Enfin ma propre chambre ! Le paradis comparé aux dortoirs affreux où je logeais avant. C'était sale, c'était puant et je ne supporte pas que l'on me regarde dormir ! Non, ce que je supporte pas ce c'est pas tant ça mais que l'on s'introduise "discrètement" bourré à une soiré et que l'on saccage mes huit heures de sommeil ! C'est impardonnable ! Me réveillé à cause d'un guignole qui veut dormir dans le même lit que toi parce qu'il te prend pour une demoiselle c'est tout simplement insupportable ! Heureusement, cette nuit-là je me suis réveillé et avant Lyly. Le pauvre est malencontreusement tombé du premier étage, quel malheur que l'un de ses coloc' soit handicapé ! Vraiment, ce n'est pas de chance. Cela me faisait un crétin de moins avec celui que j'ai traumatisé en voulant le dépuceler. Ils ne peuvent pas comprendre qu'il faut être délicat avec moi et surtout séduisant ! Je croquerais bien un charmant jeune homme un jour dans cette nouvelle chambre. Pas d'abruti à dégager, de saletés d’autrui à enlever et d'odeurs nauséabondes à pulvériser.
Bien, je vais faire de cette petite chambre un endroit qui me ressemble et pour commencer je vais virer cette immonde tapisserie jaune. Les murs doivent être blanc ! Pas avec du crépi car prendre quelqu'un contre un mur et le rapper d'a rien de sensuel ! Ou même, pourquoi un beige claire ? Oh oui, ça irait parfaitement bien avec le lit gris claire que je ferais installer au lieu de cette chose affreux à une place. Et les rideaux rouge/rose s'il vous plait ! Et non ce vert/bleu hideux ! Il me faut un professionnel et je sais qui appeler.
Ludwig... Tu es sûr que l'on a le droit ? Je m'en fiche, je veux me sentir comme chez moi. Tant que tu n'abat pas un mur pour que cela soit plus grand... Bonne idée mais je vais me retenir de le faire. Ouf... Quand je serais Master j'aurais carrément une maison et là je m'amuserais avec ce genre de folie, j'aurais même un endroit spécial pour les nuits mouvementés. On ne sais quasiment rien de ces pouvoirs... On sait juste que l'on ai tonnerre lunaire qui correspond à Téléporteur ! On découvrira, avec ton innocence et mon génie on sera bientôt tout de Terrae ! Alors là, cela m'étonnerais... Je peux me montrer très persuasif... Et c'est de ta faute si on est tonnerre ! Si j'aurais été feu Marionnettiste ou tonnerre sensitif mon talent aurait largement augmenté ! Mais ne nous énervons pas, ça a ses qualités d'être téléporteur crois-moi... Oui, à ne pas être en retard mais encore faut-il se téléporter correctement ! Je vais appeler Franck pour le moment, la décoration avant tout.


- Magnifique Franck, cette chambre est parfaite !

- Merci beaucoup, j'y ai mis tout mon cœur Lysandre !

- Je n'en doute pas... Voilà pour vous.

Et me voilà dans mon petit domaine rien qu'à moi. Il est six heure, je me suis lavé, que faire ? L'inaugurer ? Certainement pas avec Franck, ce handicape coupe court directement à ce genre de penchant. Il me faut quelqu'un qui ne me connais pas et ne m'a jamais vu avec le fauteuil. Je n'ai pas dis "oui" pour que tu embarques n'importe qui ici ! Juste un "oui" pour la chambre, c'est tout ! Mais elle ne serait pas parfaite si l'on ne peut inviter personne ! Il faut se préparer, on sort ce soir. Ce n'est pas vrai... Tu as de la chance Lysandre, tu peux voir à quel point je suis doué pour emporter de beaux étalons dans mon lit ! Au secours... Mes goûts te plaises aussi et puis la dernière j'ai prit un beaux brun ténébreux comme tu les aime.
Bien, je suis fin prêt à sortir boire le thé, il y a toujours des gentlemans bien éduqué et beau par-dessus le marché. Il est dix-neuf heures Ludwig... Il n'y aura personne au salon de thé dont tu es si fier d'avoir trouvé après une tentative de téléportation raté... Cela suffit Lysandre, laisse-moi faire, à cet heure-là il y a surement des malheureux  qui se sont fait largué ou des solitaire détestant leur condition ! J'aimerais bien trouver un beau blond... Allons-si !


