## Lun 9 Nov 2015 - 23:11 | ||
Mitsuki Hojitake Messages : 4401 Date d'inscription : 23/01/2011 Emploi/loisirs : Surveillance & robotique Humeur : EXCELLENTE ! | Je baissai les yeux sur le repas qui me faisait face. Revenir dans ce pays était bien plus compliqué que ce que j'aurais cru. Dernièrement, rien n'avait été. Toutefois, ressasser mes dernières semaines n'aurait été qu'une perte de temps. Aussi, plutôt que de me forcer à terminer un repas dont je n'avais plus envie à cause de ces pensées mal-avenues, je pris la décision de me lever, et de partir du restaurant après avoir laissé l'argent du repas sur la table. Je glissai mes mains dans mes poches, et partis en direction de la plage. J'avais ressenti l'Appel de cet élève quelques semaines auparavant. C'était douloureux. Surtout lorsque l'Appel en question fait appel en partie à la solitude à cet instant précis où la solitude est devenue notre pire ennemie. J'avais toutefois réussi à le surmonter, sans finir dans le même état que lors de mon combat avec Akihiko. L'enfant avait bien réussi à me faire retrouver la raison... Tomoe m'avait aidée, et guidée ; j'avais monté le dossier de la personne dont j'avais ressenti l'Appel, et suite à l'une de nos réunions du soir, j'avais proposé d'aller le chercher en personne. La directrice avait dû être surprise par ma demande -ou bien était-elle surprise par mon manque de punch. Elle accepta sans poser un nombre incalculable de conditions, et le lendemain, j'étais téléportée en France après avoir pris connaissances des dernières formalités avec Hideko. J'arrivais dans un premier temps à Paris, là où Ys m'avait emmenée quelques mois plus tôt. Perchée en haut de la tour Eiffel, j'observais l'incroyable vue que m'offrait Paris. Finalement, alors que je sentais que c'était la goutte de trop, je sortis une carte postale de ma poche, et me téléportais à La Rochelle après avoir imprimé le lieu représenté sur l'image. Je m'assis sur un banc, et regardais les passants se bousculer pendant de longues heures. La présence de cet homme que je devais aller chercher palpitait au fond de mon être, et j'avais rapidement compris qu'il ne me faudrait pas beaucoup de temps avant que je ne le trouve, lorsque l'envie m'en prendrait. Je déambulai sur la plage, les mains dans les poches, l'esprit vagabondant autour de moi sans jamais se fixer sur une idée précise. J'avais besoin d'évacuer. Outre le fait que je ressentais la présence marquante de la personne que je devais aller chercher, j'avais aussi senti, de manière beaucoup plus forte, la présence d'Aaron Eran. Il avait décidé, plusieurs mois plus tôt, de partir de Terrae, faire un break... J'avais été désignée pour garantir sa sécurité en cas de pépin. Cela se simplifiait en : je vous unie pour une courte durée, en cas de problème physique rencontré par l'adolescent Eran, tu recevras, Mitsu, une petite décharge qui t'indiquera l'endroit où tu dois te rendre pour venir à son aide. En soi, ça ne servait à rien. Depuis son départ, cette connexion n'avait absolument rien changé à mon rythme de vie. Si ce n'est qu'à présent que j'étais en France, à une mer près de là où lui se trouvait, je le sentais là, plus présent, plus proche. C'est sûr que la distance avait été vraisemblablement réduite, comparée à la distance qui nous opposaient jusqu'alors, entre le Japon et l'Angleterre. Après avoir regardé un nombre incalculable de vagues s'échouer sur la plage, je me levai du carré de sable sur lequel j'avais élu domicile. Hideko avait préparé un éventuel refus, comme à chaque fois qu'un Master se rendait sur place afin d'aller chercher un nouvel élève, et j'avais ainsi