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Pour toujours, c'est un temps très, très long, et le temps a une façon bien à lui de changer les choses...
##   Mer 1 Oct 2014 - 9:30
Astel Maär

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Astel Maär
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_ Tu peux pas faire attention ?!

Je serre convulsivement les poings en me désolant sur mon manque de self-control dans une situation pareille. Et lui il pourrait pas se taire le sale gosse ?!
Je fus interrompu par le vieux qui acceptait, à ma grande satisfaction-autant qu'à ma grande trouille, j'ai honte de l'avouer- la demande d'Isis.
Mais qu'est-ce qui se passait. Elle qui voulait e jeter ans la cage aux lions, tigres pardon, sale gosse qui s'incrustait en faisant valoir ses droits d'ancienneté, et par-dessus tout ce fauteuil, ce fauteuil maudit qui emprisonnait Isis, la belle Isis, la forte Isis qui ne pliait jamais. Il nous aurait fallu du temps pour parler, pour penser, envisager, réfléchir, mais tout se précipitait et j'avais l'impression qu'en bas de la pente ce serait fini. Déjà nous marchions vers l'arène, et Isis se trouva soudain à mes côtés, poussant son fauteuil avec un petit sourire à mon attention. Insistant le sourire. Et étrange. Je lançai mon esprit dans le sien, à la recherche d'un message qu'elle voudrait me transmettre, à moi et moi seul.

Ne te referme pas s'il te plaît, pas maintenant."

Me refermer... Quoi donc ? Si j'avais été fermé, l'étais-je encore, alors que je pensais justement m'être débarrassé de ces vieilles habitudes de méfiance quasi paranoïaque, de discrétion et d'effacement de ma présence, d'évitement de tout contact humain, de toute émotion ? Pourtant je pensais véritablement avoir changé grâce au climat de paisible quiétude régnant ici, grâce à Isis; il m'arrivait même de m'étonner moi-même en faisant preuve de spontanéité, en ne prévoyant pas tout à l'avance comme j'avais coutume de le faire. Pensait-elle que la présence de Dunkan suffirait à me faire retomber tout en bas ? Non, jamais un sale gosse comme lui ne pourrait me faire quoi que ce soit, un garçon si naïf et puéril comme on en fait tant...
Admets, petit. Tu es jaloux, voilà tout. Tu es encore un enfant au fond.

_ Ca va aller.

Je lui jetai un regard, sans doute un peu triste mais qui se voulait rassurant. Elle pourrait compter sur moi quoi qu'il arrive. A présent que ses jambes ne la portaient plus elle avait davantage besoin de moi que moi d'elle et je me débrouillerais pour être là au bon moment.
"Je n'en attendais pas moins de toi, Astel ! ♥"
N'empêche, je n'arrivais pas à m'ôter de l'idée qu'elle essayait autant de me rassurer moi qu'elle-même. La peur, la peur en elle devait être terrible quand elle entra. J'avais l'impression que je la buvais au travers de mon regard sur elle. J'aurais aimé l'en débarrasser pour qu'elle soit forte face à ses démons, dont au fond je ne savais rien. Juste qu'ils avaient une tête de tigre.

Le monstre est entré, en coulant souplement le long d'un rayon de soleil, et la princesse, si frêle par rapport à lui, n'a pas bougé, comme hypnotisée. Ils se regardaient et ce qui se dégageait de ce lien me faisait frémir, malgré la proximité de mèche-bleue qui me donnait envie de me transformer en pierre pour le snober jusqu'à sa mort. Devant nous, dans l'arène, s'affrontaient deux entités, toutes deux incommensurablement fortes et refusant de plier. Je devinais presque des halos comme dans les films, des "auras" de puissance se déployant autour d'elles.

Un cri, intense -en russe je crois- suscita le feulement sourd du tigre. Tout ceci semblait d'un coup dérisoire, la petite voix humaine et le rugissement félin, l'infirme et le monstre, dans un combat dantesque se jouant dans l'immobilité la plus parfaite...
Tout en moi criait de la faire sortir de là, de la rassurer, de lui sourire pour l'éloigner de cet enfer; au fond pourtant, je savais que sans cette épreuve elle se perdrait, et je tremblais de tout mon être tendu, les poings serrés à me faire mal, pour elle.
Elle crie encore, des ordres, mais à présent la force est voilée de peur, quelque chose même de ma place, dans le maintien de ses épaules, trahissait une terreur primaire, de celles qui existaient au tout début. J'agrippai les barreaux de toutes mes forces en puisant dans le contact froid pour me calmer, vérifiant du côté de Gildas qu'il était prêt à intervenir. Ce vieil ours arborait un air fasciné, une curiosité morbide elle aussi si primaire. C'est comme si nous étions revenus à l'aube des temps, lors du combat entre le premier homme et la première bête.
Bête qui d'ailleurs prenait un air de plus en plus agressif, menaçant directement mon amie captive de son regard. L'instant approche, celui où le vainqueur triomphera sur le corps soumis de sa victime, nous le sentons tous.
Puis tout se déroula très vite; le tigre ramassa son immense masse de muscles en arrière en un regard féroce, puis bondit droit sur elle, les crocs prêts à déchirer. Isis, la forte Isis hurla alors, et ce cri me déchira tout entier, ouvrant en moi des océans de détresse que je croyais avoir emmurés à jamais.

