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The golden age is over [avec Ronron]
##   Lun 19 Déc 2016 - 18:48
Nicolas L.L. Williams

Personnage ~
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Nicolas L.L. Williams
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Humeur : Oui.

Nicolas lève difficilement une paupière... La lumière du jour se glissant dans un interstice du volet, s'écrase sur son visage, le réveille en lui brûlant la rétine. Il grogne, la voix grave et grasse, le goût de l'alcool dans la bouche. Il s'étire très lentement, puis d'une main cherche son téléphone pour regarder l'heure... Il est lundi, il est dix heures... Il va être en retard pour son cours de maths. Et meeeerde. Il se lève, cogne son pied dans la bouteille de whisky vide gisant par terre. Ah oui c'est vrai... Ils avaient fini la soirée ici. Il se retourne pour qui est dans son lit, un homme cette fois. Il le réveille en le secouant légèrement, lui offre un petit sourire d'excuse pour le dérangement mais bon, lundi quoi, Nico doit travailler aujourd'hui. Il évite de justesse d'annoncer à son partenaire de la veille qu'il a éventuellement fait du détournement de mineur, hein, la bonne nouvelle du matin qui fait du bien. Il ferme les yeux quand son invité se lève pour se rhabiller, il scrute ses émotions un instant : il est groggy, mais bien joyeux pour un début de semaine. Nicolas se permet un nouveau sourire et souhaite une bonne journée au jeune homme, comme s'il ne s'était rien passé la veille.

Il se redresse enfin, met en route sa cafetière et marche doucement jusqu'à la salle de bains, prendre une douche rapide. Il se regarde un instant dans le miroir... Bon, il a l'air dépenaillé parce qu'il aura pas le temps de se raser là mais tant pis. Il se sèche, met ses habits d'étudiants, rempli son thermos de café chaud et prend son sac, sans même prendre la peine de vérifier s'il y a bien toutes ses affaires scolaires dedans. L'important, c'est la clope. Sur le chemin de la salle de cours, il sirote tranquillement son café. Il n'a pas le blues aujourd'hui, il n'a pas assez bu la veille pour ça. D'un autre côté il aurait préféré... Il aurait eu une bonne excuse pour sécher les maths... Ça fait un moment qu'il n'y a pas été en plus. Avec Aria, il avait raté pas mal de cours la semaine précédente -y compris les maths du coup- pour pouvoir être auprès d'elle. Il savait pas comment justifier ça auprès d'Aaron. Bwaaah... on verra. Et puis il pouvait en profiter non ? Il pouvait de nouveau bander normalement... ça se fête... ... Nicolas soupire devant la porte. Il doit avoir au moins trois quart d'heures de retard. Il toque et entre après avoir attendu l'autorisation. :

-Bonjouuuur M'sieur Williaaaaams... Désolé pour le retaaaaard.

Sa nonchalance est feinte puisqu'il ne pose même pas un regard sur le prof... Par contre, dans la salle, il y a deux-trois rires qui se font entendre. Des camarades de classe l'ont accompagné hier soir au bar, ils ont du faire tourner des histoires encore. Nicolas lève un pouce pour signaler qu'effectivement ça s'est plutôt bien passé et quelques gloussements résonne dans la salle... Puis il rejoint sa place pour éviter de perturber un peu plus le cours, faisant des checks à ceux qui lui présentaient leurs mains sur son chemin.

Il s'assoit, sort un cahier et un stylo noir mais ne bouge pas. Il n'écrit pas. Il ne suit pas. Il a les yeux dans le vague, perdus, fixant quelque chose qui n'existe pas dehors. Si Aaron tente de lui poser une question pour le ramener sur terre, il répond "Je sais pas." et retourne à sa contemplation. Les mathématiques n'ont aucun intérêt... Les chiffres n'ont pas d'émotions, on ne peut pas se noyer dedans. C'est aussi vide que lui. Il a envie de fumer.

La sonnerie le surprend. C'était long mais il s'attendait à pire. Il se lève mais Aaron l'interrompt. Hein ? Il doit rester à la fin du cours. ...Ah. Bon. Il se rassoit, de manière un peu lourde, faisant grincer sa chaise. On lui envoie des regards inquiets, comme s'il allait à l'abattoir. Il fait un signe de main et leur indique qu'il les rejoindra à la cafét' après, qu'ils devaient lui garder un dessert. Nicolas fait semblant ; tout va bien. Nicolas sait ce qu'il se passe ; ça va pas du tout. La classe se vide et il regarde, il inspecte Aaron de ses yeux gris ternes. C'est si frustrant de ne pouvoir lire les Masters. Adossé à la chaise, les bras croisés, le silence emplit les couloirs et le prof n'a toujours rien dit. 'taiiiin c'est qu'un petit retard mec, et j'ai la dalle moi ! Nicolas se redresse pour pouvoir prendre le tabac qui se trouve dans sa poche, posant négligemment le paquet sur la table. :

-Alors ?... Quoi ?

Il commence à rouler tranquillement, occupant ses doigts pour occuper son esprit.


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##   Lun 19 Déc 2016 - 19:38
Aaron Williams

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Aaron Williams
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Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

Bon, clairement, y a des lundi matins où on devrait juste rester couché. C'est un peu pénible en ce moment. Avec Ipiu qui fait comme si de rien n'était, mes visites hebdomadaires chez le psy et... Ouais, nan, j'ai pas envie d'en parler. J'ai jamais fait attention aux bruits de couloir, alors j'essaie de faire abstraction comme je peux. Même si j'ai quand même envie d'aller demander quelques explications.

Je me passe une main dans les cheveux en attendant mes élèves, lunettes sur le nez et les yeux baissés vers mes cours, que je revoie rapidement avant le début de l'heure. Piu a eu la merveilleuse idée de me décolorer les cheveux la dernière fois. J'ai cru que j'allais la tuer, sans déconner. Du coup j'me suis teint les cheveux en rose pétant pour agresser ses yeux de blondinette mal vissée sur sa chaise. Parce qu'ok, c'est ma faute, j'le conçois. Mais on pourrait p'tetre en parler un jour éventuellement ? (Non, ben non, elle veut juste me faire la vie pas possible, joie, bonheur, papillons.) J'en ai rien à foutre de l'image que je renvoie de moi, mais tout plutôt que du blond. Ca m'donnait pas l'air d'être moi. Là, au moins, c'était quoi, joyeux un peu ? De quoi détonner avec mon humeur qui n'atteint pas facilement le plafond, en ce moment. Maintenant, ils sont un peu plus roux j'crois. Ils ont les reflets encore, c'est marrant, mais c'est un poil plus naturel. Ca avait amusé un peu la galerie en cours, et j'ai réussi à avoir l'attention de mes élèves plus de cinq minutes : miracle.

La sonnerie retentit, le cours va bientôt commencer. Doucement, je me frotte les yeux et retient un baillement. Difficile de dormir quand un foutu chat a décidé de te prendre pour son matelas. Vive les crises d'angoisse, que blobby te bénisse, amen.

