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Comment ça va, Charlie-Ange ?
##   Mer 21 Déc 2016 - 21:15
Nathanaël Lancer

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Nathanaël se retrouvait à nouveau à Terrae, après une journée de cours plutôt épuisante. Il n'avait pas arrêté de la journée, enchaînant un cours de mécanique quantique, puis de la chimie organique, à nouveau un cours de physique, thermodynamique cette fois, et finalement un TP de biologie moléculaire qui avait duré plus de quatre heures. Il devait, évidemment, encore rattraper le cours d'écologie qu'il n'avait pas pu suivre ce jour-là. Heureusement qu'il avait pris de l'avant sur son cours de chimie des complexes ! Bon, il devait avouer que la matière enseignée était encore plutôt connue pour lui. Il s'agissait donc encore plus de révisions que de réels apprentissages. Il n'en demeurait pas moins fatigué à la fin de la journée. Le Terre était donc heureux lorsqu'il passait le portail de l'institut. Il se sentait un peu comme de retour à la maison. Deux ans, cela faisait un peu plus de deux ans qu'il était à Terrae et il s'y sentait bien, finalement. Tout n'avait pas été rose, mais il avait enfin retrouvé une certaine stabilité, il s'était fixé de nouveaux buts dans la vie et comptait avancer gentiment, sans précipitation. La seule ombre sur le tableau était peut-être la solitude qu'il s'imposait, si on pouvait appeler cela comme ça. Il n'y avait qu'Ipiu qui comptait dans sa vie. Les autres personnes qu'il côtoyait ne comptaient pas vraiment. Il s'agissait de connaissances, des gens qu'il pouvait apprécier, mais auxquels il ne s'attachait pas. S'attacher aux gens, c'était souffrir inévitablement. Le problème venait certainement de là, mais dans le fond, il n'y réfléchissait pas vraiment. Cela s'était fait naturellement, un mécanisme d'auto-protection, sans aucun doute.

Lorsque le Titan arriva à son étage, il se dirigea vers sa chambre machinalement. Pourtant, ce soir-là, il ne s'y arrêta pas. Plusieurs fois déjà, en marchant dans le couloir, il voyait la porte de la chambre de Charlie-Ange. Cela faisait deux semaines qu'Ipiu et lui étaient rentrés de leur voyage et c'était la dernière fois qu'il avait vu le chauffeur de taxis. Il avait souvent hésité à venir frapper à sa porte pour lui demander des nouvelles, savoir comment il allait, s'il avait trouvé une solution à son problème et si sa plante allait bien, mais n'avait jamais franchi le pas. Quelque chose le retenait, peut-être ce sentiment de frustration qu'il avait ressenti ou ce mécanisme de protection ou alors la sensation d'avoir jugé son camarade trop hâtivement et d'être passé à côté de quelque chose d'important. Il ne savait pas trop. Pourtant, ce jour-là, Nathanaël parcourut la distance le séparant de son collègue. Il n'était pas certain de le trouver chez lui, mais il ne le saurait pas avant d'avoir essayé... Toc toc toc


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##   Dim 25 Déc 2016 - 21:33
Charlie-Ange Petit

