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Coule, coule dans le bain... Ca ira mieux demain. [Alice ♥]
##   Mar 23 Aoû 2016 - 22:32
Adélaïde Hamilton E.

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« Vous attendez pour l'ouverture des thermes ? »

Je hoche la tête pour toute réponse. Assise sur ces marches depuis plus de deux heures, je n'en peux plus. L'homme me regarde bizarrement, il me dévisage. Mes yeux aux paupières lourdes viennent rencontrer les siens. Je réussis à articuler un « oui » qui m'arrache les lèvres. Il hausse les épaules et ouvre la porte.

« Vous pouvez rentrer mais il va vous falloir attendre cinq minutes que je mette tout en marche. »

Je ne réponds rien. Je me lève simplement et le suit dans le bâtiment. Là je reste debout, au milieu de la pièce. Derrière la caisse l'homme lève rapidement les yeux.

« Il y a des chaises si vous voulez. »


Je tourne ma tête de gauche à droite. L'homme fronce les sourcils puis doit se dire que ce ne sont pas ses affaires car il retourne à l'installation des lieux. Au bout de quelques minutes, il reprend la parole.

« C'est bon. Vous pouvez y aller. »

Un mince sourire fatigué traverse fugacement mon visage. Je paye l'entrée, attrape la clef tendue par l'homme et me dirige vers les vestiaires. Lentement, je me déshabille avant d'attraper ma serviette dans laquelle j'enveloppe mon corps. Je suis contente de l'avoir achetée. Elle est conçue pour les thermes et on peut la mettre à l'eau sans qu'elle ne devienne lourde. Il faut simplement penser à en prévoir une seconde pour se sécher. Je pose mes affaires dans un casier, ferme et glisse le bracelet servant à mettre les clefs autour de mon poignet.

Enfin, je rentre dans la salle. Il y fait chaud. Très chaud. Habituellement je n'apprécie pas la chaleur. Mais j'aime ça, aujourd'hui. Il n'y a personne. Pas un bruit autre que celui de l'eau et des mes pas résonnant étrangement dans la pièce vide. Je choisis le bain le plus éloigné, comme pour être sûre d'être cachée si quelqu'un venait. Il n'est pourtant que 8h, et je doute que grand monde vienne en été.

Je trempe d'abord le bout de mon orteil pour connaître la température de l'eau. Elle est chaude, c'est agréable. Je me glisse tout entière et m'assois. Quel bonheur. Je ferme mes yeux noirs de cernes, profitant du réconfort procuré par cet endroit. Depuis la nuit au lac avec Kurei, je suis incapable de me détendre. Je ne dors plus. Je ne veux plus dormir. Le soir, je repense à tout. Au fait que je n'ai pas de but, que je n'ai personne. Le soir, la voix dans ma tête devient insupportable. Elle me dit de changer, de faire des efforts, d'aller vers les autres. Mais je n'ai qu'une seule envie, c'est qu'elle se taise.

Le jour je suis tellement vidée que je ne l'entends plus. Ou bien j'ai appris à l'ignorer. Néanmoins je ne dors pas plus. Les images de mon père pendu, de ces hommes me touchant, me montant au foyer... et maintenant celle de Kurei me disant que sans but il est inutile de vivre... me reviennent en tête et j'en fais des cauchemars.

Mes pensées se perdent, disparaissent, coulent dans cette eau chaude. Sans m'en rendre compte je m'assoupis, la tête appuyée sur le bord du bain. Je m'endors sans sentir mon corps glisser dans les profondeurs du bassin.


##   Ven 26 Aoû 2016 - 11:57
Alice Borges

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Alice Borges
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Alice arrive d'un pas tranquille, elle a décidé d'aller se détendre un peu. Timidement, elle passe l'entrée, et va vers l'accueil. Le sourire du monsieur la met en confiance, et elle s'en approche un peu plus sûrement. Elle paie sa place, et loue une serviette japonaise, n'ayant pas de maillot. Elle remercie chaleureusement l'homme, qui, comme une habitude, sourit un peu surpris par sa franchise. Elle s'en va donc vers les vestiaires. Après avoir ébouriffé ses cheveux, elle retire ses vêtements et s'enroule dans la serviette. Elle se dirige vers la chaleur, chose qu'elle apprécie tant. Son souffle est légèrement coupé, et elle doit s'habituer lentement à respirer de la chaleur humide. Elle s'avance un peu au milieu des bassins. Elle est apparemment toute seule.

Elle va se glisser dans un bassin tout petit. La sensation de l'eau presque brûlante la réchauffe. Elle s'enfonce petit à petit dans l'eau. Elle marche un peu dans l'eau lui qui lui arrive juste sous la poitrine. Elle va pour s'asseoir, quand elle aperçoit dans le bassin d'à coté une forme. Et des bulles à la surface. Elle fronce les sourcils et s'en rapproche un peu. Plissant les yeux pour y voir à travers la vapeur, elle se rend compte qu'une personne s'est glissée sous l'eau. Oh, elle n'étais donc pas toute seule. Elle regarde les petites bulles éclater à la surface. Quand tout à coup elle se rend compte qu'il n'est pas normalement que cette personne soit encore sous l'eau maintenant, alors qu'elle n'a entendu aucun bruit depuis son arrivée. Elle aurait du entendre le bruit de l'eau ou quelque chose...