Mes élèves s'installent dans la classe en chahutant, comme à l'accoutumée. J'ai un sourire agacé en constatant qu'il n'est toujours pas là. Et quand la deuxième sonnerie annonce le début du cours, je suis bien forcé de me lever et de faire le silence. J'affiche mon sourire de circonstance, habituel, insubstantiel, et reprends avec les exercices à faire pour aujourd'hui. Comme d'hab, il n'y a pas foule qui se presse pour répondre à mes questions, et j'essaie plutôt de capter le regard des fuyards pour leur demander s'ils on compris la notion. On revoit quelques points, et certaines personnes lâchent des "ahh..." de compréhension. Certains de ceux qui ont fait leurs exercices corrigent quelque chose sur la feuille, avant que je n'en interroge quelques-uns pour la correction. La craie glisse sur le tableau.

Quand je sens son énergie derrière la porte, je me retourne avant qu'il ne toque. Quelques élèves ont suivi mon regard et j'intime à Nicolas d'entrer.

Insolence, regard qui se pose partout sauf sur moi. Une bouffée de colère et de déception me prend aux tripes. C'est quoi cette attitude, cette manière d'arriver en cours avec autant de retard ? Ma mâchoire se contracte. Dire que j'm'inquiétais pour lui...

Les rumeurs me reviennent en tête. Ce que m'a dit Aoi l'autre jour. Le comportement de ses camarades est transparent. Le sien aussi.

J'suis mortifié.

Ça fait mal. C'est pas comme si j'm'attendais pas à ce qu'il grandisse un jour, mais tout de même. Ma gorge est nouée, j'arrive même pas à lui répondre, alors que je le regarde durement. Finalement, je pousse un soupir excédé et lâche.

—Va t'assoir, qu'on puisse reprendre.

Pas de sympathie, pas de question. Je reprends le cours. Il n'écoute pas. Il ne regarde pas. Il ne fait rien. C'est une coquille vide. J'ai mal quand j'le vois.

Après l'étoilisation, on change. Pas toujours en bien. Mais là, c'que je vois, c'est pas un bien, clairement.

—Monsieur Lefebvre, vous resterez à la fin du cours, dit-il sans émotion particulière sur le visage, après une énième question à laquelle Nicolas n'avait pas répondu.

Ca, c'est fait. Le cours finit bientôt de toute manière. Tout le monde fixe Nicolas. Tant mieux. Tant pis pour lui. Faut qu'on parle.

J'attends que tout le monde soit parti et me plante devant lui jusque là. Je ne dis rien, mais je l'observe. Je fouille chaque parcelle de son être, comme je me promets à chaque fois d'arrêter de le faire. Quand Nicolas attrape son tabas pour s'en rouler une, toujours sans me regarder, je sens toute les émotions négatives que j'ai enfermées en moi au cours de ces dernières semaines me monter au nez.

Brusquement, je lui fais lâcher sa clope en abattant ma main gauche dessus. Le tabac vole, et, agacé, je l'attrape entre mes doigts crispés avant de faire de même avec le paquet ; je dépose tout sur la table derrière moi et dévisage Nicolas, les yeux plantés sur les siens, une lueur de colère brillant tout au fond de mes prunelles.

—C'est quoi cette attitude ? Tu fais la bringue tout le week-end et t'arrives en retard en cours, quand tu sèches pas ? Tu croyais que je serais pas mis au courant ? je lance sèchement.

Pourquoi ce gosse peut pas comprendre qu'on est inquiet pour lui ?

—Il se passe quoi ? T'es plus le même depuis ton étoilisation. J'suis pas aveugle, ni complètement sénile.

Je vais pas laisser passer ça.



Aaron vit en #E5882A.
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##   Lun 19 Déc 2016 - 20:15
Nicolas L.L. Williams

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Aaron est étrangement silencieux... Enfin... Disons que Nicolas a plus souvent l'habitude de le voir en mode pile ou en mode prof... Là c'était... un entre-deux étrange qui le déstabilisait un peu. Juste un peu. Pas assez pour le sortir de son apathie. Il finit de rouler sa cigaret-

Une main s'abat dans son champs de vision. La pulsion de rejet lui prend aux tripes, tendant tout son corps, sursautant peut-être un peu fort. Il suit la chute de la cigarette des yeux, trop surpris pour réagir. Il se colle au fond de son siège quand Aaron lui tend le paquet et la clope écrasés dans sa main serrée avant de jeter le tout derrière lui. Hé doucement ! C'pas toi qui les paye. Pourtant il ne dit rien. Il fixe, surpris certes mais toujours un poil absent, son tabac qui s'est fait la malle. Il analyse les mots d'Aaron comme il ne peut pas se fier à ses émotions... enfin si, il pourrait, s'il le regardait dans les yeux ! Mais pas tout de suite... Il y a quelques secondes de silence qui s'égrainent avant qu'il ne le fasse enfin. Sourcils froncés, Nicolas plonge enfin son regard dans celui d'Aaron... Ce dernier semble bouillir de colère. Nico a la mâchoire serrée mais il reste calme. Avec lenteur, il lève ses deux mains en l'air, paume vers Aaron, comme s'il rendait les armes. Il ne cherche pas à récupérer ses affaires, pas du tout. Nicolas cherche juste à dialoguer calmement parce qu'il ne comprend pas tout à fait où veut en venir son ami quand il lui dit qu'il n'est plus le même. :

-Je ne te prends pas pour un abruti. Assis-toi. Discutons.

Il le fixe, il lui montre qu'il est sérieux, qu'il va l'écouter, qu'ils vont s'expliquer calmement. Pour le bien être de mon tabac bordel de merde ! Nicolas prend même la peine de s'asseoir correctement, avant-bras sur la table, les doigts croisés entre eux. Il passe un instant à regarder Aaron comme s'il ne le reconnaissait pas puis se décide à reprendre la conversation. :

-Je sais pas ce qu'on t'a raconté mais je vais très bien. Je suis en retard ce matin et j'ai déjà dit que j'étais désolé, j'avais quelque chose à fêter avec des amis et j'ai du oublier de mettre mon réveil ce matin. C'est tout.

Il réfléchit une seconde aux questions qu'il lui avait posé avant de continuer. :

-Ensuite, oui, j'ai séché. Ça aussi, je suis désolé. Mais une amie était... dans le besoin. J'ai préféré rater des cours pour être à ses côtés vu qu'elle a... passé une épreuve de la vie, plutôt difficile.

Il ne voulait pas mêler Aria à la façon dont il gérait sa vie, surtout qu'elle devait s'occuper d'elle désormais. Hors de question de dévoiler son secret comme ça, juste pour justifier une absence qu'il assume et qu'il rattrapera. Elle n'avait pas besoin de ça. Quitte à avoir des absences non justifiés dans son bulletin scolaire, ce n'était pas important à côté de ce qu'elle traversait.

