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« Tu me dis racine, les larmes ou la pluie... » [Alice ♥]
##   Lun 19 Sep 2016 - 22:57
Adélaïde Hamilton E.

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Je me laisse aller dans les couloirs de Terrae, découvre enfin ces lieux que j’ignorais jusqu’à ce jour. Je me perds, observe, rêve. Mes cernes sont toujours aussi présentes, j’ai besoin d’une pause. D’une échappatoire. Heureusement, demain est le grand jour. Demain, j’emmène Nicolas à Saint Pétersbourg, je sors de l’institut. Enfin. De l’air. Certes je commence peu à peu à me reconstruire après mes rencontres avec Aaron et Alice mais… ce n’est pas facile tous les jours.

Une musique vient titiller mes oreilles. Une mélodie joyeuse et douce au piano accompagnée d’un joli chant.

« Girl I hope you want it… »

Je ne peux m’empêcher d’aller chercher d’où cela vient. Au bout de quelques pas, je découvre une salle, qui doit être celle de musique. J’y glisse ma tête, et y vois, assise au piano, une personne connue. La douce est là. Elle chante cet air si heureux. Cela ne m’étonne pas d’elle. C’est la même qu’aux thermes. Pureté et vie incarnées.

Je me surprends à être heureuse de la voir, à avoir envie de la prendre dans mes bras. Cela me réchauffe le cœur, son bonheur. Elle chante bien, d’une voix étonnamment puissante pour le petit brin de fille qu’elle est. Appuyée contre la porte, je l’observe avec un mince sourire, attends la fin du morceau. Quand celle-ci arrive, je m’approche et pose ma main sur l’épaule d’Alice en espérant ne pas trop la surprendre. Mes premiers mots ne sont pas habituels, mais tant pis, elle comprendra.

« Hamilton. Tu peux m’appeler Hamilton, Alice. »


Je lui souris doucement. Je crains que ma maigreur ne l’inquiète ainsi que le noir sous mes yeux. Alors je tente d’afficher un air radieux, pour qu’elle sache que je suis sincèrement heureuse de la retrouver. S’il-te-plaît, petit oiseau, ne t’envole pas. Tu es devenue sans que je ne comprenne très bien comment ni pourquoi, importante pour moi. Alors reste. Nous avons tant de choses à partager. Peut-être, un jour, pourrais-je te raconter ce que j’ai vécu, ce que je ressens. En attendant, j’aimerais apprendre de toi. Alors, ne t’enfuis pas.


##   Lun 19 Sep 2016 - 23:23
Alice Borges

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Alice est là, assise devant le piano, comme promis à Nathanaël. Elle va le faire, s'entrainer. Bon. Quelques accords cherchés à l'oreille. Alice, la reine de l'improvisation. Elle finit par trouver. Bien. Elle accélère un peu, et une fois calée... Elle chante. Enfin, chanter, accompagnée. Elle laisse petit à petit sa voix s'échapper de son corps. Sa voix grave, un peu comme quand elle conte. Elle résonne dans la pièce, envahi l'espace. Elle sourit en chantant. Son corps se balance au rythme de la musique

« I know it's 5 in the morning, morning... »

Cette chanson est seulement joyeuse, elle remonte le moral, elle fait du bien ! Enfin !

« Girl I hope you want it…
When I'm drunk in the morning, I'm calling youuu,
You might be lonely, lonely ooh ! »


Sa voix retrouve le rythme rebondissant, sautillant de la chanson. Elle lance sa tête en arrière, et chante, joyeuse, heureuse. Quelques fausses notes, mais ce n'est pas grave, c'est le jeu ! Pour clore, elle joue seulement, après s'être défoulée un peu en chantant. En plaquant son dernier accord, elle sent la présence derrière elle, et la main se poser sur son épaule doucement. Elle tourne légèrement la tête, nullement apeurée, seulement curieuse. Une nouvelle rencontre, peut-être Nathanaël... Non, il ne serait pas aussi directe avec elle.
Un immense sourire illumine son visage, et elle lève ses yeux rayonnant vers son visage. Sa voix, très légèrement éraillée après avoir été chauffée, est un peu plus grave que d'habitude, mais toujours aussi douce.

« Enchantée Hamilton. »

Elle note sa fatigue toujours présente, mais cette fois... Elle a l'air bien plus vivante. La belle créature, un peu magicienne, revit. La preuve en est son sourire, si chaud par rapport à ce qu'elle avait découvert de la jeune femme. Alice n'en ait que plus heureuse. Elle a le temps, et comme à son habitude, elle s'ouvre à l'autre, avec joie et douceur. Elle se lève pour être à la hauteur d'Hamilton, les bras le long du corps, face à elle. Elle penche légèrement la tête sur le coté, réellement heureuse de la voir.

« C'est la musique qui t'a menée à moi ? Ca t'as plu ? »

Ses bras son légèrement décollés, comme celui d'un enfant heureux, prêt à recevoir un câlin, après avoir ouvert un magnifique cadeau.


« Tu me dis racine, les larmes ou la pluie... » [Alice ♥] Alice%20Signa


Moonshine:
##   Ven 30 Sep 2016 - 13:50
Adélaïde Hamilton E.

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Lorsque Alice me répond, sa voir est moins claire que d’habitude, plus éraillée. Elle doit avoir un peu trop forcé, pourtant son ton est toujours aussi doux. Elle se lève et penche un peu la tête sur le côté. Elle ressemble à un petit animal, donne envie d’en prendre soin. C’est étrange, ces élans d’affection que j’ai pour elle.