hérité d'une chambre d'hôtel où me reposer avant de rentrer le lendemain. Il faut croire qu'elle n'estimait pas pouvoir croire en ma maîtrise de la téléportation pour effectuer un long trajet deux fois dans le même jour. Je commençais à me diriger vers le chambre d'hôtel, finissant par croire que ça ne servait à rien que j'aille rendre visite à cet inconnu. Et puis, le Vide qui s'était créé en lui, et que je ressentais en moi depuis que j'avais entendu son Appel me ramena à la raison. Je fermai les yeux quelques secondes, et réapparus en face d'une porte en bois. Mes doigts s'approchèrent de la surface lisse pour frapper quelques coups maladroits. Je ramenai mes mains pour les glisser dans les poches de mon pantalon noir ample. J'enfonçai ma tête dans mes épaule, me cachant dans le col de mon trench aux couleurs ternes. Je n'avais plus qu'à attendre qu'il m'ouvre... Et me présenter en bonne et due forme, en essayant de ne pas tout bêtement passer pour une folle. Parfois, je me demande comment j'ai pu accepter, moi, de venir dans cet Institut. Parce que lorsqu'on y pense, la personne qui vient nous chercher est louche, nous parle de quelque chose d'improbable, avec une voix étrange, des idées absolument incohérentes, et un discours à l'opposé de la raison. Si on y réfléchit, toutes les personnes qui ont accepté de venir ici ont soit 1/ pas eu de maman pour leur dire de ne pas faire confiance aux inconnus, soit 2/ pas eu de maman raisonnable pour leur inculquer cette notion indispensable de sécurité. |
## Mar 10 Nov 2015 - 0:01 | ||
Charlie-Ange Petit Messages : 1084 Date d'inscription : 08/11/2015 Age : 33 | Les lendemain qui chantent. Feat Mitsuki. _________________________________________________
Dernière édition par Charlie-Ange Petit le Mer 11 Nov 2015 - 18:07, édité 1 fois |
## Mar 10 Nov 2015 - 19:17 | ||
Mitsuki Hojitake Messages : 4401 Date d'inscription : 23/01/2011 Emploi/loisirs : Surveillance & robotique Humeur : EXCELLENTE ! | J'attendis devant la porte. Rien ne semblait se passer, et même si je sentais son énergie rayonner derrière la porte, je compris qu'il ne viendrait pas m'ouvrir. Normalement, j'aurais insisté, comme tout bon Master doit le faire. Au moins jusqu'à avoir proposé l'offre. Mais je n'étais pas d'humeur. Je n'étais plus d'humeur ces derniers jours. Alors je pris la décision de partir. Mais à l'instant même où je tournais le dos, je le sentis bouger à l'intérieur, et je décidai de rester quelques secondes de plus. Une... Deux... Et la porte s'ouvrit, dévoilant à mes yeux un jeune homme aux cheveux châtains et au teint fatigué. Pourtant, à l'instant même où nos regards se croisèrent, je sentis une boule se former dans le creux de mon ventre et un sentiment étrange se répandit en moi. Une lueur s'était éclairée dans son regard, balayant avec brutalité tout ce qui avait rendu ses journées plus ternes les unes que les autres ces dernières semaines. Sa main se leva jusqu'à ma joue, et je sentis le contact de sa peau avec la mienne. Je ne bougeais pas, accrochée à son regard qui me rendait si... belle. C'était un sentiment si étrange que je n'aurais su le décrire. Ca ne m'était jamais arrivée. Mais sa voix, son regard, sa main... Alors que sa question parvenait jusqu'à mes oreilles, le regard qu'il me renvoyait me donna cette impression de, justement, ne pas être réelle. J'avais cette étrange sensation de n'être qu'une illusion ; l'un de ces mirages qui nous berce et nous aide à nous reprendre en mains lorsque ça ne va plus. Un ange passa. Mon regard était toujours accroché au sien. Je parvins finalement à baisser le regard. Un sourire s'étira malgré moi, et je posai