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Mystère et boule de neige [Pv : Charlie-Ange]
##   Jeu 14 Jan 2016 - 20:30
Aaron Eran

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Aaron Eran
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Il neige. C'est une constatation. Un fait. Quelque chose d'habituel. De constant. Pourtant cela te fascine. Il neigeait quand tu étais arrivé pour la première fois, et maintenant que tu reviens, il neige encore. Ça te serre le cœur autant que ça te fascine. Même si ce n'est qu'une coïncidence parmi tant d'autre. T'avais "fêté" ton anniversaire tout seul. Dans la petite cité universitaire. Après tout, dix huit ans, ce n'était pas grand chose. C'était banal. T'avais juste éteint ton téléphone, t'avais pas envie d'être triste. Et voilà que tu revenais à Terrae. Et voilà que le chagrin te reprenait. T'étais arrivé dans la matinée, t'avais posé tes affaires et t'étais parti faire un tour. T'avais toujours les lunettes, elle ne te permettait pas de voir grand chose, mais c'était toujours plus que sans.

Tu t'étais baladé. Tu avais dérivé. T'étais repassé par tous les endroits "symboliques" et ça t'avait jeté un sale coup de blues. Ils te manquaient. Ils te manquaient tous. Et ce constat était si alarmant que t'avais battu en retraire. T'avais traversé la cours, tu avais repensé à la première fois que t'avais croisé Tahia, t'étais passé devant le café, le souvenir de Ludmila, puis par le champ de fleur, c'était fois-ci ce fut l'Allemand qui te hanta, le parc avec Ariana et ses lunettes amusante, puis la forêt, Aoi, et enfin le lac, Mitsuki. Tu t'étais rendu compte que t'étais un putain d'égoïste d'être parti comme ça. Sans un mot, sans prévenir quelqu'un d'autre que la directrice. T'avais fini par atteindre la limite. Les grilles. Dans le silence le plus total. Pas un bruit. C'était calme, bordel. Seul ta respiration tremblante troublait le tout.

Tu ne sentais pas le froid avec ton épais manteau noir. T'avais juste l'impression de faire tâche dans le décor. C'est à ce moment là que t'avais capté qu'il neigeait. Depuis 2014, tu détestais la neige. Elle te rappelait sans cesse ton frère. Pourtant ce n'était pas de sa faute. Maintenant... Tu ne savais plus trop quoi en penser. Tu reniflas et te frotta le visage. Aller pleurer sous la neige n'était finalement pas l'idée du siècle. Tu sentais les bracelets que ton père t'avais donner comme une sorte de poids. Pour cacher les mutilations. Pour se donner du courage de ne plus s'en faire. La vache ! Même lui te manquait ! Bordel.
Bordel. De. Merde.
Tu sanglotes.

Tu fermes les yeux et inspire, expire doucement. Voilà. Après plusieurs minutes, tu t'es calmé. Mais t'as aussi attrapé un peu froid. Tu soupires et t'avances jusqu'aux grilles. Imposante, un peu effrayante, mais aussi un peu rassurante. Tu te souviens de la fois où tu t'étais téléporté pour retourner en Amérique. T'avais toujours pas récupéré tes pouvoirs. Ça faisait encore plus bizarre maintenant que tu étais ici... Comme s'il te manquait quelque chose. Que t'avais oublié là-bas. Tu tendis les bras et attrapa les barreaux.
~

Tu inspiras brutalement. T'as pas de souvenir de ce qu'il s'est passé, excepté le fait d'avoir tendu les mains pour attraper les barreaux. T'es allongé dans la neige. Non, plutôt étalé. Même un peu recouvert... La vache... T'as mal partout. Tu clignes longtemps des yeux. Borde. De. Merde. Tu gémis en roulant sur le côté. Bordel. Tu t'es fais électrisé. La vache... C'est le comble. Tu bouges lentement tellement tu es engourdi. T'es gelé. Complètement. Tu te rends soudainement compte que le monde est complètement et totalement flou.
- Merde, lâches tu en soufflant.

Perdre des lunettes le premier jour, un exploit. Tu tâtonnes la neige, à leur recherche, mais t'abandonne rapidement. T'as mal aux doigts, aux mains, aux poignets -la vache, dorénavant tu n'approcheras plus jamais les grilles- et en plus ils sont tout froid à cause de la neige. T'as de belle brûlure. T'espère que ça ne formera pas des cloques. T'auras l'air malin sinon...
- Y a quelqu'un ? couines-tu en regardant autour de toi.

T'aurais dû prendre des gants. T'aurais dû prendre une écharpe. Meuh nah. T'es complètement frigorifié, désorienté, paumé. Bravo pour un nouveau jour. Tu plisses les yeux mais ça ne change pas grand chose. Tu souffles et tu distingues à peine le nuage de vapeur. Génial. Plus myope qu'une taupe. Tu te redresses avec difficulté. T'as la soudaine impression d'être épié et tout. Que les arbres aux alentours craquent. C'est flippant. Et toi tu y vois rien.
- Hey... ? appelles-tu encore une fois en espérant que quelqu'un t'entendrais.


##   Sam 16 Jan 2016 - 12:14
Charlie-Ange Petit

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L’homme n’est pas fait pour le froid, c’est une certitude avec laquelle il a grandi. Enfant il avait toujours été attiré par les choses chaudes, le radiateur principalement était devenu un ami intime et il passait souvent ses soirées adossé contre ce dernier à trafiquer des sculptures de tout et n’importe quoi, à dessiner se servant d’une BD, un vieil Astérix et Obélix, comme d’une planche pour y appuyer sa feuille. Il avait aussi toujours apprécié glisser ses mains glacées sous le tee-shirt de son ex, le faisant frissonner. C’était l’un de ses petits plaisirs dans la vie, s’accrocher à ce qui était chaud.
Etrangement il n’en avait jamais moins aimé la neige. Quand elle tombait, ou venait juste de tomber, il oubliait même la sensation de froid. Elle faisait comme un électrochoc à son âme d’enfant en la ravivant, il ne pouvait s’empêcher de sortir pour la contempler jusqu’à en être frigorifié. La douche brûlante qu’il prenait par la suite n’en était que plus agréable.
Il n’avait jamais vu autant de neige que cette année, il faut dire qu’il ne neigeait pas énormément dans sa ville. Quelques centimètres, rarement plus d’une dizaine. Terrae avait dépassé ce stade les jours précédents. C’était une nouvelle expérience pour lui. Il avait échangé à son habitude quelques tirs croisés avec des étudiants (des enseignants peut-être ?) riant aux éclats. Il avait même réussi à faire plusieurs animaux de neige.
Il était habitué à travailler le sable humide, la glaise et avait même plus d’expérience avec la pierre qu’avec cet étrange matériau qu’était la neige. Elle n’était pas dense mais cotonneuse, lui donner la forme que désirait son esprit était un réel défi. Même pour quelqu’un habitué aux arts plastiques, ce n’était pas évident. Il avait dû travailler plus longuement que d’habitude pour réussir à obtenir quelque-chose de cohérent, enfin de pas trop moche. Il avait de gros progrès à faire et c’était agréable. Il n’aimait finalement pas tant tout réussir du premier coup, et trouvait un résultat, un travail, une technique, d’autant plus satisfaisant qu’il avait travaillé pour les maîtriser. C’était normal au fond, plus il avait rencontré de difficultés pour arriver à ce résultat, plus il pouvait en ressentir de joie. C’était un de ces petits plaisirs simples de la vie que de réussir quelque-chose de particulièrement ardu.

