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Une entrée fracassante, au sens propre. [PV Shinobu]
##   Jeu 12 Juin 2014 - 15:03
Anonymous
Invité

On m'a tendu la main, et je l'ai accepté. Peut-être aurais-je dû y penser à deux fois avant de suivre aveuglément la personne vêtue de son immense cape. Mais encore ? Je ne regrette aucunement ma décision, à bien y penser. Faut-il regretter la famille délaissée, je n'en pense pas grand chose. Actuellement, aucune pensée n’émerge dans mon crâne. Aucune parole, aucune envie, sauf celle de bientôt trouver une chambre à ma convenance, où je pourrai me débarrasser de mes lourdes valises encombrantes. Je n'ai pas pesté contre ces dernières de tout le trajet, trop intimidé par celui (ou celle?) qui me tenait compagnie. Si nous pouvons réellement parler de compagnie entretenue ! Cet inconnu s'est tut durant les 12h d'avion, de  mon pays natale à Tokyo. Il faut avouer que je n'ai pas non plus parlé, trop occupé à laisser ma tête rebondir sur la vitre à chaque secousse indésirable, plongé dans mon bouquin. Je n'ai ouvert la bouche que pour demander de l'eau que je n'ai pas bu.
Nous avons continué notre route en voiture, et même dans le véhicule, l'atmosphère pesante s'est fait sentir. C'est devenu tellement insoutenable ! Comment ai-je réussi à dissimuler mon empressement en sortant ? De plus, le merci bredouillé n'a pas dû se faire entendre.  Ce n'est pas très important, en soit, mais je ne tenais pas à passer pour quelqu'un de muet et malpoli à la fois.

Après m'avoir remis une micro-puce, en m'expliquant son utilité, l'automobile et ses propriétaires se sont évaporés en s'éloignant, et moi, je suis resté devant le grand portail. Je ne suis pas terrifié par ce paysage étranger. Je ne suis pas terrifié par ce par ce paysage étranger. Je lâche un profond soupir et je m'étire, lassé de mon voyage exténuant. Dois-je cogner contre les barreaux métalliques, armé d'un pauvre verre de fer, comme un mendiant le ferait ? Au point où j'en suis, je pourrais mourir sur le champ que ça ne me ferait rien. Je me retourne brusquement vers mes valises, décidé à passer l'ennui tant que personne ne se présenterait à moi. Je sors un livre et écarte soigneusement les pages jusqu'à trouver le marque-page, enfoui dans le creux du livre. Tout en avalant les mots rapidement, je frappe au portail. J'essaie même de secouer la grille qui semble plantée dans le sol. Rien n'y fait, ça ne bouge pas. Seul le haut se décide à trembler, comme pour me narguer.

J'abandonne ma tâche pour lire une vingtaine de page, mon épaule gauche appuyée contre la paroi froide. Je redresse mes lunettes mécaniquement, et, sans attendre, je tapote un peu partout pour trouver la serrure. Deux secondes plus tard, j'appuie avec le plus de force possible sur la poignée pour l'abaisser. Mes yeux ne quitte pas le bouquin, mais mon cerveau ne suit pas la lecture. Il y a eu un bruit. Un bruit de fracas plutôt mou. La poignée. Trop apeuré par ce que je pourrais découvrir, je me contente d'appuyer dessus. Ma main se fait de plus en plus hésitante.

« Pas un cadavre, pitié, pas un cadavre... ! »

Je ferme les yeux et inspire à fond avant de tourner la tête. Ce n'est pas un cadavre, mais il n'empêche que la jeune fille que je trouve à la place m'arrache un grand sursaut. La poignée, c'était elle la poignée que j'ai attrapé, et ainsi précipité contre les barres ! Je laisse le marque-page glisser dans le livre avant de m'adresser à la victime de ma méprise. Je ne peux m'empêcher de l'observer de la tête aux pieds avant de prendre la parole.


