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La mer a englouti le navire, mais toi, tu es encore là ! (suite)
##   Ven 30 Oct 2015 - 15:31
Joyce Noran

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Foutues vacances. Foutu naufrage. Foutue capitaine. Foutu.... OH PUTAIN MON TÉLÉPHONE! Gorgé d'eau, inutilisable. Cette fois j'allais vraiment péter les plombs. Journée de merde.
Je me redressai et regardai autour de moi. Chacun faisait l'inventaire de ce qui avait pu être sauvé ou non. Visiblement pas grand chose... Je soupirai et vis Ys au loin. Un visage connu! Je me demandai bien où était passé Misao et Mitsuki... Je les avais perdu de vue.

- Ys!

Je l'appelai en me dirigeant vers lui. Je lui fis un petit sourire qui se voulait rassurant. Nous avions tous perdu nos affaires. Pour la plupart, des objets importants, à valeur sentimental ou matériel. Encore heureux, je n'avais pas pris ma guitare sur le bateau, sinon je commettais un meurtre, au vu des pertes.

- Dis moi, ton paquet de clope, il va bien?

Ouai, ça avait au moins un intérêt: Ys n'avait plus de cigarette vu qu'il avait plongé. Dés qu'il en aurait fait le constat et vu ma remarque taquine, j'allais prendre cher. Mais que voulez vous! Je ne pouvais pas m'empêcher de savourer cette bonne nouvelle. Héhé, pour une fois que c'était pas mal faute s'il pouvait pas fumer!
Au loin, je vis deux personnes arriver, l'une boitant. Lorsque je les reconnu, je leur fît un signe.

- Eh! Mitsuki! Misao!

Malgré tout ça, je n'avais pas perdu mon sourire. Pour la plupart d'entre nous, nous en avions bavé par le passé. Alors un peu plus un peu moins! Un sourire radieux s'inscrivit sur mon visage. J'étais bien la seule à réussir à sourire dans ces circonstances. Mais qu'importait. Je ne voulais pas perdre ça. Parce que sinon, on avait quoi, sans le sourire? Du coup, je faisais avec, et je tentai de ne pas montrer mon énervement face aux pertes. Nous étions vivants, c'était tout ce qui importait. Le reste n'était que superflu.


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##   Dim 1 Nov 2015 - 22:45
Ys Ochikawa

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"Ok les gars, là, on déconne plus!"

Vêtu d'un short et d'un t-shirt amochés, une lance fraîchement taillée en main, on avait là le parfait Robinson. Et parce que ça ne suffisait pas, il se tenait là devant tout le monde, enfin, du moins ce qu'il en restait, déterminé à partir à la chasse, ne pas se laisser mourir de faim. Et sans plus tarder, il pointa du doigt le garçon qui avait été la cause de leur naufrage.... Bon peut être pas jusque là, mais du moins, celui qui avait perdre espoir tout en faisant couler les canaux de sauvetage: Bito alias Bioman.

"Bon Bioman, tu viens avec moi! Il doit surement y avoir des ours dans cette jungle! Ou... un boeuf... ou...enfin un truc à bouffer! Allez amènes toi!"

Pourquoi? Pourquoi en s'en t'il arrivait là? Allez savoir. Même le capitaine n'étant pas présent ne pouvait donner d'explications. Néanmoins que le naufrage avait été une véritable panique et qu'il n'y avait là que la moitié des rescapés. Ok ils avaient tous perdu, plus aucune affaire. Mais ça, ce n'était qu'un détail pour le Tonnerre.... Non, c'est une blague bien sûr, il n'avait plus son paquet de clopes... Vous savez ce que c'est de rester sans fumer? En plus, là, ils sont sur une île paumée, ce qui signifie qu'ils sont pas prêts d'être sauvé. Ce qui signifie forcement qu'il n'était pas prêt de fumer... Rien que d'y penser, Ys avait tourner en rond durant deux longues heures avant de trouver un idée astucieuse... Non en fait, il venait tout simplement de péter les plombs! Et comme ça ne suffisait pas, voilà qu'une certaine Joyce venait en rajouter. Bon d'accord, il était bien heureux de la retrouver mais le fantastique a dépassé la réalité.  Se tournant soudainement vers elle, les yeux sortant à la limite de leurs orbites, il lui sourira d'un large sourire quelque peu effrayant: 

"T'en fais pas, il y a surement un bureau de tabac... Il... il doit en y avoir un..."

Quand on perd la raison... Mais rassurez vous, ce n'est que passagère. Hum hum...


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##   Mer 4 Nov 2015 - 13:43
Bito Y. Daisukenojo

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Le naufrage... ça s'est passé comment déjà?
Tout ce dont je me rappel, c'est d'avoir vu Mitsuki sur une banane (non ce n'était pas un rêve) et d'être ensuite lamentablement tombé à l'eau. Je me suis ensuite réveillé échoué sur cette plage avec ce calamar collé sur le casque.
Entre temps j'avais surement perdu connaissance, et là je ne peux remercier que mon gilet de sauvetage car je pense que beaucoup de personnes ici m'auraient laissé au fond de la mer.

