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Orage et pluie, tonnerre et éclairs... [pv Aaron E.]
##   Dim 10 Aoû 2014 - 17:10
Nariwen Akikaze

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Nariwen Akikaze
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Le temps était lourd ce soir là. La chaleur se mélangeait à une humidité et ce mélange sentait bon l'orage. Il était tout de même assez tard et Nariwen était alors dans son lit, du côté du dortoirs qui était réservés aux Airs. La fenêtre grande ouverte, elle essayait tant bien que mal de faire rentrer un peu d'air frais. Avec une telle lourdeur, elle n'arrivait pas à dormir. Elle avait beau s'être douchée et être nue dans son lit, elle avait bien trop chaud. Elle se releva et alla boire un verre de Limonade. Soudain, le premier éclair traversa le ciel, captant toute son attention. Quelques seconde plus tard, le coup de tonnerre résonna. Un grand sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Elle adorait l'orage...
Ni une ni deux, la jeune femme s'habilla, mettant un jean et un tee-shirt ample. Elle détacha ses cheveux et pour une fois, ne prit même pas son mp3. Elle sortit de sa chambre en trombe et traversa le complexe d'un pas léger et rapide. Elle respirait à pleins poumons cet air chargé d’électricité et de vents de toutes températures. Déja, l'air commençait à s'agiter et elle, elle s'apaisait. En période d'orage, alors que le ciel s'agitait et se déchirait, Nariwen devenait tout à coup aussi calme que les profondeurs de la mer. Étonnant pour ceux qui la connaissaient, passionnée qu'elle était. Mais c'était ça Nariwen...
La jeune femme rejoint la foret en un rien de temps. Le sourire aux lèvres, les yeux fermés, elle glissait entre les arbres, caressant successivement écorces puis feuilles, n'ayant aucun but précis.  Elle profitait juste de l'orage, des senteurs forestières qu'il décuplait et de tout cet air qui bougeait autour d'elle. Pour elle, c'était comme un milliers de mélodies qui résonnaient dans l'air, s'alternant, se mélangeant, s'accordant ensemble. C'était tout simplement magique... Un autre éclair et elle rouvrit les yeux. Les variations lumineuses qu'apportaient ce temps étaient tout aussi belles, la lumière vive des éclairs contrastant avec l'éclairage délicat de la lune qui perçait parfois entre deux nuages. Un moment tellement magique...
Déambulant ainsi, allant où son instinct et l'orage la guidait, Nariwen pouvait déboucher n'importe où. Et elle s'en fichait de là où elle allait. Elle était fascinée par ce temps. En plus pour le moment, il ne pleuvait pas ! C'était plutôt une bonne chose, quoique l'inverse ne l'aurait pas dérangé. La démarche légère, presque féline, Nariwen se déplaçait telle une ombre dans la forêt. Son jean foncé et son tee-shirt noir ne faisait qu'amplifier cet effet. Il n'y avait que quand un éclair traversait le ciel et éclairait entre les branches des arbres que l'on pouvait correctement distinguer sa silhouette. Et ça aussi c'était magique...
Un autre éclair traversa le ciel et le coup de tonnerre le suivit de près. L'orage était entrain de se rapprocher d'eux. Et cela rendait Nariwen pleine de d'une joie sereine, presque irréelle. Elle souriait au anges, ses cheveux s'agitant aux vents. Encore un éclair, encore un coup de tonnerre. La jeune femme était arrivée à la lisière de la forêt. De là, l'horizon était dégagée, permettant de voir à loisir le ciel orageux déployer sa colère. C'était cela que la jeune Air recherchait et comme par enchantement, son instinct l'avait trouvé. Elle se posa, le dos contre un arbre, la tête levée vers le ciel, les yeux et son cœur grands ouverts...
Nariwen respira un grand coup, profitant de l'ambiance tendue et venteuse, lorsqu'un éclair vint remplir les alentours d'une Lumière vive. La jeune femme tourna la tête et vit une silhouette recroquevillée au pied d'un arbre. Une silhouette qui ne semblait pas aussi bien qu'elle l'était elle. Cette silhouette donna un coup de tristesse dans le moral de la jeune air. Cette dernière s'approcha doucement de cet ombre et, lorsque la lune pointa le bout de son nez, elle découvrit un jeune homme qu'elle ne connaissait pas. Du moins, elle ne lui avait jamais parlé car elle était certaine de l'avoir déjà aperçu à Terrae. 
Nariwen s'assit à côté de lui, assez proche mais ne le touchant pourtant pas. Elle releva une nouvelle fois la tête, le regard perdu dans le ciel. Un autre éclair, un autre coup de tonnerre. Nariwen soupira d'aise :
"N'est-ce pas le plus magnifique des temps ? Si tempétueux et pourtant si beau, mélangeant tous nos éléments..."
Puis la jeune femme, sortant un peu de sa rêverie, se rendit compte qu'elle ne s'était même pas présentée, alors qu'ils ne se connaissaient pas. C'était malpoli, même en pleine nuit, même à Terrae et même par temps d'orage !
"Je m’appelle Nariwen. Et toi ? Est-ce que ça va ?"
La jeune femme s'était tournée vers le garçon avec un doux sourire qui se voulait aussi rassurant...


La Passion est mon Etre comme le Vent est la Liberté
Orage et pluie, tonnerre et éclairs... [pv Aaron E.] Kateky10
##   Dim 10 Aoû 2014 - 18:49
Aaron Eran

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Aaron Eran
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- Kyro, reste, implora Aaron en essayant d'attraper la chemise de son grande frère. Reste ! S'il te plait reste avec moi...

Le cauchemar était toujours le même. Toujours la même scène. Les mêmes paroles de la part de son frère. Les mêmes gestes désespérés de sa part. Toujours la même fin... Aaron se réveilla en hurlant et fondit en larme dans la foulée. Pourquoi... Pourquoi dès qu'il était sur le point d'attraper sa chemise, il le voyait.. il le voyait se prendre une balle. En pleine tête. L'adolescent hoqueta et de gros sanglots secouèrent son corps. Non... Non... ça avait beau être un rêve, il avait l'air si réel... Sa voix. Sa position. Ses gestes. Les sons. L'odeur du sang... Retenant ses larmes, l'adolescent serra sa couette de toute ses forces. La mâchoire serrée pour retenir ses sanglots. Il se sentait si mal, si seul.  Son frère lui manquait à un tel point, qu'il se retrouvait avec un immense poids sur le cœur, qui lui donnait l'impression de suffoquer à la moindre allusion. Et c'était sans compter cet étau qui lui enserrait sans cesse la gorge depuis quelque temps.  ça ne pouvait plus durer, c'en était beaucoup trop pour le pauvre adolescent. Une nouvelle crise de larme arriva et il plongea dans ses oreillers pour étouffer ses pleurs. Il finit par s'endormir sans s'en rendre compte.

Le réveil fut plus difficile que les autres. Du bout de sa fenêtre, Aaron apercevait le ciel. Un ciel gris et maussade qui lui donnait envie de pleurer. La boule au ventre et cet affreux étau, le garçon se réfugia dans son lit. Il était bien trop épuisé pour aller en cours... Il avait l'impression de ne pas avoir dormi du tout. D'avoir passé toute la nuit à faire et, refaire le même cauchemar. Il avait mal à la tête, froid et se sentait complètement perdu. Il voulait son frère, lui et uniquement lui. Pas un autre. Ni un remplacement. Mais ça... ça s'était juste impossible. L'adolescent reparti dans une de ces crises et se recroquevilla dans son lit. Il en avait marre... Complètement marre.