délicatement mes doigts sur les siens pour retirer sa main de ma joue. Toute la colère, la mélancolie, la tristesse, la solitude... Tous ces sentiments qui m'avaient alors habités jusqu'alors, jusqu'à ce que je vienne jusqu'à chez lui... Tout semblait s'être envolé face à ce regard et cette image qu'il avait su me renvoyer de moi-même. Je ne m'étais jamais vue comme ça. Je relevai les yeux vers lui. -Oui, je le suis. Et je suis venue ici pour te faire une offre, soufflai-je doucement. Recommencer quelque chose de nouveau. Revivre à nouveau... Et soudain, ce fut comme si, moi-même, je buvais mes propres paroles. Comme si, moi-même, grâce à cette lueur qui avait traversé son regard, j'avais le sentiment que ce que j'allais lui raconter était vrai. Que tout était possible... C'est ainsi que je réalisais qu'il était temps pour moi de me reprendre. Et m'être proposée pour aller chercher cet élève n'était pas suffisant. J'allais devoir donner plus. |
## Mer 11 Nov 2015 - 0:27 | ||
Charlie-Ange Petit Messages : 1084 Date d'inscription : 08/11/2015 Age : 33 | Les lendemain qui chantent. Feat Mitsuki. _________________________________________________
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## Dim 29 Nov 2015 - 18:28 | ||
Mitsuki Hojitake Messages : 4401 Date d'inscription : 23/01/2011 Emploi/loisirs : Surveillance & robotique Humeur : EXCELLENTE ! | HRP : Je suis sincèrement désolée pour le retard T_T Il m'invita à entrer. J'acceptai d'un hochement de tête, et entrai dans l'appartement. J'eus un sourire triste. Tout était en désordre. La pièce principale n'avait pas été rangée et nettoyée depuis quelques temps maintenant. Ca ressemblait tant à chez moi... Je m'approchai du salon, et m'installai sur le canapé lorsqu'il m'y invita. Mes yeux se levèrent sur lui. Et si tout ici me rappelait ma propre vie, il y avait cette lueur dans son regard qui changeait tout. Je ne lui avais encore rien dit. Et pourtant, je savais d'ores et déjà qu'il allait accepter. Quoi que je dise. Cette offre était ce qu'il attendait. C'était aussi ce qui avait transformé ma vie. Ce qui m'avait aidé à surmonter la solitude et la perte. Ce regard qu'il avait, je réalisais maintenant que j'avais eu le même, plusieurs années plus tôt. J'avais eu le même, et je l'avais perdu, depuis plus d'un mois. -Je veux bien. Il se leva pour aller chercher des verres. Je le suivais du regard. Il ne respirait pas la vie. Ou devrais-je dire, il ne respirait plus la vie. Sans l'avoir connu auparavant, je le voyais. Ses traits étaient fatigués, sa démarche était traînante. Il revint quelques instants plus tard avec deux verres plein. Je pris celui qu'il me tendait et attendis qu'il s'installe. -Je m'appelle Mitsuki. Mes yeux s'attardèrent sur son visage. C'était un bel homme. Il avait un très beau regard et des traits fins. Finalement, un léger sourire étira mes lèvres. Je levai les yeux vers les tableaux qui ornaient la pièce, certains terminés, d'autres encore en cours. -Tu... Je m'arrêtai au milieu de ma phrase. Mon niveau de français s'arrêtait là malheureusement. Je n'avais appris que le strict minimum. Et quelques mots de vocabulaire m'échappaient. Je sortis de la poche de mon manteau une minuscule puce. Je lui tendis l'appareil avec délicatesse. -Je ne parle pas très bien français... Avec cette puce, tu pourras me comprendre, même si je parle japonais. J'attendis qu'il la prenne et la place dans son oreille. Plus le temps passait et plus je réalisais que je devais lui paraître terriblement étrange. Une proposition de vie meilleure dans un monde idyllique. Une puce pour comprendre toutes les langues... Cela s'ajoutant à mon