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A l'ombre de la lune. (Pv : Matheo)
##   Sam 25 Juin 2016 - 20:15
Allen K.Wilder

Personnage ~
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Allen K.Wilder
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HRP : Je suis deg, mon PC a bugué et j'ai perdu mon post ToT Heureusement que j'en étais seulement au début ! Et sinon, moi aussi j'adore trop ce topic, il a pris une tournure géniale je pense (même si oui, c'est déprimant xD), et naturellement en plus ! Et sinon j'ai pas vu de fautes dans tes posts :O

Y avait-il seulement une réponse à apporter ? L'abandon était-il surmontable ?
J'imagine que oui. C'est la vie qui le veut. On naît, on grandit, on vit, puis on meurt. C'est ce cycle stupide qui veut ça. Mais pourtant, la mort survient parfois trop tôt, et on n'a pas le temps de s'y préparer.
L'aveux de Matheo concernant la mort de sa soeur me prit aux tripes. Je sentis sa voix se briser, bien que ce ne soit que léger. Je ne pouvais toutefois pas passer à côté ; il était bien moins enjoué que tout à l'heure.
Je le comprenais, d'une certaine façon. J'avais perdu mes parents, c'était la raison de ma venue ici. Sauf que je n'étais pas seul, Mitsu' était avec moi. Elle m'avait aidé à tourner la page, à aller de l'avant. Après, bien sûr, je faisais partie des "chanceux", de ceux qui apprennent que finalement leurs parents ne sont pas morts. Non, ils n'étaient pas morts. Ils m'avaient simplement abandonné, pour me "protéger". Et ça n'en était que plus dur.
Mais oui, Mitsuki avait été là. Elle m'avait soutenue, nous avions surmonté ça ensemble. Je n'aurais jamais pu le faire sans elle. Et c'est la raison pour laquelle il m'était impensable d'imaginer que je pourrais la perdre un jour.
Je n'avais peut-être plus de sentiments aussi forts qu'avant, ou bien était-ce différent, peut-être que je tenais finalement encore plus à elle qu'avant, sauf que cet amour que j'éprouvais autrefois pour elle s'était transformé en quelque chose d'autre. Quelle que soit la nature de cet attachement, je savais dans tous les cas que jamais je ne pourrais me passer d'elle. Et si jamais elle venait à disparaître, alors j'étais incapable de savoir comment je réagirais. C'était quelque chose à quoi je n'avais jamais songé ; pour moi elle était là et elle le serait toujours, comme Aoi. Je n'avais jamais vraiment pensé ça de mes parents, car les parents sont forcément plus vieux que nous, le cycle de la vie veut qu'ils partent avant. Certes la présumée mort de mes parents avait été soudaine, mais c'était différent. Mitsuki avait mon âge, elle ne pouvait pas partir avant moi. Et pourtant, Terrae m'avait pris ça. Elle lui avait offert cette greffe stupide, cette greffe qui lui bouffait la vie.
Je serrai mes poings, en proie à l'angoisse. J'étais faible, plus faible qu'elle en tout cas, et je le savais. C'était toujours elle qui avait été là pour moi, jamais l'inverse, quand bien même j'ai voulu y croire pendant un temps. Alors je ne pouvais pas concevoir le fait qu'un jour elle ne serait plus là.
J'expirai l'air qui s'était bloqué dans mes poumons, essayant de reprendre contenance. Je relevai le regard vers Matheo qui s'était accroupi. Mes yeux se voilèrent un instant. Lui avait déjà perdu celle qui représentait tout pour lui. Il avait déjà perdu sa "Mitsuki". Et il avait réussi à aller de l'avant. Il avait réussi à se relever, à continuer. Comment avait-il fait ? Comment avait-il pu ?
Je me pinçai la lèvre inférieure, en proie à l'incompréhension. Il était plus fort que moi. Je l'avais remarqué ; ce n'était pas dur à voir en même temps. Mais pourtant il continuait de me surprendre. Il continuait à se montrer tel que j'aurais voulu être : fort, courageux, déterminé. S'il avait fléchi le genou à la mort de sa soeur, il avait réussi à surmonter ça. Moi, lorsque j'avais sombré, je ne m'étais pas relevé. Je m'étais enfermé dans un autre monde, où la réalité est tellement plus belle lorsqu'elle est alcoolisée.
Je lâchai finalement un soupir. Un silence s'était installé, et je décidai de le briser.

-Je suis désolé pour ta soeur. Je n'imagine même pas la peine que tu as dû ressentir...

Je déglutis assez difficilement, ma bouche s'étant asséché après tout ce temps de tergiversations. Je baissai le regard.

-Je ne pense pas qu'il y ait réellement de réponse à cette question. Je pense qu'il faut tout simplement apprendre à vivre avec la douleur, apprendre à la contrôler pour en faire une force et non l'inverse.