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Il fait nuit… Ou peut-être qu’il fait jour. Tu ne sais pas. Tu n’as pas ouvert tes volets depuis… Longtemps. Un jour, deux, une semaine ? Le temps file et s’étend et toi tu restes las, avachi sur ce lit comme s’il était ton linceul. Tu ne te lèves pas, tu ouvres les yeux, ou tu les gardes fermés, qu’importe au final car cela ne fait aucune différence. Tes pensées coulent à une vitesse végétale, elles mettent des jours avant de prendre une forme, avant d’avoir un fond. Tu ne penses pas vraiment, t’es juste là avachi. C’est à peine si tu respires, c’est à peine si tu es conscient. Je crois que tu essais d’oublier, le reste et surtout toi.
Tu ne te trouves pas à la hauteur et chaque seconde perdue ici est un échec. Dans tes brefs instants de consciences tu pleures. Pourquoi, tu ne saurais le dire, mais tu pleures et tu te détestes. Tu pleures parce que tu te détestes. Alors viennent les songes de ce que seraient le monde si tu n’étais pas là, et tu dis qu’il ne serait pas bien différent. Tu ne manquerais pas à grand monde, tu essais du moins de t’en convaincre. Tu n’y arrives pas, peut-être parce que tu as toujours pensé aux autres avant toi-même.
Des fois tu aimerais te dire que c’est la faute de ces autres si tu es dans cet état, mais même ce répit tu ne te l’accordes pas. Tu sais que tout vient de toi, que personne ne t’a fait le moindre mal, et que tu n’as aucune raison d’aller si mal. On t’a donné un nouveau but dans la vie, et tu gâches tout. Tu sais que tu ne peux pas rester dans cet état, mais t’as pas le courage de te lever, alors tu te recroquevilles et tu te fanes.
De toute manière t’es habitué à tout gâcher. Tu n’as jamais eu de force de caractère, tu le sais. T’es ce genre de type qui dit toujours oui pour faire plaisir aux autres… Mais qui au fond sonne assez creux, tu es un bois flotté qui se laisse porter par le courant.
Puis les sanglots reviennent et tu dessèches, tu penses à tes neveux, à ton frère. Ils ont toujours été ta lumière au bout du tunnel, ceux qui te forçaient à être forts. Leur souvenir s’éloigne de plus en plus… Alors tu serres cet étau bleu de coton autour de ton cou, alors l’air manque à tes poumons. Tes lèvres qui bleuissent au rythme de ton sang qui perd son oxygène, puis ton esprit qui part. Tu te sens un instant plus léger, un instant tu oublies tout… Mais tu desserres toujours l’étreinte et tu te remets à pleurer, te rendormant épuisé. Tu n’as pas le courage de passer le pas, tu n’as pas le courage de t’envoler.

On toque à ta porte et tu mets un instant à réaliser que ce n’est pas un rêve. Un instant plus long à décider que tu dois te lever, mais comme souvent tu as plus de facilité à faire pour les autres ce que tu ne fais pas pour toi. Tu vois le morceau de tissu abandonné sur le lit. Tu connais les dégâts qu’il laisse sur la peau de ton cou, ce n’est pas la première fois qu’il devient ton ultime recours. Alors tu t’en saisis e l’enroule sur tes épaules, dissimulant ces marques, pour protéger les autres de ta lâcheté…
Quand as-tu commencé à flirté avec la maraude ? Tu ne saurais le dire, ce comportement est une boucle réflexe qui s’enclenche depuis si longtemps qui tu as oublié… Tu sais juste que tu ne peux serrer sur ces foulards en public car les gens te voient blêmir et s’inquiètent. Tout comme tu ne peux laisser les marques bleues apparentes.

« Oui ? »

Tu ouvres la porte et te trouve devant le jardinier. Ton regard est vide, ton visage décharné. T’as perdu du poids car tu n’as plus d’appétit. Tu te dis que tu devrais ressentir quelque-chose en le voyant, mais rien ne vient. T’attends juste de savoir pourquoi il est là, et ce qu’il veut de toi.


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##   Jeu 29 Déc 2016 - 22:07
Nathanaël Lancer

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Le temps passait et Nathanaël hésitait. Avait-il eu raison de venir frapper à la porte de son collègue ? Il n'était pas certain de la réaction qu'aurait ce dernier en le voyant. Il ne le connaissait pas assez pour juger de son ressenti. Le jardinier lâcha un soupir. Peut-être que Charlie-Ange n'était pas là, finalement. Cela faisait plusieurs minutes qu'il attendait devant la porte close et n'avait entendu aucun bruit. Il s'apprêtait à rentrer chez lui lorsque la porte s'ouvrit enfin. Il retint de justesse une grimace de surprise et garda un visage neutre. Charlie-Ange n'allait manifestement pas bien. Il avait maigri et son regard était devenu inexpressif. Le Titan fut pris d'un frisson, mais ne montra rien, restant stoïque. Il hésita à nouveau. Il était venu prendre de ses nouvelles, mais son état était visible. Au premier regard, on pouvait penser qu'il était simplement malade, peut-être, mais le jardinier pensait le mal bien plus grave. Il croisait de plus en plus de personnes déprimées ces derniers temps et des rumeurs circulaient. Il n'aimait pas les écouter, tâchait de les oublier le plus vite possible, préférant se faire une opinion de lui-même. Cependant, le Terre pensait que le type de récit qu'il entendait était assez symptomatique de l'ambiance régnant sur Terrae cet automne. L'humeur générale semblait s'être pas mal dégradée depuis quelques semaines. Même lui se sentait un peu moins en forme qu'avant, mais il ne laissait pas ce genre de considération l'affecter. Il n'avait pas le temps et il se sentait globalement bien, heureux d'être là.