Aaron se réveilla en sursaut et plaqua une main contre sa bouche pour retenir son cri. Encore... Encore et encore. Les larmes coulèrent d'elles même tandis qu'il sortait de son lit. Le jour commençait à décliner et à cause de la masse nuageuse la chambre de l'adolescent était plongée dans le noir. La gorge serrée, il se dirigea d'un pas chancelant jusqu'à la salle de bain. Il avait si peur, il était si triste... Il ouvrit l'eau du robinet et s'aspergea le visage. Son ventre grognait. Ce qui était normal, il n'avait rien mangé de la journée, se réveillant parfois entre deux cauchemars pour pleurs. Pourquoi... Pourquoi est-ce qu'il n'arrivait pas à se débarrasser des ses cauchemars ? Pourquoi l'hantaient-ils sans cesse ? Ces questions, il se les posait à chaque fois qu'il se retrouvait devant la glace. A observer son pâle reflet. Les yeux rouges à force de pleurer, cernés des nuits qu'il passait à se réveiller en criant. Ses cheveux ébouriffaient qui n'hésitaient à lui tomber devant les yeux et enfin sa petite mine. Les dents serrées pour ne pas pleurer laissa rapidement place à une grimace de douleur et il s'empressa de se cacher les yeux dans les grandes manches de son pull pourtant les larmes coulèrent quand même.

Aaron s'empressa de sortir de la salle de bain, tout en essayant de focaliser ses pensées sur autre chose que... que tous ce qui le faisait pleurer. Il mit ses bottes et sorti de sa chambre en direction de la cafétéria. L'air était lourd comme ce matin. La chaleur se faisait étouffait par l'humidité, si bien qu'il ne serait pas étonnant qu'un orage ait lieu. L'adolescent se prit un sandwich qu'il mangea lentement face à une fenêtre. Il aimait cette ambiance. Il avait l'impression que le temps s'était arrêté. Que les secondes avaient arrêter de s'écouler. Que les souvenirs restaient cachés et qu'une belle partie de cache-cache, appelait la mélancolie, s'engageait. Sauf qu'Aaron ne voulait pas jouer. Pas jouer en sachant pertinemment qu'à la fin, il perdrait...

Le sandwich finit, l'adolescent traîna longtemps à la cafétéria. Assit près d'une fenêtre à regarder ce calme. Ce calme qui le fascinait autant qu'il le dérangeait. La tête vide, le nez enfouit dans ses bras qu'il avait croisé sur la table, il avait presque envie de dormir. Sa chambre serait certainement plus approprié, mais il ne voulait pas y retourner. Pas ce soir du moins. Il ne voulait pas rester seul et c'est sans doute cette raison qui le poussait à s'attarder à la cafétéria. Quand bien même il ne connaissait personne, savoir qu'il y avait des gens qui étaient peut-être aussi perdu que lui, lui procurait un maigre réconfort. C'était toujours bien de savoir qu'on était pas seul...

Aaron finit par déserter la cafétéria lorsqu'il ne restait plus que des retardataires. La nuit s'était avançait et le vent avait commencé à souffler. Il avait arpenté d'un pas assez lent, les couloirs de l'institut pour finalement sortir. C'était... Dangereux, il le savait bien, mais il ne voulait pas retourner dans sa chambre. Et puis, pour l'instant, il restait au environ du village qu'il avait enfin trouvé le courage d'explorer. Seul. Les mains serrées sur les bords de son pull, l'adolescent finit par entrer dans la forêt. Dans cette atmosphère tendue, elle prenait des air de forêt maléfique. Les branches se tendaient comme des mains, le moindre bruit devenait suspect et une sorte de magie régnait dans l'air.

Les bourrasques de vent se transformaient en murmure glacé entre les troncs des arbres et quand le premier éclair traversa l'horizon, Aaron sentit ses barrières céder. C'était... stupide. Vraiment stupide. De resté planté là, en plein milieu de la forêt, seul, à crier contre son frère. Le visage fouetté par les larmes et le vent. Mais il avait tenu... tellement longtemps. Retenant ses cris, ses sanglots, ses pleurs, que maintenant que l'orage était venu, il se retienne. L'orage... Stupide orage ! Quand son frère était encore à la maison, à chaque fois qu'il y en avait un, il allait se réfugier contre lui, comme le faisait un enfant avec ses parents, avec une couverture et ils s'installaient devant une fenêtre, avec des chocolats chauds, pour voir la pluie et les éclairs tombaient... Mais maintenant... Maintenant il était seul. Plus de parents. Plus de grand-frère. Plus de chocolats chauds. Juste lui et ce stupide orage avec ses éclairs et son tonnerre. Cet orage qui le faisait pleurer comme un enfant. Crier comme un dément. Et ballottait comme la pauvre petite bouteille jetée à l'océan qu'il était.

La colère prit rapidement le pas sur la tristesse et il créa un petit arc électrique qu'il envoya sur l'arbre le plus proche. L'arc ne devait pas être si petit que ça, puisqu'une fine ligne ouvrait l'arbre comme un coup de hache jusqu'à son milieu. Heureusement, il n'avait fait que le sectionner et aucun début d'incendie ne semblait être prêt à se lever. Aaron se rattrapa in extremis à un autre arbre. La tête lui tournait et une violente envie de vomir lui prit à la gorge. Stupide. Les larmes continuaient de couler comme les éclairs et le tonnerre ne cessaient pas leur étrange danse.

Aaron sortit de la forêt d'un pas chancelant. C'était stupide. Complètement stupide. Il se recroquevilla sous un arbre. Les genoux ramenaient contre son torse, entourés de ses mains, le menton posé dessus et le nez enfouit dans ses manches. La tête vide et les larmes ne cessant de couler, il observait l'horizon. Les éclairs et le tonnerre se succédaient méthodiquement. De ce chaos se dégageait une certaine harmonie qui le réconforta un peu malgré toute sa tristesse. Il sentait que ce n'était pas fini et qu'il allait surement passer tout le reste de la journée à pleurer...
"N'est-ce pas le plus magnifique des temps ? Si tempétueux et pourtant si beau, mélangeant tous nos éléments..."


Aaron tourna la tête, surprit. Il n'était donc pas le seul, assez fou, pour vouloir s'aventurer dans une forêt pas une nuit d'orage. Il se retrouva presque nez à nez avec... Un éclair lui fit le plaisir d'illuminer le ciel et il eut le temps d'y reconnaître une fille. Une fille au long cheveux maltraité par le vent qui soufflait de plus en plus fort. Il cligna des yeux en comprenant ce qu'elle venait de dire. Le plus beau... Peut-être... Sinon pourquoi pouvait-il rester toute la journée devant une fenêtre à contempler l'orage avec Kyro...
"Je m’appelle Nariwen. Et toi ? Est-ce que ça va ?"

Aaron détourna vivement la tête dans l'autre sens en plaçant sa main sur sa bouche pour retenir ses sanglots. Les larmes coulèrent avant même qu'il s'en rende compte. Se recroquevillant un peu plus sur lui, il secoua la tête sans pour autant regarder dans sa direction, il ne voulait pas qu'elle voit ses larmes. C'était... stupide mais même au fond du trou, il n'avait pas envie d'embêter les autres avec ces problèmes. C'est sûrement à cause de cette mentalité solitaire qu'il se trouvait maintenant dans cet état. Mais le grondement du tonnerre était plus forte que cette stupide mentalité et il se retrouva rapidement à lui parler comme si ses problèmes pouvaient intéresser. Même deux gouttes de plus pouvaient surement être plus intéressante...
- Non, ça va pas, fit-il la voix complètement cassée et implorante. ça va absolument pas...

L'adolescent renifla et essuya ses larmes du revers de sa manche. Il tremblait. Autant parce qu'il avait froid qu'à cause de sa crise de tout à l'heure. Nariwen lui avait donné un sujet de conversation, et provoqué une petite crise sans importance, sans s'en rendre compte.
- En effet, c'est un temps magnifique, murmura Aaron pour essayer de changer de sujet. Mais après, le plus beaux d'entre tous dépend un peu des goûts de la personnes... Mais même en ne connaissant pas nos éléments, c'en était déjà l'un de mes préférés. Puis, y a de forte chance qu'on finisse électrocuté si on reste sous cet arbre... M'enfin... Vu que je suis Tonnerre, ça devrait pas me faire grand mal, ajouta-t-il pour plaisanter.

Le regard perdu dans l'horizon où s'agitaient la pluie et le vent, l'adolescent finit par tourner la tête vers Nariwen. Chassant les larmes en clignant des yeux.
- Excuse moi, dit-il doucement malgré sa voix enraillée. Je ne me sens pas vraiment bien ces derniers temps... C'est Aaron mon prénom... Et non Tonnerre.

