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You know nothing, Alex Earth [PV Aaron-chan]
##   Sam 25 Avr 2015 - 21:35
Alexander MacDowel

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Alexander MacDowel
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J'entends le brouhaha ambiant de le classe mais je n'y prête pas plus attention. Je suis au dernier rang, la tête enfouie dans mes bras en attendant que le temps passe. J'attends que la sonnerie retentisse et qu'ils s'en aille tous d'ici. Leurs voix me harcèlent, autant mentales qu'orales. Je m'étonne moi même de l'ampleur de ma non-tolérance que mon isolement à accentué. Ils pensent que je les entend pas, ils pensent qu'ils sont assez fort pour ne pas me laisser pénétrer leur esprit. Ils pensent qu'ils peuvent penser sans aucune limites. Ils pensent. C'est leur droit. Mais qu'ils arrêtent de penser à moi. J'aimerais qu'ils arrêtent de me regarder en pitié ou en menace. J'ai tout perdu, tant mieux ou tant pis. Mais qu'ils me lâchent. Pourquoi ne regardent-ils pas leurs livres et leur cours. Pourquoi ne se concentrent-ils pas sur... Tiens.. Je me rend compte à l'instant que je ne sais même pas dans quelle classe je suis et encore moins quel cours y est enseigné. Néanmoins, la curiosité n'est pas assez grande pour que je relève la tête. Un portable vibre sur une chaise, créant un bruit singulier que tout le monde perçoit sans pour autant que le prof actuel ne dise quelque chose. Soit il s'en fout, soit il est sourd.. Dans les deux cas, ça ne m'importe que peu. Sans bouger, je sonde un à un les esprit des Autres présents et finit par tomber sur le propriétaire. Voyant par ses yeux au fur et à mesure que lui voit les choses, je découvre enfin l'heure affichée sur le téléphone ainsi que la date. Rompant le contact, je me demande si je devrais soupirer ou non. Soupirer du fait qu'il me reste encore une demi-heure de cours ou soupirer du fait que mon prof soit le prof le moins pris au sérieux de presque tout Terrae, alcoolo à ses heures perdues et complètement à côté de la plaque... Ou alors soupirer du fait que je devais encore rester trente minutes avec l'alcoolo taré. Non.. Juste les trente minutes en fait. Au final, c'est juste une étiquette qu'on lui a mit dessus. En cherchant bien, même beaucoup, j'parie qu'il doit avoir un bon fond. Il doit savoir ce que c'est de le toucher, le fond. Même si c'est tous un peu notre cas, certains ont tendance à l'oublier.
La première fois que je l'avais rencontré, il s'était incrusté à ma table dans la cafétéria. Alors que je venais tout juste d'arriver, j'étais déjà confronté à l'un des plus beau spécimen de Terrae. Cette pensée m'arrache un léger ricanement avant que je ne replonge dans ma torpeur pensive. En même temps, des beaux spécimens, j'en ai croisé.. Allant de celui-ci jusqu'à l'héritière du Destructeur en passant par le gamin suicidaire sans oublier le couple d'Anciens complètement ravagés. Je suis un véritable aimant à emmerdes. Et tout ça pour quoi.. Pour que je finisse seul, sans personne pour m'accompagner et m'appuyer. Sur le coup, j'ai l'impression d'avoir tout donné sans jamais rien recevoir. J'ai risqué ma vie plusieurs fois. J'ai subis deux étoilisation et la mienne m'a mené aux portes de la mort en compagnie des autres. J'ai un passé nimbé de mystère, de sang et de pertes. Je n'ai rien tiré de bien dans tout ça. Mis à part mes dons.. Cependant, depuis quelques temps, je ne les contrôle presque plus. Comme si ils m'étaient étrangers. Comme s'ils avaient leur propre conscience. Je me suis dé-familiarisé de moi-même. C'est une étrange sensation.. Désagréable et déroutante.
Je soupire un grand coup, relevant la tête par la même occasion. Tout les badauds se retourne sur leur place, croyant être restés discret. Lentement et pour m'assurer de la perfection de mon affaire, je me glisse dans leurs esprits. Tous sauf un. Une fois le contact établis et fortement consolidé, je ferme doucement les yeux pour me concentrer. Je me focalise juste sur une chose. La sonnerie. Je recréé dans ma tête l'exactitude de celle-ci en rassemblant toutes les fois où j'ai déjà put l'entendre. L'opération me prendre de longues secondes. Je voulais qu'elle soit parfaite pour que personne ne la conteste. Pour qu'ils partent tous. Fin prêt, j'ouvre le yeux et les observe. Synchronisés, ils se lèvent tous avec précipitation, se chahutant et sortant de classe avec l'entrain de ceux qui veulent finir un cours fini. Tous sont tombés dans le panneau sans même se poser la question de l'heure. Surement se disent-ils que c'est une erreur agréable.
Le visage d'Aaron me reste encore inaccessible tout comme ses possibles paroles, le capharnaüm et les mouvement de coupant de lui. Lentement, je me lève et rassemble le peu d'affaire sortie pour faire semblant de travailler. Je patiente encore quelque seconde le temps que le dernier groupe parte. Et je reste debout, au milieu de l'allée centrale de la classe, regardant par la fenêtre surement pour éviter de croiser son regard. Je n'aime plus regarder les gens dans les yeux.

