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La légende de l'astre aux milles reflets
##   Mer 23 Avr 2014 - 20:30
Cendre De Lune

Personnage ~
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Cendre De Lune
Etoile Tonnerre Lunaire
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Humeur : Moi ? De bonne humeur ? C'est surement la pleine lune !



 
      Légende de l'astre aux milles reflets
     
       Etoilisation de deux lunatiques
     

     

   

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    Qui est plus utile, le soleil ou la lune ?

La lune, bien entendu, elle brille quand il fait noir, alors que le soleil brille uniquement quand il fait clair.

Si tu es le préféré de la lune, que t'importent les étoiles ?
Proverbe magrébin - Avoue qu'elle ne sait plus exactement quel pays



Je me demande si l’essence même de ce que l’on pourrait plus ou moins nommer téléportation n’est pas d’être foireuse. Ce qui semble dorénavant même être amené comme une caractéristique de cette chose, puisque téléportation qui marche est une nouvelle fois dénoncée comme un non sens.

La faute à cette nouvelle tentative ! Je ne saurais même dire où on allais atterrir à cet instant, mais je me doutais que ce serait dans une nouvelle mesure cette fois ci.

Mais encore et toujours foireux, bien évidemment, car j’avais pas eu d’idée spontanées en tête quand Hisméria avait dit,  « Maintenant ! ».

Il faut dire que l’homme Lunatique m’avait d’abord perturbée en me disant de ne pas aller là où je projetais d’aller, et je n’avais ensuite pas eu le temps de trouver un coin adéquate, une idée, pour me projeter.

Tandis que je me sens comme flotter entre deux eaux, indécise, ce pouvoir qui gonflait mes veines, violent, quelques instants plus tôt, s’évapore, semblant partir avec la distance que nous parcourons…

Quelle distance, d’ailleurs ? Ou allons-nous ?!...

Que de questions qui restent encore plus sans réponses que celle de l’infini, triste sort. Un papillon n’y retrouverait pas ses petits.

Petits papillons qui volent. Gracieux et désordonnées. Comme mes téléportation, quoique la grâce fut moindre. Ou tout au moins, plus absente que souhaitée.

Quelle élégance à se retrouver à présent bercée par la hasard, qui semble hésiter quoi faire de nous quelques instants, pour nous envoyer… Quelque part, et notons la précision de la chose…

A cet instant, je repense à un on dit des moins empreint de fatalité puisque contrant le sort : « La hasard ne fait-il pas bien les choses ? » J’espère que oui, autant pour ma peau… Que pour celle de l’homme lunatique, qui semble m’avoir suivi dans ma téléportation folle…

Grand bien lui en fasse.


[...]


Un petit bureau attenant à un grand. Un décor pompeux, de la poussière en suspens dans la lumière tamisée vermeil, dû aux lourds rideaux de faux velours, tombant jusqu'au sol de moquette ou de chêne vernis.

Des meubles victorien, ou du début du siècle. Du bois sombre, et une architecture alambiquée, faite de coin et de recoin, comme un vieux bâtiment construit en plus entre des immeuble et resté sans aménagement depuis, et, un peu plus loin, une porte ouverte, filtrant de la lumière.

On entendait des éclats de voix, parfois, venant de la pièce attenante à cette porte.

Cendre mit un mit un moment à se resituée, debout dans cette antre.

Un foyer.

Le foyer St Hervé, pour être précise, du nom d'un Saint ayant une histoire bretonne. Un foyer de garçon où Cendre avait résidé quelques temps, qui lui avaient laissé un souvenir vague mais présent...

Mais pourquoi ici ? C'est le mot plus loin qui l'y aurait conduite ? Ou alors était encore un coup incompréhensible et manquant de logique de ses téléportations foireuses ?...

Cendre avait alors toute son attention fixée sur les voix, s'entendant de la porte. Ne remarquant pas l'Homme Lunatique qui, l'ayant suivi dans sa téléportation, intéressait de trop près à un vieux parchemin soigneusement placé sur un bureau, elle s’approchait à pas de loups de la source du bruit.

Un vois était féminine, c'était sûr. Elle avait un ton implacable et sec.... Et à la fois... Étrange, Cendre était subjuguée par cette voix, comme si elle découvrait quelques chose qu'elle connaissait depuis plus longtemps qu'elle n'osait l'espérer...

Peut-être même avant qu'on ne la retrouve errante au bord de la départementale de Douy-Douy/Loire...

La deuxième voix était en partie inaudible, peut être celle d'un homme, et à priori âgé vu les intonations et hésitations...

Cendre posa le bout de ses doigts sur la porte. Les personnes étaient dans un bureau, sur un autre angle de pièce. Cendre et Hisméria se trouvait donc dans un petit bureau attenant celui-ci.

La jeune femme les voyait de dos dans le reflet d'un miroir de style roman, une antiquité au teint abimé, ternie.

Cendre ne parvenait qu'à apercevoir leur silhouette, à peine précise, trop peu pour qu'elle ne les reconnaissent.

Elle se retourne vers l'homme lunatique :

- Hisméria ?.... Viens voir... Qui sont .... Il y a des gens, qui sont-ils ?...

Le jeune homme semblait fasciné par autre chose.



   

 
 



-
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*・゜゚・*:.。..。.:*・'(*゚▽゚*)'・*:.。. .。.:*・゜゚・*

Quand je suis née, Mme Motivation m'a regardé et s'est barré en courant...



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Spoiler:




Dernière édition par Cendre De Lune le Dim 11 Mai 2014 - 17:16, édité 8 fois
##   Dim 27 Avr 2014 - 13:32
Anonymous
Invité



C’est à chaque fois la même chose, lorsque nous effectuons une téléportation : le sol arrive à une vitesse telle, que mes réflexes ont à peine le temps d'estimer ma chute. Après avoir tournoyé longuement, ma réception est douloureuse. Mes orteils tâtent le sol en premier, afin d'envoyer un stimuli nerveux correspondant à ma position dans l'espace. Ma voute plantaire se courbe et mon talon vient frapper la terre ; éveillant par la même occasion des influx de douleur signalant à mon organisme les quelques déchirures dues à l'inévitable inertie de ma célérité. M’octroyant intrinsèquement une force de frappe verticale beaucoup plus importante que celle dont je suis capable d’amortir.

Alors que mes chevilles se plient, l'onde de choc s'opposant à la réaction du sol se propage de bas en haut de mon corps : mes tibias se rabattent, approchant dangereusement mes genoux du parquet. Pendant ce temps, mon fessier à également poursuivit sa course ; En effet, je dois complètement absorber l'énergie de pesanteur si je ne veux pas me fêler quelque chose. Alors tout mon corps suit cette fin de chute :

Mon dos se voute, mes bras se tiennent bandés, pas tout à fait tendus : prêts à se plier comme mes jambes dès le premier contact établit. En une fraction de seconde, me voilà à moitié écrasé contre le sol, alors que je n'ai pas terminé mon mouvement. Mes poumons me brulent, mon cerveau explose, mes muscles tressautent en de difficiles crampes, mais cette fois ça y est : j’ai bel et bien retrouvé mon équilibre. Je possède de nouveau mes capacités motrices pour agir.  

« Mais ou suis-je ? » Pensa Hisméria tout en vérifiant que le lieu où ils avaient atterrit n’était pas dangereux : A priori, tout semblait normal. Cependant, le décor ne ressemblait en aucun cas au style d’architecture du Japon. Et encore moins à celui de Terrae : Se pourrait-il qu’il ait finalement voyagé plus loin que d’habitude ? Leur entrainement aurait-il était fructueux ? Ce n’est pas le moment de réfléchir à ce genre d’inepties Hismé, ressaisit toi ; Tachons d’abord de visiter notre lieu d’accueil.

Commençons par regarder autour de nous : cet endroit ressemble plus à un cabinet privé où le propriétaire stock d’innombrables ouvrages en tout genre.  De longs rideaux rouges en velours tombe sur le sol, ajoutant un coté chic à la pièce. Des meubles du début du siècle, et un bâtiment en pierre, je n’ai jamais vu ce genre d’endroit dans le passé ; Ou est-ce que nous pouvions bien être ?

En vue de la quantité de poussières présente, je dirais que le maitre de lieux ne se déplace pas souvent. A moins que ? Ca y est j’ai compris : la pièce est séparé en deux parties, et nous sommes dans un bureau privatif attenant à une salle de vie plus grande ; Le tout séparé par une porte ouverte. Tachons de rester discret : après tout, nous ne sommes pas forcément les bienvenus…

En vue des dimensions de celle-ci, l’autre office doit être gigantesque. De nouveau, Hisméria s’interrogea sur cette quantité astronomiques de vieux bouquins : « il n’y a pas à dire, le maitre des lieux est un maniaque de la classification. Mais ça reste avant toute chose un passionné… » Pensa l’homme tout bas. L’adolescent remarqua subitement un parchemin posé sur le bureau, comme mis en évidence. De nouveau, celu-ci s’interrogea :

« D’ailleurs, pourquoi est-ce le seul écrit sorti alors que tous les autres sont minutieusement classifiés ? » Curieux, Hisméria s’approcha doucement pour ne pas faire de bruit. Le manuscrit portait un drôle de nom : L’Eloge de l’Ombre.  J’ai déjà entendu cette appellation là quelque part, mais où ? Dans un sursaut, l’homme se souvient avec terreur :

Je garde le souvenir trouble d'un écris légendaire s'appelant Éloge de l'ombre. J'en avais entendu de sombres critiques qui avaient éveillé en moi le désir de me procurer cet opuscule, mais jamais je ne réussis à le trouver. On raconte que ce parchemin, vieux de plusieurs millénaires n’a été écrit qu’en très peu d’exemplaires ; Et pour cause, la fable stipule qu’une personne ayant lu son contenu jusqu’au bout serait capable de comprendre la face caché de l’astre vagabond. Autre chose est à souligner : tous les détendeurs des compositions  l’ayant terminé sont à l’heure actuelle portés disparus. C’était comme si le sort s’était accaparé de leur destin, pour ne laisser derrière eux qu’une poussière argentée…

Comment résister ? « Non Hismé, ce n’est pas le moment, il faut absolument que tu rejoignes Cendre, et puis le maitre des lieux pourraient débarquer.  Enfer et damnation, je n’aurais peut-être pas d’autres occasions » pensa l’adolescent.

Quand j'ouvris L'éloge de l'ombre, j'inspirai une fois encore une bouffée de ce parfum mystérieux et pourtant connu de moi, et je me mis à lire.

Sur la première page on pouvait déchiffrer ses inscriptions de mises en garde :

« Avez-vous jamais, vous qui me lisez, vu la couleur des ténèbres à la lueur d'une flamme ? Elle est faite d'une matière autre que celle des noirceurs de la nuit sur une route, et si je puis risquer une comparaison, celle-ci paraissent faites de corpuscules comme d'une cendre ténue, dont chaque parcelle resplendirait de toutes les représentations de l’Astre aux milles reflets. A vous qui me lisez, prenez garde, car à la fin de ce récit, la lune n’aura plus aucun mystère pour vous. Et ce n’est pas sans conséquence. »

Je ne garde que peu de souvenirs de la prose elle-même. Il me revient, maintenant que j'y pense, de fulgurantes descriptions d'un monde dominé par la lumière et de longues et lentes explications concernant un monde d'ombres et de volutes se mourant au rythme des néons qui s'allument. Mais plus que tout, ce dont je garde le souvenir le plus vif, c'est ce petit passage :

« Méandre de mon âme, expulsée grossièrement sous forme de poussières étincelantes, j’ai laissé le temps me corrompre. Oubliant volontairement ce que je ressentais afin de t’appartenir. Vois-tu, sans toi, vivre perdrait toute son importance. Naturellement, tu commenças tendrement à te dévoiler, te confier à moi. Et cela, si bien, que je ne réussis à t’interrompre.

Atteint de par l’attraction que l’on appelle sentiment, j’interagis sans le vouloir à chaque perspective que tu m’adressas. M’obligeant à réveiller cette lueur enflammée proliférant l’intrusion de cette étrange impression profondément céleste.

Obnubilé : tes reflets lunaires m’empoisonnèrent d’un air à la fois simple et mystique : qui, en moi, longuement résonna. Une mélopée que je m’étais empressé d’oublier. Munis d’éclats nocturnes, tu aggravas l’attraction nous reliant. Encore. Renflouant mon cœur d’une pure passion à ton égard. Depuis cette nuit, je prône fidélité à l’ensemble de tes aléas. Petite furie, tu as  kidnappés mes iris de par ta sombre splendeur,  atteint ma ferveur en dispersant ton parfum stellaire.  Orné de légèreté, tu te pavanes inlassablement en compagnie de tes sujets et amis, les masses d’air grises polymorphes.

Unifiant ténèbres, folie, magie, tu déploies toute ta volonté pour de nouveau prodiguer l’alchimie aux reflets insulaires. Rajoutant à cela une pléiade d’étincelles, plus ou moins pétillantes en fonctions de ton humeur lunatique et transitoire. Tempétueuse, tu as l’étrange pouvoir d’éclaircir tous mes états d’âmes. A vrai dire, tu es la seule qui trouve toujours et obligatoirement ce qui va me recadrer. Me sortir de l’obscurité. Comme si depuis le début, tu avais appris à lire en moi.

Inévitablement, les flopées verbales ou textuelles que tu émanes m’apaisent. Les relire me prodigue toujours un émoi. Hâte-toi, il est temps que tu comprennes ce pourquoi  je compose en cette nuit noire. Ce pourquoi  je t’écris aujourd’hui. En réalité,  je suis plus qu’apeuré. J’appréhende de tout gâcher. Je crains de mettre un terme à notre si belle complicité.  Non, ma Lune ne s’éteindra pas par manque d’attention. Je n’ai qu’une envie, c’est de la voir s’épanouir, se transformer. Universellement, j’ai appris à force de te contempler, ce que vouloir découvrir ta parure noctambule pouvait engendrer ; Non pas une transformation qu’on retrouverait en science-fiction, mais un état de non-retour entrelacé à  une possibilité de te perdre.

Paisiblement, je l’ai compris : Ô astre vagabond, tu n’es donc pas ma seule préoccupation ; est née Demoiselle Eclipse. Retranscrivant mes pensées, j’ai admis qu’elle pouvait être ce côté sombre et mystérieux en qui j’avais toujours eu foi. Observant de nouveaux tes éclats, j’ai compris que celle-ci avait perpétuellement été là ; Je l’aime tout autant que toi. Figure-toi, que je n’aurais aucunement découvert sa présence si tu n’avais pas été là, me révélant ses subtiles nuances.

Occasionnant mes soupirs, vous seules possédez le pouvoir de me mener à l’aveu, ou de m’imposer comme rigueur le secret.

N’y voit pas là mon intention de te délaisser, mais simplement la continuité d’un amour que je vous porte à tous deux. D’une simple personnification que tu es, à la belle entité que Demoiselle Eclipse prodigue ; vous vous complémentez. Sache que quoi qu’il arrive, je serais toujours là pour toi. L’idée de te revoir me motive chaque matin. Envieux de découvrir quelles surprises tu me réserves,  quelle folie allons-nous partager.

Avant toutes choses, hâtons-nous de contempler ce que la vie peut nous offrir. Il y a tant de petits détails que nous omettons de par notre quotidien. Chassons ensemble l’envie de parcourir des sentiers battus. Laissons place à l’inconnue via notre imagination incongrue. Ensemble, nous redéfinirons notre capacité à s’émerveiller des nuances ; Talent que beaucoup de personnes ont perdu. Daignerons-nous un jour cesser cette partie de jeux d’ombre ? Arriverons-nous à ce que l’éther atteigne son apogée ?

Si comme moi, vous  souhaitez connaitre, tournez donc la page ; Mais attention, prenez garde, vous ne pourrez pas faire marche arrière […] »


« Un récit d’amour ? Ce texte est vraiment bizarre, je dois m’en méfier… Mais maintenant impossible de reculer : voyons voir ce qu’il cache ! » Au moment même où Hisméria pensa ses paroles, un grand bruit raisonna au loin, l’interrompant dans sa démarche.
« Qu’est-ce que ça peut bien être ? J’ai cru reconnaître la voix de Cendre cherchant à interpeller. » En prêtant un peu plus d’attention, le jeune homme reconnut les paroles suivantes :

- Hisméria ?.... Viens voir... Qui sont .... Il y a des gens, qui sont-ils ?...

