Ce n’était pas dans mes habitudes de recevoir un coup de fil de la part de Ma-Chan surtout quand je me retrouve dans ce genre de postions avec Miya-Chan. Soupirant en raccrochant mon cellulaire, je le laissais tomber sur le sol pour retourner à mon occupation. Caressant le visage de la Master Air, je déposais mes lèvres sur les siennes en lui souriant.

- Gomenasaï Miya-Chan, je ne peux pas m’amuser plus longtemps avec toi … Je passerai ce soir si tu veux.

M’accordant un hochement de la tête, je sortis du lit pour me vêtir. Cherchant mes vêtements, je retrouvais ceux-ci sur le sol dans un état fâcheux. Soupirant en me disant que je ne pourrai remettre mon uniforme, je me décidais à emprunter les vêtement de Miya.

Cherchant dans sa garde robe une tenue ainsi que des sous-vêtements, je trouvais mon bonheur dans celle-ci en peu de temps. Enfilant le tout en me recoiffant, je me dirigeais vers la porte de sa chambre après lui avoir adressé un clin d’œil ainsi qu’un « bye bye ».

Me retrouvant dehors, je cherchais des yeux la voiture de Miya avant de grimper dedans. Je n’avais guère le permis, mais est-ce que cela sera vraiment utile en vue de ma conduite disciplinée ?

Appuyant sur l’accélérateur, j’enchainais les vitesses tel un automatisme d’un air amusé. Il ne me fallut pas plus d’une dizaine de minutes pour que je me retrouve devant le portail de Terrae. Gardant la voiture à une place libre, je sortis de celle-ci en me dirigeant vers l’enceinte de l’institut.

Chose que je ne comprenais pas et qui me laissait perplexe depuis que j’avais quitté Miya, comment se faisait-il que Ma-Chan m’appelle pour me demander un combat avec une autre personne ? Si cela avait été elle, je ne me serai sans doute pas posé de questions, mais là … Qui allais-je donc affrontée ? J’étais excitée de découvrir cette personne, tellement que je pressais le pas jusqu’à l’arène.

Cependant, je m’arrêtais devant les dortoirs, il fallait que je prenne ma hallebarde, sans elle, je me sentirai … triste ? J’aimais lui accorder du sang, ca la rendait tellement belle.

Une fois mon détour fini, j’arrivais finalement à l’arène. La première fois que j’étais venue ici, avait été pour régler mes comptes avec Natsuki … Un souvenir bien tranchant.

M’asseyant dans les gradins, j’attendais avec impatience l’arrivée de ma nouvelle « combattante ».

- Ara … J’espère que c’est une fille …

Voyant Marina arrivé, je fus surprise de ne voir personne d’autre avec elle. Cela voulait donc dire que mon adversaire avait renoncé ? Cependant, Ma-Chan s’assit dans les gradins à attendre je ne sais quoi de son air stupide. Je voulu évidemment aller la questionner pour savoir ce qu’il se passait, mais en sentant une mèche de mes cheveux se relever et une voix stridente résonner, je me retournais pour m’apercevoir la présence d’une jeune fille.

-Ya~ je suis Akari, ton adversaire.

La détaillant des yeux, je souris en comprenant rapidement que celle-ci devait être capable de se rendre invisible, donc elle était un feu, comme moi. Cela allait être plus qu’intéressant, je n’avais pas eu la chance de me battre contre une feu jusqu’à présent, mes seules victimes étaient … des gens sans importance.

La voyant se placer dans l’arène ou le combat devait prendre place, je me décidais à mon tour de la rejoindre. Prenant mon temps en l’écoutant parler, je descendis les marches une par une d’un air amusé.

-Avant d'arriver j'ai pu mener ma petite enquête sur toi. Tout d'abord tu es Feu, et tu serais une violeuse hors pair super puissante.

Une violeuse hors pair et super puissante ? Trop d’honneur pour moi, cependant, je ne me rappelais pas avoir violer qui que ce soit, toutes personnes que je touche, ne me résister pas tout bonnement. Cela n’est guère ma faute d’avoir du charme, n’est ce pas ? Mais ce que j’appréciais le plus, c’est ses dires, selon lesquels, j’étais « super puissante », il était vrai que j’avais du pouvoir, mais je restais tout de même une humaine.

