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Vorsicht vor dem Wolf. | Eran ( warning )
##   Lun 5 Jan 2015 - 18:33
Anonymous
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Marvin se dit qu'il doit se barrer, maintenant. Prendre ses jambes à son cou, juste assez vite pour ne pas refaire la même erreur que la dernière fois. Juste partir à l'autre bout du monde, jusque derrière l'horizon de la mer du Japon pour y jeter ses sentiments et sa dite assurance. Puis il foutrait le feu à l'eau et tout s'embraserait pour ravager ses souvenirs. Peut-être qu'il serait capable de présenter des excuses, lui expliquer que c'est pas sa faute et pourquoi c'est si terne dans ses yeux. Que même si ses sourires sont narquois et son air indifférent il voudrait pouvoir les jeter à l'eau avec le reste, qu'Eran voit qu'il est pas totalement un connard et qui a peut-être moyen de faire quelque chose de lui. Il soupire pour la façade en se délectant secrètement de la vision de son pote pendu à son cou ; faudrait pas que ça se sache. Il veut jamais rien avoir à devoir à personne, et surtout pas à Eran. Mais les contradictions pointent déjà, et il ne tente pas de l'interrompre lorsque le petit dépose un baiser passionné sur ses lèvres. Ça fait vriller ses idées et pulser son sang dans ses veines alors que sa langue y répond explicitement. Il contrôle plus rien bordel, il veut se barrer et pourtant, il s’enchaîne lui-même à cette chambre pourrie. Il pige plus rien, y a plus aucune cohérence dans son monde, tout perd de son sens. Alors il mordille légèrement les lèvres d'Eran, se nourrit de leur douceur, parce que c'est facile. Il sait qu'il le tient là, déjà bien serré entre ses membres et contre ses lippes. Ça le trahit, il le sent et ça gonfle son ego, il peut s'offrir le loisir de faire comme si tout allait bien, se dire un instant qu'il à plus de raison de trembler sous ses propres idées et que ce sera pas de sa faute s'il repart en mille morceaux. Que dans tous les cas il l'aura prévenu et qu'il lui a donné la chance de ne pas se casser la gueule entre l'incohérence de ses pensées.

Mais non, il se garde bien de le prévenir une fois de plus parce que ça a une chance d'être la bonne. Faudrait pas qu'il décide de se barrer. Il est trop à son aise contre la poitrine de son pote, baignant dans son odeur et le bruit irrégulier de sa respiration. Ça soulève ses paupières, ses yeux le cherchent désespérément dans la pénombres et les ombres étalées sur les façades, celles qui laissent tout juste à la lune le droit de ne pas les plonger totalement dans le noir. Et il lui lance un de ces regard indescriptible, où toutes les couleurs se mélangent. Calculateur, implorant, méprisant. Ça vous cloue au mur, vous plante des griffes acérées dans la peau tout en vous caressant du revers de la main. L'Allemand respire bruyamment après que le baiser lui ait volé le peu de son souffle. Ses mains courent à leurs guises le long des formes du petit qui semble se laisser aller contre son propre corps. Il voudrait se convaincre qu'il a pas besoin d'en faire des caisses, qu'Eran n'en a plus rien à foutre de sa maîtrise ou qu'il a déjà deviné que son contrôle à foutu le camp. Mais il n'a pas le temps de trop en demander, la lucidité du petit est trop ambigüe pour qu'il se permettre de s'y reposer le temps d'une soirée. Il craint les représailles,  la méfiance s'est faite une place plus imposante sur ses traits et on peut sans doute la lire sur son visage lorsqu'il arrive enfin à délaisser la chaleur de ses lèvres. Mais son corps est cambré et il manque de perdre l'équilibre, accrochant maladroitement ses doigts aux épaules de l'Américain pour s'offrir le plaisir de cacher son museau dans son cou. Il tente de se calmer, de respirer tranquillement contre sa jugulaire mais ses mains sont tremblantes et elles lui font faux bond avant qu'il ne s’aplatisse, les omoplates collées contre le sol froid. Le contraste avec les baisers d'Eran lui retourne le ventre tandis que de violents tremblements vont courir sur sa peau. Et les baisers, les caresses se font plus intenses. Les gestes du petit calment le germain mais n'arrivent pas encore à apaiser l'Enfer dans sa tête. Cependant elles savent déjà bien réconforter le brasier qui s'est peu à peu déclaré dans son bassin. Marvin cherche quelques instants la force dans ses bras pour le coller au sien, il balade ses doigts tremblants sur son ventre, collé à lui pour ne pas le perdre.

On croirait presque que le brun à tout accepté. Qu'il s'est résigné à regarder les flammes en ne tentant pas de les arrêter, même si on sait qu'il ne restera rien à la fin. Se tordant encore une fois sous ses caresses, il observe les doigts d'Eran, se bouffant la lèvre parce qu'il les voit courir sur sa peau et il peut presque la voir prendre feu avec tout le reste. Il se demande tout de même comment le pt'it arrive à ne pas le lâcher, qu'il écoute ses conneries sans broncher en les acceptant presque. Lui faisant dont d'un peu de chaleur et de quelques caresses, sans même poser la trace d'une condition ou d'un autre jeu stupide. Et le brun prend tout, ses soupires, sa jalousie et les promesses que lui intiment ses baisers. Il s'en délecte sans gêne tandis qu'il l'accompagne dans une danse sensuelle et brulante, même si le sol est froid et que le vent contre les carreaux lui glace les os. Il veut faire abstraction de tout et baiser chaque parcelle de sa peau avant qu'il ne change d'avis. Pourtant il l'espère secrètement pour ne pas lui faire plus de mal, il voudrait pouvoir le lui souffler, s'expliquer, mais rien ne sort. Sa gorge est sèche, il a l'impression qu'elle va éclater. Mais il s'entête et lâche un râle de plaisir qui s'étouffe contre la nuque de l'Américain. Il touche instinctivement les zones qu'il devine sensibles, dépose un baiser dans son cou et retrace avec sa langue le chemin du sang dans sa gorge. Il se laisse dépasser par ses propres sensations, ça le fait trembler. Faut pas qu'il déconne, il doit tenir sa connerie loin de lui et l'enfermer pour ne pas qu'elle lui saute à la gueule au moment où il l'attendra le moins.


Dernière édition par Marvin Wolf le Mar 20 Jan 2015 - 17:28, édité 2 fois
##   Lun 5 Jan 2015 - 20:40
Aaron Eran

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Aaron Eran
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La phrase ne sort pas. Elle est juste étouffée dans un grognement de plaisir. De contentement. Il ferme les yeux alors que ses doigts se resserrent contre la nuque. Il n'arrive plus à faire le moindre mouvement, emporté par la danse de leurs langues. Il ne sait pas vraiment lequel à commencer, ni même celui qui a continuer, et ça n'a pas vraiment d'importance, juste que ça le fait planer. Ça coupe sa respiration, et ça le tient comme il le faut. Va savoir comment, l'Observatoire arrive à s’immiscer dans ce qui reste de lucidité mais, ça le fait frisonner comme un malade. Lui donne des idées, des espérances, des peurs. Il n'a aucune idée de comment il arrive, à se détacher des lèvres de l'Allemand pour glisser vers sa clavicule. Il sait qu'il ne devrait pas laisser de trace. Qu'il ne devrait pas faire ce qu'il est en train de faire, mais c'est trop dur d'y résister. Juste le marquer même si ça ne sert à rien... Sa langue s'amuse à tourner sur la zone légèrement plus rouge alors que le brun se réfugie dans son cou.