Elle sort de l'eau et se penche au dessus de la personne. C'est une fille, avec des cheveux flamboyant. Elle attend un peu... Peut être qu'elle se teste pour voir combien de temps elle tient sous l'eau ? ... Alice a un peu trop peur que ce soit involontaire... Et dans le pire des cas, elle se fera gronder. Elle se glisse dans l'eau avec elle, et avec une douceur incroyable, attrape ses bras et fait sortir sa tête de l'eau. A ce moment-là, Alice a arrêté de craindre sa réaction, elle a trop peur pour la jeune femme. Et puis, dans le pire des cas, Alice partira sans demander son reste.

Alice est incapable de laisser une personne en potentiel danger, et elle préfère se tromper que de laisser quelqu'un souffrir, voire plus. Il était hors de question qu'elle la laisse comme cela. Silencieusement, elle est contente d'être venue, il n'y aurait eu sinon personne pour l'aider en cas de danger. Elle balaie de son esprit la petite voix qui lui rappelle qu'elle se rapproche toujours des âmes en peine, et que cette jeune femme avait peut être glissé volontairement. Non. Et puis si jamais c'était le cas, elle le referait ailleurs, autrement. Quelque soit sa souffrance.

« Est-ce que ça va ? »


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Moonshine:
##   Mer 31 Aoû 2016 - 21:17
Adélaïde Hamilton E.

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OULA. OULA. What the fuck happening there?

Je prends une grande inspiration. Mauvaise idée. L’eau rentre dans mes poumons sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit. Comment suis-je sortie du bassin ? Je ne comprends pas tout. Je vois juste le visage d’une jeune fille, totalement inconnu, penché sur moi. Je tousse et la repousse. Elle est trop près, cela m’étouffe. Son visage était beaucoup trop proche du mien.

« Qu… »

Je m’étouffe un peu plus en tentant de parler. Je me redresse, la serviette serrée contre mon corps. Quelques toussotements plus tard, je me remets enfin. Je dévisage la jeune fille, mon regard sauvage devenu si éteint croisant le sien d’un bleu envoûtant, magnifique, mais dans lequel je refuse de me laisser perdre.

Ma voix trop neutre, trop plate résonne étrangement dans la pièce vide lorsque je lui réponds.

« Oui. Je vais bien. »

Dire merci est plus difficile. Cela demande des efforts que je ne suis pas certaine de pouvoir - ou désirer je ne sais plus vraiment - fournir. Pourtant, avec Nicolas, j’avais réussi. Lorsqu’il m’avait aidée, sortie de l’emprise de l’alcoolique à la fête foraine, j’étais parvenue à le remercier, même s’il m’avait fait comprendre que c’était inutile. Avec cette inconnue, cela bloque. Peut-être est-ce à cause du contraste trop fort qui règne entre elle et moi, cette vie qui se dégage d’elle quand de moi ce n’est que fatigue et abandon.

Allez, un effort Hamilton.

Ma mâchoire se crispe lorsque la satanée voix revient se glisser dans ma tête. Elle ne m’avait pas manquée. Néanmoins, comme toujours, je me sens obligée de lui obéir. Le mot sacré fini par bien vouloir sortir, un peu à contre cœur.

« Merci. »

Mes yeux restent encore un moment dans les siens, animés de ce regard qui signifie « Je ne veux rien ajouter de plus. Tu m’as aidée, mais nous en resterons là. Je suis fatiguée de parler, d’essayer, oublie-moi. » et je retrouve la chaleur de l’eau, me détournant de la jeune fille qui vient de me sauver. Je me rends bien compte que je suis injuste, qu’elle m’a aidée, que je devrais lui en être reconnaissante. Mais ce sentiment me gêne, me pousse à me sentir redevable, alors je le rejette, le refuse, l’oublis, l’enfouie au plus profond de mon être.


##   Sam 10 Sep 2016 - 19:20
Alice Borges

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Alice se fait repousser, mais cela ne la dérange. Elle regarde inquiétude la fille tousser. Son visage ne montre en rien la surprise qu'elle ressent lorsque la voix de la jeune femme résonne dans le bain... Sa voix est terne, elle ne correspond pas à son image... Pourquoi ? Que lui était-il arrivé ? Elle a l'air d'avoir tout abandonné, elle a l'air perdu, morne... Mais elle n'est pas comme ça normalement, Alice refuse cela.
Elle est en combat intérieur, et cela se voit. Elle est fatiguée, et elle n'arrive pas à savoir quoi faire face à Alice. Cette dernière recule à nouveau d'un pas, avant d'entendre un "merci" ma foi crispé, forcé... mais elle a l'air plutôt sincère au fond. Son regard lui signifie bien qu'elle n'a aucune envie d'être dérangée plus longtemps, et Alice, qui est tout de même satisfaite de l'avoir aidé, lui adresse un petit sourire, tout doux. Alice se doute que cette fille, cachée, perdue, n'apprécie pas être reconnaissante, et elle répond, sur un ton bas.

