## Sam 30 Aoû 2014 - 22:06 | ||
Invité | T'as du feu ? feat. Duroy Y a certains soirs où on rentre épuisé, blasé par une journée passée à bosser et qu'on va s'pieuter sans même penser à manger. On se laisse tomber sur le matelas, on ferme les yeux et avant même de calmer son souffle, on s'sent partir et c'est déjà fini. Pis y a les autres soirs, les soirs de Marvin. On traîne un peu, on fait les cents pas dans une chambre qui en fait à peine cinq, puis poussé par l'ennui on va se planquer sous nos draps en tentant de finir la journée le plus vite possible. Y a des soirs où ça marche, et d'autres un peu moins bien. Tu te tournes, coincé dans des couvertures un peu trop étroites, avec cette température qui n'arrête pas de te narguer. D'habitude il est du genre patient, allez savoir pourquoi cette nuit là ça l'avait tant irrité. 'Fin sortir tout seul au milieu de la nuit pour aller filer on ne sait où, c'est des trucs que tu peux faire une fois majeur. Dernière édition par Marvin Wolf le Dim 26 Oct 2014 - 9:16, édité 1 fois |
## Dim 31 Aoû 2014 - 0:44 | ||
Jacques Duroy Messages : 234 Date d'inscription : 24/02/2013 Age : 30 Emploi/loisirs : Procrastiner, lambiner, être parfaitement improductif. Humeur : lyrique, libertine et volage, telle est mon humeur | Il est des jours comme celui-ci ou rien que le fait de regarder par la fenêtre vous fait comprendre que l'ennui est omniprésent. Sa course lente dans le ciel qui berçait mes siestes à répétitions entrecoupées de cigarettes et de deux ou trois pages de lecture et puis je sombrais à nouveau dans les abysses sans fond de la fainéantise. Las, c'était le mot, j'étais las de ne rien faire, de ne pas avoir de quoi m'occuper convenablement, de ne pas avoir de contact social aussi, même cela me manquait. Et pourtant je n'arrivais pas à me forcer à sortir, à faire quelque chose en soi, parce que je n'avais rien à faire. L'envie de prendre part aux cours devenait presque tentante mais je ne m'étais pas découvert assez de masochisme pour suivre le fil de cette idée. La journée défilée d'elle même, le soleil avait entamé la fin de son cycle alors que mon estomac se rappela à moi, aussi je me retrouvais forcé de sortir de ma chambre pour aller manger à la cafétéria de l'institut. Sur la route, je volais un journal dans la salle commune pour m'occuper. Un repas succin et un café, le nez dans le canard dérobé et on me fit savoir que la cafétéria fermée et qu'à mon âge le café d'après repas n'était pas bon. Un soupir plus tard je quittais la pièce un peu agacé de me faire chasser ainsi et tiré ma révérence vers un lieu plus plaisant. Cigarette en bouche, la fumé dans mon sillon, je cheminais vers le centre d'activité de Terrae sans trop savoir ce que je cherchais. C'était le plus naturellement du monde que mes pas me guidèrent vers le bar, haut lieu de rencontre et de perte de temps, et c'est une chose que j'avais toujours aimé, perdre mon temps. Je finissais ma blonde et la jetais à terre avant de rentrer dans l'établissement. Puis ce fut l'heure la plus longue et la plus vide de sens de ma vie. J'enchaînais les verres de whisky, toujours le nez dans mon journal et me retrouvais plus tôt que prévu dans un brouillard improbable, lisant une ligne à répétition sans vraiment m'en rendre compte. Oui j'étais un peu éméché. Je lâchais donc ma lecture et me concentrait sur le monde dans la salle, songeant à rentrer chez moi quant un jeune homme brun s'assoie à coté de moi et braque ses yeux, bruns eux aussi, dans les miens, me demandant si je n'avais pas de feu. Je ne saurais dire si l'alcool avait parlé ou si mon esprit commençait à trop saturer mais je ne pus m'empêcher de rire avant de lui répondre, tout sourire en levant l"index, faisant poindre une flamme sur le bout de mon doigt: " Toujours avec moi, mais faisons quelque chose de plus intéressant, du feu contre un prénom beau brun?" Allez savoir pourquoi, des jours comme ça, je ne pouvais résister à l'appel du jeu quel-qu’il soit. Ce soir là j'avais très envie de faire tourner la fortune en ma faveur et de me venger de cette journée mortelle. Encore fallait-il que je trouve un compagnon de jeu. " Et je te propose même mieux, une clope contre une tournée, c'est bon pour toi?" |