"Bon Bioman, tu viens avec moi! Il doit surement y avoir des ours dans cette jungle! Ou... un boeuf... ou...enfin un truc à bouffer! Allez amènes toi!"
Entendis-je tandis que je tentais de décoller cette saloperie de mon casque.

Le rouquin, ma foie un peu trop motivé par la vie en milieu sauvage... Attend, il comptait trouver un bureau de tabac dans une jungle?
Bref je ne m'étais pas attardé plus longtemps sur sa connerie. Je me levais, retirai ce gilet de sauvetage et m'approchai de lui en trotinant.

- A la télé ils bouffent des insectes pour survivre! Fis-je sur un ton savant. A ce qui parait c'est super protéiné!

M'approchant alors d'un palmier qui se trouvait juste à coté de nous, j'arrachai une écorce de l'arbre pour ensuite la placer sous le regard de notre aventurier roux. Trois grosses larves dégoûtante gigotaient sur le morceau d'écorce.

- Ouais un Ours ou un Boeuf ce serait mieux finalement...
##   Jeu 12 Nov 2015 - 16:15
Ys Ochikawa

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"......." 

Oui, c'est tout ce qui vient dans un premier temps. Non en fait, tout se passe dans le regard. Fixant d'un regard ferme et silencieusement notre "héros" s'exprimait sur un ton très sûr et scientifique, le type en pyjama vint à trouver une écorse pour la mettre sous le nez du Tonnerre. Non mais il est sérieux là? Il pense vraiment qu'ils vont bouffer ça? A la limite du grand désespoir, Ys pourrait devenir cannibale, mais certainement pas manger des larves.
Et ce fut un air très calme, qu'il releva son regard sur son interlocuteur et s'exprima à son tour sur cette volonté de vouloir survivre. 

"Hum hum... et après on se met à chanter hakuna matata?!

D'un geste vif et brutal, Ys envoya cette écorse volée à plusieurs mètres d'eux. 

"Vires moi ça delà!" 

Et brandissant sa lance, il reprit cette fois avec plus d'énergie: 

"Bon, Joyce, toi et les autres, vous mettez en place un système pour lancer un appel à l'aide. Fais ça comme tu veux, je m'en cogne, je veux du résultat!" 

Puis faisant volte face à Bioman, il lui tendit une lance. 

"Toi, tu viens avec moi! On va chasser le caribou!" 

Comme s'il n'avait pas le choix, il força ce dernier à le suivre. Non là, il fallait prendre les choses en main sinon il allait devenir avec fou avec de telles idées, déjà que de chasser la cigarette de son esprit c'était pas une mince affaire, mais voilà qu'il entendait des choses qui le dépassait. 


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##   Ven 1 Avr 2016 - 10:47
Afya Soubagamousso

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Elle but la tasse, une ou deux fois… Et pourtant elle était à bord du bateau se sauvetage, ses mains semblaient incrustées dans l’acier de la bête. Elle tremblait de froid et de peur, mais aussi d’appréhension. Elle avait perdu la glacière contenant le remède qui lui permettait de rester en vie. Elle avait compris que si elle ne se traitait pas, elle mourrait. Elle ne savait juste pas en combien de temps… Elle ne savait pas que ce ne serait pas immédiat, qu’une absence de traitement n’était pas une condamnation immédiate, il serait juste bien plus dur par la suite de lutter contre le mal qui la rongeait de l’intérieur.
Le sable percuta la coque de son précoce navire et elle sursauta se rendant compte que ses yeux s’étaient clos tout ce temps. Elle vit les rares autres membres de l’équipage se jeter à l’eau et compris qu’ils avaient pied. Elle décida de les suivre de peur que la mer ne se décide à ravaler la petite embarcation qui lui avait échappé.
Même sortie de l’eau elle n’eut pas cette sensation de chaleur d’avoir trouvé la terre fraiche. L’air était humide et rempli d’embruns. Elle fit quelques pas chancelants et trouva refuge sous le couvert des arbres.
Ainsi installée elle attendit seule, elle n’avait personne auprès de qui se réfugier et finalement la peur l’avait emportée. Elle était en état de choc, ne comprenant pas vraiment ce qu’il s’était passé. Comment les choses avaient-elles pu si mal tourner ? Elle n’en savait rien, mais elle avait souvent le tort de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Elle souffla sur ses doigts transis et se recroquevilla contre le tronc d’un palmier relativement fourni… Elle n’était pas au sec, loin de là, la pluie portée par le vent continuait de l’atteindre mais elle n’était tout bonnement pas capable de faire un pas de plus.
Le temps sembla s’étioler et elle ne se sentit pas fermer les yeux… Quand elle se réveilla le soleil frappait fort séchant ce qu’il restait des survivants qui cherchaient leurs affaires perdues dans les flots. Elle ne prit même pas cette peine persuadée que la glaciaire avait disparu dans la tempête. Elle eut un sourire crispé et s’étira, c’était une belle journée… Elle décida d’en profiter, si elle devait mourir autant avoir bien vécu.
Elle laissa à ceux qui espérer encore retrouver les choses disparues le loisir de fouiller les vagues alors qu’elle-même partait à l’aventure. Elle trouva bientôt un petit ruisseau dont elle eut la curiosité de gouter l’eau… Vaseuse mais non salée. Elle remonta jusqu’à la source et eut la surprise de découvrir qu’il n’était qu’un petit bras se séparant d’un plus large court d’eau qu’elle remonta aussi. Elle eut le souffle coupé en tombant devant une cascade jusqu’alors cachée par la verdoyante végétation au détour d’un énième lacet du chemin. Il y avait une sorte de crique à sa base, l’eau y était étonnamment cristalline. Elle y plongea ses mains en coupe et s’y désaltéra.

