Courage. Il en existe différentes formes. Il peut se définir par le sacrifice d'une vie pour en sauver tant d'autres. Ou par le fait de renoncer à tout ce que l'on chérit pour une cause qui nous dépasse. Mais pas forcément. Parfois, le courage, c'est aussi savoir accepter la perte et de serrer les dents face à la souffrance pour finalement avancer. C'est aussi savoir accepter ses erreurs pour ne pas les reproduire. Se sont ces deux genres de courage que je tentais de retrouver.

Ce matin-là, j'avais enfin pu retirer mon plâtre, à mon plus grand soulagement. Bien sûr, je devais faire attention, mais il ne me faisait plus mal, et ça c'était une délivrance. En enlevant ce plâtre, j'espérais bien en avoir fini avec ma tentative de vol.
Je n'avais pourtant pas fini de payer mes dettes. Rin. Je ne l'avais pas revu depuis la dernière fois. Je doutais qu'il veuille me revoir, mais au fond, il méritait au moins de vrais au revoir pas vrai? La dernière fois, il m'avait dit à plus tard, alors que moi, je lui avais dis adieu. Pas très équitable.

De toute la journée, je n'ai pas réussi à y aller. Impossible. Comment allait-il me recevoir? Tout était fini et j'en avais conscience. Trop tard pour faire le chemin inverse, j'avais joué et j'avais perdu. Les jeux de hasard n'ont jamais été fait pour moi. La vie me rattrapait toujours pour finir par m'écraser. Au fond, n'aurai-je pas mieux fait de mourir ce jour-là?

Cette nuit-là, le sommeil me faussa compagnie et je me retrouvai bien bête, à tourner et retourner mes sombres pensées. Mon bras enfin débarrassé de son étau, je croyais que je pourrais enfin retrouver le sommeil. Mais il manquait une chose.

Regrets. Remords. Rin. J'avais manqué à toutes mes belles promesses et Dieu seul sait combien il devait m'en vouloir. Vers minuit pourtant, j'ai comme qui dirait laissé parler mon impulsivité, disparaissant de ma chambre en fermant à clé, me précipitant dans les couloirs. J'étais seulement habillée d'une chemise et d'un jean, enfilé à la hâte.
Arrivée devant la porte, je me suis arrêtée et j'ai toqué doucement. Puis un peu plus fort. Aucune réponse. Logique, il devait dormir. J'ai soupiré. Oserai-je? Oui. Impulsive jusqu'au bout, pas réfléchie pour un sous, j'ai apparu dans sa chambre, à l'entrée. Asa était là, et aucun doute qu'elle m'est reconnu puisqu'elle ne me fît aucun grognement. Je me suis avancée, et j'ai vu Rin allongé sur le lit, dormant à poings fermés. Mon cœur rata un battement et je me rendis bien compte combien il m'avait manqué. J'eus une boule au ventre tant je redoutai qu'il se réveille et me chasse. Mais au fond, n'étais-je pas là pour ça?

Je me suis agenouillais devant son lit, et j'ai passé ma main dans ses cheveux, comme la dernière fois (Oui je sais, je fais flipper à faire ça, limite on dirait une psychopathe mais il m'en veut pas... Enfin je crois... ou j'espère?). Toujours aussi beau. Toujours aussi serein quand il dort. Ca faisait du bien de le revoir, comme avant, même si lui n'en savait rien.

- Rin...?

Ma voix semblait douce et frêle. Comme une enfant venant de faire un cauchemar. Un cauchemar éveillé. Je n'arrêtai pas de caresser ses cheveux. Tout doux. J'adorais faire ça. Enfin... Jusqu'à ce qu'il ouvre les yeux et que je recule assez brutalement, me cognant contre une commode. J'ai levé mon bras pour frotter le derrière de mon crâne. Rien de grave.

- Outch...

J'avais presque oublié qu'il était réveillé....

Plusieurs semaines… aucune nouvel de a part, AUCUNE NOUVELLE DE LAPART DE LUDMILA ! Elle m’avait clairement plaqué… Je pouvais si je le voulais aller la voir mais… je lui avais dit de me téléphoné quand elle serait prête. Elle ne l’a pas fait, ça m’a énormément déçu. Et je n’arrivais pas. Même lorsqu’une rumeur circula à son sujet, je n’ai pu aller la voir. J’avais envie de lui flanqué une giflée pour ce qu’elle avait tenté de faire mais je ne l’avais pas fait. Ce soir, comme chaque soir, j’ai écrit une lettre. Une lettre dédiée à un mort. Mais elles paraient toutes dans la corbeille à papier. Je n’arrivais pas à m’y résigner. En écrivant, je revoyais son doux visage et puis le visage de Ludmila venait tout perturber… Ce soir, j’ai écrit, j’ai chiffonné la feuille et j’ai encore écris jusqu'à ce que la poubelle déborde. Et puis je me suis lentement trainé à mon lit, avec pour seul vêtement un jogging. Je me suis glissé entre les draps, me demandant ce que je faisais encore vivant… Non… Je ne devais pas faire comme Ludmila avait tenté de faire ! Je ne devais pas… je ne pouvais pas tout simplement… J’ai dormis bien pour une fois, oui, qu’un bout de la nuit… Car une intrus s’était introduite dans ma chambre, haussant perturber mon sommeille ! Ah… dieu c’est ce qui arrive à ceux qui me réveil…

- Rin...?

