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Tu as passé une bonne journée ? (Pv : Afya)
##   Ven 6 Mai 2016 - 10:48
Allen K.Wilder

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Allen K.Wilder
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Humeur : Ca me donne l'impression d'être... Ben pas inutile quoi. J'ai l'impression qu'on s'intéresse à moi, et c'est gratifiant !

Je me retournai dans mon lit, encore et encore, avant de comprendre que je ne parviendrais jamais à me rendormir. Je soupirai et me redressai, posant mes pieds sur le sol. Le réveil indiquait 6h42. Et nous étions dimanche... Parfois, la vie est cruelle sans que l'on ne comprenne véritablement pourquoi.
Je finis par me lever de mon lit. Je partis prendre une douche, et profitai de l'eau chaude qui coulait le long de ma peau. Au moins, ça me réveille un peu... Car oui, l'eau froide n'est pas nécessaire pour se réveiller : l'eau chaude procure le même effet, gardez-vous donc bien de réveiller des gens à l'eau froide à l'avenir. Je sortis de la douche et m'essuyai rapidement avant de jeter un rapide coup d'oeil à mon reflet dans la glace. Malgré tout ce qu'il s'était passé, la rancoeur que j'avais pu accumuler et que j'avais réussi à abandonner, j'étais assez heureux de me retrouver tel que j'avais toujours été... Enfin, en grande partie, sachant que pendant une longue période de ma vie, j'avais trouvé amusant d'être blond.
Je m'habillai ensuite rapidement d'un jean et d'un t-shirt blanc, avant de jeter un coup d'oeil à mon réveil. Je soupirai. 7h. Il était à peine 7h...
Retournant dans la salle de bain, je pris le temps de me raser correctement, puis, m'étant débarrassé de toute cette mousse, je revins m'étaler dans mon lit. J'allais faire quoi pendant toute la matinée ? Personne ne devait être réveillé... Enfin, si, Mitsuki l'était probablement, mais franchement, entre nous, si c'est pour la retrouver et aller faire du sport pendant des heures, je préfère rester chez moi à m'ennuyer, étalé sur mon lit comme une grosse loque.
Je décidai finalement d'allumer mon ordinateur, cadeau que m'avait gracieusement fait Mitsuki après qu'elle s'en soit racheté un nouveau qui, selon elle, "défonçait tout".
Je l'allumais et traînais un bon moment sur internet, essayant de récupérer quelques cours que j'avais pu rater pendant mon séjour en cure, ce qui, évidemment, n'était pas simple puisque Terrae ne proposait pas vraiment d'agenda virtuel. Je tombais aussi sur le journal en ligne qu'Huo et cette autre fille que je ne connaissais pas avaient mis en ligne, et je m'attardais dessus un instant avant que l'on ne sonne à ma porte. Je terminai de lire les dernières lignes de l'article sur lequel j'étais tombé avant d'aller ouvrir au... Fleuriste ? Il s'est trompé non ? Heu.
Des fleurs dans les mains, un air abasourdi sur le visage, j'observais l'homme disparaître au coin d'un couloir. Mes yeux tombèrent sur les deux petites cartes qui accompagnaient les fleurs. Aoi et Mitsuki... OH. Mais c'est la St Valentin aujourd'hui en fait ! C'est vrai ! J'avais pas vraiment réalisé... Heureusement que j'ai fait ma commande il y a quelques jours...
Je regardai l'heure qu'indiquait mon réveil. Il allait bientôt être l'heure de manger... Ouais, et moi, j'suis un peu embêté avec mes fleurs là du coup... J'en fais quoi ? Je les mange ? L'attention est adorable, mais je m'y attendais pas trop et... J'ai pas de vase en fait.
Je posai les fleurs sur mon bureau, et pris la direction de la salle commune. J'vais bien trouver un vase là-bas qu'est vide... Y'a toujours de tout, il devrait bien y avoir ça. Et puis c'est pas du vol, je le ramènerai une fois que mes fleurs auront fané.
J'arrivai dans la salle entièrement vide. C'est pas étonnant... Déjà parce qu'on est dimanche et que les gens se reposent, ensuite parce que c'est la St Valentin et que les gens ont mieux à faire que de rester là, et enfin parce qu'il est l'heure de manger, en fait. Mon ventre gargouilla, comme pour me prouver que j'avais raison. Bah ouais, j'te connais mon petit.
Je trouvai rapidement l'objet de mes désirs, et une fois le vase en main, je pris la direction de la sortie de la salle... Me retrouvant nez-à-nez avec une fille qui me défigurait comme si j'étais un monstre. Enfin, j'exagère, elle doit probablement me regarder comme ça parce qu'en fait je suis pile en face d'elle, sur son chemin pour entrer quoi.
Je cachai le vase derrière mon dos.

-C'est pas ce que tu crois.


Ouais. Bon. On aura vu mieuuuuux ! Forcément quand on dit ça, c'est qu'on est coupable !


Tu as passé une bonne journée ? (Pv : Afya) 29oq
##   Ven 6 Mai 2016 - 23:16
Afya Soubagamousso

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La jeune femme est perplexe, c’est encore une coutume dont elle n’est as familière. La saint Valentin, jour des amoureux, n’a pas atteint sa contrée. Il y a encore des lieux sur cette terre, où le commercial n’a pas remplacé l’humain. Chez elle, quand deux personnes s’aiment… Bah, en fait elles se marient pas si leurs familles ne sont pas d’accord. On respecte beaucoup ses ainés où elle a grandi, bien entendu parfois certains couples s’enfuient. Elevée par sa mère, elle n’avait jamais douté que cette dernière ne s’opposerait pas à ses sentiments, mais… C’était avant bien entendu que sa vie prenne le tournant qui l’avait entrainée à Terrae.

C’est ainsi qu’elle ne comprenait pas la raison qui l’avait fait recevoir une fleur. Elle ne comprenait pas non plus pourquoi elle avait reçu un mot qui lui était visiblement destiné avec cette fleur. De même qu’elle ne comprenait pas les raisons qui poussaient les blancs à s’habiller tous pareils, la mode… Tout ça lui passait au-dessus de la tête. Elle aimait tellement la couleur qu’elle trouvait triste leur fâde unicité. Ses pagnes lui manquaient, elle avait cependant compris la nécessité qu’imposait l’hivers de porter des chaussures et des vêtements conséquents.
Elle refuse pourtant toujours les vêtements unis qui la rebute. Elle porte actuellement un ensemble qui ferait passer n’importe qui d’autre pour un clown. Le leggin aux motifs triviaux et aux couleurs bigarrées ne laisse aucun doute sur la sècheresse de son mollet. Par contre le gros pull sous lequel elle s’est enfouie lui donne de plus voluptueuses courbes. Il n’en est pas moins coloré, dans un pur style fête de noël on y voyait des rênes et des bonhommes de neige. Ce qu’on ne voyait pas c’était les trois couches de vêtement qui venaient la remplumer sous ce vêtement.

