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Alors comme ça, on est camarades? ~ Selvi Sayanel
##   Sam 24 Jan 2015 - 18:57
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Terrae... Voilà maintenant un mois que je m'y étais rendu, invité par un individu vêtu d'une cape sombre dont j'ignorais encore tout.  Depuis que j'avais rejoint cet endroit,  je me sentais bien. Alors qu'à l'instant précédant l'apparition de mon "sauveur" j'en étais arrivé à un point où je voulais en finir avec la vie tant ma détresse était grande,  je me sentais maintenant apaisé. Bien sur, toutes mes souffrances ne s'étaient pas envolées par magie. La culpabilité d'avoir voulu fuir la réalité une nouvelle fois me hantait, m'attristait, mais je voyais mon invitation à rejoindre Terrae comme une chance de me repentir. Je ne savais pas encore comment trouver mon salut mais l'idée que j'avais une chance de l'atteindre en atterrissant à cet endroit m'aidait à me sentir mieux dans ma peau.  Les premiers temps, je ne me sentais pas vraiment à ma place.  Cette histoire de magie et d'étoiles dépassait le simple humain en détresse que j'étais alors. Par la suite, les choses ont commencé à se mettre en place. Je me suis intégré et au fur et à mesure, des zones d'ombre s'éclairaient dans ma tête.  Je commençais progressivement à reprendre un rythme de vie normale. Malheureusement, qui dit vie normale d'un adulescent, dit cours. Moi qui pensais en avoir fini, c'était bien ma veine.

Si il y a bien une chose que je ne m'expliquais pas, c'était pourquoi des gens d'âge différent partageaient les même cours. Peut-être que le personnel de l'établissement voulaient s'assurer d'un niveau commun entre les élèves ou que l'entraide était une valeur qu'ils voulaient nous communiquer. Bien sûr, tout cela n'était que des théories de ma part que je me gardais bien de communiquer. J'étais un invité dans leur "monde" et ne voulais pas passer pour un ingrat en critiquant le système qu'ils avaient mis en place. C'était donc assidu et consciencieux que j'assistais à tous les cours et que j'essayais d'apporter mon aide autant que possible. Sans vouloir me vanter, j'avais acquis un très bon niveau en science avant d'atterrir à Terrae voulant m'orienter dans des études supérieurs nécessitant un certain savoir dans ce domaine.  C'étai avec plaisir que j'acceptais de communiquer mon savoir à ceux qui en avait besoin et que lors de travail en commun, j'essayais d'aider mon partenaire du mieux que je pouvais le faire.

En parlant de travail de groupe... Un jour, alors que nous étions en cours de science justement, le professeur désigna des binômes pour faire un exposé. N'étant pas encore totalement socialement intégré, je voyais ce travail en groupe comme une occasion de faire plus ample connaissance avec un de mes camarades dans l'optique, qui sait, de m'en faire un ami. Mon nom fut enfin appelé. Curieux, je levais la tête pour essayer de repérer la personne avec qui j'allais devoir travailler. Le professeur appela ensuite une fille du nom de Selvi Sayanel. Je la cherchais du regard. Je repérais enfin la personne qui composait le binôme avec moi. Maintenant que j'y pensais, il ne me semblait jamais l'avoir vu. Ou alors cette fille était très discrète et je ne l'avais jamais remarqué ou alors je ne savais pas reconnaître mes camarades au quel cas cela n'était pas vraiment poli de ma part. À la fin du cours, j'allais la voir pour me présenter. Après un semblant de conversation où les présentations d'usages se firent, nous convenions de nous voir à la bibliothèque où elle travaillait pour avancer sur ce devoir. C'était avec plaisir que j'acceptais cette proposition.