physique fantaisiste. Seule sa curiosité et son âme d'artiste devait lui permettre d'accepter ma présence encore un peu plus longtemps. -Tu es un peintre, n'est-ce pas ? Ce sont de très beaux tableaux que tu as peint là. Je bus quelques gorgées. Je ne décrochai plus mon regard de son visage. Mes yeux étaient suspendus à ses lèvres. Un nouveau sourire, quoique mélancolique, éclaira mon visage. -Je suis venue ici pour te proposer de partir vivre dans un endroit totalement différent. Une chance pour toi de recommencer, en quelque sorte, une nouvelle vie à zéro. |
## Mar 1 Déc 2015 - 19:56 | ||
Charlie-Ange Petit Messages : 1084 Date d'inscription : 08/11/2015 Age : 33 | Les lendemain qui chantent. Feat Mitsuki. _________________________________________________
Ralentir le rythme de la course folle Folâtrer un instant sans but, sans boussole |
## Mer 2 Déc 2015 - 17:43 | ||
Mitsuki Hojitake Messages : 4401 Date d'inscription : 23/01/2011 Emploi/loisirs : Surveillance & robotique Humeur : EXCELLENTE ! | Oui. Je l'avais bien remarqué... Toutes les oeuvres ne sont pas terminées. J'imagine que chaque artiste a ses raisons lorsqu'il ne termine pas un tableau. Le manque d'inspiration, la perte de cette inspiration... Le manque d'envie. L'impatience d'en commencer un autre, aussi ? Pas le temps de terminer celui en cours, il faut en faire un autre. J'ignore en réalité comment fonctionnent les artistes. Je n'en ai jamais rencontré. Je crée des robots, et pour ma part, j'ai toujours tellement hâte de m'assurer qu'il fonctionne tel que je le voulais que je me plie en quatre pour le terminer au plus vite. Mais peut-être que pour certaines personnes, mettre en pause une oeuvre pour la reprendre plus tard n'est pas un mal. Il accepta ma proposition. Un mince sourire étira mes lèvres. Je m'y attendais. Dès l'instant où je suis entrée chez lui, je savais qu'il dirait oui. Il n'a même pas réfléchi. C'est comme s'il s'y attendait depuis qu'il m'avait vu. Tout semblait couler d'eau de source. Alors pourquoi étais-je déçue, du moins en partie ? J'imagine que j'avais peur de le décevoir. Peur qu'il ne soit pas aussi heureux que ce que je lui proposais d'être. Qu'il ne parvienne pas à se reconstruire, à recommencer à zéro. C'était toujours plus facile à dire qu'à faire, hein. Et mon état actuel devait justifier mon manque d'engouement. Le pauvre, si j'étais venue plusieurs mois plus tôt, j'aurais été tellement plus agréable. Et qu'est-ce que je peux être chiante à toujours évoquer les mêmes choses ! Et encore, heureusement que ça ne reste que dans mes pensées et que je n'extériorise pas tout... Il se leva et je haussai un sourcil. Je pensais partir tout de suite. Il déplia son trépied, déposa une toile dessus, et se prépara à peindre. J'osais alors : -Il faudrait que tu prépares tes affaires. Je pensais partir ce soir... A moins que tu veuilles terminer certaines choses avant de partir. J'étais étonnée qu'il ne me pose pas de question. Où est-ce qu'on allait ? Comment ça s'appelait ? Pourquoi lui ? Pourquoi partir ? Y avait-il des conditions ? -Quand on sera là-bas, tu ne pourras plus venir ici à moins d'en obtenir l'autorisation. N'oublie pas de préparer tout ce que tu souhaites emmener là-bas. Je ne me reconnaissais pas dans ces paroles. J'étais déconnectée. J'avais l'impression d'être ce genre de personne sérieuse, qui fait sa tâche. Une véritable Master en fait. C'était assez étrange. -Si tu as des questions, tu ne dois pas hésiter, hein. Je suis étonnée que tu ne m'en aies pas posé... |
## Sam 5 Déc 2015 - 15:53 | ||
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## Lun 7 Déc 2015 - 22:58 | ||