Un Rin susurré et puis une silhouette qui disparut de suite… un vacarme pas possible. Je me suis redressé, j’ai écarquillé grand les yeux, j’ai ouvert ma bouche comme un poisson rouge -ridicule par d’ailleurs- et je n’ai rien dit en refermant finalement ma bouche. Je n’ai fait que de la regardé en silence, dans le noir tandis qu’un petit râle de Asa se fit alors que celle-ci se dirigea vers Ludmila en la reniflant le visage pour voir si ça allait ou pas.

Il me regardait comme choqué, étonné... Et plein d'autre émotions que j'avais dû mal à décrypter. Asa m'avait rejoint et je lui caressai le haut de la tête, lui montrant que oui, ça allait. Mais Rin était là et Dieu seul sait combien il devait m'en vouloir. D'une part pour ne lui avoir envoyé aucun message, d'une autre pour avoir tenté d'apprendre à voler, et enfin, pour avoir pénétré sans autorisation dans sa chambre alors qu'il y dormait.

Il n'avait de cesse de me fixer, comme si j'étais un fantôme. Il avait raison d'une certaine manière. J'étais censée être morte il y a de cela deux mois. Je n'étais pas allée le voir et lui n'étais pas venu non plus. On était à match nul tous les deux. Le temps des explications était venu et aucun de nous ne devaient être près à cela.

Je me suis redressée doucement et me suis avancée vers lui m'asseyant à genou au sol, le regardant.

- Euh... Salut? Tu dois te demandais ce que je fous là pas vrai? Pour tout te dire, j'en sais pas vraiment plus que toi. La réponse doit être que tu me manquais. Et que... J'avais des excuses à te faire et des explications à te donner aussi. Et surtout... Enfin, faut qu'on mette les choses au clair non?

C'était confus, brouillon, plein d'émotion... J'étais à fleur de peau depuis la mort de Blue. Mais je ne pleurerais pas, je me l'étais promis. J'allais perdre aujourd'hui la dernière chose qu'il me restait: Lui. Et ça, c'était insupportable. Je comprenais pas pourquoi mon cœur n'avait de cesse de battre toujours plus vite. C'était si douloureux et en même temps si bon!

- J'ai tout gâché. Encore. J'ai sauté c'est vrai. Et Dieu seul sait combien tu dois m'en vouloir et combien tu en as le droit. J'ai merdé Rin, et se n'est pas la première fois, je le sais. Mais tu vois... Le plus con dans tout ça, ce qui me saoule le plus, c'est toi. Parce qu'en sautant, je sais que je t'ai perdu. Et ça, ça me déchire le cœur. Alors si je suis là, c'est sûrement pour que tu officialises notre rupture. Je ne m'y opposerai pas parce que je le mérite. Alors dis le moi et je m'en vais. Dis moi que tout est fini et tu ne me verras plus jamais. Je te le promets.

Et en même temps que je disais cela, mon cœur se mourrait. C'était fini. J'avais perdu. Perdu... Et pourtant, j'espérai qu'il me pardonne, alors qu'autant le dire, je n'en avais aucun droit. Mais l'espoir meurt en dernier. Rin était mon espoir, ma deuxième chance. J'avais tout gâché, mais j'espérai qu'il comprenne et pardonne. Si se n'était pas le cas, je partirai de sa vie, même si cela me tuerait. Et cela me détruirait soyez en sûr.

Ludmila c’est approché du lit et j’ai lentement détourné la tête. Je semblais bête comme ça, a regardé un mur qui ne parle pas. Elle s’est assise et a tenu des paroles que je n’aurais peut-être préféré ne pas entendre…


- Euh... Salut? Tu dois te demandais ce que je fous là pas vrai? Pour tout te dire, j'en sais pas vraiment plus que toi. La réponse doit être que tu me manquais. Et que... J'avais des excuses à te faire et des explications à te donner aussi. Et surtout... Enfin, faut qu'on mette les choses au clair non?

Oh oui… Mettre les choses aux claires. Je n’avais cessé de lui remontait le morale et c’est en sautant qu’elle me remerciait ? Je ne pouvais y croire… Assami…Non… Ce n’était pas Ludmila !

