Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal


Partagez
La tigresse en cage ne s'échappera pas ce soir [Ronron ♥]
##   Sam 20 Aoû 2016 - 23:50
Adélaïde Hamilton E.

Personnage ~
► Âge : 18
► Doubles-comptes ? : Asbjorn Andreassen
► Rencontres ♫♪ :
Adélaïde Hamilton E.
Etoile Feu Lunaire
Messages : 628
Date d'inscription : 07/05/2016
Age : 25
Emploi/loisirs : En apprentissage de la vie, je crois.
Humeur : Erm... On fait ce qu'on peut?

Il faut… que je sorte… D'ICI.

Rien à faire. Je suis postée devant ces fichues grilles depuis une dizaine de minutes, voire plus, à attendre que quelqu'un passe et… PERSONNE. Je soupire et m'appuie contre le grand portail.

Eh bien Hamilton ? Un coup de mou ?


Et pas qu'un peu. Je me sens perdue. J'étouffe. Il faut que je sorte de cet institut. Ici, je ne sais plus qui je suis. Mon caractère non seulement n'est pas apprécié, mais en plus il me semble si inutile. A quoi cela peut me servir de savoir mentir, manipuler, utiliser les autres quand j'ai déjà tout ?

AAAARG JE DEVIENS DINGUE.

Au moins dehors, dans le « vrai » monde, j'étais… quelqu'un. Ici, je ne sais plus comment me comporter. Qui est cette fille que je dois jouer ? Dois-je au moins jouer quelqu'un ? Et si ce n'est pas le cas, comme faire pour être moi quand je ne sais pas qui est ce « moi » ?

Je ferme les yeux quelques secondes et inspire profondément. Il faut que je me calme. Cela ne me ressemble pas de me laisser aller comme ça. Mes mains se crispent sur les grilles, mais je parviens à les détendre. Lorsque je rouvre les paupières, je vois au loin une silhouette familière. En plissant les yeux, je distingue le professeur de mathématiques. Il est 18h, il doit rentrer du travail. Un léger sourire se dessine sur mon visage, la vie qui m'avait quittée depuis ce soir avec Kurei revient un peu habiter mes yeux. Ma chance se dirige tout droit vers moi. Si je parviens à m'en aller, je pourrais à nouveau savoir qui je suis et me trouver un but.

Je me redresse et m'écarte légèrement quand il arrive. Pas trop non plus afin qu'il comprenne que je tiens à lui parler. Il a ses clés à la main. Si je ne parviens pas à sortir un mensonge convaincant, je peux toujours tenter de détourner son attention ailleurs afin de les lui prendre en douce. Finalement, peut-être mon art de manipuler va-t-il m'être utile.

Une fois qu'il est à ma hauteur, je l'arrête en lançant de ma voix la plus douce, mon sourire le plus charmeur au visage, tentant de conserver mon regard animé. Qu'il ne s'éteigne pas comme il en a pris l'habitude ces derniers temps.

« Bonjour ! Excusez-moi de vous déranger mais n'était-ce pas vous à l'anniversaire d'Ariana ? »

Je m'approche légèrement et mes yeux viennent rencontrer les siens. Ici, c'est quitte ou double. Ou il voit clair dans mon jeu et comprends que je souhaite simplement obtenir quelque chose, ou il tombe dans le panneau et un simple rapide corps à corps suffira à attraper l'objet de mon désir : ses clés.

Il n'est pas stupide Hamilton, en revanche, tu dois l'être. Il est un level au dessus de toi au moins, ce professeur de mathématiques.


##   Sam 27 Aoû 2016 - 17:26
Aaron Williams

Personnage ~
► Âge : 34. (apparence 29 ans)
► Doubles-comptes ? : Aoi, Ariana, Misao, Lola
► Rencontres ♫♪ :
Aaron Williams
Master Tonnerre Solaire
Messages : 3922
Date d'inscription : 28/02/2011
Emploi/loisirs : Prof de maths et papaaaaa ♥
Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

IL EST ENFIN ARRIVE. J'ai cru que j'allais péter un câble pendant ces quelques jours, sérieusement. J'veux dire... J'étais en train de bosser dans mon bureau, avec mon café, et cet abruti de foutu chat Malo a eu la merveilleuse idée de sauter sur mon dos, d'y grimper et de se foutre sur mon épaule. J'ai hurlé. Et renversé. Mon. Foutu. Café. SUR. MON. CLAVIER.

Voilà. Je. Vous comprenez pourquoi j'ai pété les plombs, maintenant. Déjà j'ai failli TUER ce chat - et Termicator l'a protégé, genre, il se prend pour son père le con. Enfin... J'ai dû m'en racheter un autre en ligne, heureusement l'envoi est quand même super rapide. Ça n'a pas pris plus de deux jours - je suis un abonné premium, moi, vous croyez quoi ? Maintenant, faut juste que j'aille le récupérer à la loge du gardien, là où la poste laisse généralement les paquets. Chris m'a prévenu qu'il était arrivé, mais du coup, il a un truc de prévu aujourd'hui et j'dois aller le prendre moi-même. Gros relou le mec. Il aurait pas pu faire un effort et me le ramener en salle des Masters plutôt que d'me dire "Ah, un colis est arrivé pour toi" ?

Une meuf est près des grilles, il me semble que je l'ai déjà vue y a pas longtemps, mais j'me souviens plus trop où... Elle m'interpelle alors que je sors mes clés et je hausse deux sourcils. Euh. C'est quoi cette réaction mielleuse ? C'est un peu space pour le coup, là. J'aime pas trop me faire prendre pour un con.

— Ah, euh, ouais, sûrement ! Je me souviens plus de tout le monde, c'est possible… Mais ouais j'y étais.

Je plante mes mains dans mes poches et l'observe en haussant un sourcil. La rouquine me dit effectivement quelque chose... Elle devait faire partie de l'équipe des rouquins. Cela dit, j'aime pas du tout l'hypocrisie que j'aperçois, là.

— Hmm. Tu voulais quelque chose ? Besoin d'aide ?

Bon, qu'elle me fasse pas chier là, je veux rentrer chez moi et jouer à Moon Hunters, wesh. En plus j'ai encore mes cartons à finir, sérieux… C'est vraiment chiant les déménagements !



Aaron vit en #E5882A.
Louisa danse en #78AB3F.


Un peu d'amour ♥:
##   Jeu 1 Sep 2016 - 18:36
Adélaïde Hamilton E.