Pourtant, ce temps précieux qui lui filait entre les doigts, il décida de le consacrer à cet homme pâle et affaibli qui se tenait devant lui, si ce dernier le voulait bien.

Bonjour Charlie-Ange.

Le Titan se tut, hésitant encore et toujours. Non, il devait arrêter de fuir. Cela faisait des jours qu'il pensait à venir frapper à cette porte, maintenant qu'il était là, face à son collègue, il ne pouvait décemment pas reculer. Et puis, si ce dernier ne souhaitait pas le voir, il n'aurait qu'à le lui dire.

Est-ce que tu aimerais venir prendre un café avec moi à la cafétéria pour discuter un peu ?

Une nouvelle pause. Nathanaël avait remarqué les volets fermés et il avait senti l’atmosphère opressante qui régnait dans la pièce. Pourtant, il ne put s'empêcher de penser que Charlie-Ange était peut-être en train de dormir.

J'espère que je ne t'ai pas réveillé... C'est juste que... je me rends compte que je n'ai pas été correcte avec toi, lorsque tu es venu me voir au parc. Je t'ai jugé bien trop hâtivement. Je suis désolé.

Sur le moment, il ne s'était pas rendu compte de l'impact que ses paroles avait pu avoir sur son interlocuteur, mais en y repensant par la suite, il s'était senti... un peu gêné. Cela faisait deux mois, à présent, mais il n'était jamais trop tard pour s'excuser, n'est-ce pas ?


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##   Ven 30 Déc 2016 - 10:10
Charlie-Ange Petit

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T’as du mal à réfléchir, tout semble s’être ralenti chez toi, voire arrêté. Tout stagne, surtout tes pensées. Tu mets un long moment à chercher son nom. Tu sais que tu ne le connais mais il ne remonte pas, il reste caché sous la mélasse ambiante. Pourtant lui il t’appelle direct par ton nom, c’est une gentille attention, et tu te vois mal lui dire que tu as oublié le sien. Surtout que tu sais qu’il est encore là, quelque part, trop loin pour que tu puisses y accéder. Alors tu vas comme souvent ces derniers temps botter en touche :

« Salut. »


C’est pas joyeux, c’est pas agacé, c’est pas d’la colère, c’est rien. C’est vide. Tellement vide que ça en devient triste, tellement triste que ça en devient vide. Tu ne t’en rends pas vraiment compte, il ne s’en rend sans doute pas plus compte que toi. T’es pas encore décharné, mais ça se voit que t’as connu des jours meilleurs. Tes cernes te mangent une partie du visage et t’as d’la barbe qui dévore le reste. T’as jamais aimé la barbe, tu trouves que ça fait sale… Pourtant là, tu t’en fiches… Ou peut-être que la vue des rasoirs te fait peur. Au fond t’as peur de toi, et tu te supportes de moins en moins.
Tu ne te demandes même pas pour quelle raison Nathanaël est venu frapper à ta porte. A tiens, alors c’est Nathanaël son petit nom. Il est là c’est tout, et t’attends la suite. Il a besoin de quelque chose, t’as du sucre. Pas de farine, mais éventuellement dans un de tes cartons on pourrait trouver un tire-bouchon. Chose ironique quand on connait les méfaits de l’alcool sur ton corps, mais t’as toujours été quelqu’un de gentil et si tes amis voulaient boire, tu devais avoir de quoi les satisfaire.
Tu ne sais pas quoi lui répondre, t’as pas de raison de dire non et c’est cela qui te pousse à accepter malgré ton manque de motivation à faire quoi que ce soit. Même dans cet état, t’es altruiste. Il veut boire un kawa avec toi ? Dans le fond c’est pas une mauvaise idée de te mettre quelque-chose dans l’estomac, ton ventre doit être en train de se digérer tout seul… Mais ça aussi tu t’en fous, t’écoutes plus ses grognements depuis belle lurette, et puis tu prends aucun plaisir à manger alors tu ne te forces pas. A quoi bon ?

