Canon... Nicolas pouffe, Nicolas donne un coup de poing tout faible dans le bras de son prof, Nicolas sait plus où se mettre... Mais l'alcool aidant -ou pas-, il a de la répartie. :

-Je suis musclé voyez vous ça ! T'as vu Ipiu, c'est un prof et ça mate ses élèves !

Bois une gorgée. ...Hein de merde J'AI DIT QUOI ?! Bois plutôt deux grosses gorgées. Il se moque mais Aaron est attendrissant quand il comprend que même si Malo est un chaton, il n'en reste pas moins un animal, une boule de poil qui n'a besoin que d'amour... même si pour cela il doit devenir un charisson. Pauvre petit champion. Nicolas se promet intérieurement de passer voir son prof dans les jours à venir, pour voir ce que devenait le pauvre animal sous sa "surveillance".

Il va pour lui répondre qu'il n'a vu que les trois premiers Star Wars quand il aperçoit au loin une silhouette familière... Oh il avait déjà repéré la directrice avant mais là elle se rapprochait. Beaucoup. Et HOP cul sec des familles ! Ipiu a peut-être remarqué qu'il buguait comme il faut mais à son retour, Aaron se contente de lui donner un verre quand pile Madame Honda s'incruste... et leur demande ce qu'ils préparent. Ne pas penser à la nuit où j'ai du passer par son bureau. Ne pas penser à la nuit où j'ai du passer par son bureau. Ne pas penser à la nuit où j'ai du passer par son bureau. :

-C'est pas moi !

Silence. Petit gauche-droite du regard. Rire gêné. :

-Enfin c'est... Euh... Mon vide est verre je reviens !

Technique de fuite numéro treize... Il va remplir de nouveau son verre et cherche Miss Hamilton du regard. Il la repère, se met non loin d'elle en évitant de la surprendre et se penche à son oreille. :

-Devine qui a été assez bête pour être sur le point de faire une connerie.

Il lui fait un léger signe de tête désignant la directrice encore près du groupe où il se trouvait l'instant d'avant. Aaaah l'alcool, ça détend trop, ça peut être dangereux !

Pour bien se vider la tête, rien de mieux que de plaisanter. Et de boire aussi. Et surtout de ne pas regarder dans la mauvaise direction, mais ça , c’est surement du au réflexe d’instinct . Et en parlant de réflexe, Hamilton a une sacré descente. Ce qui expliquerait ce teint légèrement rose. D’ailleurs cette dernière ne manque pas de répondre du tac au tac. Ce qui fit légèrement rire le garçon avant que ce dernier ne reprend :

« T’es toujours comme ça ? Non parce qu’il ne peut pas avoir deux personnes sarcastiques. J’en suis le maître !....Enfin, je pense… Bordel, il faut croire que je m’adoucis ! »

Il parait que reconnaitre ses défauts, c’est savoir avancer. Quelle blague ! Rien que de s’en rendre compte, le Tonnerre se resserre un verre d’un air déprimé. Ce doit être au tour des nouvelles générations de Terrae. Ce qui pourrait expliquer aussi pourquoi il ne s’était toujours pas servis de ses poings. Mais il garde un œil, il attend juste le bon moment . Et en parlant de bon moment, voilà qu’une voix plus que familière attire son attention. Mitsu les avait rejoins. D’un regard furtif, Ys vit ce Charlie accompagné d’Oska. Assez satisfait, voire soulagé, ce fut un sourire instinctif qui illumina son visage. Mais il n’oubliera pas de si tôt.

« Ouais pourquoi pas ! Il faudrait qu’il y est du saké, comme ça, on sera sûr de gagner ! »

Profitant de l’apparition de Nico, Ys servit un verre à sa demoiselle. Il remarqua que cette dernière ne pouvait s’empêcher de jeter un œil au malade. Ce qui avait tendance à lui dresser le poil, le Tonnerre lui releva le menton, attirant toute son attention pour l’embrasser.