Personnage ~
► Âge : 18
► Doubles-comptes ? : Asbjorn Andreassen
► Rencontres ♫♪ :
Adélaïde Hamilton E.
Etoile Feu Lunaire
Messages : 628
Date d'inscription : 07/05/2016
Age : 25
Emploi/loisirs : En apprentissage de la vie, je crois.
Humeur : Erm... On fait ce qu'on peut?

Ok. Il ne se souvient même pas de moi. C’est un peu vexant, il faut le dire. Mais ne montrons rien. Après tout, c’est tout bénef pour moi, je peux sortir un faux nom, comme ça cela sera moins risqué. Le personnage d’April O’brian, joué pour Kurei, me revient. Mais c’est trop évident, pas assez convaincant. De plus, il a déjà semblé surpris en me voyant et m’entendant, n’en rajoutons pas. Il me faut trouver plus simple. Je lui avais dit mon nom, il faut que je le garde. Un mix devrait le faire. Je lui souris, tentant de me montrer assez douce.

« Je m’appelle April Hamilton. Vous m’aviez embarquée pour un bière-pong en m’appelant la rouquine. Désolée d’ailleurs pour ma réaction peu amicale, il m’arrive d’avoir des sautes d’humeur assez désagréables. »


Je passe une main sur ma nuque avec un rire gêné.

« Je travaille d’ailleurs dessus ! Enfin, désolée, je ne veux pas vous embêter avec ces histoires. »

Je viens remettre une mèche de cheveux rebelle en place avant de continuer avec une moue embarrassée.

« Hum… Oui j’ai un problème… A vrai dire c’est un peu embêtant… Mon père a des soucis et il faut que j’aille le voir mais je ne parviens plus à le contacter… Je ne sais pas comment cela fonctionne pour sortir… Je suis arrivée il y a peu de temps… Il… »

Mes yeux s’humidifient. J’ai appris à avoir cet air pitoyable en foyer, pour réclamer à manger. Là, c’est ma liberté que je quémande.

« Il est très malade… Je crains que ce ne soit ma dernière chance de le voir… »


Tu en fais trop, il ne va pas marcher. Tu le sais.

Et oui, je crois que je le sais. Mes yeux viennent croiser les siens, et je sens que c’en est fini de mon petit jeu. Mon instinct me pousse à douter, à me dire que c’est le désespoir qui m’a poussée dans cette tentative vaine. Pourtant… Pourtant je ne veux pas abandonner. Je veux continuer à y croire, à me dire qu’il va marcher. Parce qu’il le faut. Parce que, sans cela, je resterai éteinte. L’étoile, petit à petit, disparaîtra.


##   Mar 13 Sep 2016 - 11:28
Aaron Williams

Personnage ~
► Âge : 34. (apparence 29 ans)
► Doubles-comptes ? : Aoi, Ariana, Misao, Lola
► Rencontres ♫♪ :
Aaron Williams
Master Tonnerre Solaire
Messages : 3922
Date d'inscription : 28/02/2011
Emploi/loisirs : Prof de maths et papaaaaa ♥
Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

La rouquine se présente et j'essaie de me souvenir de sa tronche... Ah !! Mais oui ! La fête ! Bon, j'ai un peu picolé alors une partie de la soirée me paraît un peu floue, n'empêche que j'pensais pas retomber dans les vices de l'alcool aussi rapidement. Vu que je picole moins, j'tiens beaucoup moins bien, aussi... Ce qui se révèle être rapidement agaçant.

Doucement, je hausse les épaules. Elle fait un peu vibrer les violons, là, c'est bon, j'vais pas la bouffer parce qu'elle m'a envoyé chier à une soirée, je suis pas un gros beauf non plus. Est-ce que je suis un gros beauf ? Hmm. Voilà qui mérite qu'on se pose la question !

— Euh, ouais, t'inquiète...

Vous sentez le mec qui n'en a rien à carrer ? Oui, un peu.

Cette fois, c'est un haussement de sourcil qui accompagne ses dires. Euh. D'accord. J'aurais p'tetre pu être touché par son histoire si elle avait pas ressenti totalement autre chose pendant qu'elle parlait. Bon sang, j'déteste les menteurs, c'est pas cool de les envoyer chier, après. Cela dit, ça peut toujours être drôle… Enfin après, elle n'a pas l'air très bien non plus. Et c'est pas à cause de ses yeux humides que je pense ça, je suis pas complètement teubé non plus.  

— Oh bah oui, bien sûr ! Et puis je te laisserai emprunter un hélicoptère, aussi ! ... Nan, bon. Désolé miss Rouquine, mais, je suis sensitif, tu sais ? Ce serait encore pire devant un télépathe, en fait... Mais voilà...

Ouais, j'ai juste envie de voir la réaction quand elle comprendra que ses bobards marchent pas du tout... pour une raison aussi débile que "je peux voar ce ke tu resseeens".

— Je peux pas trop t'aider pour ce coup-là, puis les fugueurs nous causent tout le temps des problèmes. J'ai pas vraiment le droit de te laisser sortir toute seule, j'argumente, sans parler du fait que j'aurais très bien pu l'accompagner. Après, si tu veux absolument sortir... C'est vrai que je pourrais avoir une solution pour toi, je souris en coin. Mais à une condition !

Doigt levé, juste devant son petit nez. héhé. Je laisse planer le mystèèère.

— Alors, miss Rouquine, pourquoi tu veux tellement sortir ? La vraie version de l'histoire, c'est quoi ?



Aaron vit en #E5882A.
Louisa danse en #78AB3F.


Un peu d'amour ♥:
##   Mer 14 Sep 2016 - 13:35
Adélaïde Hamilton E.

Personnage ~
► Âge : 18
► Doubles-comptes ? : Asbjorn Andreassen
► Rencontres ♫♪ :
Adélaïde Hamilton E.
Etoile Feu Lunaire
Messages : 628
Date d'inscription : 07/05/2016
Age : 25
Emploi/loisirs : En apprentissage de la vie, je crois.
Humeur : Erm... On fait ce qu'on peut?

Il semble n’en avoir rien à faire de mes excuses. Un haussement d’épaule et un vague « t’inquiète » me le montrent bien. Tant pis.

La suite est pire. Un haussement de sourcils me fait immédiatement comprendre que le professeur ne me croit pas. Le ton ironique qu’il emploie me fait me dire que je devrais peut-être un peu moins l’utiliser, c’est désagréable. Très désagréable.