Ce jour là encore une fois il sortait pour s’amuser. Bien couvert il n’avait nulle crainte d’avoir froid. Comme les fois précédentes, il savait qu’il s’activerait trop pour sentir ses membres se refroidir et que dans le feu de l’action il ne trouverait pas le temps de penser « tient il commence à cailler. » Il serait trop concentré sur l’œuvre. Il avait une idée en tête un peu simplette, mais il voulait essayer. Pas un animal cette fois-ci, ni même un humain. Non il voulait créer une canette de bière aussi grande qu’il le pourrait, peut-être s’il y arrivait compléterait-il le tableau avec un hamburger et un cornet de frite ? Ce qu’il avait envie de manger peut-être ? Oui aussi mais pas seulement, il se disait qu’une œuvre pouvait avoir un sens autrement que par ce qu’elle représentait. Le matériel utilisé en ferait un véritable outil de contestation. Une œuvre éphémère comme cette société de consommation tant décriée… Enfin, ce serait peut-être une œuvre. Encore fallait-il qu’il réussisse à la construire ailleurs que dans sa tête.
Pour la réalisation de cette dernière il lui fallait un endroit neuf, où les élèves n’avaient pas encore sali la neige et où il pourrait utiliser toute celle qu’il trouverait. Alors il se met en quête d’un tel endroit. Il prend sa voiture pour s’éloigner des dortoirs, ne doutant pas un instant qu’il serait vain de chercher un tel lieu dans ce périmètre. Alors il gare la voiture non sur le parking le plus éloigné qu’il puisse trouver. Il aurait pu s’élancer vers la forêt mais la logique lui dit que s’il y trouve de la neige soit elle sera en hauteur soit elle sera entremêlée de branchages et de feuilles mortes. Salie avant même qu’il ne l’utilise. Il voit au loin des gens jouer au près du lac, certains eaux en ont glacé une partie pour pouvoir y faire du patin a-t-il entendu dire.
Il prend la tangente vers cette direction qui ne mène nulle part. Un endroit qu’il n’a jamais exploré. Une seule trace de pas se dirige vers là, c’est bon signe… a moins que la personne n’ait eu les mêmes envies que lui. Ce dont il ne peut s’empêcher de douter. Profitant des paysages enneigés il se dirige vers la fin du rêve, là où les grilles séparent Terrae de Tokyo. C’est alors qu’il entend quelqu’un appeler à l’aide. Ou du moins c’est comme ça qu’il interprète les cris qu’il entend.

C’est pas un mauvais gars Angie, mais c’est pas un super héros non plus. Il arrive un peu en retard après avoir tenté de courir dans cette neige qui lui arrive à mi mollet et manqué de se ramasser il a juste pressé le pas. Il découvre un jeune homme presque bleu… Il soupire intérieurement :

« Tu t’es cru dans avatar gamin ? »

Vu la taille du jeune homme il ne pouvait guère parler de schtroumphf. Il le dépasse sans doute, il n’en est pas certain et s’en moque sans doute. Il s’avance vers lui car malgré son trait d’humour il ne reconnait les signes de l’hypothermie. Il retire sa longue écharpe et l’enroule autour du cou du jeune homme qu’il a rejoint sans même lui demander son avis, il retire aussi ses gants et les lui tend.

« Enfile ça. »


Un ordre ? Oui, parfois ça lui arrive aussi d’en donner et éventuellement quand il voit un quelqu'un de désorienté et frigorifié il évite de conseiller et passe à l’étape supérieure.

« Tu t’es perdu ? J’vais te ramener à l’internat, tu te sens comment ? Tu peux marcher ? »

De ses grandes mains il frictionne les bras du jeune homme histoire de le réchauffer un peu… S’il avait à le passer au micro-onde pour cela il n'était pas sûr du résultat… Il remarque les marques de brûlure sur ses mains :

« Bin dis donc, tu t’es fait ça comment ? Tu ne t’es pas loupé ! C’est le froid ? peut-être que les gants te feront mal finalement, tu veux mon manteau ? »

On lui a souvent dit que le froid pouvait brûler, après tout ne met-on pas de la neige carbonique pour brûler les verrues ? Il se rend compte qu’il ne s’est pas présenté et qu’avec un un jeune homme désorienté cela ne doit pas aider.

« Je m’appelle Angie, enfin Charlie-Ange, je suis chauffeur de taxi… J’ai ma voiture pas bien loin à une dizaine de minutes de marche, t’y arriveras ? »


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##   Sam 16 Jan 2016 - 15:48
Aaron Eran

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Tu soupires. Personne. 'Fallait t'y attendre. Qui donc viendrait se perdre au bout de ce petit monde. Ce coup d'jus a pompé toute ton énergie, ça ne t'aurais pas dérangé de t'allonger et de fermer les yeux un petit moment, mais il neigeait et ça ne semblait pas vouloir se calmer et t'avais pas très très envie de te réveiller sous une couche de neige. Si tu te réveillais. Tu ramènes tes mains devant toi afin de les réchauffer un peu en soufflant dessus mais tu trembles beaucoup trop. Se lever serait pas mal comme idée. Oui... T'allais faire ça. T'as les genoux qui se cognent, pire que des castagnettes, tout comme tes dents et tu bouges à la vitesse d'une torture. La neige arrive presque à tes genoux. Merde, c'est toi qui est trop petit ou c'est elle qui est montée super haute pendant que tu piquais ton somme ? Tu ne sais pas trop si tu es gelé, frigorifié, congelé ou autre adjectif de froideur tant tu trembles. Par réflexe, tu serres les poings. Très mauvaise idée. La douleur arrive à affluer mais avec une lenteur assez effrayante : ce n'était pas censé aller plus vite ?

Tu sursautes en entendant une voix, tu ne t'y attendais plus. Tu tournes la tête mais tout ce que tu vois est une tâche sombre et flou dans le décor blanc. Même la grille n'est qu'un flou noir. Le temps que tu captes ce que la personne t'a dit, tu te retrouves avec une imposante écharpe sur le cou.
- J-j-j-je su-uis un... un... un pe-peu pe-pe-tit pou-pour...

Tu te crispes un peu. T'es même pas capable de faire un simple phrase tant tu as froid. Ok, tu te dis que là, tu es vraiment mal. Tu l'sens bien, le froid, mordant là où il peut. Tu desserres doucement les mains en voyant les gants. C'est pas mal comme idée. Sauf que t'as un peu de mal à les ouvrir. T'es complètement engourdi.
- N-n-non, souffles-tu en tentant d'enfiler les gants, mai-mais j-j-je crois que... que j-j-je le su-su-uis main-mainte-tenant.

Tu expires lourdement. T'arrives à rien. Que ce soit d'enfiler les gants ou de parler. Tu rentres la tête dans les épaules en espérant trouver un peu de chaleur, après tout, la technique de faire la tortue à toujours assez bien fonctionné pour te réchauffer. Mais c'est aussi un peu car t'arrives pas à articuler correctement un mot et que t'es enseveli de question. D'ailleurs t'en as zappé pas mal à répondre. Ton manteau est trempé et trempe aussi ton t-shirt qui ainsi te colle à la peau. Tu lèves les yeux pour le voir, mais tu ne distingues que du flou : un peu de pâle avec des touches de rouge au niveau surement du nez et des oreilles, entouré de brun. Mais pas plus. Il t'aurait surement fallu être nez à nez avec l'homme -parce que la voix ne te permettait plus d'en douter- pour distinguer avec précision ses traits. Tu regardes de nouveau tes mains très rouge.
- Euuuuh... marmonnes-tu en tentant de sortir un peu de la poudreuse, t'inspires un grand coup, j'ai touché le-le-le gri-gri-gri-gri-grilla-age.

On aurait dit un vieux vinyle tout buggé. Tu tentes d'extirper ton autre jambe mais ça revient à vouloir vider une piscine au sceau. C'est galère. Galère mais pas impossible. T'arrives pas à te concentrer sur deux choses à la fois avec ce froid, si bien que quand tu fais gaffe à ce qu'il te dit tu manques de retomber dans la poudreuse, et inversement. Mais t'as au moins retenu que ton sauveur s'appelait Angie. Puis y a les mots "Taxi" et "dix" et "marche". Tu espérais que l'ensemble de ces mots ne signifiaient pas que t'allais devoir marcher pendant dix minutes pour rejoindre un taxi. Sinon, tu serais très mal.
- A-a-aron, dis-tu en réponse de sa présentation. J-j-je...

Stop. T'arrives pas à formuler tant tu claques des dents. T'avais jamais expérimenté un tel froid. Tu te concentres pendant quelques secondes pour reprendre ta respiration puis tu lâches d'un coup :
- J'sais pas.

Tu ne lèves pas la jambe assez haut et manques ainsi de t'étaler dans la neige, mais tu te rattrapes un peu en catastrophe au bras de l'homme. Mais ça ne t'empêches pas d'être à moitié à genoux dedans. T'arrives à voir le bon côté du truc : au moins, tu as maintenant un peu de place pour bouger.
- Par-pardon.

Tu te relèves tout tremblotant et hésitant. Ça allait être galère. Surtout si t'arrivais pas à faire la différence entre la neige déjà tassée par les pas et la neige brute. Tu te mets soudainement à regarder autour de toi, sans lâcher le bras de l'homme au cas où tes genoux démissionneraient, à la recherche de tes lunettes. Un truc noir dans du blanc ça devrait se voir facilement... La contraste du moins... Mais que dalle.
- Euh, souffles-tu, vou-vous voy-yez pas mes lu-lu, tu ne pus t'empêcher de penser au goûté Lu, lu-lunettes... ? J'y-j'y vois vrai-vraiment ri-rien...