C'était un mardi après-midi que nous décidions de nous voir. Nous n'avions pas cours, elle ne travaillait pas et je n'avais pas de séance de sport de prévu. D'un naturel prévoyant, je me dépêchais de manger et de changer mon uniforme de cours pour m'habiller de mes propres vêtements avant de me rendre à la bibliothèque un peu avant l'heure que l'on avait convenu. Quand je poussais les portes de l'établissement, l'agitation de la rue laissait place à un silence pesant. Entre nous, je n'avais jamais vraiment été fan de la bibliothèque. En tant que collégien, j'évitais le plus possible de fréquenter cet endroit. N'y voyez là aucune gêne de ma part hein? J'adore lire. Je pourrais passer des journées à lire tout en écoutant une musique d'ambiance collant à l'univers du bouquin. Cela s'avère vrai notamment pour les thrillers ou les livres fantastiques. Néanmoins, j'ai un gros problème avec la bibliothèque. L'ambiance studieuse qui y règne me met légèrement mal à l'aise. Pour moi qui n'aime pas être sérieux et est légèrement agité, respecter le silence et le sérieux de l'endroit me demandait un immense effort.

Je me résignais. Ayant convenu avec Selvi que nous allions travailler ici, je décidais de prendre sur moi. Je trouvais donc un endroit un peu à l'écart pour aller y poser mes affaires. En attendant ma camarade de classe, j'étais déjà parti dans les rayons pour chercher des oeuvres pouvant nous aider dans notre travail.

*Bon, alors... Comment est-ce qu'on s'y retrouve déjà dans une bibliothèque?*
##   Sam 24 Jan 2015 - 22:01
Selvi Sayanel

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Selvi Sayanel
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Je dois avouer que je redoutais un peu cet instant, celui où mon nom serait enfin appelé pour faire un exposé. Il faut dire que je suis passée tellement de fois entre les gouttes, ça ne pouvait pas durer... Je fronce les sourcils. Ce n'était pourtant vraiment pas le moment que ça m'arrive, pas maintenant. Avec tout ce qui s'est passé ces derniers temps, je ne suis pas au top. Je vais mieux, beaucoup mieux. Je ne déprime plus, mais je sais que je suis encore si fragile. Je crois... je crois qu'il ne faudrait pas grand-chose pour m'anéantir à nouveau, pour me briser. Alors l'idée de me jeter en pâture à la classe, Monsieur, ce n'était vraiment pas une bonne idée... sauf que jamais je n'aurais osé lui dire ça. Je suis bien trop timide et trop studieuse pour me plaindre. Un travail écrit ne m'aurait pas fait peur, mais je n'ai jamais été à l'aise pour m'exprimer en public. Avec ce que j'ai vécu dans mon ancienne école, avant Terrae, je crois que c'est compréhensible. Être le bouc émissaire, la risée de tous, ça laisse des séquelles indélébiles. Franchement, je stresse déjà à l'idée de devoir me tenir debout devant la classe. Pourtant, je ne passe à la casserole que dans deux semaines. Le prof est cool pour ça. Il nous laisse du temps pour qu'on se prépare. Du coup, pour éviter un état de panique profond, j'ai décidé de le faire du mieux que je pouvais et de m'y prendre assez tôt. M'occuper l'esprit va me changer les idées et si je suis vraiment prête, peut-être que j'arriverai à parler sans trop bégayer !

J'ai rendez-vous à la bibliothèque avec mon camarade de galère, Jean, un nouvel élève arrivé il y a un mois maintenant. J'espère qu'il aura envie de bosser, parce que j'en ai marre des boulets qui ne bougent pas le petit doigt et récolte le fruit de mon dur labeur. Ah, je ne vous ai pas encore dit que je déteste les travaux de groupe ? Eh bien, maintenant, c'est fait. Je soupire. Mes doigts parcourent les doublures des livres qui sont posés sur l'étagère en face de moi et j'en prends un qui a l'air intéressant. J'ai à peine mangé à midi, trop nerveuse, et suis en avance, alors j'ai commencé les recherches. J'espère que mon collègue ne m'en voudra pas trop. Je change de rayon et me familiarise avec le système de classement. Faudra bien que je m'y mette un jour, maintenant que j'ai un job. Oui, j'ai enfin trouvé un petit boulot pour après les cours ! Et je bosse ici, à la bibliothèque. Moi, entourée de livres, le rêve ! J'ai un petit espoir fou, je dois bien l'avouer, celui de pouvoir obtenir, ici, un emploi à temps plein à la fin de ma scolarité qui approche à grands pas. Cet automne sera ma dernière rentrée scolaire, mon dernier début d'année. C'est assez angoissant, je trouve. Le temps passe beaucoup trop vite.

