique Tahia_10

Spoiler:

Spoiler:


Gris (OST) Part 1 & 2 - Main Theme
Savin' me (Nickelback) - Sad Theme
Mononoke Hime Theme (Ocarina)- Wind Theme
##   
Contenu sponsorisé

 

Coupés de monde par une grille électrique

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1Terrae, Une nouvelle ère commence... :: Aux alentours de Terrae.
 :: Grilles.