- Je suis désolé de leur avoir fait ça et d'avoir sacrifié trente minutes de votre cours de .. Math'. C'est des Math'. J'aimerais vous demander quelque chose de sérieux.

Je prend une longue inspiration, comme pour rassembler mon courage. La peur me prend aux tripes. Elle est violente et se fait sentir. Ma main tremble et je vois une fleur noire pousser au creux de ma main. Je lève les yeux vers Aaron, déterminé et anxieux à la fois. Ma main se ferme sur la fleur que je fais flétrir pour ne pas souffrir d'elle.

- J'ai besoin de vous pour m'améliorer et pour contrôler mes dons. Je n'y arrive plus seul, je suis dépassé. Je met ma vie et celle des autres en danger. Je n'ai personne vers qui me tourner. Les masters Terre sont introuvables. Je ne connais que vous. Et.. Il n'y a que vous qui soyez assez fou pour vous embarquer là-dedans.

Mes yeux se baissent tandis que la sensation de froid me quitte, la bombe étant larguée. Timidement et avec une pointe de complicité hasardeuse, je conclus en haussant les épaules.

- Je dois encore avoir des fonds de tequila et de whisky à l'appart..


You know nothing, Alex Earth [PV Aaron-chan] Aalex11
##   Lun 27 Avr 2015 - 17:04
Aaron Williams

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Aaron Williams
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Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

La craie crisse sur le tableau tandis que je recopie soigneusement les formules que mes chers bambins se devront d'apprendre et savoir utiliser à bon escient. On dirait que je leur lègue un savoir ancestral d'alchimie ou que sais-je encore. Mais non. Ce sont juste... des maths. Ouais, seulement ça, désolé, mais bon, j'y peux pas grand chose si on m'a refilé ce poste de merde. Vous me direz, c'est quand même mieux qu'électricien, hein. Oh, wait. J'aurais pu devenir électricien, en fait ? Genre pas d'élèves ? Pas d'horaires de merde ? Pas de cours à donner ? Non mais pourquoi je suis pas devenu électricien, quelqu'un m'explique ? J'aurais pas besoin de faire semblant d'être aimable pendant une à deux heures à la suite avec des gens qui n'en ont rien à carrer d'assister à ce cours. Puis, tout de même, je suis un prof vachement patient ! Là ça fait dix fois que j'entends un portable vibrer, et j'ai pas encore électrocuté son propriétaire. Ni fait exploser l'objet. Il y a du progrès, dites-moi.
Un coup d'oeil rapide sur l'horloge de la salle me fait rapidement comprendre que mon calvaire - et le leur, entendons-nous bien là-dessus - est loin d'être terminé. Non mais très honnêtement, quelle idée de merde d'aller faire cours à cette bande de chiards alors que tout ce que je souhaite, en ce moment, c'est me rouler en boule sous ma couette et ne plus jamais en sortir ? Les raisons ? Elles sont nombreuses. Déjà, j'ai pas le moral, et mon meilleur pote m'a visiblement mis le grappin dessus alors que je sais déjà pas quoi faire dans cette situation plus que merdique. Ensuite, ben, tout le monde déprime. Y a eu un suicide récemment - genre le gars qui est parti en mission avec ce même meilleur ami, qui doit s'en vouloir autant que la frangine du mec. Et tiens, en parlant de frangine, j'ai même reçu la lettre de celle de Destan. Le p'tit rouquin au sourire pétillant qui a cassé sa pipe y a pas une semaine.
Ouais, j'déprime un peu, j'avoue. C'est pas fait exprès, j'vous jure que j'ai tenté de faire des efforts. Mais là, j'en ai un petit peu marre. Genre beaucoup marre, en fait. J'vous dirai pas que je suis resté pendant un ou deux jours chez moi à pleurer parce que ça me faisait mal, ni que j'ai même pas tenté de chercher du réconfort. Parce qu'au final, j'en ai juste marre et que quoi que je fasse, ça sert à rien. Continuer à sourire, à offrir du bonheur aux gens, c'est très difficile dans ce genre de situation.
Je m'apprête à entamer mes explications au sujet de la notion qu'on commence à aborder lorsque tous les élèves se lèvent d'un seul et même mouvement, bruyamment, pour quitter la classe. De longues secondes, je reste dans la même position, comme bloqué sur pause ("Euh... what ?"). Avant de me tourner en soupirant vers le seul mec debout au milieu de la classe. Sans attendre d'explication de sa part, je tire ma chaise de bureau et m'installe dessus, fout mes pieds sur mon bureau en croisant les bras. Télépathe, il a dû créer une illusion. Ce qui est plus étonnant à se demander, c'est la raison pour laquelle il l'a fait. Enfin qu'importe. Pour le moment, mon visage est fermé et je me contente simplement de le fixer sans rien dire, attendant qu'il prenne la parole. Rien que parce qu'il m'a permis d'avoir trente secondes de silence, je veux bien daigner l'écouter un peu.
Il a l'air mal. C'est la première chose à laquelle je pense en voyant son expression. Pas besoin d'être sensitif. Il s'excuse et se décide enfin à me fixer dans les yeux. Tiens mais je le connais lui, nan ? Merde je sais plus son nom. Roh et puis tant pis...
L'un de mes sourcils se hausse à la mention du fait que je sois visiblement le seul taré à vouloir me lancer là-dedans. Euh. Je dois prendre ça pour un compliment ou pas ? Non parce que c'est quand même super ambigu comme réflexion. Cependant sa mention de tequila et de whisky me tire une moue faussement vexée.

