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Les dindons de la farce | Antoine
##   Jeu 8 Sep 2016 - 0:05
Charlie-Ange Petit

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Charlie-Ange Petit
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T’as roulé toute la matinée transportant les gens dans un sens puis dans l’autre. T’as bossé et tu as parlé. C’est ton rôle de chauffeur de taxi que de servir de psy à la personne qui s’étend sur ta banquette arrière. T’es du genre à mettre les gens en confiance, alors ils te parlent, de tout de rien. De leurs peines de cœurs, de leurs vides parfois… Toi tu te tais, toi tu écoutes. T’es le brave gars qui guide les autres alors que tu es sur le bas-côté de la vie, perdu plus que tout autre. Pourtant tu souris… Pourtant tu ris, mais Angie, est-ce que tu vis ?
Tu ris trop fort, tu as recommencé à t’activer. Tu ne t’arrêtes plus, tu t’es fait peur il y a peu quand tu t’es vu si sombre dans un miroir. Tu ne t’es pas reconnu avec ces cernes qui te mangeaient le visage, avec cette ombre qui entachait tes traits. Tu ne t’es pas reconnu, alors t’as enfilé un masque, ce masque de joie que tous réussissent à lire sur tes traits. Ce masque dans lequel tu essaies de croire… Mais Angie, moi je sais que ça ne va pas. Je sais que tu fuis pour ne pas te laisser le luxe de t’effondrer.
Tu as peur qu’il n’y ait personne pour t’aider, mais la vérité c’est que tu n’oseras demander de l’aide à personne. Alors tu te forces à aller bien parce que tu as peur de la personne que tu deviens quand ça ne va pas. T’as peur de faire une connerie, t’as peur de blesser ceux que t’aimes dans un moment de désespoir. Alors tu cours, toujours plus vite vers l’avenir qui se fait de plus en plus incertain. Mais qu’importe, peu importe le lieu où l’on se rend tant qu’on s’y rend vite. T’as jamais été quelqu’un de fort, mais pour les autres tu arrives à tenir.

Le taxi est garé dans la cours arrière de l’institut et tu rapatries ta carcasse. La pièce de théâtre est finie et la fatigue est en train de te gagner. T’as besoin d’une sieste et après tu t’y remets tu te le promets, dès que tu te réveilleras… Mais tu sais que cette fatigue, cette lassitude n’aura pas disparue. Tu luttes pourtant, pour continuer à vire à trois-cent à l’heure.

Alors que tu arrives à la salle commune tu te fais alpaguer par le concierge qui te crie dessus sans que tu n’aies rien compris… Mais malheureusement, ou heureusement tu n’es pas certain… Une histoire de personnes qui reviennent sur les lieux du crime, les lieux du crime en question est jonché de bouteilles de soda, de chips et d’autres friandises. C’est vraiment peu ragoutant, en d’autre temps tu te serais défendu, aurait fait valoir tes droits, ta présomption d’innocence. Ce genre de valeurs en lesquelles tu croyais, mais tu te tais et quand il part en vous expliquant que si vous ne rangiez pas tout ce foutoir il vous enverrait rendre visite à la directrice tu ne trouves rien d’autre à dire… Tu regardes ton compagnon de misère, dépité de ta propre couardise :

« Tu y es pour quelque-chose toi ? »


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##   Mer 14 Sep 2016 - 22:08
Antoine Leroy

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Antoine Leroy
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Cela faisait quelques jours que j'étais arrivé à Terrae, quelques jours que j'avais rencontré Nathanaël, quelques jours que j'avais obtenu les informations que je désirais venant de lui... Cet établissement regroupait des personnes qui avaient vécu des choses qui avaient fait naître un vide dévorant en eux mais qui étaient capables de survivre avec tout en ayant une lueur d'espoir que ce lieu leur donnait. Au bout d'un moment, les personnes avaient le choix de voir leur vide être comblé par quelque chose... des pouvoirs liés aux éléments. C'était... surréaliste. Je n'arrivais toujours pas à le croire. Pourtant, la raison pour laquelle j'étais toujours présent dans cet établissement était que j'avais décidé de lui donner une chance de me donner une seconde vie. Sans compter que je m'étais rendu compte que Nathanaël ne m'avait pas menti du tout. Les quelques personnes vivant dans le même dortoir que moi préféraient également rester dans leur coin, évitant tout contact avec les autres, ce qui ne me dérangeait nullement, bien au contraire. De plus, j'avais pu voir quelque chose qui donnait une preuve irréfutable aux dires du jeune homme : des personnes, affiliées très certainement à l'élément air, volaient dans le ciel de manière tout à fait naturelle, comme s'ils possédaient des ailes depuis leur plus tendre enfance. Avec ceci, je n'avais plus d'autres choix que de le croire et d'accepter tout ceci. Néanmoins, mon côté scientifique m'empêchait de le faire et je ne parvenais pas à voir la réalité en face. Quoi qu'il en soit, je m'étais mis en tête de visiter l'endroit pour savoir où se situaient les lieux les plus intéressants. J'avais donc pu me rendre compte qu'il y avait un observateur, à mon plus grand bonheur, des salles de cours afin de poursuivre les études, une salle d'entraînement et une cafétéria. Alors que je poursuivais ma visite, je finis par tomber sur un homme qui me prit pour cible en argumentant que les coupables revenaient toujours sur les lieux du crime. Trop surpris et adoptant un réflexe défensif devant une telle approche de sa part, je n'eus même pas le temps de lui dire que je venais d'arriver qu'il repartit en menaçant de prévenir la directrice si jamais nous ne rangions rien. Nous ? En effet, il semblerait que je ne sois pas le seul à devoir m'occuper du nettoyage puisqu'un autre jeune homme était présent non loin de moi et avait été embarqué dans cette histoire vraisemblablement.

Tu y es pour quelque-chose toi ?

Il était donc comme moi, se trouvant au mauvais endroit au mauvais moment. Ou alors, il était un sacré bon menteur, mais je n'en savais rien pour le coup. Je secouais négativement la tête pour lui faire comprendre que j'étais dans le même cas de figure que lui. Nous étions juste les victimes du hasard et il fallait bien y faire face à présent si nous voulions éviter les réprimandes. Tout en soupirant ouvertement, j'observais la salle d'un regard dépité. Je ne savais pas quelles étaient les personnes qui s'étaient installées ici, mais elles avaient laissé le lieu dans un sale état. D'après ce que j'avais compris, il s'agissait d'une salle commune, faite pour faire des rencontres, se donner rendez-vous ou autres raisons de ce genre. Pourtant, elle ressemblait désormais à un véritable dépotoir jonché de bouteilles de soda en tout genre, de sachets vides de gourmandises salées ou sucrées selon les préférences.

Je... Je suppose qu'on a pas le choix, va falloir nettoyer... Décidément, même ici, il m'arrive des merdes...

