## Sam 21 Fév 2015 - 17:16 | ||
Invité |
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## Dim 22 Fév 2015 - 15:14 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3715 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 28 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! | Le vent remplit tes ailes, le vent remplis ton ciel et peu à peu il te porte. Le vent caresse ton visage, tantôt tendrement, maintenant il le fait avec mépris. Tu as accéléré, il t’en tient rigueur et pour te faire un instant barrage il double d’intensité. Tu montes le son dans tes écouteurs, tu as besoin de t’oublier. De tout oublier en fait. Non, il ne s’est rien passé de grave dans ta vie. Non. Enfin si. Mais pas récemment, enfin. Pas aujourd’hui. Tu allais mieux pourtant. Elle chante un peu voilée souple comme le vent C'est une mélodie sans paroles hors du temps Pourtant tu as encore cette rage qui pulse dans tes veines, ce dégout de toi-même. Tu as envie d’oublier que tu as existé et que tu existeras. Tu veux oublier. Oublier que tu continueras sans lui. Oublier qu’une autre personne te regarde comme lui te regardait. Ce jeune homme te regarde d’une façon qui te fait devenir autre. Sauf que tu es trop vieille pour lui. Et c’est la moindre des choses qui vous divise. La vie que nous avons vécu est elle aussi terriblement différentes. Elle chante les yeux fermés en fléchissant le cou Plongée dans un pays très éloigné de vous Je viens de loin tu sais ? Je reviens de loin en fait. Mon monde n’avait pas de règles, le tien en avait quoi tu puisses dire. Pour toi un meurtre, n’était pas plus signifiant que je ne sais pas, boire un verre d’eau ? Alors que toi tu considères ça comme quelque chose d’ignoble. Ca ne te viendrait sans doute même pas à l’idée de t’y résoudre. Moi, c’est la première solution qui me vient, celle contre laquelle je dois luter. Je trouve le plus souvent d’autres solutions, mais je sais que je n’hésiterais pas. Alors entre nous, ça ne fonctionnerait pas. Nous sommes différents. Alors les mots qu'elle improvise Sont faits de violence et de couleurs Sa voix qui était fluide d'abord se brise et se renforce Comme les blessures de l'âme dans la profondeur de l'écorce Puis tu sais, je ne t’ai pas oublié Julien. Je ne pourrais l’accepter. Je ne peux plus que le blesser, parce que… Je ne peux pas le laisser prendre ta place. Si je t’oublie tu n’auras pas existé. Mon amour est peut-être la dernière chose qui te fait vivre. Si je le laisser me toucher, alors je te perdrais. Et je ne le veux pas. Tu sais je me souviens de ton regard qui m’enveloppait comme un doux manteau, je me souviens du sourire que tu m’offrais quand tu me voyais apparaitre au loin. Je sais que mon regard s’éclairait quand il croisait le tien. Mais d'où lui vient cette infinie douceur Cette sensualité mélangée de pudeur Ses belles mains quand elles se pose Sur une épaule ou sur mon bras Tout se métamorphose On oublie la mort on s'en va Elle chante la terre rouge la sèche la stérile Elle chante les hommes proscrits les sans terre dans les villes Je n’ai pas d’origine et je le vis bien. Enfin mieux, je ne cherche plus à trouver celle que j’aurais dû être mais à définir celle que je suis. Je suis une jeune femme, peut-être pas ce qu’il y a de plus banal, avec son histoire et son absence d’histoire. Mais je vis plante, vivace, je prends plaisir à la lumière de ce nouveau jour qui m’éclaire. Les jeunes filles en noir et tous les enfants dans les rues Les longues années sans pluie et ceux qu'on n'a jamais revus Elle a ce don cette lumière pour chanter des mots à sa terre Le rêve qui la berce devient un grande vent ravageur Et puis innocemment parle d'amour et de chaleur Mais d'où lui vient cette infinie douceur Cette sensualité mélangée de pudeur Ses belles mains quand elles se posent Sur une épaule ou sur mon bras Tout se métamorphose On oublie la mort on s'en va Elle chante des mots qu'elle improvise