Elle avait pas mal de mal justement avec le climat de ce pays elle qui avait toujours vécu à moitié dévêtue ne se faisait pas aux rigueurs de l’hivers. Il avait fallu voir sa mine terrifiée quand elle s’était réveillée découvrant qu’il avait neigé dans la nuit. Elle avait paniqué, pourquoi le monde était-il couvert de cendres ? Elle avait mis un bon moment à se calmer, elle connaissait en théorie la neige. En pratique c’était tout autre chose, elle avait toujours cru que les dessins qu’on lui montrait était surfait. L’eau était… Enfin, elle n’était pas blanche tout le monde savait cela !
Elle s’était trompée, comme elle s’était trompée en pensant que le froid qu’on attribuait à cet élément était surfait. Elle avait eu un frisson de dégout quand elle l’avait touché. C’était trop froid, elle avait vivement retiré sa main et l’avait secouée avec vigueur. Elle n’était décidément pas bien adaptée à son nouvel environnement.

Un an après cette étrange rencontre avec cette poudre blanche qui faisait rêver bien d’autres personnes que les drogués elle avait l’impression de connaitre bien plus de choses… Et pourtant quelle surprise quand elle avait reçu la fleur et le mot. Elle avait donc décidé comme de nombreuses fois de partir à la recherche de quelqu’un pour lui expliquer. Manque de chance pour la jeune africaine il n’y avait personne dans les couloirs. Etait-ce car c’était tôt ? Cela tenait-il au repos dominical ? Peut-être, ou alors les amoureux s’étaient-ils déjà réunis ? Personne n’en saurait rien.

Elle se dirige en désespoir de cause vers la salle commune, peut-être que quelqu’un accepterait de lui venir en aide. Elle ne s’attendait pas à se trouver nez à nez avec qui que ce soit. Encore moins avec un homme. Elle n’en a plus tout à fait aussi peur mais cela ne l’empêche pas de sursauter et de faire un bond en arrière. Elle remarque au passage le vase tenu par le jeune homme à la tignasse aussi sombre que son teint est pâle.

« Dis serait-ce toi Valentin ? »

D’où vient cette étrange logique ? Peu importe il faut dire. Elle croit en cet instant qu’il était le jeune homme à qui était destiné la fleur qu’elle a reçu. Cela devait être une méprise non ? Elle ne comprenait pas bien comment cela était arrivé mais le fait qu’il tienne un vase prouvait bien qu’il devait posséder des fleurs ?



La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Sam 7 Mai 2016 - 11:48
Allen K.Wilder

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Valentin ? Pourquoi je m'appellerais Valentin ? J'ai une tête de Valentin ? J'ai jamais trouvé que j'avais vraiment une tête de Valentin... Bizarrement, mon prénom, c'est une des seules choses que j'aime véritablement chez moi. Et franchement, entre Allen et Valentin, y'a un grand pas ! Allen c'est bien plus beau.
Et puis d'ailleurs, pourquoi elle me demande ça ? C'est bizarre comme question. Je comprends pas. Peut-être qu'elle a rendez-vous avec un garçon qu'elle a rencontré en ligne, qui s'appelle Valentin, et qu'ils s'étaient donné rendez-vous en salle commune... Puis, bah, comme je suis le seul à être en salle commune, elle pense que c'est moi.
... Ouais, non, pas d'offense hein, mais elle a le regard tellement naïf (et paradoxalement si sûr) et une tenue si atypique que j'ai du mal à l'imaginer rencontrer des personnes sur internet... D'ailleurs, pourquoi elle porte un pull aussi épais ? Il fait pas si froid dans les couloirs ! Enfin bon, on s'en fiche. Ca ne retire pas le problème du Valentin du coup. Pourquoi elle pense que je serais Valentin ? Et pourquoi elle cherche un Valentin d'ailleurs ?
Considérant que le faux vol du vase ne lui posait apparemment aucun problème, je le ramenai devant moi (ce serait con que je le fasse tomber en le tenant derrière moi...). Ah mais ! Le vase ! Les fleurs ! La St Valentin ! Qu'est-ce que je suis lent à réagir parfois !

-Non, non, c'est pas moi Valentin ! Je veux dire, tu pensais bien à la St Valentin ? C'est parce que tu as reçu une lettre qui n'est pas signé ?


Ca me paraît être la seule explication. Même si bon, de là à penser que du coup, c'est un Valentin qui lui a envoyé, c'est un peu fort... A moins qu'elle ait voulu dire "C'est toi mon Valentin ?". Ouais, ça expliquerait tout. Mais... Non. C'est pas moi.
Je me reculai un peu, pour lui laisser la place pour rentrer dans la pièce. Je n'avais pas pu m'empêcher de remarquer qu'elle avait eu un mouvement de recul quand je m'étais pointé pile devant son nez -ce que je comprends, hein.

-Dis donc, t'as l'air d'être vachement frileuse toi ! Ca fait longtemps que j'ai pas croisé quelqu'un avec un pull aussi épais !


Oui, bon, c'est histoire de faire un peu la conversation. Disons que depuis que je suis rentré de cure, le silence me pèse assez rapidement. J'ai été bien trop souvent seul, et surtout, plongé dans le silence... J'ai plus tellement l'habitude. Alors quand je suis face à quelqu'un, j'me sens obligé de parler un peu. Ca m'évite d'être nerveux.