"_ISIS !!"

Je sentais la peur immense d'être face à la bête, comme figée dans son saut magnifique, je me sentais hurler et prêt à mourir.
...ORS, IDIOT ! SORS TOUT DE SUITE ! CA N'EST PAS TOI, TU ES ASTEL, ASTEL, ASTEL !!
Je me laissai tomber hors de sa tête sur le sol tandis que l'enfer se déchaînait. Une grêle de pierres dures et tranchantes s'abattit sur nous, sur elle, sur le monstre, et fit tout disparaître dans une nuée douloureuse. Du fin fon de ce chaos j'entraperçus une gueule rugissante se précipitant vers moi -mais il ne m'arriverait rien, les grilles me protégeaient, et... S'il s'intéressait à moi, qu'en était-il d'elle ? Le rugissement continuait comme le tigre se jetait contre le mince mur de métal ajouré, et le brisait.
Gildas avait disparu, Dunkan aussi, Isis était sans doute morte, ne restaient que le félin enragé et moi, perdus dans ce maelström rocheux qui nous heurtait de toute part. Quelque chose en moi voulut dire que si tempête il y avait, la cause devait encore en être vivante, mais je n'avais pas même la présence d'esprit d'écouter. J'allais mourir, idiot, après avoir incité ma seule amie à mourir également. Misérable fin que celle-ci. J'en aurais pleuré si je m'étais souvenu comment faire.
...!!! LA TERRE !
Tétanisé de peur dans ce regard d'ambre brûlante, je mobilisai toutefois tout ce qui me restait de conscience malmenée pour faire tressaillir la terre sous lui. Puis je profitai d'un soudain regain de pierres volantes pour reculer afin de mettre une cage -celle des singes, hystériques- entre lui et moi. Surtout, ne pas lui tourner le dos. Et surtout, Isis ! J'effaçai au maximum ma présence, comme autrefois, marchant avec un flegme nerveux vers la brèche de la grille, pour enfin me précipiter vers le cœur du phénomène, qui s'estompait à présent: Isis. Pitié, pitié, qu'elle soit vivante.

J'avançais courbé, les bras devant le visage afin de me protéger, les vêtements déchirés par les pierres en furie, quand j'entraperçus une forme blanche au cœur du chaos sombre.

_ISIS !

Oui, là, cet éclat métallique, c'était le fauteuil ! Poussé par la peur, la douleur et l'angoisse je me jetai en avant, pour tomber misérablement au pied du fauteuil enfermant mon amie qui n'avait qu'à peine bougé, ans sa forteresse tombée à terre. Je saisis sa main et me rapprochai d'elle pour voir son visage écorché. Le mien était sans doute pareil, j'avais si mal. Mais la source de cet enfer, la source c'était elle, c'était Isis affolée et perdue, c'était elle. Il fallait que ça s'arrête. Tout de suite.

_ARRETE ! Arrête Isis ! ISIS !

Je hurlai pour me faire entendre en serrant sa main comme une ancre, comme une ancre répulsive que je me refusais à toucher, comme un salut qui ne viendrait pas, en criant ma douleur et ma peur réunies. Il fallait qu'elle réagisse, vite. Ou nous étions morts.