- J'ai tout gâché. Encore. J'ai sauté c'est vrai. Et Dieu seul sait combien tu dois m'en vouloir et combien tu en as le droit. J'ai merdé Rin, et se n'est pas la première fois, je le sais. Mais tu vois... Le plus con dans tout ça, ce qui me saoule le plus, c'est toi. Parce qu'en sautant, je sais que je t'ai perdu. Et ça, ça me déchire le cœur. Alors si je suis là, c'est sûrement pour que tu officialises notre rupture. Je ne m'y opposerai pas parce que je le mérite. Alors dis le moi et je m'en vais. Dis moi que tout est fini et tu ne me verras plus jamais. Je te le promets.

Non… non ! Ton cœur n’est pas détruit ! Je ne le veux pas, je ne l’ai jamais voulu. J’ai toujours était délicat avec les filles alors pourquoi là j’avais tout envie de faire valsé alors que je n’avais pas l’envie ?! La confusion s’offrait à moi, c’est dernier temps je ne savais plus quoi pensé, j’étais complétement perdu. Qu’un mot et tout pouvais s’envoler, qu’un mot et tout pourrais recommencer. Le choix… voilà. J’ai soupiré, passé une main dans mes cheveux ébouriffé et laissé détacher pour la nuit. Il était rare que je ne les attache pas par ailleurs ; ils m’arrivaient à hauteur des épaules ainsi. Lentement ma main s’est déposé sur le plateau disposé en dessus de ma tête, un peu plus haute pour ne pas que je me cogne dedans. J’ai appuyé sur le bouton pour allumer la petite lampe et puis, j’ai pris mon carnet avec le crayon disposé sur la même tablette. J’ai rapproché mais jambes de mon corps et j’ai dessiné, s’en rien dire, sans regarder la rouquine. Le silence… je préférais garder le silence et pourtant… Je ne pus mis résigner.

-Vas te prendre un vers… Première porte à droite.

Lui ai-je indiqué en pointant du bout de mon crayon une porte qui menait à une petite cuisine, juste de quoi faire pour un petit creux. Je ne l’ai pas regardé, pas à un seul moment ce qui pouvait être… frustrant.

Il a soupiré et passé sa main dans ses cheveux. Comme deux étrangers, nous ne semblions pas vraiment savoir quoi faire l'un envers l'autre, comme si on ne savait pas ce que l'on faisait là.
Il a alors allumé la lampe, m'aveuglant un instant. Il s'était passé la main dans les cheveux et avait cessé de me fixer. J'étais perdue, pourquoi faisait-il tout cela?
Il a attrapé son carnet à dessin et sans un mot, à commencer à croquer dedans. Je l'ai regardé, complètement étonnée par ce que je voyais. Non mais c'est pas vrai dîtes moi que je rêve?! Il m'ignorait?! Je pouvais tout supporter de lui, la haine ou même la colère mais pas l'indifférence!

-Vas te prendre un verre… Première porte à droite.

Ma première réaction était de le gifler pour qu'il accepte que l'on parle. Mais pour tout vous dire, moi et les coups, on est pas de bons amis. J'en ai trop reçu pour en donner, et les seuls qui en ont fait les frais ne sont autre que Dunkan et Aaron. Ils m'avaient poussé à bout, ce que Rin ne faisait pas. Non, lui ,il faisait pire: Il me piétinait le cœur.
Alors j'ai fais ce que je pensais être plus sûr et moins douloureux pour moi. Je me suis levée et me suis avancée vers la porte de sortie. Arrivée dans le couloir, j'ai posé une main sur le mur, n'y tenant plus, et j'ai tourné à demi la tête vers lui, les yeux bas.

- J'ai compris. Désolée de t'avoir réveillée pour si peu. Sois sûr que je ne recroiserai pas ta route. Comme promis.

C'était finis. Tout était finis. Aucune excuse, aucune explication... Rien. Il n'avait rien voulu entendre et dans un sens, il avait raison. Je ne pourrais jamais me faire pardonner. Et pourtant, je voulais le tenter. Tenter le diable.

- Sache juste que... Tu ne fus pas le seul à tenter de me retenir Rin. Néanmoins, toi seul à su me faire regretter les au revoir alors même que la porte se refermait sur ta silhouette. Tu es la seule personne qui m'a fait regretter un tant soit peu la vie que je m'apprêtais à quitter. Alors je sais que tu m'en veux d'avoir sauter, et sûrement es-tu déçu que j'ai fais cela alors que tu as tout fait pour que j'aille mieux. Mais même si je crois avoir mérité ta colère, je ne mérite pas ton indifférence. Si se n'est pourtant là la seule chose que tu daignes me donner pour rupture, alors très bien, je m'en vais. Passe une bonne nuit Rin.