Elle revint vers ceux qui n’étaient pas encore les siens mais qui autres bipèdes pensants auraient sans doute besoin des informations qu’elle avait récolté. Elle rejoint un petit groupe qui s'avançait vers la jungle et compris qu’ils parlaient de nourriture, elle s’immissa elle l’espéra, assez naturellement dans la conversation.

« Il y a une sorte d’étang minuscule un peu plus haut, l’eau semble y être buvable, et il y a des poissons à foison dans le cours d’eau qui s’en échappe… ce serait plus facile que de partir à la chasse au caribou… Les poissons sont en général moins méfiants que les mammifères... »
dit-elle avec un sourire. « Enfin c'est quoi au caribou comme bête ?»


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
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##   Sam 2 Avr 2016 - 0:47
Bito Y. Daisukenojo

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Sans vraiment comprendre comment ni pourquoi, le super héros que j'étais se retrouva avec un bout de bois pointu plutôt qu'une écorce écœurante dans la main. Qu'allais-je faire avec ce truc déjà? Ah oui, je devais chasser une bête avec un rouquin toxicomane.
Me laissant alors influencer par ce taré, je brandis ma lance en l'air et poussai des petits cris aigus tel un petit amérindien qui partait en chasse. Marchant sur les pas de "Tête d'oursin" (alias Ys), je m'apprêtais à le suivre en territoire hostile. Quand tout à coup un visage qui ne m'étais pas inconnu pointa le bout de son nez.
Je n'avais pas vraiment écouter ce qu'elle nous baragouinait, je m'étais seulement contenté de la regarder d'un air ahuri à travers la visière de mon caque de Ranger. Et ce fût sur sa dernière question que je me mis à ricaner.

- Enfin c'est quoi au caribou comme bête ?

- PffwaAAarf. Beuglais-je en la pointant du doigt. Elle sait même pas c'que c'est un Caribou !

Oui, c'était totalement con et immature de se moquer de quelqu'un pour si peu, mais c'était plus fort que moi... Néanmoins, je me stoppai assez vite de rire quand je me rendis compte que moi non plus, je savais pas  ce qu'était un Caribou...
Tournant donc la tête vers mon maître chasseur, j'attendis des explications de sa part.

- Ouais, c'est quoi un Caribou d'abord ?

Lui laissant maintenant la parole, je voulus tout même voir cette bestiole en image. Pour cela, rien de plus pratique que mon fidèle Smartphone et internet. Il traînait quelque part sous mon accoutrement, et je ne mis pas longtemps à le sortir de là en fouillant dans le col de mon costume.
Et là, une vision d'horreur apparût... "Réseau indisponible"
Qu'est ce qui pouvait être pire que cela?

- Merde, on capte que dalle ici !


Dernière édition par Bito Daisukenojo le Lun 4 Avr 2016 - 22:36, édité 1 fois
##   Lun 4 Avr 2016 - 21:19
Ys Ochikawa

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Finalement, ce type bizarre devint son meilleur ami. Ouais enfin, allez trouver quelqu'un d'aussi barge que vous pour aller chasser un soit disant caribou. En plus, ils ont la technique, ils tiennent leurs lances improvisées au dessus de leur tête tels de vrais guerriers. Bon d'accord... c'est ridicule comme spectacle. Néanmoins, c'est bien mieux que de rester replier sur soit et à déprimer sur son sort. Une fois les choses claires, ils prirent leur chemin, au milieu de cette jungle quand soudainement une jeune femme apparue sous leurs yeux.


"AAAAAAHHHH!!!! UNE INDIGÈNE!!!"

.... ce n'est pas pénalisant. C'est juste qu'Ys a la mémoire courte. Surement du à toute cette eau salée avalée. Bah aussi croisé une femme noire dans une jungle, avouez que c'est trompeur. Mais cette femme parle leur langue et en plissant des yeux, Ys se souvient d'elle dans sa barque faisant des appels de lumière.

"Ah.... non. C'est toi."

C'est assez décevant. Bien qu'il avait eu peur, il fut déçu. Bon, elle vient avec une bonne nouvelle. C'est déjà ça. Et puis elle n'avait pas tord, le poisson, c'est bien plus facile à attraper qu'un caribou. Et puis il y a de l'eau potable.
Etant attiré par les paroles du power ranger, Ys arqua un sourcil en laissant souffler:


"Et ça t'étonnes?!"