- Tu crois qu'on peut m'acheter avec de l'alcool ? C'est pas cool, ça ! Enfin bon comme tu m'as débarrassé des avortons - on ira pas dire que c'est de ma faute cette fois - je veux bien être magnanime.

Puis, appuyant ma tête sur le dossier de ma chaise, je soupire en reprenant un ton plus concerné. Il m'a pas fallu longtemps pour me décider, hein. Mais bon on est là pour ça aussi, même si ça fait un peu chier.
Réfléchissons...

- Bon, attends, laisse-moi résumer. T'es un big dépressif de la life et, tout en me rappelant aimablement que j'ai une réputation de bouffon alcoolique, tu me demandes à moi, qui suis Tonnerre, de t'aider à améliorer ton contrôle sur tes pouvoirs ? Ah oui ! Parce que les Terres ont disparu.

... six pieds sous terre. Ahah. Non ok c'est pas drôle.

- Bon écoute, j'suis pas sans cœur. J'ai pas forcément le moyen de t'apprendre à te servir de tes pouvoirs directement. C'que je peux faire en revanche, c'est t'aider à canaliser ton énergie. Et tes sentiments. Les sensitifs et télépathes fonctionnent de la même manière. Si t'es mal, les gens autour seront mal. Et si les gens autour sont mal, tu le seras aussi. C'est sans fin ce bordel.

Puis je plisse le nez. Essaie de mesurer l'étendue dans dégâts possible dans ma tête si un télépathe y fout le bordel. Après mon passage à l'hôpital à cause de Gae, j'aimerais éviter d'avoir à y retourner.

- T'as toujours eu des problèmes de contrôle ou c'est récent ? Comme t'es Etoile, j'me demande. J'aimerais aussi savoir quel genre de problèmes tu rencontres. Projection, surtout ? Ou absorption ?

Enfin, je me redresse et descends mes jambes du bureau, me passe une main sur le visage.

- Oh, wait. C'est quoi ton nom déjà ? J'ai une mémoire de merde.



Aaron vit en #E5882A.
Louisa danse en #78AB3F.