Arrivée sur le terrain, je tenais ma hallebarde en me présentant devant la jeune Akari d’un geste poli. Me penchant respectueusement avant de me redresser, je décidais de me présenter en bonne et du forme.

- Je suis flattée par tes dires, mais ne te méprend pas Akari-San, je n’ai rien d’une violeuse ou quoi que ce soit d’autre. Je ne suis que Shizuru Fujino après tout. Pourrais-je savoir ton nom de famille ?

Pourquoi cette question ? Cela n’était pas logique de se présenter correctement devant son adversaire ? Cela va de soit qu’il le faut ! Le manque de respect est une chose, qui me répugne au point que je m’amuserai à le réduire en cendre à la moindre occasion.

Me voilà donc, moi Marina Da Ponte, assise dans les gradins de l’arène de Terrae a regarder, une tuerie.

Non mais on peut vraiment me dire ce que je fou là ?! Pourquoi je ne me suis pas cassée à la place de me laisser faire comme une conne ? Et je vais quand même servir à rien à part recevoir des débris de morceaux de je ne sais quoi enflammés ! Je vais crever ! Ouais, c’est mon dernier jour à Terrae …

Soupirant de lassitude en me disant qu’il serait peut être cool que je prévienne Miya de l’endroit où j’étais, je saisis mon portable pour l’appeler.

- Miya, c’est Marina.

- Que puis-je faire pour toi Ma-Chan ?

- Bah je voulais savoir si ca te disait de crever avec moi today ?

- Pardon ? Que veux-tu dire par là ?

- j’assisterai dans peu à un combat de monstres là …

- Qui contre qui ?

- Shizuru et Akari, pourquoi ?

- J’arrive tout de suite !

Raccrochant le téléphone, je regardais Shizuru et sa lance. Elle avait l’air contente la possédée, elle s’attend peut être à gagner, bah elle sera dans la merde et elle crèvera sans doute aujourd’hui.

-Avant d'arriver j'ai pu mener ma petite enquête sur toi. Tout d'abord tu es Feu, et tu serais une violeuse hors pair super puissante.

A l’entende de ça, j’ai pas pu résister, et j’ai complètement éclater de rire, non mais sérieusement quoi ?! Trop douée la petite Akari !

- Je suis flattée par tes dires, mais ne te méprend pas Akari-San, je n’ai rien d’une violeuse ou quoi que ce soit d’autre. Je ne suis que Shizuru Fujino après tout. Pourrais-je savoir ton nom de famille ?

Pourquoi elle voulait son nom de famille la possédée ? Pour la posséder aussi ?! Hein ! Non c’est bon, j’arrête de dire des conneries, … Va se passer quoi maintenant ?

- Oh, on ne sait jamais, miss Shizuru. Je préfère rester sur mes gardes. Je suis…Akari, Akari Ushiromiya.

Joli nom, serait-elle japonaise ? Possible, mais cela ne m’intéressait pas, non, ce n’était que savoir son nom en entier qui était devenue une de mes priorités. Elle n’avait pas fait attention à cela, n’avait-il pas marqué comme indice dans les recherches sur moi, qu’il ne fallait, mais jamais, jamais révéler son véritable nom ?

Se rendant invisible pour je ne sais quelles raisons, je restais sur mes gardes à l’attende d’une de ses attaques quelconques. Cependant, la jeune fille se décidait à réapparaitre, épée en main. Laissant un sourire apparaître sur mes lèvres, je l’écoutais d’une oreille attentive.

-Tu as de jolis cheveux blonds. Ils sont tout doux.

Levant un sourcil, je la remerciais d’un hochement de la tête. Je savais que mes cheveux étaient beaux, après tout, j’y prenais tellement soin.

-Prête, miss Shizuru ?

Laissant un doux rire transpercer mes lèvres, je m’amusais à créer une barrière protectrice autour de mon corps avec mes flammes. Il ne maquerait plus qu’elle m’attaque sans que je ne puisse me défendre, de plus, ses dons d’invisibilités, pouvaient être quelque chose de gênant pour moi.