« Désolé de m’être emporté pour une simple chemise. »

A l’avenir, il faudra savoir calmer ses émotions sinon elle pourrait lui glisser entre les mains. Ce n’est pas tant qu’il n’avait pas confiance en elle, mais il y avait là bas un prédateur, une mauvaise herbe qu’il fallait à tout prix arraché.

Tu l’aurais eu biens dans le derch si Oksa n’était pas arrivé. T’avais beau savoir qu’il n’y aurait jamais rien entre vous ça t’empêchait pas de ne pas vouloir que Mitsu te voie dans cet état déplorable. T’as mal géré ton truc mec… Heureusement t’as une sauveuse aux cheveux bleus. Mitsu est blessée que tu lui préfères ton amie, tu le regretteras sans doute plus tard, mais au point où tu en es… T’aurais même été capable de mentir, disant que sans la crontrarier tu préférais les soins de ta petite amie… Remarque elle était plus petite que toi, ça se jouait niveau moralité. Elle vous laisse sans heurt, et c’est tant mieux, t’es plus trop en état de gérer tout ça.
Tu te retrouves seul avec Oksa. Elle tu ne crains pas vraiment qu’elle te voie comme ça, elle t’a déjà vu dans des états assez peu… confortables ? Bon essaie de ne pas te mettre à insulter tout le monde ce soir merci.

« Tu joues enCO-re l’in-firmiE-re SEXy ! »

Elle l'a déjà fait quand tu t'es pété le bras. T’essaies de rigoler pour cacher le fait que ta main tremble sur le verre qu’elle t’as passé et que l’eau tangue à l’intérieur. Tu finis par le poser à côté de toi, presque certain que tu ne réussiras pas à le boire sans le renverser. C’est bon, tu t’es déjà assez donné en spectacle. T’essaie de faire un sourire convaincant malgré tes traits figés.

« Je vais biEN, t’inquiè-tes. Tu peux y re-TOURner ma belle ! »

J’me fous à rire devant l’expression de Nico. Aaron est sans pitié, et le jeunot sait carrément plus où se cacher.

« Bah ses élèves le lui rendent bien, t’sais… »

Clairement les fesses de ce type… bref je ne pense pas que ce soit ma meilleure idée que de relancer le débat ce soir en présence de tant de témoins potentiels.
Alors Nico l’a remarqué, et Aaron m’a exaucée. J’ai enfin un verre plein entre les mains. Bon quand je vois les dégâts de l’alcool sur certains, je pourrais presque réfléchir. Presque, ça fait trop longtemps que je ne me suis pas bituré la gueule même si la route vers la biture doit encore être longue… MAIS OSEF.

« Merci Muchu ! T'es un amour ! »

Mulan sors de ce corps. Hm. C’est le moment où Hideko arrive et où Nico montre clairement qu’il a des trucs pas nets dans l’placard. Je me retiens d’exploser de rire. Ça mérite investigation ça j’en suis certaine. Il ne s’en sortira pas comme ça, mais avec tous les services qu’il me rend dernièrement je peux grave détourner l’attention de la directrice (même si ça se verra trop hein ? J’me mens pas sur la question…)

« J’avais proposé un bière pong à Mitsu, elle avait l’air plutôt chaude… vous vous joignez à nous ? Enfin si je la retrouve dans la foule… »

Oui vous je propose aux deux master, bien que ça puisse porter à confusion hein ? Hideko étant la seule personne que je vouvoie à Terrae, et dans le monde en fait… Attendez, tilt dans ma tête de débile :

« Vous n’allaitez pas hein ? »

Oui si elle allaite j’veux pas jouer avec elle. Je ne veux pas avoir sur la conscience d’avoir fait boire un nouveau-né… Je ne suis ni bretonne, ni chti, ni polonaise, ni russe, ni… Bref tous ceux qui savent comment endormir les mômes avec un peu de gnole dans le bibi quoi.