Tu as passé une bonne journée ? (Pv : Afya) 29oq
##   Sam 14 Mai 2016 - 12:32
Afya Soubagamousso

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Afya Soubagamousso
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Suivre le raisonnement d’Afya n’est guère chose aisée. Heureusement qu’elle est tombée sur quelqu’un qui semble avoir acheté le décodeur nécessaire. Enfin presque, il déduit ses intentions du moins. Elle ne sait même pas ce qu’elle cherche. A comprendre certainement, mais ensuite ? Quand on ne sait pas ce que l’on cherche, peut-on le trouver ? Rien n’est moins sûr. Elle attend sa réponse qui met du temps à venir, se remet-il du choc de l’avoir vue déboulé en face de lui, ou simplement cherche-t-il ses mots ?
Elle devine qu’il n’est pas Valentin à ce temps de latence, quand on vous appelle par votre nom, c’est un réflexe d’y répondre, même lorsque vous ne connaissez pas la personne qui vient de le faire. C’est parfois bien ennuyeux d’ailleurs de se retourner dans la rue à l’écoute de son prénom pour se rendre compte que c’était la fille d’à côté que l’on appelait. C’est assez désagréable, heureusement notre protagoniste n’a pas à faire face à ce genre de situations à Terrae, elle serait capable de rougir de honte de s’être trompée. Ce qui bien entendu ne se verrait pas, au contraire de l’embarras sur son visage.
Pour l’heure son visage n’est pas à l’embarras mais à l’attente. Si on regarde bien on y voit encore cette petite touche de « je suis complètement perdue, je ne sais pas ce qu’il se passe » qui la caractérise si bien.

La réponse elle la comprend mais peut-être passe-t-elle à côté de l’essentiel, s’il n’est pas Valentin que fait-il un vase entre les mains ? Trop de données. Elle est perdue, enfin, encore plus que précédemment si cela est possible.

« En fait elle était signée, mais je ne comprends pas pourquoi je reçois quelque chose pour une fête qui n’est pas la mienne… Du coup je cherche Valentin pour lui rendre sa rose. »
finit-elle par lâcher.

C’est au fond le nœud du problème. Elle ne voit pas pourquoi elle recevrait quelque chose, alors que c’est quelqu’un d’autre qu’on célèbre. Elle serait bien triste si on lui volait son cadeau le jour de son anniversaire. Bien entendu, elle partage tout avec Adjambo, et en général les pagnes qu’elles reçoivent sont partagés. Qu’a bien pu recevoir sa sœur cette année ? Elle essaie de ne pas y penser.

L’homme fait une remarque quand à son pull. Elle baisse les yeux dessus cherchant à comprendre pourquoi il lui fait une telle réflexion.

« Mais c’est qui fait froid ici tonton, je ne suis pas habituée hé ! »

Bien entendu ce nom est peu commun, elle appelle tonton tous les hommes qu’elle juge plus âgés qu’elle au point d’appartenir à la génération de sa mère. Etrangement cette pratique ne semble pas si courante au Japon. Elle a d’ailleurs bien du mal à juger de l’âge de ces nippons, ils se ressemblent tous tellement avec leurs yeux plissés… Et ces blancs ils semblent tous avoir la même expression, elle ne sait pas voir les marques du temps sur leurs visages. Ils se ressemblent tellement !



La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Sam 14 Mai 2016 - 15:25
Allen K.Wilder

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Ce n'est qu'à sa réponse que je compris vraiment qu'elle était africaine. Hé ! Me regardez pas comme ça. J'vous signale que c'est pas si évident que ça. Des personnes noires, y'en a partout dans le monde hein, pas que en Afrique... Je pouvais pas deviner comme ça. Bon, y'en a pas énormément au Japon ou en Asie en général, mais en Europe, aux Etats-Unis, y'en a, et je suis pas totalement bête, les personnes noires ne sont pas toutes africaines. Ce serait dommage de catégoriser les gens quand même.
Sa réponse concernant son pull me fit légèrement arquer un sourcil. "tonton" ? J'aurais bien aimé savoir d'où elle venait vraiment. J'y connaissais rien à l'Afrique. Et il y avait tellement de diversité là-bas ! C'était tout un monde.

-J'imagine que tu dois pas être habituée au froid, ouaip !

Je souris légèrement, et posai le vase sur un meuble à côté. J'avais décidé de rester ici pour discuter avec elle, parce que j'étais sûre que c'était une fille super intéressante, et que, finalement, j'étais pas vraiment pressé par le temps aujourd'hui... Alors autant en profiter pour apprendre plein de trucs sur un monde que je ne connaissais pas.

-La St Valentin, c'est une forme de coutume si tu veux... Généralement, c'est la fête des amoureux. Les gens en couple célèbrent leur amour... Si j'peux dire ça comme ça. Et les personnes qui aiment quelqu'un profitent de ce jour pour déclarer leur amour. C'est une tradition occidentale.

Ouais. Cela dit, moi j'ai reçu deux cartes, et c'était pas des déclarations d'amour, so...

-C'est aussi l'occasion de dire aux personnes à qui on tient qu'on pense à eux. Une petite attention, une petite pensée pour les proches... La personne qui t'a offert des fleurs voulait sans doute te dire par là qu'elle tenait à toi.

C'est... J'me suis jamais rendu compte que j'étais hyper nul pour expliquer des trucs en fait. Ce qui me fait réaliser que, d'office, je ne ferais jamais un travail qui nécessite d'être compris des autres. Parce que, vraisemblablement, je suis incapable d'être clair.

-Tu viens d'Afrique, c'est ça ? Tu vivais où ? Je suis jamais allé là-bas... Ca doit être impressionnant ! Enfin, je dis ça... Pour moi en tout cas. Toi c'était ton quotidien, alors... Tu n'es pas trop dépaysé ici ?


Tu as passé une bonne journée ? (Pv : Afya) 29oq
##   Sam 14 Mai 2016 - 18:01
Afya Soubagamousso

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« Et toi tu n’as pas froid ? »

Question idiote sans doute. Elle ne comprend pas comment ces gens font pour ne pas trembloter comme elle. Elle a une théorie à ce sujet. Elle imagine que lorsque l’enfant univers a peint les hommes de toute les couleurs de sa palette, il a décidé qu’en peignant les blancs avec de la neige ils la craindraient moins. Peut-être qu’il a peint les noirs en noir pour qu’ils résistent au feu du soleil de leurs contrées. Il faudra qu’elle peaufine cette histoire encore brute avant de la raconter, elle manque encore de rebondissements, mais un jour elle sera géniale.

Elle est tout de même curieuse. Il ne lui semble pas différemment battit qu’elle-même. Pourquoi n’a-t-il pas froid ? Elle malgré toutes les épaisseurs sous lesquelles elle se cache frissonne encore par moment. Le climat de ce pays est bien trop rigoureux pour elle. L’hivers dernier elle l’a passé à parler du nez, malade tout du long. Même l’été elle trouve souvent qu’il fait un peu frais, parfois les gens la regardent étrangement quand ils la voient passer un gilet alors qu’ils cherchent le moindre souffle d’air frais.