Je sors de mon monde et rejoint une table avec mes trois livres : chimie, biologie et physique. Le prof ne nous a pas donné de thème. On doit se débrouiller pour parler d'un sujet qu'on ne voit pas en cours, mais qui reste lié à ce dont on parle. Encore un point critique à ajouter à la liste : il va falloir qu'on se mette d'accord ! Je ferme les yeux et me masse les temps. Je commence à avoir une migraine, il ne manquait plus que ça. Il faut dire que les maux de tête ne m'ont jamais vraiment quittés depuis mon... accident. Soudain, j'entends une voix s'élever non loin de moi. Malgré le fait que je ne l'ai entendue qu'une seule fois, je reconnais Jean. Je souris et m'empresse de le rejoindre. Je m'approche de lui silencieusement. Plongé dans ses recherches, me tournant le dos, il ne me voit pas arriver.

- Je peux peut-être t'aider...

J'attends qu'il se retourne et lui sourit timidement. Sa stature imposante m'impressionne et son regard inexpressif me trouble. J'ai déjà remarqué ce détail lorsque nous avons discuté à la fin du cours, pour notre travail, mais je n'ai rien dit et aujourd'hui encore, je ne ferai aucune réflexion. S'il est à Terrae, c'est qu'il y a une raison et cette raison, même si je ne la connais pas en détail, je sais exactement ce que c'est : le vide. Je frissonne.

- J'ai... j'ai déjà pris trois livres, un pour chaque matière. On peut y jeter un coup d'oeil ensemble.

Je marque une courte pause.

- J'espère que cela ne te dérange pas...


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##   Lun 26 Jan 2015 - 12:37
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D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours réussi à m'arranger pour faire mes travaux, qu'ils soient personnels ou en groupe, loin d'une bibliothèque. Bien sûr, il m'est arrivé de tomber avec des gens qui ne concevaient pas de travailler autre part que dans une bibliothèque. Je me souviens d'une fois en particulier. Je me suis retrouvé à devoir faire un exposé sur les énergies renouvelables. Pour se faire, mon professeur de sciences de l'époque m'avait mis en groupe avec trois autres personnes. C'était donc à quatre que nous devions traiter de ce sujet. Dans ce groupe, il y avait Eva, ma meilleure amie. Elle, comme moi, n'était pas fan de la bibliothèque mais parce que les deux autres personnes avec qui nous étions désiraient travailler dans un environnement propice aux études, nous avions quand même convenu de nous y retrouver. Par respect de leur demande et de leur besoin de travailler dans une bibliothèque, Eva et moi-même avions décidé de ne pas protester bien que l'envie s'en faisait pressante.  Malgré notre envie de bien faire dans l'intérêt du groupe, nous fûmes virés de la bibliothèque suite à un fou rire  ce qui marquait la fin de notre session de travail en groupe. Mal de ne pas avoir été suffisamment sérieux, Eva et moi-même avons décidé, pour nous rattraper, de nous occuper des maquettes pendant que les deux autres s'occupaient des apports théoriques. Bien sur, tous les groupes allaient en présenter mais pour nous rattraper, nous avons mis tous les moyens de nos côtés pour faire les meilleurs. Etant malgré notre manque de sérieux des personnes de confiance, Eva et moi-même avons honoré notre promesse et avons fait, sans me vanter, les meilleures maquettes qui groupe d'étudiants puisse faire. Notre travail de groupe nous a permis d'obtenir la meilleure note de la classe.