La deuxième phrase était évidemment pour moi et il n'était pas sûr que l'inconnu ait pu l'entendre, mais s'il y parvenait, il comprendrait sans mal que j'étais nouveau ici, tout comme Nathanaël l'avait fait en remarquant ma valise à mes côtés lors de notre rencontre. Il fallait dire que ces derniers temps, j'avais souvent droit à des scènes de ce genre, où je me retrouvais étrangement au mauvais endroit au mauvais moment et que je devais en subir les conséquences. Et bien évidemment, ceux qui s'étaient appelés mes amis anciennement ne bougeaient pas le petit doigt pour venir me donner un coup de main, me laissant tout simplement dans le problème. À certains moments, j'en venais même à me demander s'ils n'étaient pas en partie responsable de tout cela, ce qui expliquait mon éloignement par rapport à eux et le manque de confiance que j'avais par rapport aux gens dans la globalité. Mais ce n'était pas le moment d'y penser. Je m'avançai vers le tas d'ordures pour débuter le nettoyage sans vraiment faire attention au jeune homme qui était dans la même galère.
##   Lun 19 Sep 2016 - 18:14
Charlie-Ange Petit

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T’as l’air passablement dépité quand il incline négativement la tête. Et s’il t’avait dit oui, ça aurait changé quelque chose ? Tu l’aurais laissé se démerder peut-être ? T’aurais crié que c’était dégueulasse et te serait offusqué ? Rien de tout cela, en réalité. Tu étais trop docile pour en arriver à de telles extrémités et tu n’avais pas l’âme belliqueuse… Et puis t’étais trop fatigué pour te battre, pour dépenser tant d’énergie dans les revendications il fallait en posséder un paqué. Tu es bien trop mou ces derniers temps, alors t’acceptes sans même te poser la question de sa sincérité ses dires.
Tu trouves ça injuste un instant, court il faut l’avouer. Vous étiez juste là au mauvais moment, au mauvais endroit. Rien ne lui donnait le droit de vous accuser, pas même sa colère de trouver le lieu saccagé. S’il vous avait gentiment demandé de l’aide pour ranger, vous la lui auriez accordée. Du moins toi, tu ne pouvais en juger pour l’inconnu. Seulement il ne s’était pas donné cette peine, il avait crié. Fort, et tu n’avais pas écouté, enfin pas tout. Quand on te criait dessus tu te recroquevillais un peu dans ta tête et tu attendais que l’orage passe. C’était un réflexe acquis pendant les sermons qu’on te faisait au collège.
Le point négatif de cette stratégie c’est que tu n’écoutais rien et n’avait donc pas d’arguments pour te défendre. Tu savais qu’elle ne fonctionnait pas depuis belle lurette, et pourtant tu te retrouvais encore trop souvent pris en défaut. Comme aujourd’hui en fait, t’avais rien écouté, t’avais retrouvé tes habitudes de mauvais garçon.
Tu ne peux t’empêcher de soupirer à pleins poumons alors que ton regard se pose sur l’amas de déchets qu’est actuellement devenu la salle commune. Déjà la dernière fois avec Nathanaël tu avais aidé à ramasser les dégâts fait par des fêtes sauvages d’étudiants peu scrupuleux, quelque part dans ta to-do-list tu notas d’envoyer des doléances à ce sujet à la directrice. Genre, tu ne voyais aucun inconvénient à ce que les abrutis qui se permettaient de telles dégradations aillent récurer les chiottes pendant un mois ou deux. Plus si nécessaire… Bon à condition qu’on ne les envoie pas sur des présomptions mais sur des certitudes, parce qu’en cas contraire, je suis désolée de te dire ça mon vieux mais… Tu aurais été bon pour récurer.

En échos à tes pensées les paroles du jeune blond résonnent. Et toi comme un débile tu ne peux pas t’empêcher de rire. Tu penser à récurer les chiottes et il emploie le mot merde, si c’est pas de la télépathie ça ! C’était drôle non ?
Faut croire que quand les gens allaient mal tu te forçais à être l’optimiste de la bande, celui qui devait tout voir en rose avec une petite veilleuse dans la nuit. C’était ton devoir, enfin inconsciemment du moins. Aussi tu te forças à la bonne humeur.

« Et si on faisait un jeu pour passer le temps ? Celui qui range le plus vite un coin de salle a ga… OH NON MIEUX ! celui qui trouve le plus de bouchon, capsule de bouteilles a gagné… Euh on peut parier, quelque-chose pour pimenter l’truc si tu veux ! »


T’étais repassé en mode pile électrique, contraste flagrant avec l’être sans vie qui se rendait trente minutes plus tôt en direction de sa chambre.

« J’m’appelle Angie, et toi compagnon de galère c’est quoi ton petit nom ? »


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##   Lun 26 Sep 2016 - 0:51
Antoine Leroy

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Il semblerait que mes mots aient été prononcés trop forts puisque l'autre jeune homme dans la salle les avaient entendus et se permettait d'en rire. Qu'est-ce qui le faisait tant rire d'ailleurs ? Le fait que je sois un aimant à problèmes ? Que je sois toujours la victime dans ce genre de mauvais coups ? Décidément, les gens étaient tous les mêmes, peu importe l'endroit dans lequel je me trouvais. Ils ne pensaient qu'à eux et leurs intérêts dans ce qu'ils accomplissaient, ils se souciaient rarement des autres sauf s'ils pouvaient en tirer profit et dès qu'ils n'avaient plus besoin de quelqu'un, ils s'en éloignaient lentement mais sûrement ou lui tournaient le dos brusquement. Quel espoir y avait-il de vouloir tenter de se faire des amis ? Je m'étais pourtant promis de commencer une nouvelle vie à Terrae, le problème était que ce n'était pas évident de tourner entièrement la page sur un passé qui nous avait forgés jusqu'à présent. De plus, en chassant le naturel, il revenait au triple galop. J'aurais beau faire des efforts pour tenter d'aller vers les autres et de devenir un minimum sociable, il était évident que je ne pouvais pas oublier ma nature timide et maladroite, sans compter que je me méfiais trop des gens. Soupirant mentalement tout en évitant de lancer un regard noir à l'inconnu, je commençais à ramasser les divers déchets tout en cherchant une poubelle des yeux pour pouvoir les entreposer.

Et si on faisait un jeu pour passer le temps ? Celui qui range le plus vite un coin de salle a ga… OH NON MIEUX ! celui qui trouve le plus de bouchon, capsule de bouteilles a gagné… Euh on peut parier, quelque-chose pour pimenter l’truc si tu veux ! J’m’appelle Angie, et toi compagnon de galère c’est quoi ton petit nom ?

Hein ? Il se foutait de ma gueule là non ? En quoi se lancer un défi aussi puérile allait rendre la tâche moins ingrate ? En un sens, il n'avait peut-être pas tort, mais je n'étais pas du tout habitué à ce genre de logique pour la comprendre. Et puis, il voulait parier quelque chose, mais quoi ? Il n'avait pas l'air de savoir exactement dans quoi il s'embarquait, mais son caractère semblait bien plus optimiste que le mien, ce qui devait rendre son entourage plus joyeux. Bien qu'étrange, il me semblait aussi sympathique que Nathanaël, toutefois, ce n'était pas pour autant que j'allais lui accorder ma confiance aussi rapidement. Le Terre que j'avais rencontré était une exception, il m'avait ouvert les portes de ce monde fabuleux et intriguant tout en m'expliquant les bases sans me brusquer. La délicatesse et la gentillesse dont il avait fait preuve avaient eu raison d'une partie de mes défenses et j'étais parvenu à discuter avec lui sans trop de mal en fin de compte... si j'oubliais le fait qu'il m'avait entendu chanter. Oui, je n'allais pas oublier ce détail ! C'était important pour moi ! Ne pas répondre à sa présentation serait impoli et ce n'était pas mon genre, néanmoins, cela allait sûrement amener à poursuivre la conversation, chose que je préférais éviter puisque je n'étais jamais à l'aise dans ces moments-là...

Je... Antoine. Je m'appelle Antoine.

Wow ! Quel progrès ! Je n'en attendais pas moins de moi-même. En réalité, je voulais vraiment me forcer à aller contre cette réserve qui m'empoisonnait la vie, mais ce n'était pas évident du tout. Je ne savais pas du tout de quoi lui parler, surtout vu notre situation. Répondre à son défi ? Même si je ne le voulais pas au départ, ce n'était peut-être pas une si mauvaise idée, cela me changerait un peu l'esprit et me permettrait probablement de m'ouvrir un peu plus à lui. Me tournant vers lui, sans vraiment réussir à le regarder dans les yeux par timidité, je parvins tout de même à baragouiner quelques mots.

Je suis pas... enfin... c'est pas mon truc, mais... ça peut être marrant.