« Excuse-moi ! Je... J'ai cru que c'était la poignée du portail... Et j'étais, euh... Occupé. »

Je jette un coup d’œil derrière elle. Je ne vois personne. Je n'ai pas le choix, et de toute façon, je n'aurais pas le courage d'attendre quelqu'un d'autre.

« Tu... Ça  ne doit pas se faire, de te demander ça après t'avoir confondu avec un objet mais... Est-ce que tu pourrais ouvrir le portail ? »
##   Ven 13 Juin 2014 - 13:39
Anonymous
Invité

Rha ça me soûle !

Shinobu était installée dans la cour, sur un banc, sa guitare sur les jambes et un livre à côté. Son médiator entre les dents, elle gribouillait sur un cahier tout en tournant les pages de son livre. Elle était assise là depuis une heure ou deux au moins. La jeune fille s'était rendue à la bibliothèque après avoir pris deux courtes heures de sommeil toujours agité. Elle voulait en apprendre plus sur les pouvoirs et les affinités et elle s'était dit qu'elle trouverait sans doute beaucoup de choses dans les livres. Lorsqu'elle était entrée dans la bibliothèque, elle avait tout de suite demandé ce qu'elle voulait. Une fois qu'elle avait trouvé ce dont elle avait besoin, elle était retournée dans son dortoir. Puis elle s'était emparée de sa guitare et de l'un des livres et elle était repartie. Jamais elle n'aurait pu imaginer que lire et prendre des notes de ce qu'elle considérait comme d'énormes inepties pouvait être aussi ennuyeux.

C'était pour ça qu'elle avait prévu sa guitare, afin de jouer chaque fois qu'elle en aurait marre. Mais elle passait tant de temps à essayer de donner un sens logique à ce que racontaient son bouquin que, même en voulant tout plaquer, elle ne pouvait s'empêcher de persévérer, mettant de côté son envie de gratter ses cordes.

Après une bonne demi-heure de lecture en plus, elle lâcha un long soupir et ferma son livre. Cette fois, elle en avait assez. Ses neurones étaient sans doute en train de griller. Elle se leva, rangea sa guitare dans sa housse qu'elle mit sur une épaule puis quitta la grande cour, livre à la main. Elle avait fini de feuilleter ce dernier, elle devait donc aller le rendre.

Après s'être allumée une cigarette, elle se dirigea vers le portail. Ce putain de portail. Elle espérait ne pas avoir à l'escalader une nouvelle fois. Les coups de jus du premier jour lui avaient suffi. Rien que d'y penser, elle grimaçait. Quand était-ce arrivé déjà ? Il y a quelques semaines peut-être. Elle avait décidé de faire sa petite vie tranquillement une fois la première semaine passée et elle avait perdu la notion du temps.

En s'approchant du portail, la blonde remarqua quelqu'un derrière qui cherchait la poignée sans se décoller de son livre. Alors qu'elle tendait la main pour lui ouvrir, histoire qu'il ait l'air bien moins stupide, le bonhomme lui attrapa le poignet. Comme chaque fois qu'un homme l'attrapait, Shinobu eut un mouvement défensif, et chercha vivement à dégager sa main.

- Lâche ma main tout de suite, espèce d'abruti !

Fidèle à ses habitudes, Shinobu y allait toujours cash. Elle recula un peu du portail, considérant le type qui lui avait pris la main de haut en bas. Occupé hein... Et si tu levais la tête, abruti.
Le type demanda à la jeune fille si elle pouvait lui ouvrir le portail. Bien sûr qu'elle pouvait, mais ce n'était pas dit qu'elle le fasse.

- J'pourrais. Mais j'ai été à ta place donc je vais profiter un peu que tu sois coincé derrière avant de t'ouvrir. Alors, c'est quoi ton p'tit nom ?

 

Une entrée fracassante, au sens propre. [PV Shinobu]

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