« Ne me remercie pas. J'aurai très bien pu te déranger. J'ai juste eu un peu peur. »

Elle reste un moment à la regarder, pour être certaine qu'elle va bien, qu'elle n'a besoin de rien. Cependant, le regard que lui lance la jeune femme est très clair. Elle n'a pas envie de parler. Elle n'a pas envie de s'ouvrir, elle n'a pas envie d'avoir de la compagnie.
Alice baisse la tête, comme pour lui dire au revoir, et puis, avec souplesse, elle sort du bain. Elle rajuste sa serviette autour d'elle, et retourne dans la sien, pas loin de celui de la jeune femme. Elle se glisse dans l'eau avec lenteur, profitant à nouveau de la chaleur sur sa peau, réconfortante, et agréable. Elle s'assoit, dos à la jeune femme, pour couper les liens avec elle, pour ne pas la déranger. Bien évidemment, elle est à portée de voix, et si elle souhaite lui parler, elle le peut tout à fait.
Alice n'est pas du tout fermée au dialogue, elle ne veut simplement pas, en aucun cas, déranger la jeune femme rousse. Bien sûr, elle est curieuse et aurait 1000 questions à lui poser, mais son respect prédomine, et elle ne pose aucune question de plus. Alice s'enferme dans un silence, et elle profite de la vapeur. Elle pose sa tête contre le carrelage humide, et ferme les yeux. Son corps se balance doucement, flottant à moitié sous la surface de l'eau.


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##   Dim 18 Sep 2016 - 19:24
Adélaïde Hamilton E.

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Je me heurte à ce type de personne qui m’agace et que j’admire en même temps. Celui sur lequel tout coule, comme s’ils étaient imperméables à toutes émotions fortes susceptibles de les déstabiliser et venant de quelqu’un d’autre. Je ne supporte pas cela. Même si je cache souvent mes sentiments, j’ai besoin de les ressentir intensément, et voir les autres faire de même.

Alors je ne réponds pas à son sourire, ni à ses paroles, ni à son regard. Je me laisse absorber pas l’eau plutôt que par ses yeux. Je la laisse s’éloigner, aller elle aussi se perdre dans son monde, m’oublier comme je l’oublierai. C’est cela, aussi, la vie. Croiser, échanger ou non, puis tracer sa route, passer à autre chose et à nouveau croiser, pour perpétuer ce cercle, vicieux ou vertueux, je ne sais plus.

Pourtant je suis agacée. La jeune fille dit avoir eu peur. Pourquoi ? Elle ne me connaît pas, mais m’a sauvée en ayant craint que je me fasse du mal sans le vouloir ? C’est trop altruiste, pas assez égoïste. Souvent, les gens sauvant des inconnus ne font pas cela pour celui risquant sa vie mais pour eux, pour ne pas ressentir de remords, pour ne pas avoir la culpabilité d’avoir laissé quelqu’un mourir jusqu’à la fin de leurs jours. C’est une action utile certes, mais intéressée, il faut le reconnaître.

Ma tête vient se poser sur le carrelage, mes yeux sur le plafond haut. Une fois encore, sans que je ne me tourne vers l’objet de mes préoccupations, ma voix vient résonner.

« Tu n’as pas eu peur pour moi. Tu n’as juste pas eu envie de te dire toute ta vie que tu aurais pu sauver quelqu’un mais que tu ne l’as pas fait. L’être humain est égoïste. Il n’y a pas de raison que tu déroges à cette règle. Peut-être es-tu sincèrement convaincue d’avoir agi par altruisme, mais je t’assure que non. Tu serais naïve de croire le contraire. Nous ne nous connaissons pas, nous n’avons aucun attachement. Ma perte n’aurait rien changé à ta vie. »

Je m’arrête. Mon ton aurait dû être agité d’une colère sourde, d’une rancœur acerbe, et pourtant non. Toujours aussi plat. Toujours aussi amorphe. Rien. Aucune émotion ne passe autrement que par le sens de mes mots. Je suis vide. Il en faudra beaucoup pour me remplir.


##   Dim 18 Sep 2016 - 20:27
Alice Borges

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Alice entend la voix de la jeune femme, et revient à elle un peu trop rapidement. Elle n'ouvre pas les yeux, elle ne bouge pas. Elle sourit un peu, puis de plus en plus en l'entendant. Perdue, énervée, sensible, fière... Même pas agressive. Fatiguée. Alice écarte ses bras dans l'eau, calmement, et l'écoute attentivement jusqu'à la fin. Un silence s'installe entre elles. Alice ne dit rien. Elle finit par rire un peu, et répond tout doucement à nouveau :

« Et alors ? C'est très sûrement vrai, et puis je n'ai pas l'intention de me baigner à coté d'un cadavre, j'ai bien évidemment pensé à mon bien être. Mais... Est-ce que c'est ça le plus important ? Est-ce que tu ne te tromperais pas ? Je suis égoïste, j'ai toujours envie d'avoir plus de gateau pour moi, et je le laisse aux autre pour faire plaisir et sentir les sourires parce qu'ils me rendent, moi, heureuse. Tu es naïve de croire que je ne le sais pas. Le vrai souci est : est-ce que tu voulais mourir ? Si c'est le cas, je peux te laisser seule, mais je ne tiens pas à être en ta présence si tu veux te faire mourir. Pour mon bien-être. Et que je ne me sentirai pas mal de t'avoir laissé mourir si c'est ta décision. »

Alice a parlé doucement, avec un sourire dans la voix. Pas le sourire moqueur on pourrait s'attendre, celui d'une extrême douceur, qui n'a aucune agressivité. Alice ne se sent pas supérieure, elle veut juste lui faire comprendre son point de vue. Evidemment elle n'a pas eu peur que pour la jeune femme. Mais elle a tout de même voulu l'aider.

« Tu avais l'air soulagée que je t'aide. Tu n'as pas été reconnaissante. Et de ça, je m'en fiche. Tu étais satisfaite. C'est ça, le plus important. Le reste importe si peu. »

Alice s'étire doucement, elle est heureuse parce que la jeune fille lui a parlé. Oui... Elle est sûrement étrange de penser ça, alors qu'elle lui a fait un reproche que beaucoup de gens auraient mal prit. Mais Alice s'en fiche.