A vrai dire tu te souviens plus de ce qu’il t’a dit ce jour-là, t’essaies d’oublier ce qui te rend vulnérable… Comme si c’était possible, ça ne l’est pas tu sais ? Ne reste que cette lourde ambiance et cette résignation, cette apathie qui te gagne et ce dégoût. T’es pas de bonne humeur, t’es pas de mauvaise humeur.

« Tu m’as dit ce que tu pensais, tu n’as pas à t’en vouloir pour ça. Tu me dois rien, pas même des excuses. »

De toute manière c’était ta faute à toi, si t’avais été plus fort t’aurais mieux encaissé. Si t’avais été sûr de toi tu ne te serais pas laissé ébranler, sauf que t’es rien de tout ça. T’es juste une loque, et ça fait de la peine de te voir comme ça. Sauf que lui, c’est un étranger, il ne peut pas savoir qui tu es et qui tu as été, il ne peut pas être triste de l’état dans lequel tu es. Il a eu raison de te juger sévèrement, car la personne que tu lui as présentée, est loin d’être un modèle…


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##   Mar 3 Jan 2017 - 19:55
Nathanaël Lancer

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Nathanaël n'aima pas la manière dont son collègue le salua. C'était trop... vide ? Contre toute attente, pourtant, il accepta la proposition du Titan. Ce dernier ressentit une sorte de soulagement, comme si cela indiquait que Charlie-Ange n'allait pas si mal que cela finalement. Peut-être s'inquiétait-il pour rien? Par contre, il refusa ses excuses. Le jardinier se contenta de hocher la tête, même si au fond de lui, il n'était pas d'accord. Il n'avait juste pas envie d'argumenter avec lui, pas aujourd'hui. Il se recula de quelques pas et attendit que son interlocuteur soit prêt, puis ils se mirent en route pour la cafétéria. Contrairement à son habitude, Nathanaël se dirigea vers l'ascenseur. Il ne jugeait pas approprier de prendre les escaliers avec son camarade. Il paraissait si... faible ? Il devait avouer, qu'il faisait peur à voir. En fait, il lui faisait penser à lui-même, lorsqu'il allait mal, les cernes sous les yeux, la barbe négligée et surtout la perte de poids. Cela faisait une année maintenant. Le temps passait si vite. Le Titan s'était repris en main, mais il n'avait pu le faire tout seul. Il ne l'avait d'ailleurs même pas fait pour lui. C'était en repensant à sa famille et en ressentant une honte profonde qu'il s'était rendu compte de ce qu'il faisait. Ne pas gâcher sa vie, pour eux, voilà sa nouvelle motivation, son nouveau but. Et puis, il avait retrouvé Ipiu peu de temps après. Tout n'avait pas été facile, mais ensemble, ils s'étaient relevés, plus forts sans doute.

Le jardinier observa Charlie-Ange sortir de l'ascenseur. Ils étaient arrivés au rez-de-chaussé et ils ne leur restaient plus que le couloir à parcourir. Ils ne se connaissaient pas bien, pourtant le Titan ne pouvait s'empêcher d'être inquiet.

Charlie-Ange ? Je ne vais pas te le cacher, tu n'as pas l'air au mieux de ta forme. Tu sais, on a tous vécu des mauvaises passes, alors si tu as besoin de parler à quelqu'un, je suis disponible... même si je me doute ne pas être la personne avec qui tu aimerais discuter...

Nathanaël se tut un instant, lui lançant un regard inquiet. Il repensa à sa propre expérience. Le problème chez lui avait été le déni. Il réalisa que, si quelqu'un lui avait tenu le même discours, il aurait probablement répondu avec un sourire rassurant que tout allait bien, que ce n'était rien de grave, car c'était ce qu'il pensait alors. C'était d'ailleurs arrivé, maintenant qu'il y repensait. Ipiu s'était inquiétée pour lui, mais, à chaque fois, il l'avait rassurée, sincèrement, convaincu de la véracité de ses propos. Il n'avait compris que bien tard ce qui se passait réellement, la gravité de la situation, heureusement pas trop tard ! Et il avait trouvé la volonté de s'en sortir, de ne pas abandonner. Le Titan ne savait pas si son camarade ressentait la même chose que lui à l'époque ou si la situation était similaire. Peut-être se trompait-il sur toute la ligne, peut-être se mêlait-il de ce qui ne le regardait pas, mais il n'avait pu s'empêcher de faire cette réflexion. Autrement, il aurait regretté de ne pas avoir essayé.