Du coup il lui explique le principe de la saint Valentin. Quelque part dans les tréfonds de son esprit il y a un truc du genre « what the fuck ? » qui se passe. Elle reste sur le cul devant ce genre de traditions car elle trouve ça illogique de créer des fêtes pour cela.

« Mais les gens amoureux ne sont pas censés se dire qu’ils s’aiment tous les jours et se couvrir de petites attentions ? Pourquoi faut-il attendre un jour précis pour ça ? »

Bonne question, un brin d’esprit commercial et de cynisme permettraient de répondre sans mal. Cependant il était parfois difficile de parler si cruellement à la jeune fille. Lui laissant ses illusions, comme on le fait avec une enfant.

Trop de questions pour elle qui est si impressionnable. Elle ne sait par où commencer à répondre. Elle se perd dans ses pensées. Dans ses réponses, dans la pensée de l’élaboration de ses réponses. Que se passe-t-il pourquoi est-elle assaillie à ce point elle essaie de se repprendre.

« Je viens d’Afrique oui, et euh… C’était quoi les autres questions ? »

Afya est gentille et elle veut bien faire en répondant aux questions de la personne qui a répondu aux siennes… Mais elle ne s’en souvient tout bonnement pas. Elle est timide. Finalement elle se reprends et pour essayer de gagner du temps pour répondre elle pose aussi des questions :

« Et toi tu viens d’où ? »


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Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Mer 18 Mai 2016 - 19:04
Allen K.Wilder

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Si... Moi j'ai froid ? Question rhétorique j'imagine... Les bâtiments sont chauffés, alors tant que je ne vais pas dehors, ça va... En partie du moins. Enfin, de toute façon, clairement, face à elle, j'ai pas l'air d'avoir froid, vu que je me trimbale en t-shirt dans les couloirs ! Je me contenterai donc d'un simple signe négatif de la tête.

-Non, heu... Ca va.


Ouais. Bah en fait, je m'attendais pas à cette question. En même temps, bah mes questions étaient un peu connes aussi, alors bon ! Demander à quelqu'un qui porte trois pulls si il a froid, c'est un peu du non sens, quand on y réfléchit...
La réflexion d'Afya concernant la St Valentin me fit légèrement sourire.

-Je suis assez d'accord avec toi. Après, la St Valentin, c'est l'occasion de fêter cet amour justement... C'est comme la fête des mères ou la fête des pères. On aime nos parents tous les jours mais une fois dans l'année, on leur montre vraiment. Même si, je l'avoue aussi, ce type de fête est devenu assez commercial ! Les fleurs, les petits cadeaux... On force les gens à acheter des choses pour qu'ils montrent matériellement qu'ils aiment telle ou telle personne.

La moitié des questions (que dis-je, toute mes questions sauf une !) passèrent ensuite à la trappe et elle me répondit seulement qu'elle était bien africaine. J'eus un petit sourire amusé malgré moi quand elle me demanda quelles étaient les autres questions. Je fis un léger signe de la main, indiquant que ce n'était pas important. Je répondis à mon tour :

-Je viens du Japon... C'est pas très original, hein !


Je désignai des fauteuils libres plus loin.

-J'ai un peu de temps devant moi, ça te dit de rester un peu pour discuter ?


Enfin, quand je dis que j'ai un peu de temps, ça signifie plus ou moins que j'ai toute la journée mais bon... Je vais pas non plus lui proposer de passer la journée entière avec moi ! Ca, c'est la règle numéro une pour faire fuir une fille.

-Ca fait longtemps que tu es à Terrae ?


Je ne l'avais jamais vu en cours, avant que je ne parte en cure tout du moins. Après, peut-être n'était-elle tout simplement pas dans ma classe, ou bien avait-elle déjà un petit travail..
.


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##   Ven 20 Mai 2016 - 10:36
Afya Soubagamousso

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Elle sent son cœur qui s’emballe et ralenti au fil des questions. La crainte de ne pas répondre étreinte son cœur, la trouverait-il bizarre si elle se taisait ? Peut-être, et peut-être pas. Elle avait cette crainte qu’elle n’exprimait pas d’être mise à l’écart comme une pestiférée. C’était plus fort qu’elle. Ici elle ne comprenait rien des normes, alors on la regardait bizarrement. Ça la mettait mal à l’aise, personne n’avait pris la peine de lui expliquer comment se comporter pour rentrer dans le rang. Les gens qu’elle rencontrait voyait sa différence comme une force et non pas comme une maladie dont il faudrait la guérir. Elle bien plus mal à l’aise, aurait bien aimé qu’on l’aide à devenir discrète.

« Il y a aussi des fêtes de la fertilité ici ? »
car oui, pour elle la fête des mères est une fête où les jeunes femmes qui veulent tomber enceinte se regroupaient et chantaient et danser ensemble. C’était grave flippant à travers ses yeux d’enfants, flippant mais aussi fascinant. Elle comprend qu’encore une fois elle s’est plantée au regard du jeune homme. Mal à l’aise elle essaie de se reprendre :

« A faire des cadeaux le même jour, les gens ne cherchent qu’à montrer qu’ils peuvent offrir plus que leur voisin. Ce n’est pas une histoire d’avoir envie de donner, c’est un besoin égoïste de pouvoir afficher ce qu’n a reçu et offert comme une marque d’opulence. Si tu aimes quelqu’un tu lui offres des cadeaux dès que tu le peu. C’est un peu comme jouer à qui a la plus longue. »


Elle a compris le sens de cette expression, sans en comprendre les mots. Elle ne sait pas à quoi la plus longue fait référence, mais elle sait que cela veut dire surenchérir dans un but de montrer qui est le plus fort. Il est aisé de comprendre le sens d’une phrase dans son contexte, plutôt que d’en décortiquer les mots un à un. C’est un peu le principe des expressions, certaines d’ailleurs ne veulent plus rien dire, mais sont encore fréquemment utilisées.

Il vient donc du Japon, « Tu n’as pas les yeux vraiment bridés, ça reste original pour un japonais non ? » elle commente. Elle se dit qu’elle a généralisé, peut-être que certains japonais ont de grands yeux au final. Autant pour elle.