Mitsuki Hojitake Messages : 4401 Date d'inscription : 23/01/2011 Emploi/loisirs : Surveillance & robotique Humeur : EXCELLENTE ! | "Où va-t-on ?" Jamais cette question n'est sortie de sa bouche. Sans se plaindre, sans opposer à mes suggestions la moindre réticence, Charlie-Ange abandonna son tableau, comme si cette idée était repartie aussi vite qu'elle était venue. Ca me faisait presque mal de le voir laisser sa vie derrière lui comme si elle ne représentait rien. Mais en même temps, n'était-ce pas "normal" ? Dans le sens où Terrae est là pour venir en aide à ceux qui n'ont plus rien. Et dans sa manière d'agir, Charlie-Ange me montrait qu'il n'avait plus rien. Il commença à préparer ses affaires. Quelques questions lui échappèrent, certainement davantage dues à ma réflexion qu'à son libre arbitre. Sa manière d'agir me laissait perplexe. Comment avait-il pu accepter sans poser la moindre question ? Sans hésiter une seule seconde ? Ca n'avait pas de sens ! Est-ce que j'avais agi de la même manière, cinq ans plus tôt, lorsqu'ils étaient venus me chercher pour m'emmener à Terrae ? Est-ce que j'avais accepté sans hésiter ? Je n'arrivais pas à me rappeler. Tout ce que faisait Charlie-Ange me laissait perplexe. Sa façon de faire m'empêchait de répondre. On aurait dit un robot qui exécute les ordres qu'on lui donne sans réfléchir. C'en était déconcertant. Et pourtant, connaissant Terrae, connaissant tout ce qu'elle avait à offrir, outre les pouvoirs, bien qu'ils représentent une part conséquente des cadeaux de Terrae, je ne comprenais pas pourquoi je voulais qu'il refuse mon offre. En soi, n'avais-je pas raison ? N'étais-je pas en train de lui proposer une vie meilleure ? Une vie bien plus incroyable que ce qu'il a jamais vécu ? Alors pourquoi voulais-je qu'il hésite ? Pour me rendre la tâche encore plus compliquer. Pour me forcer à défendre ma cause, comme l'une de ses nombreuses sectes qui plaident la cause de leur Dieu ? C'était stupide. Mon raisonnement n'avait aucune logique. Au moins aussi peu que son incapacité à remettre ma parole en cause. Mais c'était peut-être ainsi que ça devait se passer. Les choses avaient été prévues comme ça. Je devais venir le voir à l'une des périodes les plus chiantes de ma vie. Je devais lui parler de Terrae, et lui, sans réfléchir, devait accepter ma proposition. C'était ainsi. -Au tout début, tu seras au dortoir. Après quelques semaines, tu obtiendras ta chambre. Prend les affaires que tu souhaites. Nous partons pour le Japon. Nous prenons l'avion. Je ne pense pas que nous pourrons tout ramener ce soir... Mais ne t'en fais pas, je m'assurerais pour que dans les jours à venir, tout ce que tu souhaitais emmener avec toi soit livré à Terrae. Merci téléportation. Bye bye jolie poste. -Tu pourras envoyer ta lettre une fois sur place. Comme tu es déjà dans le monde du travail, même si tu devras suivre à nouveau les cours à Terrae, je pense qu'ils essaieront bien vite de te trouver un nouvel emploi, à moins que tu ne veuilles en profiter pour justement reprendre tes études. A toi de voir. Je me tournai vers la toile qu'il avait abandonnée avant même de l'avoir terminé. Il était encore en train de ranger ses affaires. Je laissais tout de même échapper : -Qu'est-ce que tu voulais peindre ? |
## Mer 16 Déc 2015 - 20:14 | ||
Charlie-Ange Petit Messages : 1084 Date d'inscription : 08/11/2015 Age : 33 | Les lendemain qui chantent. Feat Mitsuki. _________________________________________________
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## Dim 20 Déc 2015 - 17:25 | ||