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##   Dim 22 Jan 2017 - 16:17
Charlie-Ange Petit

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Tu passes des baskets à tes pieds que tu ne prends même pas le temps de lasser, laissant les ficelles rentrées à l’intérieur. Tu n’es pas spécialement habillé, mais tu t’en fous. Oui t’as dormi avec ce jean et ce tee-shirt et alors ? Ils sont plissés, tu t’en fous, de toute manière tu n’as jamais repassé tes habits. Perte de temps, ils se froissaient à nouveau sitôt enfilés. Tu n’es pas sorti, tu ne sais donc pas le temps maussade qu’il fait dehors ou que

« T’inquiètes, c’est juste de la fatigue. Ça va passer. »

Depuis combien de temps tu te caches derrière cette excuse mon grand ? Elle a bon dos la fatigue. Elle ne te quitte plus la fatigue. Tu prends un symptôme pour une cause, tu refuses l’évidence… Tu te dis qu’en dormant tout ira mieux, et tu te réveilles avec l’envie de te rendormir… Mais tu ne dors plus tellement, tu rumines de sombres pensées dans ton lit, seul face à toi-même.
Tu te sens minable, tu voudrais aller bien, te lever profiter de la vie et tu n’y arrives pas, alors tu t’en veux tu te culpabilises, tu accuses cette foutue fatigue qui ne quitte plus. Si tu étais plus reposé tu arriverais sans doute à mieux réfléchir, si tu étais plus reposé peut-être que l’inspiration reviendrait. Tu pourrais sortir, ou ne serait-ce qu’en avoir envie. Tout était la faute à la fatigue qui te clouait sur place, elle t’isolait, bien plus que tu n’accepterais jamais de l’admettre, après tout… Un Angie ce n’est jamais seul, c’est juste… Fatigué.

Ce mensonge tu n’y crois qu’à moitié, mais tu fuis ta réalité, tu planques tout sous un mot comme l’enfant planque tout sous son lit. Tu ne fais pas l’erreur de prétendre que tout va bien, juste celle de penser que tout pourrait aller bien. Sans doute rapidement, si on prenait la peine de t’enlever de l’équation.
Ses propos ne t’alarment même pas, qu’un inconnu, presque inconnu te dise clairement que tu as sale mine ça devrait te faire réagir, ça devrait être un électrochoc. Non. Tu ne réagis même pas à cela te contentant de le suivre d’un pas difficile. Lever tes jambes c’est pas évident, tu traines ta carcasse à la suite du blondinet. Elle pèse sur tes épaules cette foutue fatigue, elle pèse tellement lourd qu’elle entrave tes pas. La tasse tremble dans la soucoupe où tu la portes, cela non plus ne t’alarme pas. Tu es habitué à trembler sur ce geste, garder un liquide dans son récipient a toujours été complexe pour toi. Tu te tiens droit, ton pas se fait rigide, tu ne sais pas compenser les mouvements de la tasse. Tu arrives enfin à une table libre sur laquelle tu poses la tasse. Le café à débordé, remplissant la sous-tasse et brulant tes phalanges. Tu n’as pourtant pas flanché, pas lâché la tasse, habitué à ce genre de désagréments tu lèches juste tes doigts pour les nettoyer quelque-peu. Ensuite tu t’affales sur une chaise, vidé. Peut-être n’as-tu pas assez mangé dernièrement ? L’idée ne te traverse même pas l’esprit. Pas plus que celle d’entretenir un semblant de conversation. Tu n’as rien à dire et aligner des mots c’est compliqué quand les pensées s’échappent déjà de ton esprit.


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##   Sam 25 Mar 2017 - 14:28
Nathanaël Lancer

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La réponse de Charlie-Ange laissa Nathanaël plus perplexe que jamais. La fatigue ? Vraiment ? Et il y croyait ? Il y avait donc de quoi être inquiet. Et son « ça va passer »... cela lui faisait tellement penser à lui-même ! Le Titan ne savait soudainement plus quoi dire. Devait-il essayer, encore ? Il ne se sentait pas assez proche de son interlocuteur pour vraiment oser lui parler. Il avait déjà tenté une approche et insister pouvait être très mal pris. Il avait d'ailleurs déjà de la chance que son collègue ne se soit pas énervé contre lui.