Très convainquant... Décidément, la conversation n'était vraiment pas mon fort, j'allais devoir remédier à cela si je voulais sérieusement commencer à aller vers les autres au lieu d'attendre qu'ils fassent le premier pas et que je me retrouve perdu sans trop savoir quoi faire et quoi dire. Pour le pari, je réfléchissais un moment à ce que nous pourrions mettre en jeu et comme toujours, mes doigts vinrent frotter mon lobe d'oreille. D'un côté, j'avais envie de savoir si le dénommé Angie était déjà un Initié ou non et quelles étaient ses appartenances au niveau de l'élément et de l'astre. Une démonstration de ses pouvoirs comme l'avait fait Nathanaël pourrait me plaire, néanmoins, je n'avais rien d'équitable à lui montrer en retour, si bien que j'abandonnais cette idée avant de rebondir sur une autre.

Le perdant paie une glace à l'autre !

Ces mots avaient inconsciemment franchi la barrière de mes lèvres et, lorsque je me rendis compte que je les avais prononcés à voix haute, je sentis le rouge me monter aux joues. Il était vrai que j'étais un peu gourmand, surtout le sucré et les glaces arrivaient en première place des gourmandises les plus appréciées de mon palais et de mon estomac. J'avais toujours la tête légèrement baissée, le visage devenant de plus en plus rouge par la honte que je ressentais. Angie allait sûrement me prendre pour un gamin et il n'aurait pas tort de penser ainsi. Mais après tout, qui était le plus gamin ? Celui qui proposait de manière enfantine une glace en récompense ou celui qui avait lancé le pari ?
##   Jeu 6 Oct 2016 - 21:12
Charlie-Ange Petit

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T’as l’air passablement dépité quand il incline négativement la tête. Et s’il t’avait dit oui, ça aurait changé quelque chose ? Tu l’aurais laissé se démerder peut-être ? T’aurais crié que c’était dégueulasse et te serait offusqué ? Rien de tout cela, en réalité. Tu étais trop docile pour en arriver à de telles extrémités et tu n’avais pas l’âme belliqueuse… Et puis t’étais trop fatigué pour te battre, pour dépenser tant d’énergie dans les revendications il fallait en posséder un paquet. Tu es bien trop mou ces derniers temps, alors t’acceptes sans même te poser la question de sa sincérité ses dires.
Tu trouves ça injuste un instant, court il faut l’avouer. Vous étiez juste là au mauvais moment, au mauvais endroit. Rien ne lui donnait le droit de vous accuser, pas même sa colère de trouver le lieu saccagé. S’il vous avait gentiment demandé de l’aide pour ranger, vous la lui auriez accordée. Du moins toi, tu ne pouvais en juger pour l’inconnu. Seulement il ne s’était pas donné cette peine, il avait crié. Fort, et tu n’avais pas écouté, enfin pas tout. Quand on te criait dessus tu te recroquevillais un peu dans ta tête et tu attendais que l’orage passe. C’était un réflexe acquis pendant les sermons qu’on te faisait au collège.
Le point négatif de cette stratégie c’est que tu n’écoutais rien et n’avait donc pas d’arguments pour te défendre. Tu savais qu’elle ne fonctionnait pas depuis belle lurette, et pourtant tu te retrouvais encore trop souvent pris en défaut.
Un jour tu deviendrais capable de couper court aux conneries des gens que tu côtoyais, le jour sans doute où tu accepterais de les vexer et de les faire se sentir mal… Ce que tu arrivais parfois à faire, quand on s’en prenait à tes amis soit dit en passant… Pourquoi fallait-il que tu sois plus fort pour eux que pour toi ? Cela ne s’expliquait pas… Pas sans des heures de remises en question de ta manière d’être, de tes choix peu courageux et de ton manque de confiance en toi profond. Si tu ne t’estimais pas comment les autres pouvaient-ils le faire.
Ainsi il s’appelle Antoine… Cela fait un peu tilt dans ta tête, et la question vient naturellement, mélange de curiosité et de besoin d’entretenir cette conversation pour vous distraire de votre corvée :

« Tu es français ? »

Pour toi un Antoine c’était français, les équivalents en espagnol et en anglais étaient Antonio et Antony. Tu n’étais pas le plus avisé des hommes et tu généralisais peut-être un peu de trop non ? Qu’importait au final, tu serais heureux de trouver un compatriote et de pouvoir enlever un instant la puce.

Il n’a pas l’air emballé par ton idée mais ne sait sans doute pas comment décliner sans te vexer. Ce qui serait peut-être une mauvaise chose qui lui rendrait la tâche encore plus pénible. Tu t’apprêtes à lui dire qu’il n’est pas obligé de se forcer, qu’il peut absolument s’il n’est pas chaud quand il rompt la flèche de la victoire. Proposant un gain qui scelle le défi.

« Si tu gagnes je te paie une glace, mais si je gagne je réclame un chocolat chaud avec plein de chantilly, j’préfèrerais vu le temps, ça te va ? »

T’étais aussi très sucré… Mais vraiment une glace… ça ne te tentait pas, t’étais du style à chopper rapidement une extinction de voix, la glace en cette saison tu préférais éviter. Surtout vu l’état de fatigue dans lequel tu te trouvais depuis quelques temps. Mieux valait faire un peu attention.

« TOP DEPART ! »
tu lances en commençant à ranger.

En vérité c’est plus physique que ce à quoi tu t’attendais, tu dois te baisser pour ramasser les déchets et les jeter dans le sac poubelle que tu tiens. Puis tu te relèves et tu avances, tu as le choix entre te casser en deux et te détruire le dos ou descendre sur tes jambes et faire chauffer tes biceps et tes ischio-jambiers… Faut avouer que tu n’es pas grand sportif d’une manière générale, et que dernièrement t’es plus une loque qu’autre chose.

« T’en es à combien ? »
demandes-tu au bout de quelques minutes.


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##   Jeu 13 Oct 2016 - 14:03
Antoine Leroy

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Alors que je me présentais de manière très assurée – ironie quand tu nous tiens – la réponse de mon interlocuteur me surprit au plus haut point. Il me demanda si j'étais français. La question pouvait paraître naturelle, mais elle était très étrange à mes yeux, après tout, s'il ne parlait pas français, comment pouvait-il me comp... Ah bah oui, j'avais momentanément oublié ce léger détail qui faisait toute la différence. À mon arrivée ici, on m'avait donné une oreillette me permettant de traduire tout ce que j'entendais dans les différentes langues. Les résidents de l'établissement venaient du monde entier, il était trop complexe de leur faire parler la même langue, même si l'anglais était la langue internationale, certains étaient incapables de le comprendre et j'étais le premier dans ce cas. Enfin, ce n'était pas tout à fait exact, j'arrivais plus ou moins à comprendre ce qu'un anglais pouvait me dire, mais je bloquais lorsque je devais à mon tour parler son langage. Fait surprenant qui s'expliquait sur le fait que la langue ne me plaisait et donc, ne méritait pas que je me penche dessus pour bien la travailler. À l'inverse, j'avais plus de facilités à parler espagnol ou japonais, deux langues qui m'intéressaient bien plus sans vraiment savoir pourquoi. Mais revenons à notre sujet principal. Je n'avais pas vraiment réagi à son interrogation, la réponse à ma question silencieuse était venue plus tard, ce qui m'avait permis de comprendre pourquoi il me la posait.

Si tu gagnes je te paie une glace, mais si je gagne je réclame un chocolat chaud avec plein de chantilly, j’préfèrerais vu le temps, ça te va ?

