Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal


Partagez
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Frohe Weihnachten. | Eran (fini)
##   Mer 24 Déc 2014 - 20:11
Anonymous
Invité

Frohe Weihnachten.


feat Eran




Il fait trop froid pour dormir cette nuit, c'est la raison que Marvin a trouvé pour tarder près de la fenêtre. Ses yeux noirs se sont perdus dehors, là où la neige tombe si fort qu'on discerne à peine les arbres. C'est qu'il sait qu'ils sont qu'à deux pas de sa chambre, sinon il se serait pas douté de leurs présences. Et si il s'y intéresse c'est surement parce que y a rien d'autre à faire, du moins rien qui est dans ses cordes. Il y a bien le grand repas organisé par l'institut, où on est certain de trouver la moitié des étudiants probablement parce qu'ils sont tous super heureux de fêter Noël. C'est pas quelque chose qui lui échappe, il peut comprendre l'impatience des gamins et l'enthousiasme des plus grands. Il a tout juste assez de maturité pour savoir que c'est pas parce que lui apprécie pas que les autres resteront dans leur chambre à broyer du noir. Marvin étouffe un bâillement et jette un énième coup d’œil vers son paquet qui l'attend près de sa table de nuit. C'était un emballage classique, un peu brillant avec un gros ruban doré. Quoi que celui-ci était étonnement gros et long.  L'Allemand se recroqueville un peu sur lui même et fait glisser son index sur la vitre, comme un enfant qui découvre la magie de la buée. Il y dessine une vague, puis l'océan tout entier qui se bouscule entre sa peau et les bourrasques de vent glaciales. C'est le seul font sonore excepté le tic tac régulier de l'aiguille de son vieux réveil. L'ambiance est vraiment à chier, il allait jamais tenir tout seul toute la soirée.

Assailli par l'ennui et la curiosité, il lève ses fesses pour se mouver jusqu'à son lit après avoir attrapé son cadeau. On le lui avait livré dans la matinée, allez savoir pourquoi il l'avait laissé là en évitant surtout d'y penser. Depuis quand son père arrivait à se rappeler de ce genre d’événement ? Et surtout depuis quand pensait-il à lui envoyer quelque chose ? Il pourrait plutôt augmenter son montant du mois au lieu d'aller dépenser sa thune inutilement. Le brun fronce les sourcils et remue un peu la boîte en collant son oreille contre le couvercle. C'est même plutôt lourd. Il décide de ne pas s'attarder et s'attaque à l'emballage d'or, qui finit bientôt chiffonné sur le vieux parquet bon marché. << Wouah. >> Sa voix pue l'ironie malgré ses lèvres étirées. Il a rien dépensé du tout, c'est que la vielle guitare avec laquelle il s'amusait quand il était gosse. Un demi-rire tristounet s'échappe d'entre ses lippes et il place automatiquement l'instrument contre sa poitrine. Elle en a vécu la vielle, et même si dans ses souvenirs elle était gigantesque, ça lui fait toujours plaisir de la retrouver. Lentement et en prenant toutes ses précautions, il gratte les cordes du bout des doigts, juste assez doucement pour pas que ça lui saute à la gueule. Pourtant le bruit qui s'en échappe est tellement infernal qu'il tire une grimace suivie d'un long soupire. Au mois il saura quoi faire pour occuper un bout de sa soirée.

Il est 22h37 quand il s'extirpe de sa piaule  avec sa guitare à peu près accordée pendue à son cou. Il sait d'avance où le mèneront ses pieds, pt'être parce que depuis quelques jours c'était toujours la même routine. Même si des décorations étincellent dans les couloirs c'est à l'aveugle que le brun longe les murs jusqu'à la petite porte de l'observatoire. C'était sympa certes, mais de là à risquer de manger à poussière à chaque pas. Il arrive quand même saint et sauf jusqu'à la petite pièce au toit de verre et aux télescopes, les doigts gelés rien que d'avoir traversé le couloir mal chauffé. Toute l'énergie était envoyée dans la grande salle, logique si tout le monde faisait la fête là bas. L'Allemand se laisse dégringoler sur un style de gradin et repose son instrument sur sa cuisse. L'ambiance à l'intérieur de l'observatoire est divine, c'est à peine s'il ose la briser en pinçant ses cordes. Il le fait tout de même, il y a pas un chat, 'façons. Ses accords se mélangent pour former une mélodie harmonieuse, ça le surprend carrément : déjà parce que ça devait faire dix ans qu'il avait pas touché une guitare, et surtout parce que même à l'époque il était pas très bon. Il souffle d'une voix grave, embarqué dans sa mélodie.

<< Swimming swans, ferry boats,
Oh will you lead me to the fjords ?
I drew a ghost on my shirt
And I got lost into the crowd. >>

Il sursaute quand un bruit résonne dans son dos et se tord le cou dans l'espoir d'apercevoir un bout de son espion. Il a lâché un " merde " débordant d'élégance avant de ramener une jambe sous sa cuisse. Pourtant même si ses yeux sont plissés, y a moyen de rien voir dans cette pénombre. << C'est qui ? >>


Dernière édition par Marvin Wolf le Ven 6 Fév 2015 - 15:43, édité 3 fois
##   Mer 24 Déc 2014 - 22:30
Aaron Eran

Personnage ~
► Âge : 17 ans
► Doubles-comptes ? :
► Rencontres ♫♪ :
Aaron Eran
Etoile Tonnerre Lunaire
Messages : 335
Date d'inscription : 23/02/2014
Age : 24
Emploi/loisirs : Lire et écrire.
Humeur : Je larveeee ~

Noël de m... L'adolescent se retourne encore et encore dans son lit. Jamais. Il ne trouvera jamais ce foutu sommeil. Ses bras et même ses doigts lui lancent des plaintes douloureuses. Quel con. Franchement. Ça fait trop mal. Alors au bout d'un moment, lorsque les douleurs et les brûlures se font trop vives, il finit par se sortir de son lit. Sautant comme un ressort jusqu'à la salle de bain et passant ses avants-bras sous l'eau glacé. Ça fait beaucoup trop mal. Il ferme les yeux et se laisse glisser contre le meuble glacial. Il est con. Beaucoup trop con. Mais il n'y peut rien. Soupirant, il se redresse et croise son regard dans le reflet du miroir. Avec son manque récurent de sommeil, des hallucinations, il en a depuis un bon bout de temps. C'est sûrement à cause de ça qu'il a l'impression de se voir plus âgé dans ce foutu miroir. Avec moins de cerne. Et un air sévère. Le regard baissé sur les plaies. Et c'est sans doute pour ça qu'il lève les yeux vers la petite lumière froide en marmonnant son murmure.
- Ça va, fout moi la paix.

L'eau est tellement froide qu'il ne sent déjà plus le bout de ses doigts. Mais bordel, qu'est-ce que ça soulage... Alors qu'il s'apprête à retourner déprimer dans son lit, les paroles d'une rouquine lui revienne à l'esprit. Encore et comme à chaque fois que la lame glisse sur la chair. Gaffe à pas te chopper une infection. Ou quelque chose dans le genre. Pas qu'il en a vraiment quelque chose à faire juste que... Juste que ça lui trottait dans l'esprit à chaque fois, maintenant. Foutue rouquine. Il attrape la biseptine et s'en vaporise sur les avants-bras et sur les phalanges. Et putain, qu'est-ce qu'il regrette ce geste. C'est limite s'il ne sauterait pas au plafond non... Au lieu de ça, il se ramasse pitoyablement au sol, sur le carrelage gelé, en retenant des gémissements. Il sert les dents et fait un effort pour se relever. Ça gratte à mort maintenant. S'il laissait comme ça, il passerait toute la nuit à gratter et ce serait pire. Alors l'adolescent sorti la petite trousse de soin et se força à faire un pansement. C'est énervant. Ça sert à rien et demain il aurait surement dégagé mais pour le moment c'est le seul truc de raisonnable qu'il trouve à faire.

Un fois les pansements fait, il fuit la salle de bain. Ses bras ne ressemblent plus à rien avec ces immenses bandes blanches qui entourent les avant-bras et les petits pansements de couleur sur les doigts mais bon. C'est pas de sa faute, il en avait pas trouvé de normaux. Se contentant de ceux pour gosse aux couleurs criardes. Verts, mauves, jaune, bleu, rouge... Alors qu'il a déjà un genou sur son lit, son regard tombe sur un carton. Un vieux carton caché derrière la chaise du bureau. Son esprit tilte et il s'enfuit automatiquement sous sa couette et ses oreillers. C'est con. Il a peur d'une simple boite en carton. Non, plutôt de son contenu. Les affaires de son frère. Il ne savait même plus comment elles avaient faits pour atterrir ici... Et non plus depuis combien de temps elles traînaient sous ce bureau... Il serait peut-être temps de l'ouvrir ? Non ? Piquant un pull beaucoup trop grand dans un tas de vêtement, il zieute son portable pour savoir l'heure. 22h44. Avec un peu de chance il aurait le temps de rejoindre l'observatoire avant que ne commence le "bordel".