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##   Dim 18 Sep 2016 - 22:02
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La demoiselle a du répondant et cela… J’apprécie étrangement. Son rire en revanche a quelque chose d’agaçant, à nouveau cette sensation que quoi qu’on lui dise, cela l’indiffère.

Elle me pose ensuite une question, me demande si je souhaitais mourir. Je me la pose si souvent, en ce moment, que j’en ai perdu la réponse. De toutes manières, je suis éteinte de l’intérieur. Le fait que je puisse encore bouger ne signifie pas que je suis réellement en vie.

Sa voix souriante m’insupporte. Les gens ne peuvent-ils pas être réellement sérieux ? J’aime habituellement l’humour, l’utilise à tout va, mais en ce moment, je le rejette. Je n’en veux pas. Cette douceur me donne l’impression d’une compassion obligée, de condescendance. Je sens le bout de doigts me démanger, et observe avec étonnement une petite flamme s’échapper pour s’éteindre immédiatement au contact de l’eau. Tout cela s’est passé vite et je suis certaine que la jeune fille n’en a rien vu.

Au mot « soulagée » je me tourne enfin vers elle, les sourcils haussés.

« En quoi ais-je eu l’air soulagée ? Pourquoi affirmes-tu que j’étais satisfaite ? Tu n’en sais rien. »

Si déjà moi je ne le sais pas, comment, toi, inconnue, peux-tu être au courant ? Je ne sais plus quoi faire, j’aimerais… Oui, j’aimerais énerver cette fille. Je ne sais pas pourquoi. J’en ai besoin. Voir quelqu’un ressentir quelque choser de fort pour moi-même en être enfin capable. Je me lève d’un coup et la regarde, plongeant mes yeux toujours éteints, en contraste total avec ma soudaine vivacité, dans les siens.

Alors je le laisse aller, ce pouvoir que l’on m’a donné. Je me concentre et parviens à saisir le corps de la demoiselle, à en apercevoir les composantes, les cellules. Je peux même sentir son cœur battre, se caler sur le mien, comme si pendant une seconde une harmonie parfaite se créait.

Et d’un coup je la fais se lever, encore plus rapidement que moi précédemment. Je force les muscles de ses jambes à se contracter mais néglige ses bras qui se mettent alors à pendre sur le côté, comme ceux d’une poupée de chiffon. Sa serviette en tombe dans l’eau, dévoilant son corps nu. Je ne le regarde pas. Je ne m’intéresse pas à son intimité. J’use de mes dernières forces pour détendre d’un coup son corps tout entier, le faisant basculer dans le bassin. Je m’effondre en même temps dans le mien, brisant de ce fait mon emprise.

Ma respiration est courte, accélérée. Je n’avais jamais utilisé mon pouvoir et mon corps s’en remet difficilement. Je ne sais d’ailleurs pas très bien pourquoi je lui ai fait cela. Pour qu’elle réagisse, qu’elle fasse quelque chose, qu’elle s’énerve. Je n’en sais rien, je ne veux pas savoir.

Je m’assois dans l’eau, tournée au trois-quarts vers la jeune fille. Je ne la regarde pas, ma tête est bloquée dans mes mains. J’entends sa respiration. Je sais que je ne lui ai pas fait mal. Qu’elle a simplement dû avoir un peu peur, ne pas comprendre. Enfin, je relève mon visage et pose un regard vide sur la demoiselle. Un sourire malsain étire mes lèvres. Réagis, petit agneau. Réagis, ou le loup te mangera.


##   Dim 18 Sep 2016 - 22:46
Alice Borges

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Alice allait lui expliquer ce qu'elle voulait dire par là, quand elle entend l'eau gicler dans le bain d'à coté, elle ouvre les yeux, et la regarde droit dans les siens. La jeune femme a l'air hors d'elle et à la fois totalement en contrôle. Pourtant Alice garde son sourire. Soudain, son corps n'est plus vraiment le sien, et elle sent une autre présence avec elle, qui est elle. Elle fronce une minute les sourcils, et comprend très vite ce qui lui arrive. Elle se redresse malgré elle, et perd sa serviette. Son visage n'étant pas contrôlé - elle comprend alors que la jeune femme doit être initiée et ne peut pas tout contrôler -, elle sourit toujours, mais plus tristement.
Etrangement, Alice sent qu'elle pourrait lutter, mais elle ne cherche même pas à le faire. Effectivement, elle a été surprise, mais cela ne dure pas longtemps, et elle n'a pas spécialement peur. Son corps entier se détend d'un coup, et elle tombe dans l'eau, retrouvant au même instant tous ses moyens. Elle sort la tête de l'eau, et repousse ses cheveux mouillés. La Feu, puisqu'Alice connaissait les différents pouvoirs, la regarde, vide, mais fière de ce qu'elle vient de faire.

Alors Alice soupire, et avance vers elle. Elle s'assoit sur la marche la plus haute du bain. Elle n'a récupéré sa serviette, elle se fiche totalement d'apparaître nue devant elle, et puisqu'elle l'a vu, alors pourquoi chercherait-elle à se cacher ? Elle soupire doucement, son sourire évanoui, mais son expression douce, et ouverte à l'autre est toujours bien présente. Elle lance son regard neutre mais pourtant extrêmement vivant dans celui, morne, de la jeune femme.