Impossible, se pourrait-il que nous soyons surveillés ? L’adolescent arrêta immédiatement sa lecture. Comme partagé entre l’envie de continuer et d’intervenir pour aller aider Cendre, Hisméria choisit finalement la deuxième solution. Après tout, ce n’est pas comme si ce bouquin allait subitement disparaître…

Faisant attention à ne pas être entendu par les personnes se situant dans l’autre pièce, Hisméria prononça à voix basse :

- Doucement Cendre, je te rappelle que nous ne sommes pas forcément invités. Tachons de paraître diplomates !

Bon certes, avec son grand manteau noir et sa cicatrice  sur l’œil gauche, c’est déjà mal parti. Sans oublier la vue du Wakizachi. Pourvu que ses inconnus  ne pensent pas un cambriolage, dans quel cas, il va être difficile de sortir sans faire une effusion de sang.

Que faire ? Nous pouvons pas jaillir de la comme si de rien n’était en nous présentant simplement ; La situation serait trop dangereuse. En même temps, je n’ai pas envie de rester le reste de ma vie cloîtré dans une pièce de 20 m² sentant le renfermé ! De plus, je suppose que Cendre ne doit pas être en état de  nous téléporter de nouveau. Et puis dégainer le Wakizashi va être compliqué sans faire de bruit…

Après tout, je vais quand même demander à Cendre ce qu’elle en pense avant de faire quoi que ce soit. Hisméria prononça :

- Tu sais où nous sommes ? Si oui, as-tu une idée de comment pouvons-nous sortir d’ici discrètement ? Je suppose qu’une téléportation en vue de ton état de fatigue n’est pas envisageable ?

J’avais déjà du mal à tenir debout avec toute l’énergie que j’ai dû délivrer pendant notre entrainement, je comprendrais parfaitement que ça soit la même situation pour la jeune femme…

Au bout de quelques instants, et sans prêter attention, Hisméria se mit à écouter les tonalités des voix discutant dans la pièce à coté ; Sans pour autant comprendre le sujet de la polémique. C’est étrange, cette voix féminine au loin me rappelle un souvenir du passé douloureux, qui cela peut-il bien être ?

Sans s’en rendre compte, Hisméria prononça :

- Je connais cette voix…



##   Ven 16 Mai 2014 - 23:09
Cendre De Lune

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Cendre De Lune
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« Quand le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt. »
de Proverbe chinois


« J’aime penser que la lune est là même si je ne la regarde pas. »
de Albert Einstein, surement maintes fois reprit par Cendre, ou d’autres Homme Lunatique, quoique chaque noctambule dut le dire.


« La gloire, astre tardif, lune sereine et sombre Qui se lève sur les tombeaux. »
de Victor Hugo


« Visez toujours la lune. Même si vous la manquez, vous atterrirez parmi les étoiles. »
de Les Brown, à l’intention de Hisméria. Car la Lune m’appartient.



La buée est condensée sur les vitres, la pièce, trop isolée, est humide au matin. Les trois respirations mêlées cette nuit sont plus irrégulières que quelques heures plus tôt, lorsque les trois jeunes filles étaient plongées dans un sommeil plus profond.

Une silhouette remue dans son sommeil parmi les trois formes endormis. Les lits métalliques, sobres, fonctionnels, avec un appuie tête à barreau de fer et à contreplaqué pastel, sont alignés, face à trois bureaux, et à trois casiers.

Une jeune fille à la peau basanée semble émerger lentement du sommeil, quoique plus vite que les autres.

Peut être a-t-elle le sommeil plus léger, et cela expliquerait pourquoi elle est restée assise sur le rebord de la fenêtre jusque tard dans la nuit, parmi les craquements discret de la vie nocturne du bâtiment abritant un foyer, et les respirations chantante de ses camarade de chambres endormies, venant se coucher deux heures plus tôt seulement.

Un bras fin et mate sort du drap beige, découvrant une partie du torse de la jeune adolescente, son visage endormi, parfois agité par un muscle qui tressaille au coin de la lèvre ou de la paupière, la fait paraitre plus jeune encore, semblant la rajeunir dans ce calme avant le réveil.

Quel âge avait-elle alors ? Une douzaine d’année ? Peut être moins, difficile à dire avec plus de précision, son corps ayant commencé à grandir, changeant de semaines en semaines.

Sous la paupière doucement close de la jeune fille, sous ses sourcils sombres et épais, sous ses cils noirs, se tient un petit tatouage, qui serait discret s’il n’avait pas été dessiné en évidence sur son visage.

Une petite lune sombre.

Un peu déformé par la peau changeante de l’enfant, le pigment passé, plus terne, par les années, et peut être la qualité du produit utilisé.

Mais l’astre nocturne s’élevait là, au rythme doux de la respiration de la jeune fille, marquant l’événement de sa naissance même.

21 Décembre, jour du solstice hivernal, apogée annuel de la nuit, de la Lune.

Un tatouage entrelaçant, celui la, son avant-bras, au niveau de son poignet, tâche sombre informe, rendue quasiment illisible après les années, informe de sa naissance, et de son nom.

La jeune fille aux sombres sourcils,  endormie parmi d’autres camarades dans ce foyer, s’appelle Cendre.

Cendre De Lune.

Il est presque sept heures lorsque que l’un des corps endormi dans cette chambre commode mais pour le moins sobre, remue dans son sommeil, ou plutôt, dans sa période de sommeil plus léger, leur réveil étant plus proche instant après instant.

La jeune fille aux visages encore enfantin mais déjà marqué par un regard sombre se réveille lentement, ouvre un œil, ensommeillé, le referme. Ses paupières semblent collées de sommeil, il faut dire qu’elle n’a pas autant d’heure de sommeil qu’il lui en faudrait derrière elle.

Machinalement, ses yeux trop fatigués restant soudés, comme si en profitant de son sommeil, ses lacrymales avaient sécrétée un nouveau béton révolutionnaire, plus efficace que tout, la jeune adolescente étire ses jambes engourdies par la position étendue, passe machinalement sa main sur son crâne nu.

Nu de cheveux, ces cheveux bruns et déjà longs, arrivant en cascade sombres dans son dos, n’ayant pas été coupés depuis deux ou trois ans déjà.

Il arrivait parfois que les cheveux soit d’un coup coupés plus courts après le passage de poux dans les foyers, mais ceux-ci y avaient apparemment échappé et avaient profité de cette diversion pour pousser.

Mais ce matin, son crane était nu, ouvert à toute les agressions extérieures. Nu et duveteux, nu comme le serait celui d’un nouveau-né, soulignant les trait fragiles, plus vraiment enfantin mais pas encore féminin, du visage, faisant ressortir en relief ses sourcils épais et ses cils charbonneux.

Hier encore, ses cheveux étaient pourtant la, sur sa tête, tenant son encéphale tournant en sous régime, émergeant lentement du sommeil... Oui, il lui semblait que ses cheveux étaient là…

Ne se posant pas plus de questions, la main retomba lentement sur le matelas découvert. Oui, hier, ses cheveux étaient la… Mais ils avaient disparus…

Elle n’était pas encore très réveillée.

Ne paniquant pas le moins du monde, elle se dit qu’elle verrait plus tard. Quand elle serait debout, ou ne serait-ce que plus réveillée.

Flottant à nouveau dans la semi-conscience, entre le sommeil et le réveil, la frontière du vrai et de l’invraisemblable se dérobait à nouveau sous ses pieds, et savoir ce qui était réel de ce qui ne l’était pas semblait perdu.


Un rêveur est celui qui ne trouve son chemin qu'au clair de lune et qui, comme punition, aperçoit l'aurore avant les autres hommes.
Ecrivain irlandais  [Oscar Wilde]



La jeune fille se tenant dans ce petit cabinet, était moins jeune, et avait tout ses cheveux sur son cerveau inconstant, ainsi que le petit tatouage en forme de Lune sur sa pommette.

Ce tatouage était à présent masqué par la porte de chêne sombre et verni, sur laquelle était collée la joue de la fille, son œil scrutant avidement les reflets de la pièce voisine à travers l’entrebâillement, à la recherche d’un quelconque détail lui permettant de mettre un nom, une image, sur ces mystérieuses voix.

Car ces voix avaient éveillées sa curiosité, elle ne savait exactement pourquoi, mais ces voix, bien que leurs conversation fut encore indistincte, faute d’attention jusqu’à présent, lui parlait, éveillait en elle un sentiment qui, mêlé à celle de la nouvelle sensation de lumière, du pouvoir électrique qu’elle avait débloqué plus tôt et qui faisait encore enfler ses veines, la mettait dans un état second, étrange.

Comme lors d’un rêve.

Un état, comme celui d’un souvenir, comme celui d’une semi conscience, celui d’une frontière entre le réveil et le sommeil.

Toute petite, invisible dans sa bulle comme le serait un fantôme, une ombre, épiant les âmes vivantes, l’œil de la jeune fille scrutait la pièce, avec l’impression d’être spectatrice d’un esclandre ayant commencé sans elle.

- Je connais cette voix…

Quand Hisméria prit la parole, la jeune fille hésita. Il la connaissait ? C’était onc pour lui que ce lieu étrange s’était mis en évidence ainsi…

Pourtant, elle était sur de reconnaitre le foyer dans lequel elle avait passé quelques mois, ces papiers, ces manuscrits, elle ne connaissait qu’une personne qui avait un tel amour pour ces écrits, et cela correspondait à ses souvenirs…

Du moins, en avait-elle l’impression, puis après tout, cette clameur étrange qui s’élevait en elle était peut être instinctive mais trompeuse, dû à cette étrange sensation qui était née en elle quelques instant plus tôt, probablement…

Papillon qui s’envole, le doute volète dans son encéphale…

La jeune fille dégagea la place devant l’entrebâillement de la porte à reculons, afin que l’homme lunatique puisse jeter un coup d’œil dans la pièce, et éventuellement, si il arrivaient à décrypter le reflet du miroir roman terne, reconnaitre quelqu’un, ou ne serait-ce qu’un souvenir…

Cendre se massa les bras, se rendant compte qu’elle avait vraiment mal partout, nom d’un pachyderme boiteux, chaque muscle, chaque cellule de son corps commençait à geindre et à protester à chacun de ses mouvement.

Maintenant que la douleur retenait son attention, elle se rendit compte qu’elle avait l’impression qu’une armée d’aiguilles voulaient sa mort dans la souffrance à chaque tressaillement de son épiderme.

Et de petits soleils noirs dansaient devant ses yeux. L’effort pour se téléporter ici avait dû être aussi fort qu’attendu, en fin de compte, malgré l’euphorie étrange qui s’était emparée d’eux lors de l’entrainement et de la téléportation.

Téléportation qui était, encore une fois pour ne pas déroger à la règle évidente – Foireuse, apparemment.

Cendre inspecta rapidement la pièce, son regard sombre volant circulairement comme un papillon de nuit fou.

La pièce, à l’architecture alambiquée, comme le reste du bâtiment si ses souvenirs sont bons, regorgeait de manuscrits, de livres, de vieux papier sentant la connaissance ancestrale et la poussière.

Les rayons des bibliothèques disposées autour de la pièce croulaient sous le poids des livres, les reliures de cuir flambaient plus ou moins, certaines faisaient très académiques, neuves, d’autre, craquelées, menaçaient de tomber en poussière au moindre toucher.

Un manuscrit semblait être mis en évidence sur une table, Cendre avait remarqué que c’était cet écrit là qui avait retenu l’attention de l’homme lunatique et qui avait semblé le fasciner.

« L’Eloge de l’Ombre »

Drôle de nom. Intriguant, il est vrai. La jeune fille se demanda un instant si c’était à prendre au sérieux, et ne manquant pas de souligner la place surement assez amincie de l’humour dans cet univers, conclu finalement que non, probablement.

Comment peut-on donc faire un éloge de l’ombre ? Le titre semblant encore plus intriguant…

Cendre jeta un coup d’œil en coin à Hisméria.

L’éloge de l’ombre. Comment décrirais-t-elle l’ombre, elle ? Elle se dit qu’elle ne le ferait pas par écrit, comme cet homme qui avait dû plonger sa plume dans l’encre sombre pour remplir le papier.

Cendre se dit qu’elle le ferait la nuit, sous forme de vers, peut être, si la lune l’inspirait. Cendre se dit que cette nuit là, afin de faire son éloge, elle ne dormirait pas, afin de se mettre dans le contexte. Il fallait juste trouver une nuit de blanche à passer en compagnie de la lune.

Cendre se dit même que pour que son éloge soit parfaite, elle attendrait la pleine lune, celle de Mai, pourquoi pas ? Bien qu’un jour de retard fut à déplorer cette année la.

Cendre se dit enfin que son éloge ne serait pas belle, elle serait à sa façon. Son éloge ne serait pas à prendre au sérieux, elle ne saurait en être à la hauteur.

Son éloge ne serait, peut être, finalement, que pensées, méandres perdus, remâchées toute ces années dans la nuit, volant comme des papillons, une divagation temporelle, n’ayant pas assez d’instruction pour être de beautée à être couchée sur papier.

Méandre de pensées pouvant parfois intercepté un murmure…

Car c’est un murmure qui s’élève bientôt des lèvres entrouvertes de Cendre, un murmure presque inaudible mais chantant :

Lune, Callune… Noctambule Luhn, Lune Nalun, Nuit et Lune, marchant dans la nuit, ceux qui marchent et la lune sourit, Pâle halo et écran noir de nos pensées, entrelacées sans amer aimés que cette sombre nuit étoilée ne saurait garder. Noir comme le bitume, la brume qui écume, Noctambule qui déambule dans ce décor nocturne, lune, changeant et agités, incertain et irréel, faune celé qui délectent ces réels, immatériels intemporels.


Les mots viennent seuls, le sens s’échappent, voletant comme des papillons devant une ampoule. Les yeux dans le vide, le manuscrit de L’ombre devant elle, la jeune fille murmure sans discontinue, comme si elle dictait un jeu :

Spirituel sans charnel, la lune sourit et l’onde blêmit, le teint blafard de l’ode, les clameurs lourde des ombres sourdes des silhouettes gourdes qui déambule, toujours, encore, sans discontinue, esgourdes nocturne de l’astre taciturne.

Tumulte nocturne, ombre qui s’entrelacent, tracent des lignes sombre dans l’ombre, ténébreuse écume, bouillonnement de jais, spasmes violents d’un décor ourlé de ténèbres, nuit sans fin qui danse, danse nocturne, danse noctambule, papillon voletant dans les ténèbres, perle noire tombant sans rompu, temps suspendu, brisée, perle qui roule, verre qui s’ourle, vent qui siffle et air qui hurle.

Rien n’est prédit, sage instants qui lit. La une sourit, rien n’est dit. Lune callune ? Les ténèbres déambulent, les ombres brunes sont de brumes. A présent, que dire du néant ? Les gens volant dans la nuit dansant, Papillons de néant, aile de peine, tourment sans fin dans la sombre écume, luhn.

Lune, luhn, nalun noctambule, Mélancholie sans fin, brume, brume, battement de cœur dans la l’embrun des ténèbres…


La jeune femme s'interompt. Un mouvement sur le coin de son oeil lui indique que la porte a disparue.

Ou plutôt, qu'elle a été ouverte.

Une jeune femme se tient dans l’encadrement.

A a vue, l'estomac de Cendre semble se décrocher.




-
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*・゜゚・*:.。..。.:*・'(*゚▽゚*)'・*:.。. .。.:*・゜゚・*

Quand je suis née, Mme Motivation m'a regardé et s'est barré en courant...



La légende de l'astre aux milles reflets 1401817924-moon-aria-manga-anime-girls-1600x1200-wallpaper-www-knowledgehi-com-11

Spoiler:


##   Sam 17 Mai 2014 - 12:58
Anonymous
Invité




Hrp : Ce topic est un court résumé du passé d’Hisméria illustré par différents souvenirs. (Symbolisé par le signe *) Certains de ces passages sont tirés des Rp écrits à Terrae. Il est donc normal que certains extraits soient déjà postés. J’ai pris la décision de les recentrer pour faciliter la compréhension du passé d’Hisméria. Espérant que ça vous plaira.