Venus de loin des profondeurs Sa voix qui était fluide d'abord se brise et se renforce Les herbes hautes fouettent tes jambes et tu cours. Bien loin de là où tu es partie. Bien loin de là où tu arriveras, tu découvres des lieux déjà maintes fois explorés. Ta course t’éloigne et te rapproche de toi-même. Tu t’oublies et te ne concentre plus que sur ton souffle. Tes pas. Ton être physique prend le pas sur ton être mental… Elle est la vie la mort la fragilité et la force Elle est la vie… « MERDE ! » Tu sautes pour éviter la jeune fille allongée dans les hautes herbes. T’as failli lui tomber sur la gueule. Non mais genre elle dépasse pas, et elle est arrivée ici par un autre angle… Et ouai okay t’étais ailleurs, t’aurais du la voir. Donc tu sautes et tu le survoles. Par contre tu manques de te ramasser à l’atterrissage. C’est pas du grand art et ça manque d’harmonie, mais au diable tu te retournes vers la gamine. Celle là tu l’as jamais vue à la bibliothèque. « Tu vas bien ? » “- A qui la nuit fait-elle peur ? - A ceux qui attendent le jour pour voir.” ― Pierre Bottero, Ellana |
## Sam 21 Mar 2015 - 21:17 | ||
Invité |
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## Dim 12 Avr 2015 - 13:10 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3715 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 28 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! | « Désolée d’avoir gâché ta sieste. » Les yeux de la femme montent vers un ciel qu’elle sait pourtant vide. Oui personne n’est là pour maîtriser les hommes qui massacrent leur terre comme ils massacrent les pairs. Elle ne dit rien de plus parce qu’elle sait pertinemment qu’elle t’a réveillée, et finalement elle ne trouve pas que ce soit un mal. Dormir dans l’herbe est une chose agréable, mais être réveillée par la pluie ne l’est pas nécessairement. Le ciel est encore bleu, et peut-être que le beau temps durera encore une heure, voire peut-être deux, le temps largement suffisant pour finir sa petite course. Par contre pour ta sieste… Elle sent l’orage venir. C’est un doux frétillement sur le bord de sa peau, une infime caresse sur ses terminaisons nerveuses, mais d’ici quelques heures le temps va tourner. Elle sent que les éclairs illumineront le ciel toute la nuit, cette sensation est là entre ses deux reins. Elle sent l’exaltation de la tempête en formation. C’est sucré et azoté, et tellement indistinct. Elle sait que sans l’affinité qu’elle développe peu à peu à l'égard de son élément, elle ne serait pas capable de le savoir, même avec ses connaissances plus ou moins approfondies en météorologie… Elle ne l’aurait jamais sentie… Elle l’aurait devinée une heure plus tard en regardant le ciel, mais pour l’instant il était d’un bleu immaculé. Le calme avant la tempête. Ce soir elle sortira. Aucun refuge ne sera assez robuste pour lui résister, car elle a en elle cette tempête. A l’instant calme il suffirait d’une étincelle pour qu’elle se déchaîne. Ce soir elle dansera dans la tourmente. Elle n’est que vent et énergie, chaleur et glace. Elle est unique et multiple. Elle est… sauvage. Lionne prisonnière d’une cage aux barreaux de ses pensées. Elle boue à l’intérieur… Pourtant, elle pose sur toi son regard d’améthyste, son regard qui devrait être triste mais se perd dans une neutralité sans bornes. Elle sent que tu veux la provoquer, que tu es de mauvaise humeur… Et tes sentiments glissent sur elle. Elle est calme, trop calme, et c’est un mal, une fois que ses yeux quittent le firmament ils n’expriment plus d’émotions particulières, le masque est retombé sur ce visage d’albâtre. Ses longs cils se rencontrent sans trouver de vie, elle ne se soucie plus de toi, elle s’est perdue dans la contemplation de ce ciel azuré. Pourtant, elle se force encore une fois à tendre vers toi, petite fille aux longs cheveux d’or. Elle se force ça se voit, alors que tu la provoques, mauvais poil matinal ? Elle laisse passer, t’as