[Hrp > Bon... niveau pavé, je me suis un peu emportée là ^^' J'espère que ça ne te dérangera pas, s'il y a quelque chose que je dois modifier n'hésite pas à demander.]


##   Dim 10 Aoû 2014 - 22:00
Nariwen Akikaze

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Nariwen Akikaze
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Lorsque le jeune homme que venait de rencontrer Nariwen tourna son visage vers elle, il était visiblement très surpris. Il n'avait pas du l'entendre arrivée. Mais à vrai dire, la jeune femme oublia vite sa surprise. Ce qu'elle vit avant tout, ce qui marqua son esprit  et la frappa comme une grand claque, c'est cette tristesse infinie que l'on pouvait lire dans son regard bleu ciel. Rajoutez à cela les traces de larmes qui restaient sur ses joues et il ne pouvait plus rien dire pour sa défense La jeune Air en fut touchée en plein cœur par l'état de ce garçon.
Nariwen ne mit pas plus d'une seconde après sa dernière phrase pour prendre une résolution. Il était hors de question qu'elle se sente si bien et que lui se sente si mal. Il fallait qu'elle fasse quelque chose. Quoi ? Bah ça elle ne savait pas. Après tout ils ne se connaissaient même pas, et elle n'allait tout de même le forcer à avouer sous la torture. C'était lui qui devait choisir s'il voulait lui parler ou non. Mais Nariwen n'était pas du genre à abandonner, et elle mettrait toutes ses connaissances, et toutes ses forces pour faire ce qu'elle pourrait. Un coup de tonnerre retentit, comme marquant sa détermination.
Mais alors qu'elle posait sa question, le jeune homme tourna sa tête si vite, à l'opposée d'elle, quelle comprit que tout cela allait être très dur. Lui se recroquevilla encore et Nariwen ne savait pas quoi faire. Il semblait si fragile à ce moment-là...
- Non, ça va pas, ça va absolument pas...
Les battements de coeur de Nariwen s'arrêtèrent un instant. Des souvenirs douloureux refirent surface en quelques millièmes de seconde. Cette phrase, cette voix cassée... Elle souvenait très bien avoir dit exactement la même chose à sa mère... Elle se voyait le dire à sa mère, depuis l'arbre où elle s'était perchée, blessée par la mort de son père. Elle se voyait le dire une première fois, doucement comme le jeune homme avait fait, puis l'avoir crié au visage de sa mère. Elle avait eu la force de sauter de l'arbre tel un fauve et avait attaqué sa mère de paroles sanglantes... Elle avait tellement mal à cette époque. 
Lorsque le garçon essuya ses larmes, Nariwen de son côté balayait ses souvenirs tant bien que mal. Elle ne pourrait pas l'aider lui si elle était mal, elle. Maintenant il tremblait et la jeune femme eut envie de le prendre dans ses bras. Mais même à elle, cela lui faisait un peu peur. Et puis elle ne pouvait pas lui sauter au cou comme ça... 
- En effet, c'est un temps magnifique.. Mais après, le plus beaux d'entre tous dépend un peu des goûts de la personnes... Mais même en ne connaissant pas nos éléments, c'en était déjà l'un de mes préférés. Puis, y a de forte chance qu'on finisse électrocuté si on reste sous cet arbre... M'enfin... Vu que je suis Tonnerre, ça devrait pas me faire grand mal...
Nariwen se déplaça légèrement pour être en mesure de le voir sans tourner la tête. Puis elle lui sourit. Ce sourire dont elle avait le secret, doux et rassurant, ces deux grands yeux turquoises pleins de compassion. Il faisait un effort du beau diable ce garçon, pour surpasser ses émotions. Et cela, Nariwen pouvait le ressentir. Elle planta son regard dans le sien quand il tourna les yeux, essayant en vain d'ignorer ses larmes. Cela lui faisait tellement mal, sa tristesse à lui...
- Excuse moi. Je ne me sens pas vraiment bien ces derniers temps... C'est Aaron mon prénom... Et non Tonnerre.
Le sourire de Nariwen s'élargit un peu, comme pour lui dire qu'elle l'avait compris, que tout allait bien. Elle essaya de capter le regard du jeune homme un maximum. Elle aurait voulu qu'il puisse lire en elle combien elle voulait l'aider, combien elle était sincère. Elle aurait voulu dire des milliers de choses comme * Ne pleure plus je t'en supplie* ; *Je ferais tout au monde pour arrêter ces larmes* ou pleins d'autres choses si théatrale. Mais pendant quelques secondes la voix de Nariwen fut bloquée au fond de sa gorge. Elle qui était souvent une vraie éponge à sentiments avait presque envie de pleurer, seulement parce que Aaron, un garçon qu'elle venait à peine de rencontrer, avait les yeux en larmes...
Finalement, elle prit une grande inspiration. L'orage, les éclairs, le tonnerre mais plus particulièrement le vent qui hurlait, l'aidait à reprendre le dessus sur ses émotions. Cela l'aidait à rester forte. La jeune femme rendit à son sourire rassurant l'éclat qui un instant avant, commençait à se ternir. Toujours les yeux dans le regard du garçon, elle prit une de ses mains dans la siennes. Elle était froide ou plutôt, gelée. Nariwen garda cette main dans les siennes, par un contact doux et réchauffant. Puis elle lui posa une question :
"Depuis combien de temps est-ce que "ça ne va absolument pas" ?"
Puis, devant la tristesse grandissante des yeux d'Aaron, elle rajouta, la voix toujours douce et posée, contrastant vivement avec le tonnerre qui hurlait :
"Je sais que c'est dur d'en parler à une inconnue mais..."
*Mais je ne peux plus te voir pleurer davantage*
Nariwen stoppa sa phrase et ferma un instant ses yeux. Puis elle les rouvrit lorsqu'ils purent de nouveau montrer sa douceur, sa compassion et ce côté protecteur qu'elle refoulait parfois... C'était à lui de décider de ce qu'il dirait, elle ne pouvait rien faire de plus... 


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##   Lun 11 Aoû 2014 - 1:42
Aaron Eran

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Les mains crispées sur ses bras, Aaron cherchait encore la raison de cette soudaine confiance envers cette fille. Il ne la connaissait pas, alors pourquoi l'embêtait-il avec ses problèmes ? Pourquoi n'avait pas fait semblant comme d'habitude.... Pourquoi ne s'était-il pas réfugier derrière ses masques ? Ces masques, derrière lesquels il se réfugiait pour masquer ses larmes... Sauf que cette fois-ci tous ses masques étaient tombés. Abandonnés quelques part dans cette forêt. Comme lui par Kyro... Les larmes remontaient et ses ongles s'enfoncèrent dans sa peau alors que son regard croisait enfin celui de Nariwen.
Des frissons glacés parcourent le corps de l'adolescent en croisant son regard. Un regard turquoise remplie de compassion, comme si elle le comprenait. Comme si elle comprenait cette douleur qui l'enserrait. Et rien que de savoir, que quelqu'un d'autre avait pu connaître cette même douleur, lui donnait envie de pleurer. C'était si injuste ! Si injuste de connaître de tels douleurs, alors que d'autres vivaient dans le bonheur le plus total. Non, il ne souhaitait pas le malheur des autres, il voulait... il voulait juste que tous le monde soit heureux. Même s'il savait que c'était tout simplement impossible. Le malheur des uns faisait le bonheur des autres. Ce proverbe convenait parfaitement à sa méthode de penser. 
Aaron avait envie de pleurer. De retourner se cacher sous sa couverture. Les larmes aux bords des yeux, il se retrouvait sans voix. Pour... Pourquoi ? Pourquoi voulait-il sans cesse refuser l'aide des autres ? ça... ça faisait si mal de savoir que même si gens s'évertuaient à vouloir lui venir en aide, il les refusait. Encore et encore... Et rien que de savoir ça, il avait encore plus envie de pleurer. Mais les larmes ne voulaient pas tomber. Se bousculant à la limite, attendant presque patiemment qu'il craque pour de bon.
L'adolescent aurait voulu baisser la tête. Faute de pouvoir se réfugier sous sa couette, il pouvait se réfugier en se recroquevillant. Ne plus voir ces yeux qui semblaient si bien le comprendre... Pourtant il n'arrivait pas à s'en détacher. Surement la faute de ce sourire. Un sourire qu'il aimait voir. Mais sur quelqu'un d'autre. Ce sourire doux et réconfortant, mais... mais il manquait quelque chose. Sauf qu'il n'arrivait pas à s'en rappelait. 
Perdu au milieu de ce chaos, Aaron aurait bien aimé rester seul. Le vent hurlait sans répit, le tonnerre grondait de plus en plus fort et les éclairs illuminaient le ciel comme en plein jour et lui... Lui il se retrouvait encore plus perdu face à... à cette inconnue qui semblait le comprendre. Encore surprit de cet éclat qu'il avait aperçu dans ses yeux, c'est surement pour ça qu'il la laissa prendre sa main. Ses mains qui avaient finalement lâchés le tissu. Pourtant... Pourtant lorsqu'il sentit cette douce chaleur l'envelopper, il ne put s'empêcher de la serrer. La serrer comme il l'aurait fait avec son frère...
"Depuis combien de temps est-ce que "ça ne va absolument pas" ?"