Vous y voilà, ce salon de thé est grandiose ! Allons-voir à l'intérieur l'histoire de repérer quelques personnes de mes critères...

- Bonsoir, quel agréable surprise de vous voir à cet heure aussi tardive.

- Bonsoir monsieur le gérant de ce salon, j'aimerais beaucoup, si vous le permettez, faire un tour des endroits où j'aimerais me restaurez.

- Mais bien sûr !

Je fais donc ce fameux tour à la recherche d'une victime, quelqu'un de facilement abordable. Oh, mais il est pas mal ce beau blond assit au fond sur une table pour deux. Côté banquette évidement ! Il regarde son thé et à manger presque tout les petits sablés. Je le comprend, ces biscuits sont tellement délicieux ! Je m'approche de lui, souriant comme à mon habitude de dragueur invétéré.

- Bonsoir bel inconnu, puis-je prendre place à vos côtés pendant un moment l'histoire de se divertir ? C'est si triste que deux êtres seuls ne se rencontre pas.

Enfin, j'étais enfin libéré de ce plâtre affreux et de cette béquille encombrante, ce dernier tour à l'hôpital fut des plus constructif au final. Je déambulais maintenant avec une aisance retrouvée qui m'avait tant manquée. De nouveau, je me trouvais gracieux, plus de douleurs inattendue, plus de temps perdu à gravir les escaliers. Ma vie s'en retrouvait facilité et je goûtais déjà aux plaisirs offerts par une ballade tranquille, le plus loin possible de la forêt tout de même. Je n'irais pas de nouveau tenter l'impitoyable Dame Chance avec mes pérégrinations et mes idées saugrenus. Duroy, courageux mais certainement pas téméraire, pas deux fois de suite en tout cas.

Il y avait longtemps de cela que je n'avais pas trouvé le monde extérieur si baux, l'été laissait profiler un monde plein de beauté, de demoiselles en robes courtes et une vie retrouvée après un hiver au vide glaciale et un printemps morose pour moi. Les plaisirs simples de la vie me furent rarement aussi agréable. Acheter un livre au hasard à la librairie, le lire tranquillement dans l'espace vert, allongé sous un arbre. Un certain goût de paix naquit en moi ce jour là. L'après-midi touchant à sa fin, je décidais de rentrer en ma demeure, y ranger mon achat du jour et dîner. Cependant, l'ennui me guettait une nouvelle fois et je décidais de sortir de nouveau, malgré l'heure tardive pour aller dans ce petit salon de thé. Avec un peu de chance il y aurait des gens intéressant ou au moins des demoiselles intéressantes à regarder.

Cependant, ce soir là, le salon était presque vide, mais je ne me démontais pas pour si peu et commandais un bouilloire de thé à la menthe marocaine qui se trouvait être servie avec quelques gâteaux sablés à qui je fis un sort sans m'en rendre compte. N'ayant rien trouvé de mieux à faire, je sortais de ma veste mon carnet et un stylo pour continuer à ébaucher cette pièce de théâtre qui me tourmentée depuis bientôt un an et dont je ne tirais rien que quelques dialogues encore maladroits et pas assez fins à mon goût. Je sifflotais tranquillement l'air du morceau Greensleeves quand je sursautas alors qu'un jeune homme m'abordait avec un sourire qui en disait long sur ses attentions. Je laissais échapper un soupir et, souriant intérieurement, décidais de jouer à son jeu et sortir la carte de la timidité. Je détournais rapidement le regard, le laissant tomber sur l'assiette qui avait autrefois contenue des biscuits et lui annonçait en bafouillant volontairement :

" B..b.. bien entendu, faites comme il vous plait. "

Je me décalais quelque peu de la banquette, à l'opposé de là où il se trouvait, d'une part pour qu'il y lise une invitation mais aussi pour qu'il remarque que je m'écartais. Son choix m'en apprendrais plus long sur lui qu'il ne pouvait l'imaginer.