Y a comme un truc qui cloche. Y a comme un truc qui fâche le p'tit. Il essaye de pas y penser, de se dire que ça va vite arriver et camoufle tout ça en redoublant d'attention. En ne lâchant plus les lèvres de l'Allemand. En laissant ses mains se balader contre son corps fébrile alors que son cœur s'affole. Qu'il lui dit de les garder là où elles sont, et de ne plus rien faire, mais... Il peut pas. Il ne peut pas, c'est bien plus fort que lui. Il a besoin de cette chaleur. De se dire que ce soir, tout ira bien, qu'il sera pas tout seul comme un con. Que l'année qui s'est produite n'existe plus. Ses mouvements presque désordonnés se calmèrent lorsque le brun cale son bassin contre le sien. Apaisant à peine le feu qui le tourmentait. A contre cœur, il lâche les lèvres pour inspirer profondément. Y a un truc qui cloche. Y a un truc qui le fait frémir, qui le fait trembler. Un truc qu'il continue de cacher. Ses mains finissent par remonter avec lenteur le long du torse alors, qu'il plonge de nouveau sur les lippes de l'Allemand. Il ne veut pas laisser cette chose le faire flipper. Ses doigts s'accrochent fébrilement contre les épaules du brun alors qu'il se positionne un peu mieux, ne quittant pas d'une seconde cette proximité enivrante. Sa langue glisse avec lenteur sur les lèvres de l'Allemand alors qu'il tremble comme un gosse. Y sait pas vraiment ce qu'il fait. Y sait vraiment pas ce qu'il fait. C'est pas un jeu cette fois. C'est pas non plus de la provoc. Y a comme quelque chose qui fait flamber son cœur et qui noue son ventre. Ses doigts lâchent les épaules pour glisser le long de la nuque et remonter avec lenteur le long du visage du brun. Se crispant et tirant sur les cheveux du brun lorsqu'ils les atteignent. Il a envie qu'il se remue. Il a envie de retrouver le loup de l'Observatoire. Celui qui le laissait pantelant sur le carrelage glacé de la salle.

Il frémit. Il tremble. Il retient à grande peine un râle de plaisir. Ça fait un putain de bien de sentir tous ses muscles se bouger. Se mettre au travail. Son dos s'arque alors que ses doigts lâchent les cheveux du brun pour descendre vers son cou alors qu'il rompt le baiser en même temps. Il a besoin d'air. Il a oublié que respirer était essentiel et que le goût du brun n'était en aucun cas un substitut. Il va nicher son nez contre sa clavicule pour éviter toute attaque en traître alors que ses doigts descendent le long des boutons de la chemise. Les défaisant un pas un. Tirant sur la chemise pour essayer de le garder au plus près de lui. Y a plus de truc qui cloche. Ce truc, a fini enterré sous la chaleur et l'étrange envie qui le tourmente. La position inconfortable le fait redresser la tête, le temps d'une seconde et déjà le brun et sur sa nuque. La titillant avec sa langue. Il doit rapidement déplacer ses appuis s'il ne veut pas s'écrouler sur l'Allemand. Ses mains quittent son ventre pour se poser maladroitement près de la tête du brun. Des horribles frissons se répandent dans son corps. Le font tendre le cou, en demander plus, toujours plus...

... Sauf qu'il ne peut pas se contenter que de ça. Mais il ne sait pas non plus comment aller plus loin... C'est ça le truc qui cloche. Pas d'expérience. Il ne sait pas les zones sensibles, il ne sait pas ce qu'il faut faire pour rendre l'autre dingue alors que... Ça fait chier. Y a pas un soupir qui s'enfuit, y a rien. Il a soudainement l'impression d'être épuisé. Il ne sait pas mener la danse. Il se dérobe aux tendresses du brun en se détendant doucement. Le haut de son corps s'affaisse alors qu'il va se réfugier près de la marque qu'il a laissé tandis que l'autre partie reste misérablement en l'air, attendant une relance. C'est pathétique la position dans laquelle il est. Mais il essaye vainement d'activer ses méninges ébouillantées par cette brusque apparition de chaleur. Il ferme les yeux et souffle contre la jugulaire du brun. Un souffle tremblant de désir, d'hésitation et de peur. Les mains crispées sur les épaules du brun pour l'empêcher de fuir.

Puis y a une idée à la con qui vient. Il l'avait déjà entendue se plaindre à cause de ça alors... Si ça fonctionnait sur les femmes, y a pas de raison pour que ça ne fonctionne pas avec le sexe opposé. Si ? Au pire, il le fera rire avec cette pathétique tentative, au mieux, ça finira en frisson. Il finit par laisser glisser ses mains pour qu'elles en terminent avec ces foutus boutons. Se tenant en équilibre précaire. Il ne peut s'empêcher d'aller un peu plus loin. Glissant contre la fermeture éclair avant de se dire que c'est trop tôt et qu'il ferait mieux de laisser ça au brun. Puis il se redresse à l'aide de ses coudes. Son nez ne quitte pas la chair, soufflant dessus. Il descend. Encore et encore. Avec une lenteur inhabituelle. Ses lèvres finissent par se poser sur les semblant d’abdos. M'enfin, lui ce n'est surement pas mieux... Il ferme les yeux en laissant traîner sa langue le long de son torse alors qu'il remonte en se plaquant à lui. Il s'arrête au niveau des pectoraux où sa langue va s'amuser avec l'un des tétons alors que l'autre le pince doucement...


##   Mar 20 Jan 2015 - 17:43
Anonymous
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Le brun souffle, il suffoque sur l'échine du petit en fermant brutalement les paupières. Le sang pulse contre ses tempes en lui faisant tourner la tête, ses idées et ses repères, tout ce à quoi il pouvait se raccrocher jusque là. Tout se casse la gueule en même temps comme un château de cartes, à croire que son pote essaye de le faire flipper. Et l'assurance avec laquelle celui-ci plante chacun de ses baisers lui fait penser qu'il a déjà capté qu'il ne contrôle plus rien. Qu'il a perdu les commandes. Le germain ne relève même pas que ses emprises se sont une à une resserrées sur ses membres fragiles, ceux qu'il emprisonne entre ses bras devenus faibles sous le poids des doutes. Pour traquer sa culpabilité, trouver une trace de pitié qu'il n'aurait pas décelé. Mais rien. Seulement cette chaleur intense, des vagues brulantes qui s'emparent de ses entrailles à la plus petite courbe qu’il dessine sur son corps. Ça pourrait le détendre mais les bourdonnements dans sa tête sont trop bruyants, ils l'empêchent de se concentrer. Il le sait car sa vision se brouille et qu'il ne voit que la couleur nette de la peau de son partenaire et l'ébène de ses cheveux qui poissent sur sa nuque et derrière ses oreilles. Et il aurait voulu se nourrir de cette volupté encore plusieurs heures afin de se noyer dans son odeur enivrante jusqu’à en avoir mal au cœur. Sa tête tourne, encore tellement fort qu'il a soudain l'impression qu'il va perdre connaissance. Mais Eran le rappelle déjà à l'ordre, il fait picoter sa peau et l'attaque à coup de baisers égoïstes. Marvin le sent, il est pas encore assez berné pour ne pas voir les empruntes à des kilomètres. Celles qui sont bleues, ou bien rouges ou violettes. Quelques fois vertes. Celles qui veulent tout dire et qui vont attaquer sa fierté à grands coups de tendresse. L'Allemand suffoque et il se crispe, tentant maladroitement de soutenir le buste qui ondule contre lui et du même coup, retrouver pieds avec la lucidité. " Tu peux pas juste te contenter de ce qu'on t'donne. De c'que t'as. " Et cette fois le brun a pris les devants. Il n'oublie pas de respirer après avoir délaissé ses lèvres et va accrocher son regard au sien pour le charmer, comme il a appris à y faire avec la douceur avenante dont il sait habiller ses pupilles. Puisque la bouille d'ange que lui sert Eran l'attendrit trop pour qu'il se barre et le laisse continuer son entretient silencieux avec les astres, comme lorsque son sale coup s'était terminé la dernière fois qu'il s'était amusé à jouer avec ses frissons. Elle ne le lâche décidément pas, l’assaille même de toute la misère du monde avec une innocence qu'il est pas en mesure de lui reprocher.