C'est sûr qu'ils n'allaient pas avoir de réseaux et puis.... NON mais comment ça se fait que son portable s'allume?! Comment il a fait pou rle protéger de la mer?! Il est ien tombé dedans pourtant!! Il doit avoir des pouvoirs... surement. De toute manière, Ys n'aura pas eu le temps de demander que ces derniers posèrent une question qui le mit au ridicule.
Un caribou, c'est quoi? Bonne question, merci de me l'avoir posée. Ouais si en fait, il en sait rien non plus. Cependant, parce qu'il ne perd jamais la face, il prit un air sérieux, voire mystérieux, plein d'intrigue.

"Il serait plus sage qu'on n'en croise jamais à vrai dire. C'est un animal très rare mais aussi très dangereux. Il a de petits yeux rouges qui brillent dans le noir. Il sait être discret et ses dents sont coupantes comme des lames de rasoir. Il attaque toujours dans le dos. On ne le voit jamais arrivé et quand il vous a dans le collimateur, jamais il ne vous lâche. Il vous poursuit jusqu'à que vous tombez de fatigue."

Laissant un instant le silence retombé, Ys regarda autour d'eux, comme s'ils étaient écoutés et reprit d'une voix plus basse:

"Il ne faut jamais répéter son nom "Quola Quola" trois fois de suite, sinon il apparaît et dévore votre âme..."

Et tout naturel, tout en reprenant la marche, d'un large sourire, il lança:


"Mais sa chair est très tendre!"

Ouais, même perdu dans une région sans civilisation après un terrible naufrage, ça ne l'empêche pas de dire n'importe quoi. Et qui pourrait avaler ce genre d'histoire?! Néanmoins, c'était amusant d'attirer leur attention et surtout de voir leur tête. Quand il s'arrêta quand même dans sa marche, il reporta son attention sur la jeune femme.

"Au fait... c'est par où ton étang?"


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##   Mer 6 Avr 2016 - 21:38
Afya Soubagamousso

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Elle a vraiment du mal à comprendre l’expression faciale de celui dont l’accoutrement tribal la surprend. Elle n’a jamais croisé nulle personne ainsi vêtue et elle ne peut s’empêcher de s’interroger sur le sujet… Ce d’autant plus que le tissu trempé d’eau salé ne doit pas être des plus confortables. Elle s’abstient cependant de commentaires, elle-même ayant reçu nombre de commentaires sur sa tenue depuis son arrivée à Terrae. Aujourd’hui elle a renoncé à se promener la mamelle fièrement dressée dans l’air nippon. Elle ne se donne pas le droit de critiquer une coutume qu’elle ne comprend pas. Elle a compris que ce qui était normal chez elle ne l’était pas dans son pais d’accueil… Elle avait donc opté pour des pagnes colorés qu’elle nouait à la manière des paréos des baigneuses des littoraux.
Elle porte encore aujourd’hui un de ces pagnes dont le tissu est un peu rigidifié par le sel séché. Cela la gratte d’ailleurs, si elle n’avait pas tenu à faire part de sa découverte au groupe, peut-être aurait-elle du laver ses vêtements, et se débarrasser du sel qui lui donnait la sensation d’être collante. C’est peut-être à cause de son pagne bigarré que le rouquin l’avait prise pour une autochtone.

Elle lui lance un regard noir contrastant avec la clarté de ses prunelles. Le même qu’elle aurait adressé au branque en costume de super-héros si elle avait compris qu’il se moquait d’elle et non qu’il énonçait un fait. En effet elle ne savait pas ce qu’était cet animal, tout comme lui-même au final.

« Toi se nomme Afya, et vous deux c’est comment ? »
Elle n'a pas souvenir qu’ils se soient déjà présentés, mais elle s’imagine mal les distinguer toute sa vie (ou la leur) par le roux et le bizarre.

D’ailleurs elle ne put s’empêcher de pouffer en le voyant sortir son téléphone. Si elle pouvait imaginer qu’il y ait du réseau ici, après tout elle ne savait pas reconnaitre une zone avec d’une zone sans réseau cette petite. Toutes les personnes munies d’un mobile qu’elle avait croisées, pouvaient s’en servir, elle n’avait même pas la notion qu’on puisse ne pas avoir de réseau, il y avait juste des gens qui avaient un portable et des gens qui n’en avaient pas. Par contre elle se permettait de douter de l’état d’un appareil électrique après un bain d’eau sodée. Elle ouvrit donc des yeux écarquillés quand elle vit l’écran de l’instrument s’allumer. Elle allait demander quelle était cette sorcellerie quand le roux prit la parole.
Elle sait quand quelqu’un raconte… Elle sait aussi quand quelqu’un raconte mal, clairement le roux n’a aucun don de compteur, elle n’a nul mal à discerner le mensonge.

« Tu ne sais pas raconter une histoire… Mais ça s’apprend, je pourrais te donner quelques astuces à l’occasion. »
dit-elle avec le plus grand naturel, c’est normal d’apprendre à ceux qui veulent le faire non ? Comment elle est vexante ? C’est bien malgré elle.

« L’étang est par là, je vous y mène. »
La jeune femme prend énormément de plaisir à marcher ici, le béton et l’asphalte du Japon irritent la peau de ses pieds. Ici elle peut aisément se passer de ses claquettes qui ont disparu dans la tourmente de la nuit.
Elle avance dans la jungle écartant les herbes qui masquent le chemin qu’elle a suivi plus tôt. Elle le suit sans problème car elle a déjà « abimé » la nature, brisant certaines branches ou brindilles pour se frayer un passage dans la dense végétation.