Nicolas regarde un instant ses doigts avec lesquels il joue. Pourquoi je dois me justifier d'abord ? C'est vrai ça, il fait bien ce qu'il veut non ? Après tout c'est son problème s'il est en retard, pas le sien. Il y a pas mort d'homme ! Et puis, de ce qu'il se souvient, Aaron a fait bien pire dans sa vie hein. La jambe de Nicolas gigote malgré lui... Il a de plus en plus envie de fumer mais il contient son envie de rouler une autre cigarette, sans même regarder son paquet. Il n'a qu'une envie c'est que cette conversation se termine rapidement. Il a un sourire pitoyable. :

-Tu vois ? J'ai pas changé. Bon. Je peux y aller maintenant ?


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##   Lun 19 Déc 2016 - 22:18
Aaron Williams

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Il semblerait que je le perturbe. Tant mieux. Je suis agacé, et j'espère qu'il le comprendra très rapidement. Je ne suis pas d'humeur à supporter son comportement je-m'en-foutiste comme ça. Peut-être que je m'inquiète trop, mais je suis comme ça ; je suis excessif, je le sais, il le sait, tout le monde le sait, alors stop. Stop les mensonges, les demi-vérités, la fuite. Il relève les yeux vers moi lentement, avant de lever les mains, l'air de dire qu'il capitule. Un petit soupir m'échappe, et je sens mes épaules se décontracter légèrement. Il est calme, et ça, au moins, ça m'apaise un peu.

Je ne m'assieds pas quand il me demande de le faire. J'hésite. Finalement je prends une chaise à s'assois dessus, bras posés sur le dossier, menton sur les mains. Il passe du temps à réfléchir. A mettre en ordre ses pensées. Pourtant, quand il dit qu'il va bien, je ne le crois pas. Mon corps tout entier me crie "Mensonge !".

Ce qu'on m'a raconté, c'est triste. Ce qu'on m'a raconté, c'est ce que j'aurais aimé que Nico ne devienne jamais. Il s'amuse, me dira-t-on ; mais j'sais qu'il s'amuse pas. J'sais que c'est pas ça ce qu'il recherche. Et c'est d'autant plus déprimant.

Je me tends lorsqu'il parle de son "amie" dans le besoin. Ma bouche est sèche et je l'humecte. Ce n'est peut-être pas le cas, peut-être que ce n'est pas de sa faute, mais tout ce qui se raconte, ce qu'Aoi m'a dit… Et en face, Nicolas qui me fait son air de chiot perdu, comme pour m'amadouer. Je ne sais pas s'il me ment, parce qu'il est beaucoup trop facile pour un sensitif de s'empêcher de ressentir. Peut-être pas lui, mais je me méfie. Et je laisse faire mon instinct, c'est beaucoup plus simple comme ça.

—Très bien… je lâche finalement, avec un nouveau soupir.

Puis je reprends, avant qu'il ne prenne ça comme une invitation à partir :

—T'as changé, Nicolas, c'est une évidence. J'espère que ça va pour elle. Ton amie.

Comment je suis censé amener le sujet, là ?

—Et j'espère que ça va pour toi aussi. Je sens que c'est pas le cas. T'as cet air vague… Tu sors souvent… Tu veux oublier quoi ?

Je m'appuie un peu plus sur mes bras.

—Tu vas pas me dire que tu sors soudainement juste comme ça ? J'ai vu la tête qu'ils ont fait tout à l'heure, la réaction que t'as eue. Et j'suis pas stupide, me raconte pas des cracks à moi. Tu supportais à peine qu'on te prenne la main.

Une moue.

—Parle-m'en, je soupire. Quand ça va pas. Ou quand t'es perdu... J'suis un vieux con qui s'inquiète.

Et un vieux con qui se radoucit trop vite.



Aaron vit en #E5882A.
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##   Lun 19 Déc 2016 - 22:48
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Très bien. Qu'il dit. Très bien. Ça veut dire qu'il peut partir ? Non ?... Gnh. Ça l'agace... Il a changé BON très bien peut-être et alors ? Merde on s'en fout ! C'est tellement pas important ! Et Aaron qui fait genre il s'inquiète, qui fait genre il espère qu'Aria va mieux... Qu'est-ce qu'il s'en branle ?! Elle a failli avorter seule. Seule putain ! S'il n'avait pas été là... La colère saisit ses entrailles, se peint sur son visage comme un mauvais tableau et il crache plus qu'il ne prononce. :

-Non, ça va pas pour elle.

Ça n'ira jamais mieux pour elle. Parce qu'elle est blessée au point de croire que c'est une meurtrière alors qu'Aaron est là en train de lui faire la leçon pour quelques verres dans le cornet. Parce qu'il veut oublier... Oui, je veux oublier et donc ? Il en a marre... Il veut juste aller manger putain. Manger, fumer, boire et vivre. C'est un mal ça ? Il fait mention de l'ancien Nico, sa pupille devient un point noir minuscule dans ses iris d'argents brûlants de rage. :

-Ah ? Parce que maintenant que je peux prendre les gens que j'aime dans mes bras c'est pas bien ? Oh pardon ! Je devrais peut-être m'enfermer dans ma chambre, m'interdire de vivre comme avant ! C'est ça que tu veux ?!

La main de Nicolas tremble, il n'arrive pas à retenir les mots assassins qui s'entassent dans son esprit. Pourquoi il n'arrivait plus à contenir cette fureur ? Pourquoi il n'avait pas le droit de se noyer dans les autres, lui ? Il ne faisait rien de mal avec ses pouvoirs, il lisait simplement, il ne maîtrisait personne, il ne forçait personne, il voulait juste sentir un peu d'amour merde ! C'est grave ça ?! C'EST GRAVE ?! Nicolas se lève d'un coup, il ne se rend pas compte tout de suite de son geste mais il l'est, debout, et il les prononce, ces mots. :

-Ouais, t'es un vieux con qui s'inquiète pour rien ! Ou du moins pour la mauvaise personne ! Aria...

Il s'arrête soudain. Non. Je ne peux pas dire qu'elle a avorté. Il fait semblant de se calmer et se rassoit... très... lentement... Le regard toujours en fusion, fixe sur Aaron. Le Loup Noir au bord du cœur, il devient statue. Tu te prends pour qui, prof de maths à la noix ?... :

-Je peux savoir de quoi on t'a mis au courant exactement ?

Ce n'était pas une menace. Nicolas ALLAIT savoir. Il attendait et il ne dirait rien et ne bougerait pas tant qu'il ne saura pas... Il se souvient du regard d'Aoi, à l'hôpital, il se souvient de ce que lui a fait Matheo, il y a cette vidéo de lui en train de danser dans un bar avec Absjorn, il y a ces rumeurs sans queue ni tête que lancent ses camarades de classe depuis que certains savent qu'il est parti se bourrer la gueule à Saint-Pétersbourg. Qu'est-ce que les gens pensent ? Qu'est-ce que les gens croient savoir ? ...Et surtout qu'est-ce que ça peut lui foutre AU JUSTE ?!


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##   Lun 19 Déc 2016 - 23:21
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Il déverse tout. Sa colère, sa frustration, sa rage. J'encaisse, parce que bon, visiblement, je sers bien qu'à ça : encaisser pour les autres, jusqu'à ce que je décide que c'en est trop pour moi et que je me casse de ce bled pendant un certain temps. On m'a toujours dit de me mêler de mon cul, et j'aurais p'tetre dû prendre ces commandements à la lettre. J'crois que j'apprends pas, tout simplement.