C'était ce que j'étais incapable de faire. Je le savais, compte-tenu des derniers mois que j'avais passé au centre. Mais rien ne disait que je n'allais pas évoluer un jour. Aussi ironique que cela puisse paraître, j'avais fini par retrouver une once d'espoir, non pas en Terrae, non pas en l'avenir, mais en moi. J'avais envie de croire qu'un jour je pourrais changer, qu'un jour je serais moins con. J'avais envie d'y croire, parce que je venais de réaliser que j'avais besoin de cet espoir pour ne pas perdre Mitsuki. Je devais continuer à croire en moi, continuer à apprendre à maîtriser cette nouvelle confiance en moi que j'avais acquis au centre de désintoxication. Parce que si j'y arrivais, je pourrais peut-être rire au nez de Terrae. Gravir les échelons à mon tour, devenir Master, et obtenir ma greffe, la mienne. Qui sauverait Mitsuki. Parce qu'il n'y avait pas d'autres alternatives possibles.
J'avais peut-être accepté cet espoir, si fin puisse-t-il être. Mais je n'avais pas accepté le fait que Terrae avait offert ce cadeau empoisonné à Mitsuki. Et quoi qu'il m'en coûte, j'allais me battre contre ça. Prouver à ce monde magique que ce n'était pas lui qui faisait sa loi.
J'avais relevé mon regard sur Matheo, et, bien étrangement, un espèce de sourire maladroit s'était dessiné sur mes lèvres.

-Tu sais, c'est p't'être un peu con, hein... Mais bizarrement, j'suis content de t'avoir rencontré. Alors que quand t'es arrivé, la première chose que je me suis dit, c'est un truc du style "On peut pas être seul dans cet Institut". T'as réussi à me faire d'avis sur deux choses... Sur ça, et sur moi.


Je le regardai, le coeur toujours douloureux. Maintenant que je l'avais réalisé, j'imagine que ça n'allait en être que plus dur. Mais je pense que c'était important aussi. Parce que ce que j'avais à faire maintenant, c'était tout ce qui était en mon pouvoir pour n'avoir aucun regret.

-Qu'est-ce qui t'a aidé à surmonter la mort de ta soeur ?
demandai-je finalement.

Parce que ça me semblait important. Parler de sa perte était douloureux. Mais se rappeler des bons souvenirs, ceux qui avaient réussi à rendre ce souvenir-là en particulier moins triste, c'était important aussi.


A l'ombre de la lune. (Pv : Matheo) - Page 3 29oq
##   Sam 25 Juin 2016 - 22:10
Matheo Runon

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Matheo Runon
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Je penchai légèrement la tête sur le côté, lui signifiant qu'il n'avait pas à s'excuser. Il n'y était pour rien après tout. Je commençais à me rendre compte, après tout ce temps, combien c'était important que je parle d'elle, de façon aussi libre, aussi sincère. Je ne l'avais fait, cela faisait du bien. Diverses images me venaient en tête et me faisait sourire. La mort... toujours cette entité, ce simple mot qui évoque pourtant une réalité si sombre, terrifie toujours la population entière. Personne n'y est préparé, quelque soit le cas. je ne me fais pas d'illusion pour moi non plus. J'ai beau me montrer serein, je sais bien que le jour J, je ne pourrai m'empêcher de regretter. C'est ainsi, seuls les plus grands sages abordent l'instant de leur mort avec dignité et courage... Moi, je serais mort de trouille. "Le comble pour le crédule que je suis" pensais-je en riant.
Je "fixai" autant que faire se peut mon regard sur lui, du moins dans sa direction. J'étais à moitié retourné, tournant légèrement mes genoux sur le côté. Il n'y avait sûrement pas de réponses oui... Il avait raison. Mais en même temps, il avait tort.

-Tu sais, je pense que chacun à sa propre réponse face à ces questions. L'important est d'avoir cette vérité. Aussi longtemps qu'elle nous rassure et nous aide à avancer, c'est suffisant non ?

J'avais parlé d'une voix légère, comme si je réfléchissais en même temps. La force de continuer à avancer, tout le monde l'avait en soi, même ceux qui étaient persuadé du contraire. J'avais envie de dire "surtout" ceux qui sont persuadés du contraire. Nous avons tous cette force au fond, mais on n'y pense pas forcément, ou alors on pense que ce n'est vraiment une aide. Nous sommes capables d'avoir des regards si négatifs sur nous-même. Comme Allen. Il se voit de façon si dure, si intransigeante. Il ne se laisse rien passer et semble passer au crible chacune de ses actions de façon négative. Je ne percevais pas ça moi pourtant. En l'entendant parler et en apprenant à le connaitre, je découvrais un garçon sensible, qui craignait d'être seul ou abandonné par ceux qu'ils aimaient. Il était bien plus humain que moi.
Ce qu'il ajouta ensuite me tira une moue de surprise, suivie d'un large sourire emplie de joie. Il ne pouvait pas imaginer ce que cela me faisait de l'entendre prononcer ces mots. Je me sentais soudain mieux, comme libéré d'un poids terrible que j'avais senti me peser au moment où j'ai posé un pied sur le toit. J'inclinais légèrement la tête.

-Merci Allen.

Je me levais alors, en douceur, avant de fixer à nouveau mon regard sur lui. C'était étrange mais j'avais l'impression que son énergie était différente, plus apaisée. Est-ce que j'avais vraiment réussi à le rassurer un peu ou disait-il ça juste pour me calmer ? Non... Il était du genre sincère, il n'aurait pas fait de zèle pour quelque chose comme ça.

