Johan laissa échapper un rire, ce qui me semblait être le premier depuis que j'avais récupérée à l'entrée et je lui souriais tranquillement alors qu'elle s'approchait de moi et se blottit un instant contre mon épaule avant de me subtiliser le chapeau et de me voler un baiser. Elle avait sa part d'espièglerie en elle et c'était en soit assez agréable. Elle alla ensuite s'asseoir au centre du lit dans une position qui ne dissimulé rien de sa féminité, alors pourtant que sa manière de se tenir était très masculine. Et elle avait remis son chapeau.

Dans cette position, je lui trouvé un charme toute à fait étrange, bien entendu son coté féminin plutôt agréable à regardé me plaisait énormément mais également ses manières un peu masculines avaient quelque chose d'attirantes, je me demandais si elle agirait comme tel si je lui en laissé l'occasion.

" C'est indéniable ce couvre chef te donne un air de lord anglais. Il te va à ravir "

Je m'approchais d'elle à 4 pattes venant minauder un peu déposant quelques baiser sur son torse et ses épaules, cherchant à la faire réagir, pour voir si maintenant que je me mettais délibérément en position ... plus féminine diront nous.... elle réagirait de manière masculine. Cela avait marché dans un autre, et je voulais savoir si il y avait une forme de réciprocité. Je me pendais à son coup, toujours en minaudant.

" May i help you my lord? "

Mon petit manège sembla intriguer Johan, qui fini par me saisir le menton pour me tirer vers elle et m'embrasser avant de me mordre le coût et de me bousculer pour que je me retrouve sur le dos, elle au dessus de moi. Elle me demande de garder son chapeau, et moi jouant le jeu, je le pris et me caché le visage derrière avant de lui dire:

" Please master, be gentle with me."

Je déposais ensuite le chapeau à terre, me concentrant de nouveau sur ma camarade de jeux nocturnes.

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Le soleil filtrait faiblement dans la pièce, le soleil nous préservant de ses odieux rayons, je me retournais dans le lit et faisait fasse à Johan qui semblait encore dormir et je comptais faire de même encore un peu. Je me serrais doc près de Johan passant un bras au niveau de son ventre, pratiquement blottit contre elle.

Il n'existe pas meilleur moment dans la journée que quand la journée n'a pas encore commencé. Je fermais de nouveau les yeux et me laissé tranquillement bercer par la respiration de Jo'.

Je rouvrais les yeux un peu plus tard et constatais qu'elle s'était tournée vers moi durant son sommeil, ma main anciennement posé sur son ventre se trouvait maintenant dans le bas de son dos, ses lèvres juste à coté des miennes, bref cela ressemblait au plus agréable des débuts de journée.

De ce que je voyais de ma compagne de couche, elle semblait être en train de rêver, son souffle n'était pas aussi régulier que dans un état de sommeil normal, ses doigts se crispés quelque peu et elle fini par ouvrir les yeux. Je la laissais se réveiller tranquillement, me mettant de nouveau sur le dos et regardant le plafond puis la fenêtre. Il y avait longtemps que je n'avais pas si bien dormi. Au bout de quelques secondes, Joyce sursauta pour une raison qui m'était inconnue et se redressa avant de bailler et de s'étirer pour finir par poser l'ultime question, celle qui allait marquer le début de la journée. L'heure.

Je lâchais un soupir prévoyant les premiers efforts que je devrais faire pour trouver mon téléphone. Nos vêtements étaient étalés un peu partout autour du lit et je n'avais pas la moindre idée d'où se trouvait mon pantalon. Je me redressais à mon tour et, alors que mes yeux parcouraient le corps de Jo', je me remémorais la nuit que nous avions passé. Je ne pus retenir un sourire de contentement et décida de me laisser aller à un geste d'affection matinal. D'une main je saisissais doucement son menton pour qu'elle tourne son visage vers moi puis déposé un baiser sur ses lèvres avant de partir en quête de mon téléphone. Je sortais du lit et localisais d'office mon caleçon qui allait permettre de couvrir quelque peu ma nudité puis, après avoir ramassé les affaires de Johan pour les déposer à sa portée, je trouvais enfin l'objet de ma quête et pu finalement répondre.