Un peu d'amour ♥:
##   Jeu 7 Mai 2015 - 19:04
Alexander MacDowel

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Alexander MacDowel
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Je l'observe faire son petit numéro, essayant de mimer la personne vexée alors que visiblement, il avait déjà oublié que je l'avais déjà croiser dans un état ... Second. Bref, quoi qu'il en soit, je l'écoute attentivement, je ne me focalise que sur lui et sur le son de sa voix. En quelques sortes, je m'oblige à ne penser plus qu'à cela pour n'être perturbé de rien d'autre et donc, par la même occasion, de ne pas ressentir d'émotions trop fortes. Il continue son long monologue parlant de ma situation mentale, de mes capacités, des siennes. Je crois que paradoxalement, alors que je ne me focalise que sur lui, je ne prête pas attention à ce qu'il dit, et pourtant, je sais exactement ce qu'il m'explique. Une sensation étrange que d'écouter sans écouter et de réussir à tout comprendre. Quoi qu'il en soit, ses deux dernières questions me désarçonnent. L'une plus que l'autre évidemment. Qu'entend-t-il par projection ou absorption ? Autant mon esprit que mon faciès doivent exprimer mon sentiment d'incompréhension. Secouant légèrement la tête, je reprends contenance et lui réponds sobrement.

- Alex'. Alexander MacDowel. Amnésique depuis mon arrivée à Terrae, ont s'est rencontrés pour la première fois à la cafétéria. Je suis passé initié quelques semaines après. Je suis l'une des cinq étoiles qui ont éclatés simultanément aux grilles de l'institut en compagnie de Tomoyo. Et plus tard, d'Aëlita. Cela fait maintenant plusieurs mois je crois. Je me suis entraîné avec la "Dream-Team", avec Eïon et Dante en tant que Master pour m’entraîner à percer les défenses mentales et Karin pour ma maîtrise de la Terre. Au bout d'un moment, j'ai comme ressentis une limite. Comme si je ne pouvais pas plus m'améliorer, je me sentais vraiment bloqué. Et puis.. Mon petit copain m'a quitté, Michigan à mit fin à ses jours et j'ai littéralement explosé. J'ai eu l'impression.. Je ne sais pas.. Comme si je me détachais de moi-même. J'ai perdu pas mal de repères et je me suis enfermé sur moi-même.

Ma tête se tourne vers les fenêtre, ma gorge se noue et une boule se forme au creux de mon ventre. Je me sens mal mais je me sens obligé de lui donner toutes les informations qui me semblent nécessaire. Soupirant, je reprends.

- Il y a une semaine, j'ai réellement pris conscience de ce qu'il m'arrivait. J'ai mis en danger ma vie et celle d'une autre élève. J'ai complètement perdu le contrôle de mon pouvoir et presque celui de mon corps. J'avais l'impression d'être un spectateur externe. C'était une sensation horrible. Je m'en veux de l'avoir fait souffrir. Je crois que vous la connaissez en plus.

J'ai du mal à avaler ma salive. Un violent sentiment de culpabilité m'envahit tandis que je sens de la chaleur sur mon cou. Je regarde dehors, la mâchoire crispée par la honte et la souffrance que je tire de cette expérience. Je sens la chaleur glisser doucement le long de mon trapèze. Passant une main, je me pique à une fine ronce sortant de nul part. Son épine plantée légèrement dans mon épiderme faisant couler de petites perles de sang. L'enlevant avec douceur, je lève les yeux vers Aaron de lâche..

- Mon pouvoir essaie de me tuer Aaron. Alors.. Projection ou Absorption ?


You know nothing, Alex Earth [PV Aaron-chan] Aalex11
##   Mar 12 Mai 2015 - 20:06
Aaron Williams

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Aaron Williams
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Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

Déballage de vie bonjour... Je lui ai demandé son nom, pas son curriculum vitae. Sérieux... J'essaie de rester concentré sur ce qu'il me dit, mais mon visage blasé ne doit pas vraiment paraître super compatissant. Désolé mec, c'est pas trop le moment pour moi non plus comme tu peux le voir, mais vu que je suis sympa j'veux bien tenter de t'aider. Faut juste éviter de parler jusqu'à ce que t'arrives plus à respirer ; dans ces moments-là, faut faire une pause, et inspirer calmement… Tu m'étonnes qu'il déraille ce gosse, faut respirer dans la vie. On pense généralement que c'est acquis dès le primaire, ça, c'est pas à vingt piges qu'il faut s'en inquiéter…

Bon ok je suis méchant, là. Tentons déjà de ne pas hausser un sourcil circonspect. J'avoue ne pas avoir grand souvenir de lui, et même si j'en avais eu, ça n'aurait pas changé grand-chose. Bref… Amnésie, Aëlita – surtout Aëlita qui attire mon attention à vrai dire, même si j'me demande ce que ça vient foutre dans l'histoire ; on s'en bat les steaks nan ? –, Eïon et Dante, se faire larguer et mort d'un pote. Ouaip, il a pas eu la masse de bol. Surtout qu'il avait l'air de connaître le mec qui a cassé sa pipe y a pas longtemps. Tristesse, ahah. J'peux comprendre le manque de contrôle ; surtout si c'est arrivé dans un court laps de temps. Mais il faut essayer de se remettre, nan ? Pour la rupture surtout, j'sais que se remettre de la mort de quelqu'un c'est pas fastoche fastoche. Mais on y arrive tout de même, faut juste essayer de pas y penser. Faut sortir et voir du monde, mec… (Dit-il…)