" Ça peut pas faire partie du deal. Je t'ai déjà proposé tout ce que j'avais à t'offrir et j'crois avoir plus ou moins compris que ça t'allait. Mais ça, c'est un peu comme si tu griffonnais sur ma propriété. "
Et il lui lance un regard calculateur, comme si il n'allait le juger qu'avec la froideur foncée de ses iris, tandis que son doigt part chercher à l'aveuglette les marques qu'il a récolté. L'Américain est trop buté pour se contenter des justifications qu'il lui expose, faire son temps et partir aux oubliettes comme lui même l'avait sous entendu plus tôt. Les sursis se font plus longs et plus nombreux alors qu'il tente de n'pas se perdre dans l'immensité bleutée de ses pupilles. Bordel, que ça fait chier de devoir penser à ce qui se trouve dehors, hors de ses murs à la couleur dégueulasse. Tout ce qui n'a rien à voir avec eux et qui n'a de toute évidence rien à foutre dans ses pensées. Mais l'Allemand rumine. Il comprend qu'il va devoir choisir entre respecter les conventions et porter une écharpe toute la journée, en plein cagnard et dans la salle de cours; ou ne rien en avoir à cirer et fièrement porter les marques de possession parsemées sur son cou. Pourtant il se tait, n'ose rien redire de peur d'entendre sa voix trembler ou pire, de le voir se barrer en le plantant lui et son égoïsme. C'est surement ce qui le trahit puisque le germain tente déjà de rattraper Eran, d'accrocher ses lèvres aux siennes avec une ardeur qui lui est peu habituelle. On croirait presque qu'il a ouvert les vannes, qu'il ne retient plus rien malgré son demi-râle lâché à peine quelques secondes plus tôt. Il voit ses fringues disparaître une à une et lui laisse la liberté de s'aventurer où il veut. Là où le petit peut oser des caresses plus intimes; lui arracher des frissons plus forts que la minute précédente mais jamais plus forts que la suivante. Pourtant le brun commence à peiner, cantonné malgré lui à sa place de spectateur. Condamné à observer les doigts d'Eran et ses lèvres qui semblent faire fondre sa peau à chacun de ses baisers. La violence qu'il a soigneusement tenue jusque là enchaînée dans un placard, gardant la clé loin derrière ses idées noirs dans un coin perdu du fond de sa tête; gratte, elle gratte les portes qui menacent de céder à mesure que le petit s'amuse de ses réactions. Il les contient, agité de violents tremblements devant l'ardeur que son pote lui dévoile peu à peu. Celle qui le pousse toujours un peu plus loin et qui le fait frémir si fort. Dans un sens, il le force à rager de l'intérieur, à bouillonner comme un connard pour pouvoir craquer avec une fougue encore plus flippante.
Mais Marvin se débat. Il ne sait pas où il trouve la force dans ses semblants de muscles pour se redresser, sa propre carcasse et celle échouée sur la sienne. Ses doigts n'ont pas de mal à retrouver seuls la place qu'ils ont délaissée, cachée quelque part derrière ses hanches qui ne cessent de se tortiller. Suivis de peu par un fin sourire qui étire ses lèvres et fait briller ses prunelles. Les canines de l'Allemand luisent d'une lueur dévastatrice. Il veut qu'il flippe, il veut foutre le bordel dans ses idées, qu'il perde ce qu'il prétendait avoir de raison. Il n'abandonne pas Eran. Il lui fait seulement croire qu'il va le laisser se perdre dans cette chambre, l'abandonner dans c'te salle pour obtenir sa supplication. Une vengeance puérile qui contentera son ouïe et rafistolera son ego des brisures que l'Américain y a creusé. Il se demande même si celui-ci veut le regarder en face. S'il veut bien se heurter contre la réalité de sa violence maintenant qu'il l'envisage autrement. " J'vais te faire rougir. " Il sent le jeans de l’Américain sous ses doigts et ne s'étonne pas qu’il se soit déjà égaré. Mais peu importe. De toutes façons ce n’était qu’une question de temps. Sans s’attendrir, le garçon dégage les bouts de tissu qui le dérangent, puis ose des caresses plus provocantes sur sa virilité, plantant du même coup ses iris dans les siens. Ils le scrutent, lui ouvre une fenêtre sur la noirceur des tréfonds de son âme. Même s'ils font flipper et que ça lui donnera peut-être un avant goût de ce qu'il a prétendu chercher. Il espère juste qu'il prendra pas peur et qu'il lui filera pas d'un coup entre les doigts.


Dernière édition par Marvin Wolf le Sam 7 Mar 2015 - 13:23, édité 2 fois
##   Mar 20 Jan 2015 - 20:35
Aaron Eran

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Aaron Eran
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L'Allemand ne sembla pas apprécier les attentions. Ou alors il les apprécia, mais beaucoup trop. De violents tremblements ayant secoués son corps. Il se débat, veut fuir. Et il y arrive. Différence de carrure y oblige. Le p'tit est obligé de se reculer. Une moue sceptique ornant sa bouille d'ange. Il crève de chaleur dans son pull et sous tee-shirt. Il serait bien tenter de les retirer mais la peur restait tapi au fond de ses entrailles. Peur que ça recommence comme à l'Observatoire. Qu'il le lâche brusquement et qu'il se retrouve dans le froid glacial. Puis... Aussi un peu par peur du regard noir qu'il lui lâcherait en voyant ses bras meurtris.  Il reprend doucement son souffle alors que les mains de l'Allemand se glissent derrière ses hanches. De nouveaux frissons. Violents. Envoûtants. Il aimerait retourner picorer les lèvres de l'Allemand, mais apparemment, il avait autre chose en tête. Alors, il le laisse faire. Parce que son but est, quand même, de se faire croquer par le loup.

En attendant, il se tortille entre ses grandes mains. Essaye de trouver une position un petit peu plus  confortable. Parce qu'il a beau se sentir le plus vivant du monde, ce n'est pas très confortable. Il finit par la trouver, sa position. Les fesses au sol, les mains du loup dans le bas du dos, et les jambes de chaque côté des hanches du grand. Il fait gaffe à rien lui écraser, cette fois alors que ses bras se posent sur les épaules du brun. Ses mains se perdant dans le vide, à plusieurs centimètres du dos. Et il le dévore du regard. Un immense sourire éclaire son visage. Il revoit enfin ces canines. Et comme un con, il ne peut s'empêcher de lâcher un léger rire en pensant à l'Observatoire. Foutu pour foutu, autant s'y plonger jusqu'à la noyade maintenant. Son souffle est presque absent alors que les battements de son cœur et les frissons sont omniprésents. Son immense sourire s'effrite peu à peu alors que le brun ne dit toujours rien. Ça le fait flipper, ce silence. Même plus que flipper. Parce qu'il ne sait pas ce qui se trame dans la tête du brun, et l'idée qu'il puisse l'abandonner le terrifiait. Il était comme ça, le petit. Terrifié d'être abandonné à n'importe quel moment pour n'importe quelle raison.