Les larmes coulèrent avant même qu'il ne comprenne le réel sens de la question... Depuis combien de temps... Trois semaine... non ? Non plus. Beaucoup plus... Une éternité. Encore non. Mais si une partie de lui voulait crier depuis toujours. Trois... ou quatre moi. Il ne savait plus trop. Du moins, c'était juste après son initiation. Quand Tahia lui avait traduit ce que voulait dire la dernière page...
"Je sais que c'est dur d'en parler à une inconnue mais..."

Les mains d'Aaron se crispèrent. Sur le tissu et sur la main de Nariwen. Il avait l'impression qu'elle savait parfaitement ce qu'il ressentait, ce qu'il pensait, comme si elle pouvait lire dans ses pensées... non, elle ne lui aurait pas posé cette question sinon... Quand bien même il aurait eut les solutions à ces questions, il n'aurait pas pu y répondre puisque ses barrières se brisèrent dès qu'elle eut prononcer le mot parler... Il se mit à pleurer, ne pouvait plus retenir un gros sanglot. Ces digues... qu'il avait érigé pour que personne, ne remarque sa tristesse s'était brisée aussi facilement qu'un fœtus de paille. Emportée, ballottée par le flot de tristesse qui le submergeait.
Aaron se recroquevilla d'instinct. Comme quand on lui avait annoncé la mort de son frère. Sauf que là, il ne pouvait ni partir en courant, ni se réfugier dans ses pensées. Des pensées qui étaient aussi brisées qu'il l'était. Il voulait se réfugier contre quelqu'un. S'y blottir. Sentir que même s'il se sentait seul, il avait quelqu'un pour veiller sur lui, mais... mais rien. Il n'avait personne. Absolument personne, si ce n'était que cette fille qui lui tenait la main. Cette personne qui lui proposait de parler...
- Pa... parler, répéta-t-il sans s'en rendre compte. Mais pour... pourquoi faire ? ça sert à rien... Ab... solument à rien. ça... ça pourra jamais le ramener...

S'apitoyer... Il était juste bon à ça. Regarder le passé avec une boule à la gorge en se disant qu'il aurait put faire mieux. Que les choses auraient put être différente... Son pathétique discourt était entrecoupé de gros sanglots. Il ne savait même pas comment il avait pu trouver le courage dire quoique ce soit avec l'étau qui lui enserrait la gorge. Il serrait ses poings comme si cela aurait pu changer quelque chose. Mais rien... Voilà ça changeait absolument rien. Comme ces mots. Ces mots qui lui avaient tant répété et qui n'avaient absolument rien changé.
- ça sert à rien ! cria soudainement Aaron en se levant malgré sa voix enraillée. ça sert à rien ! Ja... Jamais... Il ne m'écoute jamais et finit toujours par y retourner ! Me... Me laissant à.. à chaque fois seul...

Aaron porta les mains à ses yeux pour les cacher. Po... Pourquoi s'énervait-il contre elle. Pourquoi prenait-il la mouche comme ça... Elle ne lui avait rien dit. Rien fait. Et il s'énervait. Les mains tirant sur ses cheveux sans pour autant s'enlever de ses yeux, il pleurait. Encore plus fort. Comme si chaque mot déclenchait une nouvelle crise. C'était... stupide. Stupide de se mettre dans cet état pour si peu. Mais... Mais son cauchemar revint le hanter même réveillé. De grosses larmes coulaient alors que dans sa tête tout se bousculer. Aaron le revoyait sans cesse se retourner après lui avoir adressé un sourire désolé, s'éloignant indéniablement de lui, ignorant complètement ses supplications pour qu'il reste...
- Il... Il a ja... jamais rien.. eut à faire de moi. Tou...jours a vouloir protéger les autres...

L'adolescent baissa la tête tandis que ses bras retombaient le long de son corps. Les poings serrés au point d'avoir les phalanges blanches. Ses sanglots étaient si forts que ses épaules ne cessaient de monter et de retomber. Oh oui !  Pour protéger les autres, y avait toujours Kyro ! Kyro le millitaire. Kyro le stratège. Kyro toujours occupé par son stupide travaille. Kyro lui tournant le dos pour aller sauver ces... ces imbéciles...
-... mais pour moi... y a... y a plus personne...

Et maintenant il se retrouvait seul. Seul et complètement perdu. Il apporta sa main tremblante jusqu'aux petites plaques militaires grises qui faisaient taches sur son pull blanc. Il les serra sans même les regarder. Ce geste, il l'avait fait des centaines de fois. Ayant l'espoir fou qu'il apparaîtrait sous ses yeux. Qu'il... suffisait juste d'y croire pour que ça se réalise. Mais non... Non ça ne fonctionnait pas comme ça. La tête baissée, le regard fixé sur le petit collier.
- Et... sans lui... sans lui, je suis com... complètement... perdu... Je... je sais plus quoi faire... Il.. Il me manque...

[Hrp > Je pleurs en même temps que mon petit Aaron, c'est pathétique... J'espère que ça t'ira.]