" Il est 8 h 15. Je te propose, vu que nous avons honteusement jeûné hier soir, d'aller prendre un petit déjeuné à la cafétéria de l'institut. C'est gratuit et c'est pas mauvais même si le raffinement n'est pas au rendez-vous. Cependant à cette heure ci ça devrait être plutôt calme, les cours ont déjà commencé. Mais tu veux peut-être te rafraîchir un peu avant et prendre une douche?"

Je ne fus en aucun cas surpris de sa réponse, quoi de mieux qu'une douche après une longue nuit d'exercice. M'inclinant, surjouant toujours un peu théâtralement, avant de lui indiquer la salle de bain, où j'apercevais, traînant négligemment , mon maquillage pour dissimuler cernes et trace de gueule de bois. Niveau crédibilité je pouvais repasser. Enfin bon, elle ne me jugerai probablement pas à cela, après tout pouvait-on me blâmer de prendre soin de mon apparence? Je ne crois pas.

Je profitais donc du temps accordé par ses ablutions matinales pour me vautrer sur mon lit, son odeur y était omniprésente, enivrante. Sans compter qu'une pointe de musc, propre aux ébats d'amants, venait s'ajouter, stimulant ma mémoire et mes sens. Je me sentais vivant, ce qui n'était pas arrivé depuis.... depuis que j'avais frôlé la mort en vérité. Encore une fois, j'étais plutôt heureux du dénouement et de mon sauvetage inespéré. Je devais vraiment retrouver cette master pour la remercier de vive voix.

Je me redressais en me souvenant de mon devoir d'hôte et, alors que la demoiselle était encore sous la douche, entrouvrie la porte pour accrocher une serviette propre à la poignée intérieur. J'aurai pu regardé, j'avais presque eu cette envie mais la bienséance me rappela à l'ordre comme une conseillère avisée.

Pourtant j'étais sûr qu'on aurait pu gagner un temps fou en partageant notre douche, sans compter la portée écologique évidente de ce geste. Mais elle se serait manifestée s'elle même si l'idée l’intéressait. Tant pis, il ne faut pas abuser des bonnes choses.

J'attendais dans mon fauteuil, lisant un vieux journal qui traînait là depuis presque deux mois, alors comme ça les russes réclamaient leurs droits de jure sur l'Ukraine? Passionnant. Oui, le sarcasme restait tout de même une seconde nature chez moi. Je feuilletais donc ce vieux canard dépassé en attendant de pouvoir me doucher tranquillement.

Je vis Johan sortir avec sa tenue de la veille, que je n'avais eu le luxe d'admirer que sous un soleil déclinant d'une fin de journée estivale. Je lui offrais un sourire amusé. Je ne savais pas si je la préféré ainsi ou dénudée. en fait les deux étaient agréable à regarder, surtout maintenant que je savais que c'était une demoiselle, le contraste avait quelque chose d'amusant, et cette demoiselle, véritable nœud de contradictions, m'amusait au plus haut point.

Je haussais un sourcil et répondis à sa question avec un sourire de défi, qui ne serait pas relevé je le savais.

" Si tu te poses la question, tu n'as qu'à m'accompagner et tu auras a réponse. "

Sur ce j'attrapais, une chemise blanche, un pantalon en lin noir et un boxer quelconque et me dirigeais vers la salle d'eau pour me laver à mon tour. Machinalement, j'ouvrais l'eau et eus la désagréable sensation d'une eau glaciale qui se déversait sur ma peau. Par réflexe je coupais l'eau, haletant à cause de la perte de souffle que cela avait occasionné chez moi et finissait par régler la température au maximum avant d'ouvrir à nouveau le jet.

Délice et volupté de cette eau quasi bouillante qui coulait sur moi, Je prenais le temps de laver mes cheveux et l'intégralité de mon corps, me délectant de cette chaleur.