Cendre semblait attiré par quelques choses près de la porte. Celle-ci semblait terrifiée par ce qu’elle y avait découvert. Hisméria se dépêcha de s’approcher. Mais avant qu’il ne puisse franchir l’ouverture, celui-ci s’aperçut qu’une  jeune femme se tenait dans l’encadrement. Qui cela pouvait bien être ?  Hisméria avait un mauvais pressentiment, cette voix tout à l’heure serait- ce ?



- Bonsoir Hismé, ça fait longtemps, c’est fou comme tu ressembles à ton père.

L’adolescent n’en croyait pas ses yeux : pendant des années  celui-ci avait essayé de la retrouver, en vain…

Et là, à l’aide d’une simple téléportation foireuse, la femme tant convoitée se trouvait juste devant lui. Ses premières paroles furent douloureuses et eurent un drôle d’effet sur le jeune homme.


Un souvenir douloureux s’empara d’Hisméria

[HENRY ALTAIR]
*


« Je me revois jeune, beaucoup plus jeune. Ma mère venait de mourir ; Elle souffrait depuis longtemps d'une grave maladie. C'était mon anniversaire, j'avais 11 ans. La journée débutait normalement : mon père forgeron s’était spécialisé dans la fabrication des sabres et semblait très respecté des autres habitants. Ce soir-là, mon paternel s'était arrangé pour que tout le village soit en festivité.

Comme cadeau, papa m'emmena à une pêche nocturne. Ma première ! Cela était une tradition familiale depuis des générations. Je me faisais une joie d’y aller.  Alors que tout le monde dormait, un gamin s'est approché de nous, à la sortie du village de Seattle. Il s'est d'abord entretenu avec mon père d'un sujet que je ne comprenais pas à l'époque et dont je ne me souviens plus. Puis l’étranger s'est écarté de quelques pas et a tiré son sabre de son fourreau. Mon père a fait de même et dégaina son Wakizashi. Ils ont commencé un combat acharné. Finalement, j'ai vu avec horreur mon père s'effondrer sur l'arme de son adversaire. Comment un môme ayant un an de plus qu’Hisméria avait pu réussir un tel exploit ?  Je me suis précipité vers lui, en pleurant, mais il était déjà trop tard.

Je suis resté à son chevet une éternité, peut-être même plus. Je n’étais qu’un adolescent, mais ce soir-là, j’ai arrêté de grandir. Je ne pouvais plus le faire, c’était comme si on m’avait forcé à subir le syndrome de Peter Pan. A partir de ce jour, je ne resterai qu’un adolescent comme je l’ai toujours été aux yeux de mon père…  

Puis je me suis tourné vers l'homme, qui était en train de partir, et je lui ai lancé de toute la force de mes poumons : « Je me vengerai ! ». Il s'est alors retourné vers moi, et il m'a dédié un petit sourire, mais n’a jamais rien prononcé… De rage et d'exaspération, j'ai pris le Wakizashi qu’à laissé l’inconnu en échange de celui de mon père et je me suis jeté sur lui. L'autre m'a esquivé sans mal, et m'a frappé la nuque, sans violence. Je me suis effondré, j'ai sombré dans l'inconscience. Lorsque je me suis réveillé, j’étais dans mon lit, et l’arme était posée à mes côtés. Un détail me surprit, celle-ci portait les initiales de l’assassin : « S.N.E » Je savais à présent, qu’à partir de ce jour, je dévouerais corps et âme pour le retrouver.»

Hisméria sortit peu à peu des vagues d’émotion qui étaient en train de le parcourir et prononça avec fureur :

- Comment pourrais-tu le savoir ? Tu n’as jamais connu mon paternel !

L’inconnue se mit à sourire et répondit avec une tonalité naturelle :

- C’est vrai, mais S.N.E m’en parle souvent…

Hisméria ne comprenait pas pourquoi d’un seul coup, tant de souvenirs douloureux s’emparait de lui à chaque fois que la femme s’exprimait.


De nouveau, une réminiscence surgit :

[S.N.E]
*


« Plaine déserte, vaste horizon poudrée de larmes d’étoiles ; Au loin une silhouette prend forme : munie d’un grand chapeau noir et d’un long manteau ténébreux avec un écusson de rose sur l’épaule l’inconnu s’approcha peu à peu : ses cheveux bouclés sont légèrement secoués par la brise du vent qui gifle par la même occasion ses joues immaculées de gouttes de pluie. Perdu dans le flou de ses pensées, Hisméria contemple l’homme au loin à travers ses iris ; De son point de vue, l’adolescent possédait un mauvais pressentiment : « se pourrait-il que ça soit l’inconnu qui ait tué son père quelques années auparavant ? » Reprenons depuis le début :

Sombre Nuit Etoilée (S.N.E) est né dans un pays azuré non loin de là où vivait Hisméria. Cette contrée  remplie de musicalité possède une diversité de paysages qui fait de cet endroit un lieu unique : depuis la mer jusqu'à la montagne le soleil s’accroche aux champs de blés. Si bien que les reflets roux et dorés se marient avec ceux du ciel pour composer cette couleur toute particulière. On lui donne souvent le nom de San Francisco, contrée rêvée par tant de population. Ce pays n’est que peu familier à Hisméria qui à son souvenir n’y est jamais vraiment allé. Et pourtant, au fond de son inconscient, quelque chose le retient là-bas. Mais malgré tous ses efforts, l’homme n’arrive pas à s’en rappeler…

Un jour, les parents de S.N.E décidèrent de changer de lieu de vie. Sur une petite terre française perdue dans un océan unique en son genre : sable blanc, eau turquoise un lagon protégé par la barrière de corail, comme vous devez en rêvez dans vos lointaines contrées. Une île intense, parsemé par des montagnes inoubliables, une faune endémique complétant le tout. A chaque étage de son relief tourmenté, l’île change de visage : elle joue à surprendre pour mieux vous séduire. A chaque détour de ses côtes ou de ses routes accrochées à la montagne on y découvre un tableau différent ; Une culture qui lui est propre. D'une chaleur que vous ne pouvez soupçonner. Un état multi-ethnique unique.

Quant à Hisméria, l’adolescent n’a jamais véritablement déménagé, grandissant en harmonie avec ses deux parents.

Il est important d’ajouter que ce lieu mystique a fait partie de ce que S.N.E est devenu. Suite à quoi, il est nécessaire d'aborder les autres facteurs avec lesquels les deux hommes composent quotidiennement.

Qu'a t'il fallut pour qu’ils deviennent ce qui les constituent ?

Avide de rêve, son regard se perdant au loin. S.N.E a toujours possédé un tempérament pensif, perdu parmi les astres stellaires de la nuit. Certaines fois, distinguer réalité d’illusions ne lui venait même pas à l'esprit.  Il faut dire qu'on est si bien dans ce qu'on a créé : une mélancolie joyeuse régnait dans son myocarde. Cet homme aimait la solitude des choses, car elle seule le plonge dans des réflexions, dont celui-ci est l’unique averti. Un isolement que S.N.E idolâtrait tellement qu’il lui est devenu nécessaire. Le bruit du silence a longtemps raisonné ce personnage. Il a été à la fois mon plus grand ami et ma plus grande crainte.

Pendant longtemps, Hisméria avait un caractère plus qu'effacé. Comme tout adolescent me diriez-vous? Je n'en suis pas certain. L’homme ne prétend pas avoir quelque chose d'extraordinaire. Ou si, en y réfléchissant bien, l’adolescent semblait d’une banalité tout à fait inhabituelle. Un peu comme S.N.E me direz-vous ? Ce n’est pas faux. Et c’est là que tout se joue. Les deux destins sont bel et bien liés, mais ni Hisméria ni S.N.E ne se doute de la raison.

Cependant, un soir, le destin de S.N.E croisa celui d’Hisméria : la nuit de la mort d’Henry Altair, père de Hisméria. Les deux hommes pensèrent que c’était la première fois qu’ils se voyaient, mais en fait, ce paramètre-là était erroné... »

Petit à petit Hisméria sortit des limbes de son esprit. Essayant de calmer ses ardeurs, l’homme répondit :  

- Tu sais que je finirais par le retrouver, puis  le tuer.

La jeune femme fit une courte pause, puis après réflexion s’exprima :

- Ca j’en suis moins sûr, ou du moins pas tant que l’organisation R.O.S.E existera

C’est vrai qu’avec l’organisation R.O.S.E, ça compliquait un peu l’histoire, mais ce n’est pas pour autant qu’Hisméria comptait abandonner.


Une commémoration jaillit :

[ORGANISATION R.O.S.E]
*


« As-tu déjà subi l’expérience d’un rêve récurrent ? Un rêve qui, chaque nuit, se répète inlassablement dans ton esprit, toujours identique ? Un endroit de la mémoire qui s’est volontairement effacé, et cela pendant des années…  Moi, c’est exactement ce que je vis, depuis mes 20 ans. Jour et nuit, lorsque je ferme mes paupières, une image s’impose à moi ; lorsque tout le monde sommeille, un sourire aux lèvres, un cauchemar me berce. Ce cauchemar porte un nom : l’organisation R.O.S.E (Real Organization Secret of Earth)…

Lorsque mes paupières se ferment, une scène s’immisce dans mon esprit, tel un poison se répandant dans le corps de sa victime. Tant que mes yeux sont clos, mais que je suis conscient, elle reste présente, et me semble même empirer de seconde en seconde. Un cadavre gît devant moi dans une mare de sang, ses yeux vitreux posés sur moi. Sa gorge sectionnée est presque impossible à distinguer à travers le liquide rougeâtre qui s’en découle. Elle doit avoir une vingtaine d’années, a les cheveux noirs et les yeux gris. La macchabée n’est autre que Célèste, ma petite sœur.

Certains soirs, les rares où, malgré cette vision d’horreur inimaginable, mon esprit trouve le chemin menant au sommeil calme et paisible auquel j’aspire tant, une scène pire encore m’attend, un dernier obstacle entre moi et l’imaginaire. Obstacle que je n’ai jamais franchi. Je vois un enfant, un couteau dans sa main droite, s’avançant lentement vers une femme. Celle-ci est dans le noir, et son visage m’est invisible. J’entends l’enfant hurler quelque chose, mais ses paroles sont incompréhensibles. La demoiselle répond calmement, cependant ses mots ne semblent pas apaiser le jeune garçon. Celui-ci s’élance vers l’inconnue, son arme brandie. Prise par surprise, la jeune femme n’a pas le temps de réagir ; le couteau transperce la peau de son cou, et elle s’effondre sans un cri, sa bouche ouverte laissant s’échapper un filet de sang. Le jeune homme tremblant, laisse échapper l’arme de ses doigts. Dans un bruit métallique, celle-ci touche le sol. Les jambes de l’enfant fléchissent, et à son tour, il tombe par terre.

C’est à cet instant que je vois distinctement le visage de la jeune femme. Il est, sans aucun doute, celui que je regarde se décomposer lorsque je ferme mes yeux : ma sœur. Mon cauchemar mène alors mon regard vers le jeune garçon. Il est couvert de sang, mais je sais que ce n’est pas le sien.

Des larmes coulent le long de son visage fin, et ses longs cheveux noirs tombent en cascade sur ses frêles épaules. Je sais qui est cette personne. C’est moi, à l’âge de huit ans, et je viens de tuer ma sœur.

C’est généralement à ce moment que je me réveille en sursaut, baigné de sueur, tremblant de tout mon corps, le visage figé dans une expression de terreur indescriptible.

Ma sœur Célèste Altair, est réellement décédé un soir de juillet, alors que j’avais vingt ans. Un meurtre, dans lequel je ne serais que témoin oculaire, selon la police. Malheureusement, que ce soit à cause du choc émotionnel lié à la perte de ce membre de ma famille ou de la culpabilité, je ne garde que très peu de souvenirs de cette nuit fatidique.

C’est après sa mort que mes cauchemars ont commencé. C’est pourquoi aujourd’hui j’ai décidé d’élucider ce mystère. Et je l’ai fait, tuant ainsi la dernière personne de ma famille à ce jour encore vivante. Ce que je découvris me laissa sans voix. Cette assassinat avait été commandité par mon frère S.N.E, âgée de quatre ans de plus que moi. Déjà à cette époque, il dirigeait l’organisation R.O.S.E.

C’était un moyen comme un autre pour que je devienne son bras droit. Chose que j’ai été par la suite. Pourquoi me direz-vous alors que je souhaite me venger ? C’est justement dans cette optique que j’ai accepté… »

De nouveau l’homme peina à sortir du fond de ses esprits. Quelques secondes plus tard, une question le traversa :

- Je peux savoir ce que tu fais là Elsa ?

La jeune femme n’ayant pas bougé se contenta simplement d’ajouter un :

- C’est plutôt moi qui devrais te retourner la question. Au final, il faut croire que c’est n’était peut-être pas un adieu.


Une pensée fusa, moment de leur rencontre :



[LA FEMME QU’ON PRENOMME ELSA]
*


« Je peux encore sentir le goût de ta peau sur mes lèvres, alors que tu es déjà hors de vue depuis plusieurs heures. Je suis toujours là, seul, planté au milieu de cette plaine venteuse, à attendre d’une manière désespérée et presque hystérique de te voir réapparaître sur le rebord trop lisse de l’horizon. La dernière vision que j’ai de toi est celle d’une femme, fatiguée, trop épuisée pour faire ce qu’elle a à faire, mais trop têtue pour abandonner. Alors que tu me tournais le dos et que, sans un mot d’adieu, tu sortais de ma vie ; Cette fois, tout comme le destin nous unit, celui-ci  nous disperse comme il affectionne tant de le faire, cette fois, c’est toi qui t’en vas. Pour la dernière fois, tu t’en vas.

Je finis par m’asseoir sur le sol sableux de cette terre dévastée. Je suis ici pour toi, après tout, alors je n’ai plus rien à y faire. C’est toi qui m’as emportée dans ce monde sans retour. Non, pas emportée ; tu m’y as attirée, tirée même. Sorti de mon élément et plongé dans celui-ci. On ne peut pas dire que j’étais bien avant, j’avais le mal du monde dans lequel je vivais. Je n’étais jamais vraiment moi-même, sachant que j’attendais quelque chose, mais sans savoir quoi. Ou qui. Quand tu m’as trouvé, j’étais perdu. Dépressif. Violent. Hors de contrôle. Déraciné. Tout cela parait si loin à présent. Si dérisoire. Tu as simplement tendu la main, une de tes si jolis mains, avec des doigts très fins. J’ai pensé que tu devais être artiste, probablement musicienne avec de si beaux doigts. Rien ne me préparait à croire que ton instrument était un pistolet, vieux comme le monde, vieux comme tous les mondes et que tu faisais partie de l'organisation R.O.S.E crée par mon frère à l'age de ses 17 ans.

Le vent souffle toujours plus fort, je le sens qui pousse le froid jusqu’au fond de moi, ce froid qui semble sceller un pacte de non-retour. Il s’insinue dans ma chair, glisse le long de ma peau, et pénètre au fond de moi jusqu’à la moelle. Nous ne sommes plus si loin. Enfin toi, tu n’es plus si loin. Je ne suis plus de la partie à présent. Tu veux continuer seule. Tu dois être tellement proche de lui. De celui qui hante tes rêves tout comme tes cauchemars. Tu as rêvé de lui. Tu as trahi pour lui. Tu as tué pour lui. Nous avons tous tué pour Sombre Nuit Etoilée. Mais tu as fait tellement plus de route que nous. Tu as été si loin, et tu venais déjà de si loin. Pour nous, ce n’était qu’un bout de chemin que l’on a tracé avec toi. C’était si insignifiant. Je suis le dernier. Je suis seul et je te maudis de m’avoir laissé alors que nous pouvions y arriver. Pour ma sécurité ? Foutaises ! Simplement parce que tu es la seule à devoir aller jusque-là. Il était écrit que c’était toi qui devait y parvenir, toi qui devait y monter et toi qui devait y régner. Pas un pauvre adolescent comme moi, aussi habile que je sois devenu, aussi doué avec des armes blanches que je sois, aussi pris par la passion de la quête que j’ai pu l’être. Ce n’était pas à moi d’aller jusqu’au bout. Et puisque je ne suis pas mort en chemin, puisque la clairière au bout du sentier n’a pas voulu de moi si tôt, et bien tu m’as abandonné.