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##   Dim 10 Avr 2016 - 20:37
Bito Y. Daisukenojo

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Sans internet pour voir à quoi ressemblait un Caribou, il ne me restait plus que "Tête d'oursin" comme source d'information fiable... (Ou pas.)
Le rouquin paraissait tellement sérieux avec son récit, que je ne pu que tomber dans le panneau. Capté, j'écoutais alors très attentivement chacun de ses mots. Pour vous dire, j'étais tellement à fond dedans qu'aucune question à la con ne sortit de ma bouche pour l’interrompre (C'est rare!). Je m'étais tout simplement contenté de hocher la tête comme un gosse qui avait tout comprit.
Jusqu'à ce que:

-"Quola Quola" !? M'exclamais-je surpris par la simplicité d'invoquer un Caribou. Mais comment on fait si un type  se met à vendre du CocaCola sur la plage !? Il va se mettre hurler "Cola! Cola!" partout et on sera dans la merde !

Tentant de me mettre une tape sur le front -Ce qui fût un échec, car mon casque m'en empêchait-, je venais de remarquer que j'avais déjà dis deux fois le mot interdit. Une de plus et s'en était fini de nous.

-Va falloir que je fasse gaffe à ce que je dis moi...

Craintif, je regardais tout au tour de nous. Je cherchais la probable présence de ces "petits yeux rouges" dont Ys nous avait parlé. Le Caribou attendait surement que je dise QuolaQuola une dernière fois. Mais tu peux toujours rêver saleté de...

« Tu ne sais pas raconter une histoire… Mais ça s’apprend, je pourrais te donner quelques astuces à l’occasion. »

Je mis un certain temps à comprendre que toute cette histoire de Caribou n'était qu'un mythe, une invention sortit tout droit de l'imagination de Ys. Heureusement qu'Afya l'indigène était là pour le comprendre, sinon je me serais mis la pression toute la journée pour rien.
Il me fallait un peu d'air maintenant, un long soupir sortit alors de ma bouche tendis que je retirais mon casque, puis mon costume. Afya attendait à ce que l'on se présente alors qu'il en soit ainsi... Le Super-Héros était-il en train de révéler au grand jour son vrai visage? Eh bien pas vraiment.

Contre toute attente, ce fut sous une autre identité que notre cher Bito se présenta, car sous ce costume, se trouvait... Un autre costume. Il était certes moins sophistiqué, mais il tentait de le porter avec classe.

-Moustachio, pour vous servir. Fit-il avec un sourire niais affiché sur le visage.

Moustachio:
##   Dim 10 Avr 2016 - 23:44
Ys Ochikawa

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Ouais, il fallait absolument caché ce rictus en coin des lèvres. A voir la tête que faisait notre super héros gaffeur, Ys se mordait les lèvres pour ne pas exploser de rire. C'est qu'il était à fond dedans. Incroyable mais vrai. Néanmoins, c'est chouette quand quelqu'un tombe dans votre piège, vous adorez cette personne. Si si, je vous l'assure. Surtout que ce dernier se met une grosse pression à ne pas répéter une troisième et dernière fois le mot interdit. Pour le soutenir, Ys fit mine de se taire, soupçonnant d'être entendu.

"Il ne manquerait plus que ça.... retiens toi."

Ouais enfin, ça aurait pu être drôle si ils avaient été plus à croire à cette histoire dingue. Apparemment, les femmes sont intelligentes. Enfin, laissons leur le bénéfice du doute. Ys fit aussitôt une grimace comme démasqué.
 
"Raaahhhhh.... t'es vraiment pas drôle."

Il ne pouvait pas non plus lui en vouloir, il se contenterait simplement de bouder. Cependant, il entendit bien son dévouement pour l'aider à mieux conter. Vraiment, elle est bizarre. Bref! Après ce pitoyable échec, les jeunes gens ouvrirent la route quand soudainement, le héros de cette histoire décida enfin de dévoiler sa véritable identité. Tel un gamin, Ys eut les étoiles plein les yeux. Ouais, c'est pas grand chose mais à défaut de ne jamais rencontrer Superman, faisons avec ce qu'on a. Et puis, c'est un très exercice au cas où l'occasion venait à se présenter...au cas où....

"Ooooohhh, tu es... tu es...."

Retenant sa respiration comme un gosse, Ys fut rapidement ramené à la réalité. 

"Moustachio...."

LA DÉCEPTION DE TOUT UN RÊVE! Décapité par cette vue, le pauvre Ys en a les bras qui tombe de tout leur long. Non mais sérieux, c'est quoi cette tête?! Et ce prénom aussi?! Mais il vient de massacrer tous les personnages de Marvel. C'est un assassin ce type!! Enfin, on va pas lui dire non plus, il risquerait de se braqué. Mais naturellement, parce qu'il ne peut s'en empêcher, il s'avança vers ce dernier, et gentillement, avec BEAUCOUP de compréhension, il lui rebaisse le masque sur le visage:

"Je comprend mieux pourquoi tu porte un masque... On gardera ton secret dans nos tombes."