-Tu m'as fait beaucoup réfléchir sur moi aussi... Je crois qu'on a chacun quelque chose à apprendre de l'autre! C'était peut-être le destin que l'on se rencontre ce soir, ajoutais-je en rigolant légèrement.

L'atmosphère était trop tendue, trop triste, trop pesante. J'ai senti sa tristesse, j'ai ressenti ses larmes, moi-même j'ai été mis à rude épreuve... Mais nous avons chacun exprimé ce qui se trouvait au plus profnd de nous. Je repartirai ce soir avec quelque chose de nouveau dans le coeur, un peu comme si j'y avais encore découvert quelque chose. Penser à moi hein ? Moi aussi j'avais des efforts à faire sur moi.
Un petit silence s'installa entre nous, qu'Allen brisa au bout d'un moment. La question ne me surprit pas tant que ça. Mon sourire se perdit un peu, mais je n'étais pas triste. Au contraire, je réalisais que parler de ça me faisait vraiment du bien. Je lui étais d'ailleurs très reconnaissant de me donner l'occasion de pouvoir enfin m'exprimer à ce sujet.

-Quand je pense à ma soeur, il n'y a que des souvenirs joyeux qui me viennent en tête. Toutes les choses qu'elle mettait en place pour me permettre de m'amuser malgré tout. Tu sais une fois, j'avais reçu une combinaison spatiale pour me permettre de sortir en plein soleil mais j'avais une honte terrible qu'on me voit comme ça. Du coup, avec son petit ami, ils s'étaient confectionnés des tuniques à peu près identique version power rangers pour que je me sente moins seul. C'était le plus beau jour de ma vie.

Si mes yeux pouvaient encore émettre quelque éclat de lumière, ils seraient illuminés en ce moment même par l'évocation de se souvenir.

-Je ne l'ai pas réellement surmonté en soi... C'est juste que je ne parviens pas à être triste en pensant à elle car toutes les images qui em viennent à l'esprit respire la joie et le bonheur. J'ai tellement de souvenirs qui me reviennent en mémoire, toutes ces choses que l'on inventait ensemble... Elle est toujours vivante en moi, c'est comme si elle ne m'avait jamais quitté. Et puis...

Je pris une grande inspiration. L'émotion était forte mais je ne pleurais pas. Je ne le pouvais plus vraiment. J'avais bien assez pleuré lors de cette période de ma vie, je n'avais plus de larmes pour les souvenirs, et je m'en réjouis.

-Avant j'étais un garçon craintif, très peureux, sans cesse en proie au doute, ce qui n'a pas énormément changé quand même pour ce dernier point. Ma soeur m'encourageait toujours et j'ai réalisé que si je redevenais ce garçon pleurnicheur et effrayé, ma soeur ne m'aurait vraiment rien laissé. Il m'arrive dans certaines situations d'entendre sa voix ou de l'imaginer en train de me sermonner, évoquais-je en pouffant.

Je me tus un instant, laissant un bref silence s'installer. J'aimais partager mes souvenirs avec Allen, j'avais l'impression de le connaître même s'il ne me disait rien sur lui. Je ne ressentais plus cette gêne ou cette appréhension. Le picotement de la lune et des étoiles sur ma peau agissait comme un doux massage me donnant la force de parler des choses les plus enfouies au fond de mon coeur.

-Allen, pour que les gens autour de toi soient heureux, même au moment du départ... tu dois être fort, dis-je avec douceur.

Ce n'était pas un ordre, ni même une recommendation. C'était ce que je pensais au plus profond de moi, je l'ai senti émergé sans pouvoir le retenir. J'avais besoin de le dire. De lui dire. De me le dire aussi.


Hrp: J'aime ce rp bon sang de bois <3 J'ai peur de ne pas t'avoir laissé beaucoup de marge pour répondre, dis-le moi si tu veux que je change hein!


A l'ombre de la lune. (Pv : Matheo) - Page 3 1416521899-matheo-signature
##   Jeu 7 Juil 2016 - 12:54
Allen K.Wilder

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HRP : Mais non, c'est très bien rassure-toi <3 Je m'excuse pour le retard, je suis en deuil de l'école dans laquelle j'ai travaillé pendant deux ans, et je suis déjà en manque de mes élèves que je ne reverrai plus :'(