Je n'étais pas encore arrivée à la porte quand je compris combien mes mots étaient vrais. Je les pensais tous. Aucun n'étaient de trop. Je ne m'en voulais pas de les avoir soufflé car au fond, ils étaient le fruit de ma pensée. Maintenant, c'était à Rin de l'es entendre s'il le voulait bien.

- J'ai compris. Désolée de t'avoir réveillée pour si peu. Sois sûr que je ne recroiserai pas ta route. Comme promis.

Elle était déjà prête à partir, à s’envoler de ma vie… Mais, il semblait qu’elle voulait vraiment tout dire, tous se qu’elle pensait avant de partir… Cette petite rousse qui semblait tout chamboulé dans une vie. C’était comme une tornade qui bataillait presque tout sur son passage.

- Sache juste que... Tu ne fus pas le seul à tenter de me retenir Rin. Néanmoins, toi seul à su me faire regretter les au revoir alors même que la porte se refermait sur ta silhouette. Tu es la seule personne qui m'a fait regretter un tant soit peu la vie que je m'apprêtais à quitter. Alors je sais que tu m'en veux d'avoir sauter, et sûrement es-tu déçu que j'ai fais cela alors que tu as tout fait pour que j'aille mieux. Mais même si je crois avoir mérité ta colère, je ne mérite pas ton indifférence. Si se n'est pourtant là la seule chose que tu daignes me donner pour rupture, alors très bien, je m'en vais. Passe une bonne nuit Rin.

Passe une bonne nuit ! Oui ! Bien sûr ! Si m’a voie ne voulait pas se faire entendre alors… Je me suis penché vers mon bureau, non loin, et je pus prendre une des feuilles de papier. Car, oui, mon bureau était dans un sacré état ! Des feuilles et des feuilles partout, un vrai déluge de feuille. Et puis j’ai vite relu ce qui était écris dessus pour être sûre que c’était la bonne. J’avais t’en écris. Je ne savais pas se qui m’était passé par la tête. Il y a quelque jours de cela, je ne parvenais pas à rentrer et allé saluer Ludmila. J’aurais dû le faire, mais je n’y arrivais pas. J’ai donc écris des lettres, énormément qui ont toutes finies à la poubelle. Cette lettre là, était clairement la meilleure, avec l’écriture parfaite…


Ma chère Ludmila,

Je sais ce que tu as tenté de faire, mais pourquoi ? Je voulais te parler réellement, mais il me semblait impossible de pouvoir franchir le palier de la porte. Je vais être sincère avec toi ; je n’ai cessé de voir en toi Assami, celle que j’aimais autre fois. En fait, je l’aime toujours et je crois que je t’ai comparé à elle. Pour moi, tu es comme elle mais cela m’a empêché de regardé en face. Tu n’étais peut-être qu’un alibi, juste pour me rassuré et me dire qu’elle était encore là. Je ne sais pas ce que je ressens réellement pour toi Ludmi’… Mais, je crois qu’il faut avancer avec ça et ne pas stagner à ce niveau. Découvrons-nous. Nous nous connaissons au final que très peu non ? Je ne connais pas de couleur préféré, je ne sais pas si tu aimes l’odeur des fleurs, je ne sais pas ce que tu aimes. Je ne connais rien de toi, comme tu dois ne rien connaître de moi. Alors… Si cette lettre vient jusqu’à toi, dis-moi sincèrement si tout ce qu’on a fait jusqu’à présent n’était que perte de temps. Non, que dis-je, nous avons déjà perdu du temps, alors rattrapons-le. Alors- je te demande… Veux-tu continuer le chemin avec moi ?
Ludmila, tu as encore des gens qui t’attende dans ce monde, tu n’es pas seul, je serais avec toi maintenant, à tes côté, pour toujours.

Je crois que je t’aime Ludmila, tu es ma source de joie.

 



Rin


 
Cette lettre… J’ai fermé les yeux, j’ai respiré un coup en finissant le pliage que je faisais. Ma belle étais encore là, si proche de la porte, dos tourné vers moi. J’ai respiré un coup et puis j’ai lancé la lettre transformé en avion en papier sur elle, volant jusqu’à elle avant de se heurter à sa tête. J’ai lentement abaissé mon visage tandis que mon bras restait levé, tendu, dans la position du lancement. Je craignais, j’avais peur… Oui, peur de reperdre quelqu’un.