les nerfs qu’elle t’ait réveillée, elle s’en est excusé, tu n’obtiendras pas d’elle qu’elle se sente en prime coupable. Elle n'hausse même pas les épaules pour donner une convenance sociale à ses paroles. « Le temps va tourner. » Ce n’est même pas un conseil, juste une remarque. Elle pourrait te conseiller de rentrer mais n’en ayant pas elle-même l’intention cela ne serait pas crédible. Elle t’informe, à toi de prendre tes décisions ma grande. Elle passe une main dans ses cheveux les repoussant en arrière, ils ont poussé récemment, ils lui arrivent un peu en dessous des épaules, mais elle ne les coupe pas. La flemme dira-t-elle. En réalité elle est tellement perdue qu’elle ne sait plus qui elle veut être. A quoi bon soigner son apparence quand on ne sait plus même celle que l’on veut se donner ? Elle choisit donc la simplicité, ce qui lui est utile de porter, d’une main assurée elle se saisit de l’élastique qui scindait son poignet et attache ses cheveux en une minuscule queue. Les mèches de devant, celles qui faisaient sa frange à son arrivée sont encore trop courtes pour être retenues, elles retombent sur son visage dans un mouvement souple. Elles rebiquent un peu, on sent qu’elles veulent onduler, mais elles ne sont pas encore décidées à le faire, peut-être un jour la lionne récupérera-t-elle sa crinière ? Elle remarque ton instrument mais n’y prête pas plus garde que ça, elle en a vu souvent des musiciens de talent. Elle se souvient vaguement d’avoir dompté un jour un instrument, mais elle n’a plus touché une corde depuis des années. Prendrait-elle encore plaisir à jouer ? Elle ne le sait même pas. Elle soupire en son fort intérieur, va vraiment falloir qu’elle apprenne à se connaitre. Parce qu’au fond elle ne sait pas qui elle est, et la question que tu lui poses est celle à laquelle il lui est le plus mal aisé de répondre. Alors le mensonge perpétuel franchit tes lèvres, tu n’y crois même plus toi-même, pourtant tu le prononces encore : « Ipiu Raspberry, bibliothécaire. Et toi ? Je ne t’ai pas encore croisée, nouvelle arrivante ? » “- A qui la nuit fait-elle peur ? - A ceux qui attendent le jour pour voir.” ― Pierre Bottero, Ellana |
## Sam 20 Juin 2015 - 2:22 | ||
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## Mer 24 Juin 2015 - 23:22 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3715 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 28 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! |
“- A qui la nuit fait-elle peur ? - A ceux qui attendent le jour pour voir.” ― Pierre Bottero, Ellana |
## Sam 4 Juil 2015 - 0:06 | ||
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Dernière édition par Shinobu H. Yamada le Dim 5 Juil 2015 - 0:38, édité 1 fois |
## Sam 4 Juil 2015 - 17:36 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3715 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 28 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! |
“- A qui la nuit fait-elle peur ? - A ceux qui attendent le jour pour voir.” ― Pierre Bottero, Ellana |
## Ven 7 Aoû 2015 - 22:28 | ||
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## Lun 26 Oct 2015 - 22:42 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3715 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 28 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! | Question intéressante que celle-là. Nos pouvoirs viennent-ils du vide ? Cela pourrait être intéressant, mais au final je ne sais pas. Je ne le formulerais pas comme ça, les pouvoirs ne viennent pas du néant. Ils ne l'entretiennent pas, ce n'est pas comme si être vide créait les pouvoirs, j'ai l'impression qu'ils existent chez tous à plus ou moins forte dose, même chez les autres. Ces gens qui sont encore "pleins" et qui n'entendront jamais parler de Terrae. “- A qui la nuit fait-elle peur ? - A ceux qui attendent le jour pour voir.” ― Pierre Bottero, Ellana |
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