Je me souviens de cette journée pluvieuse qui avait suivi notre plus gros combat, celui face à l’organisation. Je peux encore, quand je ferme les yeux, te voir, droite et fière, au centre du village, cernée d’ennemis mais entourée d’amis, le pistolet bien appuyé sur ton épaule, tes tirs si rapides que l’œil ne pouvait que constater les dégâts, après coup, et tirer les conclusions nécessaires. Tes yeux bleus, perçants, qui visualisaient trop bien la scène où nos pauvres ennemis n’auraient jamais dû croiser ton chemin.

Parce qu’avec toi, il n’y a jamais de deuxième chance. Pas de repentir, pas d’excuses, pas d’hésitations. L’odeur du sol mouillé emplissait mes narines, alors que je visais bien plus avec mon instinct qu’avec mes yeux, brouillés qu’ils étaient par la pluie mêlée à la fumée de nos armes. Mais toi, je te voyais. Tu ne vis que pour ça : te battre et parvenir enfin à tes fins.

A force de te côtoyer, nous avons nous aussi finit par ne vivre que pour ça. Pour sentir le moment où c’est son corps qui prend le contrôle et que l’on n’est plus qu’un simple spectateur de ses actes.

Nous sommes devenus des prolongations de toi. Cependant, là où nous pensions être indispensables, nous étions tous justes utiles. Ils sont morts pour toi, pour te porter plus haut, pour te mener plus loin dans ta quête. J’aurais voulu mourir pour toi. Je pourrais mourir pour toi. Donner ma vie, si peu intéressante et si fade contre la tienne, si riche et si colorée. Mais le hasard, le destin, ou quoi que ce soit, ne m’en a pas laissé l’occasion…

Je suis toujours là, assis sur le sol dur, et je sens le noir qui me grignote, la folie qui s’approche dangereusement. Oh bien sûr, certains diront que j’aurais simplement du te suivre, que probablement tu voulais me protéger des choses que l’on pourrait rencontrer là-bas, lugubres, dangereuses, mortelles. Mais il n’en est rien. Je ne t’aurais pas suivi de toute façon. Je suis absolument incapable de contester un ordre venant de toi, sauf lorsque tu plaisantes. Et nous étions à des lieues de la blague. Tu n’as jamais été aussi sérieuse que lorsque tu m’as dit : « Hisméria, je continue seule. Ce chemin n’est pas le tien. » Rien d’autre, pas de merci, pas d’au revoir. Pas d’embrassades. Je me suis penché, j’ai déposé un baiser sur le coin de tes lèvres et tu as tourné les talons. Comme ça. En m’oubliant dans les ténèbres de l’éternité.

Je pensais que je pouvais t’accompagner, après avoir tout donné, et après avoir tout perdu, je pensais avoir gagné chèrement le droit de le voir moi aussi. Mais non. Je pensais que tu avais appris à m’aimer, malgré ton air détaché et ta vie sans collier. Je pensais que tu accepterais ma compagnie, ayant perdu tant d’amis au cours de cette longue route. Je pensais que tu serais moins égoïste et plus humaine que celle que j’ai embrassée quelques heures auparavant. Celle qui m’a laissé sans un mot.

Celle qui pensait que j’ai été d’une grande aide, mais que ma route est terminée désormais. Celle que je pensais connaître, mais que finalement, je découvre aujourd’hui seulement…Je sais ce que tu es, je sais ce que tu as fait, je sais ce que tu veux, ce que tu aimes, ce que tu détestes, je connais tes goûts et tes passions, mais il y a une chose que je dois te dire Elsa : je ne te pardonnerais jamais de m’avoir révélé que S.N.E était mon frère, abandonné à la naissance. Je ne pardonnerais jamais de m’avoir révélé que mon frère Sombre Nuit Etoilée n’était autre que ton mari. Qu’il t’avait missionné de me surveiller, et que simplement ta mission prenait fin maintenant. Et c’est pour cela qu’aujourd’hui, je te retrouverai pour à mon tour te faire comprendre, pour vous faire comprendre que je suis aussi en mesure de me venger. »

Elsa observant le jeune homme perdu dans ses pensées, prêta attention à la personne l’accompagnant. Surprise, celle-ci s’exprima :

- Tiens je vois que tu as fait la connaissance de Cendre, c’est ta petite amie ?





Dernière édition par Hisméria Altair le Ven 5 Sep 2014 - 17:14, édité 2 fois
##   Mer 21 Mai 2014 - 18:58
Cendre De Lune

Personnage ~
► Âge : 17 ans
► Doubles-comptes ? :
► Rencontres ♫♪ :
Cendre De Lune
Etoile Tonnerre Lunaire
Messages : 265
Date d'inscription : 13/02/2013
Age : 26
Emploi/loisirs : Chuis féniante, y parait...
Humeur : Moi ? De bonne humeur ? C'est surement la pleine lune !


Déesse des Ages oubliés

D'anciennes légendes nous racontent qu'un jour
La déesse des songes pleura de bonheur
Une larme glissa de ses yeux de velours
Et fut emportée par des anges-créateurs

Pour en faire un joyau ces faiseurs d'univers
Sculptèrent cette perle ainsi la Lune est née
Et chaque soir s'étend sur la voisine terre
La divine lueur de la grâce beauté

Agenouillé et humble j'ai levé les yeux
Un intense moment d'adoration totale
J'ai prié élevant mon âme vers les cieux

Le monde se révèle à la lumière pâle
De la magie lunaire ma muse adorée
Ma plus fidèle amie ma plus fidèle alliée


Thierry Lorho




La jeune femme se tenait la, droite, intègre, des cheveux bruns encadraient son visage. Ils étaient éparses, épais, donnait un air sombre à ses traits.

Ils balayaient ses épaules, et on eu dit qu’ils avaient été coupés à la main, d’un seul coup de ciseaux, un grand geste, et tout les cheveux longs qui tombent au sol.

Comme des papillons de nuit aux fines ailes brisées.

La jeune femme avaient des traits sombre, tirés, comme si elle était plus jeune que ce que son expression qui se voulait d’acier ne désirait le faire croire, mais que le monde l’avait forcenée pour qu’elle s’assagisse plus vite. Ou peut être était tout parti d’elle ?

La jeune femme n’avait pas de traits sages, après tout, elle avait les traits fins et aiguisés, comme le serait ceux d’un tigre, d’un prédateur, ayant trouvé deux proies dans son armoire.

C’est bel et bien tout ce que semblait crier son regard à ce moment-là : Tiens, deux souris qui se sont égaré dans le panier du chachat.

Cendre restait figée, interdite, Hismeria semblait divaguer, impossible de réagir.

Comme si ses pieds avaient été scotchés au sol, comme si chaque molécule d’air avait été engluée, l’air qui poissait autour d’elle rentrait difficilement dans ses poumons comme le ferait du goudron, comme si chaque cellule de son corps était devenue de marbre, une statue.

Malgré son regard perçant, Cendre doutait tout de même que la jeune femme se prénomme Méduse, et bien qu’elle resta littéralement médusée devant cette apparition, donc,  la lunatique aurait plutôt mis cette inaction sur le compte de sa surprise.

Rester sans voix, la jeune femme prononça quelques phrase, répondant à Hismeria, quelque paroles, légère comme des papillons pachydermiques, ou des pachydermes papillonnant, qui s’envolèrent bien avant d’atteindre la conscience floue de Cendre.

La jeune femme avait l’impression qu’un ralenti avait englué la scène, et la jeune femme semblait attendre que les deux lunatiques réagissent enfin…

Attendait-elle quelque chose d’eux ?

Cendre se trouvait dans l’incapacité d’esquisser le moindre geste. Son regard était rivé sur un détail, accroché comme une étoile au coin de la paupière de la jeune femme.

La jeune femme avait un regard perçant, aussi foudroyant et dérangeant que la lame d’un couteau. Une lame, c’était ça, qui semblait traverser les airs et se ficher droit dans soi lorsque ses yeux se posaient sur vous.

Ses iris étaient bleus, mais loin d’un bleu doux, un bleu sage, profond, comme les eaux tranquilles d’un lac, c’était un bleu qui vous glaçait.

Un regard de rapace, qui sortait de ce visage sombre et encadré par les courts cheveux de jais comme deux feux bleutés incandescents, qui ne manquaient aucun détail, qui vous paralysait sur place, et qui, fixé sur vous, vous donnait presque des sueurs froide, ou du moins, vous mettait relativement mal à l’aise.

Papillons bleus.

Cendre ne fixait pas le regard alors perçant de la jeune femme.

C’était un tout petit détail qui retenait son attention. Un tout petit détail noir, en croissant, au coin de son œil.

Si ce détail avait ainsi retenu son attention, et l’avait laissée interdite, c’est parce qu’elle avait le même en elle, depuis toujours, et elle ne savait d’où il venait, tout comme elle ne savait d’où elle venait.

Car ce détail était lié à sa naissance.

Une lune, symbole du solstice d’hiver, le 21 Décembre, jour de naissance de Cendre.

Mais Cendre ne connaissait pas les circonstances de sa naissance. Cendre ne connaissait pas ses parents. Cendre ne connaissait pas ses origines. Cendre ne savait pourquoi ces tatouages avaient été infligés à un enfant. Cendre ne savait pas pourquoi elle était seules, dans ces nuits sans fins.

Cendre ne savait pas pourquoi elle était seule depuis toujours.

Cendre ne connaissait pas, Cendre ne savait pas.

Cela faisait assez pour qu’elle reste figée sur place en croisant cette petite lune, ce petit tatouage au coin de l’œil de cette femme.

Cendre reconnaissait cette femme, mais ne la connaissait pas.

Cendre entendit vaguement les paroles échangées, et quand elles atteignirent son cerveau, encéphale lent, tout explosa.

Non, à vrai dire, son encéphale explosa pas, mais ce fut comme une vague qui la submergea, renversant tout sur son passage.

Tout les sens de la jeune fille se réveillèrent d’un coup, comme si elle sortait la tête de l’eau, ou si une bulle avait éclaté.

Cette fois, chaque parcelle de son corps hurla son désir de bouger, chaque muscles était tendu, chaque cellule, prête à bondir.

Les paroles échangées résonnèrent comme un gong et le cerveau de Cendre analysa mot par mot ce qu’ils disaient.

En vain.

Le père de Hismeria ? Pas connu, ne manque pas assez de concret pour ne pas passer dessus.

Mais ces deux larrons se connaissaient, de toute évidence.

Pachyderme SNE ?! Papillon rose ?! C’est quoi tout ce bazar encore ?

La conversation s’étiole, Cendre ne comprends plus, rien à rien, perd le fil mais à l’encéphale qui boue dans son crane.

Ses pensées fusent en un sens, déchirant tout sur leur passage pour ne laisser qu’inutilités brulées, pourtant nombreuse dans ce dépotoir, dix huit ans d’existence. Défonçant même les méandres sinueux, intraçables de ce cerveau en surrégime.

- Tiens je vois que tu as fait la connaissance de Cendre, c’est ta petite amie ?

La jeune femme vient-elle seulement de remarquer sa présence ? Cela sonne faux.

-NON !

Et le hurlement de la lunatique fuse à travers la pièce, sa voix se casse, rauque.

-POURQUOI ? C’est quoi ?! Je ne comprends pas !

Les méchants tiennent toujours des discours incroyables avant d’attaquer. Le monologue du méchant, dans le jargon du métier. Et là, les super-gentils en profitent pour défaire leurs liens super solides et se préparer à combattre le super-méchant.

Mais Cendre n’était ni vraiment un super-gentil, ni vraiment un super-méchant. En fait, elle ne savait pas.

Et son cerveau menaçait d’exploser dans sa tête.

Elle ne comprenait pas. Elle ne savait rien.

La jeune lunatique, dans un spasme musculaire, se plie sous la contraction, se prenant la tête à deux mains, grimaçant.

Et elle ne réfléchit pas.

Tonnerre : Impulsif, changeant, malin.

La jeune lunatique bondit. Dans son élan, sa main se couvre d’un éclair, électricité crépitant dangereusement dans l’air.

Ce n’était que ça que la jeune femme au regard de glace attendait.

Réagissant au quart de tour, vive comme un serpent, la jeune femme esquiva, attrapa le poignet non électrique de Cendre, et fit tournoyer la jeune lunatique sur elle-même pour la déstabiliser, et se plaça derrière elle.

Deuxième tentative, deuxième round : Cendre produit un grand éclair en hurlant comme une joueuse de tennis loupant un smatch (Rolland Garros, que voulez vous ?), la lumière est éblouissante, l’électricité se jette littéralement sur la jeune femme.

Flach lumineux.

Lorsque Cendre retrouve la vue, la jeune femme est désintégrée. Plus devant elle, du moins.

Derrière elle.

Elle est rapide, pour une femme sensée être désintégrée.

Coup.

Cendre n’a pas le temps d’esquiver le moindre geste, elle a l’impression d’être lente comme un pachyderme.

Elle vole à travers la pièce comme un pantin désarticulé, un fétu de paille.

Son corps fait la rencontre douloureuse avec du bois noble, lourd chêne verni, au pieds d’un bibliothèque.

La bibliothèque s’affaisse légèrement.

Deuxième coup.

Cendre voit de petits soleils noirs qui dansent devant ses yeux. Soleils, quelle torture ignoble.

Puis la jeune lunatique glisse lentement dans l’inconscience, tandis qu’une douleur aigue résonne dans son crâne (Et pour une fois, ça n’a pas l’air d’être dû à une migraine), la scène s’effondre, le décor bascule.

La bibliothèque bascule lentement. Un livre tombe. Puis deux. La bibliothèque sombre alors tout à fait sur la jeune lunatique.

Où était Hismeria ?

FADE OUT.




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*・゜゚・*:.。..。.:*・'(*゚▽゚*)'・*:.。. .。.:*・゜゚・*

Quand je suis née, Mme Motivation m'a regardé et s'est barré en courant...



La légende de l'astre aux milles reflets 1401817924-moon-aria-manga-anime-girls-1600x1200-wallpaper-www-knowledgehi-com-11

Spoiler:


##   Mer 21 Mai 2014 - 21:02
Anonymous
Invité





L’adolescent ne put s’empêcher de rentrer dans la sale, dégainant automatiquement son Wakizashi. Elsa ne bougea pas,  le provoquant par son immobilité.

Hisméria voudrait prendre sa force, le vider de toute son énergie, le détruire afin qu'il n'en reste pratiquement rien. Ainsi l’adolescent pourrait savourer sa victoire. Imaginer qu'enfin il n'aurait plus à se battre pour acquérir sa délivrance, que ses promesses auront été respectées.

Mais son adversaire est là devant lui et n'attend qu'une chose, qu'il fonce sur elle, qu'il fasse le premier pas  pour lui affliger ses coups fulgurants. Son regard est fixé sur Elsa et n'en démord pas, tel est son pouvoir. Sa vision est floue et la fatigue des anciennes péripéties commence à se faire ressentir. Une puissante douleur se promène dans ses membres lourds, comme si le regard de son adversaire la dirigeait au grès du temps. Que faire pour l'attirer dans un piège, et quel piège? Aurait-il assez de temps pour pouvoir en constituer un, il ne croit pas. S'il ne bouge pas l'adversaire passera à l'action ça c'est sûr et certain, étant donné sa fatigue  l’adolescent sait que quoi qu'il tentera, Elsa. prendra le dessus.

Sur l'instant Elsa se souvint des paroles de Eren leurs maitre d’arme au commencement de leur aventure : «  Si tes forces s'amenuisent et que tu es désarmé, réfugies-toi dans ton esprit  et prends en le contrôle. Alors tu deviendras plus fort sur une courte durée, tu disposeras de toute la puissance de concentration de tous les derniers entraînements que tu auras faits. Et ce afin de vaincre ton ennemi, mais fais attention Elsa, cette source de pouvoir est infinie et trop puissante pour une âme de ton âge. L'utiliser bien trop de temps serait tout simplement du suicide, ton corps ne le supporterait pas, et tu finirais par bouillir de l'intérieur sans forcément t'en rendre compte. Aligner l’alchimie du corps et l’esprit représente un danger aux-de-là de neuf minutes, ne l'oublies surtout pas ou alors cela sera ta fin. »

Ces mots lui redonnèrent confiance ;Elsa se me mit en position de concentration comme bien des fois auparavant. Accroupis, genoux écartés, une main sur son desert eaggle, l'autre point fermé, la jeune femme semblait paisible. Hisméria  recula soudain d'un pas le regardant différemment de tout à l'heure.