Évidemment, tout le monde n'avait pas les mêmes goûts, je pouvais largement le comprendre, mais ce qui m'étonnait le plus, c'était qu'il avait répondu avec le même entrain que moi, montrant qu'il n'était absolument pas contre cette idée. Il était vrai que, vu le temps qui se rafraîchissait, il valait mieux prendre quelque chose de chaud pour éviter d'être malade. C'était pour cela que le dénommé Angie avait décidé de choisir un chocolat chaud comme récompense pour notre défi. De mon côté, le froid ne m'avait dérangé. Je venais d'une région montagnarde de la France, le climat était plus rude que celui de Terrae, si bien que je n'étais pas affecté par le changement de température. Ma tenue témoignait pour moi puisque je portais un simple pantalon marron à coupe classique, des baskets bleu jean, un tee-shirt bleu océan sans oublier mes manchettes blanches qui dissimulaient les bleus encore visibles sur mon corps... Rien à voir avec une tenue chauffante plus adaptée aux températures extérieures. Quoi qu'il en soit, j'acquiesçai à sa demande et il lança le top départ de notre petite compétition. Aussitôt, je me mis à genoux pour commencer à ramasser les ordures laissées par les gens, non sans certaines grimaces de dégoût par moments. Je faisais extrêmement attention à ne pas jeter par inadvertance des bouchons de bouteilles ou des capsules qui allaient devenir la preuve de ma victoire... ou de ma défaite. Le défi avait beau être plutôt gamin, il réveillait en moi le désir de donner le meilleur de moi-même que j'avais lorsque j'étais enfant, celui qui rendait ma mère si fière. Angie finit par me questionner sur le nombre que je possédais pour le moment, si bien que je m'arrêtais quelques secondes avant de reprendre et de lui répondre :

J'en ai cinq et toi ? D'ailleurs... je ne t'ai pas répondu tout à l'heure, je suis bien français. Je suppose que tu l'es aussi si tu me poses cette question.

Ou alors je me plantais totalement et il connaissait juste bien le pays et la langue pour une quelconque raison. Il fallait dire que mon prénom était très français, de son côté, je pensais qu'il s'agissait d'un surnom. Angie faisait plutôt féminin, mais je n'arrivais pas à déterminer quel serait son véritable pseudonyme. S'il était vraiment français, cela pouvait m'aiguiller mais les propositions qui me venaient à l'esprit ne me convenaient pas. Après, il n'était pas obligé de me révéler son réel prénom, cela pouvait avoir un lien avec son passé qu'il voulait oublier comme la plupart des gens présents ici. Au moins, avec ce petit défi, je ne voyais pas le temps passer et la salle se nettoyait à bonne allure sans même que nous nous en rendions compte. C'était pas plus mal !
##   Dim 16 Oct 2016 - 23:23
Charlie-Ange Petit

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« Quatre seulement ! »

Tu étais en train de perdre Petit Angie, tu mis d’autant plus de cœur à l’ouvrage que tu avais de retard. Tu n’étais pas de ceux qui gagnaient avec aisance. En réalité tu perdais plus souvent qu’à ton tour, tu n’étais pas doué pour la compétition, mais tu ne baissais pas les bras facilement pour autant. Même sachant que tu allais perdre tu refusais de te montrer défaitiste. Tu te disais que même si tu étais inférieur, tu ne pouvais que leur montrer ton respect en t’impliquant à deux cents pour cent. Laisser une victoire trop facile était une chose, abandonner une autre.
C’était assez drôle de te voir penser de la sorte, parce qu’au fond abandonner c’était ta manière de faire tu sais ? Tu te jugeais rapidement ‘’pas assez bien pour’’ et tu ne relevais pas tes propres défis. Quand c’était pour toi-même, tu baissais les bras. Tu pensais en fond comme un vieux tourne disque usé : je n’y arriverais jamais. Défaitiste, toujours… Et si tu changeais de refrain ? Et si tu te disais que pour une fois tu peux y arriver ? Que pour une fois tu allais gagner ? Tu voulais y croire, ne le faisait pas, te consacrait qur la tâche et en oubliait le but.

« Yep, français aussi… C’est étrange tu ne trouves pas, on habitait le même pays, combien de chances avait-on de se rencontrer là-bas ? Et pourtant c’est ici à l’autre bout du monde qu’on se croise… J’imagine que c’est statistiquement plus probable qu’in se croise ici du fait de la taille et de la population, doit y avoir plein de raisonnements logiques pour les gens intelligents… Mais si j’devais me mettre à croire au destin, j’pense que je devrais m’y mettre aujourd’hui. »

Tu ris, tu n’es pas du genre à croire que les choses sont écrites, plutôt que c’est à toi de les écrire… Mais t’aimes les coïncidences, les choses impromptues et imprévisibles qui sortent de la logique et de l’entendement humain. C’est drôle quand les choses ne se passent pas comme on les avait prévues mais nous surprennet.
Tu te baisses, ramasses, trie à la fois. Les sacs s’empilent contre le mur de mêmes que les bouchons dans ta poche, tu en trouves quelques-uns de plus, ça te motive à aller plus vite. Le défis, c’est peut-être quelque chose d’innée chez les jeunes hommes remplis de testostérone ? Tu n’en sais rien mais quelque part tu t’amuses bien finalement… S’amuser à se faire exploiter, mais qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ? Tu veux bien me l’expliquer ?
Dans ta tête tu élabores des plans et des idées plus saugrenues les unes que les autres à partir d’une question à laquelle tu as déjà répondu : Le destin existe-t-il ? Tu sais que tu as tort dès que tu poses cette hypothèse, mais tu la tiens pour vrai… Alors si le destin existe, pourquoi vous a-t-il réuni ? Quels grands projets a-t-il en réserve ? Peut-être allez-vous trouver le remède contre le cancer ? Créer quelque chose de grandiose et magnifique… Ou simplement pour vous permettre de ranger plus rapidement tout ce foutoir…
On voyait déjà la plus grande partie du sol, c’était votre première victoire. Assommer le concierge quand il reviendrait peut-être la deuxième… Vous étiez trop disciplinés pour ça… peut-être trop gentils ? Sans doute trop bêtes.


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##   Mer 26 Oct 2016 - 13:47
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Lorsque mon partenaire de nettoyage me répondit en précisant qu'il n'avait que quatre trophées alors que j'en avais un de plus, je sentis monter en moi la passion du défi. En y réfléchissant, c'était purement idiot, mais je ne pouvais pas m'en empêcher ; vouloir donner le meilleur de soi-même en toute circonstance était quelque chose que je faisais déjà étant enfant. Comme si c'était inscrit en moi, j'avais envie de montrer que je pouvais gagner peu importe le défi, même si je partais perdant. L'avantage de cette mise en scène, c'était que la salle devenait bien plus propre qu'elle ne l'était lorsque j'étais arrivé et que j'avais été pris pour un fauteur de troubles. J'aurais dû répliquer en précisant que je venais d'arriver et que, de toute façon, je ne savais même pas que cette pièce existait puisque j'étais un nouveau à Terrae. Néanmoins, j'avais pris l'habitude que tout me tombe dessus et c'était presque normal à mes yeux que je sois responsable de tous les malheurs qu'il y avait autour de moi. Il était peut-être temps que cela change. Si j'étais à Terrae, c'était pour vivre une nouvelle vie, j'avais le droit de recommencer à zéro tant que je n'oubliais pas mes fautes... du moins, je le supposais. J'avais le droit d'être heureux moi aussi, non ? Était-ce juste pour autant ? Je n'en savais trop rien... Heureusement qu'Angie se décida à reprendre la parole, sinon j'aurais sans doute encore sombré dans mes pensées déprimantes.

Yep, français aussi… C’est étrange tu ne trouves pas, on habitait le même pays, combien de chances avait-on de se rencontrer là-bas ? Et pourtant c’est ici à l’autre bout du monde qu’on se croise… J’imagine que c’est statistiquement plus probable qu’in se croise ici du fait de la taille et de la population, doit y avoir plein de raisonnements logiques pour les gens intelligents… Mais si j’devais me mettre à croire au destin, j’pense que je devrais m’y mettre aujourd’hui.