##   Sam 16 Jan 2016 - 23:23
Charlie-Ange Petit

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Règle numéro une : ne pas paniquer. Règle numéro deux : ne pas paniquer.

Evidemment la vie ne suit aucune règle et les difficultés du brun à parler l’emplissent de crainte. Il est dans un sale état. A-t-il fait une sieste sous la neige ? L’idée en soit même était intéressante tant que l’on ne tenait pas compte du froid. Là il était bleu. Vraiment plus bleu que l’homme l’aurait cru de loin. Entre bleu charron et bleu ardoise décida-t-il mentalement. Une couleur absurde pour un homme, un couleur de surréaliste. Elle n’était absolument pas normale et vraiment plus alarmante.

Il lui explique avoir touché le grillage. Il réfléchit, en quoi le grillage est-il une réponse à l’une de ses questions ? Angie ne se doutait pas qu’il soit électrifié. Cette idée le dérangea, Une de ses amies des années plus tôt alors qu’il n’était qu’un tout jeune garçon lui avait dit « tu sais les barbelés sur les murs des casernes de militaires ne sont pas là pour empêcher les gens de rentrer mais pour les empêcher de sortir. » Alors ça le mettait réellement mal à l’aise d’imaginer que les frontières de Terrae étaient électrifiées. Peut-être qu’il avait mal compris, il l’espérait réellement. En tous les cas il n’était pas assez sot pour aller vérifier par lui-même. Un type sur la touche ça se gère. Deux c’est de suite plus galère.

Il ne le laissa pas deviser de trop et alors qu’il cherchait ses mots il l’aida à enfiler ses gants à lui. Oui il faisait froid, mais il survivrait, de même qu’il survivrait au prêt de son manteau qui vint rejoindre son écharpe sur les épaules d’Aaron. Sérieusement, on n’avait pas idée de faire une sieste dans la neige quand on ne possédait pas dans un duvet bien chaud. Une idée encore plus dérangeante que la précédente traversa les pensées de l’ancien enseignant a-t-il tenté de se suicider ? C’était vraiment désagréable comme pensée.
Il essaya de se concentrer sur autre chose, que devait-il faire dans l’ordre pour se sortir de cette désagréable situation ? Petit un ramener le jeune homme dans un milieu chaud, disons sa voiture et monter le chauffage au maximum. Petit deux lui faire quitter ses vêtements trempes. Il réfléchit, avait-il des affaires de rechange dans sa voiture ? Il n’en était pas certain, peut-être un sac de linge sale qu’il devait amener à la laverie avec de la chance… C’était pas hygiénique mais au point où il en était, où ils en étaient, c’était le cadet de ses soucis. Ensuite il devrait estimer s’il devait se diriger vers l’hôpital ou vers le pensionnat. Bon, c’était faisable. Il allait porter le brun, il ne voyait d’autres solution vue la façon dont ployaient ses jambes sous son poids.
Il vient de manquer de se ramasser sous ses yeux et ne doit son salut qu’au bras qu’Angie a tendu pour le retenir. Bon, si seulement il pouvait se rappeler de la première et de la seconde règle, cela irait tellement mieux.

Il jure mentalement, des lunettes ? Non ça ne lui dit entre rien et rien, il ne les a pas vues, au moins cela a le bénéfice d’expliquer la manière dont il plisse les yeux. Foutues lunettes, il aimerait tant partir et oublier leur existence. Il sait cependant qu’un myope refusera de quitter le lieu où il a perdu ses lunettes… Il réfléchit à toute berzingue. Où était le jeune homme ? là environ et en regardant la neige tassée là, c’est ici qu’il a fait sa sieste. Il touchait avant la grille, donc il devait se situer par là… En toute logique elles devaient se trouver entre ces deux lieux. Mais où ? Les possibles étaient immenses.

« Essaies de tenir sur tes jambes quelques minutes, je te préviens si j’les ai pas trouvées dans cinq trois minutes on se barre sans, des lunettes ça se remplace un mec gelé ça se déglace difficilement. »

Heureusement une idée traverse subitement l’esprit de Charlie. Les lunettes c’est fait de verre, le verre c’est du sable chauffé. Le sable chauffé, brûlé, c'est la même chose… S’il reste des impuretés quelque part… Le sable c’est une forme de terre… Il peut donc le sentir. Un peu comme le sable de l'arène où il s'entraîne. Il se concentre, il cherche quelque chose de discordant, quelque chose qui chante comme la terre mais n’ait pas totalement la même intonation. Ce n’est pas évident du tout. Il n’est qu’initié, mais quand on n’a pas d’autre choix, on fait avec les moyens du bord. Sauf que ça ne fonctionne pas, il sent quelque chose mais le périmètre reste flou, à quatre pattes, il se met à chercher. Au bout des trois minutes qu’il s’est accordé il a les manches trempées jusque aux coudes, il est frigorifié mais ressent en même temps une grande chaleur du fait d’avoir bougé et cherché partout.

« J’LES AIS, on décolle ! »


Il rejoint le jeune homme et lui pose les montures froides sur le nez. Il est persuadé qu’il préfère ce contact glacé à sa mauvaise vue. Il connait ça, son ex était myope comme une taupe, chaque matins il ne disait pas « j’enfile mes lunettes » mais « j’enfile mes yeux. » Alors sans connaitre il comprenait.

« Tu peux marcher où je te porte ? »


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##   Dim 17 Jan 2016 - 10:54
Aaron Eran

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Tu lui lâchas prudemment le bras quand il te demanda d'essayer de tenir seul un petit moment. Ça ne devrait pas vraiment être difficile vu le mini espace que tu avais crée en t'affalant. Sa remarque arrive même à te tirer un sourire amusé rapidement estompé lorsque tu le vois chercher dans la neige. Tu te sentis affreusement coupable sur le coup. Il t'avait déjà passé son écharpe, ses gants et son manteau et en plus il allait jusqu'à fouiller ce merdier glacial pour retrouver une paire de lunette peu efficace pendant que toi tu grelottais sous toute cette couche de vêtement. T'es un frileux de premier ordre mais pourtant tu continuais de sortir uniquement avec un manteau juste parce que tu n'aimais pas être sous plusieurs couche de vêtement. Mais tu devais avouer que ça réchauffait pas mal... Tu ouvres et fermes doucement ta main malgré la douleur afin d'éviter que ça gèle. Va savoir pourquoi, même avec les gants cette idée et reste en tête. Tu sursautes brusquement lorsqu'il les extirpe de la masse neigeuse.
- Ah, souffles tu encore un peu tremblotante, génial, merci !

D'un coup le monde passe de très très flou à passablement flou. C'est déjà mieux. Tu réajustes du bout des doigts la monture sur ton nez.
- Mon précieux... souffles-tu amusé.

T'arrives à distinguer le nuage de vapeur que ton souffle produit maintenant. Mais tu es toujours obligé de plisser un peu les yeux pour voir ce que tu qualifierais de "net".
- Je vais essay-sayer, ça va me réchau-chauffer un peu

Ce n'est pas faux. Puis... ça ferait mal au peu de fierté et d'égo qu'il te restait, d'être porté comme un enfant. Déjà que ta fierté de tonnerre en a prit pour elle avec ce coup de jus... Sauf que t'as à peine fait un pas que tu te retrouves à quatre pattes dans la poudreuse. Tu ne sens plus trop tes jambes. Trop froid peut-être. Ou gelées. Tu maudis ta logique quand des décharges de douleur remontèrent le long de tes poignets jusqu'au bras. Au moins, eux, tu les sentais. Par contre tes orteils c'est une autre histoire. Tu éternues et frissonnes.
- Fi-fi-fi-finalement n-non...

C'est repartie... Tu te relèves et t'as les jambes qui tremblent comme si t'essayais de te relever après du patin à glace. Au moins, elles bougent. Mais pas comme tu veux. T'essayes de t'appuyer avec tes mains sur tes genoux, mais la douleur est trop intense. Tu aurais bien frotté ta jambe, mais le moindre mouvement avec ta main rendait cela extrêmement douloureux. C'est beaucoup trop galère. T'arrives à tendre les bras vers lui comme si t'allais t'écrouler une nouvelle fois.
- Si j'avais su-su, j'y... j'y au-au-aurais ja-ja-mais tou-touché.

Quelle galère ! Tu ne sais pas trop si tu as les joues rouges parce qu'il fait trop froid, ou rouge parce que t'es un peu mort de honte
- Merci...