Sensitif ? J’aurais pu, éventuellement, me renseigner un peu sur les pouvoirs en débarquant ici. Même le mien je ne le connais pas trop, ne sait pas comment l’utiliser, alors connaître ceux des autres… D’ailleurs, cela m’aurait peut-être été utile de savoir manipuler le mien. Marionnettiste aurait été appréciable actuellement, même si je doute sur le fait de réussir à soumettre à mon pouvoir le master. Il continue, me parle de télépathe. Télépathe ? Non, mais… NON. Cet institut me rend de plus en plus dingue.

Et soudain une question en moi s’impose : quel est le pouvoir de Nicolas ? Lui à qui j’ai confié tant de choses, les lisaient-ils en moi bien avant que je n’ose laisser tomber un masque ? A cette idée, je sens mon corps se tendre, mes muscles se contracter, une sale montée de violence arriver. Je ne réponds rien, n’écoute plus. Je vois simplement son doigt levé devant mes yeux. Le « miss Rouquine » attire mon oreille, probablement à cause de la manie du Tonnerre de m’appeler ainsi. Il veut que je lui raconte tout. Ah oui ?

Rien ne sort de ma bouche. Je me détourne de lui, me dirige vers le mur dans lequel est ancré le portail. Devant, je m’arrête, l’observe quelques secondes. Mon poing droit se lève, vient s’enfoncer dedans. Malgré la douleur intense mon visage n’exprime rien. Je ne cherche plus à cacher quoi que ce soit, de toutes manières le Sensitif devinera bien le mal que je viens de me causer. C’est simplement que cela ne me fait rien. Psychologiquement, je suis à bout.

Sans me tourner vers lui, je lui réponds enfin.

« Comment ? Vous devinez mes sentiments, mais en revanche, vous ne pouvez deviner mon histoire ? Trop bête… »

Mon regard vient enfin le rejoindre. Mon poing aux phalanges ouvertes est toujours contre le mur, seul mon visage a bougé. Un sourire moqueur se peint dessus.

« Alors comme ça, ici, il n’y a aucun souci à violer l’intimité des gens ? A deviner ce qu’ils ressentent, à pouvoir pénétrer leurs pensées ? Même mon pouvoir est horrible. Marionnettiste. Sans rire ? Ne croyez-vous pas qu’il est déjà simple de manipuler les autres de base pour ne pas en plus en rajouter ? Oh, je sais que je suis très mal placée pour faire une quelconque morale. Je suis certainement quelqu’un qui manipule aisément les autres. Justement. En rajouter ne me semble pas adéquat. Vous si ? »

Mon sourire disparaît. Un air agacé, énervé le remplace.

« Au moins une chose est bonne dans votre pouvoir. Je n’ai pas besoin d’essayer de cacher mes sentiments, de toutes manières, vous les devineriez. »

Je m’approche de lui, lentement, ma main blessée que je laisse doucement se balancer dans le vide alors que je marche saignant toujours. Je m’arrête à quelques centimètres du professeur, sans le toucher. Je détesterais cela, me retrouver en contact avec lui. Je murmure, d’un ton sec, froid.

« Alors, monsieur l’intrus, que lisez-vous dans mon cœur ? »

Hein, grand master, qu’est-ce que je ressens ? Que lis-tu en moi ? De la violence ? Du désespoir ? Un bonheur, peut-être, enfoui dessous ? Dis-moi, toi, le grand Sensitif, qu’arrives-tu à déchiffrer dans le désastre que ma vie m’a laissé ?


##   Mer 14 Sep 2016 - 23:20
Aaron Williams

Personnage ~
► Âge : 34. (apparence 29 ans)
► Doubles-comptes ? : Aoi, Ariana, Misao, Lola
► Rencontres ♫♪ :
Aaron Williams
Master Tonnerre Solaire
Messages : 3922
Date d'inscription : 28/02/2011
Emploi/loisirs : Prof de maths et papaaaaa ♥
Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

La colère enfle subitement. Elle me la balance en pleine gueule et j'accuse le coup sans broncher. Plutôt que de dire que je l'assume et l'accepte, on dira que j'y suis habitué. Désespoir, colère, douleur ; c'est un tourbillon de couleurs qui se font écho les unes aux autres. Elles crient et hurlent, se frottent et se fritent, se confondent et s'entrechoquent. Elle se détourne, et son poing contre le mur est une douleur bien plus tangible que celle de son petit coeur. Un instant, celle-ci m'ébranle et je tente de rester stoïque malgré tout. Mon sourire se tire d'abord en coin, plus acerbe, puis se fait neutre, et enfin compréhensif. Je la laisse me déverser sa colère dessus sans rien dire, en profitant simplement pour foutre mes mains dans mes poches. Pour autant, je concentre cette fois mon pouvoir plus consciemment vers elle afin d'endiguer sa douleur.

— Bon... Pour commencer, je suis ici chez moi depuis presque dix ans, donc il me semble que l'intrus, ce n'est pas moi... Si intrus il y a. C'est un lieu public, que je sache... Je venais chercher un colis, et tu es venue me parler. J'aurais tout aussi bien pu ne pas croire à ton histoire vu la couche de drama que tu y as ajouté sans même y croire.

Un sourire neutre. Je me souviens d'elle maintenant. Cette attitude me renvoie beaucoup plus à celle qu'elle était à la fête, bien que plus décontractée.

— Si tu n'es pas prête à accepter le retour de manivelle lorsqu'on te prend à ton petit jeu, il ne faut pas mentir, Hamilton. Il me semble que je ne me suis pas immiscé dans ton intimité... Un échange implique une réciprocité, et j'ai horreur que se foute de ma gueule. Et puis... Je suis prof, tu sais ? On doit garder un oeil sur vous, pour ne pas que vous alliez vous perdre dans la nature avec vos pouvoirs encore incontrôlés et si dangereux, comme tu le dis si bien. Mais si pour toi, que je ressente ce que tu ressens aussi naturellement qu'il m'est possible de respirer, se trouve être un manque de respect, je m'en excuse. Je pourrais te promettre de ne pas recommencer, mais premièrement ce serait mentir, deuxièmement, je n'ai pas spécialement envie de me couper de tout sentiment humain. On se sent terriblement seul lorsqu'on bloque tout.

Est-ce que tu as envie que j'essaie ? Je pourrais tenter. Mais dans ce cas ne t'attend pas à ce que je sois un gentil petit chat.