Ainsi donc, il était français lui aussi. De quelle région ? Oserais-je le lui demander ? Je verrais bien plus tard, le reste de ses paroles avait tellement de sens cachés que mon cerveau s'était empressé d'en faire la liste. Premièrement, il était évident que nous avions plus de chances de nous croiser dans un endroit comme celui-ci plutôt que notre pays natal. Si l'on étudiait le rapport entre la superficie et la population, on devait arriver à un résultat montrant que deux personnes avec un point commun auraient davantage de possibilités de se rencontrer à Terrae plutôt qu'ailleurs. Tout ce qui se rapportait aux chiffres était quelque chose que j'adorais, alors les statistiques en faisaient forcément partie. C'était comme si mon esprit pouvait les étudier automatiquement. Si seulement je pouvais faire de même pour toutes les matières, je serais considéré comme un génie probablement. Toutefois, tant que je n'avais pas d'intérêt pour quelque chose, j'avais beaucoup de mal à travailler dessus. Le fait qu'Angie parle de gens intelligents pour établir de tels raisonnements montrait qu'il pensait ne pas faire partie du lot. Je n'étais pas vraiment d'accord avec lui, l'intelligence n'était pas quelque chose de dénombrable à mes yeux ; chacun avait sa propre logique et était supérieur à un autre dans un domaine tout en étant inférieur dans un autre. Le fait qu'il ait ce genre de réflexions m'assurait qu'il était loin d'être un idiot par exemple.

Le destin. Cette chose abstraite qui échappait à tant de personnes alors que certaines tentaient d'en découvrir l'essence. Quelle ironie ! Tenter d'en savoir plus sur quelque chose qui régissait les vies de chaque être vivant dans ce monde. C'était stupide. Le destin était juste présent pour que les gens aient un visage à mettre sur les imprévus qu'ils rencontraient au cours de leurs vies, qu'ils soient bons ou mauvais. Les rencontres, les accidents... Si tout était préparé à l'avance, à quoi servaient les choix que nous faisions ? Si j'avais décidé de ne pas jouer avec mes camarades ce jour-là, ma mère serait-elle toujours en vie ? Ou bien le ''destin'' aurait décidé de me l'enlever d'une autre manière ? Si les Hommes n'avaient pas inventé les armes, les guerres existeraient-elles pour autant ? Il était simple de pousser le vice aussi loin lorsque l'on se posait des questions sur le destin, mais au final, les faits étaient là et ils ne pouvaient pas être changés. Étaient-ils écrits à l'avance pour autant ? J'en doutais fortement. Toutefois, la manière qu'il avait eu de le dire ainsi que le petit rire qui suivit me mirent mal à l'aise. Pensait-il que nous devions devenir amis parce que le ''destin'' nous avait réunis ? Je cherchais sans doute trop loin, Angie avait dû juste sortir cette réplique pour faire comprendre qu'il était heureux de rencontrer un autre Français dans le coin.

Sans vouloir être indiscret, tu viens de quelle région ? Pour ma part, je suis né dans les Alpes... un vrai montagnard supportant la fraîcheur de l'hiver.

Ma propre réflexion m'arracha un petit rire cristallin accentué par ma voix douce. Il arrivait par moments que les gens me prennent pour une fille lorsqu'ils entendaient ma voix sans me voir. Cela ne me complexait pas pour autant, mais cela renforçait mon côté androgyne, entre les cheveux un peu longs, la voix douce et des réactions considérées comme féminines, je ne pouvais pas vraiment me défaire de cette image, alors je vivais avec, tout simplement. Je n'avais pas osé orienter mon regard dans sa direction lorsque je lui avais posé la question. Déjà que je n'étais pas très à l'aise avec les gens, c'était presque un miracle que j'arrive à tenir une conversation avec Angie.
##   Mar 1 Nov 2016 - 22:03
Charlie-Ange Petit

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« Je viens de Charente-Maritime, un vrai pirate ! »

Bon tu en rajoutais légèrement. Tu ne savais pas gouverner un bateau, tu n’étais même pas souvent monté dessus. Quelques voyages scolaires, quelques visites avec tes parents… Tu sortais avec tes amis sur les îles mitoyennes, mais cela ne faisait pas de toi ou un marin pour autant. Allez en comptant large tu montais deux fois aller-retour sur un bateau par an. On était bien loin du compte en réalité, et si tu n’avais pas le mal de mer, c’était bien la seule chose qu’on puisse t’accorder sur ce point. Le sachant pertinemment tu ajoutes avec humour :

« Ou presque ! »


Tu continues ton exploration des déchets au même rythme que tu les ranges. Il n’y a presque plus rien sur les tables et seuls quelques canettes jonchent encore le sol. Tu aurais bien laissé ton compagnon d’infortune les ramasser, mais tu te dis qu’avec un peu de chance tu trouverais encore un bouchon ou deux. Tu en trouvas effectivement deux, comme quoi, tu as un bon instinct quand on y pense. Tu te retournes vers ton nouvel ami, même si dans ta tête cela sonne comme potentiellement futur ami. Tu ne classais que rarement les gens dans une autre catégorie il faut dire.
Tu crois qu’avec le temps on peut devenir ami avec n’importe qui, voire peut-être n’importe quoi, alors à moins de te déplaire grandement du premier coup (genre commettre un meurtre ou pire quoi) tu es certain de pouvoir apprécier n’importe qui. La réciproque n’est peut-être pas vrai d’ailleurs, tu es un peu… Particulier comme garçon.

« ON A FINI ! »
tu clames alors que la dernière canette rejoint le sac qui vient s’ajouter au tas qui orne un coin de la pièce.

Fini, encore un bien grand mot quand on voit l’état de la pièce qui aurait besoin d’un bon coup de balais. Qu’à cela ne tienne ! Te voilà qui arpentes la pièce en usant de ton pouvoir de la manière la plus utile que tu aies trouvé : tu vais le ménage. Tu attires les particules organiques qui jonchent le sol à toi et des tas se forment dans tes mains. La terre est composée de bien des choses, minéraux certes essentiels se mêlent aux déchets organiques. Poussière tu n’es que poussière et tu retourneras à la poussière. Voilà le lot de tous les êtres vivants.
Tes mains remplies de poussières se vident dans un nouveau sac, tu le fais à plusieurs reprises et la pièce finit par être propre comme un sou neuf et toi… tu es fatigué bien plus qu’au début… Et comme tu étais déjà bien crevé en arrivant en ces lieux, autant dire que tu avais besoin de t’assoir et d’un petit remontant.

« On se barre pour compter nos bouchons ? Si le concierge revient il serait capable de nous demander de ranger tous les dortoirs ! »

Te voilà qui saute aux conclusions, mais tu n’as pas envie de te faire à nouveau exploiter. T’es peut-être plus épuisé que tout à l’heure mais tu es aussi un peu plus lucide. Alors tu décides de mettre les voiles le jeune Antoine sur tes talons. T’as aucune idée de l’endroit où vous devez aller et c’est un peu par hasard que vous vous retrouvez sur un banc dans la cour. L’air est frisquet et un courant d’air justement s’insinue dans ton pull trop large pour toi.

« J’en ai treize et toi ? »
demandes-tu en étalant ton butin entre vous sur le banc de bois verni.


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##   Ven 18 Nov 2016 - 1:58
Antoine Leroy

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Je viens de Charente-Maritime, un vrai pirate ! Ou presque !