Plus étonné qu’inquiete mais toujours dans la même position d'attaque. Sa position prise, Hisméria aligna son regard avec celui de Esla son ennemie qui se mit à sourire. Un sourire effacé plutôt moqueur sur son coin droit. Elle venait probablement de voir que leurs regards n'avaient pas changé, ou du moins pas encore. Celui de l’adolescent était toujours fuyant, l'iris affolé, les paupières à moitié fermées, la confiance à l'abandon.

Mais c'est ce que l’homme voulait bien lui montrer. Hisméria ne pouvait effectuer ses parades les yeux fermés en vue de ses blessures. Sinon, il l’aurait sûrement déjà attaqué. Et ce regard peiné lui servait à garder plus ou moins le contrôle de la situation. Si nous réfléchissons bien, le combat s'étant interrompu depuis moins de cinq minutes, Hisméria ne l’avait pas attaqué, voilà qui est bien étrange, peut-être n’avait-il plus assez de force pour prendre un tel risque ?

Il fallait moins de cinq minutes à Elsa  pour atteindre le maximum de sa concentration, Hisméria  ne souhaitant pas attaquer, la tâche était facile. Mais d'un coup l’adversaire ouvra la bouche en grand ainsi que ses paupières, et vit une chose anormale dans ses yeux, une chose paraissant effroyable dans les yeux du valeureux guerrier. Elsa avait effectivement changé de regard.

Devenu désormais déterminé, froid et implacable, la jeune femme venait de faire sombrer Hisméria dans un sombre doute pour la première fois. Notre adversaire y voyait des flammes rouge sang se déployant tout autour de ses iris noirs, comme des balles de feu inondant son cœur d'une haine inconnue. On pouvait voir un sourire crispé sur le visage d’Hismé, sûrement dû à une forte douleur.  

Le combat commença :

L'ensemble des protections d'Elsa commencèrent à tomber une par une, se détachant de lui sans un bruit pour frapper le sol avec violence, faisant se soulever la poussière qui se mit alors à tournoyer autour de lui. Hisméria continuait à fixer Elsa avec vivacité. La poussière qui formait un halo autour de d’Elsa tournait de plus en plus vite, chargée en électricité. Hisméria recula un peu et empoigna son Wakizashi plus fermement, inquiet de la tournure des événements.

Mais avant qu’il ne puisse contre attaquer Hisméria se fit assommer par derrière par un parfaite inconnu. Lorsque l’homme réveilla celui-ci était emprisonné... « En voilà une bonne nouvelle » Pensa-t-il. Cendre quant à elle était encore inconsciente.
*





Hisméria reprenant peu à peu ses esprits prononça à moitié dans les vapes :

- Je suppose que tu n’as pas la moindre idée d’où nous pouvons être. Nous sommes à la crypte de l’organisation. Laisse-moi te conter une petite histoire :

« Cette crypte est en fait l'entrée de la prison de haute sécurité de l’organisation R.O.S.E, Hisméria en avait vaguement entendu parler, mais n’avais jamais eu l’occasion de s’y rendre. De réputation, une seule personne à réussit à s’en échapper….

Cette prison, plongeant dans les profondeurs de la terre, accueille les pires criminels et monstres depuis des millénaires. Derrière la porte principale, se trouve une immense salle où est postée en permanence une centaine de mercenaires spécialisés. Ceux-ci sont les gardiens de la prison : des brutes épaisses portant une armure lourde faite d’un métal sombre avec des veines couleur lave. Spécialisés dans toutes les sortes de combats, se sont eux qui ont empêché toutes les tentatives d'invasion depuis le début. Ils sont nés dans la crypte, y ont été élevés et y mourront. Ces guerriers se différencient entre eux par de simples numéros. Au fond de la salle se trouve un large passage qui descend en direction du premier sous-sol de la prison.

Après avoir pratiqué un interminable escalier qui semble aller directement en enfer, nous arrivons au premier sous-sol ;  A cet étage se trouve le bureau de Lust.

Calypso, quant à lui, est le garde des mercenaires : ce drôle d’individu est arrivé un jour à la prison en voulant être engagé dans le personnel. S.N.E étant absent ce jour-là, c'est Lust qui l'accueillit.

Après avoir écouté sa demande, le sous-directeur se mit à rire de lui et dit qu'il pourra prendre sa place à la seule condition que celui-ci le batte en duel. Calypso accepta et le battit : personne ne savait qu'il possédait un étrange pouvoir…

A l’heure d’aujourd’hui, Calypso a appris sa technique à Lust, faisant de l’homme un adversaire redoutable.

Le bureau de Lust et de Calypso est une grande pièce sobre faite en orichalque avec le même genre de bas-relief que la crypte. Le bureau a deux portes qui permettent au personnel de changer d'étage, ce qui leur permet aussi de contrôler toutes les allées et venues par le premier sous-sol.

Il s'y trouve aussi les quartiers personnels de S.N.E. A cet étage se trouve l'accès pour le deuxième sous-sol, c'est une plateforme faite du même bois que la porte de la crypte qui permet de passer d'un étage à un autre. Activée par un mécanisme extrêmement complexe permettant de la faire monter et descendre, elle est considérée comme un des points clés de la sécurité de la prison. Quand la plateforme n'est pas utilisée, elle se trouve en permanence au premier sous-sol, ce qui permet d'éviter aux éventuels fuyards de remonter facilement.

Lorsque le palier descend, celui-ci se trouve dans ce que l'on pourrait appeler un tube de pierre pour éviter les montées sur les côtés de la plateforme. Le dessous de la terrasse est hérissé de piques enduits d'un poison mortel.

Après être descendu avec l’estrade, on accède au deuxième sous-sol. Arrivé en bas, on se trouve en face d'une immense porte qui barre l'accès aux premières cellules. Cette porte-ci, est faite d'un mélange de bois et de métal : ce qui lui confère une résistance non négligeable. Elle est verrouillée par une série de fermetures tout aussi complexes que le mécanisme de la plateforme.

Pour ouvrir cette porte, il faut que la plateforme soit au deuxième sous-sol ce qui déverrouille une première série de verrous. Une fois déverrouillés, ces premiers arrêts font apparaître une deuxième série d’obstructions qui sont au nombre de cinq. Les clés de ces 5 fermetures sont détenues par les cinq chefs des sections. Une fois les cinq condamnations ouverts, l‘accès est débloqué.

Une fois l’accès débloqué, on arrive sur un pont-levis, qui se baisse lors de l'ouverture de la porte, qui surplombe des douves d'acide. Puis, on arrive dans un dédale de couloirs. Le long de chaque passage se trouvent les cachots des prisonniers. Dans ces chambres sont enfermés les prisonniers de niveau 5 : les moins dangereux.

Dans les couloirs, des patrouilles de quatre mercenaires ne laissent aucun angle mort. Après avoir parcouru le labyrinthe par un chemin complexe, nous arrivons devant un immense gouffre. Ce précipice sépare le premier sous-sol de l'escalier d'accès au deuxième sous-sol. Pour traverser cette cavité, un téléférique a été mis en place avec une seule et unique nacelle. Elle permet d'accueillir une centaine de personnes et d'accrocher les plus grands sous la nacelle.

De l'autre côté du précipice se trouve l'escalier d'accès au troisième sous-sol. Cet escalier en colimaçon descend à n'en plus finir dans les profondeurs de la terre. Arrivé en bas, une autre porte du même gabarit que celle du deuxième sous-sol, mais avec un mécanisme différent. Cette porte demande une clé supplémentaire par rapport à la précédente, celle de Lust. Une fois l’entrée complètement déverrouillée, on trouve une immense salle. Sur chaque côté de la pièce se trouvent les cellules des prisonniers de niveau 4. Les compartiments ont chacun 2 portes closes, chacune avec des clés différentes. Au centre de la salle, il y a une colonne creuse qui abrite les pièces de tortures d'Eren, le bourreau de la prison. Il y a 4 étages de salles de supplices : dans chacune de ces chambres il y assez d'outils pour s'occuper de tous les prisonniers de niveau 5. Le fond de la salle finit comme un entonnoir pour restreindre aux foules, l'accès aux étages inférieurs.

Après avoir passé l'entonnoir, on y trouve une estrade actionnée par plusieurs mercenaires. Seule l’escouade en poste peut actionner la plateforme. A chaque changement de garde, le rituel pour changer le contrôleur prend une heure. Une fois descendu avec le plateau il n'y a, étonnement, aucune porte ou quelconque protection que ce soit. A vrai dire, je n’ai pas plus de détail sur ce point.

Au quatrième sous-sol se trouvent les prisonniers de niveau 3 et 2. Cet étage est une pente très raide où coule une lave ardente. On peut se déplacer à cet étage seulement grâce à des plateformes reprenant le même système que la plateforme d'accès. Chaque plateforme a un seul et unique pilote, qui ne change jamais. Les cellules des prisonniers sont enfouies sous la lave, aidées par un mécanisme qui les lève et les sort de la lave. Elles peuvent être soulevées seulement avec une estrade au-dessus, car les portes des compartiments se trouvent au-dessus et ce sont les estrades qui les tirent dehors. Suite à quoi, une ouverture s'ouvre au centre de la plateforme pour accéder aux cachots. En bas de la pente la lave se jette dans un deuxième gouffre, et les planchers permettent de les franchir.

De l'autre côté de la cavité se trouve une grille en acier qui ferme l'entrée d'une grotte sombre. Cette grotte descend en pente douce jusqu'au point le plus profond de la prison. Cette barrière ne peut s'ouvrir s’il n'y a pas les effectifs et les personnes requises, c'est à dire S.N.E, Lust et Calypso. »

Hisméria effectua une courte pause et finit par prononcer :

- Et c’est dans cette partie de la prison que nous sommes retenus. Autant te préciser que toute téléportation ne fonctionnera pas…

Après une courte pause, Hisméria reprit :

- Maintenant, je vais te raconter l’histoire de l’évadé. Peut-être auras-tu une idée pour nous sortir de là.

« Un monde de ténèbres et de feu. Un sol sombre, hérissé de rochers acérés. Au loin se découpaient les silhouettes de volcans aux formes tourmentées, déchirant l'horizon. De leurs cratères s’envolaient des nuées noirâtres et épaisses à travers desquelles les rayons d’un soleil pourpre peinaient à filtrer. Des fleuves de lave zébraient la terre, dévalant à une vitesse folle les versants de montagnes noires, éclaboussant les pierres alentours. Les gouttes de roche en fusion bouillonnaient et sifflaient en perdant leur incandescence. Au pied de ces montagnes, une minuscule forme, presque insignifiante, fuyait, poursuivie par une douzaine de formes plus noires que du charbon. C’était un adolescent à l’époque. Et d’aussi loin qu’il s’en souvienne l’homme avait toujours grandit ici.

Il courait. Il courait plus vite qu'il n'avait jamais couru. Ils étaient derrière lui. Un rapide coup d’œil par-dessus son épaule le conforta dans sa terreur : ces choses le rattrapaient. Ses poumons le brûlaient, les fumerolles que vomissaient les cratères l’empêchaient de respirer. Les veines de son cou et de ses tempes pulsaient si fort qu’elles semblaient sur le point de se rompre. Sa sueur coulait dans ses yeux et l'aveuglait, plaquant ses cheveux sur son front et collant ses vêtements déchirés à sa peau. Il était à bout de force. Mais l’organisation l’avait choisi parmi les meilleurs pour accomplir sa mission, il ne devait pas faillir. Même après les deux jours de traque et de poursuite qu’il avait subies.

Les hurlements suraigus de ses poursuivants lui vrillaient la tête. Il avait l'impression que son crâne allait exploser. Tentant d’ignorer sa souffrance, il continuait sa fuite éperdue. Il slalomait entre des rochers torturés qui le dominaient de leur taille et se dressaient devant lui, comme pour stopper délibérément sa course. Il dérapait sur des pierres minuscules qui semblaient vouloir le voir trébucher.

L’adolescent dut retenir un haut le cœur en voyant la hauteur dévalant sous ses pieds.

Mais pour le moment, il était bloqué. Sur les côtés par les roches, devant par la bête. Ainsi désarmé, il n’avait aucune chance au combat, il le savait. Les mercenaires ne tarderaient d’ailleurs plus. En parlant de ça, ils étaient déjà à sa recherche.

L’adolescent réagit néanmoins avec une vivacité fulgurante. Il se projeta sur la gauche et effectua une roulade qui lui permit de se retrouver sur ses pieds, face au rocher. Il sauta sur celui-ci, prit appui sur une grosse aspérité et sauta. Un saut magnifique, au-dessus de la bête qui chargeait toujours sans même avoir réalisé que sa cible n’était plus là où elle l’espérait. Avant qu’elle n’ait eu le temps de se retourner, l’adolescent avait déjà atterri dans son dos et repris sa course.

La distance qu’il avait mise entre ses poursuivants et lui devrait lui laisser une avance suffisante pour atteindre la sortie. Derrière lui, les escadrons s’étaient rassemblées et le poursuivaient de leurs démarches déséquilibrées. Ils se bousculaient en hurlant rageusement. Ils se faisaient trébucher les uns les autres, tombaient, roulaient, se relevaient puis reprenaient leur course. Cette vague vivante aurait pu être ridicule si elle n’avait pas été aussi terrifiante. Il était au bord de l’épuisement et ses soldats le rattrapaient. Il pouvait l’atteindre. Non. Il le devait. Elle était sa seule chance. Le seul lien entre son monde et la fournaise dans laquelle il se trouvait. Sa mission devait être réussie, car c’était le seul moyen d’assurer sa liberté, et de rester en vie.  

Soudain, au détour d’un rocher, il la vit. A moins d’un kilomètre de là où il se trouvait. La sortie. Une déchirure de lumière dans ce monde de ténèbres. Elle flottait dans l’air, comme si une puissance avait donné un coup de couteau pour lier les deux dimensions, si proches et si différentes.

Dans un rayon de huit cents mètres autour d’elle, aucun rocher ne pointait. Il courut vers elle. S’il l’atteignait, l’adolescent serait sauvé. Rien de vivant ne pouvait passer cette brèche sans être désintégré. Rester encore la question de trouver comment passer sans se faire tuer.

Mais un autre obstacle l’attendait à environ sept cents mètres de là. Un abîme de près de six mètres de large, profond d’au moins quarante au fond duquel coulait un fleuve de lave qui tournait perpétuellement autour de la sortie. Il exhalait des fumerolles épaisses qui rendaient l’air quasiment irrespirable. On ne savait pas par quelle magie s’était créé ce gouffre qui créait un cercle parfait.

L’adolescent était loin de se poser la question. Ce qui le préoccupait actuellement était le moyen par lequel il allait le traverser. Il s’était débarrassé de la corde qui lui avait servi à l’aller quand les créatures avaient commencé à le traquer, deux jours plus tôt. Il devait être le plus léger possible pour espérer les distancer. Mais ils se rapprochaient toujours et aucune idée ne lui venait. Sauter était impensable. Il n’était pas assez entraîné. Plus que trois cents mètres. Les mercenaires se rapprochaient. Il entendait leur pas lourd et rythmé. La proximité du gouffre et les volutes de fumée l’étouffaient. Deux cent mètres. Les soldats étaient sur ses talons. L’air était irrespirable. Cent mètres. Il suffoquait. Sa décision était prise. C’était sa seule chance. Il devait réussir. Il se concentra et prit de la vitesse.

Il arriva au bord du gouffre. Il fléchit ses jambes, et les déplia dans une incroyable détente. Il s’envola au-dessus du gouffre. Les mercenaires hésitèrent. Tentèrent de s’arrêter. Deux d’entre eux, emportées par leur élan, tombèrent dans la lave. L’adolescent était encore en plein saut quand un jet de lave l’atteignit à la jambe gauche. Il s’écrasa sur le bord opposé, gémissant de douleur. Il tenta de se relever, mais dès qu’il posa son pied gauche à terre, la douleur saisit son membre entier et il s’effondra. La blessure était affreuse. Sa peau avait disparue, laissant voir ses muscles brûlés.

Heureusement, la lave n’avait fait que l’effleurer. Néanmoins, il lui restait plusieurs dizaines de mettre à parcourir, et sa jambe était inutilisable. Il rampa, le plus vite possible, car il savait que même si les créatures s’étaient arrêtées avant le gouffre, il n’était pas sauvé pour autant. Comme pour confirmer ses dires, les soldats prirent de l’élan et sautèrent au-dessus du fleuve de lave. La moitié d’entre eux n’atteignirent pas l’autre bord.