« Il faut croire en effet. Oui, tu es douée. J’aime beaucoup ta manière de chanter. Tu as une énergie surprenante. »

J’observe la douce écarter légèrement les bras. Attend-elle un câlin ? Cela me semble plus difficile qu’aux thermes, de l’approcher. La dernière fois, j’étais de moi-même venue vers elle. Là, elle attend quelque chose de moi. J’ai quelques secondes d’hésitation, sans que mon regard ne marque mon appréhension. Finalement, je viens vers elle avec lenteur, et glisse mes bras autour de sa taille, pour les croiser derrière son dos. Ma tête se pose contre son épaule et je ferme les yeux. Soudain, je réalise que je retenais ma respiration et la reprends, surprise.

« Hum… Je ne suis pas tout à fait habituée… »


Je ne m’excuse pas. Je ne sais pas m’excuser correctement. Je rougis légèrement, mais elle ne peut le voir, heureusement. Je me sens gênée, embêtée de ma maladresse émotionnelle et affective. Je souhaiterais pouvoir être aussi à l’aise qu’Alice dans les contacts, les rapports, mais j’ai conscience que ce n’est pas aujourd’hui que je le serai.

Au bout de quelques secondes, je recule et replace une mèche de cheveux sauvage. J’éclaircis un peu ma voix, me racle la gorge, et reprends, d’un ton plus sûr.

« Sais-tu jouer d’autres morceaux ? J’aimerais t’entendre une nouvelle fois. »

Ma manière de parler, mes mots plus exactement, peuvent paraître sec. Il n’y a pas d’enrobage, de formulation comme « Si tu le veux bien ». J’apparais un peu plus naturel, sans broder qui je suis. Je ne sais pas si cela va lui plaire, mais je me rends compte que je ne peux être fausse face à une personne si vraie. Sur la malhonnête, la trop franche prend le dessus devant elle. Est-ce celle que je suis réellement ? Je ne sais pas, mais peut-être le découvrirais-je avec la douce.


##   Dim 2 Oct 2016 - 22:23
Alice Borges

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Alice sourit d'autant plus joyeusement en entendant la réponse, très affectueuse d'Hamilton. C'est très réconfortant pour elle, d'un coté, de l'entendre dire cela. Sa manière de chanter hein... On lui a souvent fait la remarque, sa voix, grave et puissante, qui sort d'un petit bout de fille. Et pourtant, elle est là, la voix d'Alice, toute douce, calme, réconfortante sans même s'en rendre compte. Elle est toujours présente, même dans l'énergie qu'elle met à chanter.

« Merci beaucoup. Ca me touche vraiment ce que tu me dis. »

Elle laisse venir la jeune femme, sans avoir demandé quoique ce soit de précis. Elle est lente, précautionneuse. Elle n'a pas l'habitude, cela se sent à sa façon de passer ses bras autour d'elle. Alice elle, ouvre ses bras et les replis dans le dos de la Feu, les mains grandes ouvertes sur son dos, acceptant entièrement son étreinte. Comme à chaque fois, Alice se donne. Elle sent Hamilton se remet à respirer, enfin. Ironie ? Puisqu'Alice l'a vu pour la première fois inconsciente sous l'eau, la situation est amusante, mais elle n'en dit rien.
Elle ne lui répond pas, laissant son silence parler pour elle : il n'y aucun problème, elles ont le temps, tellement de temps pour se sentir bien, pour s'habituer, pour mieux se forger encore. Elle la laisse s'échapper sans résister, et son sourire réapparaît aux yeux d'Hamilton.
La question d'Hamilton ne semble pas du tout la bouleverser outre mesure, elle paraît seulement se perdre dans ses pensées. La franchise de la jeune femme paraît tout à fait naturelle à Alice, qui ne relève même pas pour elle-même, et qui analyse seulement sa question.

Le visage d'Alice prend une expression un peu plus perdue, un peu plus lointaine. Oui, elle en connait bien d'autres des morceaux, surtout depuis qu'elle s'est remise à jouer grâce à Nathanaël, elle a en a revu et apprit pas mal. Mais il y en a un...
Alice s'approche du piano de nouveau, et glisse à la rousse, dans un murmure :

« D'accord. »

Ses mains, un peu plus légère que d'habitude, viennent se poser sur le piano, et doucement sa voix accompagne ses doigts. Elle chante tout doucement, tout doux, un peu aiguë pour elle, sans que cela ne se remarque. Lentement, lentement les paroles arrivent.

1 plus 1 font 2
2 plus 1 fait 3
3 moins 1 sous le M toit
Tu me dis racine
Les larmes ou la pluie
Fait chavirer les nuages
Et si le soleil
Descendra du ciel


Et puis plus les paroles coulent, plus l'émotion d'Alice afflue, plus les larmes bouillent dans son corps. Son histoire, sa petite histoire de rien de tout, son histoire d'être humain comme tous les autres transparaît dans sa voix, ses mains, ses yeux. Tout son être raconte son histoire, ce qu'elle est, a été, et aimerait être, tout d'un coup. Alice devient vérité pour nombre d'êtres à Terrae. Beaucoup sont comme elle. Atrophiés, cassés, abîmés. Alice est seulement abîmés, un peu bancale, mais bien vivante. Son seul souci...

Un peu loin des yeux
plus tout près de toi
Je ne compte que sur mes doigts
Si par coeur brisé
Je n'ai que des A
Est-ce que tu reviens, Papa?