Il fourre le téléphone dans sa poche et se baisse pour attraper la boite et la soulève. La vache... Soit il a des bras en mousses, soit elle pèse vachement lourd. Il sort de sa chambre et traverse les couloirs comme un fugitif. Vérifiant s'il n'y avait personne et passant les zones à découverte au pas de course. Ce n'était pas de sa faute s'il n'avait aucune envie de croiser quelqu'un qu'il connaissait, ou qu'il aurait pu connaître, ce jour-ci. Pourquoi l'Observatoire ? Parce que, quitte à être nostalgie, autant l'être à fond. Avant, quand son frère lui racontait une histoire, il le traînait toujours sur son minuscule balcon pour lui montrer les étoiles ou quelque chose dans le genre. Ça le faisait toujours rêvait. Il passait surement plus de temps à observer ces points lumineux qu'à écouter les histoires.

Il arrive finalement au cinquième étage, dans la salle d'astronomie. Presque essoufflé... P'tain quoi... Faire deux étages à la lumière de stupides guirlandes qui clignotent, se geler et voir que même là y a pas de courant, ça fait chier. Une moue agacée sur le visage, il traverse la salle. La boite commençant à peser vraiment très lourd dans ses bras. Ses bras déjà maltraités par les blessures... Trop occupé par les plaintes de ses bras, il n'avait pas du tout fait gaffe aux autres bruits.
Et c'est sûrement à cause de ça qu'il sursauta comme un con lorsqu'une voix s'éleva.
Et sûrement aussi à cause de cette voix qu'il laissa tomber son carton sur ses pieds qui étaient seulement protégés par des chaussettes.
Et c'est sûrement grâce à ça qu'il sut que ce n'était pas la faute à ses bras si il trouvait le carton trop lourd.
Un long gémissement douloureux s'échappa alors qu'il tombait au sol.
- Ça fait troooop mal, gémit-il en ramenant ses pieds contre lui.

Comme un con, il fait des aller-retours entre le mur et le carton en roulant. Ça fait bien plus mal que le désinfectant sur les plaies. Surtout qu'à cause de ces foutus guirlandes, qui sont, bien sûr, ni dans la salle d'astronomie, ni dans l'observatoire, il fait sombre. Mais vraiment, vraiment très sombre. Il n'a pas reconnu la voix et quand bien même il essayait de comprendre ce qu'il disait, ça ne revenait pas. C'est sans doute à cause de ça qu'il répondit sur un ton légèrement agressif.
- Quelqu'un qui sait pas crever en silence...


Mordant le coin du carton pour se calmer, il finit par expirer de mauvaise humeur. Ça commence bien. S'il avait sut qu'il se ferait démolir les orteils par ce stupide carton, il l'aurait laissé là où il était. Qu'est-ce qu'il pouvait bien contenir pour peser si lourd ? Des livres ? Des trophées ? Tss... Le soulevant, il descendit les marches qui menait à l'estrade. Seul endroit où il semblait possible de voir quelque chose. Ou alors il avait besoin d'une paire de lunette. Mais va savoir pourquoi, l'idée d'être là, où il lui suffisait seulement de lever le nez pour voir les étoiles le réjouissait. Mais comme un con, il avait fallut qu'il tourne la tête. Pour voir qui était l'autre idiot qui lui avait foutu la trouille.
- Marvin ? Demanda-t-il comme un idiot en écarquillant les yeux.


##   Jeu 25 Déc 2014 - 12:46
Anonymous
Invité

Frohe Weihnachten.


feat Eran




L'Allemand est soulagé en entendant la voix de son pote, mais surtout surpris de remettre immédiatement son nom et son visage même s'il voit que dalle. Ça devient une certitude quand le petit s'approche, il se félicite intérieurement et lui fait un sourire gluant d'éblouissement tout en acquiesçant. Faut dire que tout ça titille ses neurones. Des gestes assez imprécis et une position enfantine, concentrés dans deux billes aux couleurs aussi poignantes que l'océan. Il peut remercier l'astre lunaire de tout juste lui permettre de les apercevoir, ça aurait sans doute était moins facile sans. Son regard s'adoucit au fur et à mesure qu'il refait le film dans sa tête. Une console de jeu, des ballades nocturnes, des roulades dans les champs de fleurs et une belle frayeur au réveil. Son front se plisse et il grimace une fraction de seconde. Il est soulagé qu'il l'ait replacé, il aurait été déçu qu'il ne se souvienne pas de lui. Marvin avait fini par se dire que c'était peut-être un habitué de ce genre de viré, qu'il avait peut-être eu pleins de partenaires tous super sympas et que l'Allemand se serait noyé dans toute cette masse de gens. Sur le coup il aurait haussé les épaules mais en retournant dans sa piaule il se serait senti mal, il aurait sans doute lâché plusieurs longs soupires avant de réussir à s'endormir. Après tout il est le dieu de rien du tout, il voit pas bien pourquoi il se souviendrait de lui et pas d'un autre. L'oubli devait faire parti de ces trucs inévitables, ces trucs qui plaisent pas trop à Marvin. Il a toujours les jetons dès que ça touche à ce qu'il connait pas.

Le brun s'approche un peu plus de lui après avoir posé sa guitare sur le côté. Il ne s'intéresse plus aux étoiles bien que leur lueur lui permet encore de voir ce qu'il y a devant lui, dont le visage de l'Américain. Et il n'y a surement que l'angoisse de se casser la gueule qui le tient de taper la danse de la joie suite à ces retrouvailles grisantes. << Wouah. Tu dates vieux. >> Il trouve rien de plus à dire, occupé à caler ses avants bras sur le dossier, ses épaules tirés en arrière. Ses yeux le scrutent, ils analysent ce qui semble avoir changé depuis leur dernière rencontre. Et ça le fait piaffer de constater que le premier détail qui le marque c'est la longueur de ses mèches. Il ressemble moins à une fille, même si ça à l'air d'avoir été coupé avec deux mains gauches. Ses lèvres s'étirent en un sourire qui n'atteint pas ses yeux, il a pas tant changé que ça en fait. Ça le rassure un peu, y aura peut-être une chance de reprendre là où ils s'étaient arrêtés. Faut dire qu'il en avait gardé de sacré bons souvenirs. L'Allemand fronce les sourcils quand ses yeux tombent sur ses bandages, il était toujours aussi empoté. << T'as voulu marcher et mâcher du chewing-gum en même temps ? >> il souffle en pointant son poignet du doigt.

Mais il ne veut pas paraître lourd ou se mêler de ce qui le regarde pas. Il hausse les épaules, juste assez pour ne pas faire croire qu'il s'en fout, et reprend sa guitare. C'est juste pour vérifier qu'elle se serait pas désaccorder toute seule, la vilaine. Peut-être que le petit aime la musique aussi, ou qu'il sait même en jouer, ce serait pas étonnent qu'il se démène mieux que lui. Marvin s'interrompt un instant pour remettre ses idées au clair. Il avait déserté le pensionnat un bon moment après lui avoir intimé qu'ils se reverraient peut-être, sans penser une seconde à se justifier ou à le tenir au courant. Et même si il avait plusieurs fois rêvé de ces retrouvailles, ses pensées s’étaient tout le temps arrêtées au moment où il le reconnaissait. Il n’avait donc jamais réfléchi à la façon dont il devait formuler ses excuses. Faut dire qu’il n’en avait pas vraiment l’habitude, considérant invariablement qu’il ne devait rien à personne. Ne sachant trop qui dire, le garçon baissa les yeux sur ses cordes avant d'en titiller une de son indexe. << C'est passé vite, j'ai plus trop pensé à donner de nouvelles. >> Non pas qu'il prétendait lui avoir manqué, il se disait juste que c'était le minimum après être parti en coup de vent comme à sa sale habitude. Mais ils n'étaient pas si proche que ça, ses petits sourires amicaux suffiraient bien à lui faire pardonner sa rusticité.