## Dim 31 Aoû 2014 - 10:02 | ||
Invité | T'as du feu ? feat. Duroy L'Allemand plissa les paupières, à la fois amusé et terriblement intrigué par la réplique de l'inconnu. Son apparence était plutôt singulière, et on ne pouvait pas en dire autant de Marvin. Ses cheveux blonds lui tombaient négligemment sur les épaules, alors que son regard bleu glaçant semblait l'arborer sous tout les angles. Il mit à plat ses souhaits et se mit à attendre patiemment sa réponse, comme un enfant gâté à qui, si on refusait quoi que ce soit, c'est au fouet qu'on risquait de passer. Il aimait que très peu ce genre de personne, et hésita longuement avant de voler la flamme du blond, se disant que ça lui donnerait surement un peu de courage. D'abord, l'idée de se barrer une fois sa clope allumée l'effleura, mais il était bien trop curieux pour se lever et le planter là, pour finalement rentrer. Lui qui disait détester la routine, faudrait qu'il pense à le prouver, même si c'était pas ça qui allait le torturer. C'était pas comme si on s'y intéressait, il prétendait pas être le centre du monde. Dernière édition par Marvin Wolf le Dim 31 Aoû 2014 - 15:23, édité 1 fois |
## Dim 31 Aoû 2014 - 11:04 | ||
Jacques Duroy Messages : 234 Date d'inscription : 24/02/2013 Age : 30 Emploi/loisirs : Procrastiner, lambiner, être parfaitement improductif. Humeur : lyrique, libertine et volage, telle est mon humeur | Une sorte de rictus amusé s’affichât sur le visage du jeune homme à coté de moi. Cette expression me paraissait terriblement difficile à déchiffrer aussi je ne me prêtais pas à l'exercice, je n'étais pas vraiment en état. L'espace d'un instant, j'avais même craint que à cause de la quantité d'alcool que j'avais ingurgité allait s'enflammer au moment de l'allumage de mon doigt. L'inconnu sembla lui même hésiter un instant avant d'allumer sa cigarette. En même temps un gars qui fait apparaître des flammes sur son index, ce n'était pas un truc super courant. Bienvenu à Terrae. Quant à mon compliment si habillement placé, dans l'état des choses à ce moment là il l'était je vous l'assure, il ne fit pas vraiment l'effet escompté, laissant le brun dans une sorte d'incertitude qui le poussa à balayer la pièce, comme saisi par un doute. Avais-je étais trop directe? Très probablement, mais le problème passait de lui même comme si il ne s'était pas poser. Au moins cela allait tranquillement. Je me servis dans le paquet qu'il me tendit, allumant à mon tour la cigarette à l'aide de mon doigt et posait mon regard sur Marvin, qui en avait profité pour répondre à ma question. Je lui souriais, satisfait d'avoir obtenu une réponse et laissé en même temps de la fumer s'échapper d'entre mes lèvres puis fini par planter mon regard dans le siens avant d'interpeller le patron, lui demandant d'amener deux pintes. Parole tenue. Il posait sa cigarette sur ses lèvres et murmura en me demandant mon nom, ce à quoi je répondis par un sourire. " Je ne t'ai jamais vu ici donc comme cadeau de bienvenue je t'offre la première info, moi c'est Jacques. Pour rendre ça plus marrant à chaque fois que tu auras une question à me poser, tu devras offrir un petit quelque chose en échange, à ta convenance bien sûr, je ne suis pas de ceux qui prenne le bras quand on leur tend la main.... Quoi que... Enfin bon je te laisse le plaisir de la surprise. Et ça marche dans les deux sens sinon ce n'est pas drôle." Je détournais mon attention, vers le patron qui apportait la commande, finissant d'un trait le whisky en cours pour pouvoir déguster correctement la bière. Je reportais mon attention vers le jeune homme à coté de moi et lui lançais avec un clin d’œil. " Oh et j'en oublie la politesse, enchanté de te rencontrer Marvin" Je crois que l'alcool avait tendance à me désinhiber un peu, je me tournais vers lui, m'accoudant moi aussi au zinc, posait ma tête sur mon poing, le reluqué un instant et ne percevant rien de dérangeant chez, au contraire il avait un petit quelque chose, pas banal mais pas hors du commun, un paradoxe qui devait me plaire instinctivement je suppose. " Sincèrement enchanté même." |
## Dim 31 Aoû 2014 - 15:34 | ||
Invité | T'as du feu ? feat. Duroy Le serveur apporta les deux nouveaux verres, alors que le blond semblait ne plus pouvoir s'arrêter de parler. Il s'appelait Jacques, et le reste, Marvin l'avait déjà oublié. Sons auto censure avait probablement jugé cela trop peu important pour qu'il le retienne ne serait-ce qu'une heure. Il se contenta d'hocher la tête, ses lèvres se tordant en une moue lascive alors qu'il prenait une gorgée du liquide fort et ambré. S'il n'avait ne serait-ce qu'imaginer qu'on puisse s'emballer à ce point pour une question, il se serait vite ravisé. Maintenant c'était trop tard, et le brun allait l'avoir sur les bras pendant une bonne partie de la soirée. Enfin, comme ça il faisait son boudeur, mais y avait un truc de sympa chez lui. Lourd certes, mais sympa. Partagé entre l'amusement et l'exaspération, l'Allemand le laissa finir, d'avantage concentré sur son verre dans lequel les lumières se mélangeaient étrangement bien. Il y trempa à nouveau ses lèvres alors que son voisin semblait enfin avoir terminé. Il ignorait qu'il était en droit d'échanger certaines informations, au moins c'était dit. Un sourire amusé étira ses commissures, alors qu'il relevait son attention sur lui, les yeux plissés, juste assez pour une donner un air un peu mystérieux. |