Je souriais en repensant à cette anecdote. Les années avaient passé et malgré ça, je n'arrivais toujours pas à me sentir suffisamment  mature pour me promettre à moi-même que j'allais pouvoir conserver mon sérieux dans cet endroit. Je me sentais déjà désolé pour ma camarade de binôme d'être tombé avec moi. Non, je ne devais pas penser ça. Je me promettais à moi-même que j'allais tout faire pour ne pas mettre ma partenaire dans l'embarras. Je levais les yeux vers une table pour voir un adolescent s'arracher les cheveux sur ce que j'imaginais un devoir. Je n'arrivais pas à comprendre que l'on puisse se mettre dans un tel état pour quelque chose d'aussi insignifiant. Bien sur les notes sont importantes mais je pensais qu'elles ne représentaient en rien les compétences d'une personne si ce n'était sa mémoire. Je commençais à pouffer de rire en le voyant se lamenter. Je ne devais pas me laisser aussi facilement déconcentrer. Je secouais la tête pour me remettre à la recherche d'ouvrages pouvant être utiles à notre travail de groupe. Encore fallait-il que je comprenne leur système de classement.

Une fois après avoir compris le système de classement, je me dirigeais vers l'allée qui m'intéressait: Les sciences. Ayant pour idée de traiter de l'action des électrolytes sur le corps humain, je ne voyais pas quelles matières pouvaient mieux s'y appliquer. Je commençais donc à arpenter les rayons à la recherche d'un mot, d'une expression, présent sur l'arrête du livre et qui pourrait attirer mon attention. Je plongeais entièrement dans mes recherches quand enfin je fus attirer par un ouvrage rouge assez gros ressemblant à une encyclopédie. Alors que je commençais la lecture des titres pour trouver les pages susceptibles de m'intéresser, une petite voix s'éleva de derrière moi.

-Je peux peut-être t'aider...

Concentré sur l'ouvrage que je tenais, je n'étais pas attentif à ce qui pouvait m'entourer. Cette voix, aussi douce soit-elle, m'arracha de ma lecture en me faisant sursauté et jeté mon livre en l'air. Ce dernier me retomba lamentablement sur la tête avant de tomber au sol. Je me retournais en frottant mon front à l'endroit où le livre m'avait cogné. Je baissais légèrement la tête pour découvrir une Selvi souriante. Je lui souriais à mon tour tout en continuant de gratter mon front.

Hey... Salut Selvi. Tu m'as surpris, tu sais?

Je lui adressais mes salutation avant de rigoler légèrement en faisant attention de ne pas faire trop de bruit pour ne pas attirer l'attention sur nous. Je ramassais le bouquin que j'avais fait tomber avant de me redresser pour écouter Selvi. Alors comme ça elle avait déjà pris des bouquins. Cela voulait dire qu'elle aussi était arrivée un peu avant l'heure que nous avions convenue. Quelle personne consciencieuse. C'était agréable à savoir.Je lui désignais le bouquin que je venais de prendre ainsi que ma table.

Ah bah heu... Ouais, ça m'a l'air cool comme idée. J'ai moi aussi un bouquin. Par contre... Où as-tu pris place que je sache où te rejoindre après être allé chercher mon sac ?

Je sentais qu'elle avait autre chose à dire et attendais pour l'écouter.

J'espère que cela ne te dérange pas...

Je lui tapotais gentiment l'épaule droite de ma main en lui souriant.

C'est évident que tu ne me déranges pas m'enfin... Pourquoi tu dis ça ?
##   Lun 26 Jan 2015 - 19:30
Selvi Sayanel

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Selvi Sayanel
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Je ne peux m'empêcher de rougir lorsque Jean sursaute et qu'il se reçoit son livre sur la tête. Je suis vraiment bête. J'aurais dû trouver un moyen de m'annoncer au lieu de l'effrayer de la sorte. J'aurais pu faire un peu plus de bruit par exemple. Je suis désespérante. J'espère qu'il ne s'est pas fait trop mal, au moins. Une encyclopédie, ça pèse une tonne ! Cependant, il me sourit et je suis soulagée. Il n'a pas l'air de trop m'en vouloir. Je me contente de hocher la tête après sa salutation. Oui, je sais. J'ai remarqué et j'en suis vraiment navrée, mais je suis trop gênée pour parvenir à l'exprimer à haute voix. Je me contente de lui indiquer que j'ai déjà des livres et lui montre du doigt la table que j'ai choisie. Après ma dernière réflexion, Jean me tapote légèrement l'épaule. Je ne peux m'empêcher de me crisper imperceptiblement, mais tâche de cacher mon trouble. J'ai encore de la peine avec le contact humain lorsque je ne connais pas la personne en face de moi. Et je dois avouer que mon accident et ma dépression passagère ne m'ont pas aidée à améliorer cela, mais je ne lui en veux pas. Il ne peut pas le savoir et ce n'est pas malintentionné. Il finit par me demander, en souriant, pourquoi je lui ai dit ces mots. Je serre les lèvres. Il est gentil.