Il y a des moments décisifs dans la vie. Des moments que l'on oubliera jamais et que l'on se rappellera avec un sourire plein de nostalgie aux lèvres. Cette nuit-là doit sûrement faire partir de ces moments-là, pour Rin comme pour moi.
J'avais posé ma main sur la poignet, m'apprêtant à ouvrir quand je reçu comme une pointe dans la tête. Ben..? Je me suis tournée et j'ai regardé Rin, qui avait baissé la tête. J'ai levé un sourcil avant de remarquer le petit avion de papier qui était tombé par terre, abandonné. Curieuse et pleine d'espoir, j'ai prit la feuille et je l'ai déplié, dévoilant sous mes yeux un mot.

Ma chère Ludmila,

Je sais ce que tu as tenté de faire, mais pourquoi ? Je voulais te parler réellement, mais il me semblait impossible de pouvoir franchir le palier de la porte. Je vais être sincère avec toi ; je n’ai cessé de voir en toi Assami, celle que j’aimais autre fois. En fait, je l’aime toujours et je crois que je t’ai comparé à elle. Pour moi, tu es comme elle mais cela m’a empêché de regardé en face. Tu n’étais peut-être qu’un alibi, juste pour me rassuré et me dire qu’elle était encore là. Je ne sais pas ce que je ressens réellement pour toi Ludmi’… Mais, je crois qu’il faut avancer avec ça et ne pas stagner à ce niveau. Découvrons-nous. Nous nous connaissons au final que très peu non ? Je ne connais pas ta couleur préféré, je ne sais pas si tu aimes l’odeur des fleurs, je ne sais pas ce que tu aimes. Je ne connais rien de toi, comme tu dois ne rien connaître de moi. Alors… Si cette lettre vient jusqu’à toi, dis-moi sincèrement si tout ce qu’on a fait jusqu’à présent n’était que perte de temps. Non, que dis-je, nous avons déjà perdu du temps, alors rattrapons-le. Alors- je te demande… Veux-tu continuer le chemin avec moi ?
Ludmila, tu as encore des gens qui t’attendent dans ce monde, tu n’es pas seule, je serais avec toi maintenant, à tes côtés, pour toujours.

Je crois que je t’aime Ludmila, tu es ma source de joie.

Rin

Il disait vrai. Au final, je n'avais pas eu suffisamment de confiance ou même de temps pour me révéler à lui, et lui de même pour moi. L'un et l'autre ne nous connaissions que peu et il disait vrai quand il émettait l'hypothèse d'aller plus loin, et de se rencontrer enfin.
Je dû relire la lettre par deux fois pour comprendre les mots et leur signification. Il ne m'en voulait pas. Enfin, non, il m'en voulait, mais il ne m'en tenait pas rigueur et il acceptait.
J'ai levé vers lui un regard empli d'incompréhension, mais rien à faire, il fuyait ma vue, tête basse. Sans un mot, je me suis approchée de lui, un peu craintive et sans savoir quoi faire réellement. Je lui ai pris le crayon qu'il avait dans les mains, sans pour autant lui faire faire de bêtises sur son carnet. J'ai griffonné sur le papier une phrase que je lui ai rendu avec un sourire timide, baissant moi aussi le regard.
C'est quand il rouvrit le papier qu'il pu lire:

Regarde-moi.

Quand il m'eut obéit, j'ai commencé à parler, lentement, sûrement.  

- Tu dis avoir vu Assami en moi mais je m'en doutais déjà. Ton regard se charge de mélancolie quand parfois, je fais référence à certaines choses... Comme si je n'étais qu'un souvenir. Je n'aurais pas la force de me battre contre un fantôme Rin. Toi tu es le premier, moi je suis la deuxième. Entre aimer pour la première fois et aimer avec un cœur brisé, quel est le mieux? Je ne la remplacerais jamais et je le sais. Elle a sa place dans ton coeur et je ne pourrais pas l'en déloger. J'aimerais juste savoir si j'ai une chance d'avoir moi aussi cette place.  

J'ai repris ma respiration et j'ai continué, plongeant mon regard dans ses yeux lagon.


- Un jour, tu m'as demandé si je voulais m'embarquer dans cette folle aventure avec toi. C'est le cœur léger que je t'avais répondu oui. Aujourd'hui que j'ai le cœur lourd, tu me demandes si je veux poursuivre sur ce chemin, avec toi. La question n'ayant que peu changer, je peux t'assurer que la réponse, elle, est toujours la même. Il y aura des épreuves comme il y en a déjà eut c'est vrai. J'ai... J'ai tout gâcher et j'en ai conscience. Mais je veux... Je ne peux pas te perdre Rin. Se serait comme m'arrachait mon bonheur. La source de mes sourires les plus sincères. Et si tu lis en moi comme tu l'as toujours fais, tu pourras voir combien tes sentiments sont réciproques .