— Le but c'est pas d'avoir des pouvoirs, le but c'est d'apprendre à faire quelque chose de ce qu'on nous donne. Après, si t'as envie de faire du mal aux autres avec, fais-le, mais dans ce cas je peux pas t'aider.

Haussement de sourcil.

— Alors, j'répète ma question : pourquoi tu tiens tant à sortir ? Je vois bien que t'es mal, alors j'te ferai pas l'affront de te demander si ça va. Mais sois honnête plutôt que de péter un câble sur le premier con venu, tu seras sympa.

Ouais nan, parce qu'à la base, j'ai rien demandé, moi.



Aaron vit en #E5882A.
Louisa danse en #78AB3F.


Un peu d'amour ♥:
##   Jeu 15 Sep 2016 - 16:17
Adélaïde Hamilton E.

Personnage ~
► Âge : 18
► Doubles-comptes ? : Asbjorn Andreassen
► Rencontres ♫♪ :
Adélaïde Hamilton E.
Etoile Feu Lunaire
Messages : 628
Date d'inscription : 07/05/2016
Age : 25
Emploi/loisirs : En apprentissage de la vie, je crois.
Humeur : Erm... On fait ce qu'on peut?

Une sensation étrange se glisse en moi. Un peu comme si ma colère reculait, se cachait. J’écoute le professeur, plus attentive, me sentant menacée – ou intimidée je ne sais pas trop - par l’importance de son pouvoir sur mon attitude.

« Chez moi ». Ce mot m’interpelle. Je ne sais plus ce que c’est, un « chez moi », et lui en a un depuis dix ans. L’amertume de la jalousie laisse un goût désagréable dans ma bouche. La sentira-t-il ? Probablement. Je ne relève pas le fait que je ne parlais pas de lui comme un intrus dans l’établissement mais plutôt dans mon esprit, dans mes sentiments, puisqu’il se lance lui-même dessus.

Il m’appelle « Hamilton ». Pas « April », ce prénom que je me suis inventée. Devine-t-il que c’est faux ? A l’évocation de la solitude qu’apporte le fait de se bloquer de tout, j’avale ma salive, une boule se formant dans ma gorge. Pourquoi a-t-il éteint en partie ma colère ? Lorsqu’elle disparaît, c’est la tristesse qui prend le dessus.

Non, je ne veux pas particulièrement faire du mal aux autres. Cela n’a jamais été une réelle envie, plutôt une nécessité pour survivre. Mon « mode survie » ne s’est pas désactivé, et j’en cherche toujours le bouton.

Je me sens piteuse, stupide lorsqu’il repose la question. Je n’aime pas cette idée, « péter les plombs ». Je suis censée savoir garder mon calme, me contrôler, ne pas montrer de faiblesse. Mon regard hargneux s’éteint doucement, perd toute expressivité. Je murmure.

« Je veux juste partir. Ici ou ailleurs, je ne suis rien. Alors pourquoi rester quelque part où je n’ai pas ma place ? »


Un sourire étire mes lèvres, ce sourire que j’ai appris à afficher en tout temps, celui auquel beaucoup se trompent, mais que je vois tant dans cet institut que j’ai compris que personne ne confondra avec un vrai ici. Encore moins lui. De toutes manières, le professeur m’a déjà dit qu’il sait que je suis mal, les coins de mes lèvres se lèvent donc plus par réflexe que par joie réelle. Je continue, me redressant, montrant plus de fierté qu’auparavant, comme si je refusais de montrer ce vide en moi, que je niais y être tombé.

« Mais je vous prie, cher « premier con venu », comme vous dites, de m’excuser. N’y a-t-il rien que je puisse faire pour me faire pardonner et accéder à ce « dehors » ? »

Je lui fais un clin d’œil puis ris doucement, d’un rire moqueur envers moi-même. Je soupire et passe ma main dans mes cheveux, rejetant une mèche en arrière. J’ai dit ça pour plaisanter, taquinerie mauvaise et peu cherchée. Le professeur ne semble pas stupide, il l’aura bien compris. Je passe ma main blessée devant mes yeux et lève les yeux au ciel.

« Bon, faute de pouvoir m’échapper, je vais peut-être aller faire soigner cela. »

Je me tais soudain, embêtée. Je n’ai aucune idée d’où est l’infirmerie, en fait. Je n’ose rien dire, rien demander. Quand je m’y mets, je suis un véritable boulet.


##   Ven 16 Sep 2016 - 22:40
Aaron Williams

Personnage ~
► Âge : 34. (apparence 29 ans)
► Doubles-comptes ? : Aoi, Ariana, Misao, Lola
► Rencontres ♫♪ :
Aaron Williams
Master Tonnerre Solaire
Messages : 3922
Date d'inscription : 28/02/2011
Emploi/loisirs : Prof de maths et papaaaaa ♥
Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

Bien... Je vois à son attitude, bien plus qu'à son visage ou le flot de ses sentiments, qu'elle se calme petit à petit. Je crois que lui cracher à la gueule avec courtoisie l'a arrêtée nette dans son déballage de rage. Bon, au fond, peut-être que c'est juste le fait qu'elle sente que mon pouvoir est en train d'empêcher les pulsations de douleur de sa main d'atteindre son cerveau, je sais pas bien. Est-ce que ça la calme, comme un antalgique ? Ou bien est-ce que ça lui donne juste l'impression encore plus puissante et diffuse de n'être rien comparé à tout ça ? Je sentais bien tout à l'heure qu'il y avait un problème lié à la mention de mon pouvoir ; pour autant, me demander de ne pas l'utiliser, c'est comme demander à quelqu'un de ne pas regarder devant lui. Les choses sont comme ça ici ; et c'est toujours beaucoup plus compliqué pour quelqu'un comme moi, qui vit depuis dix ans avec ce pouvoir au quotidien, et qui n'en a été privé que peu de fois, de s'en débarrasser. Oh, certes, je sais faire abstraction de mes sensations, bloquer complètement mon pouvoir aux autres... Le problème reste dans le fait que mon interlocuteur accaparera toujours une part de moi. Et devant un visage rempli de détresse, comment vous voulez que je fasse pour ne pas chercher à savoir ce que je peux faire ?

Même si cette détresse était feinte — c'est compliqué d'en parler, parce qu'elle ne l'était pas, mais ces larmes n'avaient rien de réel.