Qu'est-ce qu'il veut que je lui dise ? Je ne la connais pas, cette fille, je sais pas qui c'est. Je lui reproche pas de s'être occupé d'elle, s'il est resté à ses côtés… c'était mature et courageux. Ce qui est beaucoup moins mature, en revanche, c'est la manière qu'il a de me balancer ça à la gueule comme si c'était de ma faute. Parce qu'il n'a pas saisi le fond du problème et qu'il se concentre que sur ce que je n'ai pas voulu dire.

Je referme toutes les valves autour de moi le temps que dure la tempête. Je bloque les miennes aussi. Je suis figé, le dos bloqué, à demi redressé, le visage fixe et les yeux immobiles. Pendant un moment, je ne ressens plus rien. Puis je me laisse un peu plus aller. Juste de quoi me calmer. Mais pas me rendre sourd et muet pour autant.

Alors c'était Ariana, hein… Aoi ne m'en avait rien dit. Et j'comprends. J'aurais préféré pas savoir. Parce que ça, ça m'regarde pas. Mais il aurait jamais fait ça à cette fille... Ça paraît improbable. Ça me rassérène un peu. Un peu.

—Pour commencer… j'articule. Fais-moi le plaisir de te calmer. Je ne suis pas un punching-ball. Ensuite… J'ai jamais dit tout ça. J'ai jamais dit que c'était mal. J'ai jamais dit que ton amie méritait pas qu'on s'inquiète pour elle, ou je sais pas. Quand je dis que j'espère que ça va, c'est que j'espère que ça ira. Et sincèrement. Parce que je ne peux pas faire grand-chose de plus qu'espérer, comme j'espère que toutes les personnes de ce fichu institut pourront continuer à vivre et être heureux un jour.

Une inspiration.

—J'essaie de comprendre ce qui a pu se passer ces dernières semaines, pour qu'autant de rumeurs circulent sur toi. Je m'y fie pas. Mais tu changes. Alors je m'en fais pour toi, j'articule une nouvelle fois, en appuyant sur ces derniers mots. Je m'en fais pour toi, même si tu as pas l'air de comprendre que vu ta réaction c'est normal qu'on s'inquiète.

Je me remets droit, et je continue à parler, calmement. Mais au fond de moi, je hurle. J'essaie juste de calmer le feu qui est en moi pour ne pas imploser. J'aime pas la discussion qu'on est en train d'avoir...

—Ne déforme pas tout ce que je dis. Prendre des gens que tu aimes dans tes bras, c'est une chose. Aller dans un bar seul pour picoler alors que tu es mineur et te retrouver dans le lit de x ou y inconnu, c'en est une autre. Sauf si tout ça est faux ? Je te demande pas de comptes. Mais c'que tu fais... ça te rendra pas plus heureux, pas comme ça...

Je ne suis ni goguenard, ni spécialement moralisateur. J'sais juste que c'est pas la solution, et j'aimerais qu'on en parle si c'est ce qu'il est en train de vivre. S'il va bien, très bien. Sinon... il veut vraiment que je laisse tomber ? C'est mort.



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##   Lun 19 Déc 2016 - 23:54
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Aaron lui répond après un instant de silence... Ça doit être un truc bien à eux ça, se recentrer sur eux pour ne pas éclater complètement, pour que la conversation reste un minimum civilisée tout en évitant de songer à la douleur qui les traverse. Bon "civilisé", du côté de Nico, c'est chaud quand même. Mais il obéit. Il se calme. Sa pupille redevient normale du moins. Pour le reste, il appuie son menton sur son poing fermé, contracté, faisant ressortir les petites cicatrices blanches de ses grandes mains abîmées. Il l'écoute attentivement et pourtant... Pourtant la moitié de ce qu'il raconte lui passe au-dessus. Il justifie sa colère avec des raisons vides. Et alors tu peux pas faire grand chose ? T'es pas Master ? Même lui sait que c'est stupide, mais il s'accroche à ça. Il se dit que le monde aurait très bien pu le faire, tout le monde devrait entourer Aria là. On devrait tous la rassurer. Même si, à cet instant, il l'utilise comme excuse pour ne pas se concentrer sur son cas, malgré toute la sincérité de son inquiétude, de son amour pour elle.

Il lui parle de ses relations. Nicolas déglutit discrètement. Oui. Bon oui d'accord forcément. Il se tasse au fond de son siège. Ses yeux se perdent un instant sur les mains de son prof... Il essaye de se mettre à sa place, il essaye de ressentir sa peine, son inquiétude à ce propos. Il tente de lui donner les réponses qu'il attend, sans savoir vraiment si elles ont un impact... parce qu'il veut partir et que, quelque part, Aaron n'a pas à se soucier de ça. :

-Je ne couche pas avec n'importe qui. Je couche avec ceux qui veulent bien de moi. Je me protège, je renvoie les gens qui ne veulent pas le faire. Je ne me donne pas inconsciemment je...

Il réfléchit un instant en levant les yeux au ciel, comme si la réponse était au plafond. :

-...je prends ce qu'on veut bien me donner. Je ne peux agir sans consentement.

Il retient un frisson. ...c'est quand même très TRÈS bizarre, de parler de ça à son prof de maths. Soudain il secoue la tête, comme s'il rejetait quelque chose du fin fond de lui et se décide à parler vraiment plus calmement cette fois. :

-Je ne comprends toujours pas Aaron.

Nicolas pèse ses mots avec attention. De chaque côté de la table du lycéen, il y a deux hommes qui tentent de désamorcer la bombe de leur incompréhension. :

-Qu'est-ce qu'on a bien pu te raconter pour que tu flippes comme ça ? Je suis pas comme ça ! Tu me connais enfin... euh...

Il se rendit compte que non. Il ne le connaissait pas vraiment. Il n'avait jamais raconté les détails de son passé à qui que ce soit. Il n'avait pas tout dit. :

-Ah pardon. Non. Effectivement. Tu ne sais pas ça.

Sa voix s'éteint... Il allait lui raconter. Il allait tout lui dire. Ce qui le traversait hier, ce qui le traverse aujourd'hui. Il se rendait bien compte que le revirement était soudain... mais avant, il voulait être certain. Il voulait être sûr. :

-Aaron, qu'est-ce que tu as entendu pour être aussi soucieux ? Réponds-moi. ...Réponds-moi et je te dis tout.

Petit Nicolas était de retour. Celui qui s’inquiétait de celui qui lui faisait face, celu iqui voulait rassurer, celui qui aimait profondément Aaron Williams.


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##   Mar 20 Déc 2016 - 0:28
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Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

Ok... Bien, parfait. Je reste calme, alors Nicolas se calme aussi. Il a encore un semblant de lucidité, au moins. Pas de cris, d'engueulade. Le conflit se désamorce rapidement. Alors je me laisse aller une nouvelle fois, je laisse mon pouvoir cesser d'agir sur moi-même, et je me masse les paupières légèrement pour les empêcher de s'humidifier lorsque le retour de sentiments se fait plus violent. C'est toujours difficile d'atterrir après avoir été sevré. C'est comme boire à nouveau de l'alcool sans y avoir touché depuis des semaines. Tout monte beaucoup plus vite.