Il l’invite à rester papoter, ce qu’elle accepte de bonne grâce. Elle a toujours aimé les palabres. Elle les partageait jadis à l’ombre de l’arbre de la place du village. C’était sous ses branches que vivait vraiment cette petite communauté perdue au milieu de la brousse. Là que se tissaient et se rompaient les liens au fil d’une vie bien monotone. Elle s’installe, bien droite sur sa chaise. Elle n’y est pas très à l’aise.

« Cela va faire deux ans en mai, mais je ne suis pas les cours, je n’ai pas le niveau alors les masters me donnent des exercices pour progresser seule. »
Ce qui est d’ailleurs bien difficile, mais elle a trop honte pour rejoindre un groupe de personnes plus jeune. Elle sait qu’elle a atteint un niveau collège, mais pour une femme de dix-huit ans ça lui semble encore faible. Elle savait pourtant à peine déchiffrer quand elle est arrivée ici, maintenant elle lit couramment… C’est encourageant.

« Et toi du coup, tu es là depuis toujours vu que tu es Japonais ? »
c’était semble-t-il logique. Pour elle.


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
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##   Mer 1 Juin 2016 - 12:07
Allen K.Wilder

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J'ai toujours été attiré par l'étranger, au sens où cet inconnu nous paraît plein de mystère qu'on cherche à comprendre encore et encore. Depuis mon retour de cure, cette rencontre était la plus intéressante que j'avais faite, parce que les idées qu'elle avait m'amusaient tout autant qu'elles me fascinaient. Petit à petit, sans pourtant poser de questions déplacées, j'en apprenais un peu plus sur une culture dont je ne connaissais rien.
Suite à sa question, je secouai légèrement la tête avec un petit sourire.

-Non, on ne fait pas vraiment de fête de ce genre ici... Je t'avoue avoir d'ailleurs du mal à imaginer comment ce genre de fête pourrait être célébrée !

J'imaginais, probablement bêtement, des filles se regrouper, en attente de leur premier enfant, et demander la bienveillance d'un certain dieu propice à la fécondation, dans un rituel assez particulier, espérant que leur enfant serait fort et pourrait affronter la vie sans souci.
Je fus pourtant ramené à la réalité par les paroles de mon interlocutrice, qui trouvait que le fait de s'offrir des cadeaux n'était pas vraiment une bonne idée, dans des termes qui d'ailleurs m'étonnèrent venant d'elle. Un léger rire m'échappa, et je renchéris :

-Qui a la plus longue...
répétai-je, amusé. C'est vrai que vu de cette façon-là, c'est pas si faux ! Après je ne pourrais rien dire... C'est une tradition qui existe depuis des années, et je suis pas assez renseigné pour savoir vraiment pourquoi on fait ça...

Elle commenta la forme de mes yeux avec innocence, ce qui me fit sourire à nouveau. Je hochai pourtant la tête avant de lui répondre.

-Je suis métis. Ma mère est japonaise, mais mon père est anglais. C'est pour ça que je n'ai pas tous les traits des japonais, même s'ils sont prononcés pour certaines choses. J'ai fait un mix de mes deux parents !


Après, je trouve quand même que je reste assez japonais... Déjà dans la culture, ayant toujours vécu au Japon. Et même physiquement. Ca se voyait moins, lorsque j'étais blond, mais maintenant que j'ai repris ma couleur naturelle, j'ai bien les cheveux de ma mère. Noirs, soyeux, lisses. Rien d'original pour un japonais. Heureusement que je peux compter sur mes yeux et sur leur couleur pour me démarquer ne serait-ce qu'un peu ! Enfin, j'dis ça, mais à Terrae, on a aussi tout un lot de japonais qui font pas très japonais, hein... Non, je ne pense pas à Mitsuki ou à Ys qui ont des couleurs de cheveux qui sortent de l'ordinaire, et des yeux dont je ne parlerais même pas.
J'écoutai la jeune fille m'expliquer qu'elle était ici depuis deux ans mais qu'elle ne suivait pas les cours, n'ayant pas le niveau pour son âge. Je ne savais pas que les Masters de Terrae pouvait proposer des sortes de cours particuliers pour les personnes qui n'avaient jamais été scolarisée... Mais maintenant que j'y pense, j'ai jamais croisé de professeur noir à Terrae. Y'a bien Chris, mais il est toujours dans sa loge de gardien, et ne donne pas vraiment de cours pour le public de son ethnie. Peut-être parce que lui non plus, finalement, n'avait jamais été scolarisé... Ce qui ne l'a pas empêché de trouver sa place ici.
Un rire m'échappa quand elle me demanda si j'étais là depuis toujours. Je haussai pourtant les épaules.

-Pas toujours... Mais ça fait vraiment longtemps, ouaip. Je suis arrivé il y a quoi... 5 ans je crois ? J'ai un peu arrêté de compter, mais ça fait un bon moment.

C'était tout naturel, en parlant avec elle, que je réalisais ne même plus prendre en compte mon absence ici de plusieurs mois. Comparé à elle, et au changement radical qu'elle avait dû vivre en arrivant ici... Partir quelques mois, tout en ne restant qu'à quelques kilomètres d'ici... Ce n'était pas vraiment partir.

-Ca ne t'a pas fait bizarre, au début, lorsque tu es arrivé ici ? J'veux dire, tu as dû avoir l'impression d'arriver dans un autre monde... Tu avais déjà été à l'école, là où tu vivais ?


Tu as passé une bonne journée ? (Pv : Afya) 29oq
##   Dim 5 Juin 2016 - 0:19
Afya Soubagamousso

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C’était sans doute dans d’autres bourgades que celles du jeune homme où l’on célébrait le Hōnen Matsuri. Cette fête dédiée au phallus de ces messieurs était relativement semblable aux fêtes de la fertilité qui se célébraient dans la contrée d’Afya. Elles n’avaient cependant pas les mêmes origines, ou les mêmes histoires mais de tout temps les Hommes avaient vénéré cet organe reproducteur qu’était une verge, des grecs aux romains, en passant par les égyptiens ou les tribus les plus reculées d’Amazonie, ce dressé organe semblait avoir un charme particulier qui échappait pourtant à notre protagoniste. Comment les gens pouvaient-ils célébrer ce morceau de chair qui asservissait les femmes aux hommes ? Elle se refusa à penser un instant de plus à cela, sentant poindre une touche de colère et de tristesse, le tout relevé de beaucoup d’amertume. Elle n’aime pas ces sentiments-là.