Un sourire naquit sur mes lèvres tandis qu'il me répondit avec humour. Ainsi donc, nous étions un habitué du littoral et un autre de la montagne, deux milieux qui n'avaient pas grand-chose en commun. Le climat n'était absolument pas le même et je comprenais qu'il puisse avoir facilement froid. En montagne, le vent était souvent froid mais sec alors qu'il devait être bien plus humide et désagréable une fois proche de la mer, c'était ce que je pensais en tout cas. Le travail se poursuivait tant bien que mal, je commençais à avoir mal aux genoux à force d'appuyer dessus, je devais avouer qu'à part la natation, je n'étais pas très sportif... pas du tout en réalité. Le sport ne m'avait jamais plu, devoir se mêler aux autres et encaisser une défaite à cause des erreurs d'autrui n'était pas fait pour moi, quant aux sports individuels, aucun ne m'avait attiré spécialement, si bien que j'avais fait une croix sur les activités sportives en me disant que je n'y arriverais pas de toute façon. Angie finit par s'exclamer que nous avions terminé de nettoyer la pièce et, après avoir jeté un coup d’œil, je n'osais pas lui dire que nous avions juste tout ramassé et qu'il fallait encore s'occuper du sol. Alors que je cherchais un balai pour me mettre au travail, je remarquais qu'il semblait se concentrer et je l'observais faire abasourdi. Certes, j'avais été témoin de plusieurs phénomènes dits paranormaux depuis que j'étais arrivé et je commençais à avoir l'habitude de voir des gens voler ou se téléporter un peu partout, mais je n'aurais jamais pensé que les pouvoirs élémentaires pouvaient être aussi utiles dans la vie de tous les jours. Angie était un Initié, c'était certain, il semblait aspirer toute la poussière et les déchets restants sur son chemin. Immédiatement, je pensais qu'il devait être soit Terre en liaison avec l'aspect organique des déchets qu'il pouvait attirer ou bien Air pour utiliser le vent de manière très astucieuse. Bouché bée donc, je le regardais finir avant qu'il me sorte de ma contemplation en reprenant la parole.

On se barre pour compter nos bouchons ? Si le concierge revient il serait capable de nous demander de ranger tous les dortoirs !

Vu comme certains les laissent... je te suis !

De l'humour ? Serais-je en train de retrouver goût à la vie ? Malheureusement non, il s'agissait juste d'une observation avec une sérieuse pointe d'ironie pour accompagner le tout. En effet, les dortoirs étaient en général assez bordélique, chacun avait sa propre façon de faire et comme ce n'était pas leur chambre attitrée, ils étaient dans un état déplorable. Seul le strict minimum était fait et encore, il fallait pousser certains à le faire. Après tout, je pouvais largement comprendre que ce n'était pas évident de se retrouver dans un endroit dont on ne connaît rien après avoir subi un traumatisme aussi puissant que le Vide, néanmoins, nous étions tous ici pour nous reconstruire et cela commençait par reprendre des habitudes de vie convenables. Pourtant, comme chacun restait dans son coin, personne n'osait venir critiquer le coin d'un autre et tout le monde était heureux... Je finis par suivre Angie qui donnait l'impression de fuir littéralement une autre tâche et nous nous installâmes sur un banc dans la cour. L'air était frais, c'était très plaisant pour moi. Le froid me revigorait alors qu'il faisait souvent l'effet inverse aux autres personnes, c'était sans doute pour cela que je préférais rester en simple tee-shirt malgré les températures, cela m'aidait à me sentir mieux.

J’en ai treize et toi ?

Attends un instant... onze, douze, treize. Ah... match nul, je suppose que chacun doit payer la récompense de l'autre. Par contre... je connais pas encore très bien les environs...

Techniquement, lorsqu'une égalité intervenait dans un pari, soit il était annulé, soit les deux devaient respecter leurs paroles. En prononçant ces mots, je laissais le choix à Angie tout en lui demandant explicitement s'il ne connaissait pas le meilleur endroit pour que nous puissions savourer nos récompenses. Ce petit défi enfantin m'avait mis à l'aise et je m'étonnais moi-même à pouvoir discuter tranquillement avec un inconnu sans ressentir une quelconque méfiance à son égard. J'avais eu la même impression avec Nathanaël, sans doute était-il un Terre lui aussi ? C'était sans doute pour cela que les deux provoquaient la même réaction en moi. D'ailleurs, en parlant d'élément, il fallait absolument que je sache.

Excuses-moi d'être aussi curieux, mais... tu es un Initié, n'est-ce pas ? Ton petit tour pour tout nettoyer, j'ai trouvé ça génial !

En effet, je ne mentais pas. J'avais admiré la dextérité avec laquelle il avait utilisé le don qui lui avait été offert, il s'en était servi d'une manière tellement travaillée, à moins que ce soit juste facile à faire, mais je ne pouvais pas le savoir. Dans tous les cas, Angie pouvait remarquer que mes yeux pétillaient en me rappelant cet épisode, preuve que j'étais sincère et aussi impatient de pouvoir découvrir ce que je pourrais faire moi-même.
##   Ven 9 Déc 2016 - 19:27
Charlie-Ange Petit

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Tu te souviens vaguement de ton passage dans ces lieux nommé dortoirs. Tu avais toujours été plutôt curieux à leur sujet bercé de mythes mélangeant les images de ceux de Poudlard avec ceux que te narraient tes compagnons pensionnaires au lycée. Tu avais de hautes attentes de ces lieux, mais tu avais du te rendre à l’évidence, ils n’étaient en rien particulier. Les gens qui y séjournaient étaient semble-t-il trop brisés pour sympathiser. Du moins c’était l’expérience que tu en avais gardé… Cela ne remontait qu’à quelques mois pourtant.
Pour toi ce lieu n’avait pas été un hymne à la franche camaraderie mais un isoloir où les personnalités disparaissaient sans se rencontrer. Tout y était fortement impersonnel. C’était peut-être pour cela que certains ne voyaient pas d’intérêt à entretenir ce lieu. Ce qui ne leur appartenait pas n’avait pas besoin qu’ils l’entretiennent. C’était un raisonnement on ne peut plus humain. Malheureusement. Tu ne fais pas de remarque sur le sujet, ne voulant pas briser le maigre élan d’humour instigué par Antoine.

Le ciel est blanc, de cette couleur triste et aveuglante à la fois qu’il prend l’hiver. Les nuages n’arrivent pas à dissimuler la lumière du soleil mais en absorbe toute la chaleur. Il ne fait pas beau, il ne fait pas chaud… mais la lumière partout fait disparaitre les ombres.

T’es tu toujours autant perdu dans ce pull ? Tu ne le sais plus, et je ne te connais pas depuis assez longtemps pour être fixée à ce sujet. Tu es capable des pires dysharmonies possibles en ce qui concerne la façon dont tu te vêts, il ne serait pas étonnant de te voir choisir de vastes vêtements pour ne pas limiter tes mouvements… Et surtout pour te cacher sous ces plaines et ses mots de tissus qui masquent ton corps du regard de tes pairs, ton choix vestimentaire qui semble à première vue te faire sortir du lot, ne serait donc qu’une autre façon de te cacher ? Qui sait, tu ne fais pas consciemment ce genre de choix, tu te moques de ce qui te portes… Mais je m’égare, et ce pull trop grand dans lequel tu te noies, ce pull qui ne te protège plus vraiment du froid distrait mon attention. Tu es glacé.

Le jeune homme compte son butin, tels des enfants vous comparez vos trésors. Ils finiront dans une poubelle sitôt le jeu terminé, mais en attendant ce décompte vous garde en haleine. Qui gagnera ?

Quelque part, vous avez déjà tous les deux gagné, votre tâche est achevée, maintenant vient le réconfort. Alors tu ne peux que te réjouir de son idée, il aurait pu dire « égalité, c’est con chacun rentre chez soi à la prochaine. » Il ne l’a pas fait :

« Tu as de la chance, tu as en face de toi le seul chauffeur de Taxi de Terrae ! Je connais les lieux comme ma poche, tu as des préférences sur le style de glaces ? Artisanale, au lait de chèvre… Et en fait c’est les deux seules variantes qu’on peut trouver ici je crois… »

Tu avais entendu parler de glaces végétariennes, mais tu n’avais jamais trouvé le lieu où elles étaient servies. Tu connaissais pourtant chaque enseigne de la ville, tu connaissais toutes les rues et leur fréquentation pour permettre à tes clients de joindre leur point B depuis leur point A en un laps de temps minimal. Tu connaissais tous les bars et les salons de thés mais tu ne les avais pas tous testés. Tes clients le faisaient pour toi. Vous vous relevez et prenez la direction de ton taxi jaune. Ta voiture aimée, vous attend sagement sur le parking où tu l’as laissée.