Je vois le regard hésitant de la jeune femme. Mais ses yeux croisent ceux d’Angie qui, sans un mot de plus, lui fait comprendre qu’il faut qu’elle parte. Je ne saisis pas très bien le pourquoi du comment à vrai dire. Enfin, elle finit par s’en aller à contre cœur cela se sent. Je soupire légèrement et reporte mon attention sur le garçon.

L’infirmière sexy ? Je me sens un peu gênée. Il dit n’importe quoi en fait. Je ne réponds pas et me contente de m’assoir à côté de lui, mes genoux commençant à être douloureux. Ma jupe étant courte, je pose néanmoins mon sac à main devant mes jambes (technique de fou pour pas que ça se voit qu’on finit à poil). Angie rit, mais son rire est tellement faux qu’il m’inquiète plus qu’autre chose, ainsi que son sourire sur ses traits figés. Il a posé le verre, il tremblait trop. Je secoue la tête à sa dernière remarque.

« Arrête de dire des bêtises. »

Ma voix est étrangement ferme. J’observe le garçon, soucieuse de trouver comment l’aider.

« Tu as mangé Angie ? Parce que l’alcool sur estomac vide… »

Pourquoi a-t-il bu ? Lui qui ne boit jamais ? Mais bon, vu son état je me demande si ce n’est vraiment que l’alcool qui l’a mis comme ça. Cependant, je ne demande rien. S’il veut m’en parler, il le fera. Tout comme s’il souhaite me dire pourquoi il tenait tant que ça à ce que Mitsu s’en aille.

« Toujours, toujours. Tu vas avoir de la concurrence, je m’en excuse. Je ne suis néanmoins pas égoïste et suis personnellement prête à partager ce petit pouvoir. De plus, si tu t’adoucis, je pourrai t’endurcir. »

J’affiche un petit sourire fier. L’air tout triste, Ys se resserre un verre. Hum. L’idée de changer n’a pas l’air drôle dites-moi. Je crois que je vais rester garce encore un moment. J’aime bien cela.

Hamilton, tu m’exaspères…

Ah, la petite copine d’Ys nous rejoint. Elle salue les deux garçons et… Je passe à la trappe. Aha sympa la nana. Je jette un œil au pauvre gars avec qui elle était avant qui est maintenant avec une fille repérable par ses cheveux bleus.

Du coup, exclue de la conversation et n’ayant pas envie de m’imposer, je vous assure il y a des fois j’ai la flemme de me battre, je continue mon verre quand soudain une voix familière se fait entendre à mon oreille. C’est Nicolas qui a fait un soudain rapprochement, et qui s’attire mon regard surpris. Regard qui se fait inquiet à l’évocation d’une connerie. Les enchaînerait-il ? Il me désigne de la tête la directrice qui se trouve maintenant là où il était peu de temps avant. Je repose mon regard sur le visage du garçon, partagée entre l’envie de le frapper d’avoir manqué de se mettre dans une sale histoire et l’envie de rire. La deuxième option prend le dessus. Après tout, c’est quand même amusant comme situation.

« Et comment t’en es-tu sorti ? En t’enfuyant ? »

Un sourire taquin se dessiner sur mon visage. Tout cela me fait bien marrer.

Aaah, le début de l'été... ma saison préférée, le retour du beau temps, la chaleur, les vacances... La journée s'était très bien passée, mais je n'avais pas pu l'apprécier à sa juste valeur, car j'avais une épreuve à surmonter ce soir-là. Je lâche un soupir en me regardant dans le miroir. Courage, tu peux le faire. Je finis de me coiffer, puis enfile la robe que j'ai achetée il y a peu. Elle est toute simple, dans les tons verts, avec un motif floral, parfaite pour l'été. Une fois prête, je prends le petit paquet cadeau que j'ai préparé et sors. Oh, ce n'est rien de très élaboré, juste une boîte de chocolat. J'espère qu'elle appréciera.