Sa voix s'éteint doucement, pas d'un coup, comme l'espoir qui vit en elle depuis bien longtemps, et qui, malgré son Vide, ne s'est jamais éteint. Maintenant qu'Alice en est consciente, c'est cela qui la maintient en vie. Pourquoi montrer tout ce qu'elle à Hamilton, maintenant, en plein apprentissage de ses pouvoirs, en plein milieu de son changement de vie, au moment où Alice commence à apprécier des gens ? Aucune idée... Si elle pouvait le savoir... Elle est seulement là, elle, avec sa douce vérité, et Hamilton, la jeune femme perdue et brisée.


« Tu me dis racine, les larmes ou la pluie... » [Alice ♥] Alice%20Signa


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##   Lun 3 Oct 2016 - 0:24
Adélaïde Hamilton E.

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L’Ange est heureux, alors je le suis aussi. Elle resserre l’étreinte sur moi, me réchauffe le cœur de sa douceur. Ma froideur à ses côtés devient chaleur. Elle ne me répond pas mais dans le silence je la comprends : elle accepte, ne juge pas, saisis ce que je suis.

A ma question le visage de la douce se fait souriant et perdu tout à la fois, pour finalement montrer que son esprit est ailleurs. Aurais-je posé une question que j’aurais dû éviter ? Trop tard pour la rattraper, Alice s’installe à nouveau devant le piano, me murmurant un « d’accord » me faisant appréhender la suite.

Et là la musique commence. Les doigts de l’Ange flottent sur les touches, semblent à peine les effleurer pour en faire découler une mélodie bien plus douce que la précédente. La voix s’élève, aigüe, cristalline. De celles qui nouent le ventre, serrent le cœur, donnent la chair de poule. J’écoute, debout derrière la musicienne. Je me laisse chavirer en même temps que les nuages, et en même temps que la douce. Elle dégage des émotions, semble vivre l’histoire. Est-ce la sienne ? Des questions affluent. Je les retiens, à grand peine.

La fin de la chanson arrive, et à travers elle je comprends. Je ne sais pas bien comment, mais Alice est parvenue à si bien raconter l’histoire de cette musique, qu’elle se l’est appropriée, m’a fait comprendre qui elle est. Un point commun étrange qui nous lie. La perte familiale. Son père n’est pas mort, la dernière fois elle avait employé le présent pour parler de lui. En revanche, elle avait utilisé le passé pour sa mère. Une famille à trou, des vides laissés. Trop. Trop pour ce petit être. Si fort et fragile à la fois, si vivant et si cassé pourtant.

Je m’approche, m’assois sur le banc à côté d’elle, tout doux, tout doux. Je ne dis rien, ne la regarde pas. Mes doigts s’approchent du piano. Je n’en ai pas touché un seul depuis la mort de mon père. J’ai d’ailleurs beaucoup oublié, mais une chanson est restée. Celle qu’il me chantait, celle qui ne m’a jamais lâchée. Celle qui me fait aimer les étoiles. Je ferme les yeux, inspire un coup, et me lance, mes hésitations ne me faisant pas perdre le fil, ma crainte de m’ouvrir se faisant plus ressentir à chaque note posée. Ma voix s’échappe d’entre mes lèvres au bout de quelques secondes. Elle est étrangement rauque, mais file toujours aussi juste, aussi posée.

« Twinkle, twinkle, little star,
How I wonder what you are,
Up above the world so high… »


Tout est devenu naturel. Mes doigts sur les touches, ma voix dans le ciel, mon visage enfin empli d’expression. De l’empathie qui m’étonne envers Alice, de la souffrance qui commence à s’apaiser, et lorsque les dernières notes se posent, les derniers souffles de mot, je me tourne vers la douce, un regard chargé d’affection que la musique libère.

« In the dark blue sky so deep,
Through my curtains often peep,
For you never close your eyes,
Til the morning sun does rise,
Twinkle, twinkle little star,
How I wonder what you are. »


Comprends-tu que tu es mon étoile Alice ? Tu me guides, me sors des pénombres. Le morceau est fini, et mon visage se referme. Je viens, mon regard redevenu neutre, passer ma main dans ses cheveux, doucement, en une caresse incertaine. J’ai voulu l’apaiser par la musique, afin qu’elle soit prête à discuter. J’espère y être parvenue, qu’elle aura compris mon but.

« Que lui est-il arrivé, à ton père ? »

Usuellement nous ne posons pas de questions sur notre passé à Terrae. Pourtant aujourd’hui est spécial, Alice est spéciale. Elle s’est ouverte, alors je lui demande. Si elle ne veut pas répondre, je ne la forcerai pas.


##   Sam 8 Oct 2016 - 14:22
Alice Borges

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Alice laisse Hamilton s'asseoir près d'elle, alors qu'elle sort de sa chanson doucement, comme on sort du lit lorsqu'on est encore un peu endormi. Elle la regarde poser ses mains à la place des siennes, comme dans un rêve. Et puis la musique d'Hamilton la sort doucement de son cocon. Elle l'écoute, les yeux clos.
Hamilton a une voix rauque, elle vient de loin, de très loin. Mais elle touche aux bons endroits, elle est tout aussi sincère que celle d'Alice. Et elle comprend alors qu'elle a débloqué en Hamilton quelque chose qu'elle n'a peut être jamais vécu avant. Cela la rend heureuse, et une chaleur grandit en elle. C'est aussi pour elle la première fois qu'on lui offre quelque chose comme ça. Elle lève ses yeux tout bleus vers Hamilton, et sourit lorsque sa main passe dans ses cheveux.