Le jardinier se prit un thé et ajouter un pain, du chocolat, une pomme et une banane sur son plateau. Oh, n'allez pas croire qu'il avait faim, il avait avalé un gros sandwich dans le bus en rentrant, mais il avait une idée en tête et s'était promis d'au moins essayer. Il vint prendre place en face de Charlie-Ange qui ne semblait pas enclin à la discussion ce qui augmenta le malaise.

Vas-y, choisis quelques choses. Je ne sais pas si tu as déjà mangé, au pire cela fera office de dessert.

Nathanaël sourit en poussant le plateau vers son camarade, après y avoir prit sa tasse de thé. Il espérait sincèrement qu'il allait accepter.

Prends ce que tu veux, surtout.

Le Terre savait bien que ce n'était pas cela qui allait changer grand-chose dans le quotidien de son collègue, mais peut-être qu'un moment de compagnie et un peu de douceur allait lui faire du bien.

Tu devrais prendre soin de toi, tu sais. Le surmenage, ce n'est pas vraiment bon pour la santé.

Il lui offrit un sourire. Le Titan avait décidé de ne pas remettre en doute les propos de son interlocuteur, même s'il se doutait que ce n'était qu'une partie du problème. Il n'allait pas le forcer à parler sur ce sujet, puisqu'il ne semblait pas vouloir le faire. Il préféra donc changer de thématique pour lui montrer qu'il n'attendait pas de réponse.

Comment se passe ton travail ? Conduire un taxi ne doit pas être évident tous les jours. J'espère que les gens sont gentils au moins. Je ne sais pas comment c'est ici, à Terrae, mais ailleurs, certains clients sont parfois très désagréables de ce que je sais.

Le ton de sa voix, comme le sourire qui accompagna ses propos, était doux. Nathanaël espérait, qu'avec de la patience et de la persévérance, il parviendrait à connecter son camarade à la réalité, car ce dernier paraissait plutôt vide et cela avait quelque chose de particulièrement inquiétant.


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##   Lun 17 Avr 2017 - 21:57
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« J’ai pas très faim en fait. »

Est-ce vrai ? Tu n’en sais rien, t’écoutes plus ce corps qui s’amaigrit chaque jour un peu plus. T’as faim, sans doute. Sauf que t’as pas envie de manger, c’est un effort qui ne te semble absolument pas indispensable. Et puis rien ne te fait envie justement, les plats ne t’attirent pas, tu as peut-être faim mais pas envie de manger. T’as envie de rien d’autre que de te rouler en boule dans ton lit et d’attendre que ça passe. T’attends d’aller mieux, même si au fond tu n’y crois déjà plus vraiment. T’attends juste que les choses s’améliorent sans être acteur de leur changement. T’es nul, tu t’en veux et t’arrives pas à changer, pas à aller mieux.

T’es faible, et tu t’en veux mais tu n’arrives pas à changer. Pas à faire ce premier pas pour aller mieux. Il y a des personnes plus malheureuses que toi dans ce monde, qui ont plus de raisons d’être malheureuses dans ce monde et qui pourtant continuent d’avancer. Toi tu te sens juste faible et lâche, toi t’as juste abandonné et tu passes ta vie à t’en vouloir de ne pas aller bien. Toi tu nous tapes une petite dépression.

Puis t’aimes pas devoir quelque-chose à quelqu’un de toute manière. Dus-tu en crever que tu ne demanderais pas d’aide. T’es comme ça, un peu con, beaucoup borné. Les bons comptes font les bons amis t’a dit un jour un vendeur de peinture chez qui t’avais tes habitudes. Toi tu l’as cru et ce principe et resté ancré dans ton cœur de petit garçon candide. Les grandes personnes mésestiment trop souvent l’impact qu’elles ont sur les plus jeunes. Toi sans que ne te rendes compte c’était devenu un principe. Tu ne dois jamais rien devoir à qui que ce soit. Jamais.

« Je n’ai pas l’impression de me surmener jusqu’à ce qu’il soit trop tard. » tu souris « et après j’ai besoin d’une semaine de sommeil pour récupérer. »

C’est assez classique tu te dis. Ce genre de mensonge tu y crois vraiment ? Dormir une semaine ? Rester en stase une semaine, t’es certain que ça suffira ? Pas moi. Sauf que t’es trop borné pour ouvrir les yeux.