En parlant de phallus, Afya, douce Afya, elle venait de paraitre bien grossière. Répétant une expression qu’elle avait entendue et comprise dans son contexte. La pauvrette serait bien sûr gênée quand on lui apprendrait la réelle signification de ces mots. Elle ne comprend pas l’expression du blanc lui faisant face, pourquoi y trouverait-elle de l’amusement d’ailleurs ? Elle doit se méprendre.

Dans le même ordre de pensé, si elle avait eu l’esprit aussi mal tourné que l’auteure elle aurait pu se demander quelle partie de son anatomie il tenait des japonais. Pour l’heure l’africaine essaie de se remémorer la géographie, si elle a mémorisé les pays proches du Japon, elle ne s’est jamais intéressée à l’Europe. Bien entendu elle savait que les gens parlaient anglais… Mais elle ne savait pas que c’était une nationalité. Elle est un peu perdue :

« L’Angle c’est un pays ou une région ? »
Après tout, la France était un pays où les gens parlaient le français résonnait-elle. Car oui, elle avait entendu parler de la France qui avait été longtemps la puissance colonisatrice de sa contrée. Du coup, pour elle il était tout à fait logique que ceux qui se disaient anglais viennent des Angles, la Terre étant ronde ces pauvres gens ne devaient pas avoir beaucoup d’endroit où vivre.

Elle fut étonnée qu’il soit là depuis si longtemps, cinq ans lui semblaient une éternité, un peu plus du quart de sa vie. Trop longtemps, et en même temps pas assez, si elle avait bien compris les personnes les plus âgées arrivant ici avaient vingt-cinq ans, donc si elle comptait bien, et elle se savait assez douée en algèbre, même en ajoutant cinq ans elle était loin des quarante ans de sa mère. Pourtant elle était persuadée qu’il avait le même âge que sa génitrice !

« Pardon mais tu as quel âge ? »


La réponse l’étonne un peu, elle ouvre des yeux de merlan frit. Ces blancs l’étonneront toujours !

« En fait, j’avais jamais vécu dans une ville, c’était bizarre de marcher sur du goudron perpétuellement, je me suis faite plein d’ampoules… J’avais l’habitude de la douce terre, et puis… Et puis vous portez de drôles de vêtements, j’ai eu beaucoup de mal à comprendre et on m’a souvent grondée… Je comprenais pas vraiment ce qui était indécent, mais bon… Je ne suis pas souvent aller à l’école, elle était à environ deux heures du village et ma mère avait besoin de moi. Donc l’école c’était vraiment quand il n’y avait rien de mieux à faire… »


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Mer 15 Juin 2016 - 17:30
Allen K.Wilder

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J'éclatai d'un rire léger malgré moi suite à sa question. L'"Angle". Sa naïveté était attendrissante, presque prenante. J'avais un peu de mal à comprendre comment elle en était arrivé à penser que les anglais vivaient en "Angle", mais c'était plutôt amusant comme réflexion. Comme quoi, tout ce qui nous semble acquis, à nous, ne l'est pas forcément pour tout le monde. Et puis, en soi, ce n'était pas si fou que ça. Les européens vivaient en Europe, les américains en Amérique, les africains en Afrique... Tout se terminait par ce "e". Les français vivaient en France... Pourquoi les anglais ne pourraient-ils pas vivre en "Angle" ?
Je secouai finalement la tête en signe de négation.

-Les anglais vivent en Angleterre. C'est un pays, sur une petite île, à côté de la France.

Ce qui était amusant aussi, c'était que tout ce que je lui disais semblait l'étonner. Et le mieux, c'était que l'inverse fonctionnait aussi. C'était un véritable choc des cultures, autant pour elle que pour moi. Elle me demanda mon âge, et lorsque je lui répondis que j'avais 21 ans, elle sembla pour le moins surprise. Est-ce que je faisais plus vieux ? Ca m'aurait grandement étonné. J'avais surtout l'impression de faire plus jeune... Mais nous n'avions absolument pas la même vision du monde, et c'est ce qui la rendait incroyablement intéressante à mes yeux. Si je semblais connaître plein de choses face à elle, j'étais persuadée qu'elle savait énormément plus de choses que moi sur d’innombrable autres sujets.
J'en vins à lui demander si elle n'avait pas été trop choquée par la différence de culture entre l'endroit où elle vivait auparavant et Terrae. Elle m'expliqua qu'elle n'avait jamais vécu en ville, et qu'elle n'était quasiment jamais allée à l'école, l'école n'étant devenu finalement qu'une sorte de passe-temps lorsqu'elle n'avait rien d'autre à faire. D'autant qu'une école à deux heures de route... Qui a envie d'y aller, franchement ? Ca me choquait presque, pour avoir vécu dans un endroit où il y a quasiment une école par quartier !
Pourtant, mon choc devait quasiment s'apparenter à celui qu'elle avait eu lorsqu'elle était arrivé à Tokyo, pour aller à Terrae. Il devait y avoir trop de gens, trop de voitures, trop d'immeubles, des personnes habillées bizarrement... Ce qu'elle m'avait en partie confirmée quelques instants plus tôt en m'expliquant qu'elle s'était faite grondée.

-Ne me dis pas non plus que tu te baladais sans rien sur le dos !
lançai-je avec une pointe d'amusement dans la voix. M'enfin... Ca doit quand même pas mal te manquer, chez toi, non ? Tout doit être si étrange ici pour toi... Mais en même temps, est-ce que ça ne t'a pas intéressé ? Essayer de comprendre ces différences frappantes...? Tu ne regrettes pas d'être venue ici au moins, si ?

Après tout, tout était possible. Mais j'espérais pour elle que ce n'était pas le cas. Et puis, elle avait bien dû rencontrer d'autres personnes qui venaient des mêmes régions qu'elle, non ? Cela étant, j'avais beau y penser, je n'avais jamais rencontré une personne comme elle auparavant. Faut dire aussi que je ne suis pas vraiment quelqu'un qui va vers les gens, ça n'aide pas...
Mais en soi, c'en était presque étonnant. Dans les pays riches, on passe son temps à plaindre les gens qui vivent dans les pays pauvres d'Afrique, qui n'ont rien à manger, qui sont malades, qui manquent de médicaments et qui vivent dans des conditions de vie déplorables... Peut-être est-ce seulement l'image que nos sociétés nous renvoient d'eux. Parce que nous les comparons à notre confort... Mais finalement, a-t-on vraiment besoin de tout ce confort pour être heureux ? Le fait que je n'ai pas croisé tant de personnes venant du même pays qu'elle me prouvait, en quelques sortes, qu'ils n'étaient pas si malheureux là-bas, contrairement à ce que nos sociétés occidentales et orientales riches voulaient nous le faire croire.