Alice n'a jamais parlé de son père. Elle n'a jamais évoqué son traumatisme, son problème. bien sûr si, elle a dit qu'elle avait père, dit qu'elle l'aimait, mais jamais elle n'a parlé de la relation qu'il a eu avec la mort de sa mère. Cependant, là, maintenant, Alice a confiance en la jeune rousse, et s'ouvre, ne réfléchit pas plus que ça, et parle.

« Mon père s'est perdu quand ma mère est morte. »

Sa voix est toute douce, Alice est redevenue une enfant. Pourtant, son regard laisse voir qu'elle a un énorme recul sur la situation, qu'elle la comprend, qu'elle n'en veut à personne, et que malgré son vide, Alice est harmonieuse.

« Ma maman est morte dans un de ses voyages. Elle est tombée d'une falaise. Mon papa a arrêté de parler à ce moment-là. Il s'est perdu. Il était tellement triste. Tu sais, on était une famille, et on s'aimait tous beaucoup. Moi, j'en ai jamais voulu à ma maman d'être morte. Elle a pas fait exprès, j'espère seulement qu'elle n'a pas trop souffert. C'est comme ça, on y peut rien, alors autant penser aux choses positives qu'elle m'a laisser. Sauf que mon papa s'est perdu, et moi avec. Il pleurait en me serrant dans ses bras. Il a voulu m'aider je crois, mais il a pas réussi, parce qu'il avait, lui, besoin d'aide. Personne ne lui a apporté de l'aide, à part moi, par ma présence. Je crois qu'il l'a longtemps refusé parce que c'est lui qui devait s'occuper de moi, dans sa tête. Moi, je ne lui en veux pas non plus, de s'être perdu. Il a fait comme il a pu mon papa. »

Elle s'arrête là, le sourire aux lèvres. L'amour qu'elle dégage envers ses parents absents est immense. Elle reste ouverte si Hamilton a d'autres questions, Alice n'a pas de tabou autour de ses parents, elle n'en parle juste pas naturellement aux gens si on ne lui pose pas de questions.


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##   Dim 9 Oct 2016 - 19:27
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Les jolis yeux bleus d’Alice rejoignent les miens. Elle sourit. Passer sa main dans les cheveux de quelqu’un est donc bien synonyme de douceur, d’apaisement. J’apprends à travers toi, ma douce.

Et là commence son histoire. La raison de ses blessures. La raison de sa présence ici, à Terrae. J’apprends son passé. J’apprends qu’elle a perdu son père, non pas physiquement, mais psychologiquement. C’est plutôt lui qui s’est perdu, en fait. C’est sa mère qui est décédée. Sa voix est si enfantine. Et son regard si adulte. Elle est un paradoxe complet.

Je découvre le mutisme logique après la mort. Celui-là même qui m’a touché lorsque j’ai vu mon père étendu au sol, une balle dans la tête. Je le comprends, et souris avec amertume. De ce sourire fait en grimace pour montrer que l’on sait que cela n’est pas drôle. C’est une manière de compatir sans tomber dans le pathétisme.

Alice n’en veut pas à son père. Je lui en veux à sa place. Ne s’est-il donc pas rendu compte qu’il perdait sa fille ? Qu’il la détruisait ? Mais le sentiment de la douce est trop pur, détruit ma rancœur. Je soupire et ferme les yeux un instant, le temps qu’elle finisse son histoire, avant de les rouvrir quand elle se tait. Je la découvre souriante. Heureuse. Comment fait-elle ?

Doucement, je tends ma main vers elle, pose le bout de mon index sur ses lèvres et dessine son sourire, les yeux rivés dessus, loin des siens.

« Tu as l’air si solide. »


Comment as-tu fui la fragilité ? Comment as-tu trouvé le courage de rassembler tes débris pour en faire quelque chose ? Tu es si supérieure à moi, Alice. J’aimerais être comme toi, sache-le. Et puis, tu n’en veux pas aux gens qui se perdent, aux âmes effondrées qui se baladent sans savoir où elles vont. Est-ce pour cela que tu sembles étrangement m’apprécier ? Est-ce que pour cela que je m’attache à toi ? Je crois sentir à tes côtés un nouvel espoir. Celui de ne plus être seule. Lorsque je te vois, je pense à Nicolas et à toi. Un lien me relie à vous, et j’aime bien cette idée finalement.

Ma main a retrouvé mon genou alors que je lui souris un peu. D'un sourire qui se veut réconfortant.

« Ton père sait-il que tu es à Terrae ? »



##   Mar 11 Oct 2016 - 16:09
Alice Borges

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Alice comprend le sourire que lui laisse voir Hamilton, ce sourire de triste compréhension, celui qui rend les gens plus proches dans la douleur. Elle se doute que les autres gens en voudront à son père. Souvent on lui a reproché d'avoir laissé Alice, mais elle, elle ne lui en a jamais tenu compte. Cela la rendait seulement triste. Oui, triste.

Elle a un léger rire lorsqu'elle entend Hamilton. Solide, oui peut être. En tout cas, Alice ne tombe jamais vraiment. Elle s'assoit, elle décide de gérer sa douleur, de ne pas se laisser souffrir, d'essayer d'avancer, de retirer les choses positives. Ce n'a pas été un chemin facile, mais elle est là, forte et fragile à la fois. Elle a pourtant toujours aidé les autres. Solide. Maintenant qu'elle est une Terre, maintenant qu'elle est liée à son élément, qu'elle arrive de mieux en mieux à cerner, alors oui, elle est solide, comme la Terre, et tout aussi fragile.