« Excuse-moi. Excuse-les si y'en a d'autres. Ca se voit que tu voudrais que je m'énerve. Mais j'en ai pas envie. Toi, t'as sûrement pas envie que je vienne t'ennuyer. Dis-le moi si c'est le cas, je peux partir, pour le coup, tu étais là la première. »

Sa voix est calme, douce, pas spécialement gentille, pas spécialement méchante... C'est seulement Alice, pleinement Alice. Son regard a attrapé celui de la jeune femme, et c'est comme une règle posée entre elles.

Regarde-moi maintenant. Et regarde-toi.

Il n'y pas de danger. Alice n'a pas peur. Elle n'est pas énervée. Elle est seulement là. Et elle écoute. Son regard plongé dans le sien, elle attend. Elle applique ce qu'elle a toujours fait quand les autres souffrait. Etre là, et aider. Pour le coup, par pur altruisme, puisqu'elle n'a pas peur, et qu'elle se fiche de la revoir plus tard. Désintéressée, présente, vivante.

« On peut parler si tu veux. Tu sais peut être pas ce que tu veux. On peut commencer par parler, si ça te va. Je peux commencer par parler. »


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##   Dim 18 Sep 2016 - 23:04
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La demoiselle n’a pas peur. La demoiselle ne craint rien. Elle est la vie, tu es la mort. Tu devrais inspirer la peur, mais la vie ne peut rien craindre car elle est immortelle.

Le retour de la voix alors que la faiblesse de mon corps et de mon esprit se fait lourde. Je regarde la jeune fille s’avancer vers moi et s’asseoir sur une des marches du bassin. Elle est nue, belle. Je l’envie. J’envie la pureté de son corps, cet air céleste qui se dégage d’elle. La jalousie me ronge depuis que je suis arrivée ici.

Ses yeux rejoignent les miens, et c’est avec amertume que j’accepte de plonger dans cette source de vie bleutée que sont ses iris. J’écoute, je ne dis rien. J’encaisse, je digère ce qu’elle dit. Mais ne l’accepte pas. Pourquoi devrais-je accepter d’excuser les gens alors que je souffre de leur présence ? Oui, va-t-en, petit agneau. Tu es trop douce, trop pure. Je ne voudrais pas…

Que ton sang, ta pourriture coulent sur elle. Tu veux l’épargner. Tu ne veux pas que cette impureté qui t’habite touche un être si doux.

Ou que sa pureté lave mon esprit malsain, allez savoir. Le calme, la douceur qui se dégagent de cet ange me répugnent.

D’elle ou de toi ?


Bonne question. Mes pensées chaotiques ne me laissent pas le temps de lui dire que oui, je souhaite son départ. Pour arrêter de sentir mon ventre se tordre, mes boyaux s’emmêler. Pas parce que je ne veux fondamentalement pas d’elle. Parce que mon corps est malade face à quelqu’un de sain.

Parler ? Que pourrais-je dire ? Que je suis détruite. Qu’une bombe nucléaire nommée Kurei a chamboulé ma vie, l’a saccagée. Je ne veux pas me confier. Parle, toi. Si tu le peux.

« Tu es libre de faire ce que tu veux. Nous sommes dans un espace publique. »

Et mes yeux s’envolent, fuient la Vie. Jamais je n’avouerai vouloir confier ou écouter. Jamais je ne le dirai. Trop de fierté. Trop de réserve. Trop d’égocentrisme. Et de misanthropie aussi.

Tu es le désastre ambulant de ta vie, elle est la réussite de la sienne.


Tais-toi petite voix, méfie-toi. Lorsque j’aurai retrouvé le contrôle, tu mourras étouffée par ma force.

De qui je me moque ? Ma force est partie, sans même un adieu.


##   Lun 19 Sep 2016 - 10:32
Alice Borges

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Alice lit dans ses yeux qu'elle est mal. Ce n'est pas compliqué. Elle est perdue, elle se noie toute seule, dans sa tête. Alice comprend que la jeune femme a peur, ou bien qu'elle n'en peut plus, qu'elle ne veut pas la voir. Pourtant, pour une fois, Alice reste là, son regard posé sur elle alors qu'elle a déjà détourné les yeux. Elle garde un moment le silence. Puis elle regarde plus loin, devant, étant assise de profil par rapport à la Feu.

« Je m'appelle Alice, je viens de France. Mon père est libraire, ma mère était aventurière. J'ai décidé il y a longtemps d'être heureuse. Je ne l'ai pas été pendant trop longtemps. Si je suis ici, à Terrae, c'est pour vivre, pas me regarder tenter de survivre. Si je suis là, c'est parce qu'on m'a offert la chance de recommencer, ou de continuer plutôt. De redevenir moi, d'être libre. »

Elle finit par reposer les yeux sur la rousse, et sourit un peu quelques instants, l'air un peu triste de sa propre histoire. Elle s'étire un peu, puis se tourne pour être en face d'elle, les coudes sur le sol. Son regard se fait extrêmement sérieux d'un coup, pas froid, mais elle pense ce qu'elle dit.