##   Lun 11 Aoû 2014 - 11:15
Nariwen Akikaze

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Au grand soulagement de Nariwen, Aaron ne retira pas sa main lorsqu'elle la prit. Au contraire, il la serra et la serra encore lorsqu'elle dit sa deuxième phrase. Le garçon se mit à pleurer, de grosse larmes douloureuses coulant le long de ses joues. Nariwen était bloquée, elle ne savait pas quoi faire. Elle qui avait toujours été fille unique, sans cousin ne autre, elle n'avait jamais rempli ce rôle de "grande sœur" qui console de tous les maux. Elle se retrouvait en terrain inconnu, totalement perdue dans autant de tristesse... 
- Pa... parler. Mais pour... pourquoi faire ? ça sert à rien... Ab... solument à rien. ça... ça pourra jamais le ramener...
Les sanglots du garçon continuaient en brisant le cœur de la jeune air, qui luttait contre ses propres souvenirs. Elle aussi s'était dit cela pour son père. A quoi bon parler, à quoi bon essayer d'arranger les choses puisqu'il n'était plus là, son père, le seul qu'elle ai aimé plus que tout au monde, le seul qui ne l'ai jamais vraiment comprises. Sa seule famille à ses yeux... Non rien ne pouvait ramener un être cher. Nariwen baissa les yeux, luttant encore et réussit à ravaler ses propres larmes. Au moins, elle savait maintenant pourquoi Aaron pleurait... Cela pouvait être un bon départ...
- ça sert à rien !  Ca sert à rien ! Ja... Jamais... Il ne m'écoute jamais et finit toujours par y retourner ! Me... Me laissant à.. à chaque fois seul...
Le garçon s'était mis à crier et s'était levé brutalement. Nariwen réagit aussi vite et se leva sur ses deux pieds. Elle s'approcha doucement de lui, comme on s'approche d'un animal blessé. Elle n'avait pas bien compris ce qu'il avait voulu dire, mais elle sentait sa douleur... Aaron se cachait les yeux de ses mains, debout et pourtant recroquevillé dans son malheur, hoquetant de pleurs. Il avait tellement mal qu'un instant, il semblait que l'orage se calmait pour respecter sa douleur. La jeune femme s'approcha encore tandis que le garçon continuait sa litanie.
- Il... Il a ja... jamais rien.. eut à faire de moi. Tou...jours a vouloir protéger les autres...
Un père, un frère, un autre proche ? Nariwen ne pouvait pas savoir et elle n'allait pas se risquer à demander. Elle le saurait s'il le fallait, quand il le faudrait. En fait, elle se fichait d'avoir toutes les informations ou non, tout ce qu'elle voulait c'est que Aaron aille mieux... Parce ces sanglots qui secouaient ses épaules, ces sanglots qui cachaient ses yeux de leurs eaux, ces sanglots-là tailladait son âme presque autant que si on lui avait donner de véritables coups de couteaux. Sauf qu'elle pouvait se défendre contre les couteaux... Mais pas contre ça...
-... mais pour moi... y a... y a plus personne...
Aaron pleurait toujours, et porta alors une main à son cou. Nariwen, aux aguets, eut le temps d'apercevoir une plaque militaire. Elle compris alors tout ce qu'il racontait... Il avait un proche qui était allé en guerre, pour "protéger les autres" et qui n'en était jamais revenu. Le garçon s'était senti abandonner autant au départ de l'homme en question que lors de sa mort. Doublement abandonné, doublement seul...
- Et... sans lui... sans lui, je suis com... complètement... perdu... Je... je sais plus quoi faire... Il.. Il me manque...
Nariwen n'était pas du genre câline, pas du tout même. Mais là, c'était plus fort qu'elle, il fallait qu'elle consoler ce garçon. Parce que ses pleurs lui faisaient mal... Parce qu'il lui rappelait elle lorsque son père était mort... Parce qu'elle avait dépassé ce stade et qu'elle devait l'aider... Comme si son instinct l'avait mené jusqu'à ce garçon pour qu'elle l'aide. Alors qu'une pluie fine commença à tomber et que les éclairs et le tonnerre recommencèrent à se battre dans le ciel, la jeune femme s'avança et prit le garçon dans ses bras. Vu qu'ils étaient quasiment de la même taille, elle ne pouvait pas totalement le "recouvrir", mais elle fit de son mieux. La tête sur son épaule, une main dans ses cheveux elle le serra autant qu'elle pu, sachant où s'arrêter pour ne pas lui faire mal.
Maintenant arrivait le plus dur... Parler... C'était tellement dur de trouver les bons mots pour ce genre de situation... Encore plus lorsqu'on l'avait vécu et que l'on savait à quel point tout était obsolète. La seule vraie solution était l'espoir, mais qui était-elle pour insufler l'espoir à Aaron qu'elle ne connaissait pas ? Elle aurait aimé avoir le pouvoir de lui donner espoir... Le pouvoir... 
AH ! Mais elle était sonore, elle avait sa voix. Bon d'accord, elle ne l'avait jamais vraiment utiliser, mais elle sentait au fond d'elle qu'elle pouvait le faire. Il suffisait qu'elle laisse parler son instinct. Elle ne voulait pas contrôler l'esprit d'Aaron, bien sur que non, elle voulait juste l'apaiser le temps de leur conversation. La jeune air prit une grande inspiration et ferma les yeux. Les lèvres à quelques millimètres de l'oreille d'Aaron, elle se mit à chuchoter, mettant toute la forces de son don dans ses paroles :
"Tout va bien... Je suis là, fais moi confiance... Juste, pour quelques secondes, sèche ces larmes, juste le temps de voir ce que je peux faire... Tout va bien... Calme toi."
Puis elle expira, et laissa la magie de sa voix faire effet sur le garçon. L'apaiser, empêcher que ces fichus larmes ne le cloue au seuil de la douleur insurmontable, encore et encore... Tout ce temps, bien qu'il fut court, lui parut une éternité, éternité où elle garda le garçon dans ses bras, se serrant contre lui comme elle le pouvait. Enfin, lorsqu'il fut enfin calmer, elle l'obligea à se rasseoir (le contre coup de son pouvoir n'allait pas tarder à pointer le bout de son nez) et s'assit devant lui, posée sur ses genoux, les yeux dans les siens. La pluie se fit un peu plus forte.
"Je sais à quel point parler peut sembler obsolète lorsqu'on a si mal... Oh oui, je le sais... Mais les mots ne sont pas là pour défaire le passé, ni pour changer radicalement les choses. Les mots, tes mots, seront là pour t'aider à guérir. Mais il faut que tu donnes tout à ces mots pour découvrir leur force. Fais moi confiance, d'accord ?"
Elle ne savait pas si ces mots-là prendraient tout leur sens pour Aaron, mais c'était comme ça que c'était sortit. La jeune air reprit les mains du garçon dans les siennes, les deux cette fois ci. Ce contacts les liait, et elle avait l'impression d'un peu plus l'aider comme cela... Elle voulait faire le maximum... Pourquoi s'était-elle autant attachée à ce garçon en quelques secondes ? Personne ne pourrait jamais vraiment l'expliquer.... Mais a-t-on vraiment besoin de cette explication ?


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##   Lun 11 Aoû 2014 - 14:31
Aaron Eran

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Aaron Eran
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Aaron n'arrivait pas à desserrer ses poings qui pourtant lui faisait mal. Atrocement mal. Ses poings qui étaient serrées au point d'en avoir les phalanges blanches. Ils ne sentaient plus le sang passer, et pourtant il continuait de vouloir serrer plus fort. Toujours plus fort même si ça lui faisait mal. C'était... son dernier rempart, pour ne pas tomber. Pour ne pas arrêter de croire qu'il allait revenir. Un jour. Peut-être... Ces petites plaques, étaient son derniers espoirs... non ? Ses supplications aller bien finir par fonctionner un jour ? 'Kyro se retournerait, le verrait en larme et ferait demi-tour et quand il ouvrirait les yeux, il sera là... Juste devant lui. Mais non. C'était impossible. Et savoir ça, ne faisait que le rendre plus triste. Il tremblait. Hoquetait. Sanglotait. Pleurait. Et rien ne semblait pouvoir apaiser cette souffrance.

Ça ne servait à rien. De parler. Absolument à rien. Il avait beau lui criait dessus, lui parlait, supplier à s'en briser la voix, rien. Jamais rien. Il ne se retournait jamais. L'ignorait comme on ignorait un enfant insupportable. Il tremblait comme il n'avait jamais tremblé auparavant. Pas même lorsque les militaires étaient venus l'annoncer. Ni même lorsque Tahia lui avait lu la page. Il n'avait pas autant trembler ces jours-là. Parce que ces émotions n'étaient pas aussi concentré qu'aujourd'hui. Elles n'étaient pas retenu depuis... Depuis quand ? Depuis qu'il savait que ses parents avaient jamais voulu de lui, que son frère l'avait abandonné pour aller s'occuper d'autre personne. Depuis qu'il ne vivait plus dans le mensonge qu'on lui avait construit. Tout s'était effondré comme un château de carte et tout ce qu'il lui restait était la colère et la tristesse. Une tristesse qui débordait ce soir là.

Parler... Elle lui avait proposé de parler. Mais pourquoi faire ? Les mots ne changeaient rien. Ou du moins ils ne changeraient rien. Ils feraient juste rendre cette triste vérité encore plus réelle. Cette tristesse qu'il retenait depuis des mois... qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Il la dérangeait uniquement parce qu'il n'était pas capable de retenir ses larmes... Parce qu'il n'était pas assez fort pour endurer tout ça. Aaron serra les dents vainement pour essayer de contenir ses sanglots lorsqu'elle le prit dans ses bras. Il était comme ça... Il n'aimait pas faire partager sa douleur au autre, il trouvait cela égoïste. Pourtant... Pourtant cette douce chaleur provoqua une crise de larme plus forte que les autres.