Ouais, faut pas trop en demander. Et tentant de chasser cette déception, reprenant le pas de la marche, il se présenta à son tour avant de suivre la jeune femme:

"Ys le sublime. Mais Ys suffira."


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##   Lun 11 Avr 2016 - 22:15
Afya Soubagamousso

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Elle se demanda pourquoi elle n’était pas drôle, elle n’avait pas cherché à faire de l’humour la situation ne s’y prêtait lui semblait-il que trop peu. Bien entendu c’était sans compter les deux énergumènes qui étaient devenu se compagnons de fortune. Elle ne saisissait pas toute leur ironie ni leur folie attribuant un peu trop d’importance en leurs différences culturelles. Heureusement d’ailleurs sans cela elle se serait sans doute vexée et serait aller trouver des gens plus utiles… Laissant les deux anti-héros à leur déconfiture.
Cependant la jeune femme était encore bien trop crédule pour comprendre ce genre de vileté. D’ailleurs étonnamment croyant qu’elle pouvait mourir d’un instant à l’autre dévorée par le djinn qui l’habitait elle n’avait pas peur. A moins que ce ne fut le sentiment indistinct de bêtise que dégageait les deux jeunes hommes qui la mette mal à l’aise. D’eux elle n’avait rien à craindre… Rien de pire qu’une gaffe monumentale, le genre qui ferait exploser l’île et découvrir Atlantis.
Peut-être…

« Quel drôle de nom ! Ca va si bien avec ta moustache ! »
Ne cherchez pas, elle n’avait jamais entendu trois bribes d’espagnol. Elle tombait facilement dans ce genre de pièges.

Elle aurait mieux fait de s’abstenir de leur demander leurs prénoms à ces deux zouaves. Tout comme elle aurait pu s’abstenir d’ouvrir des yeux admiratifs en les regardant. Elle était facilement impressionnable cette petite dame… Et ils étaient tellement cons que soit elle se rendait compte de rien soit elle se débrouiller pour faire disparaitre les corps histoire d’essayer de sauver le gros du troupeau. Malheureusement pour la survie collective elle choisit l’autre solution.

« Ô tu es magicien ? »
demanda-elle à Ys impressionnée.

Elle a toujours eu le pouvoir de raconter, mais elle a toujours eu cette admiration pour les magiciens. Elle les regardait avec passion petite, ne comprenant que tard que la plupart de leurs n’étaient que des tours de passe-passe.
Elle écarte une palme et énonce assez fort :

« Attention serpent à gauche, faites un petit détour. »
Elle ne connait pas l’espèce mais n’a pas forcément envie de découvrir si elle est venimeuse. Si elle avait une fourche, elle aurait pu essayer de l’attraper pour le manger, mais à défaut elle préférait l’éviter. Elle a énoncé ça comme si c’était normal et dérisoire, et en fait ça l’est pour elle. Elle en a vu des plus impressionnants dans sa vie.


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
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##   Sam 16 Avr 2016 - 12:21
Bito Y. Daisukenojo

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« Quel drôle de nom ! Ca va si bien avec ta moustache ! »

- Héhéhé. Ça c’est sûr ! Répondis-je à Afya en coiffant ma majestueuse moustache à l’aide d’un petit peigne.

Mais d'où sortait ce peigne au juste? Eh bien, comme bon nombre de conneries inutiles que Bito transporte à longueur de journée: De ses poches.
Par contre, quelqu'un semblait jaloux de ma belle moustache. Enfin, ça c’était ce que je pensais de Ys lorsque celui-ci vint me rabaisser mon casque sur la tête. Cependant, il ne me fallut pas longtemps pour l’enlever à nouveau et recommencer à jouer avec ma fausse moustache.
Pendant que nous avancions dans la jungle, je ne pu donc pas m’empêcher de taquiner notre ami “le sublime”

-Bah alors Ys le sublime, on a un problème de pilosité? Il est vrai que ce magnifique pelage n’est pas donné à tout le monde. Tu peux la caresser si tu veux !

Tandis que je le dépassais dans notre marche, j'attrapais son poignet et lui fit approcher sa main de ma moustache.

- Aller ne fais pas ton timide, tu verras c’est tout doux !

Ma petite provocation faisait tantinet homosexuel… Non, en faite, c’était carrément Gay. Mais narguer le rouquin imberbe n’avait pas prix.
Le Moustachio que je suis, n'alla pas au bout de sa provocation. Je relâchai très vite la main du rouquin, quand j'entendit Afya annoncer la présence d’un serpent. Ce n’était pas tous les jours que j’avais l’occasion de voir un serpent en vrai. Rapidement, je fonçais alors vers elle pour voir le reptile de plus près.

-Woaw, il est trop classe ! M’exclamais-je tel un gamin. Afya, viens on s’fait un “selfie” avec !

Ce n’est pas comme si je lui avais vraiment laissé le choix. Passant ma main sur l’épaule d’Afya et la blottissant contre moi, j'enchaînais une série de photos en tenant mon téléphone portable devant nous. Emporté dans le mouvement, je fis même une photo où j’embrassais Afya sur la joue.
Par contre, le flash de mon appareil ne semblait pas plaire au serpent. La preuve il se mit à siffler puis à m’attaquer. Mais comme vous vous en doutez (Et au vue de mes performances athlétiques très avancée), un petit balancement de hanche me suffit à esquiver la morsure de l’animal avec classe.