-Et toi, tu as quel âge au fait ?


Tu as passé une bonne journée ? (Pv : Afya) 29oq
##   Jeu 16 Juin 2016 - 1:17
Afya Soubagamousso

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La France elle connaissait, on en parlait souvent. De sa propreté, de ses monuments. Il paraissait que là-bas la vie était facile et l’argent coulait à flot. Tout le monde avait une voiture et une télé. Les gens n’y manquaient jamais de rien, ils étaient tous bien vêtus, bien parfumés et maquillés. Du moins c’était ce qu’il se disait dans son village. On y ventait la prospérité de ce pays comme s’il avait la terre promise, le paradis sur cette terre. Le jardin d’Eden ressuscité. Elle n’y croyait qu’à moitié, elle était habituée aux trames des contes et savait comment construire un mythe. C’était trop beau pour exister.
Elle ne connaissait pas la géographie de la France, ou son emplacement exact, juste les fables que l’on racontait à son sujet. Pourtant, elle comprit que c’était un pays entouré de mers, sans quoi l’Angleterre n’aurait pu être une île à ses côtés. Elle hocha la tête troublée par le rire du jeune homme. Elle ne l’avait pas senti moqueur, juste amusé. Elle n’était même pas certaine que cette nuance fût la bonne, et pourtant cela l’avait perturbé. Elle ne s’attendait pas à ce genre de réactions. Elle resta assez interdite.

Elle pique du fard quand il aborde le sujet qui fâche. Non, en effet, elle ne portait rien sur le dos. Elle avait compris que c’était mal vu de se balader la poitrine fièrement dressée devant elle comme elle l’avait toujours fait. Elle avait compris qu’elle aurait dû se sentir honteuse de s’exposer ainsi. Que les gens bien ne faisaient pas ce genre de choses, et qu’ainsi elle n’était pas quelqu’un de bien. Sous cette injonction à la définir elle n’avait pu que se rebeller. Il n’était pas question qu’elle se laisse traiter de sauvage par ces gens qui n’acceptaient pas leur anatomie au point de la masquer et d’en ressentir de la honte. Si elle avait plié à l’habitude des gens de ce pays pour ne pas les choquer, elle n’en avait pas pour autant plié à leur vision du monde. Son corps n’avait rien de honteux, et si par respect pour ceux qui ne partageaient pas ses mœurs elle s’était vêtue, elle ne plierait jamais sur ce point. Fière comme une lionne, il faut croire.

« J’avais besoin de distance. »

Cela ne tient ni du regret ni du remord. C’est un fait, elle ne se sentait encore aujourd’hui pas capable de faire face à sa sœur ou sa mère. Peu importait le lieu tant que la distance était suffisante pour qu’elle n’ait plus… a supporter leur regard plein de chagrin, celui qui sait que la vie ne durera pas, mais refuse de la laisser partir. Celui que l’espoir détruit. Ici, elle leur avait envoyé une simple lettre, leur disant qu’elle était logée, blanchi et allait à l’école, qu’elles n’avaient pas s’en faire qu’on s’occupait bien d’elle. Elle avait mis des mois avant de maitriser l’écriture de tous les mots qu’elle voulait leur écrire et ne leur en avait pas encore écrit la moitié.

« J’ai dix-huit ans, je te pensais beaucoup plus âgé… »
autant le reconnaitre « Toi tu regrettes d’être venu à Terrae ? c'était sans doute moins loins, mais le résultat est le même non ? »


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##   Dim 19 Juin 2016 - 22:10
Allen K.Wilder

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Ce n'était pas exactement la réponse à laquelle je m'attendais. Un simple "besoin de distance". Faut croire qu'en même temps, je ne voyais pas ce qu'elle pouvait répondre d'autre. Elle était partie si loin de là où elle avait vécu toute sa vie... Elle avait tout laissé derrière elle, et était entrée dans un monde si différent du sien ! Elle ne l'avait peut-être pas entièrement choisi. Elle ne pouvait plus rester où elle était, elle devait partir, voir autre chose, parce que son monde devenait étouffant. Alors elle avait dit oui, mais est-ce qu'elle s'attendait vraiment à ça ? Je pense que non.
Son retour de question me tira un petit soupir, suivi d'un sourire légèrement amusé. J'avais l'impression de tourner toujours autour de cette question, autant lorsque j'étais seul avec moi-même, que lorsque j'étais avec les autres. Je haussai finalement les épaules.

-C'est sûr que c'est moins loin. Mais malgré tout, quand je suis arrivé, j'ai quand même été dépaysé. Peut-être pas par la culture, comme toi, mais je ne comprenais rien à ces histoires de pouvoirs. C'était un peu trop improbable et en même temps paradoxal pour moi, de voir des gens dans la cour se lancer des boules de feu, se transformer... Enfin tout le tintouin quoi !

Je ris légèrement, avant de poursuivre :

-Après, j'avais nulle part ailleurs où aller, alors je me suis habitué, et puis l'air de rien, ça m'intéressait quand même, j'étais intrigué, j'avais envie de comprendre, puis d'essayer. Je me suis pris au jeu. Mais même encore maintenant, ces pouvoirs continuent à me faire un peu peur parfois, j'ai du mal à me faire à cette puissance, à tout ce que tout le monde est capable de faire ici...

Ouais. Bon, dans le côté déprimant, ça passe, ça va. Je suis un peu con quand même parfois. Après c'est tout, c'est la vie, hein. J'suis comme ça, c'est ma nature, et même si tout le monde peut changer, y'a toujours des petites choses qu'on ne pourra pas changer. En soi, même si je suis déçu d'être redescendu Initié, d'un côté ça me rassure, parce que je redoute ce moment où j'aurais l'occasion de devenir Master -si ça arrive un jour.

-Et puis malgré tout, j'ai quand même eu l'occasion de faire de belles rencontres ici ! Alors c'est sympa. Même si je suis pas du genre non plus à aller vers les gens ! J'connais pas tant de monde que ça, mais ça me change les idées.

Je jetai un coup d'oeil au vase que j'avais prévu de voler. Les fleurs que j'avais pu recevoir aujourd'hui me le prouvaient bien.