##   Dim 17 Jan 2016 - 14:48
Charlie-Ange Petit

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Il fait froid, et le frileux homme ne ressent que plus le manque de ses couches de vêtements qu’il est avachi dans la neige. Il faut croire qu’il est trop gentil. Il aurait sans doute mieux fait de faire comme s’il n’avait rien entendu et continuer sa vie… Seulement il ne peut pas, il ne peut pas se dire que ce n’est pas grave, il ne peut pas se dire qu’Aaron s’en serait sorti tout seul. Il n’arrive pas à penser « chacun sa merde. »
Comme s’il avait pu se pardonner s’il avait découvert plus tard qu’un jeune homme avait été retrouvé congelé non loin de là où il avait créé son œuvre ? Il aurait été confortable de faire comme s’il n’y était pour rien, mais la culpabilité l’aurait progressivement rongé. Alors il ne pouvait s’en contenter, se contenter de se dire qu’il n’y était pour rien. S’il pouvait agir, même s’il ne réussissait pas, au moins avait-il essayé de briser l’immobilisme. Sans actions il n’y a pas de réaction. Sans action on n’est pas maitre de son destin.
Ce n’est peut-être même pas par gentillesse qu’il agit. Il le fait car personne à part lui ne pourrait le faire. Retrouver les lunettes du garçon n’était qu’une de ces nombreuses choses qu’il devait faire. Il les as essuyées sur un bout de tee-shirt indemne tiré de sous son pull. C’est qu’il commence réellement à cailler sans toutes ses couches. Qu’est-ce qu’un rhume ? Quelques jours de perdus. Qui sait ce qu’il serait arrivé au jeune Aaron s’il n’avait pas été dans les parages, rien de comparable.
S’il devait se mettre à croire au destin, c’est aujourd’hui qu’il devrait le faire. Peut-être que toute la mécanique solaire ne s’est mise en branle que dans l’attente de cette journée. Il devait sauver le jeune homme, pour cela il devait grandir, pour cela il devait se sentir vide et atterrir à Terrae. Un ensemble de coïncidences qui l’avaient fait converger vers ce lieu précis à cette date précise. Si le destin existait, il avait encore une fois bien fait les choses.

Il ne peut s’empêcher de sourire à la référence du Seigneur des Anneaux. S’il a l’esprit de plaisanter c’est qu’il n’est pas sur le point de rendre l’âme… Non ?

Le jeune homme veut essayer de marcher, et l’ancien enseignant n’y croit qu’à moitié. Pourtant il est partisan du essaie par toi-même, loupe par toi-même, et ensuite tu accepteras mon aide. Cela ne manque pas d’arriver, et peut-être qu’il eut mieux valu que ce ne soit pas le cas. Angie n’est pas un surhomme, un peu plus baraqué que l’homme lambda mais loin d’être un hercule. Déplacer des affaires d'art plastique muscle mais pas trop. Il doit espérer que le jeune homme ne soit pas trop lourd et que l’adrénaline fasse son travail. Il s’accroupit devant le jeune homme.

« Passe tes bras autour de mon cou. »

S’il imagine que la position princesse aurait été plus confortable il sait très bien qu’il ne réussira pas à le porter longtemps ainsi. Sur son dos par contre il sera plus endurant. Du moins il sera moins gêné dans ses mouvements et pourra mieux répartir le poids du jeune homme. Il place ses mains sous les fesses du brun, entremêlant ses doigts pour s'empêcher de flancher. Il frissonne au contact des membres glacés du garçon. Okay, ça sera direction hôpital juste pour le cas où.

« Essaye de te tenir autant que tu peux. »

Il souffle en se redressant. Si le destin avait réellement bien fait les choses il lui aurait fait faire des altères trois fois par semaines depuis quelques mois histoire de préparer le terrain. Le voilà debout, il avance lentement dans la neige qui imbibe progressivement son pantalon. Tant pis. Il a lu quelque part que quand quelqu’un était en hypothermie il pouvait tomber dans le coma, et ailleurs que pour empêcher quelqu’un de tomber dans le coma il fallait le faire parler.

« Alors tu venais faire quoi par ici ? »

Il a un peu souffert en parlant, il a déjà le souffle court. Vraiment pas un super héros. Juste là au bon moment au bon endroit. Il n'a plus froid, forcer sur ses muscles le réchauffe. Il sent même la sueur perler sur son visage.


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##   Dim 17 Jan 2016 - 19:56
Aaron Eran

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Tu es gêné de te faire porter comme un gosse, mais en même temps, tu n'as pas trop le choix. Puis, tu devrais plutôt de sentir chanceux qu'Angie soit passé par là, sinon... Sinon t'avais aucune idée de comment tu aurais fait. Tu te serais peut-être téléporté. Ah. Ton moral tomba plus bas que la neige alors qu'Angie te soulève. T'as conscience d'être beaucoup trop léger pour ta taille et ton âge, mais sur le dos d'une personne, quarante-huit kilos c'est déjà lourd... Alors que la plupart des gens prenaient comme résolution du nouvel an de perdre du poids, toi, t'avais décidé d'en prendre. Tu ne pouvais pas continuer comme ça... Tes pouvoirs te manquaient. T'avais l'impression qu'ils avaient eux même creusé un vide. Ou alors qu'ils l'avaient comblé et que, maintenant que tu te souvenais qu'ils n'étaient plus là, tu te souvenais aussi de la présence de ce vide. Tu grelottes contre son dos, mais faut avouer que tu as moins froid. T'essayes de bouger le moins possible pour ne pas le déstabiliser et te caler de la meilleur façon. Mais au final t'optes plutôt pour te coller contre son dos, c'est plus sécurisé : moins de chance de tomber, tu le déséquilibres moins et t'espères le réchauffer un peu. T'essayes de te concentrer sur quelque chose pour arrêter de trembler et de claquer des dents. Les pas ne sont sûrement pas la meilleure de chose sur laquelle focaliser ton attention puisque tu piques, en deux trois pas, du nez. C'est sa question et le toucher qui te ramènent à la réalité. Ah oui, le froid, la neige.
- Je... Je n'sais pas trop. J'ai... j'ai dérivé.

Ça va, ta voix tremble déjà moins. T'as même un peu moins froid. Tu as l'impression que ta réponse ne convient pas vraiment. Qu'elle est trop courte. Trop évasive. Mais tu ne voulais pas non plus en dire trop. Tu partais du mauvais principe que les gens s'en contrefichaient de la vie des autres. Même si ce n'était qu'une petite anecdote et tout. Pourtant... Pourtant ça te semblait préférable de parler que de laisser place au silence. Puis, ça t'évitais aussi de fermer les yeux.
- Je suis rentré ce-ce matin de Londres et en... en faisant le tour, je-je-je suis arrivé là. Y-y-y avait pas encore trop de neige et puis, tu éternues soudainement, puis j'aurai pu me té-téléporter si y en avait trop mais... mais... mais ça n'fonctionne pas.

Ce n'était qu'une demie-vérité.
- J'savais vrai-vrai-vraiment pas que c'était électrique. Ou-ou j'y ai ju-juste pas pensé sur-sur le coup.

T'avais un peu l'impression que t'étais en train d'essayer de justifier ta bourde. C'était logique, vue qu'il fallait protéger les habitants de l'extérieur, mais l'endroit était en paix depuis un moment non ? Puis, tu te serais plutôt attendu à une sorte de barrière magique, pas de la véritable électricité. Ainsi les idiots comme toi qui aurait eut un coup de jus, aurait pu être ramassé, ou secouru, rapidement par un master. Car oui, pour toi, Angie était un master. Tout les adultes de Terrae, pour toi, étaient des masters. Quelque part tu sais que c'est complètement faux et débile, mais ça permettait quand même de rassurer ta partie enfantine de te dire que les adultes étaient de bon repère, de bon pilier, des gens avec qui tu pouvais avoir confiance. Ça avait quelque chose d’extrêmement rassurant. Tu ne savais pas trop quoi ajouter. Ton état misérable tenait à ces quelques phrases. T'éternues deux ou trois fois, a tout les coups t'aller te chopper une belle grippe. Si ce n'est plus.
- C'est drôle, souffles-tu la joue contre son épaule, le master qui m'a amené à Terrae, m'avait aussi ramassé dans la neige.

Mine de rien, cela remontait étrangement loin. Trois ans déjà... Tu fermes quelques secondes les yeux. C'est calme. Le crissement des pas sur la neige, excepté ta respiration sifflante, celle assez épuisé de ton sauveur. Tu ne rouvres pas les yeux. Les lunettes te fatiguent les yeux. Promis, tu irais consulter un ophtalmo, s'il y en a un à Terrae, dès que tu le pourras.
- Vous étiez venu faire quoi, vous... ? C'est un peu, loin de tout, là.