Alors j'écoute. Je sais ce qu'il me dit, du moins je le comprends. Il n'a pas l'air de tout à fait comprendre quel est le problème, mais au moins, lui a des pensées… plus ou moins saines. Pas comme j'ai déjà pu avoir. Juste l'envie de se glisser dans les bras de n'importe qui, comme il le dit, juste pour se sentir vivre, pour faire du mal, ou pour me faire du mal. Mais ça me rend... vide. Triste. J'aurais pas voulu qu'il soit comme ça. S'il profite tant mieux. S'il fait ça pour d'autres motifs... C'est pas profiter, c'est juste se voiler la face.

Je fais la moue. Devant moi, Nicolas est là. Il est un peu plus présent, un peu plus tangible, un peu plus atteignable. Son cœur.

Doucement, je secoue la tête.

—C'est pas tout ce qu'on a pu me raconter qui m'inquiète. Ça joue, c'est clair. Et t'en as entendu le résumé. Mais je te vois, et j'ai peur-...

Les mots se perdent un peu. Je mets du temps à les récupérer pour terminer ma phrase. C'est difficile à dire. C'est difficile de lui dire : "hé, j'trouve que tu me ressemblais un peu, dans ta manière de réagir aux événements, tout ça, et j'ai pas envie que tu fasses les mêmes conneries que moi. tu sais, baiser à droite à gauche, picoler, se droguer, essayer de se suicider, ce genre de trucs rigolos tu vois-". J'ai un mouvement d'arrêt et je dois me pincer les lèvres pour l'empêcher de trembler le temps d'un instant. On s'reprend.

—J'sais pas comment te dire ça, c'est… dans mes tripes ? C'est impossible à contrôler. Et impossible de ne pas y faire attention.

Je fais une pause et je m'appuie sur mes bras, que je recroise sur le dossier en soupirant.

—Quand on s'est parlés la première fois, que t'es venu me demander de l'aide dans cette salle, y a un an, quand tu m'as demandé pourquoi t'étais sensitif, quand tu m'as raconté une partie de c'que t'avais vécu… Et ton comportement, ta maladresse avec les gens, mais ton coeur que t'ouvrais petit à petit. Les contacts que tu ne supportais pas...

Je me mords la lèvre, sans savoir quoi dire. Ce jour-là, j'me suis promis que je le laisserai pas tout seul.

—T'avais l'air perdu, et tu voulais des réponses. Je suis pas sûr que tu les ai obtenues...

J'secoue la tête.

—On se perd tellement facilement dans ce pouvoir. On sait plus si ce qu'on ressent nous appartient ou est aux autres.

Un pâle sourire.

—Si on est sensitifs, c'est parce qu'on n'est pas aidés de ce côté-là. Et je veux pas que tu te fasses du mal. Que tu te détruises. Que tu te recherches aux mauvais endroits. Parce qu'on commence par essayer de cette manière, et après ça nous suffit plus, et il nous faut d'autres moyens. On peut pas passer d'un extrême à un autre sans qu'il y ait quelque chose derrière. C'est pas dit sur le ton du reproche, c'est vraiment... une constatation.

Lui parle pas de ça.

—Tu m'as pas tout dit, et je suppose que de toute manière, c'est pas suffisant pour estimer te comprendre dans ton entièreté, j'ai pas cette prétention. Mais parfois, je te sens tellement vide...

C'est dit ?

—J'aimerais savoir quoi faire pour que ça aille, je souffle.



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##   Mar 20 Déc 2016 - 20:08
Nicolas L.L. Williams

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Nicolas s'étale sur sa table, les bras croisés sous son menton. Son regard s'éteint au fur et à mesure qu'Aaron lui parle... Il a peur. Il devrait pas, je vais bien. Lui, ça allait en tout cas. Ils sont presque nez à nez quand son prof s'appuie sur le dossier de sa chaise. Il regarde les yeux ambres qui lui parlent de l'année dernière... Ça lui fait mal de l'entendre, il retient la grimace qui menace de briser ses traits sans vie. Sa voix est un chuchotis. :

-J'ai découvert que l'humanité valait le coup depuis.

Peut-être même un peu trop le coup... Il retient son agacement quand Aaron insiste. :

-Je ne cherche pas à me détruire.

C'est un demi-mensonge... Il ne se rend juste pas compte qu'en voulant se construire à travers les autres, il se perd un petit peu à chaque fois sur le chemin. Il ne se rend pas compte que sa quête d'un meilleur lui, l'éteint petit à petit. Et quand Aaron lui dit qu'il le trouve vide, sa lèvre s'étire un peu, découvrant légèrement ses dents, canines jaunies d'un animal qui s'est trop battu. Pourtant il insiste. :

-Ça va Aaron j'te dis.

Peut-être qu'à force de le répéter, il le comprendra. Il engouffre le bas de son visage dans ses bras, comme s'il se cachait, avant de soupirer... Il mâchouille un instant sa lèvre inférieure comme s'il cherchait encore un dernier moyen pour ne pas en parler, pour se taire. Il se redresse d'un coup et passe sa main dans ses cheveux. Appuyant sa tempe sur son poing, il découvre alors un peu sa cicatrice à l'arcade des mèches devenues trop longues. Nicolas soupire encore une fois en fermant les yeux. :

-Les cicatrices montrent à quel point le passé est réel. cite-t-il alors.

Et il lui raconte tout. Il partage le peu d'information qu'il a de ses parents d'abord ; deux jeunes gens du sud fuyant leurs familles parce qu'ils attendent un enfant. Il lui parle des quelques souvenirs qu'il a d'avant la mort de son père, c'est-à-dire pas grand chose... Il lui raconte le suicide, l'enterrement, la dépression de sa mère. Comment à sept ans il a appris à signer à la place de sa mère. Comment il dormait. Comment il mangeait. Comment il se battait. Comment il travaillait. Comment il survivait. Il lui raconte les histoires du gang, sa rencontre avec Cynthia et Oldie, les petites bagarres avec Jérémy. Il lui raconte le meurtre d'Oldie, le viol de Cynthia et le sourire satisfait du Chasseur. Il raconte comment il a appris à tirer, comment il s'est retenu de tuer. Il raconte comment l'amour n'existe que pour tuer les gens là-bas... La maigreur de sa mère qu'un jour il a frappé.