Dernière édition par Marvin Wolf le Ven 6 Fév 2015 - 15:41, édité 4 fois
##   Jeu 25 Déc 2014 - 14:11
Aaron Eran

Personnage ~
► Âge : 17 ans
► Doubles-comptes ? :
► Rencontres ♫♪ :
Aaron Eran
Etoile Tonnerre Lunaire
Messages : 335
Date d'inscription : 23/02/2014
Age : 24
Emploi/loisirs : Lire et écrire.
Humeur : Je larveeee ~

Un léger sourire se dessina sur le visage de l'adolescent. Mais le sourire est plus triste qu'autre chose. C'est vrai... Il est content de revoir le brun mais... pas dans ces conditions là. Surtout en se souvenant de leurs rencontres. Ça fait mal d'y repenser. Non, pas vraiment... Ce qui fait mal, c'est qui l'ait confondu avec son frère. Et c'est le fait de penser à son frère, à chaque fois qu'il voit Marvin qui fait mal. Alors il se contente d'un pauvre sourire en baissant la tête vers ses affaires. Et de fermer les yeux lorsqu'il fait une remarque sur ses bras. C'est pas vraiment une méchante remarque ou une remarque désobligeante qui l'aurait saoulée, c'est juste une petite remarque... Qui lui arrache vraiment un petit sourire. C'est sympa. Vraiment. Mais il ne peut s'empêcher de tirer sur les manches de sa veste. Il aurait du prendre des gants, mais bon... C'est con... Il aurait sûrement dû répliquer un truc. Juste pour faire fuir les soupçons, sauf que ça aussi c'est au-dessus de lui. Comme la boite qu'il a devant lui. Le carton toujours fermé, il n'ose pas l'ouvrir. Il a trop peur. C'est con. Alors il appui ses coudes dessus et se tourne un peu vers le brun.

L'adolescent trouve qu'il n'a pas vraiment changé. En même temps, si ça ne tenait qu'à lui, personnes ne changeraient et personnes ne partiraient. Ils resteraient tous avec lui. Sauf que ça, c'est bien impossible. Son regard dévie vers le plafond vitré et il observe les petits points lumineux. Comme un gosse ça le fait rêver et il n'écoute que d'une oreille ce que lui dit le brun. Une oreille plutôt attentive, puisqu'il répond a peine quelques secondes après.
- C'est pas si important que ça.

C'est con qu'il continu de mentir comme ça. De continuer à faire semblant que tout va bien alors que pendant tout ce temps il aurait bien voulu revoir quelqu'un. Que ça avait plus d'importance que ses paroles laissaient penser. Et ça, c'était trop con. Il n'est plus trop le gosse surexcité et apeuré de la dernière fois, et ça aussi c'est trop con, parce que ça gâche plein d'opportunité. Plein de chose. Son regard vide finit par descendre de la toison argenté pour retomber sur le brun. Il a la nuque qui lui fait mal à force d'avoir gardé la tête comme ça. Comme d'habitude, il ne sait pas quoi dire et reste comme un con à observer le brun un moment. Son carton entre les jambes. Il hausse un sourcil en voyant la guitare entre les jambes du brun. Ah ouais. C'est bien mieux que son misérable carton à lui.
- Tu jouais quelques choses ?

C'est horrible de demander ça comme ça. De but en blanc sans aucune transition, mais... voilà. Il n'allait pas s'embêter à chercher des points de liaisons quand il n'arrivait même pas à trouver un point de conversation. En attendant une réponse, il ferme les yeux et s'affale sur son carton. L'oreille collé contre la surface glacé. Il adorerait savoir ce qu'il renferme mais en même temps... Y a pas un bruit. C'est tellement calme qu'il hésite entre effrayant ou calmant.
- Je t'embête ?

Une fois encore, aucun tact. Les yeux fermés et les bras au-dessus de la tête pour cacher son visage, c'est bien lâche comme méthode. Mais c'est sorti tout seul. Marvin était là le premier, et vue comment il avait demandé qui c'était, il avait l'impression de déranger... C'est con comme impression mais elle lui collait à la peau.


##   Jeu 25 Déc 2014 - 17:14
Anonymous
Invité

Frohe Weihnachten.


feat Eran




C'est pas trop grave, qu'il lui dit. Ses yeux noirs se relèvent et il lui fait un petit sourire. Il y croit sans trop de mal et se dit que dans tous les cas, si c'est des mensonges c'est qu'il a ses raisons. Son air s'est radouci, il passe une main sur la tête du petit pour ébouriffer ses cheveux, mais pas trop, ça reste gentil. Un instant, il se demande si lui aussi était victime d'insomnies ou autres conneries de ce genre. S'il a atterrit ici un peu par hasard ou si c'est un coup du " destin ". Mais Marvin n'y croit pas un instant. Il paraît qu'on est le seul maître de son destin, que le libre-arbitre gagne toujours haut la main, tant qu'on sait s'en servir. Il parait aussi que l'Homme est avide de liberté. Ça le fait sourire, ça s'applique bien pour lui.  L'Allemand hoche la tête quand il le questionne sur son instrument. Il aurait aimé pouvoir reprendre sa guitare fermement et, après l'avoir serré avec assurance, créer quelque chose d'assez doux pour virer toute trace d'inquiétude des traits de l'Américain. Avancer sans crainte vers quelque chose de plus clair où son égoïsme aurait foutu de camp. Mais il sait qu'Eran a bien trop de fierté pour se laisser guider et s'abandonner à ses rimes. Ça n'a rien d'un reproche, peut-être que leur relation est trop naissante, que le brun n'aura pas su faire preuve d'assez de tact la première fois. Et il a beau chercher, loin dans les pupilles azures d'Aaron, il y trouve pas la trace d'un regret.

Il a recommencé à gratter ses cordes, mais s'interrompt dès que le petit insinue qu'il le dérange. Ses sourcils sont froncés, il se demande s'il a raté quelque chose en route ou si son pote se met à délirer. Peut-être qu'il était doué pour donner de fausses impressions, quelque chose de mou et désintéressé. C'est quand même son sourire désagréable et son enthousiasme pourri qui font qu'on se rappelle de lui. Marvin lui lance un regard quelque peu accusateur, comme s'il pouvait se plaindre d'avoir été blessé ou indigné. Il a jamais prétendu mériter quoi que ce soit, que ce soit les faveurs de ses semblables ou les désirs d'Eran. Un haussement d'épaules et il relève les yeux vers le voie lactée. Honnêtement, si on lui avait décrit la situation, il aurait jamais cru qu'il puisse y avoir autant d'étoiles. Mais il arrive pas à savoir si c'est l'observatoire qui est spécial ou si c'est juste un jour au ciel dégagé. Il lui faudrait des nuits entières pour toutes les voir comme il faut. Et dire qu'il a prévu de ne rester que deux ridicules heures ici, juste le temps que son coup de cafard se fasse la malle et qu'il puisse reprendre sa vie monotone et solitaire. Pris de court, il se sentit un peu con et décida de se reconcentrer sur son instrument pour ne pas s'enfoncer. Il reprend là où il en était dans son morceau et décide de laisser tomber toute gêne, si ça peut le détendre en même temps que le petit.  

<< And I can see the bells I will no longer hear.
And I wish you all the best for the forthcoming years. >>


Sa voix est plus grave, plus rugueuse que celle du chanteur original. Mais ce n'est pas moins bien, c'est juste différent, et il espère qu'Eran apprécie vu qu'il ne dit plus rien. Sa main est plus franche, le volume monte et ça résonne. Il ne peut pas s'empêcher de jeter des coups d’œil successifs à son pote, tentant vainement de déchiffrer l'expression sur son visage à peine éclairé. Ses cheveux tombent de chaque côtés de son visage et cachent un peu ses yeux clairs, faut croire que ça déconcentre l'Allemand car il se plante dans ses accords et une fausse note surgit pour le faire grimacer. Il soupire et dépose finalement sa guitare pour se pencher de nouveau vers lui. Ses coudes sur ses cuisses et son menton dans sa paume, il le scrute d'un regard sombre, avisé. Mais surtout intéressé. Et le sourire qu'il affiche le trahit à des kilomètres. << Je crois qu'il va falloir trouver autre chose pour s'occuper. >> Allez savoir pourquoi il ne voulait pas s'enquiquiner de conversations éculées. Il voulu tendre le bras pour dégager son visage de ses mèches folles mais s'interrompit dans son élan et pinça des lèvres, l'iris scintillantes d'éclats sombres.


Dernière édition par Marvin Wolf le Ven 6 Fév 2015 - 15:44, édité 2 fois
##   Jeu 25 Déc 2014 - 18:19
Aaron Eran

Personnage ~
► Âge : 17 ans
► Doubles-comptes ? :
► Rencontres ♫♪ :
Aaron Eran
Etoile Tonnerre Lunaire
Messages : 335
Date d'inscription : 23/02/2014
Age : 24
Emploi/loisirs : Lire et écrire.
Humeur : Je larveeee ~

L'adolescent reste un moment comme ça. Les yeux fermés, le nez enfouis dans la manche de sa veste à attendre une réponse. Une réponse orale, mais bon... Il a légèrement oublié que son ami était plutôt du genre très flemmard. Alors au bout d'un moment, il rouvre un œil et le voit hausser les épaules. Aucune réaction n'agite son corps et son regard se contente de suivre celui du brun. Haut vers les étoiles. C'est fou comme c'est beau. Comme c'est captivant. Sauf aujourd'hui... Aujourd'hui ça lui semble déprimant à mourir. C'est si loin et ça ramène des souvenirs trop enfouis. Alors son regard retombe bien vite de la voûte céleste pour rester sur le brun. C'est con comme il voulait tellement le revoir et puis là... là plus rien. Il aurait bien aimé être seul pour pouvoir ouvrir ce stupide carton et maintenant... C'est vraiment trop con. Le soupire est étouffé dans la manche alors que le brun joue.