Les mots lui écorchent les oreilles. Se trouvent un échos dans son crâne et créent une moue interrogative. J'vais te faire rougir. Il a, à peine le temps de pencher la tête sur le côté que son pantalon dégage. Il ne comprend pas trop comment et assimile juste cet élément que son bassin s'enflamme soudainement.  Envois des signaux de détresse dans tous son corps alors que des frissons partent d'un peu partout. Lui tire un gémissement surpris et des grognements de plaisir étouffés. Il a réussit. Ses joues s'empourprent violemment alors qu'il se redresse et va chercher le contact. Trépignant sur place. Frémissant et frissonnant de plus belle. Crevant de chaleur… Il ne sait pas trop quoi faire, c'est tellement... nouveau. Son corps se cabre de lui-même et seules ses mains accrochés à la nuque du brun lui permettent de ne pas tomber. Il se retient de peu de laisser sa tête basculer en arrière. Et alors, il croise son regard et s'y perd dedans.
Parce que c'est la nuit éternelle, là-dedans.
Parce qu'elle à beau avoir l'air sombre et terrifiante, il sait qu'elle ne lui ferait pas de mal. Il ne sait pas comment il le sait, mais il le sait, c'est tout. Alors, il flippe sans le vouloir. Son visage se décompose légèrement. Le rouge des joues, devient rose à cause de la pâleur. Il est moins sûr de lui. C'est pas sain de pénétrer dans les ténèbres. Pas sain du tout. Mais ces ténèbres, ce sont ceux de Marvin, alors... Y avait pas de crainte à avoir. Alors, un léger sourire revient. Tout léger. Le même genre de sourire qui arrive lorsqu'on est dans la merde est qu'on essaye de faire comme si tout allait bien. Mais sur un ton amusant. Pas déprimant. Il lui fait confiance. C'est bien pour ça qu'il envoie chier sa main et ses foutus signaux de détresse. Il finit par s'extirper de la forêt sombre, revenir à moitié à lui. Il lui sert un sourire gêné alors que le rire qui l'accompagne s'enfuit.
- Hé hé...


Il aurait dû mal à être plus gêné. La main du brun traîne encore au sud et son corps se tend sous les provocantes caresses. Il ne sait plus vraiment quoi faire. Marquer son cou de petite trace rouge n'était, apparemment, pas inclus dans le deal et ce qu'il avait tenté s'était révélé plutôt infructueux. Il se rendit compte qu'il tremblait. Assez violemment. La faute aux frissons peut-être. Mais il a l'impression de trembler bien plus profond, même. Comme s'il redoutait un truc. Mais le truc en question, il restait pour le moment terré au fond de ses pensées. Comme un lâche. L'adolescent inspira profondément et se redressa légèrement. C'était dur avec ses épaules et son dos cambrés. Il n'avait jamais été doué pour se battre contre son corps. Préférant s'arrêter à ses limites que de tenter d'aller plus loin. Alors quand il fallait calmer ce cœur affolé, et cette chair en manque, il préférait largement se laisser aller. Plus assit que pendu, le petit se trouvait de nouveau nez à nez avec le loup.
- J'ai pas vraiment d'autre tour à te proposer, s'excusa-t-il.

Il n'osait imaginer l'expérience qu'avait le brun pour réussir à ramener des gens dans sa chambre. Alors que lui... Il avait bien une autre chose en tête mais... mais quand même... Pour faire taire toutes ses interrogations, il ferma les yeux et pressa de nouveau ses lèvres conte celle du brun. Il force son corps à s'arquer pour se coller contre lui, tandis que sa langue rejoignait son amie. Ça, il sait faire. Il laisse glisser ses doigts dans les cheveux du brun alors qu'il repousse ses souvenirs. Qu'il les enfouis à grand coup de pelle au fin fond de sa conscience. Qu'il le provoque avec sa langue. Quelques grondements de plaisir arrivent à s'enfuir alors qu'il trépigne lentement son le brun. Que ses mains font des allés retour entre sa chevelure et sa nuque. Et qu'il ne lâche pas d'une seconde ses lèvres. Mais il est bien obligé de les lui rendre. De se reculer. Pour respirer, pour lui laisser prendre la main. Il exalte en inclinant doucement la tête. Cause it's too cold, for you here and now...


##   Sam 7 Mar 2015 - 13:50
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L'Allemand est plutôt satisfait lorsqu'il comprend qu'Eran ne peut définitivement pas refuser sa peau ni même ses caresses. Tout au contraire, son corps y réagit explicitement et Marvin prend un malin plaisir à le voir se cambrer en n'arrivant qu'à bredouiller et lui dévoiler de sensuels sursauts de plaisir. Il a la réponse qu'il attendait, qu'il espérait et qu'il continue de cultiver avec soin du bout de ses doigts jaunis par le tabac. Et il souffle sur son front pour en écarter les mèche folles, avec son haleine vieillie par le tabac. Ses pensées s'inversent en plusieurs sens, elles lui font mal aux crâne et il se demande comment Eran peut continuer de l'écouter déblatérer ses conneries malgré leur peu de cohérence. Que leur enchaînement absurde perd de son sens à mesure que ses gestes se font provocants. L'Allemand se plaît à le faire dérailler pour s'assurer que personne ne le touchera jamais comme lui est capable de le toucher. Rien de concret ni d'abstrait ne saura faire craquer son échine comme il a pu le faire. Et peut-être que ce qu'il marque dans son cou, comme une potentielle suite à sa vengeance, resteront pour l'Américain quelque chose de plus profond que de petites traces laissées à la va-vite lors d'une journée pluvieuse. Alors le brun s'applique, il essaye d'oublier qu'il lui vole son souffle, qu'il prend peut-être plaisir à jouer avec ça. Ça et ses sensations, sa tendresse naissante et le rouge sur ses joues. Il embrasse les quelques centimètres d'épiderme qui séparent ses cheveux de la base de son cou, les titille du bout de sa langue avec une lenteur presque apaisante. Marvin se demande pourquoi ils en sont encore arrivés là alors qu'il ne tente pas de chercher quoique ce soit qui pourrait le retenir de se laisser aller contre Eran. Il aurait plutôt pensé passer quelques heures à discuter d'la pluie, du beau temps, surtout du beau temps, et de la mer, luttant contre ses impulsivité de gamin mal élevé, ou même pas élevé du tout, tentant d'éviter certains regards et de garder une distance qu'il se serait amusé à juger raisonnable. Et pourtant, il se retrouve à faire remonter sa jauge de tendresse possible en allant inlassablement chercher celle de l'Américain. Verflucht scheiße.