Nicolas ouvre les yeux et inspire violemment. Sa vue est trouble et sa gorge est serrée. Il se rend compte que tout son corps tremble mais qu'il est incapable de pleurer. Il voudrait se noyer dans les émotions d'un autre mais ses pouvoirs se perdent dans le vide autour d'eux... Il n'y a qu'eux à cet étage. Nicolas est obligé de subir toute sa peine, toute sa panique et tout ce qu'il essaye de fuir depuis des semaines. :

-Et imagine... Ça a commencé avec la M-... Adélaïde... Elle est venue me chercher pour qu'on aille tous les deux à Saint-Pétersbourg... Elle avait l'air souriante, on a passé de bons moments, elle a surmonté tellement de peur... Mais elle était si maigre Aaron ! Sa main était si petite et légère, et... et Aria. Quand je l'ai vue... elle- tu aurais vu !... Tellement fragile, tellement vidée... Si maigre et plus rien dans les yeux... Les yeux Aaron ! Elles-...

Sa voix s'étouffe dans un sanglot mais il ne pleure toujours pas, ses larmes décidées à s'accrocher à ses paupières pour l'aveugler. :

-Elles étaient pas bien mais j'étais là...

Il déglutit et baisse la tête... De l'eau s'écrase sur la table. :

-Est-ce que j'ai tué ma mère en partant ?

Voilà... Comme je le disais... Moi ça va.


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##   Mer 21 Déc 2016 - 0:08
Aaron Williams

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Nan, tu le cherches pas, mon grand, je le sais. Tu le cherches pas, mais c'est tout ce que t'auras. C'est une évidence. Et ça me paraît tellement évident que je peux pas empêcher une vague de désespoir m'envahir lorsque je comprends que ça ne l'est pas pour lui. Comment le lui faire comprendre ? Comment le lui dire ? Il se cachera toujours, il fera toujours comme si de rien n'était. J'commence à comprendre comment il est… J'commence tout juste.

Pourtant je m'y accroche, à ses mots. Nicolas croit, Nicolas veut vivre. Il veut se sentir vivant, et peut-être qu'il le sera ; mais à trop approcher le soleil, on se brûle toujours les ailes.

Nos voix ont baissé d'un ton, comme un secret qu'on souffle. On est dans un petit cocon tous les deux. Loin du monde et du reste de Terrae. Y a rien d'autre qui existe. Tout le monde est parti manger. Nous aussi, on a la dalle, mais rien n'est aussi important que ce qui se joue-là. Je sens la tension dans son corps et dans son âme, comme un fil qui se tend et qui menace de se rompre. J'ai peur de reparler, j'ai peur de dire quelque chose qui briserait l'alcôve qui nous entoure. Mes yeux restent fixés sur les siens, le grenat contre l'argent.

Il se met à parler. Il raconte. Les mots sont durs, mais ils sont réels ; aussi réels que ce qu'il a vécu, aussi réels que la peine qui le secoue. J'essaie de me contenir. Je reste immobile, toujours appuyé sur mes bras, toujours les yeux sur les siens, qui sont clos pendant qu'il parle. Ma bouche tressaute et je dois fermer les yeux à mon tour pour ne pas imaginer, pour ne pas ressentir. Ma tête s'affaisse, mon visage s'appuie contre mes bras. Je continue à écouter, mais tout mon corps tremble. Tout mon corps se tend. Toute mon âme souffre.

J'ai les yeux humides et douloureux, je contiens leur flot derrière mes paupières avec le peu de courage que je possède. Ca aurait été tellement plus simple de pas avoir à s'occuper de ce gosse, mais comment vous voulez que je le laisse seul ? Comment vous voulez espérer que je puisse une seconde ne pas m'en faire, ne pas vouloir l'accompagner, ne pas vouloir le serrer contre moi ? Comment vous voulez que je me sentes pas dégoûté, dégoûté par ce qu'il a vécu, ce qu'on lui a fait, ce qu'il s'est passé, dégoûté par cette humanité que je chéris comme je le peux, avec désespoir ?

Retourner une table pour m'apaiser, balancer un truc contre un mur pour me calmer. Ce serait tellement bien... Mais j'relève les yeux et je les lève vers le ciel pour limiter les larmes, j'les repose sur lui. Sa voix déraille, bloque, les mots ne passent plus que difficilement.

Sans rien dire, je pose ma main sur la sienne. Je la prends résolument, sans cesser de le regarder, entrelace nos doigts avec douceur et appuie le dos de sa main contre ma joue. Les émotions circulent mieux comme ça. Pour lui montrer que je suis là.

Regarde-moi.
Tout va bien.


Je ne dois pas avoir l'air très convainquant, au final, avec les yeux brillants et cette expression sur le visage. Fondamentalement… j'm'en tape, en fait.

—Nicolas, je souffle. Tu n'as tué personne.

J'incline la tête légèrement - ma voix était plus rauque que prévu. La gorge serrée. Fuck.

Regarde-moi.

—C'est... Je sais pas quoi dire. A part que t'as fait tout ce que tu pouvais pour elle, et pour tout le monde. Tu as pas à te sentir mal, ou coupable. C'est pas facile. Mais t'es là. T'es encore en vie.

Je m'humecte les lèvres et renifle un peu. J'aurais voulu que ce soit discret, mais bon, échec.

—Tu n'as pas tué ta mère. Tu t'inquiètes pour elle et c'est légitime.

Je serre ses doigts un peu plus forts dans les miens. J'risque pas de lui faire mal, pas avec ma carrure.

—T'es fort, Nico. T'es courageux, aussi. C'est bien que tu aies été là pour elles. Pour... Adélaïde et Aria. Mais parfois, quand les gens ne se laissent pas aider, on a beau faire tout ce qu'on peut, on peut rien faire pour eux. À un moment, faut faire un choix. Qu'il soit bon ou pas. T'as survécu, et t'es là, maintenant. T'as fait ce choix. J'veux pas que tu aies à le regretter toi aussi. Ne le regrette pas.

Il faut être fort pour vivre. Et le regret est si rapide à tout balayer.

—Si tu veux voir comment elle va... Si tu veux retourner en France, je peux t'y accompagner. Pas maintenant, parce qu'il faut du temps pour préparer ça. Mais si ça peut te faire du bien de la revoir… De t'assurer que ça va...

Je secoue la tête.

—Je vais pas te dire de pas veiller sur elle, mais à un moment donné, elle aussi avait des choix à faire. On n'est pas responsable du choix des autres. Et tu peux pas toujours faire tout seul. Je... j'suis là, ok ? j'essaie d'articuler, malgré, ma vision qui se trouble encore.

Si j'pouvais toujours me souvenir de ce que je viens de lui dire, ce serait beaucoup plus facile dans ma vie, j'crois.



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##   Mer 21 Déc 2016 - 0:45
Nicolas L.L. Williams

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Le silence est terrifiant. Il amplifie tout. Les émotions et les sons. Nicolas s'entend geindre, il s'entend renifler, il entend le choc de son corps qui tremble sur la chaise et la table. Et puis le son de la peau d'Aaron sur la sienne... Nicolas tremble de plus belle, mais à cause du dégoût de l'autre ; à cause de dégoût de lui-même. Comment Aaron arrivait-il à le toucher après avoir entendu tout ça ? Comment pouvait-on encore faire confiance au monstre qu'il était ? Il serre les dents, garde la tête obstinément baissée même s'il laisse son ami amener sa main jusqu'à sa joue.

-Tu n'as tué personne.