C'est bizarre. Son anglais est trop bizarre. On dirait qu'il y a un accent trop étrange derrière et va savoir pourquoi ça fait sourire l'adolescent. Il le sait très bien que Marvin est pas anglais, ou quelque chose comme ça, mais il chante trop bien. Mais c'est surement plus les paroles de la chanson qui le font sourire. J'ai sauvé dix-sept bébés phoques de la marée. C'est tellement improbable que ça lui tire un grand sourire. Comme un gosse. Ça fait bizarre de sourire maintenant. C'est comme essayer de souffler sur une petite cendre éteinte depuis longtemps. Ça souffle mais ça fait rien. Même pas réchauffer un peu. Juste projeter plein de cendre et remuer les blessures les plus anciennes. Son sourire s'envole lorsqu'une fausse note fait son apparition et que le brun arrête de chanter. C'est nul. Vraiment.

L'adolescent ferme les yeux quelques secondes. Ça pique comme lorsqu'on est fatigué et qu'on tente désespérément de rester éveillé. Mais il n'est pas fatigué. Loin de là. La chanson de Marvin l'as un peu réveillé. Un peu plus que tout à l'heure du moins. En rouvrant les yeux, il est légèrement surprit. La guitare a été déposée et les deux puits sombres qui servent d'yeux à Marvin le scrute. Avec intérêt. Ça fait flipper, et en même temps ça amuse l'adolescent. Il faut dire que le sourire de son ami lui glisse des idées derrières la tête. Des idées longtemps cachés. Non, ça fait plus flipper qu'autre chose. Il lève un sourcil lorsque Marvin annonce qu'il va falloir trouver autre chose. Ah bon ? Une moue agacée se dessine sur le visage de l'adolescent qui ne bouge toujours pas d'un pouce. Il n'a aucune idée de quoi faire. A part avec son vieux carton, mais ça... pas touche.

Un soupire s'échappe et il lève la main qui était au-dessus de sa tête. Montrant le poing à son ami, puis l'index et le majeur écarté, et enfin la main entièrement ouverte. Pierre, feuille ciseau. C'est le seul truc qui lui vient à l'esprit. Alors il déclare doucement.
- Parce que j'ai pas eu mon café, on rejoue ça...

Là, c'était tout simplement impossible de ne pas connaître le jeu... Ou alors son ami venait d'une autre planète et était très malchanceux. Se redressant mollement, il étouffe un bâillement dans sa manche et continu.
- On le joue trois fois, celui qui gagne deux fois gagne, et si c'est la même chose qui sort c'est le premier qui a gagné en premier qui gagne, c'est rapide et simple et...


Il lève ses grands yeux bleus vers le plafond vitré avant de les refaire tomber sur Marvin en déclarant.
- Celui qui gagne à le droit de demander... ou de faire ce qu'il veut au perdant.


L'adolescent scrute un moment son ami. Se demandant s'il avait fait gaffe au "ou de faire" dans les règles. C'est con, mais ça donne beaucoup plus d'opportunité de jeu. Plus drôle, plus horrible ou plus d'autres choses. Il sait déjà ce qu'il va jouer. Pierre, pierre et puis feuille. C'est tellement con, mais à chaque fois il sort ça. C'est pas étonnant s'il finissait toujours par perdre avec son frère. Il inspire doucement et se redresse. Fuit son pauvre carton pour se tourner vers Marvin. Un sourire amusé au lèvre il lui demanda.
- Prêt, Wolf ?


##   Jeu 25 Déc 2014 - 21:50
Anonymous
Invité

Frohe Weihnachten.


https://www.youtube.com/watch?v=Jaha10-onPE




Ça rassure un peu le brun de voir que son pote à l'air aussi mal réveillé que lui. Il se redresse et lui sert un sourire gamin qui veut tout dire avant d'exposer peut à peut ses idées suivies de ses conditions. Le voir sourire comme ça lui tire une face de merlan frit. Mais Marvin bronche pas, il le quitte pas des yeux et n'le coupe pas. Ça l'amuse, la façon dont il parle et s'emballe avec cet espoir luisant qu'il hoche la tête et le rejoigne dans son délire. Du moins il le devine, ça suffit à le faire piaffer. Ça lui fait plaisir et ravive un peu la lueur terne au fond de ses iris. Il a pas l'habitude, l'enthousiasme est un principe qui lui échappe. Du coup, vu qu'il veut pas lui faire de peine et que ça à l'air bien sympa tout de même, il lève le bras tendu face à celui de l'Américain. C'est ce qui marque le début du jeu. Il ne mentira pas en disant qu'il y va en toute confiance, c'est surtout qu'il a pas la moindre idée des intentions que pourrait avoir Eran. Dans tous les cas, tant que ça ne touche pas à la douleur, il sait qu'il ne l'arrêtera pas. Que voir ses traits s'étirer sous la joie à laquelle ça pourrait aboutir suffira à le laisser sans bouger ni grogner pendant un instant. C'était d'avantage la couleur de la défaite qui le ferait serrer la mâchoire.

Il grimace quand celui-ci écorche son nom de manière grotesque. Y en a donc pas un dans ce pensionnat capable de le prononcer à peu près correctement ? C'est pas compliqué, Wolf. Même si le w se prononce v ça lui va à merveille, contrairement au carnage que font les nippons de son patronyme. C'est qu'il en a un peu sa claque des Wou-olfe, des Wolf-euh et j'en passe. << C'est Wolf. >> Et il se prive pas de le corriger. Le jeu commence en ne lui laissant pas plus de temps pour lui faire des reproches. Il ne sait pas du tout ce qu'il a l'intention de jouer, mais vu qu'il a généralement le cul bordé de nouilles, il préfère faire comme si c'était gagné d'avance. Il va jouer ciseaux. Raté. Mais c'est pas perdu, il décide de rejouer ciseaux, parce que personne ne fait le même coup deux fois. Double raté. Il perdu, et affiche une moue carrément dépitée.

Donc, il lui doit un service sans rien gagner en retour. Il marque un point. Ça l'énerve presque mais peut-être qu'il lui reste plus de réserve de mauvaise humeur. Il a dû tout épuiser ce matin. Ou il veut pas faire de problèmes avec son pote. Parce que ça, ça épuiserait en un instant ce qu'il lui reste de bonne humeur pour tout transformer en mauvaise humeur puissance 40. Il aime pas se prendre la tête mais il aime bien grogner dans son coin. D'un réflexe d'habitude, il lève un sourcil, encore une fois, alors que l'autre a déjà retiré sa main. Ça lui fait une belle jambe. Il soupire et se laisse tomber en arrière, le nez pointé vers le plafond vitré dégoulinant. Depuis quand pleuvait-il si fort ? Les rafales sur les carreaux rendaient le vacarme d'autant plus assourdissant. L'Allemand se redressa finalement pour refaire face à son vainqueur. La seule chose qu'il attendait de lui, c'est qu'il soit franc, pas de surprise. Il esquisse un sourire, impatient qu'il décharge son paquet. /shot

<< Je suis tout ouïe, Eran. >>


Dernière édition par Marvin Wolf le Ven 26 Déc 2014 - 10:09, édité 1 fois
##   Jeu 25 Déc 2014 - 23:16
Aaron Eran

Personnage ~
► Âge : 17 ans
► Doubles-comptes ? :
► Rencontres ♫♪ :
Aaron Eran
Etoile Tonnerre Lunaire
Messages : 335
Date d'inscription : 23/02/2014
Age : 24
Emploi/loisirs : Lire et écrire.
Humeur : Je larveeee ~

Ok. L'adolescent a vaguement saisit d'où venait son ami. Un endroit où le w se prononce v. Ça aide énormément. Sans blague. Il n'entame qu'une seule fois la stupide comptine qui précède le début du jeu et sort sa pierre. Et l'autre un ciseau. Pendant quelques secondes l'adolescent ne peut détacher son regard des deux doigts. D'accord... Non, non c'est très bien comme ça. Mais déjà une moue dégoûtée se dessine sur son visage. Lui qui comptait sur le fait que Marvin serait chanceux... Bah nan. Il fait le compte à rebours seulement en agitant son poing fermé et à la fin, le garde fermé, pour sa pierre. Alors que Marvin ressort le ciseau...
Ciseau.
UN PUTAIN DE CISEAU !
L'adolescent retient un soupire désespéré en se laissant tomber en arrière. Sérieusement ? Mais... Pourquoi ! Soit la chance se fout de lui, soit Marvin est beaucoup plus malchanceux que lui. Les yeux fermés, il presse ses mains contre ses paupières qui semblent lui brûler. C'est pas vrai... Dire qu'il avait prévu de perdre et qu'il avait fallut que... que Marvin choisisse DEUX PUTAINS DE CISEAUX ! Non... Il était parfaitement calme. Soufflant d'énervement, il se redresse en tirant sur sa lèvre inférieur. Comme à chaque fois que quelque chose le saoule. Son cœur s'amuse à battre la chamade alors que dans sa tête une tempête se réveille. C'est con. Vraiment. Absolument. Complètement. Non mais, pourquoi il avait choisit ces règles aussi ! Quel con !