Mitsuki Hojitake Messages : 4401 Date d'inscription : 23/01/2011 Emploi/loisirs : Surveillance & robotique Humeur : EXCELLENTE ! | Les questions finissent par fuser. Le départ est proche. Il faut se bouger. J'eus finalement un léger sourire qui vint étirer les bords de mes lèvres. Je hochai la tête. -Le vol a lieu demain. Tu peux prendre une valise et un bagage un main, oui. Par contre ce n'est pas un voyage charter non, désolée. Nous prenons le train jusqu'à Paris et une fois sur place, nous partons en direction de Tokyo en avion. Ne t'en fais pas pour le timing, nous sommes dans les temps. Sa remarque sur le japonais eut presque le don de m'attendrir. Parce qu'il n'avait pas encore compris qu'il n'avait pas besoin de parler japonais. Je le parlais actuellement et il me comprenait parfaitement. Sa réaction était pourtant normale. Qui pourrait s'attendre à comprendre tout le monde sans le moindre souci grâce à une puce dans une oreille ? C'était bien fou, lorsqu'on y pense. Si les scientifiques avaient réellement fait ça, nous ne serions plus en train de prendre des cours de langue en classe. Mais que voulez-vous, Terrae est un lieu plein de mystère. C'est probablement ça qui nous attire chez elle. Je finis par secouer négativement la tête. -Ca n'a pas d'importance. La puce que je t'ai donnée te permet de comprendre toutes les langues. Je ne l'explique pas, mais je sais que ça fonctionne. Tout le monde à Terrae en possède une, donc tout le monde se comprend. C'est beaucoup plus simple comme ça, car il y a des personnes qui viennent du monde entier. Ce serait beaucoup trop compliqué d'apprendre à tout le monde un langage véhiculaire pour Terrae. Et puis nous ne voulons forcer personne à parler une langue particulière. Le temps s'écoula lentement. Je terminai de boire le verre qu'il m'avait servi tout à l'heure. Je me penchai à la fenêtre, j'observai les gens qui passaient dans la rue, plongés dans la nuit. Je me tournai face à Charlie-Ange en entendant sa question. Je me pinçai la lèvre inférieure. Finalement, je hochai la tête. -Bizarrement, oui. Au début, j'ai hésité à venir. Puis je me suis dit que c'était mon rôle et que je devais l'accomplir. Avant que tu ne m'ouvres la porte, j'étais persuadée que tu ne viendrais pas. Et puis, tu as ouvert la porte. J'ai croisé ton regard, et à partir de cet instant-là, j'ai compris. Je ne pourrais pas t'expliquer pourquoi mais... oui. Je savais déjà que tu viendrais avec moi. Peut-être parce que, finalement, Charlie-Ange avait eu le même regard que moi 5 ans auparavant. J'avais plus rien, j'avais perdu le goût à la vie. Et lorsque ce Master est venu me chercher, je n'ai même pas réfléchi. Je me suis laissée bercée par ses mots. Il m'a envoûtée, et j'ai accepté sans penser une seule seconde que je devais prendre des précautions, essayer de me renseigner, y songer avant. J'ai accepté, et j'étais partie. Alors même si au début j'ai été choquée par la réaction de Charlie-Ange, je finis par comprendre... Sa réaction n'est pas si irréelle. Ou au moins l'est-elle autant que l'a été la mienne des années auparavant. Je lui demandais ce qu'il avait prévu de peindre. Et cette fois-ci, il me surprit. J'étais bien loin de m'y attendre... Je fixai quelques instants son doigt pointé sur moi. Un sourire doux étira finalement mes lèvres. C'était terriblement flatteur, à vrai dire... -Je suis touchée. Merci. Je lui fis un léger signe de la tête. -Tes affaires sont prêtes ? Ou tu as besoin d'un peu d'aide ? Notre train est dans une heure, il faudra appeler un taxi pour aller à la gare. |
## Dim 20 Déc 2015 - 18:44 | ||
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## Lun 21 Déc 2015 - 15:34 | ||