Le bel inconnu détourne le regard après avoir fait un petit soupir. Il accepte. En même temps quoi de plus normal venant d'un timide ? Il y a deux sortes de timides : les timides très méfiants et les timides qui se laisse marcher dessus. Lui, est de ceux que l'on peut berner facilement donc lui marcher dessus. Il n'empêche que son style colle plutôt bien avec sa personnalité. Un style d'écrivain qui cherche son inspiration en essayant de faire en sorte de bien s'habiller. J'aime bien son style, en plus d'être un beau gosse qu'il ne sait surement pas, il a l'air cultivé.
Je m'assoie donc en face de lui sur la banquette, le fixant avec insistance mais sans pour autant l'effrayer. Je vais tâter un peu le terrain pour voir si je peux y voir une ouverture. Un serveur vient vers moi et poliment il me donne la carte des choix. Je souris et sans la prendre je lui passe commande d'un thé à la menthe avec des petits biscuits sablés, les meilleurs. Il repart donc, comprenant que je suis un habitué.

- Et si nous faisions connaissance pour passer le temps ? Je suis Ludwig Jennings et vous ?

Je me met au trois quarts de la table, laissant l'avant-bras tomber délicatement sur celle-ci. J'adopte ainsi une position d'aisance, essayant qu'il se détende un peu. Peut-être aura t-il au bout d'un moment plus confiance en lui pour moins bafouiller ? Nous verrons bien si ce spécimen peut évoluer de comportement. Je me demande s'il a des pouvoirs ? Il n'est pas tonnerre et je ne l'ai jamais vu chez les novices. Il pousse ma curiosité, je vais essayer de voir comment il réagit si je lui parle de Terrae entre deux compliments. Il faut bien savoir comment il marche avant de le pervertir ! J'ai hâte de savoir à quel nom il répond ce beau blond.

Il n'était pas si aisé de lutter contre sa propre nature, je le savais et aussi je me conditionnais, il fallait que j'agisse sur la défensive, que je tente de me protéger maladroitement et que j'évite la prise d'initiative. Dans le cas contraire, je risquais d'être pris à mon propre jeu. Oui, j'avais décidé de faire de cela un jeu, si il devinait ma vrai nature, il gagnait ce qu'il semblait vouloir car il aurait mérité que je lui accorde de l’intérêt. Pendant que je cogitais sur la marche que je devais suivre, le nouvel arrivant passa une commande, visiblement habitué au coin, le serveur ne nota pas sa commande et parti donner les ordres avec la force de l'habitude.

Il ne me quittait pas du regard, voulant probablement que je fixe mon attention sur lui, et je répondis à ses attentes un instant avant de me détourner de lui baissant les yeux sur mon carnet, triturant mon stylo comme pour tromper l'angoisse. Je comptais le laisser prendre son aise pour mieux le cerner et lui opposer un défi de taille. Je devais l'intéresser sans pour autant lui faciliter la tâche.

Il entama le dialogue avec maladresse, selon moi. Ou alors peut-être était-il si sûr de lui? Je jaugeais mon opposant, rangeant avec une maladresse volontaire mon carnet, comme si c'était mon jardin secret qui devait le rester. Je le laissais s'installer comme il le voulait mais me raidit tout de même quelque peu quand sa main se laissa tranquillement aller sur la table, dans un geste tout à fait mesuré. Il voulait me mettre en confiance.

" Jacques... je m'appelle Jacques Duroy.... Enchanté... Je... suppose..."

Je ne le relevais les yeux vers lui, lui servant un sourire mal assuré avant de me mordre la lèvre et de baisser les yeux de nouveau, l'air un peu paniqué, faisant semblant de chercher mes mots. Je laissais un ange passer avant de relever les yeux vers lui et de lâcher un commentaire inintéressant mais qui avait le mérite de correspondre au personnage que j'étais en train créer.

" Le thé à la menthe est un très bon choix, vous avez bon goût monsieur Ludwig."

Après avoir prononcé son nom, je baissais de nouveau les yeux. Paraître faible pour le faire croire au personnage. Le piéger dans son jeu de séduction. Cependant, je devais me retenir de parler ouvertement et je sentais déjà que cette exercice me pesait.