Je sortais finalement de la douche, complètement détendu et relaxé, me séchait rapidement et m'habillait tranquillement. Je sortais de salle de bain pour me poser sur mon lit le temps d'enfiler mes santiags. N'ayant pas besoin de regarder ce que je faisais, je posais mon regard vers Johan et lui dis:

" Bon je dois t'avertir d'avance, les gens ont tendances à assumer que la plupart des personnes avec moi de bon matin sont des conquêtes, cependant comme certains savent que j'ai déjà passer du temps en bonne compagnie masculine, tu ne devrais pas avoir de soucis à te faire, au contraire ils vont encore plus se demander si tu es un homme ou une femme."

Une fois entièrement paré, je me redressais et me dirigeais vers la porte que j'ouvris et, imitant le valet, me courba et lança:

" My lord. "

Une fois qu'elle eut franchi la porte, jouant le jeu et prenant un air hautain. Je souriais et prenais les devants, reprenant en même temps la visite brutalement interrompue de la vieille par des incidents techniques que personne n'aurait pu prévoir. Non non je vous jure, absolument rien ni personne. Je lui montrais donc le dortoir des demoiselles, et oui c'est un parfait hasard si j'en connais l'emplacement. Cependant, une question me traversa l'esprit et j'en fis par à la demoiselle, ce qui créait une conversation pour le trajet.

" Mais dis moi, comment vas-tu dissimuler ton genre dans les dortoirs au vu du découpage non-mixte? tu vas tenter de survivre dans celui des hommes jusqu'à ce que tu succombes à la saleté environnante? ou bien accepter de dormir dans celui des filles?"

Je continuais donc à mener, arrivant au bout d'une petite minute pour finalement entrer dans la cafétéria. je me tournais vers elle et lui lançais donc en jouant au harangueur de foule.

" Voici la glorieuse salle de ripaille, lieux d'opulence et de festin, le tout avec modérations bien entendu, sur ce suis moi "

Je lui attrapais la main avec un clin d’œil et la guidais vers les plateaux , puis vers les plats disponibles, pour ma part je me contentais d'une tasse de café, de toasts et de confiture. Je m'installais ensuite à une table en humant la douce odeur de ce liquide noir. Qu'est ce que j'aimais ça.

J'écoutais tomber sa réponse, elle comptait donc tenter de survivre dans la jungle du dortoir des hommes, à ce compte là je préférai lui offrir ma chambre plutôt que de lui faire affronter une jungle d'ado en pleines poussé d'hormones.

" Je ne suis pas sûr que My Lord se remettra d'une nuit de ce genre, mais ce n'est que l'avis de votre humble serviteur."

J'aimais beaucoup ce running gag offert par sa tenue, Puis dans un autre temps, j'aurai surement fait un excellent majordome, mais ce siècle de décadence, de perversion (chose à laquelle je prenais allègrement part mais la question n'était pas là) brisait une fois de plus mes rêves de jeune homme. Mais que voulez vous, avant boire et fumer donnait du panache, aujourd'hui ce n'est plus qu'un phénomène de mode.

La jolie androgyne vint donc s'asseoir avec moi, armées de croissants et de café, me posant l'ultime question, celle que je redoutais et qui allait me demander le plus d'énergie et d'explication pour lui offrir une clarté convenable.

" Grande question que voilà. Normalement le master qui t'avait à sa charge à la base devait s'occuper de ce genre d'explication mais visiblement, vu que ce devait être un grand fainéant, c'est une tâche qui m'incombe."

Je buvais donc une gorgée de mon café avant de reprendre.

" Donc Terrae est un institut qui accueil les jeunes gens ayant ressenti l'appel. Ce concept t'es probablement abstrait donc je vais d'avoir me pencher sur ce sujet. L'appel est donc quelque chose que ressentent les masters et tout particulièrement notre bonne directrice Mademoiselle Hideko Honda, qui a fondé cet institut. La source de cet appel est une grand vide ressenti par une personne, une forme de dépression, de blessure profonde qui semble irréparable. Si tu es ici c'est que tu as ressenti cet appel et a donc été désignée pour recevoir des pouvoirs. Je vois déjà à ton visage sceptique que tu doutes de mes aussi une petite démonstration s'impose."