On lui avait si souvent faire croire qu'on serait toujours là pour lui, pour finalement le laisser brutalement tomber. Sauf qu'aujourd'hui ce n'était pas le cas... Du moins ça n'en semblait pas. Aaron voulait y croire. Croire qu'elle ne l'abandonnerait pas... Nariwen le serrait dans ses bras comme l'aurait fait son frère pour le réconforter... Cette sensation déclencha une crise encore plus grande et il se mit à pleurer comme un enfant. Il voulait prendre les bords de son tee-shirt, comme il le faisait avec son frère, pour être sûr qu'il ne disparaisse pas. Pour être sûr qu'elle ne disparaîtrait pas, mais... mais s'il le faisait, il fallait faudrait lâcher la plaque et desserrer le poing. Être complètement perdu pendant une infime seconde. Mais... s'il lâchait la plaque, cela revenait à dire qu'il perdait l'espoir. L'espoir complètement fou qu'elle puisse faire apparaître son frère. Mais s'il ne la lâchait pas, il restait seul. Seul avec l'option qu'elle puisse disparaître d'un coup...

Ce fut finalement en lâchant un gros sanglot en même temps que le tonnerre grondait qu'il attrapa les bords de son tee-shirt. Comme un enfant l'aurait fait. La tête nichée dans le cou de Nariwen, comme il le faisait avec son frère... Mais Nariwen n'était pas son frère. Personne n'était son frère. Et quand bien même elle le faisait avec toutes les bonnes intentions du monde, l'adolescent n'arrivait pas à arrêter de pleurer. Et à cause de ça, elle allait finir par disparaître, le laissant seul... Il ne voulait pas qu'elle parte, et à l'idée de se retrouver encore tout seul, il se mit à pleurer encore plus. Serrant plus fort les bords du tee-shirt. Toutes les émotions cachées se derniers mois s'échappaient sans qu'il ne puisse rien y faire.
"Tout va bien... Je suis là, fais moi confiance... Juste, pour quelques secondes, sèche ces larmes, juste le temps de voir ce que je peux faire... Tout va bien... Calme toi."


Aaron pleura de plus belle. Sa voix si calme, si rassurante... Quelqu'un à qui faire confiance... Qui était là pour lui... Il avait du mal à y croire. Mais l'entendre dire ces mots avaient balayés la peur qu'elle le laisse. Non... Non tout n'allait pas bien. Il voulait son frère. Lui et uniquement lui. Sauf que la seule chose qu'il voulait, il ne pouvait plus l'avoir. Et quand bien même il aurait voulu ses parents, ils n'auraient pas voulu de lui. Sinon pourquoi l'abandonner comme ça. En fait... Depuis qu'il était petit, il était seul. Les Rockwells n'avaient étés que de simple comble vide. Beaucoup moins utile qu'ils n'auraient du. Ne donnant qu'au garçon le goût de vouloir les choses qu'il lui manquait.

Là encore les mots de Nariwen balayèrent ces tristes pensées. Ils résonnaient dans sa tête comme si elle était creuse. Calme toi... Tout va bien... Il avait envie de lui crier que c'était faux. Que rien n'allait mais, il se sentait tellement fatigué. Epuisé par toute cette fatigue contre laquelle il ne pouvait rien faire. Kyro lui aurait dit la même chose... ? Surement... Finalement, Nariwen n'était pas une 'Kyro mais en version fille ? Qui elle ne partait pas à la guerre pour sauver d'autre personnes... Les mains tellement serrées sur le tee-shirt qu'elles en tremblaient se calmèrent au fur et à mesure que les minutes passèrent. Tout comme les sanglots, les hoquets et les tremblements.

Alors que la crise semblait s'apaiser, Aaron sentait ses forces diminuer, si bien que si elle ne l'avait pas forcer à s'asseoir, il serait surement tomber. Oubliant complètement que s'il la lâchait, elle aurait pu disparaître comme un éclair, il se recroquevilla comme il était avant que la pluie ne revienne. Se cacher dans son monde. Ses mains se serrèrent autour de ses genoux et alors qu'il s'apprêter à baisser la tête pour s'y cacher, il croisa le regard de Nariwen. Le peu de lucidité qui n'avait résisté à l'assaut de larme, alla se cacher au plus profond de sa conscience. N'arrivant, elle non plus, pas à croire la lueur qu'elle voyait dans ses yeux... Elle voulait vraiment l'aider.
"Je sais à quel point parler peut sembler obsolète lorsqu'on a si mal... Oh oui, je le sais... Mais les mots ne sont pas là pour défaire le passé, ni pour changer radicalement les choses. Les mots, tes mots, seront là pour t'aider à guérir. Mais il faut que tu donnes tout à ces mots pour découvrir leur force. Fais moi confiance, d'accord ?"


Aaron la laissa prendre ses mains. Il ne savait pas vraiment comment répondre. Lui... lui faire confiance. Comme il faisait confiance à son frère ? Comme on faisait confiance à quelqu'un qui souhaite nous aider ? Qui nous donne les mots qu'on veut entendre... ceux qu'on s'entend crier et que personne n'entend jamais. Puis elle le savait... Elle savait à quel point parler lui semblait futile. Comment chaque mot, qui lui paraissait si stupide, si dénués de sens, révéler sans cesse sa douleur. Une douleur qu'il contenait en serrant les poings et la mâchoire. Il ne voulait plus piquer des crises... Mais il ne voulait plus contenir ses larmes.

Aaron se revoyait sans cesse, gamin, serrer aussi fort qu'il le pouvait le pantalon du père Rockwell alors que Kyro lui tournait le dos pour retourner en mission. Il se revoyait sans cesse retenir ses larmes. Les faire disparaître en serrant les dents et en serrant le tissu. Il se revoyait sans cesse faire tous ces efforts pour retenir ses larmes. Pour ne pas lui montrer qu'il était complètement détruit à chaque fois qu'il lui tournait le dos. Qu'il ignorait ses appels. Ses gémissements. Ses mots... A l'époque, il y mettait toute sa force. Ils vibraient sous les accents désespérés de son ton. Grimpaient toujours plus haut dans les aigu malgré sa petit voix déjà aigu. A l'époque, il piaillait comme un petit oiseau, si bien quand il gémissait, ses mots mettaient aux supplices ceux qui l'entendaient et pourtant... pourtant chaque fois on l'ignorait. On tournait la tête pour ne pas voir ses yeux se remplir de larme.  Alors lui aussi il se tournait, pour retenir ses larmes. Retenir sa frustration. Ses mots ne l'avaient jamais aidés à guérir. Juste à se blesser. Insistant, encore et encore... Jusqu'à pleurer.

« Perché sur la barrière de son balcon, Aaron devait avoir à peine six ans. Il contemplait le paysage malgré la ligne bétonné qui le coupait en deux, avec son frère juste derrière lui. Il avait vu la route, puis avait détourné la tête. Une petite forme qu'Aaron identifia comme un chaton était allongé en plein milieu.

 - Dis Kyro, pourquoi le chaton il dort sur la route ?
- C'est... rien, Aaron, il a juste envie de dormir, il faut le laisser...
- Mais c'est dangereux de dormir sur la route ! Il pourrait se faire écraser... Faut aller l'aider.
- Non, non, non, reste là, Aaron. Il faut le laisser tranquille, sinon tu risques de le faire peur.
- Mais... Faut aller l'aider ! Insista-t-il de sa voix qui grimpait dans les aiguë. Sinon il risque de se faire écraser et...
- Non, répondit-il froidement, en posant un regard brillant sur lui. Reste ici et laisse le tranquille.
- Mais faut aller l'aider ! Si tu veux pas me laisser y aller, va y ! On peux pas le laisser comme ça ! Tu le fais bien toi, hein... Toujours aller aider les gens et...
- Aaron rentrons, aller... Fit-il en le soulevant de la barrière pour le prendre dans ses bras.
- Mais non... Il faut...
- Tu vas arrêter à la fin ! Il est mort, on peut rien faire ! s'emporta soudainement son frère.
Aaron resta bouche bée et se recroquevilla dans ses bras. Il n'aimait pas quand Kyro criait. Il lui faisait peur... Les larmes lui montaient au yeux. Mort... Ce mot il l'avait déjà entendu. Ses parents étaient morts. Tout comme les feuilles mourraient en hiver, ou qu'un animal mourrait quand on lui roulait dessus... Les larmes commençaient à couler quand Kyro l'embrassa sur le front en le serrant un peu plus contre lui. Lui aussi avait les yeux brillants.
- Excuse moi... Excuse moi, mais il ne faut que tu arrêtes d'insister comme ça. Ce n'est jamais plaisant de connaître la vérité...»