Alice vient poser sa main sur celle d'Hamilton avant qu'elle ne la retire, elle la remercie silencieusement de l'avoir écouté patiemment, et d'avoir accepté son histoire sans que cela ne lui pose de problème. Hamilton a prit sa place pour une fois, celle de l'écoute et de la compréhension.

« Oui. Il ne sait pas ce que c'est réellement, mais il sait que je serai en sécurité, et bien entourée. Il m'a laissé partir en espérant que j'aille mieux. Il a toujours souhaité le meilleur pour moi. Tu sais en partant, il m'a dit "Je t'aime". Il me l'a dit sans le prononcer fort. Et puis ses yeux aussi me le disaient. Je lui écris souvent. Je lui parle de vous. Je pense qu'il comprendrait tout à fait si je lui parlais de mes pouvoirs, ça ne le choquerai pas, ma maman était un peu sorcière des fois. Mais je préfère le préserver de tout ça. »

Alice est persuadée qu'en effet, sa maman avait des pouvoirs elle aussi. Elle ne pourra jamais le vérifier, mais elle avait sa force à elle, particulière et différente. C'et aussi sûrement pour ça qu'Alice n'a jamais été dérangée par la différence et les gens particuliers. C'est aussi peut être pour ça qu'Alice attire les gens cassés, les gens perdus, et qu'elle les aide naturellement : sa mère l'avait toujours encouragée à faire de la sorte.


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##   Dim 23 Oct 2016 - 15:50
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Je finis d’écouter la douce. Elle me raconte l’amour de son père. Le fait qu’elle lui écrit souvent. Je l’envie, toujours. Mais une nouvelle fois la trouve bien trop forte, elle prend tellement sur elle… C’est elle qui préserve son père, et non pas l’inverse. Pourquoi ais-je l’impression que nous sommes tous adultes un peu trop tôt dans cet institut ?

Je ne dis rien durant un moment. Mon regard a lâché Alice au profit de la vaste pièce. Je me lève finalement sans bruit et me dirige vers une étagère remplies de vieux vinyles. Je farfouille quelques instants avant d’en attraper un et de me tourner vers un tourne disque prenant la poussière dans un coin. J’avais écouté ce disque il y de cela une ou deux semaines, et en avais été marquée. Il m’avait redonnée l’envie de danser, de valser, de me laisser entraîner. J’avais appris lorsque j’étais une enfant et depuis la mort de mon père je n’avais plus aligné ne seraient-ce que deux pas.

Je pose le vinyle sur le tourne disque et ferme les yeux alors que le morceau commence. Le piano démarre, les violons, et mon cœur s’aligne sur le rythme. Enfin, la voix à la fois si rauque et haute d’Edith Piaf s’envole.

« Je revois la ville en fête et en délire.
Suffocante sous le soleil et sous la joie.
Et j’entends dans la musique les cris les rires.
Qui éclatent et rebondissent autour de moi. »


La foule. Celle dans laquelle je me sens si mal à l’aise et celle qui enlève à la Môme son amant. La mélodie résonne dans la salle de musique et je me tourne vers Alice. Je m’en approche et lui tends ma main droite, paume tournée vers le haut.

« Sais-tu valser Alice ? Si oui, m’accorderais-tu cette danse ? Et, dans le cas contraire, me laisserais-tu t’apprendre ? »


J’adresse un sourire à celle que je veux faire voler à ma manière. J’espère peut-être de cette façon parvenir à lui rendre la pareille, elle qui, en s’en rendant compte ou non, je ne le sais pas vraiment, parvient à panser un minimum mes blessures. J’aimerais, en tout cas. S’il te plaît, Alice, accepte de t’élancer avec moi et de danser cette folle farandole dans laquelle la Môme s’enivre et dans laquelle je voudrais à mon tour m’enivrer.




##   Jeu 27 Oct 2016 - 21:52
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Alors qu'elle termine de parler de son père, Alice se rend compte qu'il y avait longtemps qu'elle n'avait pas parlé aussi bien de lui. D'ailleurs, c'était peut être la première fois qu'elle formulait tout cela à quelqu'un d'étranger à sa famille. Et elle s'en sentait mieux, un peu grandit, puisque cette histoire l'empêchait parfois d'être sereine. Et si elle avait réussi à se confier, c'était peut être parce que la jeune femme en face d'elle aussi s'était ouverte à elle. A sa façon, à sa portée, mais elle l'avait fait.

Alice rêvasse et ne fait pas vraiment attention au fait qu'Hamilton se lève et va fouiller dans les disques. Et puis une musique aux paroles françaises, celle qu'écoutait parfois ses parents, dans de lointains souvenirs. Elle se tourne doucement vers Hamilton qui parait aspirée par la musique et les envolées de la fabuleuse cantatrice. La Foule, cette si jolie et douce mélodie qui s'emballe lentement pour finir en tourbillon de notes. Elle observe Hamilton s'approcher d'elle et met du temps à répondre.

Elle hésite en fait. Elle ne sait pas si elle a vraiment envie de se lancer dans un danse. Ce n'est pas ce qu'Alice préfère, mais pourquoi pas. Après tout, elle sait valser, c'est une des danses les plus simples à apprendre, et puis c'est toujours bien agréable. Elle finit par lever les yeux vers elle. Alice est surprise par l'espoir qu'elle lit dans le regard d'Hamilton, et comprend que sa demande a de l'importance. Sans plus hésiter alors, elle glisse sa main timidement dans celle de la Feu et finit par se lever.