##   Lun 18 Jan 2016 - 8:47
Charlie-Ange Petit

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Les kilos mouillés pèsent sans doute plus sur son dos musculeux que les kilos réels du jeune homme. Il est léger comme une plume, chétif, maladif. Angie pourrait l’avoir noté, mais il remercie plutôt le ciel cette fois-ci de ne pas l’avoir fait trop lourd. Il n’aurait vu nulle  issue viable il sait qu’il n’aurait pu amener sa voiture jusqu’à Aaron, la piste n’était pas praticable pour qui n’avait pas des pneus neiges. Si encore il avait pensé à prendre son portable, mais ayant remarqué que même les jours où il ne travaillait officiellement pas il ne pouvait s’empêcher d’aller chercher les gens qui l’appelaient pour les arranger, il avait fini par le laisser charger au fin fond du bazar qui lui servait de chambre et partir sans lui.
Tout ça pour expliquer que si leçon il y avait à faire sur le poids du jeune homme, ce n’était présentement pas à l’artiste de s’y coller. N’avait-il pas des parents  pour cela ? La question resterait en suspend cela ne regardait nullement l’homme.

Les éléments se mettent en place, ainsi le brun avait-il « dérivé » ? Qu’est-ce que cela pouvait signifier ?  Il y trouvait une bonne dizaine de significations variées à ce terme dont la plus grotesque semblait être que le jeune homme soit une sorte d’ectoplasme qui aurait dérivé dans tout Terrae ? Après tout il savait qu’il n’était pas au bout de ses surprises ici, alors pourquoi pas ? Le poids dans son dos contre-indiquait pourtant à toute ascendance divine.
Au point où il en est, il ne se formalise même pas du fait qu’il lui ait éternué dans la nuque. Grossier personnage ! Il est en sueur et certain d’attraper un rhume au bas mot, alors peu lui importe tout ceci pour l’instant. Il apprend que la clôture est bien électrifiée et ça le fait grimacer, il n’aime pas ça, mais en acceptant ses pouvoirs il s’y est contraint.

« Tu étais en voyage à Londres ? »


Il ne peut que s’étonner, il avait cru comprendre que seuls les masters avaient le droit de quitter l’enceinte de Terrae à leur convenance. Alors déduisit-il un peu hâtivement qu’Aaron était master. C’était peut-être impressionnant pour son âge, mais pourquoi pas après tout. Il avait ouïe l’histoire d’un jeune master d’à peine quatorze ans, peut-être moins ? Il n’en était plus sûr. Cela ferait classe sur son CV magique "j'ai sauvé un master de la mort."

« Je ne le savais pas non plus. »
grince-t-il sous l’effort.

Sans doute qu’il manque finalement d’entrainement. Le froid et la neige n’aidant guère il faut l’avouer. A l’instant il tient plus du bufflon que de l’homme jouant sur des muscles qu’il ne pensait pas posséder et suant à grosses gouttes. Le tee-shirt sous son pull rouge s’est d’abord retrouvé auréolé avant d’être définitivement trempé.

« Je ne sais pas si c’est drôle mais tu devrais perdre cette habitude de faire la sieste dans la neige ou investir dans une combi de ski. »

Avec certitudes l’homme peut prétendre que le master en question était bien plus baraqué que lui-même. Il s’arrête un instant faire une pause, arqué sous le poids du jeune homme il souffle et éructe. Peut-être n’aurait-il pas aperçu non loin la tache jaune  de sa voiture, aurait-il déposé le jeune homme à terre pour reprendre plus longuement son souffle ? Nul ne le saura, la voyant si proche il reprend courage.

« J’cher-chais d’la –huf– neige… Pour –huf– une scup–huf–ture. »

Charlie-Ange est réellement à bout de souffle, sa précédente phrase était trop longue et a fini de vider ses poumons de son air salvateur. Heureusement la voiture n’est plus qu’à quelques mètres. Elle s’ouvre grâce à la clef qu’il a dans sa poche avant qu’il n’ait besoin de le faire. Il ouvre la portière et espère ne pas avoir déposé trop violement son paquet humain sur la banquette. Il n’en peut réellement plus et l’a lâché avec peu de ménagement.
Il respire à grandes  goulées, essayant d’emplir ses poumons de cet air nouveau. Il a mal partout, mais il se reprend, enfin essaye. Il l’aide à s’installer un peu plus confortablement.

« Désolé. J’vais voir si j’ai des fringues dans le coffre. »

Il passe à l’avant et allume le moteur avant de mettre le chauffage à 25°C, température tropicale, il sait qu’au-delà ils auront réellement du mal à respirer. Il referme la portière et va chercher s’il a bien laissé son sac de linge sale dans le coffre. Parfois il peut dire merci à sa fainéantise. Il réfléchit à ce qui irait au jeune homme, ils ne font pas du tout la même corpulence. Il a au bas mot vingt-cinq kilos de plus que lui, pour une petite dizaine de centimètres ? Autant dire que ses habits seront trop grands, mais ils auront l’avantage d’être chauds. Il attrape un pull jadis bleu clair, aujourd’hui gris parsemé de tâches de peintures diverses. Mais chaud, genre très chaud. Il ferait l’affaire, il prend un jean lambda en sachant qu’il lui tombera des hanches mais bon qu’importe. Il ouvre à nouveau la portière arrière les lui passe :

« C’est pas propre mais c’est sec, change toi ça ira déjà mieux. »

Il espère ne pas avoir à changer le jeune homme, sérieusement. Il le fera s’il n’y a pas d’autres solutions, mais déshabiller un inconnu ne fait partie des choses qu’il apprécie de faire. Alors il ferme la portière, mais reste dans le périmètre. Se rendant compte que lui aussi est gelé. Il envoie valser son pull et son tee-shirt avant d’en enfiler rapidement des secs. Ca fait du bien, vraiment. Pour le pantalon il verra plus tard, il n’a pas le courage de faire ça à vif.


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##   Lun 18 Jan 2016 - 12:37
Aaron Eran

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L'espace d'une seconde tu eu un doute. Il était master mais il ne savait pas que la barrière était électrifié ? Ça te paraissait bizarre. Ou alors, il parlait d'autre chose. Sa remarque t'amusa brièvement, c'est vrai que ce serait pas mal comme idée. Au mieux de dépenser inutilement en pansement et désinfectant. Tu te sens soudainement plus coupable et gêné en l'attendant peiner pour parler. Tu relèves la tête, pour voir s'il restait encore beaucoup à faire, ça pourrait te réchauffer de marcher un peu. Tu bloques pendant quelques secondes : quel est ce truc jaune ? Tu ne vois qu'une tâche jaune flash au milieu du décor blanc. Foutu myopie. Ça te fit vaguement penser à un oeuf. C'était peut-être ça, la voiture ? Ah ? Il n'avait pas parlé de taxi ? Tu ne savais pas que les taxis étaient jaunes ici. Ça te faisait penser aux taxis de New-York.
- Merci, dis-tu lorsque tu atterris sur la banquette.

Tu rentres tes jambes à l'intérieur du véhicule, tu le sens déjà un peu plus que tout à l'heure. T'arrives même à bouger un peu tes orteils. Au moins, tu les as toujours. Tu enlèves doucement les gants et grimaces face au résultat. Certes, tes mains ne sont pas bleues, mais le rouge y est un peu trop présent. Les paumes et les phalanges bien brûlées. Tu ne t'es pas loupé. T'espère qu'à l'hôpital ils seront indulgents et te soigneront ça avec les pouvoirs. Qu'ils ne te laissent pas mourir avec un pansement et un "ça vous apprendra". Au moins, tu ne les as pas gelé. T'oses même pas contester lorsqu'il te propose des vêtements. Déjà qu'il t'a prêté son attirail contre le froid... T'aurais voulu disparaître comme une petite souris. Tu tends les mains vers l'air chaud, ça fait un bien fou. T'aurais voulu lui dire que ce n'était pas vraiment la peine pour les vêtements, puisque comme y avait le chauffage, ça allait bientôt finir par sécher, mais t'en eu pas trop le courage. C'était trop gentil mais tu ne voulais pas l'offenser, après tout, il t'avait tiré de la neige et t'avais porté.
- Merci beaucoup, répètes tu un peu gêné.