- Toujours prête.

Mais avant toute chose, je ne voulais pas me lancer à corps perdu dans la bataille, je voulais connaître le niveau de mon adversaire. Si elle ne savait que bouger sa lame, et invoquer deux ou trois petites flammes, cela ne serait en rien intéressant.

Créant des flammes dans mes mains, d’un geste délicat, je les lançais à toutes vitesses vers Akari, si elle les évitait avec aisance, je pourrai me dire qu’aujourd’hui serait peut être plus amusant que je ne l’aurai cru.

Je n’avais pas fait attention quand elle s’était élancée vers moi pour me couper de son épée, déchirant mon haut ainsi que me marquant sans plus attendre. Je souriais en voyant ma blessure … ma griffure si je puisse dire. Levant les yeux au ciel, je vis une pluie de feu s’abattre sur moi, je les esquivais toute sans aucune difficulté, dansant avec ma hallebarde, je jouissais intérieurement à chaque fois qu’une de ses boulles de feu s’écrasèrent juste à côté de moi, c’était si … j’adorais !

-J'ai toujours aimé ce rouge si particulier...

Je ne pouvais le dire le contraire, moi-même j’appréciais voir le sang couler d’une adversaire, mais ce que j’aimais le plus, c’était plonger ma main dedans pour arracher de l’intérieur l’être de ma victime.

Retraçant des doigts l’entaille qu’elle m’avait faite, un doux sourire amusé apparu sur mon visage. Retirant le reste de me mon chemisier, je pensais qu’il serait aimable que j’en achète un nouveau à Miya, après tout, c’était ces vêtements.

Regardant la dénommée Akari aborder un sourire presque sadique, je ne peu retenir un éclat de rire avant de me diriger à toute vitesse vers elle. Me retrouvant à même pas deux centimètres de celle-ci, je commentais son attaque avec une ironie prononcée dans la voix :

- Ara, je ne savais pas que j’avais affaire à une perverse, Akari-San …

Plaquant ma main sur son ventre en faisant bien attention à ce que son épée ne me transperce pas la peau, d’un sourire amusé je lui chauffais l’estomac afin de brûler entièrement son haut ainsi que sa peau, revenant en arrière d’un pas rapide tout en gardant ma grâce, je tournais sur moi même en jouant de ma hallebarde. La laissant à son état d’origine, je me disais qu’il serait peut être préférable qu’elle ne découvre pas l’utiliser de cette arme directement. Tranchant de son bout l’épaule de ma chère adversaire, je pouvais voir un jet de sang en sortant comme un jet tandis que mon sourire devenait de plus en plus grand.

Gardant mes flammes autour de moi, je tournais sur mon même tout en formant une incendiant ma lance pour que celle-ci soit complètement enflammée. Sachant qu’elle ne brulerait pas, j’amplifiais la puissance de celle-ci. Cependant, il fallait se l’admettre, je n’allais tout de même pas utiliser toute ma puissance ainsi, gardant quand même les ¾ de mon pouvoir, je me disais que même si ma lance étant enflammée, elle ne lui ferait qu’une petite brulure accentuée par une plaie béante.

- Je suis si ravie d’avoir un tel divertissement, Akari-San …

Sentant une de mes jambes perde toute contenance, je m’agenouillais sur le sol tout en ressentant une douleur vive dans le dos. Sentant par la même occasion mon soutien se détacher, je dois avouer que sur ce coup là, je n’ai pas pu retenir un cri de douleur. Levant les yeux vers mon adversaire je vis que celle-ci avait copié ma technique en incendiant son épée.

-Je préfère largement les hommes aux femmes. Et puis, en tant que violeuse, tu es assez mal placée pour me traiter de perverse...

Se retrouvant à plus ou moins deux mètres de moi, je la vis sourire en touchant mon sang sur son épée. Elle l’aimait tant ? J’en étais ravie, j’aimais son gout, j’aimais sa couleur, mais ce que j’aimais le plus, c’était celui des autres. M’agenouillant sur le sol, je pris un instant pour respirer un bon coup avant de me relever tant bien que mal. Me retrouvant torse nue, je pris le reste de mon soutien pour en faire un garrot, manquerait plus que ma jambe tombe.