Les paroles de Matheo me tirèrent un léger sourire. Toujours à aller de l'avant. Peu importe ce qu'il se passait... C'était plus qu'une qualité, c'était presque un don.
Le destin, hein. Peut-être. Je ne crois pas particulièrement au destin, mais j'imagine qu'il disait simplement ça comme ça. Mais je devais avouer que oui, c'était bien qu'on se soit rencontré. C'était peut-être le genre de rencontre qu'il me fallait, à mon retour. Pour me remettre progressivement dans le bain, recommencer à croire en certaines choses... Même si ce n'était pas donné, il pouvait toujours y avoir un début à tout.
Je hochai la tête quand il me parla de la façon dont il avait fait le deuil de sa soeur. C'était une image un peu innocente, rêveuse, mais elle n'en était que plus belle. A l'entendre, je ne pus m'empêcher de me dire que si sa soeur le voyait, peu importe où elle se trouvait, elle devait être bien heureuse. Elle avait l'air d'avoir tant fait pour lui... Malgré ma proximité avec Mitsuki, que j'avais fini par considérer comme ma soeur, je n'arrivais pas à tout imaginer. J'imagine que les liens du sang sont toujours plus forts, ne serait-ce qu'un peu, surtout lorsqu'ils sont renforcés par les liens du coeur. Et malgré ma proximité avec Mitsuki, je restais, malgré tout, un fils unique. Un fils unique qui avait un demi-frère... Qui n'avait pourtant pas vraiment fait partie de ma vie, ou alors simplement quand il s'agissait de me la pourrir.
Je revins à moi lorsque Matheo s'adressa directement à moi, sans se perdre dans ses souvenirs heureux. Je tournai la tête vers lui, et haussai maladroitement les épaules sous ses gentilles paroles, qui, peut-être arrivaient encore trop tôt pour moi.

-Tu as sans doute raison
, soufflai-je.

J'étais peut-être encore trop centré sur moi-même, j'avais encore trop besoin de penser à moi, à la douleur que j'encourrais en les perdant, à ce manque que j'éprouverais en me rappelant qu'ils ne sont plus là. Je ne pouvais pas encore penser à eux, à leur bonheur à eux. Mais ses paroles n'étaient pas non plus tombées dans l'oreille d'un sourd, et peut-être qu'un jour je saurais en être digne.

-En tout cas, ta soeur avait l'air d'être une fille formidable. Je vous imagine bien habillés de costumes tous plus ridicules les uns que les autres... Haha. Ca devait être beau à voir !

Et j'imaginais aussi les parents de Matheo qui avaient du s'arracher les cheveux en l'apprenant, si je m'attache à la description d'eux que m'a fait Matheo.

-Mais dis-moi... Même quand il y a des nuages, tu ne peux pas sortir le jour ? Comment se manifeste ta maladie, exactement ? Je t'avoue être assez perplexe...


Je n'avais en réalité jamais rencontré de personne atteint de cette maladie, et je n'étais pas suffisamment curieux pour m'être un jour demandé quelles étaient les maladies qui craignaient le soleil et sa lumière.
Je tournai donc la tête vers lui, attendant sa réponse, avant de sentir un courant d'air s'engouffrer dans mon t-shirt, me tirant un frisson. J'étouffai un bâillement, commençant à sentir la fraîcheur de la soirée m'assommer petit à petit de ma longue journée.

-Je pense que je ne vais pas tarder à rentrer pour me coucher. Tu m'accompagnes sur le trajet ? Tu es dans l'aile des Airs aussi, j'imagine ? Comme ça tu pourras me répondre en chemin et m'éclairer un peu plus sur cette satanée maladie qui me laisse perplexe.


Ce qui était étonnant, c'est que je n'éprouvais pas la moindre gêne d'en parler. J'avais compris que ça ne le blessait pas, et qu'il s'y était simplement habitué. Je n'avais pas à faire des manières, et de nature curieuse, je ne pouvais m'empêcher de le questionner pour en savoir davantage à son sujet.


A l'ombre de la lune. (Pv : Matheo) - Page 3 29oq
##   Jeu 7 Juil 2016 - 14:34
Matheo Runon

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Matheo Runon
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Je hochais la tête en l'entendant me répondre d'un souffle. C'était dur à envisager, encore plus dur de l'accomplir, mais tout le monde pouvait réussir. Je n'étais homme avec une grande volonté contrairement à ce que tout le monde voulait croire. J'estimais surtout avoir eu de la chance, beaucoup de chance. Je posais délicatement une main sur son épaule, que je retirais bien vite en me souvenant qu'il n'appréciait pas trop le contact.

-Ca viendra... tu verras.

Au final, quelles que soient les épreuves que nous envoie la vie, nous sommes toujours seuls pour l'affronter. Nos amis nous soutiennent, nous redonnent le moral, mais ils ne peuvent rien surmonter pour nous, sur ce point-là, il n'avait pas tort. Nous étions obligés d'être fort, lui comme moi, pour ne pas nous laisser broyer par le chagrin et le regret. Si on se laisse consummer par cette flamme sinistre qui nous dévore, alors la vie perds son sens, et on en vient à se demander pourquoi est-ce que l'on continuerait ? Ou pourquoi faire tant d'efforts pour en arriver là ? Mais nous vivons tous ensemble, nous sommes capables de nous comprendre. Allen finira par comprendre ma résolution et celle de son amie. Leur lien était fort, je l'avais bien compris, cela suffirait pour qu'il accepte la réalité. Elle ausis devait avoir besoin de soutien...
Sa réflexion me tira un large sourire, et j'acquiesçais vivement, enthousiaste.