L'adolescent se frotte les tempes en baissant la tête. Il avait que ce stupide truc en tête et rien que d'y penser ses joues glissaient vers le rouge. Un rouge discret, pour l'instant rien de très... flash. Une moue agacée et énervée sur le visage. Franchement... Qui serait con pour choisir deux fois de suite le mê... Ok, il n'a rien pensé. Il ferme les yeux et fronce le nez lorsque son ami prononce son nom. Il sait que son nom n'est pas banal mais ce n'est pas une raison pour l'écorcher en prononçant "an" à la place "anne" parce que oui, son nom fait : Éranne presque comme Érable. Y a aucun rapport entre les deux mots, mais il a toujours trouvé que ça sonnait presque pareil. Alors, soit il a un problème d'audition, soit il n'a jamais su prononcer son nom.

Aller.

Aaron inspire profondément puis rouvre les yeux. Les idées affreusement clair. Sachant pertinemment que son jeu était horrible. Et interdit de surcroît... Connerie de jeunesse quoi... Le fait qu'il soit assit sur la marche et qu'il doive se lever pour être à sa hauteur complique tout ses plans... Pourquoi ça ne pourrait pas être plus simple ! Son regard évite son ami, il sait très bien que s'il le croise, soit il va mourir de rire, soit il va crever de honte. Alors il se lève d'un coup et avance vers le brun, gardant le regard le plus longtemps baissé par terre. Ses cheveux dérobant ses yeux à la vue de tout autre personne. Il est pas quelqu'un qui rentre dans le tas. La finesse, il sait pas la faire, et rentrer dans le tas non plus.  Et le courage, il a souvent tendance à lui faire défaut quand il en a le plus besoin. Là, en l’occurrence, il a fuit très très loin. Laissant seulement un coeur qui martèle presque aussi fort que la pluie sur le toit contre sa prison de chair. Il passe à côté du brun, ses mains appuyant mollement sur l'arrête de la marche. Le faire ? Ou pas ? Le faire...
- Ça se prononce "Éranne", fit-il en susurrant à l'oreille de son ami avec une pointe d'agacement dans la voix. Volf.

Ou pas...
Ça, c'est juste pour se venger. Pour lui faire comprendre qu'il a saisit le truc. Au fond de lui, une petite voix le rabaisse sans cesse. Lui dit qu'il ne va pas y arriver. Parce que c'est qu'un lâche et tout et tout... Sauf que pour une fois il a envie de la faire taire. Mais que comme à chaque fois, il abandonne. Se contentant de tourner les talons pour fuir. Tant pis... Il trouvera bien un jeu d'ici son retour à sa boite.

C'est lâche, et il le sait. Mais là, sur le moment, il s'en fout. C'est Noël, il a gagné a un jeu, il devrait avoir le droit de demander ce qu'il veut. Même si c'est con à ce point là. Sauf que pour pouvoir jouer à son jeu, faut un peu de courage. Courage qui lui fait défaut...


##   Ven 26 Déc 2014 - 1:17
Anonymous
Invité

Frohe Weihnachten.


https://www.youtube.com/watch?v=M0k_i8PPM40




Marvin a sans doute les yeux brillants de satisfaction quand ces derniers observent l'Américain se redresser et venir s'appuyer non loin de lui. C'est très dur de ne pas sourire, il doit même pincer des lèvres et garder les yeux clos quelques secondes pour garder sa crédibilité. Il a vu que ses joues étaient roses, mais il se tait, il ne veut pas qu'il pense qu'il se fout de sa gueule et décide subitement de faire demi-tour. Un instant, il imagine même se lever et foutre le camp pour laisser son pote murmurer tout seul. Mais l'entretien avec lui le distrait trop pour qu'il se barre sans demander son reste. Surtout qu'il lui en doit une, et c'est surement parce que ça l'arrange indirectement qu'il veut pas l'oublier. Les doigts serrés sur le bord de la pierre du gradin, ses yeux noirs se relèvent sur lui alors qu'il se recule instantanément. Ah la belle lâcheté... Il n'a relevé aucune différence avec sa manière à lui de prononcer le nom du petit. Donc il se dit que, soit il a une oreille de merde, soit il use de prétextes pour venir le tenter. Le brun déglutit et ne réagit pas lorsque sa pupille s'assombrit. Il n'a aucune idée de ce sur quoi il pourrait le tenter, ni de ce que ça pourrait potentiellement entraîner. Son cœur palpite : Arrête Wolf, c'est qu'un gamin. Il mérite pas sa connerie, et quoi qu'il puisse dire ou tenter, s'il lance une réplique de travers qui le fera dérailler il voudra plus jamais être curieux de sa vie. T'es un connard. Mais faut le punir maintenant, le dégouter de l'envie de voir plus loin que le bout de son propre nez.

L'Allemand plisse des paupières, c'est aussi qu'une putain d'excuse. Jamais il s’avouera qu'il en a toujours crevé d'envie à chaque fois qu'il lui faisait ses signaux de grand ado. A croire qu'il s'en rendait pas compte. Mais c'est pas grave, ça l'atteint pas, il peut se cantonner à ses propres raisons et rattraper la main du garçon avant qu'il se soit barré trop loin pour lui. Elle est même plutôt chaude, cette main. Il la tire sans scrupule, dans un sens trouvé à l’instinct et qui le fait pivoter jusqu'à ce qu'il soit face à lui. Et il ne laisse pas aux remords le temps de l'assaillir lorsqu'il découvre son air tout perdu, cette histoire l'a déjà trop agacé. Il craque. Merde. Ses lèvres vont se presser sur celles d'Eran, il les mordille inconsciemment, ne sachant même pas où il trouve encore l'espoir de gagner sur la répartie du jeune homme. Le contact se brise rapidement et curieusement il ne regrette rien, au contraire son sourire étincelle de satisfaction. Il n'est pas perdant puisqu'il a quand même eu ce qu'il veut. Le brun pouffe de rire en découvrant son expression ébahie. Ça y est, il est fier de son coup, il peut se recaler confortablement dans le siège en pierre.

Pas un instant il ne le quitte des yeux durant le long chemin qu'emprunte sa clope de sa poche jusqu'à ses lippes. Pas même lorsqu'il l'allume. Il venait de baiser les lèvres d'un gamin de seize piges, alors c'était pas fumer dans les locaux qui allait amocher sa vielle conscience. Et encore moins virer l'air victorieux déjà bien encré sur ses traits. Et puis il inspire. C’est alors qu’il comprend qu’il en avait foutrement besoin de cette pause enfumée, parce que le goût du brun a fait chavirer son détachement plus qu’il ne l’aurait pensé. Il tire une nouvelle taffe et envoie sa fumée sur le museau de l'américain dans l'espoir de le sortir de sa rêverie. L'odeur du tabac le calme, ça lui permet de relativiser, de se dire que cet inconfort n’est que passager et que le petit n'a pas totalement foutu le bordel dans ses repaires. Il y croit parce qu'il n'a pas le choix, il ne sait pas faire sans ça et se dit que dans tous les cas c'est foutu d'avance. Mais malgré son désappointement il tente de radoucir ses traits, d'aller plonger ses yeux noircis au plus profond de l'âme d'Eran. C'est une nouvelle fois qu'il s'y perd, ça le prend de court, c'est la beauté de l'océan toute entière qui vient se jeter à se pieds, l'implorant de l'admirer. Et il lui obéit alors que la cendre tombe pour venir s'écraser à leurs pieds dans une sourde lamentation que personne ne peut entendre.
##   Ven 26 Déc 2014 - 6:15
Aaron Eran

Personnage ~
► Âge : 17 ans
► Doubles-comptes ? :
► Rencontres ♫♪ :
Aaron Eran
Etoile Tonnerre Lunaire
Messages : 335
Date d'inscription : 23/02/2014
Age : 24
Emploi/loisirs : Lire et écrire.
Humeur : Je larveeee ~

... mais qui ne semble pas manquer au brun. Ou alors, il a raté quelques épisodes. La moitié d'une série inexistant pour être précis. Il se souvient qu'il avait déjà le dos tourné à Marvin et qu'il s'apprêter à retourner à son vieux carton et à essayer de faire fuir cette idée de jeu quand la seconde d'après, il se retrouvait avec les lèvres du brun sur les siennes. Ça fout des putains de frissons de malade. Des frissons qui semblent partir d'un peu partout de son corps. De réveiller ses muscles qui se la coulaient douce depuis un bon moment déjà. Encore une fois, dans son esprit, la tempête qui était dans son esprit s'était soudainement arrêtée. Comme quand une coupure d'électricité passe par hasard et met fin à toutes activités nécessitants la précieuse énergie. Sur le coup, on se demande ce qui se passe avant d'agir, ou de rester passif...