Les minutes paraissaient longue, si longue qu’on avait l’impression que le temps s’arrêtait nette. Comme si quelqu’un avait appuyé sur le bouton pause d’une télécommande alors que le film était en pleine scène épique ou tragique. J’ai entendu des pas ; un… deux, trois, quatre, cinq et enfin six. Six pas décisifs. J’ai lentement rabaissé mon bras qui à heurté maladroitement le matelas. Mon autre main qui tenait toujours le crayon, à moitié d’ailleurs, fut bris d’assaut. Ludmi et frôlé celle-ci et puis à pris mon crayon à papier. Je ne pouvais relevé le visage, je n’en avait pas la force j’avais peur que tout s’arrête et que tout s’effondre une nouvelle fois, que je sois une nouvelle fois détruit. Et puis elle a reposé le crayon dans ma main et à poser sur mes genoux le papier. Noir sur blanc, c’était clairement écris, « Regarde-moi ». Je lui ai obis, je voulais que notre dernier instant ne soit pas affreux, je ne voulais pas la décevoir pour notre dernier moment.

- Tu dis avoir vu Assami en moi mais je m'en doutais déjà. Ton regard se charge de mélancolie quand parfois, je fais référence à certaines choses... Comme si je n'étais qu'un souvenir. Je n'aurais pas la force de me battre contre un fantôme Rin. Toi tu es le premier, moi je suis la deuxième. Entre aimer pour la première fois et aimer avec un cœur brisé, quel est le mieux? Je ne la remplacerais jamais et je le sais. Elle a sa place dans ton coeur et je ne pourrais pas l'en déloger. J'aimerais juste savoir si j'ai une chance d'avoir moi aussi cette place. 


Oui…Assami était la seul chose qui maintenait encore mon cœur en place mais… je devais peut-être l’en déloger et laisser passer la vie et ne pas la gardé avec moi. Qu’elle aille retrouver le ciel au lieu de rester près de moi à se dire qu’elle n’aurait pas dû sortir tard le soir et qu’elle aurait aimé être proche de moi lors du drame.


- Un jour, tu m'as demandé si je voulais m'embarquer dans cette folle aventure avec toi. C'est le cœur léger que je t'avais répondu oui. Aujourd'hui que j'ai le cœur lourd, tu me demandes si je veux poursuivre sur ce chemin, avec toi. La question n'ayant que peu changer, je peux t'assurer que la réponse, elle, est toujours la même. Il y aura des épreuves comme il y en a déjà eut c'est vrai. J'ai... J'ai tout gâcher et j'en ai conscience. Mais je veux... Je ne peux pas te perdre Rin. Se serait comme m'arrachait mon bonheur. La source de mes sourires les plus sincères. Et si tu lis en moi comme tu l'as toujours fais, tu pourras voir combien tes sentiments sont réciproques .


Je l’ai regardé, sans comprendre réellement le sens de ses mots. Je ne savais pas trop ou regardé, quoi regardé dans son visage mais cela revenait toujours dans ses beau yeux. Les larmes me sont monté aux yeux, j’ai serré mes points, je me suis contrôlé. J’ai déglutis et ravalé mes larmes, je lui ai souris sincèrement, comme habituellement. J’ai tendu mes bras vers elle et je l’ai attiré pour qu’elle vienne s’assoir près de moi et puis je l’ai bris dans mes bras, entouré mes membres autours d’elle.


-Ludmi’, recommençons, je veux que nous recommencions à zéro. Je veux te découvrir et te laissé une place dans mon cœur. Je suis prêt à t’y accueillir à bras ouvert. Je suis prêt… à recommencer réellement une nouvelle vie.

On avait fait les choses à l'envers Rin. On avait voulu allait trop vite, pour oublier, sans succès. J'étais pas vraiment adroite question sentiment, et toi non plus. Nous étions deux idiots, nous avions fais les mauvais choix au mauvais moment.

Quand j'eus finis de parler, tu m'a regarder, un trouble énorme dans tes yeux lagons. Mon Dieu comme je les aimais tes yeux... Ton regard me rendait toujours plus forte. Je ne me voyais pas vivre sans ta force. Sans ton sourire. Tu n'étais devenue indispensable, même si ça, je le gardais pour moi.

Alors lentement, sans que je m'y attende, tu m'as tendu les bras, et m'a fait assoir à côté de toi, avant de me prendre contre toi, un sourire sincère aux lèvres, et j'ai su sans même que tu me le dises ce qu'il allait advenir de notre relation.
J'ai souris, et j'ai posé ma tête dans ton cou avant de passer mes bras autour de ta taille. J'étais bien là. Je ne voulais pas bouger.

-Ludmi’, recommençons, je veux que nous recommencions à zéro. Je veux te découvrir et te laisser une place dans mon cœur. Je suis prêt à t’y accueillir à bras ouvert. Je suis prêt… à recommencer réellement une nouvelle vie.