« Tu es libre de faire ce que tu veux, toi aussi. Tu n'es pas enfermée, tu peux faire ce que tu désires faire. Bats-toi pour te sentir bien si c'est ce que tu veux. Trouve ce que tu veux. Arrête de te laisser porter, reprend ta vie comme tu la voudrais toi. C'est toi qui décide. Tu as pu contrôler mon corps, maintenant contrôle le tien. Contrôle ta vie. Je ne sais pas ce qui t'as fait devenir comme ça, et je m'en fiche. Mais tu peux réagir, tu peux faire ce que tu veux. Ne te laisse pas manger. Toi, tu peux manger. »

Son ton n'est pourtant pas autoritaire, elle reste douce bien que sérieuse, et volontaire. Elle reste un instant en face de la jeune femme, puis se redresse, se met debout. D'une main, elle repousse de nouveau ses cheveux qui viennent devant son visage. Elle se gratte doucement le front, en regardant autour d'elles, tranquille. Elle finit par écarter grand les bras, complètement nue devant la jeune femme, et nullement gênée.

« Arrête de t'en prendre à toi, fais bouger les choses, tu en es capable... Enfin, je te dis tout ça moi... Mais après tout, tu fais ce que tu veux. »

Elle ferme les yeux, son sourire doux réapparaît, sans trace de compassion, de joie, de rien, seulement son sourire, et elle se laisse tomber en arrière, en ayant totalement confiance. Elle glisse dans l'eau, et souffle des bulles. Elle aussi fait ce qu'elle veut. Elle reste un moment sous la surface, regardant le haut depuis l'intérieur du bassin, la réalité formée à partir de l'eau. Tout bouge, rien n'est clair, tout est difficile à cerner. Après un long, très long moment sous l'eau, elle remonte en se laissant flotter, en continuant de regarder vers le haut.


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##   Lun 19 Sep 2016 - 10:58
Adélaïde Hamilton E.

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Je sens son regard sur moi.

Elle te paralyse, te coupe le souffle.


Oui, mon cœur est serré de désespoir face à cet espoir.

Puis la demoiselle se détourne et parle. Me dit son prénom. Sa vie. Sa mère est morte. Mais elle a un père. Elle se trompe. Terrae n’est pas la liberté. Terrae nous enferme. Nous tue à petit feu. Non. Je me trompe. Terrae est l’espoir et je la rejette pour cela. Je ne sais plus. Je suis…

Loin des étoiles. Trop loin pour toi. Monte, petit enfant, vers le ciel. Tu iras mieux.

Mourir ? Un jour.

Comment redevenir soit lorsque nous ne savons pas qui nous sommes. Elle parle de vivre au lieu de survivre. Elle ressemble à Kurei. Me déconcerte tout autant. Qu’est-ce que vivre, concrètement ? J’aime le vent qui se glisse sous mes pieds et me balade de situations en situations. J’aime moins lorsque je dois prendre des décisions.

Ses yeux retrouvent ma peau laiteuse. Les miens rejoignent les siens. Elle sourit mais a l’air triste. Pourquoi j’aime tant de voir le bonheur disparaître un minimum de son visage ?

Pour te sentir moins seule à être envahie par le désespoir. Pourtant ce n’est pas son cas, elle est fondamentalement heureuse.

Alice aborde enfin un air sérieux. Je me suis battue toute ma vie, Ange de la Vie. Je veux me reposer. Partir. Je veux me laisser manger. Dévorée par la Faucheuse qui m’emportera loin. Loin de tout. Loin de Kurei et sa morale. Loin de Aaron et la culpabilité qu’il me fait ressentir. Loin d’Oktober et sa joie trop appuyée. Loin de Ys et ses bêtises à la chaîne. Loin de Nicolas… même si cette partie serait la plus difficile.

Soudain la demoiselle se met debout. Après quelques secondes, elle écarte grand les bras devant moi, me montrant son corps nu dans son entièreté. Tu n’as jamais été touchée de manière malsaine, chanceuse que tu es, rescapée de la pourriture humaine.

Je ne veux pas faire bouger les choses. Depuis que je suis enfant je dois prendre soin de moi, m’éduquer, apprendre les limites. J’en souffre bien trop.

Et elle disparaît, tombe dans l’eau en toute confiance. Elle souffle des bulles. Ressemble à un enfant qui ne connaîtrait rien de la misère, de l’abandon. Elle reste longtemps ainsi. Me rappelle que j’avais fait quelque chose de semblable avec Kurei pour le forcer à vivre au lieu d’exister. J’y suis parvenue en me détruisant finalement.

Alice remonte à la surface et se laisse flotter, les yeux sur le plafond. Ma voix se brise lorsque je prends la parole.

« Se battre est inutile. Se battre est futile. La vie est futile en fait. Il ne sert à rien de forcer les choses. Je n’ai personne. Ni attaches, ni envie d’attaches. Je suis brisée. Il ne me reste… »

Qu’à mourir. Dis-le, Hamilton, si c’est ce que tu veux. Dis-le, tu en sortiras grandie. Tu rejoindras les étoiles, tu brilleras de mille feux, enviée, désirée, jamais touchée. Tu danseras avec elles, et alors, tu seras libre.

Je secoue la tête alors qu’une sensation oubliée vient me serrer la gorge et me brûler les poumons. Ce sont des larmes qui désirent m’échapper mais que j’enfouis dans mon ventre, les faisant taire. Je ne veux pas pleurer. Ce serait trop humain. Cela signifierait que je ne veux pas échapper à la vie. Que j’ai menti. Que j’y tiens. Cela voudrait dire que j’ai bien des attaches, dans ce monde.

Mon regard morbide maintenant humide n’a pas lâché Alice. Il y reste. Je ne sais plus quoi dire, quoi faire.