Bon, c'est parti ! On ne va pas tergiverser encore longtemps. Je prends la direction du parc d'un pas décidé, malgré mon estomac noué. Dans quelle galère Ariana m'a-t-elle embarquée ? Si je ne l'avais pas croisée dans les couloirs l'autre jour, elle n'aurait certainement pas pensé à moi. On ne s'était pas revue depuis ces fameuses vacances en montagne. Un large sourire fend mes lèvres à ce souvenir. Bref, si je ne l'avais pas rencontrée, elle n'aurait pas pensé à moi, ne m'aurait pas invitée à son anniversaire et je ne me serais pas sentie obligée d'y aller. Oh bon sang... et qu'est-ce qu'on parie que je ne vais connaître personne là-bas, si ce n'est la star de la soirée, bien évidemment super entourée. Les battements de mon cœur et ma respiration s'accélèrent. Ah non, pas de crise de panique ! Râaa, je déteste me rendre à ce genre d'événement seule. Bon, ça va aller. Elle n'a certainement pas rameuté toute l'école, pas vrai ? En même temps, vu comment on se connaît et l’enthousiasme qu'elle a eu à m'inviter, je crains le pire. Non, ne pas y penser. Tout va bien se passer.

C'est en me répétant ces quelques mots en boucle, pour rassembler mon courage, que j'arrive au parc et... OH BON SANG, LE MONDE !!! Je reste figée, bouche-bée devant la foule qui s'agglutine. Mon courage fond comme neige au soleil, non pire, il s'évapore instantanément. Je manque de lâcher le paquet que j'ai dans mes mains. Qu'est-ce que je fais maintenant ? Je parcours la foule du regard, mais ne vois personne. Ma vue est brouillée par la peur. Je pourrais rentrer chez moi ? Après tout, personne ne m'a encore vue... et puis même, je fais ce que je veux, non ? Non... j'ai promis à Ariana. Je me secoue, littéralement. Je ne suis pas venue jusque-là pour repartir et abandonnée. Je m'étais promis d'être plus forte, de vaincre cette timidité maladive. J'ai déjà fait bien des efforts, mais en petit comité. Là, je dois avouer que c'est encore un peu trop pour moi. Erhm, il me faut un plan. Voilà ! Je trouve Ariana, je lui donne son cadeau et je repars. Je lui dis que c'est génial, que je m'amuse comme une folle, mais que j'ai quelqu'un à voir plus loin, comme ça je peux filer en douce. Bon, c'est mentir et ce n'est pas bien... mais c'est un tout petit mensonge joyeux. On a le droit de temps en temps. Non ?

Inspiration, expiration... je serre le paquet dans mes mains et me lance. Et voilà, Selvi fend la foule.

« J’ai pas BU d’alcool. Juste du JUS de fruits… »

Le pire c’est que t’y crois. T’sais chéri t’as pas inventé le beurre à couper le fil… Enfin, on va dire que ça te rend attachant. T’es assez niais pour réveiller les instincts maternels de ces donzelles. T’as rapatrié tes mains sur des cuisses, les entrelaçant avec l’espoir de masquer un peu leurs tremblements. Sérieusement, même toi tu ne te convaincs pas !

« Tu vois la bEL-LE fem-me aux chevEUX blancs ? Quand elle est là, la TER-re ar-rête de TOUR-ner. Tu vois le typ-E qu’el-le em-brasse ? Tout EST dit. »

Ça t’a un peu échappé, t’avais pas envie de saouler ton amie avec ça ? TANT PIS TU L’AS FAIT. Pis rougis pas comme une pucelle, merci. On t’as dit que t’étais à côté de tes pompes, mais respectes-toi un peu. T’as jamais vraiment aimé parler de tes sentiments. D’habitude tu arrives même à les oublier toi-même. Elle est heureuse ça crève les yeux, et ça te suffit. Sauf que ta petite cervelle semble pas l’avoir intégré celle-là. C’est vraiment désespérant.