J'ai souris plus largement encore, simplement heureuse. Et puis j'ai ris, doucement. J'ai ris parce que je n'y avais pas cru. J'ai ris parce que tu me comblais. J'ai ris parce que sans le savoir, tu m'avais rassuré. Comme à ton habitude.

- Je te promets de tout faire pour ne pas te faire regretter tes paroles Rin. Je te le promets.

Et je t'ai regardé en te disant cela, te souriant. Hors de question que je ne tienne pas parole. Je voulais te retrouver Rin. Je voulais que l'on se trouve tout les deux.

Nous avions fait les mauvais choix, au mauvais moments, mais nous avions fais ces choix pour faire les bons à partir de ce jour. J'en étais convaincue. Rin, on pouvait le faire. J'avais confiance en toi. J'avais confiance.. En nous.

Elle a ris, j’ai encore plus souris, jusqu’aux oreilles, j’ai aussi ris légèrement. C’était surement dû à l’euphorie du moment. Ça faisait énormément de bien, c’était comme une liberté de pouvoirs penser un peu à autre chose.

- Je te promets-moi aussi Ludmila.


J’ai collé mon front contre le sien, j’ai souris, j’étais tout simplement ivre heureux. Elle avait bien fait son choix, elle avait bien fait d’apparaître telle une voleuse dans ma chambre, elle avait bien fait de me réveiller. Nos nez l’un contre l’autre, je lui vola avec gentillesse un baiser tout en lui massant son dos. Je lui susurrai les paroles que disent tous les amoureux, les vrais amoureux.

- Je te promets de tout faire pour ne pas te faire regretter tes paroles Rin. Je te le promets.

- Je t’aime Ludmi’, je veux mieux te connaître.

J’ai vu Asa qui s’agitait un peu. Je l’ai regardé un instant, lui faisant comprendre de nous laisser tous les deux. Je me suis légèrement décollé de la rouquine, lui ai caressé les joue avec le dos de ma main et à passer ensuite celle-ci dans ses beaux cheveux. Je lui aie sortit à ce moment une question, quelque peu… peut-être un peu déplacé ? Je ne sais pas mais j’en avais besoin je crois.


- Tu… veux bien rester dormir ici pour le reste de la nuit ?

Tu as souris et comme moi, tu as ris. Si tu savais combien cela me faisait du bien de te voir ainsi! J'aimais tellement ton sourire... Ton rire. Tu me faisais oublier Blue, ma vie chaotique, mes bêtises... Avec toi, j'oubliais tout.

- Je te promets-moi aussi Ludmila.

Doucement, avec une infinie tendresse, tu as collé ton front au mien, et tu souriais. Je ne crois pas avoir vu sourire plus radieux que celui-là. Tu étais heureux comme rarement je t'avais vu heureux. Si tu savais à quel point j'aimais te voir ainsi.
Alors tu m'as volé un baiser, et j'ai eu l'impression d'être la fille la plus chanceuse au monde. Niaise? Je l'étais extrêmement ce jour-là. Ça me ressemblait pas.

- Je t’aime Ludmi’, je veux mieux te connaître.

J'ai dû rougir tant tu m'as étonné. "Je t'aime". Des mots que je n'avais jamais entendu. Mon père, ma mère... Jamais ils ne m'avaient dis ça. Seul Blue l'avait fait. Et j'avais jamais eu de copain. C'était la première fois que j'entendais ces mots. Et ils étaient de ta part, pour moi. Je savais pas m'y prendre question sentiments. J'étais une véritable catastrophe, une handicapée du sentiment. Alors te répondre? Je savais pas comment faire. Je savais pas comme m'y prendre. Je savais pas le dire. On me l'avait jamais dit.
T'as regardé Asa et moi, je ne fixai que toi. Et puis tu as reporté ton attention sur moi, ce qui me gêna un peu. Pourtant j'ai pas baissé le regard. Tu as caressé ma joue et j'ai fermé les yeux, profitant. Et puis tes doigts ont filé dans mes cheveux et j'ai souris doucement, pour te fixer.

- Tu… veux bien rester dormir ici pour le reste de la nuit ?

Je t'ai regardé, profondément étonné. J'ai mis du temps à comprendre ta question. Autant qu'à y répondre. Je me suis alors rapproché de toi, autant que cela fût possible, et j'ai embrassé tes lèvres avec mille précautions. J'avais besoin de toi Rin. Je t'aimais, et je le savais. Même si j'étais incapable de te le dire. Et je m'en voulais.
Je t'ai souris et j'ai passé ma main dans tes cheveux. Dieu comme j'aimais faire ça!

- Comment veux-tu que je refuse une proposition pareille?