Nicolas pousse un son plaintif, étranglé. Sa tête se baisse un peu plus. son front sur le point de rencontrer la table. Son bras tendu vers Aaron, sa main cherche instinctivement à toucher son visage. Il tourne sa paume contre sa joue... Il a l'impression qu'Aaron est brûlant tandis que ses doigts sont gelés à cause du chagrin. Il sent la tête qui se penche, il ressent presque dans les gestes de celui qui lui fait face l'appel qu'il lui lance. Non... Je ne peux pas. Il ne peut plus le regarder avec ses yeux, ces yeux-là qui ont vu. C'était fini, c'est la fin d'une ère ; ils ne pourraient plus jamais se regarder comme avant. Nicolas n'arriverait pas à retrouver le Aaron protecteur, il en était persuadé. Car si, il avait tué.

Il avait tué des animaux. Il avait tué son meilleur ami. Il avait tué une amitié sincère. Il avait tué la confiance. Il avait tué ce qu'il lui restait de mère. ...J'ai tué le petit garçon en moi pour survivre.

A mesure qu'Aaron lui parle, tente de l'atteindre, Nicolas secoue la tête négativement. Comment pouvait-on croire qu'il avait fait ça par courage ? L'avait-il bien entendu au moins ?... Il avait eu tant de faiblesses, tant d'erreurs... et il avait fui. Tant et tant de fois. Tant de regrets dans un gamin qui n'a encore rien vu. Nicolas fait tout ce qu'il peut pour ne pas s'effondrer, même s'il pleurait là, sa main tentait de s'accrocher à Aaron. Il ne voulait plus tomber. Pourtant quand il lui annonce qu'il peut l'accompagner en France, le rejet est immédiat.

NON !

Il lâche Aaron. Il recule violemment. Il s'accroche à la table derrière lui. Tout son corps rejette, tout son esprit a repoussé cette idée. Dans les yeux de Nicolas, pour la première fois depuis très longtemps : de la peur. La peur panique. La peur qui emporte tout. La peur qui déchire. La peur qui détruit. Nicolas entrouvre sa mâchoire pour dire quelque chose mais elle tremble. Il referme ses lèvres, fixe intensément Aaron. Il inspire lentement avant d'articuler soigneusement, la voix très basse, les larmes coulant sans s'arrêter sur son visage fatigué. :

-Ça va pas non ?

La peur sillonne toujours ses veines et ses nerfs. Il est tendu comme un arc et il a une nausée qui noie sa bouche d'amertume. :

-Moi ? T'amener là-bas ? Te faire entrevoir ça, subir ça ? Noooon...

Je suis pas encore assez désespéré merci... Soudain Nicolas se plie de douleur. Son ventre le tord tant elle est vive... Le refus, le rejet, le déni... :

-Urgh... Vomir...


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##   Mer 21 Déc 2016 - 13:57
Aaron Williams

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Il ne me croit pas, et j'comprends pourquoi il a cette réaction-là. Il essaie de fuir mais il n'y arrive pas - il s'accroche à moi avec désespoir, comme si ce contact pouvait le sauver. Mais je sais qu'il le peut pas. J'essaie d'attendre qu'il se calme, j'essaie d'attendre qu'il redevienne lucide. J'aimerais lui dire que je pourrais pas le juger, parce que moi, j'ai tué. Lui dire que j'ai pardonné Gaetano bien plus vite que je ne me serais pardonné moi-même. Alors contre le dégoût qu'il ressent, contre cette colère envers lui-même, je lui renvoie ma confiance. Et même si ce n'est pas suffisant, je sais que j'fais comme je peux.

Mais la main s'en va, il recule brusquement, cherche à s'éloigner. Ses yeux me hurlent la réponse qu'il ne prononce pas, cette peur qui balaie tout le reste d'un seul et minuscule geste. Je me lève lentement et fais un geste des mains pour l'apaiser. Il est plié en deux, et doucement, je m'accroupis à côté de lui, les doigts un peu tremblants, pour lui passer ma main dans le dos. J'essaie de faire en sorte que la peur s'éloigne, au moins suffisamment pour qu'il ne dégobille pas sur le sol. Le reste, je n'y toucherai pas. Le reste, c'est à lui de s'en occuper.

—Nico, on n'ira pas si tu veux pas. J'sais que c'est dur, et je te le propose. T'es pas obligé de dire oui maintenant, t'es même pas obligé de dire oui. Mais si tu veux que je veille sur ta mère de loin je peux essayer de voir ce que je peux faire.

Au moins voir si elle va bien. Demander à Tomoe, ou simplement faire quelques recherches. Pas besoin de se déplacer...

—Si tu voulais y aller seul, j'te laisserais pas faire ; si tu veux y aller avec quelqu'un d'autre, un autre Master, c'est ton droit. Maus je doute que rester dans l'expectative, comme ça, ici, continue à te faire du bien. Quand on ne rentre pas, on finit toujours par le regretter.

J'ai un soupir, sans cesser de passer ma main sur son dos. Puis je répète :

—Si tu ne le veux pas, on n'y va pas. Mais ne m'utilise pas comme excuse pour refuser d'avouer que c'est toi qui a peur d'y retourner… je lui souris faiblement, piteux. Je te propose, tu décides. C'est tout. N'y pense pas pour le moment... Tout va bien.

C'est une évidence, ahah…



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##   Jeu 22 Déc 2016 - 0:52
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Respirer. Lentement. Profondément. Pensée positive. Aaron se lève. Aaron s'accroupit près de lui. Un coup de main. Gnh, c'est pas de refus. Tremblement. Nicolas cherche un contact. Sa main cherche le bras d'Aaron non loin. Si seulement il pouvait se concentrer sur les émotions de quelqu'un d'autre que lui, ça n'arriverait pas. Il pince ses lèvres. Il respire mieux. La nausée s'éloigne, sa douleur au ventre aussi. Par contre, il a mal au crâne maintenant. Putain faut savoir ! Nicolas souffle, serre un peu plus sa main sur le bras d'Aaron pour lui faire comprendre que ça va mieux et s'appuie en posant ses coudes sur ses genoux, le corps toujours penché au cas où... Il a l'impression d'être gelé jusqu'aux os. Il souffle sur le bout de ses doigts. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas ressenti de lui-même, ça lui faisait l'effet qu'une grosse cuite... ça, plus la sensation de froid qui le saisissait encore.

Aaron tente de le rassurer, c'est une décision que Nico doit prendre, lui. S'il était vraiment inquiet, il pouvait voir comment allait sa mère... La proposition le tenta avant d'être brusquement rejetée. Non. Si je dois la voir, je dois l'affronter en vrai. Il faillit lui rétorquer qu'il n'avait que lui pour l'accompagner, mais non. Il y avait Huo aussi... Pourtant, l'idée que ce soit Huo qui voit son passé l'inquiétait un peu plus. C'est comme si c'était un truc de Sensitif que les autres ne pouvaient pas comprendre, il ne pouvait en parler qu'à Aaron. Son Ronron. Il renifla. Ouais non, définitivement je ne peux pas dire ça. Sa tête se baissa à nouveau, ses doigts s'emmêlèrent... Il regarda un instant le sol comme s'il était soudain devenu passionnant.