L'adolescent serait surement resté passif s'il n'avait pas vu cet agaçant sourire. Va savoir pourquoi mais, dès qu'il le voyait, il avait envie de le prendre. Agaçante habitude d'un gamin égoïste qui ne supporte pas que les autres soient joyeux alors qu'ils venaient de perdre. C'est con comme raisonnement, mais ça reste toujours dans un coin de son esprit et ça l'enflamme à chaque fois qu'il voit ça. La fumée vient titiller son odorat et le fait redescendre sur terre. Ok. Le brun est toujours là. Avec son horrible sourire triomphant. C'est son jeu ! C'est son idée ! Tss... Stupide gamin. Si le brun le tente alors pourquoi refuser ? Et dire que ce jeu est uniquement donné par l'idée d'être dans les bras de quelqu'un. D'être caché des autres. De fuir le monde en étant réfugié dans les bras de quelqu'un. Ça ne lui passe absolument pas par la tête que le brun pouvait avoir d'autre envie... Il avait toujours tendance à regarder à court terme puis d'improviser pour la suite. Puis, de toute façon, il avait toujours l'impression que les journées ne finissaient pas.

Mais pour le moment, il s'en fout. C'est Noël et c'est son jeu ! Alors d'une main, il écarte la clope que le brun s'apprêtait à tirer et se penche sur lui. Lèvres contre lèvres, il sent des courants électriques le parcourir. En même temps, il est tonnerre... Malin, impulsif, changeant, énergique... Cette foutue impulsivité reprenait encore le dessus accompagnée de l'énergie. Il sait pas combien de secondes il reste scotché aux lèvres du bruns avant de reculer. Pas totalement, juste assez pour laisser passer l'air... C'est fou ce que ça fait un aussi simple contact. Il laisse tomber sa tête sur l'épaule du brun, observant à la dérobé son expression avec un sourire amusé. Oh qu'il est con ce gamin... Sa main lâche celle de Marvin alors qu'il lui souffle dans le cou. Souffle chaud, presque volatile, mais agaçant. Ses doigts, recouverts de pansements pour gamins lui prennent le menton, et l'adolescent pose un baiser avec quelques mordillements dans son cou. Avant de fuir de nouveau en arrière. Reculant de plusieurs pas cette fois. S'appuyant contre la barrière glacée. Ses doigts se referment sur le métal alors qu'il observe le brun. Un sourire amusé sur le visage. Son cœur bat affreusement vite, semblant vouloir faire un concourt avec la pluie et il ne peut s'empêcher d'être fier. Si avec ce qu'il venait de faire, Marvin ne comprenait toujours pas, il ne pourrait plus rien faire. Il ravalerait simplement ses envies à la con et retournerait auprès de son carton.

L'adolescent n'avait rien a faire d'être soi-disant trop jeune pour ça après tout, Marvin n'était quand même pas un vieux, pervers et pédophile, non ? Puis... Qui sera là pour venir les engueuler ? Absolument personnes ! Car ils devaient surement tous être en train de fêter à leurs façons Noël ! Et cette idée enchantait Aaron parce que ça signifiait qu'ils seraient tranquilles toute... a moins que le brun ne refroidisse cette idée ? Et qu'il n'a fait ça que pour se moquer ? Une pointe de soupçon s'empare de l'adolescent qui se dépêche à les cacher derrière son regard. Il n'aurait pas fait ça pour... ça... Hein ?


##   Ven 26 Déc 2014 - 10:19
Anonymous
Invité

Frohe Weihnachten.


https://www.youtube.com/watch?v=Jaha10-onPE




Pas une seconde l'Allemand se serait douté qu'il revienne à la charge pour défendre son score, armé de lippes humides et brûlantes d'un désir maintenant explicite. Elles l'attaquent, l'embrassent, le prennent de court pour rependre le doute vicieusement avant de se barrer la queue entre les pattes. C'est le bordel dans sa tête, il reste impuissant et spectateur lorsque son pote décide de redescendre d'un cran pour nicher son nez contre son cou, allant respirer calmement contre sa jugulaire. Et pas une seconde il ne lâche, il parsème sa peau de baisers égoïstes, s'imprégnant de tout ce qu'il peut de lui, au cas où l'Allemand déciderait de prendre ses jambes à son cou. Son souffle semble implorer son contrôle, lui demandant de foutre le camp loin tandis que ses ongles crissent sur sa barbe naissante. Il veut le retenir mais Eran s'est déjà reculé, le laissant tout penaud, le souffle court et les yeux entrouverts rivés sur son mégot pendu mollement entre ses doigts. Et l'Allemand voudrait pouvoir relever le menton et d'un œil perçant lui exposer sa pseudo-maîtrise. Il veut pouvoir lui dire, il veut lui répondre. Putain d'merde. Mais le petit l'oblige à mariner dans ses salopes d'idées qui ne se suivent plus. Et ça le fait peut-être même encore plus flipper que lui. Son pote lui a assez clairement fait comprendre qu'il s'en branle de ses conventions, qu'il ne relâchera pas la pédale s'il est seul à aller dans le mur. Et ça le fait grimacer, qu'il suive pas bien ses plans comme il les avait prévus. Faut pas trop souvent lui demander de se salir les mains à Wolf.

Il trouve enfin la force de déglutir et de relever ses deux points noirs sur Eran. Toute sa douceur s'est fait la malle, ses iris et son regard dur le trahissent à vif. Il marche sur des œufs, haletant, son souffle est plus saccadé et sa pupille dilatée. Toute sa confiance, son contrôle, rien n'est plus concret. Il a laissé Marvin en plan comme un crétin, entre des milliers de doutes, sans qu'il comprenne où s'arrête sa réalité. Alors pour se rassurer et au moins l'effleurer du bout des doigts, il se rue sur sa clope et la rallume, en évitant surtout de se poser dans un coin d'océan. Il ne veut plus les voir, ça pu les reproches et les questions. Ses doigts se sont resserrés sur le bord de la pierre, il tend l'oreille vers un silence plus pesant, plus embarrassant. Et faut croire qu'il se met en garde dans le vide puisqu'une fraction de seconde plus tard ses yeux sont de nouveau plantés en plein dans le Pacifique. Il se sent loucher sur ses lèvres, il sait que c'est mauvais. Elles le forcent à penser et à se demander si ce serait mal, mais si c'est avant tout réel. C'est comme un con qu'il s'y accroche du regard, elles l'empêchent de bouger et de prendre ses jambes à son cou vers le large. Loin d'Eran et de ses jeux foireux qui sont dès le début destinés à foutre le bordel entre eux autant que dans la tête de l'Allemand.

Marvin grogne en écrasant son mégot sous sa semelle. Il n'en aura que très peu profité, avec toutes leurs conneries elle avait eu le temps de se consumer toute seule. Et le restant fumant planqué dans un trou de gradin reste le dernier de ses soucis. Il relève le menton vers son pote, les sourcils haussés l'air de dire :  bien, et maintenant ?  Le brun était convaincu qu'il n'irait pas au bout de ses engagements, en s'efforçant toujours d'y écarter le doute qu'avait entraîné son dernier coup de tête. Il se félicite tout de même de réussir à demeurer si impassible. << Fais gaffe où tu mets les pieds, Eran. Parce que j'pense pas que que tu sois certain de ce que tu cherches. >> Il baisse la tête et s'affaire à chercher une deuxième clope dans la poche de son jean. Le petit se laissait faire uniquement par naïveté, il n'était peut-être même plus conscient de ce qu'il faisait. Et le simple fait d'y penser le dégoûtait. << Mais si t'arrivais quand même à mettre la main dessus tu le regretterais. Parce que tu mérites même pas d'en voir la couleur. >> Son iris scintille d'éclats sombres. Il ne lui fait pas de reproche, il n'essaye pas de l'enfoncer. Et c'est quelque chose qu'on pressent dans sa voix lisse. L'Allemand tient tout juste assez à lui. C'est une mise en garde.