Il était à une huitaine mètres de la sortie. Les soldats furent sur lui en quelques foulées. Il n’eut que le temps de se jeter par la sortie, chutant à l’aide d’une grande cascade... On a jamais retrouvé son corps, ou du moins jusqu’à une certaine époque. Cet adolescent se nommait Lust. »

Hisméria fit une courte pause, puis reprit la parole :

- Avec tout ça, on n’a pas avancé dans notre évasion ; Quoi que […]  Tu voies à quoi je pense vieux Cendar ?



##   Sam 24 Mai 2014 - 14:51
Cendre De Lune

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Cendre De Lune
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Humeur : Moi ? De bonne humeur ? C'est surement la pleine lune !





Qu’entendais-je, Tonnerre de Brest ? Des pleurs stridents… Non, pas des pleurs…Ce ne sont que de longues notes aigues, aigues, ou stridentes ? Ou ne serait-ce que sure, est-ce seulement sure que ce sont des notes… Rien n’est moins sure, ou plutôt, est-ce si sur que cela ?.... Je n’ai pas l’oreille, pas les notes, et m’en déplorant j’entends, longtemps, ces mélodies qui sifflent doucement. Une notes, deux autres, une autres, une basse, un truc, un truc bien régulier, une bonne clarinette ? …

Une longue grave salue comme un navire partant, lointaine images de Brest.

D’autres viennent, légère, tantôt aigue, tantôt non, tantôt grave, tantôt longues, tantôt brèves, dansantes, chantante, changeante comme papillons, multiples papillons volant sans cesse, éparpillés, colorés, ou gris, gris de noir et noir comme le soir.

Gris la nuit qu’il l’est au loin, et les notes chantent encore et sans cesse, les chants jouent, ces chants floues, floues et vagues comme le noir ce soir, comme la pluie de charbon qui s’abat, comme les yeux au regard intense et étrangement sombre, de ces iris qui lisent en ces encéphale gris, colorés, noir, colorés, colorés, papillons, papillons, sans parler de pomme puisque pomme n’est pas, et Pomme sans majuscule si Pomme ce n’est, papillon, papillon, pardon ?

Papillon ?

Papillon bleus.

Ou comment le plaisir de gratter deux lignes à un jeu qui n’est décidemment pas si plein d’adrénaline mais non moins plaisant, si autant d’activités est possible et surtout, si, si, papillons, pomme, non, seulement papillon, tonnerre de Bret et nom d’un pachyderme joufflu sans dire migraineux – Et quel beau menton, et, et, tonnerre de Brest, ou tonnerre anglais ? Sans dire, Papillon, que je ne ne sais as, je pourrais dire, Pomme et sans pomme si ce n’est pomme à dire, que je n’ai jamais su…

Ou seulement comme ne pas savoir d’où l’on vient complique le jeu des tonnerres, nom d’un pachyderme pieux, sans dire gazeux puisque Pégase n’est pas – Et mon premier est un gaz, mon deuxième est un gaz, Qui suis-je ? – Un papillon – Non…

Un mal de crane indescriptible, une douleur qui lance la tempe sans cesse ni repos, comme si, scotché à la terre pour le restant de ces jours, chaque parcelle de cerveau avait décidé de hurler sa souffrance et que chaque hurlement était nouvelle souffrance.

Chaque parcelle de lumière qui astreignent toujours plus la conscience, soufflée comme un brin de paille, ou comme une armoire en chêne, lourde bibliothèque qui sans plus est, qui m’écrase la tête come le ferait un rouleau Compresseur, un tractopelle – Un pachyderme.

Et au moindre papillon de pensée se poser et être soufflée, conscience qui n’est plus vraiment, conscience qui n’est, conscience qui vole vole vole vole et de douleur m’abjecte, de douleur souffle cette conscience qui comme un ballon – Masque de papier mâché, souffle et vole – Bandes de plâtre, vole loin et légère comme ces hétérocères dans l’obscurité plus certaine chaque seconde de moins inconscience – Colle à tapisserie, qu’est ce qu’elle fait la mais évidemment.

Ce sol est froid, bien trop froid sans dire bien plus qu’un papillon, et sans être feu, seulement tonnerre – Dee brest, évidemment, et ce sol est trop froid au gout de la jeune femme couché la, à demi en chien de fusil.

Ou en demi-lune, si cela est mieux si ce n’est un croissant ou seulement aimer à appeler la position utilisée pêle-mêle dans le dur sommeil forcée de cette inconscience tout aussi forcée.

Les cheveux brun et long éparses, comme tentacules autour de ce corps recroquevillé, et temps douloureuses.

La silhouette ainsi couchée sur ce sol froid de pierre, ou de béton, ou de terre battue, ou de carrelage, que sais-je ? Seulement que c’est froids, dur, mais bien confortable lorsque le mal de tête abominable – ABOMINATION, nous assaillis.

La silhouette ainsi étendue, qui respire doucement, plus irrégulièrement à mesure que son réveil approche. La silhouette ouvre un œil vitreux. Un œil noisette, un œil dans lequel transparait de l’éclat d’or.

Tonnerre de Brest.

Seulement tonnerre, si le sol parait si froid contre sa joue, son oreille, son épaule meurtrie – Car chaque muscle de son corps n’est que boule de nerf meurtri, et la douleur lancinante qui s’en échappe lorsque Cendre, vaillante téléporteuse – Foireuse, esquissa un premier mouvement, tendis seulement un petit muscles sur sa jambe afin de bouger.

Son visage se transfigura en un masque de douleur, mais la téléportation et les petits éclairs n’avaient pas épargné les muscles de son visage – Evidemment non, et c’est un masques figé dans un expression de souffrances immense qui céda bientôt la place aux paupière close sous le lancinement persistant de ses tempes.

Chaque cellule de son corps voulait que la douleur lui fasse perdre la raison aujourd’hui.

La jeune lunatique resta un instant ainsi, n’osant pas bouger, et se demanda les questions élémentaires en milieu hostiles, ou ne serait que inconnu, ou encore, seulement inhabituel.

Par exemple, pourquoi son doux matelas Terraeien semblait si inconfortable sous elle aujourd’hui ? Pourquoi… Ou encore, question simple devant rapidement trouver une réponse, dans le meilleur des cas, qu’est ce que faisais ces barreaux, narguant son nez ?...

Ceci ramenant donc à une question qui paraitrait simple et élémentaire mais n’était bizarrement et paradoxalement pas si présente dans l’encéphale brumeux et vague de la jeune femme : Ou était-elle donc ?

Elle remarqua une présence, Hisméria ? Oui, c’était bien lui, plus ou moins réveillé mais dans ce regard en coin, le semblait déjà plus que la jeune fille.

Le dernier souvenirs, celui étrange d’un bibliothèque lui tombant dessus, lui revint alors, et Cendre se rappela plus ou moins où elle était et ce qu’elle faisait ici, même si cela n’expliquait toujours pas sa présence ici.

Voyant que Hisméria avait l’air apte à bouger, dans un moindre effet, Cendre, dans un effort de volonté dépassant surement toute procrastination – Qui ne ferait que revenir à la charge plus tard, elle en était sure, leva une jambe, et chaque muscles protesta, puis l’autres, et chaque cellule hurla, puis releva son buste, et chaque chromosome, bactérie, ou quoi que ce soit qui régisse ce corps, poussa des cris strident de douleur et de souffrance dans le plus anarchique des chœur de ce monde, faisant grimacer la jeune lunatique, et même, lâcher un gémissement de souffrance.

Sa tête lui sembla exploser, tut commença à tourner autour d’elle, et son encéphale semblait s’être fait la malle et se balader douloureusement dans son crane et tambourinant entre les parois, quand l’homme lunatique lui annonça qu’il allait lui raconter une histoire.

Un conte ? Cendre était assez mal réveillé pour ne pas avoir d’histoire pour la bercer, pire qu’une cuite, tout son corps semblait penser qu’elle était morte et prête à raidir comme un bon cadavre lorsqu’il a été réveillé, contre sa propre volonté – Pour autant que ce corps eu une volonté propre, ce dont nous pouvons au moins laisser le bénéfice ou ne serait que la garantie lâche du doute s’envoler.


Tandis que l’homme lunatique entamait une histoire qui semblait maintes fois jouée, ou alors sans dire encore faisant montre de ses talents d’orateur, Cendre jeta un coup d’œil rapide à son corps meurtrie, des bleus, rencontre avec des foutus bouquins en cuir – C’est chouette dans les bibliothèque, les bouquins en cuir, sauf quand ils te tombe dessus.

Ainsi qu’une bonne bosse, inconscience dans laquelle l’avait plongée la jeune femme au croissant de lune, et, fait étrange, Cendre remarqua une petite dent rouge au creux de son coude, marque qu’elle connaissait bien pour avoir eu l’expérience courte et nébuleuse d’une perfusion : Une piqure ?

L’homme lunatique l’avait-il seulement remarqué lui aussi ou en avait-il seulement une ?...

L’homme mit fin à son histoire, ou son histoire touchait à sa fin, peut être, tandis qu’est-il qu’il lui demanda alors :

- Avec tout ça, on n’a pas avancé dans notre évasion ; Quoi que […] Tu voies à quoi je pense vieux Cendar ?

Cendre regarda un moment autour d’elle, promenant un regard hagard, et ne remarqua rien de particulier.

Papillon doré.

Puis, enfin, son encéphale malade lui envoya une petite information avant de se remettre en retrait.

Le jeune homme avait attentivement évité de toucher aux barreaux, avait évité leur contact, serait-ce exprès, volontaire, ou serait seulement le cours présent de sa pensée ou pas moins, sans dire, moins, pas, je ne sais pas, papillon de tabac.

Non, Papillon plein d’éclat.

De lune.

Papillon de nuit.
La jeune femme se leva, lentement, non pas dans un soucis de garder du suspense mais plutôt dans une douleur uniforme et insoutenable.

Elle entendit alors au loin un bruit qui lui paraissait jamais ouïe mais à la fois familier, comme lorsqu’au milieu de la nuit, on entend la chaudière se mettre en marche. Un bruit auquel on ne prête habituellement pas attention, un bruit régulier, fin, doux.

Un bruit qui lui fit passer des frissons dans le dos, son dos meurtri et douloureux.

Un bruit électrique.

Un boitier électrique se tenait non loin, surement à l’autre bout du couloir, inaccessible, afin qu’en cas d’incendie, les prisonniers ne soit pas brulé vif si un surveillant – Ou mercenaire, apparemment, si cette histoire ne sortait pas de l’esprit fertile du jeune lunatique, avait la main gracile pour se suicider dans les fumée toxique gardée sous terre dans un souci de délivrer d’une mort joyeuse la plèbe.

Ce boitier n’était pas accessible. Mais il alimentait les barreaux de la cellule, de toute évidence, et ceux-ci, pour être dans la cellule, étaient accessibles – Heureusement.

La jeune femme posa sa main sur les barreaux. Elle sentit une petite châtaigne, à chaque impulsassions, peut être était-ce son pouvoir tonnerre, mais rien de bien méchant.

Elle se concentra. Fit affluer son pouvoir dans ces veine en allant chercher la lumière, plus grosse qu’avant et, alors qu’elle sentait cette lumière s’étendre doucement, son contact lui fit autant de chaleur bienveillante que de souffrance insoutenables.

La jeune lunatique grimaça, tentant de ne pas perdre le contrôle, et après quelques instant où elle eu l’impression de se tenir dans l’incertitude, comme un funambule sur un fil, la porte s’ouvrit dans un déclic sonore.

La jeune femme ne savait pas comment elle avait fait exactement, son cerveau était trop embrumé, mais elle avait l’impression d’avoir fait un numéro de docteur maboule, quelques chose d’assez précis avec son pouvoir, sans arrivé exactement à trouver quoi.

Papillon vague.

Vague et voletant, papillon, papillon.

La jeune femme poussa la porte métallique, qui s’ouvrit dans un grand bruit – Crissement de fin du monde.

Le couloir se peupla alors. Cendre marcha doucement, mais face à elle venait bel et bien… Ce qui lui semblait être deux samouraïs…

Serait-ce donc comme ceci que vienne ces mercenaires ? Deux homme, ou ce qui semblait l’être, aux armures noires et souples, mat, étincelante, aux articulations de cuir sombre et craquelé, usé, aux pièces maitresses, le plastron, la dossière, le gorgerin et les spallières veinée de sinueux méandres écarlates, sanglant…

Papillon de sang.

Hisméria sortit à son tour de la cellule, avant que la porte ne se referme, reliée par un tendeur, elle s’actionnait seule.

La jeune lunatique chercha le réseau électrique : Il était hors de portée, toujours. Si il l’était de la cellule, il l’était aussi du perron de la cellule – Quelle logique implacable mon cher Holmes.

Mais une autre source de son alimentation retint son attention. Car le tableau ne servait pas seulement à maintenir les portes des cellules fermées.

Il servait aussi à l’éclairage.

-Hisméria ! J’ai besoin de toi ! Concentre ton pouvoir en preum’s ! Puis créer des courants, je sais pas, pousse le produit qui va exploser la bas, et fais en sorte qu’on ai de l’air respirable !

Les mercenaires commençaient enfin à réagir. Trop tard. Cendre, hurlant de douleur et aussi pour se motiver – Ca ne sert pas à grand-chose, mais les joueuses de Tennis hurle bizarrement aussi pendant l’effort, la jeune lunatique réactiva son pouvoir, et lançant l’éclair créé par-dessus sa tête en levant les bras haut au dessus d’elle, elle fit exploser le néon les éclairant, mettant à nu le réseau électrique.

Les néons contiennent du mercure ?

Elle s’appliqua à ne pas respirer, de toute façon, la concentration et la douleur lui faisait faire de l’apnée, jusqu’au moment où elle sentit un courant d’air plus ou moins frais, relativement.

La jeune femme sentit les disjoncteurs qui manquèrent de sauter sous l’explosion et tout le schmilblick qui suivit, mais elle maintint avec son pouvoir le flux.

Oubliant même les ennemis, ou ne serait que les hommes étranges qui se pâmaient dans des armures trop la classe – Encore que la jeune lunatique n’eu à venir à douter que si elles étaient réelle, les hommes en fasse usage.

La jeune femme sentit l’aide de Hisméria, qui reconcentrait son pouvoir, comme il l’avait lors de leur dernière téléportation – foireuse, encore une fois, mais Cendre savait qu’elle-même n’était pas en forme, même avec son pouvoir grandissant elle n’avait pas les ressources qu’elle avait eu en forme, et son corps lui faisait bien sentir.

Cendre ne doutait que l’homme lunatique fut dans le même cas, et la téléportation allait être impossible.

Alors, dans une dernière idée, la jeune femme plongeât dans le réseau et, alors que l’air sentit se veiner d’éclairs furieux et rugissant, un courant se créant comme un malestrom d’électricité qui mugissait autour des deux jeunes lunatiques et du néon, source électrique aussi puissante que Cendre l’avait espérée.

Alors qu’un flash lumineux continu et démesuré les éblouissait, Cendre activa la téléportation, se concentrant seulement et par-dessus la douleur sur un seul et même lieu.

Terrae. Terrae Terrae Terrae…

Et ils disparurent.


Une téléportation longue ?

Ou cette nouvelle impression d’être encore ou à nouveau si ce n’est pour la deuxième fois en peu de temps dans une sorte de souvenir vague et englué, comme si le monde s’était arrêté, Papillon violet.

Ou seulement, Pomme sans être Pomme si pomme ce n’est et sans majuscule s’il vous plait, se laisser porter dans un courant contre toute volonté et, papillon doré, la procrastination de se laisser dépasser.

Papillon violet.

Et Procrastination de se laisser doucement porter contre tout vent et marée – Papillon… Rayé, vent de volonté autre ou encore, familière à présent mais non moins regretté – Papillon chiné, courant d’in conscience, et conscience soufflée de s’éparpillé éparse en mille ailes bleuté dan cet encéphale buté.

Papillon bleu.

Car au moment où la téléportation les rematérialisait, une douleur vive, stridente, indescriptible figea Cendre de la tête aux pieds, et, sa conscience soufflée par la souffrance vive de son corps protestant largement, elle s’effondra à terre.





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Quand je suis née, Mme Motivation m'a regardé et s'est barré en courant...