Il continue de le rassurer, une main glissant dans son dos comme on tranquillise un chien inquiet. Puis il lui dit qu'il ne faut pas qu'il l'utilise comme excuse pour ne pas y aller juste parce qu'il a peur... Nicolas se redresse d'un coup. :

-J'ai pas p-

Il clôt ses lèvres mais trop tard. Bien sûr qu'il a peur et bien sûr qu'Aaron l'a vu... Même quelqu'un qui n'est pas Sensitif l'aurait vu abruti. Nicolas fronce les sourcils et rattrape sa bévue. :

-Si... J'ai peur. J'ai peur pour toi parce que c'est vraiment pas un lieu dans lequel je veux te voir. J'ai peur pour toi parce que je te fais déjà subir ce que je ressens là et que t'es assez gentil pour m'aider malgré mes conneries...

Ses épaules s'affaissèrent... Pourquoi les solutions n'étaient jamais si simples ? :

-Je suis désolé d'être aussi faible... mais... je n'peux pas... y aller sans toi.

Il écrasa soudain la larme qui menaçait de s'échapper de son œil droit d'un mouvement sec de la main. Encore une fois, la tristesse secoua son corps. :

-Quoi qu'il puisse arriver là-bas...

...je veux pas être abandonné encore.


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##   Jeu 22 Déc 2016 - 1:22
Aaron Williams

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Il faut du temps pour qu'il reprenne ses esprits. Je le laisse s'accrocher à des sentiments positifs que je laisse échapper de moi-même, pour stimuler les efforts qu'il fait pour retrouver un semblant de calme. C'est difficile pour lui. Difficile d'échapper à la crise comme ça. Mais on apprend, avec le temps. On apprend à faire taire. Et pendant que je fais ça, je me sens comme le plus parfait des hypocrites, alors que je sais parfaitement que je pleurerais avec lui si je me laissais aller.

Sa réaction me tire un rire malgré la situation. Je lui lance un regard qui se veut franc, mais sans laisser transparaître la fatigue qui me prend tout doucement. Toujours tout gérer, ça a aussi un prix, hein...

Il avoue, cependant. Je garde ma main dans son dos, comme une ancre, comme si le contact physique seul pouvait lui faire comprendre que je suis là, sans avoir à le dire. C'est plus simple que de parler, parfois. Et s'il refuse de la sentir encore, il me le dira.

Mes yeux s'humidifient un peu sous le coup de l'émotion qui revient à la charge, et je secoue lentement la tête de gauche à droite. Un sourire s'étire malgré tout sur mes lèvres et je masse sa nuque de mon pouce. Ma voix est un peu enrouée, mais ça va. J'tiens l'coup, il faut.

—Pour commencer... T'es pas faible. Et... bon, j'avoue que j'aurais pas aimé te laisser partir avec un autre Master, j'lui aurais pas fait confiance.

La dernière fois que j'ai fait ça, ma meilleure pote s'est plantée dans un platane, est restée deux mois dans le coma et a perdu l'usage de ses jambes.
Je passe.

—Ce qui arrivera là-bas restera là-bas. Je te le répète, mais tu as pas à avoir peur pour moi. Je sais que tu dois te sentir responsable, puisque c'est là où tu as vécu, et que ce sera pour toi qu'on ira là-bas... Mais j'm'en ballek, ok ? J'ai connu des endroits autrements hostiles, et j'ai survécu, tu vois !

Humour. Boston. Les labos. Ouais, nan, c'est pas drôle, en fait.

—J'te raconterai p'tetre, un jour, si tu veux… même si je suis pas persuadé que ce soit très utile, je conclus sur ce sujet. Pour le moment, t'occupes pas de moi. C'est pas de la gentillesse, merde à la fin... Je t'ai dit que j'étais con de toute manière, nan ? Donc laisse-moi être con et me comporter comme une poule. Je saurai m'occuper de moi.

Puis je laisse un silence passer.

—Merci de me faire confiance, Nico, je souffle. On trouvera une solution pour tout ça.

Y a rien d'autre à dire à ce sujet.



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##   Jeu 22 Déc 2016 - 1:56
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Aaron a les yeux humides... C'est genre, au bord de ses cils. Hein ? Nicolas ne comprend pas vraiment ce qu'il se passe ; il se dit d'abord que c'est sa propre tristesse qui doit l'influencer et puis il se rappelle que c'est un Master qu'est sensé pouvoir maîtriser tout ça qu'est face à lui. Ensuite il pense que ce doit être lui qui doit le secouer depuis tout à l'heure, avec ses histoires à la con pourtant il sourit en même temps... Pour finir, il se dit que c'est peut-être une poussière dans l’œil... mais bon, une poussière dans chaque œil en même temps c'est un peu abusé comme malchance. Non mais... c'est quoi c'délire en vrai là ? Aaron a la voix enroué et masse sa nuque ; dans sa tête, Nicolas se fait le catalogue des émotions 2016 édition limitée spécial gamin en pleine crise d'adolescence mais il trouve rien.

Il entend vaguement ce qu'il lui raconte. Aaron ne voulait pas le laisser partir avec quelqu'un d'autre. Aaron en avait vu d'autres. Aaron lui racontera peut-être un jour. Et d'où il se traite de con ce con ?! C'est l'hôpital qui se fout de la charité Nicolas. Et puis voilà que son prof le remercie... Le remercie de quoi je vous le demande ! De lui faire confiance... Damnit... Nicolas pince ses lèvres et rougit de honte. Un court instant, ses yeux d'argent fuient Aaron comme pour trouver refuge ailleurs mais au fond de lui, il sait bien que c'est pas possible. Voilà dans quel état il se mettait à cause de lui. Et pas un pour rattraper l'autre bien sûr. M'enfin vous savez c'qu'on dit...

Vous savez pas ?... Hoho~...

Nicolas pousse un bref soupir. Il est fatigué maintenant, entre son manque de sommeil et le bouleversement des émotions, ça l'avait complètement vidé. C'est peut-être pour ça qu'il tend sa main vers Aaron. Il la passe à l'arrière de son crâne pour le ramener vers lui, le serrer contre lui. Oui, c'est peut-être pour ça... ou c'est peut-être parce que son instinct lui disait qu'ils avaient tous les deux besoin d'un câlin.

Le serrant dans ses bras, le nez dans la touffe de cheveux aux couleurs... bizarres ? C'est quoi cette teinte chelou ? Il soupire encore une fois et ferme les yeux. Ça va mieux. Il a l'impression d'être en paix pour la première fois depuis un long moment. Des jours, des semaines ?... Des mois ?... Il ne sait plus trop bien comment tout cela avait commencé, mais dans tous les cas ça n'avait plus d'importance. Qu'il y ait une solution ou non, ce n'était pas grave, il s'en remettrait, comme d'habitude. :

-Aaron... Qu'est-ce que t'as foutu avec tes cheveux ?

...Question d'importance primordiale dans cette situation. Bravo Nico.


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