Elle pose sa main instinctivement sur l'épaule d'Hamilton, et se laisse porter par la musique. Elle suit les pas de la jeune femme avec facilité et légèreté. Son regard se perd dans le vide, jusqu'à fermer ses yeux et son léger sourire apparait. Elle tourne avec Hamilton, et se laisse doucement aller, lui faisant confiance.


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##   Dim 20 Nov 2016 - 11:42
Adélaïde Hamilton E.

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La douce hésite, ne peut pas me donner de réponse tout de suite. Un espace de temps court mais suffisant pour nouer mon estomac, pour me crisper, me tendre. Chacun de mes muscles ne forme plus qu’une pièce raide de mon corps, ma respiration se bloque légèrement. Je crains. Je crains que mes avances vers l’humanité ne soient rejetées. Ne fais pas ça, Alice, s’il te plait. Ne me dis pas « Non ». Je crains que face à un refus, je ne puisse plus jamais oser sauter dans le vide, dans la foule.

Et soudain elle lève sa main, rejoint la mienne timidement, craintivement. Petit animal adorable que tu es, jeune Terre. Je sens ses doigts se poser sur mon épaule, et les miens cherchent doucement sa taille à tâtons hésitants. Notre position se stabilise, et nos pieds commencent à danser, à voler. Alice est légère. Elle flotte, m’échappe. Etonnamment, je la suis. Nous ne formons plus qu’un seul corps qui quitte terre, qui fuit la pesanteur. La douce ferme les yeux, et sourit. Nous tournons, tournons, tournons à en perdre la tête, à en avoir le tournis et à en perdre le souffle.

La musique s’emballe, et nous avec. Le rythme s’accélère, et nos pieds suivent. Un tourbillon dansant dans les airs. Mes yeux ne peuvent se détacher du visage d’Alice, si serein, si doux, si posé. Il me maintient stable, m’empêche de tomber. Il est le point que je fixe dans cette tempête que nous créons en tournant.

Et tout s’arrête en vol. Arrêt. Nos yeux qui se croisent de nouveau. Quand ais-je dansé ainsi pour la dernière fois ? J’ai valsé avant que mon père ne meurt, mais n’ai jamais ressenti cela, cette alchimie étrange entre deux corps. Mn rire éclate. Eclate et ne peut plus s’arrêter. A son tour de s’envoler, de résonner dans la pièce avant de s’éteindre comme les violons de La foule. Sauf qu’il reprend, il ne peut plus s’arrêter. Mon corps se détache de celui de la Terre, mais ma main ne lâche pas la sienne. Ma voix, teintée de bonheur, s’élève quand enfin je cesse de rire.

« Tu es un personnage, Alice. Je ne sais pas comment tu fais. Je ne sais pas quel est ton secret. Tu prends tout sur toi, sans vaciller pourtant. Et tu fais ressortir le meilleur chez chacun d’entre nous, j’en suis convaincue. »

Oui, Alice, si tu me rends ainsi, je n’ose imaginer comment se comportent les autres avec toi. Tu as ce pouvoir étrange, celui d’apaiser. Celui de se dire que ça ira mieux. Avec toi, j’accepte d’essayer. J’accepte de retrouver foi en l’humanité. Au moins l’espace du temps où nous sommes ensemble, tant pis si ce sentiment disparait ensuite, je sais qu’il est là au fond de moi. Mon sourire est doux, et mon regard sur la jeune fille étrangement tendre.

« Tu sais, des fois, tu as le droit toi aussi de te reposer sur les autres. Tu as les épaules solides, ça je n’en doute pas. Mais nous aussi. Alors n’hésite pas, ma douce, à te laisser aller un peu. »

Ceci est aussi une première, Hamilton proposant son aide. Qui est ce petit bout de vie, que j’appelle affectueusement « ma douce » et à qui je voudrais tendre la main ? Qui est-elle ? Il me faut le découvrir, il me faut la connaître par cœur.

Sur sa main, mes doigts se resserrent, à peine, comme pour me faire réaliser que j’ai bien au creux de ma paume le petit agneau qui me fait face et devant qui j’ai parfois l’impression d’être loup.


##   Jeu 24 Nov 2016 - 23:46
Alice Borges

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Dans les bras de la Feu, Alice tourne de plus en plus en vite, elle se laisse guider par la musique, guider par les pas de la jolie rousse. Elle tourbillonne, les yeux fermés longtemps. Elle sourit, son sourire est là, vivant, tourbillonnant lui aussi. Elle finit par rouvrir les yeux pour regarder Hamilton. Elle se sent sereine, calme, paradoxalement au tourbillon qu'elle crée avec elle. La musique va crescendo, la voix française, les paroles qu'elle comprend résonnent dans la salle où elles sont libre de bouger. Elle est heureuse, heureuse de partager un moment qu'elle trouve si doux à son coeur avec cette jeune femme qu'elle avait trouvé brisée, maintenant beaucoup plus sereine.