- Eh bien, je voulais... c'est que... tu vois...

Je m'interromps pour prendre une grande inspiration. Je suis vraiment mal à l'aise. Il va falloir que je me détende, sinon je n'arriverai à rien. Ce n'est quand même pas la fin du monde que de dire ce que j'ai à l'esprit !

- Je ne souhaite pas m'imposer. On travaille à deux et j'ai pris une initiative sans te consulter, voilà.

Je lui offre un sourire timide. Il me reste encore une chose importante à faire. Sinon, je n'arriverai pas à travailler avec lui, la conscience tranquille.

- Et je suis désolée de t'avoir effrayé, vraiment désolée. Je ne voulais pas... J'espère que tu n'as pas trop eu mal.

J'hésite un instant. Je sais qu'il va avoir une contusion et je pourrais soulager sa douleur, mais il est nouveau et je ne souhaite pas le choquer. Surtout qu'on a un travail à faire ensemble, alors s'il me fuit... pour une fois que je tombe sur quelqu'un qui semble avoir, un tant soit peu, envie de bosser. Je ne sais pas ce qu'il sait déjà sur Terrae. Bon, il faudra bien qu'il l'apprenne un jour. Autant que ce soit sur une note positive et en lui rendant service, non ?

- Tu... tu sais. Je pourrais... arranger ça. La douleur... tu vas avoir un hématome... 'fin si tu le souhaites.

Je me tais. Finalement, je suis encore plus mal à l'aise qu'avant. Ce n'était peut-être pas une si bonne idée que ça, en fin de compte. Je cache, dans mon dos, mes mains qui commencent à trembler à cause de la tension nerveuse qui s'accumule. Puis, soudain, je repense à mon arrivée ici, à Terrae, et à Celia qui m'a accueillie. Au cours de la nuit, elle m'a parlé des pouvoirs et, en définitive, tout s'est bien passé. Ok, je n'ai pas voulu la croire tout de suite, mais mise devant le fait accompli, j'ai bien été obligée de la croire. Cela ne m'a ni effrayée, ni dégoûtée, ni quoi que ce soit d'autres. Je me détends légèrement. Tout va bien se passer.


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##   Jeu 5 Fév 2015 - 10:08
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Cela ne faisait jamais du bien de recevoir un livre sur la tête, surtout quand le livre en question était une encyclopédie assez volumineuse. À coup sûr, j'allais avoir un hématome. En plein milieu du front en plus. J'allais avoir l'air malin tiens. Je ramassais l'ouvrage avant de me redresser. La douleur s'estompait déjà. Finalement ce n'était pas aussi terrible que ce qu'un témoin de la scène aurait pu penser. Quand bien même cela aurait fait vraiment mal, je ne me serais pas plaint. N'y voyez pas une fierté mal placée, non, loin de là. Avant Terrae, j'ai pratiqué de nombreux sports de combat donc autant dire que des coups j'ai eu l'habitude d'en prendre. À chaque fois que je montais sur un ring ou un tatami, je frémissais, mon sang bouillonnait. Je ne me considérais pas comme quelqu'un de violent, bien au contraire, mais j'adorais sentir l'adrénaline envahir mon corps à chaque fois que j'échangeais des coup avec mon adversaire. Je devais cette passion du combat à mon père, boxeur lui aussi. Il m'a appris à ne jamais baisser les bras. C'était évident si on ne voulait pas prendre de coups... Non, je rigole. En l'observant, j'ai appris ce qu'était le courage et l'acharnement. Même s'il tombait sur un adversaire plus fort ou plus imposant que lui, mon père ne fuyait jamais le combat et pour chaque coup qu'il prenait, il en rendait dix. Jamais il ne se serait plaint malgré la douleur alors vous devez bien comprendre que je ne me plaindrais pas à cause d'un stupide bouquin qui me tombait sur le coin du front.