Son sourire ne me trompe pas — il est courant, il est dénué de sens, vide, c'est juste un sourire de circonstance, le genre de sourire qui vous fait plus vous demander si vous devez pas l'emmener voir un psy directement. Pour autant, sa voix, elle, est beaucoup plus vraie que ce qu'elle voudrait me montrer, je crois. Mes mains se plantent dans mes poches. Un sourire en coin.

— Nan, je t'excuse pas, j'ai pas envie, pardonner c'est pas mon truc, même si c'est vrai que je suis un peu divin dans l'genre.

RIGOLE PUTAIN, JE SAIS PAS, FAIS UN TRUC. Nan mais merde, quoi.

— Ouais, écoute, t'sais quoi, c'est une bonne idée de faire soigner, euh… cela. Nan mais attends, mais t'es une bourge ? Je veux dire, "cela" ? Sérieusement ?

... J'dois tellement avoir aucune crédibilité à parler comme ça, c'est horrible. J'pensais que je pouvais encore faire illusion à quelqu'un, moi, je sais pas !... Mais nan. Nan. Foutu.

— Attends-moi juste là, ok ? Je venais chercher un colis.

Ce faisant, je sors mes clés et ouvre le local, dans lequel je farfouille avant de sortir avec le petit carton plat de mon clavier.

— Bon, viens, amène tes fesses, on va à l'infirmerie.

Je commence à marcher et insiste lourdement du regard — sisi tu vois ce que ce regard veut dire, suis moiii. Je partirai pas sinon !

— Tu sais, c'est pas parce que t'as pas encore trouvé ta place que tu la trouveras pas. Faut juste te laisser le temps. Pourquoi vous les jeunes vous êtes toujours pressés ? Enfin, pas que j'sois vieux, mais bon...

Zéro crédibilité. Punaise un jour j'devrais apprendre à être sec avec les gens... Je suis une licorne. (Une licornanus ?)



Aaron vit en #E5882A.
Louisa danse en #78AB3F.


Un peu d'amour ♥:
##   Sam 17 Sep 2016 - 13:10
Adélaïde Hamilton E.

Personnage ~
► Âge : 18
► Doubles-comptes ? : Asbjorn Andreassen
► Rencontres ♫♪ :
Adélaïde Hamilton E.
Etoile Feu Lunaire
Messages : 628
Date d'inscription : 07/05/2016
Age : 25
Emploi/loisirs : En apprentissage de la vie, je crois.
Humeur : Erm... On fait ce qu'on peut?

Le professeur affiche un sourire taquin, me disant que non, il ne m’excuse pas. Rien n’apparaît sur mon visage, mais déjà j’apprécie la touche d’humour – en espérant que cela en soit une tiens. Je ne réponds rien et écoute la suite, haussant les sourcils, un air surpris donnant enfin une expression un peu plus vivante à mon visage.

« Oui je viens de la famille Hamilton, dans les Highlands, en Ecosse. Pourquoi ? Cela vous poserait-il un problème ? »

J’insiste sur le « cela » encore une fois employé là où n’importe qui mettrait « ça », comme pour l’embêter un peu, le taquiner.. Je me retiens néanmoins de lui dire qu’il n’est absolument pas crédible lorsqu’il s’exprime de cette manière.

Le Sensitif m’ordonne ensuite de l’attendre, car oui je le prends comme un ordre. Je ne dis rien et obéis, ne sachant pas très bien quoi faire. Il récupère un petit carton puis me rejoint. Apparemment, direction l’infirmerie. Je n’apprécie que peu la manière dont il me parle et me tends légèrement, mais lui emboîte tout de même le pas. De toutes façons, vu son regard insistant, je n’ai pas vraiment le choix.

Mon regard redevenu plat se pose sur lui et je hausse les épaules. Que répondre ? Oui, se laisser le temps. Accepter d’avoir la patience de voir les choses changer, évoluer. Attendre de grandir et d’enfin pouvoir s’épanouir correctement. Mais je suis fatiguée je crois, tout cela est trop long, prend trop de temps. Je ne veux plus me laisser balader par le vent. Pour reprendre les termes de Kurei, je souhaite vivre, et non pas seulement exister.

Nous arrivons à l’infirmerie. Un mot est accroché à la porte, disant que cette dernière ne reviendra que vers la demi. Il reste une dizaine de minute à attendre. J’aurais pu dire au professeur qu’il peut partir maintenant que je sais où c’est, mais j’ai une question, alors je me tourne vers lui.

« Cela fait vraiment dix ans que vous habitez ici ? »

J’ai du mal à accepter, vraiment, cette idée d’avoir un « chez-soi ». Alors je ne parviens que peu à croire qu’il ait pu passer tant de temps ici. A sa place, j’ai l’impression que j’en serais malade, de rester trop longtemps au même endroit. Je ne sais pas si le Sensitif ressent ce léger dégoût que m’inspire cette idée, mais pour le coup, à travers mes grands yeux sauvages, cela doit se remarquer.


##   Dim 9 Oct 2016 - 17:57
Aaron Williams

Personnage ~
► Âge : 34. (apparence 29 ans)
► Doubles-comptes ? : Aoi, Ariana, Misao, Lola
► Rencontres ♫♪ :
Aaron Williams
Master Tonnerre Solaire
Messages : 3922
Date d'inscription : 28/02/2011
Emploi/loisirs : Prof de maths et papaaaaa ♥
Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

Ah ouais... Donc cette meuf est bien une bourge. Omg. Ohlala mais moi aussi je peux faire ma princesse, genre petit mouvement de la main, se passer une main dans les cheveux et faire "Evidemment, je suis issu de la très noble famille Williams, vous savez… Mais si, mais si, vous connaissez. Euh non mon père est pas basketteur. PUTAIN MAIS TU CROIS VRAIMENT QUE MON PERE EST BLACK ET QUE JE SUIS AARON WILLIAMS JUNIOR ???"… Hum. No crédibilité, qu'est-ce que je disais !

Pour répondre à sa question, je me contente de hausser les épaules, l'air de dire "ouais nan mais aucun problème voyons… ahah lol."

J'lui envoie un regard circonspect avant de la planter là, le temps de chercher mon matos. Et j'parle. Mais j'parle dans le vide, en fait, c'est dingue ! La p'tite me lance un regard blasé, sans rien ajouter, et me suit bien docilement. Elle n'a pas l'air spécialement emballée par ce que je dis... Pour autant, j'me doute que les choses ne vont pas changer comme ça. Alors je sème un peu mes graines de l'espoir et je disparais ensuite, vous en dites quoi ?