##   Lun 19 Sep 2016 - 11:31
Alice Borges

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Alice écoute la jeune femme. Elle ne bouge pas. Elle ferme les yeux quelques secondes à nouveau. Elle se redresse légèrement pour la voir. Le désespoir la ronge. Tristement, ce n'est pas la première fois qu'Alice voit ce genre d'expression. Elle la regarde un long moment. Après tout, ni l'une ni l'autre ne se connaissent. Alice a dépeints une idée générale de son histoire, mais l'important n'est pas dans les éléments qu'elle a donné. En tout cas, pas tout ce qui est important.

« Il ne te reste qu'à mourir ? »

Sa voix est plus froide, elle ne l'a pas fait exprès. Elle a pourtant vu le soubresaut de la poitrine de la jeune femme. Elle est sur le point de pleurer. Alice, en flottant, s'approche du bord, vers la Feu. Elle lève les yeux au plafond de nouveau, et parle autant pour elle-même que pour l'autre fille.

« Tu as des attaches, mais tout le reste est vrai. Si tu n'avais pas d'attaches, tu serais heureuse, et déjà morte. Tu as au moins une attache à la vie, puisque tu es face à moi. Mais si tu es fatiguée et brisée, alors oui, envisage la mort. »

Alice flotte toujours. Sa façon de parler s'y apparente, elle est presque rêveuse, en pleine réflexion. Elle est pourtant toujours sérieuse, calme. Elle réfléchit sincèrement à ce que peut ressentir la fille. Elle se projette dans une vie qu'elle ne connait, presque opposée à la sienne, sienne qui resplendit, sienne qui se réjouit de chaque moment de son existence. Celle de la rousse est morne, vide, brisée, brûlée, en sale état.

« Comment tu aimerais mourir ? La mort, ça ne fait pas mal si on si prend bien. Tu sais, beaucoup trouvent cela égoïste. Se suicider, c'est l'acte le plus égoïste qui soit. Mais on en a déjà un peu parler, ce n'est pas bien grave, l'important, c'est de se sentir bien, d'être en accord avec ce que l'on fait. »

Alice pourtant, a elle aussi dû faire face à la mort, plusieurs fois, mais surtout à celle de sa mère. Alice a aussi fait face au vide des autres. Elle n'en a pourtant jamais eu peur. Jamais Alice n'a été dévorée, même pendant son Vide.

« Moi, j'aimerai mourir comme un oiseau. Elle rit un peu. Je suis désolée si je t'énerve, ou si je te fais peur. La mort ne me fait pas peur. Est-ce qu'elle te fait peur à toi ? »


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##   Lun 19 Sep 2016 - 11:54
Adélaïde Hamilton E.

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La voix froide me demande s’il ne me reste qu’à mourir. Je ne dis rien, ne réponds pas. Je pourrais, mais pour quoi faire ? Peu importe si c’est « oui » ou « non », cela ne changera pas mon ressenti.

La douce demoiselle s’approche un peu. Je ne me tends pas de la même manière que d’habitude en sentant un être humain à proximité. Je voudrais la toucher, ressentir la vie qui se dégage d’elle.

Je serais moi-même une attache ? Je n’en suis pas certaine. Je le suis, Ange de la Vie, brisée et fatiguée. Laisse-moi partir. Tu as raison, il est temps que je disparaisse.

Et cinq branches brillantes sortirent de son corps, formant le plus bel astre lumineux. Il rejoint la voie lactée, s’y perdit, s’y confondit. S’oublia et oublia.

Comment aimerais-je mourir ? D’un coup de pistolet sur ma tempe, pour savoir ce qu’a ressenti mon père. Oui, c’est un acte égoïste. Lorsque l’on se suicide, nous sauvons notre vie en en brisant tant d’autres. Laisserais-je quelqu’un derrière moi si je m’en allais ?

Comme un oiseau… Mais tu en es un, Alice. Tu es si légère que tu pourrais t’envoler. Tes sentiments, eux, le font déjà. Comme ton sourire. Comme ton rire. C’est la vie qui s’échappe de toi, qui m’attire irrépressiblement vers toi.

Ais-je peur de la mort ? Je fais non de la tête et murmure.

« La mort je sais qui elle est. Ce qu’elle fait. C’est de la vie dont j’ai peur. »


Et pourtant, je vois comme dans un rêve mes bras se tendre vers celle qui me repousse et que je désire pouvoir atteindre en même temps. Doucement, j’attrape les épaules d’Alice pour l’attirer à moi, sans lui faire de mal, la fait glisser sur l’eau. Dans un chuchotement encore je lui demande.

« Relève-toi, s’il-te-plaît. »

Je la laisse faire et soudain pose ma main droite sur sa nuque. Faisant fi de la nudité, ma serviette étant par mon geste elle aussi tombée, je me lève. Je viens coller nos corps, enfouir mon visage dans son cou. J’inspire profondément, retiens la nausée qui me monte alors que j’ai forcé ce contact, moi qui déteste tant cela, qui en suis malade. Une fois encore, comme lorsque Nicolas avait touché ma main, les scènes de mes viols passent dans mon esprit, bien plus fortes alors que je sens la peau de la demoiselle contre la mienne. Mais je ne la lâche pas. Je respire ce parfum de vie, je touche La Vie. J’espère en absorber assez pour en être contaminée je crois. J’espère que sa pureté déteindra sur mon âme.

« Si je devais mourir, ce serait d'un coup de pistolet dans mon crâne. Désolée, je sais que cela manque de poésie, petit oiseau. »

Mes larmes ont disparu, remplacée par cette soif nouvelle de contact.