Selvi se tenait devant moi, souriante mais apparemment gênée. J'essayais de me montrer gentil, souriant et amical en lui donnant une tape douce sur l'épaule pour la détendre. Je remarquais que cela ne marchait qu'à moitié si ce n'était pas du tout. La charmante demoiselle qui était ma camarade de classe semblait vraiment tendue. Comme je le pensais, j'appris de sa bouche entre deux bégaiements qu'elle se sentait coupable d'avoir pris les devants pour le travail et de m'avoir effrayé. Je restais bête un petit moment. Dire que je me croyais vraiment timide. Je venais de trouver encore plus timide que moi. Impressionnant. En plus de ça, elle s'excusait d'avoir voulu bien faire. En y repensant, c'était bien la première fois que quelqu'un s'excusait auprès de moi pour avoir voulu m'aider dans un travail de groupe. J'eus un sourire encore plus grand pour la demoiselle. Je la trouvais vraiment sympathique. J'allais lui refaire une tape sur l'épaule mais je me stoppais. Si elle était aussi timide que je le pensais peut être n'était-elle pas suffisamment à l'aise pour ce genre de familiarité pour le moment. Je posais les mains sur mes hanches, encyclopédie sous le bras.

QUOI ? TU AS PRIS DES INITIATIVES ? COMMENT OSES-TU ? Mais non, mais non, je rigole. C'est très bien. Il fallait bien que l'on commence le travail par quelque chose, hein. Et puis si tu as déjà des ouvrages,c'est que tu as des pistes. Tu nous facilites le travail, c'est très sympa' de ta part. Oh et pour la douleur, ne t'inquiète pas. Ca pique un peu, j'aurai un hématome mais j'ai connu pire.

J'avais pris garde de chuchoter même lorsque j'ai fait semblant d'hausser le ton. Maintenant que j'y pensais, ce n'était peut être pas la meilleure blague à faire à une personne aussi timide. Mince... J’espérais qu'elle ne m'avait pas pris au sérieux. Alors que je commençais à me diriger vers l'endroit où étaient posées mes affaires pour les déplacer jusqu'à la table que Selvi avait choisi, j'entendis sa petite voix s'élever. Elle me proposait de soulager ma douleur au front occasionnée par la chute de l'encyclopédie. Je portais ma main au front en louchant comme si j'espérais apercevoir la rougeur. Alors que j'allais refusé gentiment, la douleur ne me dérangeant pas plus que ça, je remarquais que Selvi tremblait. Je restais une nouvelle fois de plus bête devant la situation. Je pensais qu'elle devait se sentir vraiment coupable pour se mettre dans un tel état. Je croyais comprendre que Selvi était une personne qui avait besoin d'être rassurée constamment. Je baissais les yeux vers elle avec un nouveau grand sourire.

La douleur n'est pas vraiment insupportable mais si tu as un truc pour arrêter les picotements, je ne suis pas contre.
##   Ven 6 Fév 2015 - 13:47
Selvi Sayanel

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Au début, lorsque Jean me réprimande pour avoir pris cette initiative, je me peux m'empêcher d'afficher un air apeuré, mais un sourire vient rapidement se dessiner sur mon visage lorsque je comprends qu'il me faisait une blague. Il est bête, mais doué pour détendre l'atmosphère. Il s'éloigne alors de moi pour aller chercher ses affaires lorsque je lui propose de le soulager de sa douleur. C'est un peu maladroit et je ne suis pas sûre d'avoir pris la bonne décision, mais ce qui est fait, est fait. Le jeune homme m'informe que la douleur est supportable, mais accepte tout de même mon offre. À présent, je suis empruntée. Je ne peux plus reculer.

- D'accord. Va chercher tes affaires et rejoins-moi à la table.