Dernière édition par Marvin Wolf le Ven 20 Mar 2015 - 21:18, édité 3 fois
##   Ven 26 Déc 2014 - 11:12
Aaron Eran

Personnage ~
► Âge : 17 ans
► Doubles-comptes ? :
► Rencontres ♫♪ :
Aaron Eran
Etoile Tonnerre Lunaire
Messages : 335
Date d'inscription : 23/02/2014
Age : 24
Emploi/loisirs : Lire et écrire.
Humeur : Je larveeee ~

Quel con il a été de croire que le loup entrerait dans son jeu. C'était juste de la provocation la première fois et maintenant qu'il semblait le tenter pour le bon, il avait l'impression qu'il se dégonflait. Ses mains serrèrent encore plus la barrière alors qu'il affrontait la réaction de Marvin. On aurait dit un loup prit au piège ou quelques choses du genre. Se ruant sur la seul chose qui lui reste : sa clope. Ses muscles se détendant à cause de la déception et il baissa la tête. Son regard tomba comme du plomb sur ses chaussettes. L'horrible impression d'être encore plus seul qu'avant. Jamais il n'aurait dû proposer ce stupide jeu. Jamais il aurait dû lancer ce défi. Il se mord la lèvre en n'ose pas lever la tête. Lui, regretter ? Jamais, il se sent juste vraiment con.

Un soupire silencieux s'échappe en même temps que Marvin grogne. Ok. Il l'avait sa réponse. Sans lever la tête, il se détourna. Laissant glisser ses doigts le long de la barrière glacé, il veut retourner à son carton. Comme ça, plus d'embrouilles. Plus d'emmerde. Sauf qu'il y a quelque chose qui fait tiquer l'adolescent. Un truc stupide mais qui a toujours réussi à l'emmerde. Ce que dit le brun. Pourquoi... C'est con, mais pourquoi il n'en aurait pas le droit ? Non. Pourquoi il ne mérite pas ça ? Parce qu'il n'a que seize ans ? Parce qu'il est complètement con ? Ça l'énerve ce genre de remarque et il ne sait pas comment il fait pour rester calme.
- Et... souffle-t-il dans le silence de l'observatoire en faisant demi-tour Pourquoi je n'aurais pas le mérite de voir cette couleur ?

Il lève ses yeux vers le brun. Ancrant ses deux pupilles bleus dans celles noires de son ami. Il laisse traîner sa main le long de la barrière en revenant sur ses pas. Pendant qu'il avance, lentement, sa voix s'élève a travers le vacarme que provoque la pluie. Ou la neige, il s'en fout un peu.
- Pour une fois que je sais ce que je cherche, c'est pas sympa de me dire le contraire.


Il y a comme une sorte de reproche dans sa voix. Comme s'il aurait aimé faire culpabiliser son ami. Juste pour le faire mariner un peu plus longtemps. Au reproche se mêle l'insolence. Qu'est-ce qu'il est chiant se gamin...
- Je sais aussi que ce que je vais le regretter, mais ça... J'm'en fous un peu.

Aaron hausse les épaules en arrivant à face de son ami. Il ne croise pas les bras, il ne pose pas les mains sur ses hanches ou autre chose de complètement débile, il le regarde simplement. Les doigts pleins de pansements sur la barrière. Et pour une fois, il arrive à rester impassible. Ses yeux bleus où brillaient une sorte détermination froide, ne se détachaient pas de ceux du brun.
- Alors... Pourquoi je ne mérite pas d'en voir la couleur ?

Promis... Si le brun refusait encore, il arrêterait.


##   Ven 26 Déc 2014 - 13:16
Anonymous
Invité

Frohe Weihnachten.


https://www.youtube.com/watch?v=Jaha10-onPE




Il préfère passer son tour lorsque arrive l'heure des questions. Pas qu'il pense sincèrement que le petit ne soit pas en mesure de comprendre, tout revenait encore tourner autour du mérite. Ses doigts vont chercher loin dans sa poche, il espère mais rien n'effleure son ongle, il est à court de clope, et aussi à court d'échappatoire. Il va se contenter du reste de fumée dans ses poumons alors que le petit se glisse de nouveau vers lui. L’Allemand retient sa colère derrière ses lèvres, et semble une nouvelle fois oublier comment on fait pour respirer. Il se force et inspire, il se pardonnerait pas de tourner de l’œil et de tomber inconscient entre ses bras. C’est difficile, ça tire sur ses côtes, ça enflamme timidement sa poitrine, mais il se plaint pas. Il le laisse venir, l’œil avisé comme si il allait lui bondir dessus à tous moments. Ça l'agace un peu de l'entendre se plaindre, il semble ne pas saisir, ne pas comprendre que l'Allemand ne jouera pas sa rage à une partie de pierre-feuille-ciseaux. Et que quoi qu'il puisse entreprendre pour le tenter son flegme est imperturbable. Il insisterait dessus cent fois pour ne plus avoir à flancher devant les vagues que son pote lui balance sur la tronche. Il entend presque le cri de sa violence résonner dans son crâne et tressaillit légèrement lorsqu’elle se matérialise sous ses ongles. La barrière va morfler.

Le brun devine qu'il n'a fait qu'encaisser ses avertissements pour les mettre de côté, et où il pourra les ressortir lorsqu'il se sera rendu compte qu'il ne contrôle plus rien. Quand trop tard il aura réalisé qu'avec Marvin on ne dose pas et que même lui n'y peut plus rien. Il aimerait pouvoir faire dans la norme, lui offrir un sourire mielleux et s'excuser de ses faux pas maladroits. Lui expliquer en deux temps pourquoi il est comme ça, pourquoi il serre la mâchoire et pourquoi il soupire si vite. Mais aucune idée ne se rassemble de manière coordonnée lorsque le petit vient se tenir juste devant lui. Il souffle, son désir siffle entre ses dents serrées. Les lèvres du brun sont en train de faire flancher son contrôle. Et il grogne, ce genre de grognement profond et à moitié tremblants. L'Allemand retourne affronter le Pacifique et se laissant à moitié submerger par tant de sensations. Ça le prend de court, il se redresse et fond sur lui pour l'obliger à reculer à travers la petite pièce.

Son dos cogne contre la parois qu'il devine glacée et il le tient fermement immobile sous ses paumes, encrées de chaque côté de sa poitrine. Son calme forcé commence à s'enfuir avec toutes les questions coupables. Elles s'éloignent dangereusement mais l'empêchent encore de soigner l’habileté de ses gestes. Ce coin semble plus sombre que le reste de la salle, il est isolé de la lumière blafarde ; Marvin se dit que le grand astre préfère la garder envieusement pour elle étant donné que plus personne ne lui prête attention. Il toise son pote de haut, ses canines luisent dans le noir et il s'autorise à resserrer un peu plus ses doigts sur la chaire de l'Américain. Un sourire carnassier vient prendre possession de ses lèvres alors qu'il se délecte de la vision du corps d'Eran qui se cambre sous le sien. Il coule un regard sur ses flancs alors qu'il se déchire la lèvre. Sa main libre se glisse dans son dos, le retenant juste au dessus de la parois vitrée. L'autre est plaquée contre le carreaux. Il laisse son souffle brûlant fait virevolter les mèches sur son front en l'obligeant à battre régulièrement des paupières. << T'en es toujours convaincu ? >> Son air devient plus sérieux, ses pupilles le considèrent avec méfiance. << Je peux pas juste vider les vannes et laisser ma connerie t'exploser en pleine gueule. Même si t'es curieux et que tu veux juste en avoir un aperçu, on dose pas. >> Il prend un air plus désolé et ouvre un peu plus les yeux. Ils louchent sur ses lèvres, sur sa gorge. Te laisses pas avoir Marv'. << Tu dois saisir que j'ai ni de contrôle ni de limite. Et je peux pas t'embarquer dans un délire auquel t'aurais même jamais pensé tout seul. >>


Dernière édition par Marvin Wolf le Ven 26 Déc 2014 - 16:40, édité 1 fois
##   Ven 26 Déc 2014 - 14:04
Aaron Eran

Personnage ~
► Âge : 17 ans
► Doubles-comptes ? :
► Rencontres ♫♪ :
Aaron Eran
Etoile Tonnerre Lunaire
Messages : 335
Date d'inscription : 23/02/2014
Age : 24
Emploi/loisirs : Lire et écrire.
Humeur : Je larveeee ~

Aaron sent que ça dérape dès le moment où le brun se redresse. Il fait peur. Vraiment... Et il ne peut s'empêcher de le quitter des yeux alors qu'il recule. Comme un petit animal cherchant à fuir, mais rapidement son dos cogne contre la surface glacial du mur de verre. Ses yeux cherchent un échappatoire, mais... rien. Coincé. Game Over. Il ferme les yeux pour cacher la peur qui commence à monter. Pourquoi a-t-il peur ? C'est ridicule. Absolument ridicule ! Il le voulait. Il l'a provoqué pour ça ! Sentir son cœur s'affoler, son souffle devenir court, ses mains trembler autres que sous les coups de lames et... et maintenant il se dégonflait ? Pas question ! Il n'en était pas question ! Il rouvre les yeux et les plante dans ceux de Marvin. Une flamme de détermination illuminait ses deux iris bleus. Sauf qu'ils ne restent pas longtemps planter dessus, glissant contre les canines scintillantes et il sent un profond frisson secouer son échine et faire cambrer son corps. Le frisson se déplace en même temps que la main du brun. Envoyant des décharges dans son dos et pendant ce temps il reste... à bloquer sur ses canines scintillants. Il en oublie comment on faisait pour respirer.