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Spoiler:


##   Sam 24 Mai 2014 - 20:52
Anonymous
Invité




Mais où est-ce qu’on a atterri encore ? Ma tête me fait si mal que je pourrais me cogner contre les murs, que ça n’y changerait rien.  Ce lieu est vraiment étrange, et puis il y a cette musique qui passe en boucle.


Hisméria ouvrit petit à petit les yeux et observa autour de lui :

La légende de l'astre aux milles reflets Lunette_obs


Le soleil a fini sa course depuis longtemps, mais, ce soir, sa dame ne le relaiera pas. Les nuages ourlés d'or s'assombrissent peu à peu dans l'horizon chamarré, et l’obscurité envahissante s’approprie lentement les collines, nullement ternies par les pâles rayons de l’astre nocturne. La nuit de la nouvelle lune s’annonce, profonde et sombre.

De l’observatoire, je profite du mince souffle de vent. L’horizon n’est déjà plus visible, noyée dans la pénombre croissante ; même le lieu de marbre se réduit à une silhouette rustaude au milieu des ombres nocturnes. Une fois le crépuscule disparu, je me suis rendu au point cumulant de l’observatoire : Terrae est si vivante que, même à la nouvelle lune  les lumières de la salle principale et celles des couloirs réduisent la nuit à une clarté bleue noire.

Comme pour me contredire, une lueur apparaît justement dans le ciel ; pas vraiment distincte, mais elle se détache au milieu du ciel d’un noir d’encre. La lumière blafarde traverse la nuit, comme les comètes des ouvrages d’astrologie…

Puis, plus rien. Comme si l’on avait soufflé la flamme d’une bougie. La lueur reparaît. Tremblotante, comme la première fois. La nuit, elle, n’est que silence. Un cri, qui le met en pièce. Serait-ce la voix d’Elsa ? Non. Pas la même intonation. Le cri se répète.

Puis un autre. Une deuxième lumière apparaît, élevée comme la première. Et une troisième. Dans un recoin de mon esprit interloqué, un lointain souvenir commence à refaire surface. Puis la mécanique se met en marche : évocation, assimilation, déclic :


*
L’adolescent fut éprit d’un drôle de souvenir :


« Il faut partir. Rassembler mes affaires, vite. Les cris se multiplient, les lumières dans le noir aussi. Je quitte la terrasse, la nuit s’enflamme soudain. La maison de l’apothicaire brûle. Tant pis pour les affaires, il est trop tard… Il s’agit de sauver sa peau.

Le village commence à retentir de cris, de plaintes, de supplications. Parfois, dans l’autre camp, des rires. Le chaud crépitement des flammes s’étend. Je descends au rez-de-chaussée. Des craquements sourds. Ils tentent d’enfoncer la porte. Elle ne tiendra pas longtemps. Je me précipite vers une pièce contiguë, qui donne sur l’arrière. J’ouvre la fenêtre, me penche furtivement : ils n’ont pas encore encerclé la maison. Promptement, j’enjambe le rebord, atterris en douceur sur l’herbe fraîche. A l’intérieur, j’entends la porte qui cède… j’ai tout intérêt à ne pas trainer trop longtemps dans les parages.

Ma propriété est éloignée du centre du village. Quelques minutes de répit. Je gravis la colline boisée. Des clameurs montent du village en flammes. Ces chiens. Toujours à la recherche des derniers survivants. Qu’ils aillent crever en enfer.

Un grondement sourd, prolongé. Le toit de l’apothicaire s’est effondré. Je poursuis ma progression, d’un pas vif. La crête de la colline, enfin. Je suis suffisamment haut et masqué par la végétation pour ne pas être aperçu. En revanche, je vois tout. Les bâtisses en flammes, les habitants pris de panique. Les morts qui jonchent les rues et les silhouettes noires encapuchonnées, armées de massues ensanglantées. Et les longues tiges de bambou, des lanternes accrochées à leur sommet. De plus haut, on pourrait se méprendre. De plus haut, on pourrait croire assister à un gracieux ballet de lucioles, éclairé par le rougeoiement d’un feu de forêt.

C’est sans compter le cri de guerre qui monte du hameau rongé par les flammes. Leur chef semble vouloir les rassembler. Pourquoi ? Piller les maisons encore debout ? Rebrousser chemin ? Non. Ce ne sont pas dans leurs habitudes ; ils ne veulent pas de survivants. Ils vont traquer les fuyards jusqu’au dernier, manifestant une fois de plus leur fanatisme insatiable. Comme pour corroborer mes pensées, les tâches de lumière un instant regroupé se déplacent en vacillant. Où vont-elles ? Dans ma direction. Je ne compte pas m’éterniser ici. D’autant qu’il n’y a plus rien à observer, sauf les derniers ravages des incendies et les cadavres calcinés.

Je ne sais combien de collines j’ai cherché à placer entre le village et moi, cette nuit-là. Du moins, pas assez pour les distancer.

L’aube approche, mais le ciel est encore aussi sombre qu’au cœur de la nuit. Je ne cours pas, ne ralentis pas l’allure. Je me sais perdu, ma fuite est vaine. Est-ce une raison pour en précipiter l’issue ? Mes pas avalent les collines, les vallées, avec la frénésie d’un animal pourchassé.

Ce qui, d’une certaine manière, n’est pas si éloigné de la réalité… ces chiens n’ont pas décéléré non plus. Leurs lanternes portées haut dansent toujours dans la nuit noire. Le vol des lucioles prend l’allure d’un essaim de guêpes. J’atteins une autre crête, pour la redescendre par le flanc opposé. Mes yeux discernent une forme dans la vallée noyée dans l’obscurité. Je réalise avec un temps de retard. Piégé. Que faire ? Affronter les capes noires ou les guider vers un autre terrain de jeu ? Rebrousser chemin nécessite un temps dont je ne dispose pas.

Le choix a été rapide. Les conduire vers un autre village aurait peut-être rallongé de quelques années ma vie ici-bas, mais la prochaine eût été infiniment plus tourmentée. Je les attends. Sans me faire d’illusions sur l’issue du combat… si combat il devait y avoir. L’organisation ROSE dispose de méthodes bien plus insidieuses que le simple corps à corps. Elle l’a prouvé depuis suffisamment de lunes, depuis son départ des provinces de l’est. Depuis le début de son chemin sanglant à travers les terres Américaines. En quelques mois, les troupes noires sont devenues le symbole de la plus primitive des terreurs.

Je les connais. Ils s’y prendront avec tact, patiemment, comme un serpent qui hypnotise sa proie. L’aube se fait tellement attendre que, ridiculement faible, je fléchis sous les assauts du sommeil…
Je m’arrache de mes rêves en un battement de cœur. Conscient. Sachant que c’est fini. Il est derrière moi, je sais n’être plus en mesure de parer à temps. Quand S.N.E me frappe à la nuque, je m’effondre dans l’herbe

A partir de ce moment-là, l’homme commence un long monologue, et je me suis retrouvé incapable de bouger :

« De temps à autre, tirer des conclusions sur ce qui vient de se produire est dérisoire. Comme si la terre entière avait cédé sous le poids d'une force jusqu’alors inconnue. Comme si le monde que je foulais, s'était subitement braqué ; refusant que je le piétine de nouveau. M'obligeant à m'exiler vers une contrée peu recommandable.

Tous ces changements n'eurent d'autres effets que de provoquer une frontière entre ce que je pouvais appeler « l'époque d'avant » et ce qui se présente devant moi maintenant.

N'était offert qu'une vaste plaine désertique aride, vide de sens ; Remplis d'incompréhension, de mélancolies, de questions. Mes larmes pouvaient s'écouler, en rien cela ne rafraîchit l'air pesant de cet endroit morose. Las d'avancer, Je décidai de me poser, et d'oublier ; Délaissant ce phénomène, qui m'emmena vers un nouveau trou noir emplis de pénombre.

Dans ces moments-là, tout me parait amère et futile. De nombreuses idées confuses me traversèrent, tel des fuseaux horaires. Luttant pour les organiser, mon corps lâche, annonçant la suite des événements. Une mort psychique, des plus brutales se glisse jusqu'à mon encéphale. S'amusant avec mes connections synaptiques, elle atteint rapidement ce que je cherche à protéger de toutes mes forces. Le potentiel électrique les reliant s'affaiblit brutalement.
Top tard. Me voilà livré aux souvenirs que je cherchais à contenir au plus lointain de moi. La noirceur des choses me livre jusqu'au plus profond de mes entrailles. A quoi bon lutter ? Autant atteindre l'immensité abyssale. Une fois dans le brouillard, mes pupilles s'habituent à l'obscurité. Puis, comme par enchantement, je m’accroche aux ténèbres. Le noir ne me dérange plus. Il m'est même nécessaire pour fonder mes jugements, envies, désirs. Je finis même par penser, qu’avec du recul, cette couleur me va bien, qu'elle m’anoblit. Mes pensées se perdent au loin ; un vaste écran de fumée épaisse recouvre mon existence. Je deviens las de toutes ces choses qui ne m’atteignent plus.

Il faut que je me réveille avant qu'il ne soit trop tard. Il faut que je me souvienne qu'au-delà de tout ça repose mon salut. Peu de temps sépare cet instant fatidique du non-retour. Un soupir peut faire la différence, il suffit juste que je sache l'interpréter. Ma prise de conscience doit être des plus rapides.

En tout cas, celle-ci doit l'être si elle veut être totale. Je ne prends pas le risque de  sombrer face à ces chimères qui me hantent. Il faut que je me souvienne ce pourquoi je suis ici et non là bas. Ne pas perdre de vue ce pour quoi je me bats. Il est temps que je pense par moi-même.

L'heure des décisions doit retentir. Et ce instantanément. Libre à moi de choisir si je souhaite l'atteindre ou non. De mes actes résultent le reste de mon existence. Mais pas seulement. Elle peut affluer sur celle des personnes m'entourant. En toutes circonstances, je serais seul juge de tout cela.

Il faut que je me remémore que  je suis le seul maître d'apporter ou non de la couleur à ton monde. Me représentant le tout, celles-ci  émaneront à travers les autres. Une seule alternative m'est offerte pour  que je tire de là : ne pas oublier, que dans ses moments-là, c'est à moi de composer. »

On aurait dit que l’homme était possédé et qu’il me dévoilait une drôle de comptine. A quoi cela pouvait bien correspondre, et qu’elle était véritablement ses intentions ? Hisméria n’en savait rien. Soudain, S.N.E sortit une grande lame et m’infligea un coup violent sur mon œil gauche.

La douleur récente est devenue mon amie. Pourtant, sa gratuité a l'indécente attraction de l'impudeur, comme une fracture des sens, l'éclair qui chasse l'obscurité d'une lutte entre un corps désormais obsolète et un esprit dont la performance semble omnipotente.
Et si je pouvais ressentir la douleur avant même que mon esprit ne s'en mêle, avant même que la partialité n'advienne.  A ce moment précis, éternel, où sa lucidité nous ôte au temps, en aurais-je au moins les souvenirs ?

Impulsive, maniaque, ma chair poursuit cette vérité éphémère, lucide. Comme si son murmure était un cri muet, recouvert de milles pensées futiles ; comme si chaque violence lui rappelait son destin fatal, la fragilité et la rage de son incarnation.

Chaque fois qu'une goutte de sang s'étale à mes pieds, j'ai la vague réminiscence d'une réalité entraînante, belle à en crever, la danse macabre d'une vie qui joue avec sa disparation, qui rit de sa finitude insupportable, et qui pleure le sourire aux lèvres car un jour, immanquablement, la douleur apportera son ultime réponse avant de nous faire taire.

Mon âme s'est engourdie davantage. Je n'ai vu ni tunnel, ni lumière. Je me suis simplement senti flotter encore et encore, quelque part perdu dans le vent. J'ai longuement dérivé, au gré des courants. Ces derniers m'ont porté loin au-dessus de la colline, si haut que les nuages se confondirent entre eux. Je pouvais presque sentir leurs gouttes s'égrener sur mon âme. Ils s'écartèrent progressivement de ma route, peu avant qu'une île s'impose à mon regard. Elle semblait perdue, au milieu d'un océan bleu dont les reflets moirés scintillaient de toutes parts. Mon âme se dirigea mécaniquement sur ce lopin de terre. Lorsque mes pieds touchèrent terre, je ne ressentis pas l'impact attendu du retour à la réalité.

S.N.E tout en se retournant prononça :

- Souviens toi de ce moment comme ta plus grande honte.  Peut-être qu’un jour, tu seras en mesure de composer, mais pour le moment, c’est à moi de le faire.»

Hisméria reprit petit à petit ses esprits Pourquoi ici et maintenant ? Ce genre de souvenirs semblaient de plus en plus fréquent, chose qui inquiétait l’adolescent.  Décidément, je ne comprends pas pourquoi Cendre n’est pas plus douce dans ses téléportations. En parlant de la demoiselle, où est-ce qu’elle est encore passée ? L’adolescent commença sa recherche.

Au fur et à mesure de sa recherche, Hisméria découvrit un  petit corridor étrange. L’adolescent se décida d’y pénétrer :
Il y avait à peine la place de faire passer un adolescent ! Et puis, à l'intérieur, tout était d'un noir opaque et inquiétant. Sans s'en apercevoir, Hisméria avait fait quelques pas en arrière, mais celui-ci se ressaisit.

L’homme du ramper un long moment dans une obscurité impénétrable, la paroi étroite et rugueuse lui râpait douloureusement les bras et l'air commençait à manquer. L’adolescent était sur le point d'abandonner lorsque le passage s'élargit, le sol de terre laissa place à la pierre. Sur les murs, d'étranges petits points lumineux se déplaçaient en désordre, plongeant la salle dans une pénombre désagréable. Interloquée, Hisméria s'approcha d'eux, en saisit un dans sa main...

Il se débattit. C'était un insecte qui se tortillait dans sa paume, laissant sur son passage une fine traînée phosphorescente ! Le jeune homme le reposa sur son mur où il rejoignit ses congénères comme si de rien n'était. La salle ressemblait assez à une tombe, haute de plafond, qui répercutait le moindre son, amplifiant démesurément le bruit des pas d’ Hisméria. « Avec ça, se dit-il, on m'entend arriver de loin ! ». Sur sa droite, un passage formait un trou dans la paroi, qui fourmillait "d'insectes-lumière", comme Hisméria les baptisa.

Sur sa gauche, exactement à l'opposé, un passage en tous points
semblables ; le début du Labyrinthe. « Lequel dois-je prendre ? » Si l’adolescent devait se diriger au hasard, celui-ci aurait tôt fait de se perdre... Mais pour le moment, l’adolescent n'avait pas la moindre piste. Etant droitier, celui-ci prit le passage de droite.

Par chance, il était assez large et grand pour pouvoir se déplacer debout, et les insectes-lumière éclairaient autant qu'en plein jour. Le tunnel vira brusquement à gauche, presque en angle droit ; Hisméria se trouva face à une nouvelle bifurcation. Pour changer, l’adolescent tourna à gauche... et se retrouva dans la grande salle d'où il venait. « Bordel » s'exclama-t-il. L’homme du repartir par-là d'où celui-ci était venue pour tourner cette fois à droite. Le terrain était en pente, l’homme descendait de plus en plus. L'air devenait moite et oppressant, à peine respirable. Certes, la Terre était plate, mais quelle épaisseur pouvait-elle bien avoir ? Il frissonna. Au loin, il lui semblait entendre comme un murmure profond, incompréhensible et inquiétant.

Hisméria avança encore un moment avant d'arriver dans une deuxième salle, plus grande, et encore plus illuminée. Sur le sol, étaient une fresque représentant la constellation. Hisméria en fit rapidement le tour. Au fond de la pièce, une porte fermée. À quoi tout cela rimait-il ?  L’homme ouvra la porte. La pièce contenait un drôle de manteau et un Katana, et un miroir. La première chose qu’il fut c’est de se regarder dans le miroir. Outre le fait qu’il ait l’impression de ressembler à un croque-mort à cause des cernes sous les yeux, Hisméria remarqua que ses yeux semblaient s’être vraiment éclaircis pour laisser place à un gris clair. Quant à ses cheveux, étrangement, il semblait moins sombre qu’auparavant. A quoi pouvez bien rimer tout cela ?

L’homme s’intéressa maintenant au Katana de plus près, une longue lame parfaitement affûté avec une technique unique. Hisméria reconnu immédiatement le créateur d’une telle arme. « Impossible ! » pensa-t-il.