-Oh oui! Elle avait un caractère bien trempée, elle rendait mes parents complètement fous, dis-je en rigolant. Mais elle a toujours été là pour moi. J'aurais aimé lui rendre la pareille

Mais j'étais arrivé trop tard pour elle, je n'avais même pas pu la voir avant qu'elle ne s'en aille. Elle avait quitté le monde sans pouvoir se réchauffer à mon sourire, sans pouvoir contempler le visage de son frère une dernière fois. Moi aussi, je n'avais pas pu emporté ses traits avec moi et tant mieux. Je préférais voir sa tête dans mes souvenirs, plutôt que ses traits rendus rigides par la mort. Elle était belle dans mes souvenirs, c'est ainsi qu'elle resterait.
Sa question, bien qu'elle me surpris, était loin d'être bête. Il était le premier à vraiment s'interroger sur ma maladie, personne n'avait jamais creusé. Soit parce que ça ne les intéressait pas, souvent pour ne pas me gêner, beaucoup parce qu'ils ne comprenaient pas. Lui avait osé poser la question, et je l'accueillis avec un doux sourire. En l'entendant bailler, je compris comment les choses allaient avancer.

-Aucun problème, je te suis!

Je lui emboitais le pas, descendant prudemment les escaliers, bien qu'il m'aidat un peu, pour atterrir dans dommage dans le couloir. A ce moment-là, je commençais à lui expliquer un peu comment fonctionnait ma maladie.

-En réalité, ce n'est pas tant une question de soleil, mais une question d'UV. Même si le soleil est caché, en plein, le taux d'UV est quand même élevé. Je ne peux pas sortir dans ce genre de cas, car je n'ai aucune immunité contre, je mourrai en quelques minutes. De même, il y a des lampes qui dégagent trop d'UV, je dois faire attention à chaque fois que je rentre dans une pièce et vérifier si c'est sans danger car à un appareil électronique.

Je lui montrais l'appareil en question, attaché à mon poignet. Il sonnait tout seul lorsque l'aiguille dépassait la limité autorisée. Je lui expliquais aussi que je me mettais de la crème tout le temps sur le corps, surtout les mains et le visage qui sont les plus exposés. A part les combinaison, il n'y a rien qui peut bloquer les UV, c'est pour cela que je devais faire très attention.

-Mes parents ont découverts ma maladie quand j'étais petit. Je jouais dans le parc et j'ai senti ma peau me brûler intensément. Ils m'ont vite amenés à l'hopital et dans une vitre, j'ai vu que ma peau était couverte de brûlures, de grosses plaques sanguinolantes... J'ai eu la peur de ma vie, dis-je en rigolant.

Je tournais alors la tête vers lui, n'ayant pas nécessairement besoin de "regarder" devant moi pour avancer. Il me guidait grâce à son énergie et l'air ambiant était un guide infaillible.

-Tu veux savoir autre chose ?


Hrp: Ne t'excuse ma titi, c'est normal! Sois pas triste, tu retrouveras d'autres élèves bientôt, et puis tu pourras leur rendre visite <3 C'est normal d'avoir le blues les premiers temps, ça ira <3



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##   Dim 17 Juil 2016 - 14:40
Allen K.Wilder

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Matheo donnait une image si belle de sa soeur. D'une certaine façon, elle me faisait un peu penser à Mitsuki, qui ne se laissait jamais faire, qui continuait sans cesse à défier ses parents, malgré l'amour qu'elle portait pour eux, et qui, toujours, avait répondu présente pour moi. Je souris en pensant à elle. Finalement, j'étais heureux de la retrouver. C'était amusant d'ailleurs. Elle me faisait autant penser à Matheo qu'à sa soeur, une sorte de mix des deux. Mais j'ose croire que si ça avait été la soeur de Matheo qui avait été à sa place, elle aurait été aussi forte et courageuse que lui face à la maladie ; c'est en tout cas l'image qu'il en donne, et je ne saurais l'imaginer autrement.
Nous prîmes ensuite le chemin du retour. J'écoutais Matheo attentivement, hochant la tête pour marquer mon écoute. Ce n'était donc pas une simple question de lumière et de rayon dégagés par le soleil, mais davantage une question d'UV, ces choses que renvoyaient le soleil et qui ne se voyaient pas à l'oeil nu.
Il m'expliqua par la suite que ses parents avaient découvert sa maladie alors qu'il n'était que tout petit. Tu m'étonnes que ça a dû être la pire peur de sa vie... Personne ne s'attend à ça ! Et pourtant, il était couvert de brûlure, le sang coagulant derrière ses plaies... Ce devait être terriblement choquant, autant pour lui, à son jeune âge, que pour ses parents.
Je me demandais bien quel pouvait être la véritable cause de cette maladie, scientifiquement parlant. J'imagine que ses cellules ne devaient pas réagir correctement à l'exposition d'UV, un truc dans ce genre-là. Malheureusement, mes connaissances en matière de biologie s'arrêtaient là, et bien que j'aurais sans doute aimé en savoir davantage, je n'avais jamais été un grand pro des sciences. Peut-être qu'Aoi pourrait m'éclairer à ce sujet, à l'occasion. Elle avait commencé des études en médecine, à ce qu'elle m'avait dit, et ses examens approchaient d'ailleurs à grand pas.
Il me demanda si j'avais encore des questions ; la réponse était oui, évidemment. Cette maladie était un grand mystère, et si je n'étais certes pas doué en sciences, je n'en restais pas moins curieux.