Tu enlèves du bout des doigts l'écharpe, autant pour éviter de la tâcher de sang que pour éviter de te faire mal. T'as l'impression que te désaper aller te prendre des plombes si tu y allais avec autant de pincette. Et pendant que tu profitais du chauffage, Angie reste dans le froid. T'allais vraiment te sentir mal s'il se choppait un rhume par ta faute. Alors t'essayes de te grouiller, quitte à te faire un mal. Tu gardes ton t-shirt qui n'était pas aussi trempé que tu le pensais et enfile le pull qu'il t'a passé. T'as l'impression de changer d'univers d'un coup, passant de ton manteau noir, trempé, collant, glacial à un pull sec et bien chaud. Tu flippes pendant quelques secondes de l'avoir tâché mais apparemment les tâches sont plus vieilles. Tu flottes dedans mais ça ne te pose pas de problème, t'as toujours préféré les vêtements amples à près du corps. Par contre, pour le pantalon c'est une autre histoire. Déjà, tu galères pour enlever tes bottes, ensuite, avec le tissu te collant à la peau c'est presque une torture et enfin tu découvres une teinte de bleu pâle pas très rassurant. Mais au final, tu parviens à l'enfiler. Là, tu flottais carrément. T'avais l'impression qu'on aurait pu y mettre un deuxième toi à l'intérieur que ça aurait eut du mal à le remplir. Tu ne prêtes pas attention à ta maigreur, t'as tellement l'habitude, et puis, tu t'étais promis de reprendre du poids, si tu te rendais compte que ça ne donnais rien, t'allais complètement abandonner... Bon, avec toutes ces torsions t'avait déjà moins froid mais tu continuais de trembler un peu. Promis, tu ne t'éloignerais plus autant de l'internat tant qu'il neigerait.

Tu ouvris la porte pour signaler que tu avais fini. Tu te pris une gifle glacée par la différence de température et frissonnas plus fort. T'as ramené un de tes pieds sous ta jambe pour le réchauffer vu que tu te retrouvais dans l'incapacité de te les frotter. T'avais jamais eu aucune notion de temps, alors en plus avec le chauffage et la neige, t'avais juste l'impression qu'il s'étendait à l'infini.
- Pardon, dis-tu en lui montrant tes mains, c'était un peu galère avec les mains écorchées. Je crois que je vous ai taché vos gants et le pull.

Enfin, pour le pull t'étais vraiment pas sûr.
- Euhm... Vous voulez la place pour vous changer ? Demandas-tu assez gêné.

Bon ça te dérangeait un peu de devoir retourner dans le froid, même quelques secondes, mais t'allais quand même pas juste dire "merci, c'est bon, on peut y aller" tu te sentais sacrément redevable. Mais t'avais pas trop non plus envie de remettre les pieds dans la poudreuse, bien qu'ils commençaient à prendre un rouge plus normal que le bleu de tout à l'heure. La différence de température fait perler quelques sueurs glacés le long de ton dos.
- Une sculpture ? Répétas-tu en te souvenant de ce qu'il avait dit.

Tu n'étais pas un grand amateur d'art, et pour toi, avec la neige, on ne pouvait faire que des batailles de boules de neige ou des bonhommes de neige. C'était... simpliste. Et un peu ridicule.


##   Mar 19 Jan 2016 - 21:08
Charlie-Ange Petit

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Il hausse les épaules l’air de dire que ce n’était rien. Il le pense, maintenant qu’il n’est plus à deux doigts de cracher ses poumons sous l’effort il va se dépêcher d’oublier combien il lui a été difficile de ramener le jeune homme jusque-là. Il a cette capacité à tirer un trait sur les difficultés du passé une fois qu’elles sont passées justement. Ce qui est fait est fait. Il n’a nul intérêt à revenir dessus.
Il avait réfléchi avant d’enjoindre au jeune homme de se changer. Il devait se réchauffer et rapidement. C’était un fait certain au vu de la couleur bleutée de ses lèvres. Il avait peur d’apercevoir des marbrures sur ses membres, il ne se souvenait plus bien dans quel film il avait vu cela, mais il savait que c’était de très mauvais pronostic. Les habits mouillés entraineraient une déperdition prolongée de chaleur, il était loin de maitriser ces principes physiques, mais il l’avait lui-même testé à plusieurs reprises, un tee-shirt mouillé l’avait toujours empêché de se réchauffer. C’était pour lui un fait acquis et inébranlable qui se logeait précisément entre le feu brule et les chaussettes puent.

Il fait un froid de canard à l’extérieur de cette voiture ? son froc mouiller ne lui est d’aucune aide pour lutter contre le souffle froid de l’air d’hiver. C’est perdu d’avance, maintenant qu’il ne bouge plus le froid gagne peu à peu ses membres. Il trépigne et saute sur place pour chasser l’engourdissement. Il tente comme il peut de se réchauffer, ce n’est pas tout à fait évident. Il a l’impression de perdre des degrés à chaque instant. Le froid n’est pas un ennemi qu’il peut vaincre et pourtant il lutte pour donner au jeune homme l’intimité dont il a besoin.
Il a appris que s’il n’avait jamais été pudique ce n’était pas le cas de tous. Alors il respectait, et il se forcer à être respectueux, mais dieu qu’il se les pelait. En termes crus, il avait les pendantes qui remontaient. Le froid a cet effet thermodynamique. Il sautille essayant de tromper le vent glacé, mais il se rend à l’évidence, il a froid. Enormément froid. Il n’est pas habitué à un temps si rigoureux, et grand frileux il n’est jamais sorti si peu couvert quand la rigueur de l’hiver battait son plein. Il a toujours été du style à sortir le blouson de ski dès le début de l’automne, préférant mourir de chaud que de froid.

Il ouvre le voiture et cela signifie qu’il va pouvoir se mettre au chaud. Il était temps, lui aussi commençait à sentir ses mains s’engourdir sous l’effet du froid.

« Ne t’inquiète pas les habits sont faits pour être salis. »


C’est là sa logique, les choses matérielles sont faites pour être usées. Il serait déplorable qu’elles ne servent pas et soient laissées à l’abandon devenant un simple produit de consommation. Il aime ses habits pour l’usage qu’il en fait, pour les bons moments qu’il a vécus avec eux tout comme les mauvais où ils l’ont soutenu. Il a la mauvaise habitude de les considérer comme vivants, enfin de les considérer comme presque vivants.

« A moins que cela te dérange au plus haut point de voir un bout de guibole je préfèrerais que tu restes au chaud dans la voiture, je vais me changer devant. Libre à toi de sortir si cela te dérange. »


Il préfèrerais qu’il reste à l’intérieur bien entendu. Il ne veut pas que son état s’aggrave, mais il sait aussi très bien qu’il sera incapable de conduire trempé et frigorifié comme il l’est. Il se sent moins alerte, et du fait de sa maladie il a appris à écouter son corps. Il préfère se mettre dans les meilleurs conditions du monde avant de prendre la route craignant toujours plus d’être un danger pour les autres que pour lui-même.
Il l’a souvent vécu comme ça au début de sa conduite. Il était stressé ce qui avait un effet non négligeable sur les tremblements qu’il contrôlait d’habitude. Il se mettait en danger tout en mettant les autres utilitaires du réseau automobile en danger. C’était une montée crescendo dans l’équilibre de la terreur, et si son frère ne l’avait pas remis dans le droit chemin, sans doute n’aurait-il jamais décroché le papier rose.

Comme il la précédemment énoncé il passe à l’avant et enfile un pantalon sec après avoir retiré celui qui était en train de givrer. Il est étonné de se rendre compte qu’il fait si froid dehors. Il enfile une paire de chaussettes sales non sans un grimace, mais son nez qui s’est mis à couler le préserve d’avoir en supporter l’odeur.

« Oui une sculpture, je me disais qu’il me fallait beaucoup de neige propre alors je me suis éloignée. Je voulais faire une cannette de bière géante en neige et un cornet de frittes ! Ca aurait été génial ! »


Bien entendu ses idées sont toujours aussi farfelues les unes que les autres. Qui trouverait réellement ses sculptures géniales à par un enfant de dix ans ? Peu de monde c’est certain. Il repasse ses chaussures, l’intérieur n’est pas mouillé, c’était seulement lui qui avait transpiré. Tant mieux, il va pouvoir rouler tranquilement.

« Attaches toi, je t’emmène à l’hôpital, ils sauront voir si quelque chose ne va pas. »


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##   Mer 20 Jan 2016 - 12:26
Aaron Eran

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Tu hochas doucement la tête face à cette vision des choses. Les habits fait pour être salit ? Pour toi, ils étaient plutôt fait pour se réchauffer et se cacher. Qu'il fallait quand même en prendre soin. Mais t'avais jamais pensé de cette façon. C'est sûr qu'avec des vêtements tous le temps noir, tu ne t'en inquiétais pas, mais quand c'était les vêtements des autres, c'était une autre histoire. Tu changes de pieds à réchauffer et constate que l'autre reprenait une couleur un peu plus acceptable.
- Euh, ça-ça va aller, j'vais rester à l'intérieur.