-Enfin, tout ça pour dire que je sais pas vraiment si le résultat est le même ! Je pense aussi qu'il dépend de chacun. Ca se ressemble, mais les détails varient, c'est ce qui rend l'expérience de Terrae unique, j'imagine. C'est nouveau pour tout le monde, mais on vit tous la chose différemment !


Tu as passé une bonne journée ? (Pv : Afya) 29oq
##   Lun 20 Juin 2016 - 18:52
Afya Soubagamousso

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La vie n’est ainsi simple pour personne, qu’il vienne du Japon ou de l’autre bout du monde, n’est-ce pas la même chose au fond ? Terrae estompe les frontières mais en crée de nouvelles. Ici, peu importe d’où tu viens t’es quand même dans le même pétrin, et si tu comptes un jour y retourner pleinement, tu devras franchir des étapes clefs, de l’initiation à la masterisation, tu passeras par le stade étoile avant de devenir un soleil. C’était très métaphorique, du choix des mots à celui de l’affinité, ton caractère déterminera qui tu pourras être.

« La magie fait intimement partie de ma culture, peut-être as-tu été au final plus dépaysé que moi ? » elle ne le dit pas à voix haute, se contentant de parler pour elle-même, plus que pour lui.

On raconte, c’est vrai de bien belles choses, dans les livres d’histoire, tout peuplés de lettres roses, mais les contes qui se transmettaient et se contaient dans sa contrée, n’étaient pas loin de la vérité de Terrae. Les sorciers avaient toujours existés pour elle, des prestidigitateurs qui magnaient le feu, aux marabouts qui jouaient avec l’âme des gens. Terrae n’était pas arrivée en désaccord avec toutes ses croyances, comme cela avait été les cas pour nombre d’étudiants ici.
Terrae. Elle y avait cru dès le premier regard, ne remettant jamais en cause ce qu’elle y voyait. Au final, cela avait sans doute été plus facile pour elle. Malgré le béton, malgré les vêtements. Elle sourit, amusée et touchée par les propos du jeune homme. Plein d’humilité il est certes, mais aussi d’une crainte qu’elle peut comprendre. Plus les pouvoirs sont grands plus les responsabilités le sont aussi. C’était une chose que de se détruire, une autre que de se maitriser.

« L’homme qui n’a pas peur est dangereux pour les autres, mais surtout pour lui. Ça vaut ce que ça vaut, mais en temps qu’autre je suis plutôt rassurée que tu continues d’en avoir peur. »


Elle ne pouvait pas lui promettre que tout se passerait bien, elle n’avait pas le don de clairvoyance… MAIS SI JUSTEMENT EN FAIT ! Elle se rappela de cette part de son don qu’elle n’avait encore jamais vraiment utilisée pour autre chose que deviner ce qu’il y aurait à la cantine le lendemain… Elle réfléchit, elle pouvait toujours proposer non ?

« En théorie, je peux voir l’avenir… Tu veux que j’essaie de vérifier que tu ne créeras pas de catastrophes ? »

En théorie, il faut le rappeler. Elle n’a jamais essayé de lire une destinée spécifique. Elle n’est même pas certaine d’y arriver. Elle ne lui dira pas, mais la vie est différente pour chacun, les mêmes expériences ne sont pas vécues avec les mêmes sentiments. Ce n’est pas que pour Terrae, chaque jour, chaque vie ne se compare pas… Et pourtant, une vie est une vie non ?


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Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Mer 22 Juin 2016 - 17:34
Allen K.Wilder

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HRP : Haha, tu m'as fait rire avec le rappel du "OH MAIS JE PEUX LIRE L'AVENIR EN FAIT". Ca me tente bien d'essayer, mais le futur prévu pour Allen est pas très joyeux ! (après, tu peux prévoir les imprévus si tu veux 8D)

La jeune fille parla un instant à voix basse, comme si elle se parlait davantage à elle qu'à moi, aussi décidai-je de ne pas relever, même si je n'avais pas tout compris. Elle m'avoua ensuite quelque chose, qui, bizarrement me surprit, tout en me réconfortant. C'était peut-être cette chose toute bête que j'avais besoin d'entendre. "L’homme qui n’a pas peur est dangereux pour les autres, mais surtout pour lui. Ça vaut ce que ça vaut, mais en temps qu’autre je suis plutôt rassurée que tu continues d’en avoir peur.". J'avais besoin que Mitsuki ait peur. Et elle n'avait pas peur. Aoi non plus. Les pouvoirs qu'elles possédaient maintenant étaient encore plus impressionnants que ce que j'aurais pu imaginer un jour, et pourtant elles... Vivaient en harmonie avec. C'était comme si rien ne pouvait jamais déraper, comme si tout était toujours sous contrôle. Alors oui, j'avais peut-être besoin qu'elles aussi aient peur, qu'elles comprennent que ce n'était pas si "normal".

J'eus un léger sourire. Elle me proposa de lire mon avenir et j'en fus assez surpris. Alors comme ça, elle était d'affinité Eau ! Je n'avais jamais rencontré de Voyant. Ca devait être... Encore plus horrible, non ? Est-ce qu'ils pouvaient contrôler leurs visions ? Ou bien, rien qu'en frôlant quelqu'un, ils pouvaient voir ce qui allait se passer dans l'heure à venir ? Ca devait être invivable !

-Ce n'est pas difficile d'être Voyant ?


Savoir une heure à l'avance qu'une fille va se faire larguer, mais ne rien pouvoir lui dire. Comprendre qu'un ami allait perdre un proche et ne rien pouvoir lui avouer. Enfin, ce genre de situation quoi !

-Tu peux contrôler tes visions ?
m'enquis-je. J'veux dire, décider des moments où tu veux bien en recevoir ou pas... Je n'avais encore jamais rencontré de Voyant avant en fait...!

Comme quoi. J'étais ici depuis longtemps, mais je prouvais bien là que je ne connaissais pas tant de monde que ça.

-Après... Tu peux essayer, oui. Mais je crains le pire !
ris-je légèrement, quoi que le pensant un peu.

J'étais tenté. A condition qu'elle y parvienne, bien sûr. Mais j'avais aussi peur. Je n'avais pas besoin d'être mis au courant de mes futurs échecs, pas maintenant en tout cas. Après, on m'a toujours dit que l'avenir n'est pas forcément tout tracé, que c'est à nous qu'il revient de le modeler à notre façon.

-Au fait, c'est quoi ton nom ? Tu ne me l'as pas encore dit je crois. Je m'appelle Allen moi.


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