-Laisse moi sélectionner les questions les plus pertinentes. Tiens, déjà, en voilà une ! Est-ce qu'on pourrait, plus ou moins, assimiler ta maladie aux allergies au soleil ? Mais de manière amplifiée, bien sûr.


C'était une question simple, toute bête, il allait peut-être même me prendre pour un idiot tant la réponse était logique, j'imagine. Mais je préférais avoir l'air idiot le temps d'une question et en sortir moins bête que rester idiot toute ma vie.

-Oh et... Est-ce que tu as un traitement quotidien ? Ou bien est-ce que le simple fait de vivre la nuit suffit à préserver ta santé ? Enfin, "préserver ta santé", ne pas aggraver ta maladie, plutôt, devrais-je dire.


D'une certaine façon, c'était agréable de parler de ça avec lui. Parce que je sentais que bien que ce soit un sujet qui fut sensible pour lui pendant un temps, ce n'était plus le cas, et parler sans tabou, sans avoir peur de dire une bêtise, savoir qu'il n'était pas là pour me juger, c'était appréciable. J'avais l'impression de pouvoir m'exprimer à coeur ouvert, sans craindre une énième boulette de ma part.


A l'ombre de la lune. (Pv : Matheo) - Page 3 29oq
##   Dim 17 Juil 2016 - 19:41
Matheo Runon

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Mes réponses semblaient l'avoir satisfait, du moins c'est ce qui me semblait. Je préférais donc conserver le silence, attendant qu'il renouvèle ses questions. J'avais piqué sa curiosité, et j'étais une source de renseignements inédits pour lui. Peu de jeunes peuvent se vanter d'avoir questionner un enfant de la lune, nous restons si souvent enfermé. Je représentais une certaine curiosité que je pouvais lui assouvir et c'était plaisant de pouvoir parler de ça avec quelqu'un, de manoère totale je voulais dire. Sans faux semblants, sans tourner autour du pot. il savait ce qu'il voulait me demander et n'hésitait pas. Je l'aurais bien vu tonnerre tiens, ou feu.

Sa question me surprit un peu au début, ne m'y attendant pas. La concentration se lisait sur mon visage, tandis que je cherchais la réponse adaptée à sa question. C'était compliquée en vrai, simple et compliqué à la fois.

-Et bien... Ne fait n'importe qui peut attrapper une allergie même au soleil, mais il suffit de faire attention ou de se protéger avec des médicaments. Ma maladie provient des gênes, une mutation rare qui perturbent ma tolérance aux UVs. Seules les allergies très avancées et volontairement exposées pourraient provoquer les dégats que je subirais si j'exposais ne serait-ce que quelques secondes ma main au soleil par exemple...

Je repris ma respiration, conscient de ne pas être très clair. Je cherchais un moyen de clarifier les choses mais c'était dur.

-Les allergies sont davantage des intolérances en fait, moi c'est une absence totale de protection.

Je ne voyais pas trop comment résumer autrement. C'était la façon la plus simple d'exposer la situation. La suite fut bien plus facile à répondre.

-Oui j'ai un traitement quotidien! M'abriter ne suffit pas. Je dois prendre des médicaments tous les jours et enduire ma peau de crème solaire un peu spéciale tous les jours, toutes les heures. Une infirmère vient quotidienement me masser pour détendre mes muscles qui sont naturellement crispés par le manque de soleil et de vitamine D. Je dois prendre d'ailleurs tous les jours des complèments alimentaires pour palier à cette carence. C'est assez demandeur comme traitement, dis-je avec un sourire.

Je pris à nouveau une inspiration, me rendant compte que je prenais à peine le temps de respirer, dans mon empressement à tout lui raconter.

-Je dois passer des tests dermatologiques et ophtalmologiques très régulièrement aussi. Pour les yeux, ce n'est plus la peine comme tu vois, mais les premiers sont très importants pour prévoir et traiter très rapidement les cancers de la peau. Dans mon cas, ils ont toujours été détectés à temps et retirés sans lésions.

Bien sûr, cela ne faisait que ralentir la maladie, mais les progrès faits dans ce domaines les rendaient plus concluants. Je m'affaiblissais beaucoup moins que certaines personnes comme moi des années auparavant. Et même si c'était parfois éprouvant, je m'y pliais de bonne grâce, je n'avais pas le choix. Au fond, j'espérais aussi ne pas trop faire peur à Allen, peut-être ne s'attendait-il pas à ça non plus ? Le XP était une maladie assez complexe à appréhender. Une idée me vint à l'esprit.

-D'ailleurs, je vais anticiper une de tes potentielles questions, pour que tu comprennes un peu mieux ma maladie. Il y en a différents types, certains sont d'ailleurs très graves, et ne laisse qu'une faible espérance de vie. Dans mon malheur, j'ai eu de la chance, je suis un XP variant, la forme la moins grave de la maladie. Autrement j'aurai déjà des dégats neurologiques, ce qui n'est pas mon cas je te rassure, ajoutais-je aussitôt pour le détendre, en plus de malformations corporelles.