Le voyage jusqu'à l'infirmerie est vraiment calme, après que j'ai fini de parler. Hm. Je sais pas quoi ajouter de plus, j'crois que le malaise se ressent un peu. En plus, vous voulez savoir ce qui est génial ? C'est que Norah est pas du tout là... Mon visage prend une expression blasée, alors que je me passe la main sur la nuque. Bon bah... Elle peut se débrouiller hein ? Non ? Non, merde. Pourquoi elle se remet à parler que maintenant ???

J'esquisse une moue, pas trop certain de savoir pourquoi elle pose la question. Je garde mes mains plantées dans mes poches et m'appuie contre le mur.

— Euh ouais ? Enfin, grosso modo, hein, ça fait peut-être 8... Ou 9 ans ? Je sais plus en fait, je fais en comptant sur mes doigts. Je me trompe toujours.

Puis je hausse deux sourcils.

— Qu'est-ce qui te perturbe autant, c'est le fait que j'sois resté aussi longtemps sans avoir eu envie de partir ? je lui demande en parlant du fait qu'elle, elle ait eu envie de partir. C'est généralement ce qui arrive quand on s'attache à un endroit, je continue avec un sourire en coin.

NON AARON, ENLEVE CE SOURIRE A LA CON. Elle va encore s'énerver. C'est une rageuse cette fille omg elle me fait peur.



Aaron vit en #E5882A.
Louisa danse en #78AB3F.


Un peu d'amour ♥:
##   Lun 10 Oct 2016 - 21:48
Adélaïde Hamilton E.

Personnage ~
► Âge : 18
► Doubles-comptes ? : Asbjorn Andreassen
► Rencontres ♫♪ :
Adélaïde Hamilton E.
Etoile Feu Lunaire
Messages : 628
Date d'inscription : 07/05/2016
Age : 25
Emploi/loisirs : En apprentissage de la vie, je crois.
Humeur : Erm... On fait ce qu'on peut?

Le professeur s’appuie contre le mur, les mains toujours enfoncées dans ses poches. Il semble ne pas se souvenir exactement du nombre d’années qu’il est ici, mais cela n’a pas d’importance. La seule chose que je retiens, c’est que cela fait bien longtemps.

Les sourcils haussés, il me demande ensuite pourquoi cette question. A l’évocation de l’idée d’attachement, à son sourire, je me détourne de lui, lui tourne le dos. J’en aurais presque la nausée. Je marche un peu dans le couloir, laisse mes doigts se balader sur le mur. Enfin, je lui réponds, ma voix résonnant étrangement dans le couloir.

« Oui. »

Je fais encore quelques pas avant d’amorcer un demi-tour que je ne finis pas. Je m’arrête devant l’une des fenêtres et me perds quelques secondes dans le paysage. Lorsque je reprends, mon ton est lointain, un peu comme si mon esprit n’était pas tout à fait là.

« C’est un peu comme une prison ici. Il y a des grilles. Nous sommes surveillés. Nous ne pouvons sortir lorsque nous le souhaitons. Certes il y a plus de liberté. Je ne suis pas stupide, j’en ai conscience. Mais l’institut est plein de criminels ou de potentiels dangers. »


Je me tourne enfin complètement vers le master. Mon visage est d’une neutralité affligeante alors que mon regard revient à la réalité, que j’attrape le sien, un air cynique au sein de mes yeux.

« La seule différence est que les gardiens, ici, sont aussi des criminels. Ou du moins, des anciens ou des potentiels qui ont décidé de se ranger. Comme cela est touchant… »


Un rire sarcastique voudrait m’échapper, mais il reste coincé dans ma gorge nouée. Je ne me sens pas bien. J’ai été trop ballotée, dans trop d’endroits différents. Et aujourd’hui, je ne comprends pas ce que je fais ici, pourquoi j’y suis. Je ne peux m’empêcher d’en vouloir à la terre entière, et d’en même temps me sentir étrangement triste. J’ai la sensation de flotter au-dessus de mon existence, de ne rien pouvoir y changer. Un peu comme si je me regardais vivre, mais ne pouvais participer. Je viens en fait tous les jours voir la pièce de ma vie, sans jamais vouloir y aller.


##   Mar 11 Oct 2016 - 18:05
Aaron Williams

Personnage ~
► Âge : 34. (apparence 29 ans)
► Doubles-comptes ? : Aoi, Ariana, Misao, Lola
► Rencontres ♫♪ :
Aaron Williams
Master Tonnerre Solaire
Messages : 3922
Date d'inscription : 28/02/2011
Emploi/loisirs : Prof de maths et papaaaaa ♥
Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

Un sourire doux s'étire lentement sur mes lèvres. Mes yeux, eux, lui renvoient toute la haine que ses mots ont engendrés chez moi.

— Oh, c'est touchant, hein... C'est vrai, après tout. On vit dans un joli rêve ici, tout va bien dans le meilleur des mondes. La preuve, même des criminels ont pu arriver à un tel poste ! Et ils vous font tellement de mal !

Ma voix est calme, posée, et je lâche un rire. Je transmets pour autant tout ce que je peux ressentir de négatif dans son pauvre petit corps.

— Tu sais quoi ? Parfois, on n'a pas le choix de devenir des criminels. Parce qu'on a pas un bon karma… ou juste parce que des gens ont décidé pour nous.

Je pense à Gaetano, Ipiu, Tjay, Houston, à Huo… À Akira, aussi. À Aëlita. À moi ?

— Sincèrement, tu penses quoi ? Qu'on est des geôliers, ou que ça nous plaît d'être considéré comme tels ? Tu te sens mal ici, tu critiques les gens qui y viennent ? Pourtant, toi, t'es là aussi, tu te crois tellement différente des autres ? Tu te crois tellement différente de nous, tellement supérieure ? Tu crois que les autres sont des criminels, mais c'est vrai, t'as raison ! T'as raison, ces gens qui ont perdu un membre de leur famille, quelqu'un qu'ils aimaient, qu'on a forcé à tuer, ou à voler, à se battre, qu'on a fait se prostituer ou qu'on a utilisé, tous ces gens, ce sont des criminels ! J'attends juste le moment où tu iras leur dire ça en face, où tu iras leur montrer à quel point Miss Hamilton des Highlands est parfaite et merveilleuse, tellement plus qu'eux.