- Cela est méchant de m’immobiliser ainsi Akari-San …

Levant mon arme, je la fis pivoter dans mes mains avant de déclencher le mécanisme la faisant se rallonger en un filet, d’un mouvement brusque qui fit jaillir du sang de mes plaies, j’abattais mon filet autour du corps d’Akari. Oppressant celui-ci pour faire déchirer le reste de ses vêtements ainsi qu’en tailler son corps, je donnais du jus à mon feu pour qu’il suive le filet jusqu’au corps de mon adversaire tel un fil conducteur. Brulant celle-ci, un doux sourire se dessinait une fois de plus sur mes lèvres.

Levant la main en sa direction, j’utilisais mes dons de marionnettiste pour l’empêcher de se mouvoir. Fermant la main en oppressant mon adversaire, je retirais mon filet de son corps en la laissant debout par ma maitrise. M’approchant à pas lent de celle-ci, un rire plus qu’amusé et dit « fou » traversa mes lèvres.

- Ara, ara, serait-ce donc à mon tour de te pourfendre ?

Pointant de ma main valide ma lance en sa direction, je ne m’étais pas retenue de la lui enfoncé droit dans l’estomac. Evidemment, j’avais évité les points vitaux, une adversaire comme elle, je voulais la garder jusqu’à la fin de ma vie ! Laissant mon arme dans son corps tandis que celui-ci était toujours immobilisé, je m’amusais à faire tourner celle-ci à l’intérieur d’Akari. Aurais-tu mal ? Crois-tu que je peux encore … jouer ?

Brulant de l’intérieur son être, je me demandais quel gout ça avait le sang grillé … peut être le même que ceux des animaux ? J’y gouterai sans doute dans peu …

Suite à l’appel de Ma-Chan, j’étais sortie en courant de mon appartement sans songer que je venais de sortir du lit. Faisant marche arrière en croisant le concierge sur le pallier, je laissais un petit cri de surprise avant de retourner dans ma chambre. Enfilant à la va vite quelques vêtements jonchant le sol, je me dépêchais le plus vite possible.

Cherchant mes clés de voiture, je jurais intérieurement en me disant que Shizuru devait les avoir prit. Mais quelle inconsciente ! 17 ans, sans permis et au volant de mon trésor ! Décidant d’utiliser la voie des airs pour arriver plus rapidement à l’arène, je pris mon épée sans penser à fermer mon pantalon et sauta de ma fenêtre.

Croisant quelques oiseaux au passage que je faillis me prendre, il ne me fallut qu’une dizaine de minutes pour arriver au lieu du combat. Faisant une entrée grandiose en arrivant sur les gradins en faisant de la poussière sur tout le monde en touchant le sol, je sortis de celle-ci en gueulant comme une hystérique :

- Shizuru-Chan ! Mais, mais, mais … !

M’arrêtant dans ma phrase, je vis son état déplorable. Devenant blanche comme neige, j’ai cru gerber en voyant tout le sang sur le sol et ses plaies béantes. Voulant aller à sa rescousse, je m’arrêtais en entendant son rire diabolique.

Elle avait l’air de souffrir, mais bizarrement, elle ne prenait tout autant un plaisir étrange. J’en avais froid dans le dos en la voyant s’approcher de son adversaire, une jeune fille connue de toute aussi. Un mannequin si j’avais bien compris et suivit les rumeurs courant à son sujet, mais aussi, un démon.

Voyant Ma-Chan sur les gradins aussi palle que morte et une autre jeune fille qui risquait de faire une crise cardiaque à tout moment, je décidais d’aller les rejoindre sans un mot.

Quand Shizu-Chan planta sa hallebarde dans le ventre de la jeune fille aux cheveux bleus, un soupir d’étonnement ainsi qu’un long frisson me parcourut. Elle y allait à fond et cette … cette expressions sur son visage … terrifiant.

Prenant la main de Ma-Chan, je la serrais de manière à m’empêcher de rejoindre le combat. Je ne pouvais pas faire ça … elles étaient toutes les deux mes étudiantes, mais je l’avoue … j’avais un penchant prononcé pour l’une d’entre elle.