Les autres XP, moins fréquents, comme le type A ou autres, entraînaient de sérieuses complications, des syndrômes très graves et des malformations d'ordres physiques et neurologiques. Ainsi, je n'aurais jamais pu vivre ma vie, même enfermé et surtout je serais déjà... Je secouais la tête, repoussant cette pensée.

-J'ai conscience que c'est compliqué à intégrer... N'hésite à demander plus de détails! Si je peux y répondre bien sur!

L'air changea alors et uen sensation familière glissa sur ma peau. Nous étions bientôt arrivés. Avant que ce ne soit le cas, je voulais m'assurer d'une chose

-Dis Allen... On se reverra hein ? Enfin, je veux dire, ça me ferait plaisir!

C'était évident. Je serais plus qu'heureux de pouvoir le revoir, et surtout pour m'assurer qu'il allait bien. Le savoir dans l'état où je l'ai trouver ne me rassura quant à le laisser seul. Il était grand je le savais bien mais je ne pouvais pas m'empêcher de m'inquiéter. Il faut croire que je n'étais pas guérisseur pour rien. Au fond de moi, j'espérais de tout mon coeur qu'il irait mieux, que notre conversation l'avait aidé.


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##   Lun 18 Juil 2016 - 13:31
Allen K.Wilder

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J'avais un peu de mal à comprendre ce qu'il essayait de m'expliquer. Aussi, quand il me dit, d'une manière plus simple, que les allergies étaient plutôt des intolérances, et que sa maladie à lui consistait davantage en un manque total de protection, je laissai s'échapper un léger "Aaah" en signe de compréhension.

-Je vois ! Donc ça n'a rien à voir en fait... Sur le plan biologique, c'est vraiment différent.

Il m'expliqua ensuite qu'il avait un traitement quotidien, et en l'écoutant, je réalisais pleinement à quel point cela devait être dur pour lui. Comment faisait-il pour ne pas avoir des cernes de 8 kms ?! Ce devait être tellement fatigant ! Entre les comprimés, les crèmes, les précautions d'une manière générale... Il devait adapter son alimentation, pallier à tout ce que le soleil nous apportait à nous et dont il était privé.
Imaginer qu'il avait déjà eu des cancers de la peau me fit frissonner, bien qu'il m'affirma que ça avait toujours été traité dans les temps et qu'il en était toujours sorti indemne. C'était fou d'imaginer qu'à son âge, il avait déjà vécu tout ça. Ou plutôt qu'il avait déjà survécu à tout ça.
Je relevai la tête quand il m'expliqua qu'il existait différentes variations de sa maladie. Mon dieu, si lui était chanceux, que devaient vivre les autres qui ne l'étaient pas... C'était vraiment une maladie affreuse ! Je relevai un sourcil au nom qu'il donna à sa maladie "XP". Je ne pus m'empêcher de poser la question.

-A quoi correspondent les lettres XP ?

Je vis qu'on approchait à grand pas du couloir des Airs, et j'ajoutai :

-C'est vraiment... Difficile comme maladie, non ? Je veux dire, tu es le premier que je rencontre à me parler de ça... Je ne savais même pas qu'une maladie comme ça existait, et je n'avais jamais pensé qu'un traitement aussi lourd puisse exister ! Mais ce doit être une maladie extrêmement rare, non ? Cela étant... Peut-être que nous ne rencontrons que très rarement des personnes qui ont cette maladie justement parce qu'ils ne peuvent pas sortir, aller à l'école, faire des rencontres aussi facilement que nous le faisons...


Au fur et à mesure que je parlais, j'avais encore une quantité incroyable de questions qui me venaient en tête. Y avait-il des dispositions spéciales dans sa chambre, pour qu'il puisse s'adapter au mieux aux contraintes de sa maladie ? Est-ce qu'il avait déjà été sujet à des tests, des nouvelles méthodes mises en place pour lutter justement contre cette maladie-là ? Qu'est-ce qu'il se passait s'il manquait à son traitement -même si j'avais peur de la réponse- ? Toutes ces questions, et bien d'autres encore, fulminaient dans mon esprit, alors que nous étions arrivés dans l'aile des Airs. Je tournai la tête vers lui, et un sourire se dessina, discret, sur mes lèvres.

-Je garde encore tout un tas de questions en réserve. Comme ça je pourrais te les poser, la prochaine fois que nous nous rencontrerons.


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##   Lun 18 Juil 2016 - 17:25
Matheo Runon

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Je hochais la tête pour faire écho à son résumé. C'était ça, d'un point de vue totalement biologique, ma maladie était vraiment différente. Je savais bien que quelques allergies pouvaient être grave, mais mon XP était d'une autre catégorie. Mes parents auraient sûrement eut beaucoup moins de soucis si j'avais eu une allergie au soleil à la place, ils auraient bien mieux vécu. Je le sentis frissonner à côté de moi. Bien que je devine aisément pourquoi, je me contentais d'ignorer, ne voulant prolonger le sujet plus longtemps. Cela semblait le mettre mal à l'aise d'imaginer tout ce que ma maladie impliquait, je ne voulais pas lui faire peur, je ne voulais le... dégoûter. Sa question me fit sourire. Je ne m'étais pas rendu compte de l'appelation que j'avais utilisé.