Je devais être rouge de gêne, mais ça m'était complètement égal. Je te voulais toi et rien d'autre. Je ne t'avais pas perdu, et j'en étais comblée. Alors doucement, j'ai posé ton carnet à dessin par terre et me suis blottie contre toi. J'entendais ton cœur et ça m'apaisait. J'ai fermé les yeux pour réfléchir, et enfin, j'ai osé. J'étais pas à l'aise avec ça.

- Rin? Je t'aime.  

Tu es venu poser tes lèvres sur les miennes, avec tant de précaution et de douceur que je sentis à peine ta bouche se posé sur la mienne. Et puis ton sourire me rendait dingue. Tu as toi aussi passé ta main dans mes cheveux – que je laissais par ailleurs pousser – et j’ai gardé mon sourire. Tu m’a répondu Ludmila, mon cœur s’était mis à battre la chamade et je savais que je me sentirais bien, au moins pour une nuit.


- Comment veux-tu que je refuse une proposition pareille?

Je me suis lentement couché, te gardant contre mon corps. Tu as posé ton visage sur mon tosse ; tu devais surement entendre mon cœur battre anormalement. Et puis tu as finalement dit peut-être le mot qui m’a le plus comblé dans cette nuit.


- Rin? Je t'aime.


-Moi aussi… lui ai-je répondu en caressant lentement ses cheveux.

J’ai fermé mes yeux ; j’étais fatigué mes serein. Je pourrais dormir une nuit tranquille avec Ludmila près de moi. Je lui ai susurré des dernier mots avant de m’endormir dans un sommeille calme et s’en embuche.

-Bonne nuit Ludmila… Fait de beaux rêves.


Mes rêves à moi allaient être parfait cette nuit mais… cela n’allait pas durer, je le sais pourtant bien.

-Moi aussi…

Nous voilà couchés tout deux, plus proches que jamais et je fermai les yeux en entendant ton cœur battre au même rythme que le miens. Douce harmonie pleine de rêves.
Je te sentais moins gêné qu'avant, habitué peut-être à être en ma présence, tout comme je l'étais de la tienne.
Tu caressais mes cheveux et cela m'apaisa, et je me rendis bientôt compte de combien j'étais bien.  
Tu t'endormais quand tu me murmuras plein de tendresse:

-Bonne nuit Ludmila… Fais de beaux rêves.

J'ai souris, consciente que cette nuit là, toi comme moi dormirons bien mieux qu'autrefois. Je me suis légèrement redressé, mais tu dormais déjà. J'ai souris encore un peu.

- Toi aussi Rin...

Cette nuit-là, je mis bien des minutes à trouver le sommeil, couchée tout contre toi, ta main étant depuis longtemps venue se loger sur ma taille.
Tu dormis d'un sommeil doux et calme. Tu ne te réveillas pas, et tu ne montras aucun signe de cauchemars.
Alors enfin, tandis que je priais pour que tout reste aussi simple, je m'endormis, ne me doutant pas une seule seconde des épreuves que tu allais traverser. Si seulement je l'avais su...


Lorsque j'ai ouvert les yeux, tu étais encore endormis. Tu semblais paisible et ta respiration était régulière. Asa dormait au pied du lit, comme pour veiller sur nous.
Je me suis redressée et restant prés de toi, j'ai passé mes doigts dans tes cheveux, assise à tes côtés. Tu avais l'air si calme! Tes cheveux en bataille te tombaient devant les yeux, et tendrement, je me suis amusée avec.
Un coups d’œil au cadran pourtant, me confirma qu'il était temps pour moi d'aller me préparer avant que les cours ne commencent.

Je me suis relevée et t'es piqué un pull, sans gêne. J'ai avancé vers ton bureau où bien des lettres et autres papiers traînaient. J'ai pris un bout vierge de toutes écritures et j'ai écris.

Désolée de ne pas avoir eu le courage de te réveiller, mais si moi j'ai cours, je sais que toi, tu prends un peu plus tard, et tu étais trop paisible pour que j'ai la force de troubler ton sommeil.
Merci pour cette nuit, et merci pour tout, réveilles-toi bien mon ange.
A 13h, rendez-vous sur le toit d'acc?
Bisous,



PS: Je t'ai emprunté un pull, ayant froid, je te le rendrais ne t'en fais pas!

Alors je l'ai mis en évidence et me suis approchée du tigre qui ouvrait un oeil.

- Bonjour Asa. Faut que je file, veille sur lui OK? Et veille à ce qu'il trouve mon mot.

Je l'ai caressé et j'ai compris qu'elle m'écouterait. Je me suis alors approchée de toi et m'asseyant, j'ai passé ma main sur ta joue avant d'embrasser tes lèvres. Le mot posé sur le deuxième oreiller, je me suis alors discrètement faufilée à travers les couloirs.
J'arrivai à l'heure à mes cours et ce jour-là, le sourire ne me quitta pas.