Un nouveau rire. Mon visage se fait plus froid et mon ton plus sec, à cheval entre le sourire cynique et le rictus de dégoût.

— Je sais pas où tu as entendu parler des antécédents des Masters. Mais je vais même pas chercher à dire le contraire. Tu veux savoir ce qu'il n'y a pas derrière les rumeurs ? Ce qu'il y a pas derrière les rumeurs, c'est la souffrance qu'ils ont dû endurer avant d'arriver jusqu'ici, c'est le frère ou le fils qu'ils ont perdu ou les tortures qu'ils ont subis. Ce qu'ils sont aujourd'hui. Ce qu'ils font. Pour des personnes comme vous. Des sacrifices qu'ils font, des sacrifices qu'on a fait et que j'ai faits aussi. Des dangers dont on vous écarte et dont vous avez même jamais entendu parler parce que nous, pauvres cons, on était là pour prendre à votre place. Mais y a des gens qui sont morts, et y a des gens qui ont été marqué comme du bétail, y a des gens qu'on a étudié, et qui ont malgré tout survécu et font tout pour que ça n'arrive plus jamais.
T'as envie de partir ? Sincèrement ? Mais alors qu'est-ce que tu fous encore là à te plaindre et à critiquer un système qui te va pas ? À critiquer ces pouvoirs et cette aide qui est offerte aux gens qui se sentent aussi mal que toi t'as pu te sentir, parce que je suis pas assez con pour penser que toi tu es différente de nous. Si tu veux te casser, qu'est-ce que t'attends pour aller voir Hideko et lui demander de t'enlever tes pouvoirs ? On oblige personne à rester. Mais à partir du moment où t'as tes pouvoirs, nos règles, tu les suis que tu le veuilles ou pas. Oh, quoi, les libertés individuelles ?! Attends, si tu veux, on peut laisser des fous furieux avec des pouvoirs errer partout dans le monde, librement, sans contrainte. C'est vrai que ce serait beaucoup plus intelligent, tu crois pas Hamilton ? Si t'as une meilleure solution pour vous protéger et pour protéger le reste du monde des conneries de gamins désorientés et instables, je t'en prie, fais-m'en part. Je suis tout à fait ouvert sur le sujet.


Un temps passe. Je la regarde toujours, sans ciller.

— Ne parle pas de sujets dont tu ne sais rien. J'en ai rien à foutre de ta gueule de cocker déprimé, c'est pas ça qui va excuser ta manière abjecte de considérer les autres. C'est pas des sous-merdes. J'peux juste pas supporter de t'entendre insulter les personnes de qui je suis proche juste parce que t'as besoin d'extérioriser ta haine envers le monde. Si tu veux trouver de quoi te défouler, y a des punching-ball dans la salle d'entraînement et dans le gymnase. Nous, on est là pour aider les gens à se reconstruire. Et ça marche visiblement pas trop mal, vu qu'on en est là. Si ça marchait pas, crois-moi, on n'aurait pas cette discussion.

Sourire en coin.

— Même si ça n'en est même pas vraiment une.

J'en peux plus de ces gosses. Ils m'obligent vraiment à jouer à l'adulte.



Aaron vit en #E5882A.
Louisa danse en #78AB3F.


Un peu d'amour ♥:
##   Jeu 13 Oct 2016 - 16:37
Adélaïde Hamilton E.

Personnage ~
► Âge : 18
► Doubles-comptes ? : Asbjorn Andreassen
► Rencontres ♫♪ :
Adélaïde Hamilton E.
Etoile Feu Lunaire
Messages : 628
Date d'inscription : 07/05/2016
Age : 25
Emploi/loisirs : En apprentissage de la vie, je crois.
Humeur : Erm... On fait ce qu'on peut?

« Tu es une idiote Hamilton. N’est-ce pas ? »

Oui. Oui j’en suis une. Une envahie par une haine violente qui n’est pas la mienne. Une transmise par les yeux du master en rage par mes paroles. Transmise par ses pouvoirs ? Je ne le sais pas. Je ne sais pas comment tout cela fonctionne.

Il est calme. Il rit même. Rire jaune. Rire amer. Mon visage reste neutre et fermé, je ne veux pas montrer l’atteinte que me portent ses paroles, à quel point je me sens frêle et sans défense face à ce qu’il déverse sur moi. Je ne lâche pas son regard, je m’y refuse. Je réalise à quel point ce que j’ai dit était idiot. Bien sûr que non, nous ne choisissons pas de devenir criminel, ou du moins, pas tout le monde. Si mon père n’était pas mort, serais-je celle que je suis aujourd’hui ? Aurais-je utilisé le chantage, la manipulation, mon corps ? Probablement pas. Et cela doit être le cas de beaucoup de personnes ici.

Je détourne le regard lorsque le master affirme que je me sens supérieure, parfaite… Je serre les dents ainsi que les poings, me retiens de lui hurler que cela n’est pas cela que je voulais dire, ou laisser supposer. Et pourtant je ne dis rien, car c’est exactement ce que j’ai fait.

Il rit encore, malgré la froideur que je lis sur son visage lorsque mes yeux en coin le dévisagent. Un dégoût violent y est dessiné et je sens mon estomac se contracter. Je finis par daigner le regarder réellement, alors que ses mots me touchent et que, comme à mon habitude, je ressens le besoin d’un contact visuel pour y lire la vérité. Et je ne la ressens que trop. La vérité de ces gens prêts à risquer leur vie pour les quelques malchanceux perdus dans la vie. Ces personnes assez dingues pour se mettre entre les élèves et le danger. Ceux-là mêmes qui m’avaient récupérée, en larmes, au foyer. Qui m’avaient sortie de cet endroit trop glauque pour être vivable, et en qui je devrais être infiniment reconnaissante, si je pouvais seulement l’être un peu. Non. Non je ne veux pas partir. Mais je veux savoir quoi faire. Je veux arrêter d’être perdue ne serait-ce que pour un instant.

Il reste silencieux un moment, sans ciller, nos yeux plantés l’un dans l’autre. Il finirait presque sur une touche d’humour… Je ne dis rien, ne le lâche pas des yeux. Je finis, par murmurer, dans le vain espoir de me défendre peut-être ? Ou plutôt parce que c’était probablement la seule partie de son discours que je voulais contredire.