( Ne fait pas attention à mon kit, c'est pour un autre rp x) )

Il a l'air paniqué cet homme à me regarder puis me fuir. En tout cas il m'a répondu, c'est le principal. Comme un être peut-il être aussi timide ? Je ne vais pas le manger. Du moins, pas tout de suite ! Il a l'air adorable, peut-être est-ce ce genre de personne qui n'est pas habitué au contacte humain ? Jacques Duroy, C'est français ça non ? Un français ?! Je n'ai jamais dragué un français ! Intéressant... Je n'ai pas de préjuger sur les français, je trouve ça stupide d'autant plus qu'il a l'air de sentir bon celui-là en plus d'être beau.

- Le thé à la menthe est un très bon choix, vous avez bon goût monsieur Ludwig.

Je ris légèrement, une main cachant un peu ma bouche, amusé par sa phrase. " Monsieur Ludwig " ! Il est charmant ce garçon. Le serveur arrive avec mon thé et les biscuits. Il a lu aussi le regard fuyant, il semble même qu'il rougisse ! Je me souviens de ce serveur... C'était ma première proie en venant ici. Très mignon, c'était très sympa ! Il part aussi vite qu'il n'est revenu. Pauvre de lui, un homosexuel refoulé. Tu as beau essayer de t'intéresser aux filles jeune homme, maintenant que tu l'a fait avec moi pour ta première fois, il est impossible que tu ai la moindre chance de trouver une femme attirante.

- Vous n'avez pas besoin de dire "monsieur" Jacques... Dites simplement Ludwig ! Ce n'est qu'un thé à la menthe, loin d'être original me diriez vous mais cela faisait longtemps que je n'avais pas prit quelque chose de simple.

J'enlève mes gans aux mains pour prendre un petit biscuit, continuant toujours de fixer Jacques. C'est sympa Jacques, simple et efficace en même temps. Il lorgne les biscuits ? Hum...

- Tenez, - dis-je en lui tendant la petite assiette vers lui. - Je les adore aussi, ces biscuits mais je n'ai pas très faim.

Je lui laisse le sucre avec, le thé c'est mieux sans sucre. Je remue alors un peu ce doux liquide avec la petite cuillère pour le refroidir un peu.

- Pardonnez ma curiosité mais êtes-vous inscrit à l'institut Terrae par hasard ?

Son est signe que mon comportement lui plait bien, je ne savais pas si il se rendait compte que pour le moment c'était moi qui le charmé et non l'inverse comme il avait prévu de le faire initialement. Quand il me fait remarquer le "monsieur" je baisse la tête, prétendument honteux et laisse échapper un petit:

" Excusez moi, ... Ludwig."

Puis je continuais, profitant de la perche qu'il me tendait pour construire un peu mieux mon personnage.

" Vous savez, pour moi les choses simples sont les meilleurs, tout est plus doux quand c'est aisément fait. Si seulement le contact avec les gens était si facile...."

Je finissais ma phrase, murmurant presque, comme une confession honteuse alors que je regardais ma tasse de thé avec laquelle je jouais "nerveusement". Il n'était pas aisé de se maintenir dans un rôle et je comprenais maintenant pourquoi on parlait de performances pour le jeu d'un acteur.

Il me tendit l'assiette de biscuits, me signifiant qu'il n'avait pas gros appétit malgré le fait que ce soit ses favoris. j'en pris un en le remerciant, le porta à ma bouche et mordis dedans, le cassant en deux sur le coup et regardais Ludwig du coin de l’œil, c'était un charmant jeune homme plutôt mignon. Fichu coté feu qui m'empêche de rester dans mon rôle, j'ai tellement envie de pouvoir flirter librement mais les choses sont ainsi, je m'étais posé un défi et je me devais de le tenir. Mais tout de même... Je me maudissais moi et mon ego. Je fus un peu déstabilisé par la prochaine question, c'était un piège pour moi, un mensonge pourrait être vite découvert, il fallait que je trouve un mensonge habile. En fait il fut fort simple mais je failli être prit de court.

" Je suis tout juste arrivé, mais le master était un personne un peu effrayante, alors je lui ai faussé compagnie dès que j'ai pu.... J'ai paniqué et.... je suis venu me réfugier ici, j'ai trouvé e salon de thé par hasard.... je ne sais pas où aller ni quoi faire... "

Je ne regardais plus que la table devant moi, comme profondément affligé. Comme si j'avais peur en quelque sorte.