« Oublies va… »

T’essaies de rattraper la situation pour pas avoir l’air trop pathétique mais ça marche pas vraiment. Quelle tristesse. T’aimerais plus être là. Te planquer tellement tu t’en veux de l’avoir ouverte ta grande boite à camembert. C’est pas cool ce que tu lui fais, tu la fais passer pour la méchante alors que c’est toi le pauvre con qu’est tombé sous son charme sans te poser de questions. Si tu lui avais demandé ne serait-ce qu’une fois, t’aurais su te dire « stop » parce que tu sais bien qu’t’as pas le droit d’aimer quelqu’un qui est déjà engagé. Tu n’serais alors qu’un idiot, une gène pour cette personne… Et ça c’est mal non ?

« J’suis trop CON. »

Tais-toi donc. Si en plus tu t’apitoies sur ton sort j’te jure tu finiras pendu à un bonzai avant la fin de la soirée.

J’affiche un regard surpris. Un peu gênée, je lui réponds.

« Angie… Tu t’es servi la même chose que moi et c’est du punch… Sauf que dans le punch, il y a du jus de fruit donc peut être que tu as confondu. »

Oups la boulette quoi. Et boire sans savoir que c’est de l’alcool doit provoquer un assez grand choc quand cela fait effet. La position du garçon se fait étrange. Il cache quelque chose. Arg ça me brûle la langue de lui demander ce que c’est mais une autre explication vient donc je n’en fais rien.

Ainsi donc il voulait se débarrasser de Mitsu… parce qu’il l’aime ? Ok on repère la nana nulle en amour qui ne voit absolument pas ce que doit ressentir Angie. Mais la tristesse dans son regard et le rouge sur ses joues me font comprendre que voir la personne pour qui on ressent quelque chose être avec quelqu’un d’autre doit être horrible. Vous me direz, celui pour qui je ne sais si j’ai des sentiments a proprement disparu donc… Je ne suis pas prête de savoir ce que cela fait ! En revanche, je sais qu’on ne choisit pas de ressentir quelque chose ou non. Là-dessus, on est tous aussi cons, comme il dit.

Je ne sais pas réellement comment réagir. Instinctivement, je me rapproche un peu de lui, me retrouvant juste à côté, et passe mon bras autour de ses épaules. Il est plus large que moi c’est sûr, mais malgré mon petit format je peux l’envelopper un minimum. D’une voix assez douce, je lui réponds.

« Je t’ai dit d’arrêter de dire des bêtises. Tu n’es pas con. Pas plus que n’importe quelle personne qui tomberait amoureuse. Tu ne peux pas choisir. Tu ne peux pas décider un jour que tu vas ressentir quelque chose pour cette personne et pas celle-ci. Les choses ne sont pas toujours modifiables selon nos souhaits. Et il faut apprendre à vivre avec ça. Il te faudra donc accepter que tu ne pourras pas être avec Mitsu, même si tu l’aimes. Désolée si je te parais trop franche mais c’est la vérité et l’entendre est généralement utile. »

Mon regard, jusque-là perdu dans le vide, vient se poser sur le visage d’Angie, mon bras toujours autour de lui. Mon sourire est rassurant, protecteur.

« Mais tu n’es pas seul Angie. Si jamais tu as besoin de t’énerver, de t’apitoyer sur ton sort, de te la jouer girly américaine à bouffer de la glace devant Dirty Dancing, de sortir, de juste te poser quelque part pour parler de tout et surtout dire des conneries, appelle. Viens. On n’habite pas loin l’un de l’autre hein ! »

Je laisse échapper un léger rire. Il me fait de la peine, mon ami. Mais si j’ai appris quelque chose dans ma vie, c’est que lorsqu’on est triste, avoir quelqu’un qui se montre aussi malheureux que nous n’aide pas. Tandis qu’au contraire, un ami souriant et rieur aura une tendance à nous redonner l’envie d’être heureux. En espérant qu’Angie ait là-dessus le même point de vue que moi.