« Je ne me pense pas meilleure qu’eux… »


Bien au contraire, et c’est là tout le souci. Tout le monde ici semble si vivant, si prêt à se battre pour changer et… Et à côté je me sens si… Inutile. Sans intérêt. Je n’ajoute rien, détourne enfin le regard et m’appuie contre le mur, les bras croisés, la gorge nouée.


##   Ven 14 Oct 2016 - 13:45
Aaron Williams

Personnage ~
► Âge : 34. (apparence 29 ans)
► Doubles-comptes ? : Aoi, Ariana, Misao, Lola
► Rencontres ♫♪ :
Aaron Williams
Master Tonnerre Solaire
Messages : 3922
Date d'inscription : 28/02/2011
Emploi/loisirs : Prof de maths et papaaaaa ♥
Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

Visiblement, ma petite réaction de colère a eu pour effet de lui faire fermer sa grande gueule, et c'est avec une profonde satisfaction que je l'observe. Elle a planté ses yeux dans les miens à un moment donné, comme pour y chercher quelque chose qu'elle n'a pas l'air d'avoir trouvé. Je reste implacable, peut-être violent, mais toujours sincère. Peut-être que j'en ai assez que nous soyions considérés comme des bourreaux plutôt que des aides, qui sait ? Il y a longtemps, j'aurais pu m'en foutre - et à vrai dire, je m'en tapais bien de savoir ce qu'on pensait de moi et des autres. C'était quoi, encore assez récent, nan ? Quatre, cinq, six ans ? Quelque chose comme ça... Agir de manière à tenir les autres éloignés de moi, la blague. Quoique ça marchait bien, d'être considéré comme un connard. Les gens s'approchaient pas, s'attachaient pas, moi non plus, ça allait mieux, j'avais pas peur de chaque ombre qui passait et pouvait mettre en péril notre fragile petit équilibre.

Hmm. C'est complexe, hein. Peut-être qu'elle cherche à faire de même, j'en sais rien. Mettre de la distance entre elle et les autres parce qu'elle ne sait pas comment agir autrement. Montrer qu'elle est forte, pour qu'on ne la voie justement pas comme ce qu'elle est. Juste humaine.

J'ai un sourire tordu.

— Ce que tu penses de toi-même, ça me concerne pas.

Je crois qu'on appelle ça "envoyer chier quelqu'un"... J'en suis pas certain, tiens.

Derrière la rouquine, au détour du couloir, je vois finalement Norah avancer après qu'elle se soit éclairci la gorge. Vu sa tête, elle a l'air d'être là depuis un moment. J'suis assez étonné qu'elle m'ait laissé parler aussi longtemps.

— Bonjour Aaron, bonjour… mademoiselle ? interroge-t-elle finalement Hamilton.

Elle aperçoit sa main et soupire, pose une main légère dans son dos pour la guider jusqu'à l'infirmerie.

— Je vais m'occuper de ça. Tu n'as rien de mieux à faire, Aaron ?

Elle me lance un regard en coin, et je plisse les yeux pour lui exprimer mon mécontentement. La guérisseuse effectue une petite moue. J'suis pas certaine qu'elle m'ait déjà vu me foutre en rogne à ce point contre un élève...

— Ouais, si. Tellement de choses passionnantes. J'te la confie. Bye, je fais en me détournant, ignorant royalement la rouquine.

Alors que je lui fais un signe, Norah lâche en roulant des yeux :

— Je sais que je dis tout le temps que je veux plus te revoir à l'infirmerie mais… Oublie pas tes checks-up, me fustige-t-elle avec un semblant d'inquiétude.
— J'suis grand, merci bien.  

Va falloir retourner faire un bilan complet bientôt, ouep… Cette fois, je plante mes mains dans mes poches et m'efforce de pas m'affaler sur moi-même alors que je pars. Derrière, je l'entends ouvrir la porte et faire entrer Adélaïde.

— Faudrait qu'il arrête de provoquer les gens, un jour... Ça va ? Tu arrives à bouger ta main ? Comment tu t'es fait ça ?

Puis les bruits de discussion s'effacent après avoir tourné au coin du couloir.



Aaron vit en #E5882A.
Louisa danse en #78AB3F.


Un peu d'amour ♥:
##   Ven 14 Oct 2016 - 22:45
Adélaïde Hamilton E.

Personnage ~
► Âge : 18
► Doubles-comptes ? : Asbjorn Andreassen
► Rencontres ♫♪ :
Adélaïde Hamilton E.
Etoile Feu Lunaire
Messages : 628
Date d'inscription : 07/05/2016
Age : 25
Emploi/loisirs : En apprentissage de la vie, je crois.
Humeur : Erm... On fait ce qu'on peut?

Le master me remballe une dernière fois, me faisant serrer mes bras croisés contre ma poitrine, et, enfin, l’infirmière arrive. Je lève à peine les yeux vers elle, marmonne entre mes dents « Hamilton » puis la laisse m’entraîner vers l’infirmerie. Je suis si braquée, si fermée, si brisée que je porte à peine attention à sa main dans mon dos, me sens trop éteinte pour en être dégoûtée, moi qui ne peux pourtant supporter le contact.

Aaron s’en va. Je ne le regarde même pas, je me glisse dans la pièce aussi silencieusement que possible, tentant vainement de ramasser les morceaux brisés de mes dernières forces. J’ignore ce que dit l’infirmière au master. Je voudrais qu’elle me soigne aussi vite que possible pour que je puisse rejoindre ma chambre, fermer les volets, tourner la clé dans la serrure et disparaître sous la douche avant de m’enfouir dans mon lit, de me cacher du monde extérieur trop dangereux à mes yeux.

Enfin la porte se ferme et l’infirmière me demande si j’arrive à bouger ma main. J’acquiesce mais ne réponds pas à sa seconde question. Elle me regarde sans rien dire et me soigne, tentant de temps à autres de me poser des questions auxquelles je ne réponds toujours que d’un signe de tête. Au bout de quelques minutes, elle me dit que si je le souhaite je peux lui parler. Je fais non du visage et, après un soupir, elle me libère.

Je rejoins ma chambre, enfin, et me laisse tomber au sol dès que j’y rentre, ne bougeant plus, les yeux fermés. Il faut que je grandisse, je le sais.


Fin ~


##   
Contenu sponsorisé

 

La tigresse en cage ne s'échappera pas ce soir [Ronron ♥]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1Terrae, Une nouvelle ère commence... :: Aux alentours de Terrae.
 :: Grilles.