Mitsuki Hojitake Messages : 4401 Date d'inscription : 23/01/2011 Emploi/loisirs : Surveillance & robotique Humeur : EXCELLENTE ! | Sa réaction face au fonctionnement de la puce me fit doucement sourire. Je me souviens avoir eu quasiment la même quelques années plus tôt. Parce que, généralement, ça paraît toujours beaucoup trop improbable pour qu'on l'accepte juste avec des mots. On a besoin de s'en assurer. D'être certain que c'est pour de vrai. Histoire d'être sûre, je l'avais testé sur plusieurs personnes d'origine étrangère. Parce que tester ça avec une seule personne, c'est pas suffisant. Donc, discrètement, lorsque les gens me parlaient, je me grattais l'oreille. C'était assez surprenant d'ailleurs... Passer du russe au japonais d'un claquement de puce dans l'oreille, c'est pas fréquent. Il me demanda pourquoi c'était mon rôle, et je le fixais de longues secondes sans savoir quoi répondre. Pourquoi...? C'est vrai après tout. Je n'y avais jamais réfléchi. Lorsque je suis arrivée à Terrae, j'ai été comme tous les élèves : je suis allée en cours, je me suis entraînée à maîtriser mes pouvoirs, j'ai ensuite appris à les contrôler au mieux pour devenir toujours plus puissante, puis je suis passée Master, et sans vraiment réfléchir, j'ai accepté les missions qu'on me demandait de faire, j'ai répondu aux Appels que j'entendais, j'ai fait les dossiers, répondant aux besoins des Masters à la lettre. Je ne me suis jamais posé de question. Finalement, j'ai souri doucement. -J'ai ressenti ton Appel. Et outre la difficulté que j'aurais eu à la faire taire, je ne pouvais tout simplement pas te laisser là sans essayer d'agir. Il y a des choses qui se présentent à nous comme une évidence. Il y a plusieurs années de cela, j'ai ressenti la même chose que toi, et d'autres personnes sont venues me chercher pour me proposer la même chose que ce que je t'offre. C'est une sorte de chaîne. Cette deuxième chance qu'ils m'ont offert, c'est à moi désormais de la proposer à ceux qui ressentent ce Vide... Ma voix s'éteignit dans un murmure. C'était plus ou moins ça, oui. Charlie-Ange termina de boucler ses sacs. Il attira mon attention sur le fait qu'il avait une voiture et qu'il pouvait nous conduire à la gare. -Oui. Allons-y. Mais tu ne pourras pas récupérer ta voiture... Tu vas la laisser là-bas ? On sortit de son appartement après qu'il se soit assuré que tout était en ordre. Ce devait être difficile de laisser une vie de côté. Lorsque je le voyais ainsi, je ne comprenais pas ce qui m'avait poussé, moi, à quitter ma maison si facilement. Probablement est-ce plus simple lorsque plus rien ne nous rattache à tout ça. Charlie-Ange ferma la porte à clé et nous nous rendîmes à sa voiture. Le moteur démarra, grincheux, et le véhicule commença à s'élancer en direction de la gare. -Sur le trajet, que ce soit dans le train ou dans l'avion, n'hésite pas à me donner la liste de ce que tu voudras récupérer chez toi. Je te ramènerais tout à Terrae. Les dés étaient lancés. Un nouveau membre allait arrivé à Terrae... Et, bien que je ne fusse pas très motivée à l'idée de venir le chercher au départ, je repartais maintenant heureuse de cette rencontre. HRP : Ce que je te propose, à moins que tu veuilles continuer jusqu'à l'arrivée à Terrae, c'est de terminer le RP une fois qu'ils seront dans le train et en direction de Terrae ? En tout cas j'adore Charlie-Ange ♥ Et dès que ce RP est terminé, je veux un nouveau RP à Terrae-même ! |
## Lun 21 Déc 2015 - 22:16 | ||
Charlie-Ange Petit Messages : 1084 Date d'inscription : 08/11/2015 Age : 33 | Les lendemain qui chantent. Feat Mitsuki. _________________________________________________
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