La légende de l'astre aux milles reflets Katana10


Devant lui se tenait le Katana de son père, signé de sa main. Le seul à posséder cet exemplaire unique, était S.N.E. Ou du moins c’était le cas jusqu’à maintenant…



##   Mar 3 Juin 2014 - 19:56
Cendre De Lune

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Cendre De Lune
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Humeur : Moi ? De bonne humeur ? C'est surement la pleine lune !





La légende de l'astre aux milles reflets 0321


Et qu'il vente ou qu'il neige, moi-même chaque soir, que fais-je, venant ici m'asseoir ? Je viens voir à la brune, sur le clocher jauni la lune comme un point sur un i.
Ballade à la lune - Musset


« Les yeux ensanglantés de cette saloperie de dragon était ouverts, et les vaisseaux sanguins éclatés qui  parcouraient toute la surface exposé à l’air dansaient sous les mouvements oculaires endiablés de la créature.

La lumière vive et blanche nous avait flashé les yeux, autant les miens, écarlates, violacés par la violence, que ceux aussi sombre que les ombres disparates dans la tête trop pleine et trop brillante de cet enfoiré de Markeshusa, ou que ceux portant un message de mort, ne souhaitant que l’annihilation totale de ces deux foutus moustiques qui étaient venus lui casser les noix pendant sa sieste nocturne, que ces yeux de dragon.  

Et ces yeux étaient braqués sur moi. Ils devaient saliver d’avance : J’étais foutu. Comment meurent les dragons ? Comment meurent les ombres du néant né de la folie d’une sorcière ? Une question assez simple pour le poix informe me servant de cerveau, puisque que je suis en train de vivre l’expérience à l’instant. Et si vous vouliez une réponse rapide, à comprendre, à expliquer, la voici : Dans la plus ignoble et barbare des souffrances.

On se trouvait dans un espace temps suintant, un lieu nul part, et partout à la fois, où le temps semble être si rapide et si lent, temporairement il s’arrête, et pour les esprits les plus forts, il semble si rapide que ce sont les autres âmes errantes dans ces étranges lieux qui paraissent immobiles. Ivre de vitesse. Ces non lieux se trouvent un peu partout, et sont à la fois accessibles et difficiles à trouver. Mais seuls les immatériels y circulent, les humains n’ont aucun sens qui leurs permettent de les détecter. Ils me font biens rire, ces bonhommes, avec leur ouie, leur odorat, leur toucher.

En attendant, ces humains, aussi drôle puissent-ils être, meure sans douleur en comparaison à ces mille aiguilles qui m’assassine sans cesse, cette douleur qui me fait hurler à m’en arracher les cordes vocales dans un crescendo, je vais perdre ma voix. Ma voix qui devrait être si viriles, laissez moi rire. Je suis en train de pousser des espèces de cris de chat coincé dans une tondeuse à gazon. Un truc horrible, je ne suis pas non plus en train d’être spectateur de l’opéra anarchique de ma trachée en train de se décaper, puisqu’en je suis l’auteur de ces hurlements, et pour cause, ils sont l’illustration involontaire de la douleur qui m’assaillent les jambes et qui enfle en moi. »
Les affres des Dragons


Bom-bom, bom-bom, bom-bom, bom-bom…

Le rythme est régulier et sans être ponctué il n’est que bercé par les doux sursauts de mes muscles maltraités, vieille momie que j’ai à présent l’impression d’être, tout vague, tout de floue.

Papillon fou.

Sans réelle conscience mais si concience seulement pouvait s’envoler comme papillon de papier, papillon bleuté, ou seulement celui se penchant dans ce papillons de papier – Assez souvent pour ma part, même si rêvasserie y empietre souvent.

Car cette conscience n’est point tout à fait conscience, et le vague et floue m’entourant, je ne prends moi-même pas conscience, si justement, que je ne suis ni insconsciente, ni consciente.

Je suis sur une frontière floue et vague, entre les deux, pas morte, pas vivante, la momie ne le saurait, mais un fie frontière, fil de funambuliste sur lequel j’évolue à présent avec la finesse et la subtilité d’un pachyderme bourré dans un magasin de vaisselle en procelaine de chine.

Ou du Japon, comme vous préférez.

Car dans les deux cas, l’image s’avère être parlante t se résumer en ce qui me semble assez justement en un mot : CARNAGE.

Ou porcelaine brisée, mais deux mots le seront toujours deux fois moins efficace que un.

Dus-ai-je seulement faire la liste de tout ce dont je n’avais alors pas réellement conscience, tel que l’état dans lequel je me trouvais, ou un autre question, pour ne citer qu’elle à titre d’exemple, de survie, je dirais, puisque relativement aléatoire après quelques foireuses téléportation…

Ou seulement je me trouvais ?...

Etrange il est vrai, mais à une habitude que je trouverais à protester si elle était à prendre, j’étais plus ou moins inconsciente – Ce qui est relatif, je crois l’avoir déjà expliqué.

Ce dont j’avais néanmoins un peu trop grandement conscience – Damned, je m’en serais gracieusement passé, autant être tout à fait évanouie si ce n’est alors morte, c’était des quarante mille aiguilles qui me transperçaient de part en part.

Ou plutôt de la douleur aigue de l’ensemble de mon corps, chœur de douleur relativement symphonique mais un tantinet anarchique.

Car chaque muscles, chaque cellule me faisait grimacer de douleur – Ou m’aurait au moins rendue plus folle que je ne l’était déjà, c’est-à-dire à une folie de nuance, folle de douleur, donc.

Ma tête même menacait d’exploser, ôde de souffrance multiple et sans cesse ni repos j’ai mal.

Tonnerre de Brest, mon crane…

Mon encéphale hurlant plus que son mécontentement, je m’en demandais s’il n’avait pas enfin profité de ma faiblesse qui je l’espère, ne sera que passagère – Sinon j’en viens à envier la momie, réellement, à vrai dire.

Mon cerveau anarchiste qui aurait donc décidé de prendre son indépendance, profitant d’une trêve de la centrale pour problèmes plus urgent et plus douloureux à régler – C’est-à-dire que la centrale avait à peu près en mon crane la même efficacité que  le capitaine du Costia Concordia, mal, et plus personne à la barre.

Nom d’un pachyderme à la patte palourde et marine.

Marine Bleu de toi, va.

Papillon bleu.

Je réussi comme un exploit à bouger ce membre douloureux et anesthésié, que ma circulation sanguine décidait d’avoir abandonné, se nommant non pompeusement ou latinement, si je puis dire – Comme chacun, après tout, et tout les autres, AURICULAIRE.

Petit doigt, pour les intimes ou les possesseurs non moins chanceux de doigts moins douloureux.

C’est après avoir glorieusement réussi, donc, à bouger ce membre qui me semblait alors peu aimable si ce n’est peu enclin à revivre cette expérience aussi extraordinaire que le panorama de la vie – BOUGER.

Je réussissais tant bien que mal cet exploit, et ayant trop mal au visage pour tenter de grimacer de douleur sans parler de sourire, dix fois plus de muscles étant utilisés, ou l’inverse, mon cerveau s’est fait la malle, que voulez vous ?

Ce fut donc après ce geste héroïque que je m’évanouie cette fois pour de bon.

Purement et simplement. Si simplement eu pu faire moins mal ou ne serait qu’être moins que mille ans de souffrance ignoble, j’aurais également non seulement apprécié, mais surtout moins chanter.

Même si dans mon rêve floue et vague, je pouvais me dégoupiller les cordes vocales à loisir, j’avais plus de mal en vrai, ou à vrai dire, inconsciente que j’étais  - Et il ne faudrait pas que cela e deviennent une habitude.

A vrai dire, donc, je n’étais en réalité qu’une vieille loque affalée mollement devant une gigantesque lunette, lunette d’observation, observation non moins intéressante si elle est d’étoile, Lune ?

Lune lune lune ?

C’est sombrant dans cette torpeur qui me semblait sans fin – Encore aurait-il fallu que je puisse être consciente de fin, que quelques rêves, souvenirs voletant comme des papillons en mon encéphale, vinrent m’assaillirent :

Ces bottes noires foulent la terre de sienne. Cette fin d’hiver sans fin, de tristesse, de chagrin, de joie éphémère et de ces cruels rappels. Cette fin d’hiver sonne comme la fin de cette vie qui n’a plus aucun sens aujourd’hui.

Ces chaussures légères et blanches ne sont qu’une patte légère sur la terre encore gelée des effluves tardive de l’hiver, qui hésite à se retirer et lance parfois, profitant de ces nuits où seul le visage maternel de ma lune veille, des assauts gelés.

La silhouette sombre est vêtue d’une tunique grenat, d’un pourpre que l’on dirait noir, et elle en est entièrement habillé, de noir, le deuil de sa vie qui voit son aube approcher en même temps que ces rails, peut être ? Ses longs cheveux noirs lui font un voile d’obscurité, masque son visage marqué par la peur, la fatigue, l’errance, strié de chagrin, de vide, masque une petit lune sous son œil mi-clos et rougis de vaisseaux sanguins.

La silhouette blanche est comme aussi fraiche qu’une fleur, et sa longue veste blanche, qui vole à chacun de ces pas, ces pas qui la rapprochent de sa mort, qu’elle souhaite certaine, sans vraiment le vouloir, finalement. Sa veste de laine claire et légère lui fait comme un drapé blanc, une aura volante et gracieuse dans le vent. Ses bras sont repliés contre elle, comme si elle voulait les protéger, se protéger. Sa tête est rentrée, son visage est masqué, la jeune fille est entièrement vêtue de blanc, et ses cheveux clairs, presque châtains, sont secoués par la brise.

La jeune fille en noir croque dans une pomme, ou plutôt, ce qu’il en reste.

La jeune fille blanche laisse retomber ses bras meurtris, scarifiés.

Cent mètres les séparent. Les rails s’ébranlent. Le train approche, elles l’attendent.

« Le train foncait sur moi, et je ne bougeais pas.
Je ne sais pas exactement pourquoi je ne bougeais pas. Pourtant, je peux affirmer ne pas avoir moi-même fixé à la super glu mes pieds aux lourdes traverses de métal du passage à niveau, et l’hypothèse selon la quelle quelqu’un l’aurait fait à ma place, par inadvertance, me parrait presque saugrenue.
C’est comme si j’avais deux chappes de plomb à la place de mes jambes de petite bipède de seize ans, et que si elle ne se décidais à s’activer toute seule, ces jambes, mon cerveau ne leur demanderais jamais.
Et oui, si le cerveau humain avait de nos jours le moindre instinct de survie, ça se saurait. Et si j’avais eu la survie en automatisme, comme pour les animaux qui sont aux aguets en permanence, ça ferait longtemps que j’aurais arrêté de chercher des sensations fortes, de tenter de placer des bornes toujours plus loin ou de tester n’importe quelle limite.
« S’il te plait, ma puce, tu peux venir passer l’aspirateur et défaire le lave-vaisselle ? »
« Si je dis non, tu fais quoi ?... »
Autant dire que je n’était pas prête de prendre mes jambes à mon cou.
J’avais l’impression d’avoir tout mon temps devant moi, une éternité qui s’écoule lentement, ou ne s’écoule plus. D’un coup, plus rien de bouge, tout en stase, en pause.
« Elle est où la télécommande, à croire que la télé commande ! »
La télé de ma vie qui s’étrécit et la télécommande qui demeure introuvable depuis que j’ai trébuché sur ces rails et qu’un train à pointé son nez au virage, là bas. Depuis que ce train me fonce dessus.
Les chiffre de mon espèrance de vie défilent, la courbe dégringole, je ne suis pas une personnalité scientifique, mais quand même assez pour reconnaitre un graphique en chute libre, d’autant plus que je ne me suis jamais sentie aussi concernée par ces illustrations de courbes décroissantes monotones.
Combien de temps, seize secondes ? Seize milliard d’année ? Seulement quelques instants.
Le train me percute.
La télévision s’éteint, la télécommande reste introuvable. Le film de ma vie est fini. »
Le film - Septembre 2013


C'est comme un rêve flou, une vie qui ne le serait pas tout à fait et qui se répéterait encore et encore comme la notre. Des souvenirs que l’on préféèrait oublier entre deux eaux, en tout cas, laisser à l’hopital, laisser loin, laisser loin de Terrae, loin de tout.

Ou loin en mon encéphale brumeux qui, attaque vicieuse, m’envoie sans cesse mille et un souvenirs, que croyant enfermé ou ne serait- ce que stocké dans les recoins les plus sombres de mon cerveau – Et damned, il n’y a que du sombre la dedans.

Allez retrouver de la lumière dans un lunatique.

Préférant la douleur aux souvenirs, je crois qu’inconsciemment, je tentais de reprendre conscience – Paradoxalement.

Couchée comme une poupée désarticulée dans un environnement que je n’arrivais à identifier, je lorgnais d’un œil vitreux ce qui semblait être les pieds de deux personnes approchant.

Han, laissez moi dormir…





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*・゜゚・*:.。..。.:*・'(*゚▽゚*)'・*:.。. .。.:*・゜゚・*

Quand je suis née, Mme Motivation m'a regardé et s'est barré en courant...



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Spoiler:


##   Dim 20 Juil 2014 - 14:25
Hideko Honda

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Toute cette énergie qui avait envahi mon corps, cette douleur qui m'avait frappé à la tête m'avait empêché de quitter ma maison avant un bon moment. J'avais du attendre de longues heures, tant cette douleur me forçait à rester assise, parfois même allongée.
J'aurais du être habituée aux étoilisations, et pourtant... Pourtant, ce n'était pas possible. Car chaque étoilisation était différente. Chaque étoilisation était propre à chaque individu. Et le pire, c'est que là, l'étoilisation, premièrement, concernait deux personnes. Et deuxièmement... Elle n'était pas naturelle.
Ma tête me tournait toujours autant quand je parvins finalement à quitter la maison. Je dus demander à Ryu de me guider jusqu'à l'Institut, et il m'aida à monter les marches jusqu'à la salle d'Astronomie. Je me rendis compte, au moment où je franchissais la dernière marche, que mon mal de tête venait de s'estomper. Les deux initiés s'étaient endormis.
Lorsque j'arrivai sur place, mon coeur fit un bon dans ma poitrine, réaction face à mon choc.
Tout avait été détruit dans la pièce. L'électricité avait brûlé chaque objet électrique présent ici : les lampes, les télescopes qui marchaient à l'électricité. L'air était pesant, lourd, encore électrique. Toutes les fenêtres étaient ouvertes, certaines étaient même brisées, ayant résisté trop longtemps à la force de l'air.
La pièce entière était démolie.
Ryu me retint alors que mes jambes se mettait à trembler, flageolantes. J'aperçus alors, à côté des deux corps, deux seringues. Ils avaient tous les deux une manche retroussée, et les seringues trônaient là, sur le sol, seuls détails qui n'avaient pas été détruits.
J'en pris une dans ma main, et cédant à la colère, je la serrai assez fort pour qu'elle se fissure, avant de la jeter au sol dans un bruit de verre brisée. Je pestai durement, et Ryu vint me prendre contre lui, me forçant à me calmer.
Ces ordures. Ces putains de scientifiques avaient réussi. Ils étaient parvenus à faire entrer dans Terrae leurs foutues mélanges impossibles à identifier. Ils l'avaient fait. Et ces jeunes en avaient fait la lourde expérience.
Une équipe de soin ne tarda pas à arriver et les guérisseurs repartirent bien vite avec les deux ex-initiés qui étaient encore allongés sur le sol, à peine conscients, complètement drogués, en proie aux hallucinations. Je dus prendre énormément sur moi pour ne pas céder à mon impulsivité et partir immédiatement loin de Terrae, dans un de ces laboratoires où j'aurais pu prendre ma revanche. Mais Ryu avait raison. Nous devions découvrir comment ces seringues, emplies de ce liquide, était arrivé là.
Et il fallait également étudié ce liquide.
Une équipe se mit en mode recherche. Moi, je m'enfermai dans mon bureau dès le lendemain, relançant cette guerre contre les scientifiques. Un jour ils paieront. Ils paieront tous.
Dans les jours qui suivirent, une fois que Hisméria et Cendre furent de nouveau sur pied, je les fis venir en salle des Masters et la cérémonie de l'étoilisation eut lieu pour chacun d'eux, séparément cependant. Je tentai de leur faire comprendre qu'ils avaient été drogués, mais ils eurent beaucoup de mal à me croire.


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