Puis l'Allemand se recule, il prend ses distances pour s'installer plus confortablement entre ses jambes, les siennes mieux étendues, la tête légèrement penchée en arrière pour que son cou soit plus accessible. Pour mieux respirer, initialement, mais aussi pour le déranger un peu. Mais ça, il ne le dit pas. Il prend son temps pour retrouver ses esprits à mesure que l'air oxygène son cerveau, ricane même quand ses yeux tombent par "" hasard "" sur les petites marques de possession dispersées au creux de ses clavicules. Il s'applaudit même intérieurement d'avoir réussi un coup si subtile, conscient de l'impacte qu'il exerce sur le petit et pourquoi de telles mesures étaient sans doute inutiles. Mais il ne veut pas trop se creuser la tête. Il a complètement oublié la nana d'il y a cinq minutes, tout autant qu'il se fout des reproches qu'elle pourra lui jeter à la tronche au prochain rendez-vous, tant qu'il est tranquille avec son pote. " T'as pas vu mes clopes ? " Il ricane à sa question. Et il se mord encore la lèvre, satisfait de sa connerie, quand il resserre sa propre silhouette contre celle d'Eran, explorant sa position. Il lui sourit franchement, détache ses doigts de sa faible emprise et va ""chercher"" dans ses poches arrières. Pendant une demi-dizaine de secondes, il tripote ses poches sans gêne, se démerdant finalement pour extirper le bout de carton de sous ses fesses. Trouvé. Un coup d’œil satisfait dans sa direction et il cale le bâton entre ses lippes (...)après l'avoir allumé (non...). Ses prunelles suivent le chemin silencieux de la fumée qui s'élève à travers la pièce. C'est calme, ça berce son souffle et celui d'Eran, du moins en apparence. L'Allemand esquisse à peine un sourire avant de le cacher derrière une énième taffe. Ses mains ont beau s’être éloignées, il peut encore voir les frissons caresser son échine et entraîner les dernières gouttes de sueur à perler sur ses tempes. Et ça le fait doucement rire. Mais Marvin s'ennuie déjà de perdre son regard un peu partout sur lui. Un fin sourire vient donner de la douceur à ses traits crispés par l'excitation, légèrement irrités par le brasier ambulant qu'il est devenu et qui se consume encore. Il admire son œuvre, décidant d'y ajouter une touche de couleur, plongeant dans son cou avec une lenteur douce, appuyant ses paumes sur ses omoplates et courbant l'échine pour marquer son territoire à nouveau. Sa clope est mollement pendue entre ses doigts tâtant ses os, la cendre menace de lui mordre les doigts sous le coup de sa flagrante inattention; mais le brun n'en a clairement rien à taper. Il s'attarde contre sa joue, retrace de deux doigts le contour de sa mâchoire. Et il sourit encore, admirant là la créature tout aussi fragile qu'est Eran maintenant allongé, piégé entre son torse et le sol, essoufflé et brûlant à l'idée de leurs danses ultérieures. Marvin aurait bien tenté de parler si la chaleur qui lui bouffait les joues ne l'en empêchait pas momentanément, alors il ancre son regard dans celui du brun avant de briser ce contact. Ses doigts glissent le long de la gorge de son "pote", descendent le long de son torse jusqu'à être stoppés par sa ceinture. Puis remontent et se baladent autour de son ventre, comme si c'n'était qu'une distraction futile. Mais il sait qu'il pourrait faire trembler Eran comme une feuille rien qu'en se concentrant sur c'te partie de son corps.

Il rattrape le bâton qui manquait de se casser la gueule et le ramène à ses lèvres, contraint de délaisser provisoirement la peau brulante qui frémit juste là, sous la sienne. Il s'interroge tout de même un instant, se demande si le pt'it est encore présent ou si sa conscience s'est barrée loin d'eux et de leur chambre noire. Mais il en conclut que oui, puisqu'il était parvenu à lui faire perdre pieds quelques secondes avant. L'Allemand laisse ses canines grincer d'un désir malsain, attrape la mâchoire de son pote entre le pouce et l’index, ne prend même pas la peine de choper son regard et dévore simplement ses lèvres. Il peut pas y aller plus doucement. Il plante ses doigts dans ses flancs. Eran aura qu’à gueuler si ça lui fait mal. Il s’en tape, maintenant, l’autre saloperie n’avait qu’à pas le faire souffrir pendant quelques seconde-éternités. Une fois que sa fougue est un brin calmée, il décrispe ses doigts, passe simplement ses mains sur ses flancs en lui lançant un regard plus satisfait. Il peut aller se ré-installer, les fesses calées au sol, assis en tailleur, s'amusant toujours avec la distance qu'il règle faussement au pif. " Toujours d'humeur joueuse Eran ? J'te trouve un peu pâle. " Connard. Il piaffe et s'affaire à écraser son mégot sur un bout de livre de physique qui avait eu la malheur de se retrouver ici maintenant, avant de reporter son attention sur le pt'it. L'air avec lequel il le toise de là où il est le prend clairement de haut. Mais venant de Marvin, ça peut pas être méchant. Toussotant de tant de conneries, il tente à moitié de planquer son sourire railleur et tend le bras pour caresser le bout d'son nez. " Boude pas. "



Dernière édition par Marvin Wolf le Dim 8 Mar 2015 - 13:16, édité 1 fois
##   Sam 7 Mar 2015 - 20:52
Aaron Eran

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Aaron Eran
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Les yeux fermés, haletant, l'adolescent n'est plus capable d'aligner deux mots dans sa tête. Il est complètement submergé par les tendresses, si on pouvait les appeler comme cela, de Marvin. C'est beaucoup trop, pour lui qui n'en a plus l'habitude. Il a beau serrer les poings, les dents, y a toujours des gémissements qui arrivent à s'enfuir. A se faire entendre dans la chambre de l'Allemand, qui sent le tabac froid. Sous ses coups de langue, Aaron se colle contre le brun alors que ses mains semblent vouloir le repousser. Cette contradiction qui rode le reste de son corps, lui fait complètement perdre pied et laisse échapper des soupirs, des gémissements et des râles de plaisirs. Ça lui fait tellement du bien de sentir son corps se réveiller, mais en même temps... c'en est douloureux. Il ne connait pas ce brasier qui s'est furieusement installé dans son cœur. Qui le lui serre. Ou qui crée des frissons en partance de son ventre. Il y avait même... Comment les appelait-elle ? Des papillons ? Oui, c'était ça : des papillons de plaisir qui explosaient dans tout son ventre.  L'adolescent se mordit la lèvre alors que son partenaire décidait de prendre un peu ses distances. Il y a repensé... Ses mains exercent une pauvre pression sur les épaules du brun tandis que le reste de son corps tente de ne pas basculer en arrière. Il se sent complètement soufflé. Le regard un peu vidé. Ses épaules se haussent avant de retomber brutalement au rythme de sa respiration saccadée.

Un glapissement s'enfuit, de surprise, lorsqu'il se retrouve brutalement collé au brun. De grandes mains, s'amusant un peu plus au sud, le firent trépigner. Qu'avait-il dit ? Impossible de remettre la main sur la conversation, cette fois-ci, il ne comprenait pas. Son esprit était vide, pourtant, toutes ses sensations étaient à fleur de peau et un rien suffisait à les faire faire clamer haut et fort leurs présences. Rien que ce léger tripotage avait suffit à créer une légère angoisse. Des gouttes de sueur glissaient le long de ses tempes. Leurs lentes progressions le rendaient complètement dingue... Se reculant prudemment, l'adolescent avait la tête qui tournait. Était-il a ce point déstabilisé par ce qu'il lui arrivait ? Aucune idée. Aucune réponse. Seuls des frissons et une respiration qui commençait doucement à se stabiliser. Le brun lui laissait assez de temps de repos. Du moins, juste assez pour retrouver pied. L'odeur du tabac, le titille tandis que son regard fiévreux arrive enfin à se fixer sur quelque chose. Le visage de Marvin. Il a quelque chose de doux qui fait frissonner de plaisir l'adolescent. Une pensée cohérente lui passe par la tête et le fait brusquement rougir. Puis pâlir. Il n'était quand même pas en train de tomber am... ? Hein ? Cette pensée n'eut pas le temps d'évoluer qu'il perdait de nouveau pied. Le brasier explose de nouveau, dans sa poitrine, son ventre, plus-bas... et il n'arrive plus à respirer, à déglutir. Complètement crispé, son corps se met brutalement à trembler. La main du brun explorant tout son torse. Arrivant encore à tirer quelques sons du petit. Et des raclements de ses pieds contre le sol. Pourtant, y a un petit bout de conscience encore présent, qui le force à déglutir et l'évite ainsi de crever dans sa propre bave. Un petit bout de conscience qui essaye de rattraper son égo, et sa fierté, et qui semble réussir. Un tout petit peu.