-C’est pas passer loin! Un peu plus et il me mordait le cul ce salopard… De toute façon j’aurais pu compter sur l’un de vous pour me sucer la fesse droite !

Et ce fut sur ces mots emplit de confiance que je passais devant le groupe. Le ruisseau ne semblait plus très loin, car j’entendais d’ici l’eau qui s’écoulait.
##   Mar 19 Avr 2016 - 22:08
Ys Ochikawa

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Ys afficha une espèce de grimace quand Afya lui demanda s'il était magicien.

"Euh... excuses moi mais, tu viens de Terrae aussi n'est ce pas?! ... Franchement, tu crois vraiment que je serais-"

Mais le garçon s'arrêta bien vite quand il vit le regard que lui afficha la demoiselle. Elle semblait bien apprécier les magiciens. Étonnant pour quelqu'un qui a des pouvoirs. 

"Arf, ouais... je suis magicien...-_-"

Ne demandez pas comment elle en était venue à cette conclusion, mais Ys ne se sentait pas assez méchant aujourd'hui pour la blesser et se contenta de lui faire plaisir. On aurait dit une enfant.
Cependant y en avait un qui n'avait aucune compassion. Et tentant de récupérer sa main, le pauvre Ys laissait échapper quelques cris aigus.

"Lâches moi!!! Je veux pas la toucher!!!"

Il est complètement barge ce gars. Et ceci dit, il a tout de même de la force, Ys n'arrivait toujours pas récupérer sa main. Et en plus, il devenait tout rouge. C'est qu'il lui fait des avances ou quoi?! C'est quoi ces conneries! C'est dégueulasse en plus!

"Et on parle pas de ma pilosité! C'est clair?! Si je veux, je peux avoir une bien plus belle moustache!!"

Zéro crédibilité bonjour. En même temps, c'était assez honteux et en plus, l'autre là, il insiste. Enfin, ce terrible supplice prit fin quand Afya annonça la présence d'un serpent. Tirant de toutes es forces pour retrouver sa libération, Moustachio intéressé par le reptile lâcha soudainement sa victime qui se retrouva les fesses au sol. 

"AAaaah.... enfin, libre."

Préoccupé par sa libération, Ys prit un instant avant de réaliser la mise en garde de la jeune femme. Poussant un cris aigu, Ys fit un pas en arrière pour éviter la bestiole. Ouais, il n'aime pas vraiment les serpents. Chacun son truc. Enfin...il avait éviter le serpent mais pas la chose répugnante dans laquelle il plongea son pied.

".............. What!? "

Ys se décomposa sur place. Merci à l'ami de la jungle pour s'être soulagé ici même. C'est vrai, la jungle n'était pas assez grande et il avait fallu qu'il tombe dedans. Frottant son pied tout en long du trajet qui menait jusqu'au lac, Ys eut comme un excès de colère. Là, c'était de trop!

"BORDEL!!!!! J'en ai marre! Croisière de merde!! C'est dégeu et ça pue! Je pétais les plombs! Tu vas voir, je vais pourrir ce foutu lac!!"

Oui, il comptait bien plongé son pied sale dans l'eau. Et non, il ne réfléchit plus trop quand il voit rouge.  C'est idiot, certe.


HRP> Et voilà j'ai rempli mon contrat ^^ Gage terminé xD


La mer a englouti le navire, mais toi, tu es encore là ! (suite) 00ba1e12
##   Jeu 21 Avr 2016 - 22:42
Afya Soubagamousso

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Ys la regardait comme si elle était la dernière des abrutie… Mais il y avait pour Afya une grande différence entre magicien et personne maitrisant la magie… C’était, un magicien était un prestidigitateur, il maitrisait la foule par les mots les illusions que tous avec du travail pourraient maitriser. Tous connaissaient le mensonge de l’art et tous y croyaient pourtant. C’était bien différent de la magie de Terrae, c’était… moins naturel ?
Pendant un instant, il aurait pu briser l’ambiance joyeuse du petit groupe, il ne le fit pas. Elle ne s’en rendit même pas compte et se fendit d’un immense sourire toute heureuse qu’elle était de fréquenter des gens si atypiques.

Il faudrait se rendre à l’évidence, Afya n’était pas bien intelligente… Ou peut-être qu’elle ne décodait pas les choses de la bonne façon pour les interpréter ? A la réaction de l’homme masqué elle comprit qu’il aimait les hommes. Ce qui la ravissait d’ailleurs… Bien loin de ses comparses tokyoïtes droguées au yaoi, la jeune africaine pensait qu’un homme qui s’intéressait aux hommes n’était pas dangereux pour elle. Dans son égoïsme et sa rancœur des hommes, elle ne pensait pas aux autres qui pourraient l’être. Dans son village c’était pourtant une honte pour un homme de partager la couche d’un autre, quelque chose qui ne se disait pas, se commérait, les occidentaux et leurs mœurs étaient bien étranges… Elle s’y habituait un peu.