Un soupir m'échappe alors qu'il reprend et qu'il évoque son pétage de plomb avec Ipiu. Je me pince l'arête du nez et acquiesce légèrement. Ma voix s'élève, calme et lente.

- Nos pouvoirs n'essaient jamais de nous tuer. Si ton pouvoir essaie de te tuer, c'est que toi tu veux de te tuer. Ce qui n'est pas spécialement une solution non plus.

D'un geste contrôlé, je me redresse et le fixe dans les yeux. Fixe l'épine qu'il vient de retirer de son doigt en haussant un sourcil.

- Commence par essayer de contrôler ta propre tête avant de tenter de contrôler tes pouvoirs. Si t'as si peur de te blesser et de blesser les autres, demande à Hideko de t'apposer un sceau pendant un temps, au moins en attendant que ça aille mieux. Je peux pas t'aider à ce niveau-là, seulement du point de vue de l'énergie et de la concentration. Te donner des trucs. Je suis désolé pour ton ami. Mais je suis pas psy.

Réflexion faite, il devrait vraiment aller consulter un moment avant de songer à vouloir contrôler ses pouvoirs. Quoiqu'on peut faire l'un sans l'autre, mais faut bien avouer que c'est un peu plus compliqué qu'avec d'autres pouvoirs. Et ce pour plusieurs raisons : si les autres pouvoirs utilisent presque uniquement de la projection ou de la manipulation d'énergie, les sensitifs et les télépathes peuvent projeter leurs pouvoirs dans la tête des autres, mais aussi absorber les sentiments et les pensées des autres personnes. Dans un sens, j'ai aussi vécu ça. Avec mon don de sensitif. Je me sentais agressé par les sentiments des autres, les agressais avec les miens. Le seul moyen que j'ai pu trouver pour m'en sortir c'est d'utiliser mes pouvoirs sur moi-même. Alors si j'ai pu le faire sur moi, j'peux aussi le faire sur les autres… j'imagine. Mais je serais pas là au quotidien pour lui, donc il faut qu'il se démerde un peu tout seul aussi. C'est un grand garçon, nan ?

- Faut que t'arrêtes de vouloir compter sur les autres. Et que t'arrêtes de croire que parce que tu t'es entraîné avec des Masters tu t'en sortiras mieux. Ça change rien. Ça n'aide pas. C'est tout dans la tête. La tienne, hein. Pas la mienne. Ni celle des autres.

Un sourire en coin étire mes lèvres. Je sais que je suis pas sympa, mais j'ai pas envie de l'être. Ça veut pas dire que je compatis pas. Mais parfois faut pousser un peu au cul pour faire comprendre aux gens ce qui ne va pas.

- Si tu sens que tu ne peux plus progresser, c'est que tu ne le fais pas correctement. Ce n'est pas tout de vouloir tout réussir à faire, il faut aussi être capable de contrôle. Toi, tu sais probablement faire, mais tu ne contrôles rien, et donc tu bloques ton avancée. Et c'est pour ça que tes pouvoirs suivent tes pensées, tes sentiments. Parce que tu ne cherches pas au bon endroit. Dis-moi si je me trompes ?

Je n'aime pas l'arrogance dont il a fait preuve. Je n'aime pas non plus les gens qui se plaignent. Je n'aime pas les gens qui ne font rien pour améliorer leur condition. Alors peut-être que je suis comme ça, moi aussi. Mais en attendant, ce n'est pas moi qui ait le plus besoin d'aide.

- Par projection j'entends la projection de tes pouvoirs hors de ton corps. Et absorption c'est l'intériorisation des pensées des autres, bref, quand ton pouvoir pioche quelque chose chez les autres. Tout simplement. J'ai besoin de savoir ce qui cloche le plus chez toi. Qu'on se concentre sur le plus simple d'abord, et sur le plus compliqué ensuite.

Je marque une pause, avant de reprendre :

- Alors ? Qu'est-ce que tu attends de moi ?



Aaron vit en #E5882A.
Louisa danse en #78AB3F.


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