« Ouaip, je suis initié Terre, j’adore ce tour il me fait gagner un temps monstre ! Et toi tu es déjà initié ? »

Les phares vous saluent brièvement alors que tu appuies sur le bouton de déverrouillage à distance. La voiture pendant ta brève absence a eu le temps de se refroidir. Tu te frottes les mains pour dissiper la rigidité que le froid leur a imposé et tu montes le chauffage. Il fait froid. Tu conduis avec prudence alors que vous continuez vos bavardages jusqu’à la ville.


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##   Mer 4 Jan 2017 - 17:12
Antoine Leroy

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J'aurais pu choisir la solution de facilité et mettre un terme à notre discussion en faisant en sorte que chacun reparte de son côté, mais quelque chose me poussait à vouloir poursuivre ce moment avec Angie. Si mon hypothèse s'avérait correcte, il était Terre, comme Nathanaël et il semblerait que ces derniers avaient le don pour rassurer les gens, même les plus réservés d'entre eux. Après tout, j'avais été capable de discuter tranquillement avec les deux, même si le contexte était bien différent. Il ne faisait aucun doute à mes yeux que l'affinité des éléments devait y être pour quelque chose. Peut-être serais-je Terre également et c'était pour cette raison que je m'entendais bien avec eux... Seul l'avenir me le dira de toute façon. Dans tous les cas, j'avais choisi de respecter ma parole et donc de payer un chocolat chaud à Angie tandis que je recevrais une glace de sa part. Au moins, il semblerait que nous soyons tous les deux des gourmands et que nous l'assumions totalement. Par contre, comme je l'avais signalé, je n'avais aucune idée de l'endroit où nous pourrions aller pour déguster nos gains, il fallait dire que j'étais arrivé récemment et que je n'avais pas encore eu le temps de découvrir les moindres recoins des environs. Toutefois, cela ne semblait pas être le cas de mon interlocuteur.

Tu as de la chance, tu as en face de toi le seul chauffeur de Taxi de Terrae ! Je connais les lieux comme ma poche, tu as des préférences sur le style de glaces ? Artisanale, au lait de chèvre… Et en fait c’est les deux seules variantes qu’on peut trouver ici je crois…

Quelle chance ! Ainsi donc, le jeune homme était chauffeur de taxi, ce qui montrait qu'il était bien plus âgé que moi. En plus, il connaissait tous les lieux de Terrae, j'étais certain de ne pas me perdre avec lui, d'ailleurs, il pourrait même me conseiller quelques endroits à mon avis, mais j'avais envie de découvrir par moi-même alors je me ferais ma propre idée. Quoi qu'il en soit, Angie était prêt à décoller et à m'emmener dans un lieu où nous pourrions savourer nos récompenses.

Artisanales évidemment ! Ce sont les meilleures !

En effet. Pour moi, les meilleurs choses étaient celles qui étaient faites de la main de l'homme et non d'une machine. Certes, l'industriel n'était pas toujours horrible, mais il y avait une différence notable et si je pouvais profiter de cela, je n'allais pas m'en priver. Une fois ma préférence annoncée, nous prîmes la direction de sa voiture et j'en profitais pour me délester de mes bouchons dans une poubelle sur le chemin. Je me saisis de l'occasion d'avoir les mains libres pour me réchauffer les bras en constatant que la température n'était pas très élevée, mais c'était encore supportable pour moi, je devrais juste éviter de trop tarder si je ne voulais pas tomber malade. Alors que le jeune homme déverrouillait sa voiture, il finit par répondre à ma question sur son affinité élémentaire.

Ouaip, je suis initié Terre, j’adore ce tour il me fait gagner un temps monstre ! Et toi tu es déjà initié ?

Non pas encore... Je ne sais pas sur quoi je vais tomber, mais... j'ai quelques idées vu ce que j'ai entendu déjà.

En laissant traîner mes oreilles un peu partout et en réunissant toutes les informations en plus de celles que m'avaient donné Nathanaël, j'avais émis l'hypothèse que je serais soit Air, soit Eau, mais cela ne restait que des probabilités, je n'étais sûr de rien. Une fois installés dans la voiture, le conducteur prit soin d'allumer le chauffage et de se frotter les mains pour qu'elles soient opérationnelles durant le trajet que nous avions à faire. Pour ma part, je m'étais attaché avant de me raidir quelque peu tout en m'accrochant à la poignée intérieure de la portière. Maman était morte dans un accident de voiture, j'évitais le plus souvent possible de monter dans ces engins. Une sorte de traumatisme dont je n'arrivais pas à me débarrasser malgré tous mes efforts. En tout cas, j'allais finir par attirer l'attention d'Angie en restant muet et fixe de cette manière, mais je n'y pouvais pas grand-chose malheureusement. Tout ce que je souhaitais, c'était que nous arrivions au plus vite ou trouver un sujet de conversation qui me sortirait de ma torpeur.
##   Sam 21 Jan 2017 - 21:53
Charlie-Ange Petit

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Te voilà devenu guide touristique Angie. Faudrait qu’on te confie les jeunes recrues, tu les amènerais dans des places fortes ! Sauf que bien sûr toi tu ne connais de ces lieux que ce que tes clients t’en rapporte et leur porte d’entrée. Tu n’as jamais aimé découvrir de nouveaux horizons seul. Tu es une bête sociale, une bête humaine. T’as besoin de contact et te balader seul dans une ville t’ennuie. Alors t’as plus exploré la nature environnante que la ville. T’as joué les voyeurs, regardant la vie animale fourmiller pour moins te sentir seul. Puis c’était beau aussi, et le beau t’as toujours aimé, sinon tu n’aurais pas si longtemps été artiste…
Le menu déroulant s’affiche dans ta tête, lieux de loisirs sous onglet nourriture, sous-sous onglet desserts, sous-sous-sous onglets glace. Il ne te reste plus qu’à te souvenir desquelles sont artisanales. Tu y arrives, c’est le genres de données qui sont importantes pour ton métier et que tu notes. Puis qui sait, parfois comme aujourd’hui tu peux avoir la chance d’amener quelqu’un avec toi, de rentabiliser ces connaissances. La bête sociale a des centres d’intérêts relativement aisé à deviner, et trouver des lieux où profiter de compagnie doit en être un.
T’as souri devant son exclamation, t’as souri avant même de lancer la recherche dans ta tête. T’as souri parce que son enthousiasme était communicatif, un peu. Il n’était pas le genre de personne à se tourner naturellement vers les autres, certains le caractérisaient sans doute de renfermé quand les plus modérés choisissaient le mot timide. Aussi ses élans d’enthousiasmes devaient être rares. Tu n’en arrivas pas jusque là dans ta déduction, car certains détails n’avaient pas d’importance pour toi. Tu te contentas de profiter de la chaleur qu’il distillait autour de lui.

« Oh quelles idées ? »

Si on se fiait aux ouïes dires tu aurais dû être eau, tu étais un timide que si traitait et tu ne te pensais pas assez malin pour être terre. Peut-être assez versatile pour être tonnerre mais pas assez fonceur. Trop discipliné pour être feu cela-dit… Tu aurais sans souci pu être air, tu avais toujours eu un côté rêveur… Mais l’initiation avait tranché et tu t’étais plié au choix sans savoir si c’était toi qui avait choisi tes pouvoirs ou l’inverse.
En fait ta question était drôlement fourbe, entre les lignes elle demandait au jeune homme de se définir et l’exercice n’était pas des plus aisés. Se définir c’était se mettre à nu, ou s’arrêter à des faux semblants. C’était accepter de comparer l’image que l’on a de soit avec celle qu’ont les autres. Rien de très agréable en somme, surtout pour quelqu’un de timide. Tu ne te rendais même pas compte de l’intensité de ta question t’arrêtant à ta propre curiosité…

Dans le taxi, tu ne regardes plus ton passager. Tu es de ceux qui concentrent leur regard sur la route, tu n’aimerais pas manquer un détail, pendant longtemps bien que possédant ton permis tu avais préféré user tes semelles que tes pneus… Tu avais peur de provoquer un accident, mais de l’expérience venait l’aisance. Tu avais de moins en moins peur. Tu ne remarques donc pas la crainte de ton jeune comparse et ne cherche nullement à la dissiper. Tu poursuis seulement votre conversation, sans lui accorder un regard avant de te garer devant le glacier.