Aaron revient soudain à la réalité en entendant gronder le tonnerre. Combien de temps c'était-il passé ? Il n'en avait aucune idée, si ce n'était que ses mal lui faisaient un mal de chien. Un étau lui serrait la gorge et de nouveau les larmes étaient revenues. Attendant patiemment de couleur. Il serrait les mains de Nariwen, la peur qu'elle disparaisse le submergeant. Il tremblait, complètement trempé, affolé et perdu. Se rappelant soudainement ses mots, il sentit les larmes recommençaient à couler. Mais il était... plus calme. Les sanglots étaient maîtrisés et quelques hoquets restaient.
- Je... sais pas... Mes mots m'ont toujours... fait mal. J'ai pas arrêter... de me piquer parce que... parce que j'insistais. Je mettais tout... tout ce que j'avais pour... trouver la vérité et... et elle me fait trop mal maintenant...


L'adolescent renifla en clignant des yeux. Il ne se sentait pas calme, mais il n'était pas non affolé. Son coeur battait à s'en rompre, ses mains tremblaient mais dans sa tête c'était... vide. Faire confiance à une inconnue... A l'inconnu. Pourtant, il ne voulait pas la lâcher, mais il n'arrivait pas à parler. L'étau dans sa gorge se resserrant sans cesse. Rendant chaque mot de plus en plus douloureux. Les gouttes d'eaux étaient comme des piqûres sur sa peau. Pourtant, les mots sortaient comme un torrent. Tout ce qu'il avait retenu. Caché. Dissimilé. Voulu oublier... Il le disait, le regard perdu quelque part dans les yeux de Nariwen alors que les larmes coulaient.
- Il... Il savait très... très bien que je déteste que... qu'il parte... Qu'il me laisse... seul. Chaque fois... Je l'appelais, j'lui demandais de rester, mais... Mais il m'écoutait pas. Il... m'ignorait. Je... sais que j'étais insupportable à l'époque, mais moi ça me faisait... mal de le voir partir... sans se retourner. Sans qu'il me répète que tout ira bien... que... que j'avais pas besoin de... de m'inquiéter... et maintenant il est parti... il est parti et il veut plus rentrer...

Sa voix partie dans les aiguë en même temps qu'elle se brisait. Il tremblait de plus en plus prêt à piquer une nouvelle crise. Il se recroquevilla encore sur lui même. Il... voulait disparaître. Disparaître tellement la douleur était grande. Nommer quelque chose c'était se l'approprié, en parler, c'était la rendre réel. Aaron n'avait jamais dis ça à personne. Se contentant de pleurer en silence. Sauf que là, ses larmes se mêlaient à la pluie.
- J'y... j'y mettais toutes mes forces... mais il se retournait jamais... pas une seule fois... Je... Je, essaya-t-il malgré l'impression de suffoquer. Je... je lui faisais confia...nce lorsqu'il me... me disait qu'il reviendrait... sauf qu'il est... est pas revenu... C'était d'autre gens et...

La crise reprit le dessus et Aaron se remit à pleurer en sanglotant et en hoquetant. Il aurait voulu se réfugier contre Nariwen, mais elle... elle était proche mais semblait si loin à la fois...


##   Mer 20 Aoû 2014 - 13:54
Nariwen Akikaze

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Sous l'effet de la voix apaisante de Nariwen, le jeune homme se calma, un peu du moins. Nariwen elle de son côté, prenait peu à peu conscience de la force de la douleur qu'il avait sur les épaules. Elle comprenait peu à peu qu'il n'avait pas passé le premier stade de la tristesse, celui où l'on ne peut pas être plus détruit, celui qui vous amène plus bas que terre, et encore ! La force avec laquelle il serrait ses mains n'était qu'une piètre preuve...
Il y eu un instant, un long instant qui sembla une éternité pour la jeune Air. Cet instant où Aaron s’immobilisa presque entièrement. Bien sur, elle savait ce qui se passait. Un des nombreux flash-back qu'on traverse à ses moments là. Ces souvenirs qu'on aimerait effacer... Combien elle avait souhaité cela quand son père était mort... Oublier tout, le bons comme les mauvais souvenirs et surtout, oublier sa mort. Mais bien sur, c'était impossible et maintenant, maintenant qu'elle avait "avalé la pilule", qu'elle s'en était remise, elle en était heureuse. Car maintenant, ses souvenirs étaient les trésors les plus chers qu'elle possédait.
Il y eut un éclair, puis un coup de tonnerre, et le jeune homme revint à Lui. Nariwen se concentra totalement sur lui, prête à l'aider autant que cela lui était possible. Elle l'écouta donc, car pour le moment, c'était la seule chose qu'elle pouvait faire pour l'aider. Il semblait plus calme qu’auparavant, ce qui allait aider... un peu... Pour un instant...
- Je... sais pas... Mes mots m'ont toujours... fait mal. J'ai pas arrêter... de me piquer parce que... parce que j'insistais. Je mettais tout... tout ce que j'avais pour... trouver la vérité et... et elle me fait trop mal maintenant...
Aaron regardait maintenant au fin fond des yeux de Nariwen, y plongeant son désespoir qui reprenait de l'ardeur. Il avait beau lui serrer les mains à lui en rompre les phalanges, ce n'était pas cela qui faisait mal à la jeune Air. Ce qui lui faisait mal, c'était de percevoir et de ressentir tout la douleur qu'il supportait... Cela lui rappelait tellement de chose et cela lui faisait tellement mal. Mais elle était forte, elle avait déjà passé cette épreuve. Il était temps de prêter cette force à quelqu'un...
- Il... Il savait très... très bien que je déteste que... qu'il parte... Qu'il me laisse... seul. Chaque fois... Je l'appelais, j'lui demandais de rester, mais... Mais il m'écoutait pas. Il... m'ignorait. Je... sais que j'étais insupportable à l'époque, mais moi ça me faisait... mal de le voir partir... sans se retourner. Sans qu'il me répète que tout ira bien... que... que j'avais pas besoin de... de m'inquiéter... et maintenant il est parti... il est parti et il veut plus rentrer...
Peu à peu, le garçon sombrait de nouveau dans sa folle tristesse et Nariwen paniquait à l'idée de ne jamais le récupérer. Que pouvait-elle faire ? Elle ne le connaissait pas, elle ne connaissait même pas son histoire, ni même qui il était à Terrae. Elle se sentait impuissante et cela la rendait dingue...
- J'y... j'y mettais toutes mes forces... mais il se retournait jamais... pas une seule fois... Je... Je... Je... je lui faisais confia...nce lorsqu'il me... me disait qu'il reviendrait... sauf qu'il est... est pas revenu... C'était d'autre gens et...
Et le jeune homme repartit, plongeant dans ses sanglots et dans sa détresse. Nariwen respira un grand coup. Il fallait qu'elle sois forte et qu'elle lui donne cette force. Il ne fallait pas qu'elle cède, ni à ses propres souvenirs, ni à la douleur qui émanait de Aaron. Elle devait être forte... Elle le DEVAIT. La jeune femme lâcha momentanément les mains du garçon, puis se glissa derrière lui et l'enveloppa de ses bras, une jambe de chaque côté des siennes. D'une main, elle prit chacun des pouces, pour qu'il puisse continuer de lui serrer la main. C'était mieux que de serrer les poings à s'en faire exploser les phalanges.
Puis, de l'autre main, elle coiffa tendrement les cheveux du garçon, comme une mère l'aurait fait. Enfin, à ce qu'elle imaginait, elle qui n'avait jamais été proche de sa mère. Mais si elle avait eu une vraie mère, oui, c'est comme cela qu'elle aurait voulu être consolée. Elle continua un instant ce geste, consciente que le Temps aidait beaucoup, les secondes, les minutes où rien ne se passait... Puis elle lui parla, doucement, d'une voix douce cherchant désespérément à le consoler.
"Tu sais... La vérité fait mal, certes, mais le mensonge, c'est pire qu'une bombe à retardement... Sur les choses importantes, la vérité doit éclater... Pour le meilleure, mais surtout pour le pire..."
Elle laissa encore s'écouler quelques secondes durant lesquelles elle passait encore ses doigts au milieu de la tignasse noire du jeune garçon. La douceur de ses cheveux apaisait un peu l'impression d'impuissance de Nariwen. Elle était maintenant totalement calme et pourtant, aussi forte que les coups de tonnerre qui persistaient, tandis que la pluie se transformait en faible crachin, les laissant trempés.
"Et puis, il faut aussi que tu saches que les gens qui nous aiment font aussi des erreurs... S'il ne se retournait pas, c'est peut-être parce qu'il ne voulait pas te montrer que lui non plus, ne voulait pas partir. Il voulait te protéger de tout, te rendre plus fort... Mais personne n'est infaillible... Personne..."
La jeune femme posa un instant la main sur la tête du jeune homme. Puis finalement, elle l'entoura de ses deux bras, se collant contre lui et le serrant fort, le menton sur son épaule. Elle ferma un instant les yeux, essayant de lui transmettre toute sa douceur, tout son calme... Essayant désespérément de l'aider...