## Dim 31 Aoû 2014 - 23:02 | ||
Jacques Duroy Messages : 234 Date d'inscription : 24/02/2013 Age : 30 Emploi/loisirs : Procrastiner, lambiner, être parfaitement improductif. Humeur : lyrique, libertine et volage, telle est mon humeur | La boisson semblait plus intéressante que ma conversation, ce que je pouvais comprendre, si au naturel j'avais la langue bien pendue, avec quelques verres dans le nez je pouvais parler des heures et même seul. Enfin bon au moins il appréciait la pinte, c'était déjà un petit quelque chose et sur e coup je m'en contentais. Il relevait le regard, posant ses yeux bruns sur moi avec un je ne sais quoi qui me plut d'avantage, souriant légèrement, un air indescriptible sur le visage. Je lui répondais avec mon sourire le plus travaillé . Oui bon d'accord ce soir là, j'avais envie... de quoi, je n'en savais trop rien. Peut-être que mon coté libertin que j'avais souhaité abandonné refaisait surface. Ce n'était pas pour me déplaire, en tout cas pas dans l'immédiat. Le lendemain matin me dirait si c'était un bien ou un mal. La chaleur montait dans la pièce à mesure que les gens se rapprochaient du comptoir. Retirant ma veste pour la poser sur mes genoux, j'en profitais pour m'étirer et me délasser les épaules et le dos. Puis je décidais de vider mon verre, sans considération sur la quantité. Il y avait longtemps que je n'avais pas bu de tout mon saoul , autant en profiter. Le silence s'imposait donc par la force du verre, j'avais l'impression qu'il me jaugeait dans son mutisme, ou qu'il s'en foutait royalement. Je commençais à envisager les choses sous un angle différent, si je me retrouvais seul ce soir, j'irai probablement frapper à la porte de Ludwig. Marvin avait lui aussi une bonne descente, je l'en félicitais, le gratifiant d'un autre sourire. Quant à lui, il parvint à me faire envie, prenant un air ténébreux, laissant planer le mystère en me faisant comprendre que je devais me débrouiller seul pour mener la conversation, qu'il répondrait selon son humeur. Je souriais de connivence. " Ne t'inquiètes pas pour cela, je suis assez doué pour le monologue, ça fait longtemps que je m'entraîne pour séduire les séduisant ténébreux peu loquaces." Je commandais un nouveau verre, encore 3 ou 4 avant celui de trop selon mes habitudes, j'avais encore un peu de marge pour ralentir. Il fallait donc que j'arrive à capter son attention en parlant sans attendre de réponse. Je lâchais un soupir, faisant un moue attristé vers mon camarade de verre. " N'empêche tu ne me facilites pas la tâche. Enfin je suppose que si tu as débarqué ici récemment comme je le suppose, tu as probablement pas envie qu'un idiot ivre mort vienne te prendre la tête avec des salades et des considérations improbable sur là d'où tu viens. Sauf si c'est ce que tu veux et je te préviens d'office, je ne serai pas celui là. J'ai quand même autre chose à faire que de remuer un passé qui n'est pas le miens, je le fais déjà pas souvent pour moi." Le barman m'amenait mon verre et je l'entamais tranquillement. Je réfléchissais tranquillement la brume alcoolisée de mon encéphale improbable. " Il y a des fois, je me demande encore pourquoi je me force à sortir de chez moi, je veux dire un bar c'est sympa, on peut picoler parler et tout. Mais ça fait vraiment complètement aucun sens de s'agglutiner es uns sur les autres juste pour ça. Jusqu'à quel point l'instinct grégaire peut-il être si fort. Sans déconner on se croirait dans une putain de bergerie. Entre les demoiselles qui minaudent sans aucune gène, les alcooliques de services qui se gargarisent avec suffisance, un brun à qui j'ai tapé une clope et moi qui ne sait pas trop ce que je fous là. C'est dingue mais ça me laisse las. C'est usant tu ne trouves pas?" Je m'étais laissé porter par ma pensée, plutôt que de me prendre la tête alors que je n'étais pas en état. Je préférais dire ce que je pensais quitte à finir ma soirée tout seul plutôt que de me mettre à jouer un rôle, j'avais pas envie de me lancer dans la comédie ce soir, pas en état. |
## | ||
Contenu sponsorisé |
|
|