Y'a pas à dire, la Miss est bien plus mignonne avec le sourire aux lèvres, même s'il se veut moqueur. Ch'uis à combien de verres moi ? Il sait plus... C'est le début d'la fin. Mais il a trop de joie en lui, donc c'est plutôt bon signe... Hein ? HEIN ?! Bref, il sourit à son tour en passant négligemment sa main sur son torse, comme pour s'épousseter. :

-La fuite, la fuite... Tout de suite.

Il lui jette un dernier regard amusé avant de prendre un air indigné. Comédien. :

-Je proteste, je ne faisais que remplir mon verre !

Il secoue le verre qu'il a déjà à moitié vidé devant ses yeux d'argent... Merde, mais je viens pas de le remplir ?! Il hausse alors un sourcil et reprend cette dois réellement son sérieux. :

-Dites-moi Miss Hamilton, savez-vous maniez l'art du cocktail ? Parce que le punch c'est goûtu hein, mais j'aimerais bien tester de nouvelles choses tant qu'on fait la fête !

Oui, il venait d'avouer qu'il n'y connaissait rien... Mais bon au point où il en était, ce ne serait qu'une occasion de plus pour la Miss de le taquiner un peu avec le sourire.

Et puis, du coin de l’œil, il voit quelqu'un avancer d'un pas lent... Il n'y aura pas plus prêté attention s'il n'avait pas reconnu la magnifique paire d'yeux dans la foule. C'était Tahia... Tahia qu'il n'avait pas vu depuis longtemps... Tahia qui c'était coupé les cheveux... Wouah qu'elle est belle ! :

-TAHIA !

Il avait agi sur le coup, sans barrière, levant sa main pour qu'elle le repère. Il s'étonna lui-même de hausser la voix et il se rendit compte que cette même voix avait changé, en fait, tout en lui avait changé ; ses cheveux, sa taille, la façon dont il se tenait, le fait qu'il ne portait plus de pansements ou bandages, et pour finir cette voix devenu un peu plus grave, depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus. En novembre ? Il n'était plus certain. Alors, presque aussitôt après avoir crié, sa réflexion ne durant pas plus d'une seconde, il se montra du doigt. :

-C'est Nicolas ! Viens !

Car oui, on sait jamais. Le port de chemise le changeait apparemment...

— Je mate TOUJOURS mes él-- Comment ça ils me le rendent bien ?!

Il y a un moment de blanc pendant lequel je fixe Ipiu avec de gros yeux, avant de Nico ne s'emballe carrément et commence à balbutier, la faute à l'arrivée d'Hideko. Oh mais nan, comment elle abuse, on s'amusait bien jusqu'à ce qu'elle rapplique, lààà. (Ouais je suis pas cool et j'assume wesh.) Oh ? Mais qu'est-ce qu'il a fait le p'tit Nico ? Comment il fuiiit ! J'me penche vers Ipiu et souffle :

— Faudra interroger longuement ce p'tit Nico hinhin !

Puis j'me tourne vers Hideko :

— On allait dominer le monde... Mais un bière-pong c'est bien aussi ! OMG AVEC MITSU. Ce sera trop bien ! Attendez, j'vais la retrouver, ce sera trop trop cool ! Tu participeras Hide, hein, hein ?? Non mais, de toute manière, t'as pas le choix, faut que tu te sociabilises et que tu te fasses des amis. C'est important dans la vie, les amis.

Grand sourire. Elle va vraiment finir par me baffer. Alors comme j'ai pas envie de mourir, je m'éclipse de suite à la recherche de Mitsu. Et je le lui fais savoir.

— MITSUUU. Mitsuuuu ? Vous auriez pas vu une meuf aux cheveux blancs ? AH ! CIMER ! Merde, elle est avec Ys... Berk... Franchement, ils devraient pas assumer, ces deux-là ! commenté-je, avant d'arriver en direction des deux amoureux en train de s'embrasser.

Et je m'appuie tranquillou sur le dos d'Ys. Non, j'ai absolument AUCUNE pudeur. Y a Nicolas et une autre meuf en plus !