Je posais mon café, le levais pour prendre sa main et la tirer vers moi et usais de mes dons pour la faire suivre mes mouvement, dansant tout les deux sous le regard ébahi des quelques traînards de la cafétéria. J'en profitais pour lui voler un autre baiser avant de lui murmurer à l'oreille.

" N'oublie pas ce que je t'ai dit hier soir, tu es mien. Regarde cette assistance qui crois que deux hommes sont en train de danser et de s'embrasser de bon matin comme ça? Leur air ébahi et abruti n'est-il pas hilarant? "

Je mettais fin à notre danse et la raccompagné jusqu'à sa place en lui souriant.

" Tu viens donc d'avoir une démonstration de mes pouvoirs de marionnettiste, je suis également capable de produire et maîtriser du feu. Cela fait de moi un feu lunaire. Les solaires eux peuvent se rendre invisible, après pour les autres pouvoirs, va en salle d'entrainement ou dans l'arène, ça pourrait être très instructif pour toi. "

Je me demandais si elle comptait me faire payer la petite danse à un moment ou un autre mais ce n'étais pas grave, ça valait le coup.

Si elle conservait généralement son air sérieux malgré mes boutades, quand je l'entraînais dans un de mes petits coups de folie théâtral, elle se laissait emportait et souriait. Certaines personnes aurait eu des réactions complètement opposée mais elle était différente et j'appréciais cela. Je pense que d'un coté elle aussi. Mis comme d'habitude son sourire ne dura pas et je me retrouva donc face à l'androgyne neutre que j'avais rencontré. Mais cela ne me posais pas vraiment de problème c'était une personne cynique et réfléchie, donc nous étions fait pour nous entendre.

Je fus saisi d'un éclat de rire alors qu'elle remarqua ma tendance à aimer le spectacle. Je pris un instant pour me calmer, puis une gorgée de café avant de reprendre.

" J'aime exubérance et ce qui se démarque, j'aime le spectaculaire, ce qui fait rêvé et envie. C'est pour ça que je déteste probablement le commun des mortels qui se contente pleinement de son petit égocentrisme indélicat et qui oublie de rêver, d'avoir envie et de céder à cette envie pour autre chose qu'une satisfaction immédiate et irréfléchie. Quand je prend quelque chose c'est parce que j'ai mûrement choisie cette chose. Si je t'ai un peu forcé la main hier soir c'est parce que tu me semblais être une personne à part et jusqu'à maintenant tu ne m'as pas déçu."

Je bus une autre gorgé de café et mordis dans ma tartine, avalant une bouché avant de reprendre.

" tout pour dire que oui, j'aime donner dans le théâtral."

j'écoutais sa remarque avec un certains intérêt, j'avais pensé la même chose au début.

" Oui et non. Certaines personnes sont salement atteintes d'autres ont passé leurs vies à subir des choses que je ne peux imaginer. Si ils sont ici eux aussi c'est que d'une certaine façon ils sont comme nous. Mais je te rassures pour ta santé mentale, je suis un modèle unique."

Enfin venait l'heure des derniers conseils et choses à savoir. La chose par laquelle je commençais été évidente.

" Jusqu'à nouvelle ordre, et pas de ma part je ne me permettrais pas, mais des masters, il faut éviter la forêt, il y a un psychopathe qui réuni à elle seule tout les pouvoir de Terrae et ce n'est pas un tendre... Elle m'a broyé le genoux il y a un mois de cela mais j'ai pu être soigné par un master air, cela fait parti des dons qu'ils peuvent recevoir. Ensuite, tant que tu n'as pas de pouvoirs et que tu ne ne les maîtrises pas un minimum, évite d'être trop désagréable, il suffit que tu mettes la mauvaises personnes de mauvaise humeur et tu peux gagner un tour à l'hosto et si d'ailleurs tu as quelqu'un qui en a après toi, n'hésite pas à venir me voir, je commence à bien de me débrouiller."

Je vidais mon café et me redressais pour aller m'en chercher un autre.

" Tu en veux un autre?"