L'Océanie. A peine revenue de ma première mission plutôt périlleuse avec Aaron, Yuuna et Enzo, me voilà repartie pour une nouvelle mission, cette fois avec Maria, une master télépathe et Jacques, un étoile feu marionnettiste. Je hais les mecs. Et encore plus les feux. Combinez les deux et vous voyez un peu mon humeur lors du trajet.
C'est Maria qui conduisait ce jour là, et j'étais à côté d'elle. Je regardais par la fenêtre.
Elle nous avait rapidement expliqué que nous étions là pour récupérer des informations. Autrement dis, nous étions sur une base encore utilisée et il faudrait entrer dans la salle de contrôle. Prudence était le mot d'ordre. Nous étions aussi dans le désert. A quelques centaines de kilomètres de l'aéroport le plus proches. 300 kilomètres d'après le GPS. Comme ça, si on se faisait prendre, nous serions bien dans la panade pour rentrer et espérer leurs échapper. Le désert. Malgré la clim, la chaleur nous ruinait, autant dire que nous étions entrain de mourir de chaud. J'avais attacher mes cheveux en chignon haut pour libérer ma nuque.
J'étais anxieuse mais j'arrivais à me calmer avec plutôt de facilité, l'envie de bien faire dominant le reste. J'avais un peu discuter avec Maria, mais rien y faisait, nous étions tous un peu dans nos pensées, à réfléchir à comment nous sortirions de là.  Mais surtout, comment entrer.

- D'après le GPS, nous sommes encore à un kilomètre de la base... Nous ferions mieux de laisser la voiture ici, sous peine de se voir repérer d'ici cinq cent mètres.

- Tu devrais peut-être planquer la voiture prés des rochers, au cas où une patrouille passerait par là. Dis-je en montrant d'un geste l'amoncellement de rochers à vingt mètres.

Elle se gara, et l'on sortit tous. On ne prit que le strict nécessaire. Inutile de se charger pour rien. C'est Maria qui choppa la clé USB.  On se mit rapidement en marche, se faisant discret grâce à Maria, utilisant son pouvoir Terre pour nous dissimuler.
C'est rapidement que l'on arriva prés du labo. Bon... Restait plus qu'à trouver comment rentrer maintenant.

C'est fou mais depuis mon arrivé à Terrae, je supportais nettement mieux la chaleur.Il parait que cela venait de mes pouvoirs et je devais avouer que je n'étais pas à plaindre, le trajet s'était fait sans une goûte de sueur pour moi alors que la master et ma bonne amie Lulu que je taquinais depuis un moment avec ce surnom semblait en souffrir d'avantage. Et je le payais en me retrouvant à la place arrière et en les écoutants parler sans rien dire.

N'empêche je regrette l'aéroport et tout ce merdier avec les demoiselles en tenues adéquat et l'avion aussi, le stewart dans l'avion aussi d'ailleurs. En fait le plus désagréable c'était de savoir que Maria lisait nos pensées et à chaque fois que j'avais voulu aborder qui que ce soit, je recevais des remontrances mentales et l'ordre de retourner à ma place. Je n'étais pas un gosse non plus.

En définitif, j'avais déjà hâte de rentrer chez moi et sauta hors de la voiture dès que l'ont s'arrêta en plein désert D'instinct je passais devant, et avançais tranquillement jusqu'au labo que l'on atteignait une dizaine de minutes plus tard. Vu la distance de la civilisation et l'absence de voitures, il devait y avoir un garage, on aurait déjà remarqué un héliport ou quoi que ce soit d'autres, il suffisait de trouver la piste qui s'était tracé et on avait notre entrée. Un regard vers Maria qui acquiesça de la tête. Encore dans mes pensées. Insupportable, je crois que je hais les télépathes et il faudra que je trouve un moyen de me défendre contre ça.

J'entamais donc un petit tour du bâtiment à pas de velours. Pas de caméras visibles, je longeais les murs avant de tomber sur un chemin tracé par le passage de voitures et une entrée de garage dans le complexe. Je retournais sur mes pas pour aller à la rencontre des demoiselles.

" Je suppose que le fait d'avoir trouver une entrée ne me donne pas le droit au baiser de la victoire hein? C'est par là."

Oui je ne m'offrais même pas le luxe d'espérer et ouvrais donc la voit vers l'entrée.

" Bon du coup, qui ouvre cette porte?"

Le trajet me rappela un peu les comptes des milles et une nuits que maman nous racontai quand nous étions plus jeune avec Blue. Ali baba, La caverne au trésor, et ce voleur épousant une princesse, la charmant à l'aide d'un génie! Oui je suis restée une vrai gamine dans ma tête et alors? Ca n'empêche pas que je sais être responsable, posée, réflé... Non faut pas trop m'en demander, je suis plutôt à foncer tête baissée et à réfléchir une fois le problème... réglé? Ou pas selon les cas (très fréquent d'ailleurs).
Jacques était passé devant nous. Oh mon sauveur.... Crétin. Oui j'étais de bonne humeur. Maria arrivait à voir tout ce que je pensais et elle m'adressait des sourires réconfortant, comme si j'avais besoin que l'on me dise de me calmer pour que ça marche. J'étais plus que tendus. J'étais déjà revenu de deux missions. Vivante mais il me manquait quand même quelques partis de peau et de sang. Je stressais un peu pour cette mission en plein désert australien. Il était si simple de disparaître à jamais. Mais n'était-ce pas ce que je voulais depuis bientôt deux ans?
Jacques parti en quête  d'un chemin et je fis rapidement l'état des lieux niveau électrique. Ils étaient blindés. Entre les ordinateurs, les tablettes, la lumière, le chauffage, la serre (oui oui une serre que l'on voyait d'ici!), et les autres appareils électroniques, j'avais de quoi m'amuser un moment.

" Je suppose que le fait d'avoir trouver une entrée ne me donne pas le droit au baiser de la victoire hein? C'est par là."

Je levais les yeux aux ciels et je vis Maria, sourire en coin quand je pensai "Imbécile". On arriva alors vers une large porte à un seul battant. Elle devait être assez large pour résister au choc possible d'intrus.

" Bon du coup, qui ouvre cette porte?"

Je m'approchai de la porte et regardai à côté. Il y avait un code d'accès, ou plutôt, une carte donnant le droit au passage des membres. Electrique. Un sourire naquit sur mes lèvres. Un boitier retenant sûrement les fils descendait jusqu'au sol.

- Je peux m'en occuper.

Suite à cela, je détruisis le système de reconnaissance de carte électronique et la porte s'ouvrit.

- Après vous!

Je fis une courbette exagérée pour laisser passer Jacques et Maria avant de les suivre. Oui j'admets, je me foutais un peu d'eux, mais franchement, avouez que l'ambiance n'était pas au rendez-vous! Et personnellement, ce genre de climat me mette mal à l'aise.
Enfin bref, nous étions à l'intérieur, et nous nous cachions de chacune des caméras visibles.

- Il faut que l'on atteigne la salle de contrôle. L'un de vous a une idée pour entrer sans se faire repérer? Un plan?

Je hochai négativement la tête. Cela me semblait simple pour le moment. Peut-être l'était-ce trop...?