— HÉ MITSU. (Brisage de tympans n°1) On se fait ce bière-pong avec Ipiu ?! Hideko va se joindre à nous. J'la laisse pas fuir. Tu te ramènes aussi, Ystalavysta ? Ahah. Pardon. C'était nul.

... Je vole haut ce soir.

— Oh, et toi, là, je connais pas ton nom... La rouquine ! Et Nico ! Vous venez ?!

Grand sourire. Allezz, on va s'amuser comme des fous !

Hannn cette fille était trop mignonne ! Ariana rougit jusqu'aux oreilles et se plaqua les mains sur les joues comme pour s'empêcher de s'empourprer davantage.

— Il est vraiment super beau, mais je peux pas accepter- C'est- nfjsdfb gnn merciii !

Elle cédait vite aux avances, la petite Ariana. Elle refit un câlin de la mort à la gentille Kimberly et lui lança un sourire empreint de joie. Elle ne tarda pas à continuer à la traîner jusqu'à Theo... lorsqu'elle croisa Selvi au passage.

— OHH, coucou Selvi ! Comment tu vas ? Je suis SUPER contente de te voir ! J'te présente Kimberley ! Euh, Kimber... Bref, Kim ! J'suis sûre que vous allez suuuper bien vous entendre ! OMG THEO EST REVENU. Et c'est quoi ce rassemblement, là bas ? On va voir ? Vous venez ?! Allez, allez, venez !

Et elle les tira chacune par une main et s'arrêta près de Theo.

— Merci pour le verre ! Oh, bah... Oksa est partie ?

Ariana leva les yeux vers le bel homme - haaa mais de près c'était tellement encore plus mieux !! enfin vous avez compris quoi -  et lui offrit un graand sourire. Hihihi. (C'était le petit rire gloussé qui s'est glissé dans un coin de sa petite tête de grenouille.)

Puis elle constata que le rassemblement commençait à gueuler un peu par là-bas - en fait, c'était surtout un prof qui était sacrément bruyant, et elle crut entendre les mots "bière-pong"...

— Ohhhh, je veux trop jouer !! Vous me rejoignez là-bas ?! J'dois faire un truc avant !

Souriiiire. Elle les relaissa en plan en sautillant gaiement, et essaya de prendre Allen et la jolie brune à revers.

— Coucouuu ! Vous vous planquez ?! Allez, venez, j'crois qu'ils veulent faire des jeux, restez pas tout seuls dans votre coin ! sourit-elle.

Elle avait fait l'effort de ne pas sauter sur Allen, mais avait quand même attrapé les bras de ses deux victimes.

— Allez, ce sera sympa !

J'arquai légèrement un sourcil suite à la remarque d'Ys. Je ris doucement.

-Mais non ne t'inquiète pas ! C'est rien !

Qu'il était mignon quand il faisait ça ! J'adorais quand il me prenait le visage comme ça. Même si je ne lui dirais pas. Si je lui dis, il arrêtera de le faire. Ce serait dommage.
J'eus à peine le temps d'essayer de me remettre dans cette conversation qu'Aaron apparut face à moi, s'appuyant sur les épaules d'Ys. Je le fixai avec des yeux ahuris. Mais comment ça se fait pas de faire ça ! Je suis sûre qu'il fait ça juste parce que c'est mon copain !
J'allais lui faire une remarque à ce sujet quand il me prit de court en me rappelant le bière-pong, malgré le surnom bien pourri qu'il donna à Ys et qui me tira un rire moqueur malgré moi.

-Ouiiii faut aller jouer !

Je me tournai vers Nicolas, qui était revenu vers nous, et vers la rouquine qui était avec lui.

-Vous venez jouer aussi ?!

J'adore, parce que je me chauffe trop pour jouer à ça, mais à tous les coups, je vais être bien bien bien nulle. Ca va être terrible. Naaan mais au pire, je tricherai. Je téléporterai la balle dans les gobelets des autres !

-Tu penses qu'on peut trouver du saké sur la table ? J'en n'ai pas vu tout à l'heure...