##   Mer 22 Oct 2014 - 12:17
Dunkan D. Carter

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Dunkan D. Carter
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Je l'avais dit, je l'avais dit !
Une idée comme ça à la con (désolé Isis hein) mais ça allait forcément finir par foirer ! Je comprend pas, d'habitude c'est moi qui ai les idées les moins planifiées, les moins cohérentes, pas toi. Non, toi tu fais tout ben, tu te plantes jamais... Mais là, ça doit encore être un de tes craquages de neurones, je vois pas comment c'est possible autrement...
Déjà quand Isis est rentrée dans l'arène, je le sentais mal... Bon ok. Il y a une théorie qui dit que j'ai une confiance absolue en elle et que par conséquent je n'ai pas crains du tout. Et une autre qui dit l'exacte contraire, à savoir que je ne l'ai jamais laissé rentré dans l'arène sans avoir peur pour elle. Je sais ça va pas fort dans ma tête. Et comme les deux se contredisent et que j'ai envie de m'inventer devin, on va dire que je sentais que ça allait foirer.
Seule face au tigre. Je n'ai pas bougé d'un cil. Toto non plus. On sait à quel point c'est un exercice difficile de maîtriser un tel animal, voir même impossible  avec une bête qui n'est pas habitué à votre présence. Même moi, aux prises avec un singe inconnu j'aurai du mal (même avec Toto j'ai du mal, c'est dire !) Alors là. Je me demande un moment où est passé Ersh. Ce tigre était une vrai beauté, j'ai du mal à croire qu'Isis s'en soit séparé... C'est comme si je perdais Toto. Impensable. Impossible.
Je n'ai pas le temps de me concentrer sur ça, il est évident qu'Isis perd le contrôle. Pas besoin d'obtenir un master en jonglage pour voir que la bête s'énerve et qu'elle ne respecte pas son maître. Mais encore une fois, j'essaye de me retenir, de hurler, d'escalader les barreaux, de m'interposer. Tant de frustrations qui me rendent tendues comme un ressort. De toutes façons, contre un tigre, je vois pas ce que me faible carcasse pourrait faire en définitive... Ce qui me rassure à moitié est de penser qu'Isis est amplement plus compétente que moi... Enfin j'espère.
Je suis tellement concentré à encadrer mentalement mes pulsions que je vois à peine la bête sauter. Je me projette en avant n'y tenant le plus, la face contre le grillage, paniqué. Il vient de sauter ! Sur Isis ! Bon sang mais qu'est ce qu'il vient de se- sans que j'ai le temps de voir ou comprendre, la gueule du tigre se retrouve à un mètre de la mienne, en plein écran, et sa masse musculaire se retrouve projetée contre la grille. J'essaye de me décaler. Trop tard.
C'est ainsi que je me retrouve écrasé sous 150 kilos de muscles et une grille de protection devenue inutile. Ma tête heurte le sol. Et c'est le vague.

Mes oreilles sifflent et mes yeux coulent. Heu pleurent, pardon. J'y vois flou, j'ai du mal à respirer. J'ai aussi mal aux jambes, je me sens comme... Compressé. Pas que sentir visiblement. Sans savoir pourquoi ni comment, j'ai l'impression qu'il ne faut pas que je reste là. J'essaye de soulever un de mes membres moteurs inférieurs, sans succès. C'est donc à la force de mes bras que j'exécute une splendide imitation du serpent, rampant jusqu'à un semblant d'abris.
Je me roule en boule, tremblant inconsciemment. Je ne comprend pas ce qu'il se passe. Je vois des pierres qui volent, les animaux affolés, je vois... Comment une forme au centre de l'arène. Des cris. Je tremble encore. Je ne comprend pas. Je ne comprend pas... Comme ça jour là. Mes mains resserrent leur étreinte autour de mon corps. Isis ? Astel ?
J'essaye de me calmer. Et la première chose qui vient heurter mes oreilles est le cri de Toto, complètement affolé. La seconde, un grognement bestial. Juste à mes côtés. Et ces yeux...
La peur me cloue sur place.
Le tigre me fixe.
Je suis devenu la proie.


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♫ Honey I'm good !