T'avais très peu envie de remettre les pieds à l'intérieur de la poudreuse. Surtout aujourd'hui. Et surement pour toute la semaine à venir. Tu refermes la porte quand tu le vois se détourner. La chaleur te revient à la figure et tu soupires de bonheur. Y a rien de mieux que ça... Ça te fait étrange d'être dans les vêtements de quelqu'un d'autre. Ce n'est pas une odeur familière et pourtant elle a quelque chose agréable, même si c'est des vêtements sales... Tu zieutes dehors. C'est beau, c'est calme. Tu aurais presque pu trouver ça sympathique si tu n'avais pas manqué de finir en homme gelé. Tu manques de te cogner la tête contre la vitre en éternuant. Ça sentait le bon rhume ça... Tu détestais être malade. Surtout depuis que t'étais à Terrae. Avant c'était bien, t'avais les Rockwell qui restaient avec toi, t'avais toujours de petite attention, et puis là... t'étais tout seul, tu ne voulais pas aller déranger Ludmi ou Tahia parce que tu te sentais seul. La buée recouvre rapidement la vitre et même avec les lunettes ça devient trop flou.
- Wow, fis tu impressionné en imaginant la sculpture, qui en passant te donna un peu faim, mais c'est...

Tu fronces le nez en essayant de retrouver le mot. Galère ? Surement.
- C'est pas galère à faire ?

Déjà que tu galérais énormément à faire un bonhomme de neige bien proportionné alors faire une pareille sculpture... T'avais un peu des étoiles dans les yeux, c'était très facile de t'impressionner. Ça te refait penser au fantôme de la cafét même s'il datait vraiment. T'as beau savoir que ce fantôme était juste un homme capable de maîtriser l'air, tu préfères toujours le surnommer le fantôme de la cafét. C'est bien pour toi d'avoir des onces de magie, de féerie dans le monde. Tu t'attaches un peu comme si tu venais de te faire gronder. D'habitude, tu le faisais toujours dès que tu entrais dans une voiture, mais là, ça t'étais un peu sorti de la tête. Tu regardes un peu autour de toi pour te retrouver. C't'une voiture tout à fait normal, enfin, le tableau de bord devant était un peu étrange.  En même temps c'était un taxi...

Tu n'as pas beaucoup le sens de la conversation et dans ces moments-là, tu te sens toujours un peu mal-à-l'aise. Ne sachant pas trop si la personne voulait bien parler ou si elle attendait quelque chose. Puis, t'avais aussi entendu dire qu'il ne fallait pas déranger gens quand ils conduisaient. T'avais jamais compris pourquoi. Ça te semblait simple de conduire et pourtant ça te semblait absolument horrible d'obtenir le permis. Du coup, tu ne t'étais jamais posé la question si tu voulais conduire un jour. Mais si tu le devais... Ça serait sûrement une moto... T'avais un peu l'impression d'étouffer dans une voiture, d'être enfermé. T'aurais bien aimé éviter la case hôpital, mais avec l'état de tes mains, t'étais pas sûr de tenir très longtemps. Puis... Si tu n'étais même pas capable de prendre soin de toi, peut-être qu'ils refuseraient de te rendre tes pouvoirs... Cela t'inquiéta brusquement et tu regardas le bout de tes doigts. Tu les avais toujours, ils étaient juste scellés. Très bien scellé. A plusieurs moments tu avais eu envie de détruire le sceau pour les retrouver mais ça n'était resté qu'à l'état de simple idée. Tu avais trop peur de les perdre pour toujours si tu le faisais. Tu te concentres sur tes doigts, te souviens de la sensation que cela produisait, mais... rien. Tu soupiras, c'était complètement déprimant de ne pas arriver à les utiliser, et étiras tes bras dans l'espace réduit.
- Vous... Vous faites souvent des sculptures ? demandas-tu pour éviter que la conversation ne vienne vers toi mais aussi car tu voulais bien savoir.


##   Mer 20 Jan 2016 - 22:40
Charlie-Ange Petit

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L’homme qu’il a secouru a visiblement loupé sa reconversion en bonhomme de neige. Il reprend peu à peu des couleurs, du bleu d’origine il a retrouvé des teintes plus pâles et plus adaptées à sa condition actuelle d’être humain. Le rouge de ses mains et les cloques tant laissées par le courant électrique que par la froide neige rehaussait un peu le tout. Le rouge dans bien des cultures était la couleur de la vie. Tant que le sang était rouge il portait de l’oxygène, alors c’était un bon signe ? Il ne saurait en juger.

« A tes souhaits ! »


Il n’a pas détourné la tête et n’a pas vu que celle du jeune homme avait manqué de rencontrer la froide vitre. C’est un réflexe de bienséance qui lui a été enseigné tôt que de répondre à chaque éternuement par une formule de politesse. Principe autant ancré dans ses gènes que la couleur olive de ses yeux.
Enfin changé il dirige la soufflerie de l’automobile sur son parebrise pour le désembuer. L’air est de toute manière assez chaud pour qu’il ne le dirige plus directement sur eux. Peu à peu le paysage se dévoile à nouveau à lui. Malgré l’épreuve qu’ils viennent de vivre il ne peu haïr ces courbes saupoudrées de neige. Il leur trouve un charme à nul autre semblable.
Il fait jouer ses doigts l’un après l’autre sur le cuir du volant pour vérifier qu’il n’a pas perdu en mobilité. Il remarque qu’il tremble un peu plus que d’habitude et met cela sur le compte de l’adrénaline. Il se juge tout de même en état de prendre la route.

« C’est galère mais ça vaut le coup. »


Un peu comme tout, sans effort rien n’avait de valeur. C’était un peu comme ces personnes qui jouaient à des jeux en ligne et achetaient leur staff avec de l’argent réel. Ils n’avaient pas passé des heures sur le jeu pour s’en pourvoir, aussi ne représentait-elle que trop peu à leur yeux. Il n’avait pas joué assez longuement mais il avait gardé ce souvenir.
Il tourne la clef et met le contact. Le moteur ronronne doucement, c’est assez cliché mais cela lui procure un grand plaisir que la voiture réponde ainsi à chacune de ses sollicitations. Il pousse l’embrayage et passe la marche arrière pour sortir de la place où il s’était garé. Bien qu’il n’y ait aucune autre voiture sur le parking il s’était senti obligé de bien se garer en respectant les tracés blancs, ou du moins ce qu’il en devinait au sol. Un peu maniaque sur les bords notre Charlie ? Si peu. C’était seulement lorsqu’il conduisait qu’il s’imposait une certaine rigueur.

« Je sculpte quand il m’en prend l’envie, je ne saurais dire si c’est souvent… Tu as déjà essayé ? »


Question ouverte alors qu’il prend la direction de l’hôpital. Il conduit avec prudence bien que la route ne soit pas encombrée. Elle a été dégagée, par un chasse-neige, ou par un master eau ? Il ne le sait pas ne se levant jamais assez tôt pour apercevoir l’un ou l’autre. Il devrait essayer un jour, tel un enfant qui attend le père noël de surprendre ceux qui déneiger les rues… Ne serait-ce que pour leur remercier de leur travail. Grâce à eux il pouvait continuer à travailler malgré le temps. Cela méritait bien un merci, non ?

« Tu voudras que je prévienne des gens que tu es à l’hosto ? »

De toute manière il n’allait pas l’abandonner tel un nouveau-né sur les marches de l’hôpital. Il comptait l’y accompagner et reprendre des nouvelles, il l’aurait fait même s’il n’avait pas eu à lui rendre ses vêtements. Quand on intervient dans la vie de quelqu’un on se sent plus concerné de ce qui lui arrivera.