« Les gens sont les mêmes ici et ailleurs j’imagine. Il y a des gens pénibles partout, mais j’ai pas à juger les personnes qui montent dans ma voiture, je les écoute si elles parlent, sinon je les emmène où elles ont besoin d’aller. »

C’est pas à toi de juger après tout, tu vaux mieux que personne. Tu devrais lui demander ce que lui fait de sa vie en dehors de son job d’étudiant, mais tu ne le fais pas. Tu n’y penses même pas, tu te contentes de bailler. Le café n’arrive pas à te réveiller.

« J’vais aller faire une sieste, j’suis vraiment claqué. »

Mensonge, tu n’as juste pas le courage d’affronter d’autres questions. Tes pensées s’emmêlent et mettent du temps à se propager à tes lèvres. Tu t’excuses à nouveau et le café fini tu rebrousses chemin, tu retournes vers ce lit amical. Celui qui t’accueille sans te juger, te cache du monde et de ses dangers. Celui qui te protège.


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##   Dim 7 Mai 2017 - 11:20
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Humeur : ça va plutôt bien, merci

Nathanaël fut un peu coupé dans son élan de générosité par le refus de son interlocuteur. Il n'avait pas faim ? Vu son état, c'était peu probable... ou alors c'était justement le problème? Ou peut-être ne souhaitait-il simplement pas lui devoir quelque chose ? L'Anglais pouvait comprendre que l'orgueil freine son camarade. Il était lui-même assez orgueilleux, alors il ne dit rien, se contentant de hocher la tête. Il fallait dire qu'une partie de lui avait senti que son offre ne serait pas acceptée. Et puis, il n'allait tout de même pas forcer le Terre à avaler quoi que ce soit s'il ne le désirait pas. Il aurait au moins la conscience tranquille d'avoir essayé. Il eut une hésitation silencieuse et imperceptible, n'était-ce pas là une simple excuse qu'il se donnait ? Le Titan ne savait pas trop quoi penser de tout cela. Il aurait pu insister, mais ne s'en sentait pas le droit. Il ne connaissait pas suffisamment Charlie-Ange pour départager le vrai du faux, l'illusion du réel, pour connaître les limites à ne pas dépasser... il n'avait pas l'intimité nécessaire pour poser les bonnes questions, celles qui font parfois mal. Ils n'étaient pas amis, se connaissaient à peine, alors pourquoi se faisait-il tant de soucis ? Sans doute parce qu'il avait l'impression de se retrouver dans son camarade, lorsque lui-même allait mal, et qu'il avait envie de l'aider, oubliant que lui-même n'avait pas souhaité d'aide, ne pensant pas en avoir besoin.

Son interlocuteur lui retourna son sourire. Soudain, une idée traversa l'esprit de Nathanaël. Et si... et s'il s'était trompé ? Si Charlie-Ange n'était pas déprimé, mais malade ? Et qu'il ne souhaitait simplement pas en parler ? Il s'était projeté sur lui, mais le problème était peut-être complètement différent. Il s'en voulut un peu. Le Terre avait le droit d'avoir ses secrets et puis, il avait certainement des gens, des amis avec qui parler. Le Titan changea alors de sujet, puis écouta la réponse que son collègue lui fournit. Finalement, ce dernier prit congé. L'Anglais se leva en même temps que lui, machinalement, et lâcha un doux « je comprends » et un « ça m'a fait plaisir de te voir, prends soin de toi ». Il le regarda s'éloigner et se rassit, fixant le plateau de nourriture. Avait-il menti ? Avait-il vraiment eu du plaisir à le revoir ? Il était trop troublé pour le moment pour le savoir. Il lui restait une saveur amère dans la bouche, comme s'il était passé à côté de quelque chose d'important.

Nathanaël finit tranquillement son thé en mangeant le pain et le chocolat qu'il avait achetés. Il garderait les fruits pour plus tard. Il médita son entrevue avec son camarade, cherchant ce qu'il aurait pu faire de plus, ce qu'il aurait pu faire mieux et si cela aurait été nécessaire, surtout. Finalement, il décida de chasser ces pensées de son esprit. Il avait encore du travail à faire et ne trouverait manifestement pas les réponses à ses questions, alors il était inutile de persévérer et préférable de s'occuper intelligemment pour le reste de la soirée. Peut-être n'aurait-il pas été si prompt à chasser son collègue de ses pensées, s'il avait eu la moindre idée de ce qu'il allait arriver...


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