Souvenirs souvenirs... :
##   Mer 22 Oct 2014 - 14:39
Athéna

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Athéna
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La peur.
A droite, à gauche, partout dans mes pensées, un coup de panique qui balaye tout comme un typhon, aussi bien dehors que dedans. Tout ça dans la peur. Mais la peur de quoi au juste ? De la douleur ? Le tigre ne risque plus de me tomber dessus, il a fait demi tour. Sur Dunkan. Sur Astel. Pourtant le tourbillon à l'intérieur de moi est maintenant à l'extérieur. Le sable vole, les pierres volent et me blessent, aussi bien moi que tout le reste.
Je ferme les yeux. Mes yeux me piquent, j'ai comme l'impression... Qu'ils ont changés. Je ne sais pas ce qu'il se passe, ni quand ça va s'arrêter. Peut-être est ce pour ça aussi que j'ai peur. J'ai mal. J'ai froid. Les cailloux me tailladent la peau. Je crie, je pleure. Et j'ai l'impression que personne ne m'entend. Un moment même, je ne sais plus où je suis. Ma tête va exploser.
Trop. Beaucoup trop de choses dedans. A ça s'ajoutent les cris des animaux. Ils ont peur aussi, je le sens. Et le cri des humains. Eux aussi ont peur. Tout le monde panique alors que le sol semble se dérober de partout. Je serre mes mains autour de ce qu'il me reste de solide. Le fauteuil. L'accoudoir part en fumée et je le lâche, encore plus affolée, essayant de me recroqueviller un peu plus sur moi même.
Mais qu'est ce qu'il se passe ? Qu'est ce qu'il se passe bon sang ?! Je m'épuise, j'ai l'impression que je vais tomber. Mais je me sens puissante. Aussi, un peu. Toute cette puissance elle est là, autour de moi. Mais elle est incontrôlable. J'ai beau lui dire de rentrer, elle reste dehors. Elle fait mal. Elle fait tellement peur. Je tremble.
Alors c'est ça, ce qu'on nous offre ? C'est ça ces "fabuleux pouvoirs" ?! Ils vont me tuer, ils vont me tuer je vais mourir bordel ! Ma respiration se bloque toute seule, je tousse. Je déteste ce sentiment. Être toute petite, faible face à quelque chose de tellement plus fort... Sauvez moi. Au secours... Au se- AU SECOURS ! Pitié ! Sortez moi de ce tru- je m'étrangle.
Quelque chose m'attrape. Je tente de remuer ma main mais je n'arrive pas à desserrer la prise. Qu'est ce que c'est encore ? La terre qui cherche  m'engloutir ? Mais aidez moi je vous en suppl-

_ ARRETE ! Arrête Isis ! ISIS !

Une voix. Un humain. Une voix que je connais. Je panique de plus belle. Astel. Astel ! Quoi, comment ça je dois arrêter ? Je sais pas faire, j'y arrive pas... Je suis inutile... Je me sens comme ces petites filles qui pleurent sur leurs lits le soir quand elles ont peur du noir. Astel, j'ai rien fait, aide moi juste à sortir s'il te plait...
J'ouvre les yeux. Je veux voir son visage. Et le visage qui s'offre à moi est celui d'un jeune homme blond, plein de poussière et de coupures, tremblant et fatigué. Je crie son nom. Pas assez fort. Ma voix s'étrangle encore. Comment il est arrivé ici ? Comment il s'est fait mal ? C'est moi ? C'est mon pouvoir c'est ça ? Je ne suis donc bonne qu'à blesser les autres avec ce truc ? Maudis sois tu !
Une nouvelle bourrasque me percuta dans le dos, pleine de sable. Je serrais les dents. Ça suffit... Ça suffit... J'en ai marre, j'en ai marre de faire mal aux autres tout le temps ! Maudit pouvoir ! Rentre ! Arrête toi ! Tu vas blesser Astel, tu vas blesser une des personnes les plus chères pour moi ! Et Dunkan... Mon cœur se serre. Où est-il ? Où est le tigre ?! Je m'affole. Bordel bordel BORDEL !
Je sens une énergie parcourir mon corps. Un souffle nouveau. Elle passe dans mes veines, de la tête au bout des doigts, efface ma peur. Et bientôt, chaque petite pierre de ce tourbillon a pour moi une place propre, une sorte de nom que je saurai reconnaître. Il n'est pas si grand. Très petit même. Je sens cette connexion qui me lie à chacune de ces pierres, ce n'est plus simplement mon "pouvoir", celui que je ne peux pas maîtriser, qui me met en danger, c'est celui qui me protège.
J'ordonne et on m'obéit. Les pierres et le sable retombent dans l'arène, évitant soigneusement moi et Astel. J'ouvre les yeux, alerte. Le tigre. Dunkan. Le cri de Toto. Je tourne la tête et mon sang se fige à nouveau. Elle est là. En face de Dunkan. Comme le reflet d'un souvenir que je préfèremrai oublier. Celui du tigre au dessus de mon père. Non. NON ! Fichu bestiole ! Et ce fauteuil qui ne peut pas circuler dans ce sable... Je serre la mâchoire à me la décrocher. Terre et Force. Ça doit bien servir à quelque chose non ?!
Je me penche et attrape un des barreau de la grille tombée avant de le lancer. Fort. Loin. Avec la force d'un titan en colère. Sur le tigre. Heurté, il se retrouve au sol, gémissant de douleur. Incapable de bouger. Désolée. Mais je ne te laisserai pas toucher à celui que je viens de retrouver. De la même façon que j'aurai du sauver mon père cette fois là...
Puis le silence revient. Laissant le plaisir de constater le désastre. La grille de protection en ruines, le sable de l'arène propagé aux quatre vents, les cages renversée et les visages choqués et apeurés. Je respire, encore tremblante. Le dresseur arrive alors de l'extérieur, hurlant des ordres à deux morphes, visiblement.
Je souris.
Bordel, c'est vrai la cata...
Vidée, je tombe dans les bras de Morphée.


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