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##   Dim 31 Aoû 2014 - 6:09
Aaron Eran

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Chaque fois qu'une crise montrait le bout de son nez, Aaron n'avait qu'une envie, celle de disparaître. De vouloir en finir... L'impression de suffoquer était si forte qu'il ne serait pas étonné s'il s'évanouissait. Il voulait... disparaître. C'est sûr que c'était la méthode la plus facile, la plus lâche, mais c'était tellement dur de rester fort quand on avait plus personne... Mais même quand on avait quelqu'un. Soudain, la crise s'arrêta brusquement, en même temps que ses mains tombaient sur la terre mouillée. Perdre son seul repère qu'était Nariwen, ramena violemment Aaron à la réalité. Elle... Elle lui avait dit qu'elle ne le laisserait pas et... et elle était...

Aaron sursauta lorsque des mains l'entourèrent. Levant doucement la tête, il vit le visage de Nariwen. Réconfortant. Doux. Il ne la sentit même pas prendre ses doigts tellement ses mains lui faisaient mal. Des petites lunes rouges devaient surement être imprimées dans ses paumes... Comme à chaque fois après une crise, Aaron se laissait faire. Il ne tenait plus compte de ses stupides principes et un certain calme temporaire l'envahissait. Il ferma les yeux en soupira doucement lorsqu'elle posa sa main sur ses cheveux. Enfouissant le nez entre ses bras, il la laissa faire.

L'adolescent avait toujours adoré ce geste. Surtout lorsque Kyro le lui faisait. Cela avait le don de le calmer. Faisant disparaître toute pensée. Lui donnant seulement envie de ne plus rien faire. Les sanglots et les hoquets finirent par s'apaiser alors qu'il se blottissait contre Nariwen. Il aurait pu y avoir mille choses terrifiantes sous ses yeux, il n'en aurait pas prêté attention... La voix de Nariwen s'élever dans le concert de pluie et de tonnerre.
"Tu sais... La vérité fait mal, certes, mais le mensonge, c'est pire qu'une bombe à retardement... Sur les choses importantes, la vérité doit éclater... Pour le meilleure, mais surtout pour le pire..."

Un frisson glacé traversa lentement le garçon. Brisant la coquille si fine qu'il venait de se créer. Le frisson se multiplia et les tremblements reviennent alors qu'il luttait pour ne pas gémir. Il le savait. Il savait très bien cela. Mais comment l'acceptée... ? Cette stupide vérité alors qu'il avait vécu seize ans dans un mensonge qui était devenu son monde... ? Il n'aurait jamais du garder le carnet avec lui. Ni même le lire. Ou alors faire traduire la page... Le nœud dans sa gorge lui faisait si mal, les larmes avaient recommencé à couler. Silencieusement.
"Et puis, il faut aussi que tu saches que les gens qui nous aiment font aussi des erreurs... S'il ne se retournait pas, c'est peut-être parce qu'il ne voulait pas te montrer que lui non plus, ne voulait pas partir. Il voulait te protéger de tout, te rendre plus fort... Mais personne n'est infaillible... Personne..."

Aaron hoqueta en comprenant ce qu'elle voulait dire. Se recroquevillant un peu plus sur lui, le garçon cherchait inconsciemment à disparaitre. Ça ne lui était jamais venu à l'esprit... Le front posé sur les genoux ses mains se crispaient de nouveau alors que les sanglots reprenaient. Non... Non. Ce... Ce n'était pas possible. Kyro est fort, courageux, il ne pouvait pas... Ou alors il était beaucoup trop égoïste pour s'en apercevoir. Ses épaules se levaient et retombaient au rythme des sanglots qu'il essayait vainement de contenir.

Imaginer, que pendant toutes ces années, qu'à chaque année, quand Kyro se retournait pour partir, il avait les larmes aux yeux, lui aussi, était comme... une dague s'enfonçant lentement dans sa peau. Savoir cela aurait surement réconforté certaine personne, mais ça ne faisait que renfoncer la tristesse du garçon. Si lui aussi était triste, pourquoi il partait alors ?! Pourquoi il ne restait pas avec lui... ? La crise dura plusieurs minutes. Pendant lesquelles Aaron se battait contre ses propres sentiments. Provoquant des piques de crise pendant lesquelles des gémissements plus fort que d'autre s'élevaient dans la nuit orageuse, ou alors des creux qui le rendait presque calme.

Le crise passa aussi rapidement qu'elle était arrivée. Soupirant doucement, Aaron ramena ses mains vers lui. Posant ses coudes sur ses genoux et passant les doigts dans ses cheveux. Il posa doucement la tête contre ses bras en clignant des yeux. Il détestait ces crises. Rapides et brutales... Sa voix s'éleva, brisée et faiblement, dans la nuit alors qu'il fermait les yeux.
- C'est ça... que je ne comprend pas.

C'était plus facile de parler sans voir qui entendait. Se dire qu'il parlait simplement pour lui et que celle qui l'entendait était juste là par hasard... Parce que se confier et tellement plus dur pour lui.
- Si... lui aussi était triste de partir, alors pourquoi... pourquoi est-ce qu'il partait à chaque fois ? Pourquoi est-ce qu'il ne restait pas avec moi... ? Qu'est-ce que j'ai fais pour qu'il veuille... à ce point, s'éloigner de moi ?

Aaron souffla doucement en sentant les larmes revenir, ses mains se crispèrent légèrement et il continua. 
- Il le savait. Très bien même. Que plus le mensonge dure, plus dire la vérité devient difficile à dire. Parce qu'entre temps, je me suis construit une petite vie autour de ce mensonge et que me dire la vérité reviendrait à détruire ce que j'avais construit...

Avalant difficilement sa salive, Aaron plissa plus fort les yeux comme pour se soustraire au cauchemar qu'il vivait.
- Et bien sûr, quand il faut la dire, y a plus personne... C'est plus facile d'écrire, de laisser les mots faire leurs œuvres destructrice que de la voir par ses propres yeux.

Malgré la faiblesse de sa voix, ses mots étaient devenues amers, presque haineux. Mais qu'est-ce qu'il pouvait y faire ? Lui qui était toujours habitué à croire son frère, cette... cette révélation lui faisait affreusement mal. Beaucoup plus parce qu'il l'avait écrite que par son contenu. Après quelques semaines, ça se digérait, enfin presque, mais ça... Lâchant ses cheveux, il ouvrit les yeux alors que ses mains tombaient sur sa tête. Avec un soupire, il ajouta alors que sa voix glissait dans les accents désespérés.
- Je... devrai le haïr pour ce qu'il a fait... pour ce qu'il fait, mais.. mais c'est mon frère. Je... Je ne peux quand même pas détester le seul de la famille... qui s'est occupé de moi...


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Orage et pluie, tonnerre et éclairs... [pv Aaron E.]

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