Quelques secondes de répit. Un brasier ardent et frissonnant, avec un tout petit peu de conscience, voilà ce qui restait d'Aaron. Comment avait-il finit dans cet état... ? Le manque, peut-être. La nouveauté, sûrement. Il arrive a expirer en même temps que ses yeux se rouvrent. Un léger sourire arrive à naître sur ses lèvres maltraitées. Une nouvelle pensée fait son apparition, mais il n'a même pas le temps d'en saisir le sens qu'il perd de nouveau, totalement pied. Gémissant contre le traitement infligé à ses lèvres. Son gémissement se transforme brutalement en un hurlement de douleur alors qu'une main se détache pour aller chercher celle de Marvin. Ça fait mal. Tellement mal ! Pourtant, son corps se cabrer, chercher cette douleur, alors que ses doigts semblent implorer la pitié à la main de Marvin. Son hurlement lui semble complètement étouffé par le baiser. Les gémissements deviennent de plus en plus plaintifs. Quelque chose coule le long de sa tempe, abaisse très légèrement la température brûlante de son corps. Il se tortille contre l'Allemand, ses hanches ondulantes, tentant de soulager le feu dans son bas-ventre. Mais rien à faire. Le retour fut beaucoup plus brutal. Sa main se glisse sous son t-shirt et vient frotter la zone maltraité alors que l'autre tirait son pull vers le bas et qu'il se glissait sur le côté.
- 'Foiré, lâcha-t-il faiblement à sa remarque.

Une moue douloureuse, pataude, sur le visage, Aaron rentra la tête lorsque Marvin approcha sa main. Nan. Son bout de conscience avait gagné et, s'il excepté sa respiration tremblotante, il avait à peu près retrouvé le contrôle de son corps. Il sert les dents, expire et inspire bruyamment, alors qu'il tourne complètement la tête. Autant pour masquer l'unique larme de douleur qui se l'était coulé douce, que pour tenter de retrouver un peu de contenance. Comment avait-il pu le faire crier de cette façon... ? Ses joues, d'ordinaires pâles, étaient maintenant d'un rose vif à la lumière lunaire. Il était gêné d'avoir crié... mais en même temps un peu humilié. Pourquoi ? Il l'ignorait. La faute à son éducation sûrement...  Aaron savait pertinemment qu'essayait d'attendre que le feu, dans son bas-ventre se calme un peu, pour prendre la parole était une mauvaise idée. Parce que ça n'arriverait pas. Ou alors, ça prendrait bien trop de temps. Puis... Il était, vraiment, en train de mourir de chaud. Son pull était adapté aux nuits glaciales de l'hiver, pas... pas à ce genre de nuit. L'adolescent entrouvre la mâchoire et expire douloureusement en s'asseyant. Puis enlève son pull, le posant en boule contre le lit. Enfin, son index tire sur le col du t-shirt blanc alors que l'autre main prend un bord et le relève afin de faire circuler l'air. Afin d'éviter de mourir de chaud. Par pure provocation, il ignore Marvin, le regard tourné vers la fenêtre. C'est gamin, et inutile, mais au moins, ça console légèrement le peu de fierté ramenée. La lune éclaire doucement la chaîne de son collier.
- Plus, finit-il par lâcher après une demi-minute de silence.

L'adolescent en voulait plus... Même s'il perdait totalement le contrôle. Même s'il perdait complètement pied. Il en voulait juste plus. Sentir le brasier s'enflammer, les papillons se disperser et les frissons se répandre. Il en voulait plus, toujours plus. Même s'il devait crever de douleur. Ou de chaleur. Aaron tourna la tête vers Marvin. Il lui lâche un sourire léger, un peu crispé, un peu bancal, mais franc. Ses yeux pétillent de nouveau de folie, de joie. Il se penche vers le brun. Il s'appui sur sa main valide alors que celle qui est blessée se pose contre la joue de l'Allemand. Il l'embrasse doucement. Un baiser léger, apaisant, calme...
- J'en veux plus, Marvin, lui chuchota-t-il en se reculant. J'en veux plus...

Son cœur bat la chamade. Tambourine contre sa poitrine. Semble vouloir s'enfuir en courant avec tous ses papillons. Il était comme un enfant impatient, maintenant qu'il avait goûté à cet étrange délice, il en voulait plus. Qu'importe ce qu'il devait faire pour. Il reprit le baiser, mais plus déchaîné cette fois...

https://www.youtube.com/watch?v=E1qtnLLGjaI


##   Dim 8 Mar 2015 - 13:34
Anonymous
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Marvin laisse couler un sourire doucereux quand il entend l’insulte de l'Américain. Ça confirme le levier qu’il possède sur lui, alors ça réchauffe un peu son égo. Il se contente d'acquiescer, savourant de ne goûter quasiment plus la frustration déjà planquée derrière sa nouvelle réussite. Il s’demande s’il va finalement réussir à lui tenir tête, s’il va reprendre ses airs de gamin renfrogné pour aligner ne serait-ce que quelques mots, qui lui diront gentiment d'aller se faire foutre. Il élargit son sourire, pariant que non malgré son mini-espoir de saluer au moins une fois dans la soirée, la résistance de son pote. Et quand il cesse finalement d’essayer de le tourmenter, qu'il a replacé ses doigts dans ses poches, ne sachant pas quoi en faire d’autre, un goût familier revient se heurter à ses lèvres. L'entêtement d'Eran irrite Marvin mais il ravale sa frustration, déglutit rapidement avant de le recevoir contre ses lèvres. Il le défie du regard, agrippant fermement ses hanches pour le retenir contre son bassin. Puis son corps se retrouve transi d'une multitude de frissons qui l'empêchent de le presser contre lui. Il doit ignorer les ravages qui s'opèrent dans son esprit pour lui laisser un sourire railleur, satisfait de réussir à autant l'attirer contre lui sans même le lui demander. Car ce n'est plus une approbation que le pt'it offre à Marvin. C'est une demande hurlante, une supplication dictée par le brasier qui semble se déchaîner dans son sein et dans sa tête. Le feu qui fait onduler son corps et qui le trempe des gouttes de désir qui vont se noyer dans le tissus gris collé à la peau de l'Allemand. Leurs dents s'entrechoquent, il lui mord voluptueusement la lippe inférieure, jouant avec du bout de la langue et de ses dents acérées par la retenue. Il ne peut effectivement pas le repousser. Mais finalement la réponse ne tarde pas à venir, et même si ses assauts successifs s'étaient révélés plutôt fructueux, le coup des dents ne faisait que réduire encore ses maigres chances de gagner sur sa répartie.