Les deux jeunes femmes s'arrêtent ensemble, d'un même mouvement, comme si elles étaient encore en harmonie, même sans la musique. Et puis elle éclate de rire, un rire franc, fort, qui ressemble au sien. Il ricoche contre les murs, rempli tout l'espace. Elle s'arrête, Alice sourit, et puis elle reprend de plus belle. Cette joie nouvelle qui sort d'elle émeut Alice, sans qu'elle sache pourquoi. Le rose lui monte aux joues, et son sourire devient plus grand,  joyeux, heureux. Elle rit, Hamilton rit, alors qu'elle était si brisée ! La chaleur qui monte en Alice représente tellement de joie qu'elle a peur qu'elle ressorte trop fort d'elle.
Et puis elle lui lance sa phrase, si sincère, si gentille. Et pour une fois, c'est Alice qui ne sait pas comment le recevoir, elle est tellement surprise de la voir changer à ce point, devenir elle-même et se livrer comme cela. Cette fois-ci, elle devient rouge, comme une enfant un peu perdue. Et puis, fidèle à elle-même, elle se met à rire à son tour, tendre. Elle manifeste le fait qu'elle est touchée par ce qu'elle dit, par sa sincérité, par sa confiance, surtout.

Sa main glissée dans la sienne, elle ne ressent pas le fait qu'elle comprend vaguement sa pensée. Qu'elle comprend au delà des paroles. Son pouvoir encore faible ne la saisis pas, pour une fois, elle ne ressent pas son habituelle migraine, et ainsi ne s'en rend pas compte. Elle est d'autant plus touchée. Et puis elle continue, comme si elle avait toute une vie de douceur, d'affection à donner, et Alice le reçoit les bras ouvert, sans que cela déborde.

« Tu es tellement formidable Hamilton, cela me touche beaucoup. Vraiment. » Elle penche légèrement sa tête, et sourit encore, ses yeux un peu plissés. « Je n'ai pas peur de supporter, je n'ai pas peur d'accueillir. Et puis... Je ne sais pas. Je crois que j'ai toujours été comme ça, un peu étrange, comme on me dit souvent. Pas étrange mauvais, étrange... Doux. »

Mais elle n'a pas peur de se confier aux autres, elle n'a pas peur de déverser ce qu'elle ressent. Seulement elle ressent majoritairement un calme, quelque chose de paisible, elle voit bien plus facilement les jolies choses. Elle ne ressent pas le besoin de parler des mauvaises choses. Et pourtant, elle est heureuse d'avoir pu parler de son père à quelqu'un, elle ne s'était pas rendu compte que cela pouvait la rendre heureuse aussi. Elle a pourtant beaucoup de choses à dire. Mais pas tout de suite. Bientôt peut être. Pourtant, elle sent qu'elle a le droit, avec elle, de parler. Alice n'a pas peur, elle n'a jamais eu peur, elle n'aura jamais peur d'Hamilton. Seulement, Alice parle difficilement d'elle si on ne lui pose pas la question.


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##   Lun 5 Déc 2016 - 22:27
Adélaïde Hamilton E.

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La douce rougit d’une manière adorable. Et soudain, son rire éclate. J’ai touché le cœur de la Terre, je peux le sentir. C’est doux. C’est doux et chaud. Comme elle. Oui, c’est ça, les gens ont raison, elle est étrange doux.

Mais je réalise soudain. Formidable ? Mon tour de rougir. Ou au moins amener un peu de couleur sur mes joues trop blanches. Personne ne m’a jamais dit cela. Peut-être mon père avant qu’il ne meure de l’intérieur, puis qu’il ne décède réellement. Néanmoins cela ne compte pas – ou plus.

- Je…

Le merci ne veut pas sortir. Alors je le lui dis par mon regard qui enveloppe son visage heureux. Par ma main libre qui vient caresser sa joue. Effleurer sa peau si douce. Tout en elle est voluptueux on dirait.

- J’aime bien ton étrangeté douce alors.


Ma voix était retenue. J’ai du mal soudain, sans trop savoir pourquoi. C’est un peu comme si mes pieds touchaient Terre après un vol sur une autre planète. Une dimension parallèle dans laquelle Alice et moi serions amies. Dans laquelle nos corps se toucheraient sans que je n’en sois malade. Dans laquelle nous danserions toute la nuit sans jamais être fatiguées.

Mon sourire se tend. Mes doigts se crispent sur les siens. De l’air. Vite, de l’air. Avant que je n’étouffe.

- Serais-tu d’accord pour une petite ballade ? je souffle du bout des lèvres.

Je me montre faible. Si faible. Je n’aime pas cela du tout. Je jette un œil à la fenêtre. Le soir est arrivé et la nuit va bientôt tomber. L’air risque de s’être rafraichi dehors. Si la Terre a froid je lui passerai mon pull, ce n’est pas un souci. J’espère simplement qu’elle ne va pas me trouver trop étrange.

Je fuis son regard, et malgré mon ventre noué je conserve ma main dans la sienne. Je crois que c’est ce contact qui – même s’il l’a déclenché – me permet de retenir ma nausée. Il me garde loin de la réalité en un sens. Me permet une accroche dans ce monde que je ne parviens à atteindre qu’avec Alice. Alors je ne veux pas le couper. Je veux garder ce pont entre nous deux.


##   Dim 11 Déc 2016 - 18:48
Alice Borges

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C'est bien du rouge qui monte aux joues de la jolie rousse. Alors elle non plus, elle n'a pas l'habitude des compliments, pas vrai ? Cela la fait sourire intérieurement, au moins, elles se comprennent un peu, sur ce point-là. Elle ne parviendra pas à la remercier, mais cela n'a aucune importance pour Alice. Elle a au moins accepté son compliment, elle ne l'a pas refusé. Et puis son regarde change et enveloppe Alice d'un doux manteau protecteur. La main d'Hamilton est lente, mais pas hésitante. Mais Alice a comprit dès leur première rencontre qu'elle ne savait pas comment entrer en contact avec les gens. Pourtant avec elle, elle le fait.