-XP est l'abréviation pour "xeroderma pigmentosum". C'est le nom de ma maladie. Tu devrais trouver des informations sur internet avec ça, déclarais-je en rigolant.

C'était mieux qu'il fasse attention malgré tout. Je lui avais bien dit que ma forme était une déviante, et les principaux symptômes que l'on trouvait sur internet étaient ceux des autres types, surtout lorsque l'on ne précisait pas. Je le savais. J'avais cherché aussi. Je m'étais fait peur en voyant les images, et j'avais appelé mes parents en larmes pour savoir si tout ça allait m'arriver. Ils m'avaient consoler, m'avaient expliqué.
J'écoutais Allen, approuvant ses conclusions. Ils avaient compris en gros ce qu'il résultait de ma maladie. Il comprenait à sa manière, il se mettait dans ma peau. Un grand sourire accueillit ses propos.

-C'est une maladie rare, vraiment. Je crois que moins de 5% de la population est touchée, peut-être un peu plus, je ne sais plus... Généralement on reste enfermée dans des pièces avec des vitres anti-UVs, on sort un peu la nuit, sauf dans les pires cas de la maladie. C'est ainsi que j'ai vécu, enfermé dans ma chambre dans le noir. Je ne connaissais le monde extérieur que par les livres et la télévision. Remarque, ça me donne plein de choses à tester en vrai depuis que je suis à Terrae, ajoutais-je, amusé.

Pour répondre correctement à ce qu'il se demandait, je me décidais à être plus clair et concis une fois de plus.

-Mais oui, c'est difficile à vivre. On a parfois l'impression de n'avoir rien vécu, ce qui est vrai dans un sens... Mais au moins, on vit à cent à l'heure au fur et à mesure que l'on avance!

Et c'était vrai, il y avait tellement de choses que j'avais envie de faire. Comme je n'avais presque rien fait, je n'avais que l'embarras du choix! Je savais que certains trucs étaient impossibles pour toujours mais je me contentais de ce que l'on pouvait me donner, c'était déjà bien suffisant.
Sa dernière remarque provoqua une bouffée de joie en moi et j'acquiesçais bien vite la tête, heureux.

-On est donc obligé de se revoir! Nous avons encore beaucoup de choses à discuter.

Un grand sourire étira mes lèvres et refusa de me quitter alors que nous arrivions bientôt face à la porte de ma chambre. La sienne ne devait pas être loin non plus. Je lui fis signe que nous étions arrivés. Nous continuions à discuter encore un peu, mais finalement, vint le moment des au revoir. Lui semblait de plus en plus fatigué et je devais avouer qu'il m'avait donné de quoi penser pour la nuit.

-Bonne nuit Allen! A bientôt!

Une fois dans ma chambre, je m'installais sur une chaise et commençais à méditer. La peur que les autres nous quittent hein... Je devrais peut-être y penser moi aussi.


Hrp: Je me suis permis de conclure de mon côté puisqu'on se dirigeait doucement vers la fin :) Au plaisir de te retrouver en rp bientôt professeur :p <3



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##   Mar 19 Juil 2016 - 10:10
Allen K.Wilder

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Emploi/loisirs : Je vous jure : j'adore répondre à des questions.
Humeur : Ca me donne l'impression d'être... Ben pas inutile quoi. J'ai l'impression qu'on s'intéresse à moi, et c'est gratifiant !

Matheo répondit à mes dernières questions, puis nous arrivâmes devant sa porte. Ma promesse de garder mes questions pour une autre fois sembla le ravir, et, étrangement, ça me faisait plaisir, à moi aussi, de savoir que j'allais avoir la possibilité de le revoir bientôt. J'avais réalisé que j'appréciais discuter avec lui, et sa maladie attisait ma curiosité plus que je ne l'aurais cru. Par ailleurs, c'était probablement très prétentieux de dire ça, mais j'avais l'impression que lui aussi aimait me parler.

-J'imagine qu'à toi, je dois te souhaiter une bonne soirée ?
déclarai-je dans un léger sourire.

Je laissai mon sourire s'envoler lentement, et m'exclamai, m'éloignant dans le couloir pour m'arrêter, finalement, pas si loin que ça de lui.

-A la prochaine Matheo ! Je note mes interrogations sur un petit bout de papier. Je préfère te demander à toi plutôt qu'aller voir ça sur internet, parce qu'au moins, toi, tu l'as vécu, ce qui bien plus intéressant. Allez ! Bonne soirée !


Je laissai un dernier sourire se peindre sur mes lèvres avant de pénétrer dans ma chambre, refermant ma porte derrière moi.
Je pris à peine le temps de me brosser les dents avant de me jeter dans mon lit. Je jetai mes vêtements dans un coin de la pièce, pour n'être plus qu'en caleçon, et m'abandonnai quelques secondes plus tard aux bras de Morphée, bien heureux de ne pas peiner à m'endormir comme ça avait souvent été le cas ces derniers mois. Il faut croire que les insomnies peuvent un jour nous quitter.


HRP : C'est riquiqui, c'est minuscule, c'est aaaah T_T Je savais plus quoi dire :'(


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