Là, il est foutu. Foutu pour foutu. Il sait très bien qu'il est le genre de personne qui adore le contact. Que ce soit de simple baiser, de simple câlin ou d'une lame plongeant la chair, dès que ça titiller les nerfs de sa peau, il se laisse faire. Mais seulement quand c'est lui qui le provoque. Qu'il est ce genre de personne qui fait la gueule toute la journée si elle n'a pas eu son câlin le matin. Ce genre de personne qui s'enflamme pour une caresse. Sauf qu'à Terrae, ce trait avait été étouffé... Pourquoi ? Parce que tout le monde est noyé dans son propre chagrin. Que les blessures avec le contact sont les plus présentes. Viols, violences... Ça crée des foutus barrières autour de la personne.

Le regard bloqué sur ces canines, Aaron fait un effort monumental pour fermer les yeux et écouter ce que lui dit le brun. Et ça l'énerve. Un peu plus. Il s'était dit qu'il n'insisterait pas si le brun refusait mais là... Il le provoque et le rejette à la fois. Sa dernière phrase lui arrache un léger rire amusé alors qu'il rouvre les yeux. Franchement ? Il pense ça de lui. En même temps avec ses air de gamin... Son regard et sa voix puent l'insolence alors qu'il remonte sa main.
- Beware of the Wolf, fit-il en tapotant l'emplacement du coeur avec son index. Ça, je l'ai saisis y a cinq secondes. Tu fais semblant d'être le gentil toutou du berger, mais en fait t'es le loup qui vient bouffer ses agneaux.

Sa main remonte doucement le long du corps pour se glisser derrière le cou.
- T'en a pas marre de prévenir ? Juste exploser et laisser faire le reste...


Quand il parlait du reste, c'était des autres. Lui, il avait comprit quand il faisait une connerie, y avait toujours quelqu'un d'autre. Que ce soit pour la rattraper, la nettoyer ou l'aggraver. Ses doigts pincent la peau alors qu'il se rapproche de nouveau du brun. Il posa son menton sur son épaule et juste avant de lui mordiller l'épaule, il lui chuchota.
- Pis, je déteste les aperçues. Quand je commence un truc, j'aime bien le finir.

Foutu pour foutu, il se rendait compte que ses mains tremblaient légèrement. Qu'il redevenait accro au contact... Et il sentait que la désintox' serait plus dur cette fois.


##   Ven 26 Déc 2014 - 16:49
Anonymous
Invité

Frohe Weihnachten.


https://www.youtube.com/watch?v=Jaha10-onPE




Marvin se demande si l’Américain est fier de l'avoir fait sortir des rails, parce que ça lui plait de le voir se débattre avec ses propres pensées et les principes qu'il a depuis toujours soutenu. Il doit tout remettre en question, ce qu'il est et ce qu'il a entre les doigts. La petite créature qui le scrute avec peur et désir, les dent serrées et toujours prête à détaler. Sa mâchoire craque. Il flippe. Il est terrifié. C'est ce qu'il peut ressentir en le toisant de tout près, ses yeux braqués sur ses crocs nus comme si il allait le dévorer. Marvin s'en sent même étrangement satisfait, il éprouve une envie presque malsaine tandis que les doigts d'Eran s'amusent à jouer avec ses frissons. Pourtant l'Allemand ne faillit pas, il à le regard noir brillant de détermination, sans rien ne laisser le trahir. Il a oublié où ses doigts se sont échoués sur la peau de l'Américain alors que ses yeux ont enfin réussi à délaisser ses lèvres non sans un vague regret. Des milliers de sensations l'assaillent et lui font perdre le nord. Les doigts tremblants du petit dans sa nuque, collés à lui pour ne pas le perdre, son souffle sur sa jugulaire, la sensation poignante des petites dents dans sa chaire. La remarque de son pote lui arrache un sourire licencieux.

C'était drôle qu'il se décide sur un coup de tête, même si ça lui ressemblait bien. Lui qui avait toujours évité de parler ou de penser à ses pouvoirs jusque là. Depuis son arrivée à l'institut il avait sans cesse évité le sujet. Parce qu'il sait pas, ça touche à l'inconnu, à ce qu'il ne connait pas et que forcément ça le fait grogner. Et c'est vrai que jusqu'ici il n'avait jamais envisagé l'utiliser comme un atout. En tous cas pas contre lui. Un demi-rire fourbe s'échappe de sa gorge et il pousse l'adolescent plus fort contre la parois, l'obligeant par la suite à lâcher sa misérable prise. Son regard semble si implorant qu'il lui retourne les tripes. Et l'Allemand choisit de s'y abandonner une seconde, même si c'est risqué, même si c'est pas ce qu'il voulait, même si ça prouve bien que c'est qu'un connard. Le sourire qui flottait encore vaguement sur sa bouche s’efface lorsqu'il va l'écraser sur celle d'Eran. Sans pudeur, il n'attend pas d'approbation avant d'attaquer et laisse ses doigts se joindre à la danse au rythme effréné contre la peau pâle de son pote.

Ça fait trembler ses lèvres d'un désir violent, d'un désir qu'il ne veut plus retenir. Il se concentre pour lui tirer des frissons plus fort que d'habitude et le forcer à se tordre en attendant la suite. Sa langue le nargue, elle innove pour approfondir l'étreinte et faire languir sa folie. Ça semble durer une éternité, il sent ses pommettes brûler sous le feu de son désir mais l'ignore, il tient plus fermement l'Américain contre lui comme pour lui rappeler une fois de plus qu'il est cuit, que c'est foutu pour sa répartie et qu'il ne pourra plus se barrer nulle part. Que sa main a déjà filé loin vers le sud, là où il ne résiste pas à faire glisser ses doigts un à un pour s'occuper d'un brasier bien plus ardent. Il ne délaisse cependant pas la chaleur des lèvres d'Eran. Sa langue se perd le long de son cou jusqu'à sa clavicule, il souffle la brûlure de ses envies contre sa jugulaire. Mais il n'est pas concentré que pour le bon plaisir de l'Américain. Il matérialise l'invisible et rassemble toute sa chaleur pour tenter de lui faire passer son ressenti. Celui du désir intense, d'un besoin de chaleur et surtout d'un manque encore inconscient. Et il aurait pas été en mesure de s'avouer victorieux, il en savait rien et lui laissait pas non plus l'opportunité de lui faire un signe en guise de réponse.

Puis quand il estime être resté concentré suffisamment longtemps il s'écarte, abandonnant ses lippes en même temps que le brasier fou de son désir. Son souffle est encore haletant. << J'pense que ça suffit à te décourager. >> Et il louche. Son regard s'éteint, il ne veut plus rien montrer. L'Allemand tourne les talons et avance à travers la pièce d'un pas nonchalant. << J'ai quand même bien envie d'une clope, tu te ramènes ? >> C'était un coup bas, un coup de pauvre enfoiré qui réconforte son ego et le soulage du sentiment d'oppression. Le loup n'appartiendra jamais à qui que soit, parce qu'il est trop égoïste et trop solitaire. Ou que jusque là personne n'avait réellement tenté de le cerner en faisant fi de ses avertissements. Ça crée un paradoxe plutôt absurde avec ses pensées et il peut pas s'empêcher de lever les yeux au ciel. Il savait qu'il allait s'en prendre plein la tronche, que la rage du petit allait le terrasser comme une tornade et qu'il allait peut-être même prendre ses jambes à son cou pour partir loin de lui et de son sourire railleur. Surement parce que personne mériterait d'être laissé sur le côté après des avances pareilles. Le brun pourra toujours nier en prétendant qu'il l'ignorait.
##   
Contenu sponsorisé

 

Frohe Weihnachten. | Eran (fini)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Terrae, Une nouvelle ère commence... :: L'Institut Terrae.
 :: Salles de cours. :: Salle d'Astronomie.
Aller à la page : 1, 2  Suivant