Et les multiples tentations qu’éveillent les caresses de son pote n’arrangent rien. Alors Marvin essaie de se retrouver un peu dans la petite salle, de remettre un sens à tout ça. Il tente de repérer dans l’obscurité où il est, pourquoi ils en sont là, pourquoi est-ce que les objets de cette pièce semblent ne plus avoir aucune raison d’être. Un peu déboussolé, la main tâtonnant dans le noir comme pour fuir ses baisers et ses douceurs qui le tourmentent, il trouve le rebord du lit et l'attrape à pleine main. Mais l'Allemand est trop fier pour se cantonner à cette place là. Il profite pas, Marvin, il fait semblant, quand ça touche à des choses sérieuses. Faudrait pas risquer de lui infliger la moindre chose qui s'écarte du plaisir. Le sang bouillonnant, il aurait quand même bien pris soin de ravaler son impatience pour laisser mariner son pote au moins autant qu’il l’a tourmenté tout à l’heure. Mais la façon dont celui ci est pendu à son cou fait grimper sa vulnérabilité, elle fout le bordel dans ses sens, l'assaille même de toute la misère du monde. Il ne peut plus rien refuser à l'Américain. Il sent son regard bloqué pour lui demander d'aller plus loin. Et toujours plus loin. Ses lèvres descendent le long de son torse pour aller enflammer son bassin alors qu'il s'accroche à son regard. Putain, c'qu'il aurait aimé fermer ses yeux et s'imaginer que rien n'l'atteint maintenant, que la fascination mêlée à l'inquiétude qui font luire son regard dans l'obscurité la plus profonde ne sont qu'illusoires, qu'il ne crève pas sur place en considérant la facilité d'Eran à foutre le bordel dans ses certitudes. Mais ce n'est pas le moment de douter. Il laisse quelques râles suaves s'échapper de sa gorge irritée par les souffles saccadés et résonner dans la pièce noire. Ses lèvres se font plus provocantes, déposent des caresses plus ardentes sur le centre de son désir. Et puis, comme pour le torturer un peu plus, il ajoute sa langue à la douceur de ses lèvres, ajoutant un peu de feu à ses caresses. Du bout de ses lèvres, il pourrait presque sentir le brasier de l'Américain s’embraser sous ses attentions. Bien sûr, il pourrait utiliser sa force pour laisser sa violence jouer à sa guise. Planter ses griffes dans la peau d'Eran, le faire étouffer sous sa chaleur, lui dévorer le corps entier et vider la dernière goutte de son énergie. Ça calmerait ses pulsions et le désir qu'il s'efforce de canaliser entre ses lippes. Il voudrait ne plus avoir à serrer la mâchoire et le laisser gémir douloureusement comme il l'avait envisagé à peine une minute plus tôt, se nourrir de la faiblesse qui pourra bien le faire délirer une fois qu'ils seront loin de l'autre parce qu'il aura fait un pas de traviole. Quand l'autre aura détalé après avoir craché une ou deux insultes parce que le beau connard qu'il sera redevenu ne pourra simplement pas se forcer à jouer les doux agneau. Glissant ses doigts le long de son torse, Marvin soulève doucement le teeshirt de son pote.  Il lève ensuite vaguement le regard vers lui, comme pour obtenir une approbation, puis ramène le teeshirt très lentement vers le haut. Ses craintes, ses envies, ses désirs, tout ça il se souffle sur sa peau, laisse son souffle se balader le long de son corps, de son bassin au milieu de son ventre, jusqu'au creux de sa gorge. Là où il peut laisser un ou deux baiser colorés, ceux qu'on peut précisément replacer sur l'épiderme une fois débarrassé des dernières gouttes de sueur.
Il ne sait pas où il trouve la force de s'arracher à ce contact, de faire taire les inlassables demandes de sa chaire, celles qui inondent encore sa tête d'une chaleur étourdissante. Mais il le fait, ancre sa paume contre le sol froid pour se donner une chance de se tenir une fois assis. Et il s'use les yeux à observer la plus petite courbe de son corps, la vision brouillée par le doute et l'atmosphère enfiévrée qui lui coupe le souffle. Marvin l'oblige à ne pas partir mais ne le laisse pas se reposer contre son corps, allant écarter du bout des doigts les mèches noires qui barrent son front et ses tempes. Parce que ça le rassure. " Désolé. J'aime pas les messieurs. " On est plus à un mensonge près.  Et il aurait surement ricané s'il n'était pas tant absorbé par l'incohérence de ses traits. Dans son élan d'initiatives, il en profite pour aller chercher la force dans ses jambes et se hisser, s'aidant du bord du lit à proximité pour s'appuyer dessus.  Puis il se relève brusquement, délaissant ses appuis  pour faire un pas sur le sol inconnu de la chambre et redécouvrir la dose incroyable d'énergie qu'un corps demande ne serait-ce que pour tenir debout. Il hallucine, perd l'équilibre au départ, mais se stabilise aussi vite que ses pieds appréhendent le sol. Sa gorge sèche le démange trop pour qu'il puisse encore en faire abstraction, il serait trop mécontent que ça lui gâche une autre partie de son plaisir. Ses doigts ont vite fait de trouver le robinet une fois que les quelques pas qui le séparaient de la salle de bain sont engloutis, il voit pas grand chose mais c'est pas nécessaire pour qu'il se désaltère. Ça fait du bien, il en profite pour se mouiller un peu la tronche et virer son tee-shirt collant de sueur. Il peut s'offrir le loisir de jeter un coup d’œil dans la glace, histoire de savoir de quoi sa tronche à l'air et du même coup, évaluer l'ampleur des dégâts dans son cou et sur sa nuque.

La tempête fait rage sous son crâne, il ne sait pas comment réagir. Perplexe, il passe un doigt dessus, les comptant silencieusement. Et une fois que ses lèvres ont ondulé chaque chiffre, il tire une moue contrariée et tourne les talons, pour retourner près du feu, là où c'est chaud et où il est pas obligé d'abandonner le pt'it. Pas que ça le tourmente d'être loin de lui,  il pourra toujours radoter en prétendant que c'est l'eau du lavabo qui ruisselle le long de sa peau. Que c'est la chaleur étouffante de sa chambre sans clim qui lui fait tourner la tête et que l'autre s'est surement retrouvé là par hasard. C'est grisant. Putain, c'que  c'est grisant. Alors comme par protection, il ferme doucement ses yeux, ne cessant pour autant de faire rougir la flamme au creux de son bassin, puisqu'il est déjà parti s'installer entre les jambes de son pote. Et lorsqu'ils se trouvent mutuellement, Marvin oublie où il est. Naïvement, il ferme ses yeux plus fort, comme s'il pouvait échapper à la réalité en se faisant croire qu'elle n'a qu'une couleur. La couleur de l'invisible, le monde qui s'anime sous ses paupières. Il sent sa peau frémissante le chatouiller et elle obstrue encore un peu ses sens. Après quelques dizaines de secondes de demi-répit, il va chercher sa main, entrelace leurs doigts, les serre aux creux de sa paume et va déposer sur ses ongles un mini bisou. " Tsk. Regarde les choses sales et homosexuelles que tu me fais faire. " (...) Il souffle son murmure sur la peau froide, les paupières toujours closes. Il pourra l'accuser d'avoir forcé l'énergie dévastatrice qui montait dans son corps à prendre une pause. Un putain de break dont il n'avait peut-être pas besoin. Mais Marvin ne s'en soucie pas, il soupire contre ses doigts, écrase la chaleur des sons de son désir dans sa paume tout en savourant le retour au calme. Enfin, ce serait le vrai calme s'il n'était pas contraint de faire abstraction du feu de l'Américain qui continue de brûler la peau de son dos, faisant inlassablement perler des gouttes de sueur sur ses tempes. Et si tout son corps pouvait enfin s'arrêter de vibrer d'un désir malsain, il se serait retourné pour planter ses yeux puant la luxure dans ceux d'Eran. Il soupire et se contente de resserrer un peu son emprise, ses doigts toujours non loin de ses lippes. Il s'interroge encore, tente de délibérer s'il va ou non l'abandonner à son désir brulant.