##   Lun 19 Sep 2016 - 12:30
Alice Borges

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Alice voit dans le regard de la jeune femme, lorsqu'elle fait non de la tête, qu'elle connait la mort, comme elle. Peur de la vie, comme la plupart des humains sur cette Terre, tout le monde a plus peur de la vie que de la mort. On redoute toujours les deux, au moins un peu, même Alice.

« C'est plus dur d'affronter la vie. »

Elle ne lâche pas la jeune femme du regard, se laisse complètement faire, comme lorsqu'elle a prit possession de son corps. Obéissant, elle se redresse, le corps trempé de l'eau dans laquelle elle flottait. La jeune femme attrape sa nuque, ce qui ne semble pas perturber Alice. Elle ouvre simplement ses bras quand elle entre dans l'eau pour l'accueillir contre elle. L'eau chaude à rendu le corps d'Alice brûlant. Elle pose avec une douceur rare ses mains sur le dos de la jeune femme. Elle pose doucement sa tête sur son épaule. Elle s'ouvre, toute entière, toute son énergie douce, pure, tranquille s'ouvre à la jeune femme.
La proximité n'a jamais dérangé Alice, et elle donne sa confiance à la jeune femme, elle laisse tout ce qu'elle ressent libre, espérant pouvoir lui donner un bout de tranquillité, de bien-être. Elle respire l'odeur de sa peau, lui offrant la sienne. Alice donne sa présence, sa personne à la Feu. Alice a fait ça souvent. On lui a déjà fait du mal comme ça, et pourtant, elle recommence, elle sait se protéger quand il le faut maintenant. Elle donne, elle fait passer son énergie à travers ses mains, sa peau collée à celle de la rousse.


« La poésie n'a pas sa place dans la mort. La poésie, ce sont les vivants qui la donne. Tu as perdu quelqu'un comme ça. Moi, j'ai perdu ma mère qui est morte comme un oiseau. C'est poétique. Parce que nous sommes vivantes. »

Nous sommes vivantes. Je te donne ma vie si tu en veux.

Inconsciemment, elle attire encore un peu la jeune femme contre elle, voulant lui donner tout ce qu'elle. Elle se livre à elle. Parler de sa mère ne lui a jamais fait de mal, mais elle ressent en parlant la douleur et la perte de la rousse. Elle ne fait pourtant de magie, Alice est seulement empathique. Doucement, des larmes coulent le long de ses joues, se mêlent à l'eau qui trempent leur corps réunis. Ses larmes font partis entière de l'étreinte, de son ouverture. Aider, soigner. Aimer. Alice l'aime, Alice accueille sa vie brisée en elle, fait passer la sienne dans la jeune femme.


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##   Lun 19 Sep 2016 - 12:55
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Alice répond à mon étreinte, m’accueille dans le creux de ses bras. L’eau est tiède. Je suis bien. Je ne veux plus bouger. Je veux rester ainsi. Longtemps. Jusqu’à ce que tout aille mieux. Jusqu’à ce que j’ai goût à la vie à nouveau. Ses mains sont plaquées sur mon dos dont tous les muscles sont tendus. Je crispe ma main sur sa nuque, mais ne fuis pas pour autant son contact.

Elle recolle les morceaux, te rassemble toi dont l’esprit est dispersé. Elle joue au mikado avec tes sentiments. Lequel ramasser sans que les autres ne tombent ? Tu en as tant qu’elle peut prendre n’importe lequel, le reste est déjà à terre.

Je ressens le vide qu’elle a pu ressentir en écho au mien. Elle me presse un peu plus contre elle, comme si elle se donnait entièrement et m’incitait sans me forcer à faire de même. Et là je les sens. Sans sanglots, sans bruit, la douce pleure. Elle mouille mon cou, mêle ses larmes au bain. Je ne peux qu’y répondre, mais bien plus violemment.

D’abord calmes, des gouttes s’échappent de mes yeux, viennent caresser mes joues, s’écraser sur la peau d’Alice. Puis ma poitrine se soulève, se met à être douloureuse. Et je faillis.

Je tombe dans l’eau à genoux sans briser l’étreinte, si bien que la demoiselle est obligée de suivre. Mais je ne réalise pas que j’ai bougé, je m’entends simplement gémir. Bas. Puis plus fort. Bien plus fort. De plus en plus fort. Mon gémissement se transforme en un espèce de râle. Puis c’est un cri de douleur étouffé dans la peau pure de celle qui vient de me libérer de mon fardeau.

Je lâche tout, tout ce que je retenais. Cela s’envole, cela disparait. Tout ce que je conserve, ce sont mes mains qui serrent le corps d’Alice contre le mien. Je ne veux pas le lâcher. Je parviens, entre deux sanglots, deux gémissements, à lâcher cette sorte de supplication.

« Ne me brise pas. Ne me fais pas du mal. Ne t’enfuis pas. Cela serait trop. Je ne le supporterais plus. J’en mourrais, je crois, si tu t’en allais. »

Et je me remets à pleurer. A crier. A vouloir tout oublier. Il faudra quelques minutes, de longues minutes, pour qu’enfin je me calme. Que mes paupières se ferment alors que ma tête reste dans le cou de la demoiselle. Que ma respiration s’apaise, se fasse de plus en plus calme. Que je ne bouge plus, que je ressente le calme d’après la tempête. A genoux dans ce bassin, je serre de tout mon corps cet être qui sera la clé de ma liberté.


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