C'est en pensant cela qu'Alice s'aperçoit que la Feu se raidit, sourit moins vrai, ne se sent plus bien. Sa demande la surprend un peu, et Alice mettra un peu de temps à répondre. Elle la regarde d'abord, tentant de comprendre ce qui lui arrive, de voir si elle peut l'aider. Elle garde sa main dans la sienne. Et puis, sa réponse vient naturellement. Son sourire se rédessine après l'hésitation qu'elle a eu en s'inquiétant pour Hamilton. Son rire enfantin envahie de nouveau la pièce.

« Bien sûr !  Viens, allons dehors ! »

Elle serre la main de la jeune femme dans la sienne, et l'entraine en trottinant dans les couloirs de Terrae. Elle rit, comme une enfant joyeuse, comme si la vie entière, tout le monde autour d'elle rayonnait. Elle sautille dans les escaliers, pour arriver en bas, et sort dehors. Elle veut donner sa joie à la rousse. Elle sourit en arrivant dehors, regarde autour d'elle. L'après-midi de fin d'été va bientôt laisser place au début de soirée. Il ne fait pas encore froid, et le soleil est toujours là, il brille sur les deux jeunes femmes. Le calme du dehors les enveloppe, et Alice continue de rire, sourire.

Elle tourne son visage heureux vers Hamilton, et lance d'une voix toute enjouée.

« J'adore cette période de la journée. Bientôt, il va y avoir une lumière que j'adore, celle qui n'est pas du soir, mais presque. Elle y est encore plus longtemps en automne, j'adore cette lumière, et ce qu'elle déclenche comme ambiance. Et toi Hamilton, est-ce qu'il y a une lumière que tu aimes ? Ou est-ce que tu préfères la nuit ? »

Etrangement, Alice accorde beaucoup d'importance à ces détails-là, la lumière, les odeurs, les sensations de chaleur sur le corps, la sensation du sol avec les pieds-nus, toutes ces petites sensations que chacun enregistre à sa façon en les rendant plus ou moins importantes. C'est sa façon à elle de décrire la sérénité lorsqu'il y a lieu.


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##   Dim 11 Déc 2016 - 22:19
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Elle hésite. Elle se demande ce qui me prend. Je suis bizarre. Je le savais. Même elle finit par me trouver étrange. Mes épaules s’affaissent imperceptiblement. C’est à peine si la douce s’en apercevra.

Et soudain elle sourit et rit, me réchauffant le cœur. Ses doigts se resserrent sur les miens. Ma nausée augmente. Mais elle m’entraîne alors je ne peux plus rien faire que de la suivre. Elle court, la jolie. Elle sautille. Sauf que moi je me laisse juste faire. Je ne peux l’imiter. Je suis trop occupée à admirer cette boule de vie qui me guide jusqu’au dehors.

L’air est frais sans être froid. Ça sent la fin d’été. L’atmosphère est douce. Bien plus que d’habitude. D’ailleurs Alice sourit en regardant autour d’elle. Elle semble apprécier. Je suis contente alors, malgré mon ventre noué par nos peaux qui se touchent toujours.

Souviens-toi Hamilton. Tout doux. Tout doux. Raccroche-toi aux odeurs familières. Il y a dans l’air un parfum de fleur.

Mais rien ne m’est familier avec les fleurs… Ce n’est pas comme l’odeur de pluie et de café que dégageait Nicolas. Celle d’Alice est trop discrète. Il faut que je… Il faut que je…

Je l’attire contre moi d’un coup à la fin de sa question. J’ai tiré la main que je tenais, mon bras libre est resté ballant. J’enfouis ma tête dans son cou sans lui laisser d’autre choix que de se laisser faire, et mes doigts serrent les siens pour faire passer le choc des images qui traversent mon esprit. Puis j’inspire. Profondément. Jusqu’à sentir sa peau sucrée chatouiller mes narines. Son odeur est celle d’une friandise presque. Elle me rappelle les matins froids d’hiver où je m’enroulais dans une couverture, devant la cheminée, et qu’une des servantes m’apportaient mon petit déjeuner… Oui ! C’est cela ! Elle sent le petit pain. Elle sent la sécurité. La stabilité.

Je redresse mon visage, me retrouve à quelques centimètres du sien. Un pas en arrière. Sinon je ne respire plus. Je parviens à garder nos paumes liées, mais pour le moment, je ne peux plus me coller trop. Pourtant ma nausée est partie. Je connais son odeur. Je l’apprécie. Cela m’apaise. Je peux enfin lui répondre, mes yeux plongés dans les siens, un fin sourire étirant mes lèvres.

- Tu as raison. Cette période est belle. Tout va devenir rouge et chaud. Cela sera splendide. Tout devient irréel et même ce qui est laid peut-être un peu plus beau. Néanmoins, tu as bien deviné, je préfère la nuit. Parce que la nuit, tout peut briller tout en restant caché. La nuit est paradoxale, je l’aime pour cela.

Et la nuit, les étoiles sont là. Tout est noir. Tout est mystérieux. La nuit est inquiétante pour la plupart, mais je la trouve rassurante. Je m’y sens… à ma place. Pourtant, c’est pendant la nuit que toutes ces « choses » m’étaient faites. Mais… Cela n’empêche pas que les plus belles choses peuvent aussi arriver la nuit, sous l’œil bienveillant de la Lune. C’est ce que je disais, la nuit est paradoxale, c’est ce qui la rend si intéressante.


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