Dernière édition par Marvin Wolf le Dim 19 Avr 2015 - 16:39, édité 2 fois
##   Dim 8 Mar 2015 - 20:20
Aaron Eran

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Aaron Eran
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> https://www.youtube.com/watch?v=ZrujXrB1_aE
L'adolescent perd pied. Tombe dans des zones sensibles, jamais explorées, qui le torture mentale et physiquement. C'est la débâcle total. Il ne contrôle absolument plus rien, et crève sous les coups de langue de Marvin. Son corps se tend, son dos s'arque, et il n'arrive plus à retenir des gémissements, plaintifs, passionnels. Les yeux mi-clos, il ne sait plus s'il halète ou suffoque. Il n'est plus qu'un immense brasier douloureux. Mais ça calme un peu ses ardeurs, lui donne un aperçu de ce soi-disant danger dont voulait l'écarter l'Allemand. Peut-être.... qu'au fond, il aurait dû un peu l'écouter. Ne pas se foutre des mises en garde, et rire à chaque fois qu'il le faisait. Parce que, cette fois-ci, il fallait dire qu'il en bavait largement plus. Sa dernière pépite de conscience avait foutu le camp en embarquant Fierté et Ego avec elle. Laissant le corps s'autogérer, après lui avoir fait un immense doigt d'honneur. Casses-toi la gueule, disait-elle, mais ne vient pas te plaindre une fois que ce sera fini. Alors ce dernier, la narguait avec des gémissements, et des frissons toujours plus violents. C'était cela, la petite guerre intérieur qui le faisait tirer les cheveux de Marvin. Aaron était sur un véritable petit nuage, frissonnant de plaisir. Un petit nuage qui entama une douce descente. L'adolescent put de nouveau respirer quand le souffle du brun remonta. Ça le faisait planer de se retrouver dans les bras de Marvin. De sentir sa chaleur. Ses caresses...

Puis tout se casse la gueule. D'un coup, sans prévenir. Ça fait mal, et il reste sur le cul. Ses yeux papillonnent alors qu'il encaisse la déclaration de Marvin. Ça fait mal au cœur. Pendant quelques secondes, il reste, comme un débile, à fixer un point dans le noir à se demander s'il avait bien entendu ce qu'il avait dit. Mais... Mais... Qu'est-ce qu'il avait fait ? Ses épaules se crispent alors qu'il réalise la chose. Son visage tout entier s'empourpre alors que les pensées reviennent. Madame Conscience revient, accompagnée de ses servant Fierté et Ego. Vra... Vraiment ? Mais... Mais non ! Il cache son visage entre ses mains alors qu'il a l'impression de sentir son cœur battre aux bouts de ses doigts. Il a l'impression qu'il va exploser. C'est... C'est pas possible, hein ? Il se revoit tenter le brun à l'Observatoire et son coeur s'accélère encore. Pas... possible, pourtant... Il se repasse les mimiques de l'Allemand lors de leurs parties. Un frisson étrange se répandant, essaye de créer un sourire idiot sur son visage. Non... Non... Il fait glisser ses mains contre sa bouche et tente de reprendre une respiration normale. Ce serait stupide de faire de l’hyperventilation dans la chambre de Marvin  pour finir par s'évanouir. Quoique... Ses mains se plaquent de nouveau sur son visage rouge alors qu'il repense à elle pour éviter de penser à Marvin.

Aaron se souvient d'elle, se moquant de lui alors qu'elle revenait d'une soirée. Elle était défoncée, ça changeait pas de d'habitude mais... il ne se souvient plus trop comment, mais ils en étaient arrivés à parler de gay. Elle se moquait des idées qu'on lui avait inculquées. Les faisaient tomber unes à unes. C'est pas une maladie, l'entendait-il lui dire de nouveau, c'est normale. Certes, y en aura toujours pour se foutre de lui, mais que ceux qui le feront sont des gens de la vieille époque. C'est humain. C'est juste cette foutu éducation qui veut qu'on soit obligatoire hommes et femmes ensembles et pas autrement. Il se souvient encore de son regard, dilaté par la drogue, lorsqu'elle lui avait balancé ça. T'as qu'a essayé, tu verras... ça te tuera pas. Puis dans son délire elle était parti sur le viol alors qu'il ne l'écoutait plus tellement.

Mauvais souvenir, il frissonne de plus belle. C'est vrai ça. Mais... au final ça ne l'aidait pas vraiment. Lorsqu'il relève la tête, le loup sort tout juste de la salle de bain. Une expression penaude sur le visage, l'adolescent se renfrogne légèrement. Son cœur bat si vite et si fort... C'est pas possible... Vraiment pas. Merde. Maintenant qu'il y a pensé, il a l'impression de se trouver coincé entre deux feux. ça le fait trépigner d'énervement, mais Marvin ne laisse pas son corps s'exprimer et se cale contre lui. Un frisson différent des autres le saisit. Le fait frémir, et martyrise chaque partie de son corps. Si près... Il voudrait se reculer mais il est comme... paralysé. Par ses sentiments, ses pensées, ce brasier... Une main se glisse au sud, tente de tirer sur le t-shirt pour cacher son feu alors que l'autre se fait honteusement attraper par le brun. Qui y pose un baiser. Le frisson revient, plus violent, alors que ses yeux s’écarquillent et que son cœur et son visage s'enflamment. Il balbutie silencieusement des incompréhensions alors qu'il n'arrive plus à quitter la nuque de Marvin du regard. Le frisson devient de plus en plus fort, maltraite son estomac et son cœur. Ce petit organe fait des bonds si forts, si puissants, que l'adolescent craint que son partenaire ne finisse par les entendre. Sa remarque lui cloue le bec et il détourne brusquement la tête en se mordant la lèvre. Son égo touché de plein fouet.

Non, non, non, pas possible. Son coeur bat si vite qu'il lui fait mal. Ou alors est-ce l'angoisse ? Il implorait silencieusement le vide. Espérant futilement qu'il obtiendrait une solution, mais non, ça ne marchait pas comme ça... Et il restait comme un con à regarder le mur. Fallait affronter ça... Sérieusement, si c'était vraiment ce qu'il en pensait, ou à la rigolade et juste... passer un bon moment comme l'Allemand. Parce que... y avait pas de doute possible. Pour lui, c'était juste un moyen comme un autre de passer la nuit. Puis... C'était que pour une nuit, alors où était le problème ? Après il resterait tout seul, comme un con, avec les restes de ce qu'il croyait être de l'amour. Pff... N'importe quoi. Pas vrai... ?
- Ça n'a pourtant pas l'air de te déranger, lui susurra-t-il à l'oreille.

Aaron tremblote comme un gosse alors qui se réajuste pour se coller à Marvin. Il ne devrait pas jouer à ce jeu. Autant parce qu'il n'est pas sûr de le contrôler, que parce qu'il sait qu'il va être dépassé. C'est toujours comme ça... Puis, c'était pas vraiment son jeu... plutôt une pâle copie de ce qu'elle avait fait. Mais là, il pense pas à tout ça, il se jette à fond, puis il verra comment le prendre. Il passe le bout de sa langue sur l'oreille de Marvin avant d'ajouter :
-  J'ai toujours envie de jouer...

Ne pas perdre pied. Essayer de garder un tout petit peu de contrôle... Même tout petit. Le nez dans les cheveux de l'Allemand, l'adolescent se redresse, se colle contre lui. Lentement... Il l'a rendu complètement dingue tout à l'heure, alors, par pur gaminerie, il avait envie de faire de même. A contrecoeur, il relâche son t-shirt pour aller embêter Marvin. Il reprend sa main et la pose doucement sur les yeux de Marvin alors que ses lèvres se posent contre son épaule. Il le lui la mordille doucement en même temps qu'il le pince. C'est dur de coordonner le tout alors que sa conscience menace à tout instant de se barrer. Alors que la seule chose qu'il souhaite c'est se laisser aller... Mais là... ce qu'il veut, c'est juste se venger comme un gosse, alors, lorsqu'il a l'impression qu'il commence à apprécier, il le délaisse. Lui tape, tape gentiment la tête alors qu'il s'enfuit en reculant. Il tâtonne derrière lui. Espérant ne pas se manger un coin de meuble, mais trouve un truc nettement plus intéressant.
- Besoin d'air, Marvin, le nargua-t-il en lui montrant le paquet de cigarette.


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