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##   Jeu 21 Jan 2016 - 8:41
Aaron Eran

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Tu le remercias à demi-voix. Ça avait beau être une politesse des plus basique, ça te faisait toujours un peu étrange qu'on te le dise. T'avais aucune idée d'où pouvait bien venir ce malaise. T'étais quand même pas devenu impoli... Enfin, plus impoli que tu ne l'étais déjà... Galère mais ça valait le coup ? Cette phrase te fit penser à tes études. C'était beaucoup plus récent que le coup du fantôme mais t'avais aussi l'impression que ça datait d'une éternité. Comme si le fait d'être rentré à Terrae avait tout précipité loin. Que ça ne te concernait absolument plus. T'étais parti en espérant que ça vaudrait le coup, ça avait été extrêmement galère, tu n'étais plus habitué au cours, à apprendre autant de chose, t'avais pris énormément de retard par rapport aux autres matières que t'avais séché. Ça avait été une galère monumentale au départ, et pourtant, t'avais continué. En espérant que cela vaille le coup... Tu t'étais juste pris un mur en plein gueule avec cet échec. Un échec de plus. Ça te pesait sur la coeur, et tu soupiras. Positiver. Positiver stupidement s'il le faillait, mais juste, ne pas déprimer de nouveau.
- Euh... Des bonhommes de neige disproportionnés ça compte ?

Ça te faisait remonter vraiment très loin. L'hiver avait toujours sur toi cet étrange pouvoir de te rappeler un million de chose. Comme si ton passé voulait absolument faire parti de présent et tout influencer. Ton humeur, ta façon de penser, tes gestes. Tout ça s'assombrit d'un coup en pensant à ton frère. Cela remontait trop loin pour que tu te souviennes exactement de la scène, mais tu te rappelais surtout de son rire face à ton pauvre bonhomme de neige. Ce jour-là, il avait tellement rit qu'il s'était écroulé dans la neige alors que tu ne captais pas pourquoi il était dans cet état. T'étais trop jeune et trop fier d'en voir réussi un. Et puis, va savoir pourquoi, t'avais jamais été capable d'en faire un avec des proportions... normales pour un bonhomme de neige. Soit il avait le ventre beaucoup trop grand, soit la tête trop petite, c'était quelque chose d'infâme...
- Et... des murs en boules de neige ?

Ça ce n'était certainement pas de la sculpture mais autant essayer de l'y inclure. Sa question te prend un peu au dépourvu, et ton premier réflexe et d'essayer de t'enfuir avec la téléportation. Sauf que, ça ne fonctionne pas. T'as un léger sourire crispé. T'aimerais lui dire non, mais t'as peur que cela fasse... étrange. Mais en même temps, il valait mieux ça que de laisser penser à autre chose. Déjà que t'étais presque certain qu'à l'hôpital ils aient un dossier avec tous les élèves ayant presque fait des tentatives de suicides, et que t'avais refusé de voir un psy, ils devaient surement t'avoir dans le collimateur. Alors autant accepter... Tu hésitas entre Ludmila et Mitsuki. Tu serais surement plus à l'aise, plus complice avec la rouquine mais tu craignais aussi de la revoir...
- Euhm... Marmonnas-tu en réussissant à décrocher ton regard de la fenêtre pour le regarder à travers le rétroviseur. Vous pensez que c'est possible de prévenir Mitsuki... ? C'est une master tonnerre.

N'est-ce pas évident pour le master ? Va savoir pourquoi tu avais senti le besoin de le préciser. C'était mieux de prévenir tout de suite que d'attendre qu'elle le découvre, non ? Mais ça ne te réjouis pas trop non plus. T'avais comme l'impression qu'on allait te gronder d'une minute à l'autre pour une bêtise que tu n'avais pas fait exprès. Et que chaque engueulade rendait tes pouvoirs un peu plus loin d'accès. T'en avais le ventre noué de peur. T'avais bien réussi à passer six mois sans tes pouvoirs, alors pourquoi t'y arrivais plus maintenant. Car t'étais à Terrae. Ça changeait complètement ta perspective des choses. Tu te mords un peu la lèvre, les ascenseurs émotionnels que tu te faisais tout seul ne faisaient que te stresser un peu plus. Si bien que te tenir calme sur le siège devient une sacré épreuve. Et comme tu ne pouvais pas serrer les poings pour contenir tout ça, tu te mordais la lèvre et zieutait partout.
- Vous faites autres choses que de la sculpture ? Dans le même domaine, j'veux dire, demandas-tu en t'interrogeant de nouveau sur l'origine des tâches du pull.


##   Ven 22 Jan 2016 - 17:06
Charlie-Ange Petit

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« Ca compte. »


Il n’ pas hésité une demi-seconde, des bonhommes de neige aussi déformés soient-ils étaient de l’art. Toute forme d’expression est de l’art à ses yeux. Pas de politiquement correct ou incorrect, le figuré n’était pas la seule dimension de l’art. Le beau n’était pas une limite. Bien entendu il connaissait lui-même les limites de son raisonnement. Souvent elles arrivaient rapidement quand il ne reconnaissait pas l’intérêt du message que le prétendu artiste avait voulu transmettre. Par exemple quelqu’un qui se filmait en train de balancer un chat sur un mur, il ne pouvait pas comprendre le message et même refusait de chercher à le comprendre. De ce fait il ne reconnaissait nul art en la violence. Il rejetait cette part de l’humanité qui ne savait s’exprimer, la rétrogradant presque au rang d’animal.
Ce qui en soit n’était pas une énorme rétrogradation dans le petit univers d’Angie. Il respectait tout animal, et toute vie. Il ne poussait pas le résonnement jusqu’à être végétarien, c’était dans l’ordre des choses telles qu’il les concevait. Seulement, il ne concevait que l’on tue pour le plaisir, par cupidité. La mort était la fin des discussions, la fin de l’expression. Finalement Charlie-Ange est un pacifiste.

« Tout dépend ce qu’il y a de l’autre côté du mur. »


Un mur a un sens. Il sépare, il cache. Il retient, il prend de sens que par ce qu’il a de l’autre côté voir, par ce que l’on prétend qu’il y a de l’autre côté. Par exemple nombre de murs sont des frontières, et les gens prétendent qu’il y a de la liberté d’un côté où de l’autre. L’herbe est toujours plus verte ailleurs.

« Je la connais, je sais où la joindre. »


Il l’avait déposée chez elle quelques jours plus tôt. Il nourrissait envers elle un grand dévouement, et beaucoup d’admiration. Il lui trouverait toutes les qualités mais aucun défaut. Elle était celle qui l’avait sauvé, le sortant de trou sans fond dans lequel était en train de sombrer. Jamais il n’oublierait la lumière qui irradiait d’elle le jour où il l’avait rencontrée. Il n’avait pas une vision très impartiale. Il était sans doute lié à elle d’une étrange façon, mais il  n’aurait encore su dire laquelle. Le temps lui permettrait peut-être de trouver la solution de cette question.

La question à se poser avant de répondre est sans doute : qu’est-ce qui est dans le même domaine que la sculpture ? Le dessin ? L’écriture ? La peinture ? Le collage ? C’est vague, il n’y a pas une réponse unique.

« Je fais beaucoup de choses… »
Il n’a pas trouvé la réponse qu’attendait le jeune homme. Il est donc resté évasif. Il sourit dans le vide de ce sourire doux et peut-être un peu mélancolique.

>>>> suite de ce topic.


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##   Sam 23 Jan 2016 - 10:25
Aaron Eran

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Ça comptais ? Ça t'étonnas grandement que ça comptait. Après tout, ce n'était que deux trois boules de neige empilées. Quant au mur de neige, la réponse te laissa pantois. De ce qu'il y a de l'autre côté... ? Tu ne sais pas pourquoi mais ça te file le cafard. Ça te faisait repenser à ton frère. D'une certaine façon, tu te cachais de lui, pour pas te faire toucher, pour ne pas qu'il te voit... Et puis à forcer de grandir t'avais tout fait pour qu'il te remarque, qu'il reste avec toi. Et maintenant qu'il n'était plus là, tu le voulais encore plus. Cette figure protectrice te manquait tant... C'est sans doute pour ça, que tu désignas Mitsuki à la place de Tahia. Car elle avait été là après l'enterrement. Juste au moment où tu voulais le plus possible ton frère. Plus que toute les autres fois. T'as mal au cœur et détournes la tête vers la fenêtre.
- D'accord...

Tu acquises mais t'y as pas vraiment le cœur. Ça fait trop mal. C'est encore trop à vif. Tu tatonnes au niveau de ton cou. Son collier. Il est toujours là. D'une certaine manière. Sa réponse te surprends quelque peu et tu regardes vers le rétroviseur. Ta vision est bien trop mauvaise pour remarquer la moindre chose. Le monde est redevenu dans son flou habituel. Presque rassurant. Comme si ta mauvaise vision excusait toutes tes actions, toutes tes paroles. Mais tu n'es pas pour autant débile et tu n'oses pas aller plus loin. Presque zone rouge.

Hrp > J'avais juste vraiment très envie d'y répondre o.o *yeux de chien*


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Mystère et boule de neige [Pv : Charlie-Ange]

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