Ys parvint à se défaire de l’emprise un peu trop… Sensuelle ( ?) de Bito qui se fit une joie de se saisir de la main de la jeune femme et de l’entrainer au plus près du danger qu’elle avait d’abord souhaité éviter. Le choc d’abord « pourquoi il me touche ? » le sentiment de dégoût, l’envie de fuir tout ça se mêla en un instant avant qu’elle n’arrive à temporiser « il est gay. » C’était sans doute un peu tard, les mains moites, le cœur qui bat comme s’il allait lui transpercer la cage thoracique pour aller courir un marathon. Elle n’avait pas pu s’empêcher de se rapprocher du serpent pour s’éloigner de ce qui un instant avait été un bien plus insupportable danger.

Quand il se mit à siffler, elle n’eut étrangement que peu peur, comme si elle avait été anesthésiée. Sans le mouvement vif de l’imbécile heureux elle se serait laissée croquer. Elle ne le fut pas et s’éloigna en plusieurs grande foulées de la bête. Elle saisit le bras de roux au passage :

« On bouge, serpent pas content, humains pas vivants. »


C’était pas vraiment un proverbe, mais on faisait avec les moyens du bord. Et Bito qui s’était arrêté à quelques mètres du serpent. Tout juste hors de sa portée. Elle le poussa devant, bon elle avait peur un peu… Le serpent avait vraiment l’air de ne pas apprécier d’avoir été dérangé. Pourtant elle se mit à rire en courant. C’était tellement bête toute cette aventure. Un instant elle avait eu plus peur d’un gay que d’un animal sauvage… C’était drôle, alors qu’elle pourrait même faire de lui sa meilleure copine avec un peu de temps !

Quand elle daigna s’arrêter elle nota enfin l’odeur nauséabonde qui venait du roux. Elle plissa son nez pour essayer de s’en préserver.

« Tu crois qu’c’est une crotte de caribou ? »

Et pourquoi pas d’abord ?


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Sam 23 Avr 2016 - 22:29
Bito Y. Daisukenojo

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[HRP: Je ne suis pas gay ! xD]

Et Plaf !
Vous ne pouvez pas imaginer le grand sourire mesquin que je lançai à Ys quand j’entendis la douce mélodie de son pied se plongeant délicatement dans un amas d'excrément... Voilà un bel euphémisme pour dire qu’il avait tout simplement marcher dans la merde.
Le bon coté de la chose (car il y en avait un pour moi), c'est que j'avais à présent de quoi me moquer de lui à vie. Il ne me manquait plus qu’à immortaliser ce moment avec une petite photo.

-J'adore ces vacances ! M'exclamais-je en dirigeant mon objectif vers “tête d'oursin”.

Nous avions maintenant la preuve que “Le malheur des uns fait le bonheur des autres”. Merci Voltaire pour cette citation.

-Surtout ne “bouse” pas Ys le sublime! Hahaha!

En voilà un beau de jeu de mot !
Malheureusement ma photo fut complètement ratée. La faute à qui? Afya qui emmena le jeune homme et se mit à me pousser afin de ne pas rester planter ici en compagnie du “serpent-pas-content”.
Ce fut donc après cette petite avance rapide que nous arrivâmes enfin à notre point d'arrivée: Le ruisseau. A première vue le coin paraissait paisible, sans bestioles dangereuses, mise à part ces moustiques. Je HAIE les moustiques.
D'ailleurs l'un d’entre eux n’attendit pas longtemps pour venir se poser sur ma joue.

-Saloperie de moustique ! Fis-je en me collant une baffe à moi-même pour l'écraser.

Bref, il était temps de commencer cette chasse aux poissons, car elle n’allait pas se faire toute seule. Cependant, j’hésitais à mettre les pieds dans ce ruisseau. Je ne savais pas où nous étions et par la même occasion pas sûr qu’il y ai je ne sais quel poisson carnivore dans la flotte.
Fonçant alors vers Ys, qui n'allait pas tarder à mettre son pied à l'eau, je me mis entre lui et l'eau, l’empêchant ainsi de se débarrasser de ce qui le gênait tant.

-Attends, imagine y’a des piranhas dans ce truc! Ils vont te bouffer le pieds!

Saisissant ma lance, je plaçais mon index sur la partie pointue. Puis d’un geste assez rapide, je me fis une toute petite coupure sur le bout du doigt. Le but du jeu était maintenant de laisser tomber deux ou trois gouttes de sangs dans l’eau, pour voir si les poissons réagissaient à la couleur écarlate qui apparut au dessus de leur tête...
Et ils n'eurent aucune réaction.
Laissant donc le champ libre à monsieur aux cheveux rouges, je fis un pas en arrière. Sauf que mon talon butta contre une pierre et je me retrouvai le cul dans l'eau, la moustache de travers. Quelle horreur d'avoir le cul trempé!
Me levant d'un bond je passai ma haine haine en mettant un bon coup de pied dans ce qui me fit tomber. C'est à cet instant que je me rendis compte qu'il ne s'agissait pas d'une pierre, mais d'une trousse contenant des petits battons rouges et un pistolet.

-C'est quoi ce machins rouges?
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