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##   Lun 20 Fév 2017 - 17:52
Antoine Leroy

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Crispé au possible, voire même tétanisé, j'étais incapable de penser à autre chose que le possible accident que nous allions avoir. Ce n'était pas par manque de confiance envers Angie, mais je ne supportais tout simplement plus les voitures, elles étaient pour moi un démon que je me devais d'éviter le plus possible sous peine d'y perdre la vie. Bien évidemment, je n'avais pas envie de lui parler de cette histoire... de mon histoire... de l'Incident qui avait provoqué le Vide en moi. C'était quelque chose que je ne pouvais tout simplement pas avouer à n'importe qui. Même le psychologue qui m'avait suivi avait eu du mal à m'arracher la raison de ma venue à Terrae. Déjà que je n'aimais pas ce genre de personnes à cataloguer les gens selon leurs réactions, cela avait vraiment été dur pour moi de le faire. Du coup, être dans une automobile me faisait avoir limite des hallucinations dans lesquelles le moindre phénomène non naturel à mes yeux allait provoquer un accident, et comme je n'étais pas conducteur, tout m'était étranger. C'était mal barré... En plus, bien qu'Angie soit concentré sur la route, chose que j'avais noté mais qui ne m'avait pas calmé pour autant, il avait voulu poursuivre la conversation en me demandant quelles étaient les idées que j'avais pour deviner quel allait être mon élément si je recevais mes pouvoirs un jour. Déglutissant fortement au point que c'en était sûrement audible pour le Terre, je finis par répondre d'une petite voix mal assurée trahissant mon mal-être présent.

Bah... d'après les traits de caractère... je suis soit Air, soit Eau... En fait, je suis trop réservé et d'un autre côté, j'ai toujours la tête dans la lune, donc voilà...

Je préférais ne pas m'éterniser sur cette question. Me demander cela revenait à devoir me dévoiler davantage et je n'en avais pas du tout envie. Certes, Angie avait facilement pu deviner que j'étais d'une timidité impressionnante, voire même que je cherchais à m'isoler dans mon coin, ce n'était donc pas lui apprendre grand-chose. Ensuite, déclarer que j'étais rêveur n'avait aucune incidence sur le reste de notre discussion. Après, je n'allais pas jusqu'à lui révéler que j'adorais chanter, que j'étais passionné d'astronomie ou autre information de ce genre. Mon calvaire fut enfin terminé lorsque nous atteignîmes notre destination finale. Lorsqu'il se gara, j'avais l'impression que je pouvais de nouveau respirer et que mon cœur se remettait en marche, comme si j'avais tout laissé sur pause le temps du trajet. Quelque chose me disait que je n'allais pas être capable de conduire avant un bon moment... Les voitures me rappelaient indirectement l'Incident qui était synonyme de mort pour moi ; que je sois incapable de conduire de toute ma vie était tout à fait plausible en réalité. Je sortis un peu trop rapidement de l'engin, peut-être qu'Angie se rendrait enfin compte que ce moyen de transport n'était pas fait pour moi. Après, je ne pouvais pas lui en vouloir. Non seulement il ne savait pas pour moi, mais c'était une habitude pour lui de se déplacer ainsi, sans compter que le retour allait bien devoir se faire de la même manière, moment que je redoutais déjà. Afin de noyer le poisson, je décidais de me tourner vers lui avec un petit sourire forcé.

Merci de me faire découvrir l'endroit. Je saurais où aller la prochaine fois comme ça.
##   Jeu 23 Fév 2017 - 18:45
Charlie-Ange Petit

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Il se racle la gorge essayant de dissiper son malaise pour te répondre. Un regard te suffit pour te rendre compte qu’il est stressé par la route. Ce n’est ni le premier ni le dernier, en tant que chauffeur de taxis à Terrae tu as vu passer tous types de passagers. Des craintifs, des loquaces, des ambitieux, des silencieux. Les gens sont tous différents, tu en as bien conscience… du haut de ta petite expérience tu chauffeur de taxi tu décides que ce serait pire si tu faisais attention à sa peur. La peur se nourrit toujours de l’attention, c’est un cercle vicieux, il ne faut pas la minimiser tu le sais pourtant et tu roules avec d’autant plus de prudence, mais il ne faut pas se focaliser dessus, ce serait lui donner d’autant plus de substance.

« Et tu préfèrerais être quoi ? »

C’est une question comme une autre, n’importe quoi qui puisse accaparer son attention serait de ton point de vu intéressant. Alors une discussion, des questions pour qu’il se concentre sur l’instant plus que le lieu c’est adéquat. Tu ferais vraiment un mauvais psy mon grand, t’as pas encore compris qu’il valait mieux affronter tes peurs que de les suivre.

Vous arrivez prestement à destination et sa tension retombe sitôt qu’il quitte l’habitacle. Tu t’en rends compte mais encore une fois tu ne le fais pas remarquer. T’as pas l’art d’enfoncer les portes ouvertes, juste celui de mettre les pieds dans le plat… Mais ça c’est parce que tu réfléchis souvent à côté de la plaque.

« Merci de me donner une excuse pour le découvrir aussi ! Je n’y suis jamais allé, ce sont des clients qui m’en ont parlé… »

Autrement dit tu n’es pas sociable. C’est faux, en réalité tu n’es plus sociable. Tu l’as été avant, avant que tu commences à avoir peur d’aller vers les autres. Non, avant que tu ne réussisses plus à combattre la peur qui t’empêche d’aller vers les autres. Dans l’isolement a germé la fleur de la dépression, ses racines t’étouffent toi tout petit pissenlit jadis solaire. Sauf que tu n’es pas capable de le reconnaitre, tu ne sais pas que tu as besoin d’amis comme tu as besoin de nutriments, sans eux tu dépéris…
Tu pousses la porte vitrée de l’enseigne et tu lances un joyeux :

« Bonjour ! »

C’est une politesse dont tu ne te départis jamais, tu entres quelque-part tu dis bonjour, tu as besoin de quelque-chose tu dis s’il-vous-plait, on te la donne tu dis merci, tu repars tu dis aurevoir. Ce sont des bases bien ancrées dans ta personnalité.
Ensuite vient le moment où tu te poses devant la carte absolument indécis. Là il n’y a pas à dire il y a du choix et pas simplement à glaces ! Il y a du choix niveau boisson. Tu étais parti pour un café mais… Il y a un smothie framboise ! Tu adores la framboise ! Résiste mon grand, ce n’est pas la saison : tu le sais elles seront congelées et super acides. Voilà concentres-toi sur les cafés. Tu te décides à peine pour un marchiato ) la noisette qu’un panneau te fait de l’œil « exceptionnellement en ce moment du caafé au caramel beure salé ! » tu estomac parle pour toi :

« Ça ! »


Une fois vos gouters commandés vous prenez place à une table. Tu as compris que parler du passé ne servirait à rien qu’à vous stresser, alors tu décides de parler d’avenir.

« Tu penses faire des activités à Terrae ? Non attends, c’est pas ça que je veux dire. C’est plus si tu veux faire des activités à Terrae j’peux te conseiller d’après ce que disent mes passagers ! »


Ralentir le rythme de la course folle
Folâtrer un instant sans but, sans boussole
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Les dindons de la farce | Antoine

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