Je lui tourne le dos sans plus de cérémonie et retourne m'asseoir à ma place. Ma réaction va sans doute le surprendre, mais j'ai besoin de réfléchir, et vite, à comment je vais lui expliquer la chose. Je n'ai pas envie de l'effrayer. Je vois plusieurs possibilités : je le guéris et ne lui explique rien, mais ce n'est, selon moi, pas envisageable, je lui explique et je le guéris après ou l'inverse. En attendant que mon camarade revienne, je tapote nerveusement la couverture d'un des livres que j'ai pris. Je vais lui parler et ensuite seulement, après l'avoir rassuré, je le guérirai. Oui, c'est ce que je vais faire. Jean arrive enfin à mes côtés et j'attends qu'il se soit assis. Il ne manquerait plus qu'il ait un vertige et qu'il s'évanouisse. Je souris timidement et prends une courte inspiration.

- Bon, écoute... je ne sais pas ce qu'on t'a dit sur cette école, sur Terrae, mais c'est un endroit un peu... spécial.

Je me râcle la gorge et tourne la tête pour constater qu'il n'y a personne autour de nous. Tant mieux, même en chuchotant, nous aurions sans doute dérangé d'autres élèves.

- Tous ceux qui sont ici ont vécu un événement traumatisant dans leur vie qui leur a causé un chagrin immense, un vide.

Je marque une nouvelle pause et observe sa réaction. Il n'est là que depuis un mois. Ce ne doit pas être évident pour lui de se remémorer ces souvenirs douloureux. Le vide doit encore être très présent en lui. Je ne sais pas ce qu'il a vécu, mais cela doit être atroce de toute manière. J'espère ne pas trop le déstabiliser, mais si je dois lui expliquer, il faut que je passe par ce chemin-là.

- Ce vide a créé un appel, ressenti par la personne qui est venue te chercher pour t'amener ici.

Cette fois, je me pince les lèvres, car c'est là que ça commence à devenir compliqué, vraiment compliqué.

- Je ne sais pas exactement comme ça fonctionne, mais ce qu'on a ressenti, ce vide, nous a changés. On est devenu très... spéciaux. Pour l'instant, tu ne peux pas encore expérimenter cela, car tu n'es pas ici depuis assez longtemps, mais, bientôt, tu vas recevoir... des pouvoirs. Tu auras le choix entre accepter et rester ici ou refuser et partir.

Une nouvelle pause pour qu'il encaisse le choc. Je me demande comme les autres réagissent, généralement, lorsqu'ils apprennent ce que cache Terrae. Je me demande s'il y a des élèves qui pètent un câble ou qui prennent réellement peur. Quand on voit ce que ça a donné avec les scientifiques et les échos que notre guerre a eus dans les médias, on peut comprendre que les gens aient peur de nous. Ils ont peint le diable sur la muraille, nous faisant passer pour des monstres. Je frissonne en repensant à ces souvenirs désagréables. Heureusement, la situation s'est calmée depuis. Enfin, en apparence du moins... je ne suis pas vraiment au courant de ce qui se passe, je dois l'avouer. Je sais juste que la guerre est finie et qu'on ne part plus en mission.

- Ton caractère définit ce que tu seras : un Feu, un Eau, un Terre, un Tonnerre ou, comme moi, un Air. À chaque élément est associé deux pouvoirs, tu en recevras un selon ton affinité. Moi, je suis Air guérisseur par exemple. C'est pour cela que je peux t'aider... pour ton hématome. Si tu acceptes que je te soigne, ça ne te fera pas mal ! Au contraire, tu ressentiras une douce chaleur à l'endroit de ta contusion. Alors, tu veux bien ?

Voilà, tout est dit, en bref, mais tout est dit. J'ai un peu accéléré le rythme de mes propos à la fin. Je le regrette. Cela n'a fait que montrer que j'ai un peu peur de sa réaction et il peut mal l’interpréter, mais c'est fait, je ne peux pas revenir en arrière. Maintenant, j'attends sa réaction, soit il va réagir comme moi et éclater de rire, soit il va partir en courant, soit il va me prendre pour une illuminée, me tapoter gentiment la tête et me dire que tout va bien... j'espère qu'il va rire...


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