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[Terminé] Emportées par le vent de la liberté [privé]
##   Mar 13 Sep 2016 - 10:16
Selvi Sayanel

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Selvi Sayanel
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Mi-septembre, on sent que l'automne approche à grands pas. Après les chaleurs d'Août, voilà qu'une vague de froid s'abat sur Terrae. Bon, il faut relativiser... on est passé de trente à vingt degré Celsius. Il fait encore bon et ce n'est que temporaire. Je crois d'ailleurs que dans quelques jours, le thermomètre va, à nouveau, prendre de la hauteur. Mon humeur reste au beau fixe. Il en faudra plus pour me mettre le moral dans les chaussettes ! Je suis allée travailler à la bibliothèque ce matin, ils avaient besoin d'un coup de main et comme je n'avais rien de mieux à faire, et que ça me fait plaisir d'aller là-bas, et bien j'ai accepté ! Tout s'est bien passé et j'ai vu plein de visages souriants ! J'ai aussi rencontré Oksa pour parler de notre projet qui n'en est encore qu'à son balbutiement, mais ça me motive énormément !

À présent, je suis de retour dans ma chambre, l'estomac plein après être passée par la case « cafétéria », poulet au curry ce midi, j'adore ça. Mmmh, je crois que je vais aller à la patinoire cet après-midi. Je sais, c'est encore un peu tôt dans l'année, sans doute, mais je m'en fiche. J'en ai envie. Je suis bien plus apaisée que cet été. C'est essentiellement grâce à Oksa, mais aussi parce que j'ai revu Ludmila et qu'on a pu recréer ces liens qui s'étaient en partie estompés. Je suis heureuse, parce qu'actuellement, tout va bien dans ma vie. Je ne suis plus stressée par mon avenir, j'ai du temps et j'ai ce magnifique projet en route avec l'Air. J'ai aussi des amis formidables. Je me sens bien, tellement bien ! Le carnaval s'est très bien passé, ça fait un peu plus de deux semaines déjà, le temps passe si vite !, même si j'ai eu le malheur de tomber sur un ticket de tombola maudit... franchement, il n'y avait que moi pour recevoir comme merveilleux prix le fait de devoir tout nettoyer à la fin de la fête... Bon, ce n'était pas si terrible que ça. J'étais fatiguée, mais je me suis sentie utile et puis, je n'étais pas toute seule non plus, alors, finalement, c'était chouette ! J'aurais dû me méfier de ce tirage au sort. Oh, j'ai reçu un cadeau cool, une super combinaison pour l'hiver ! Pour une fois, je n'aurai pas froid et ça, c'est le pied ! Sinon, j'ai reçu une chemise ayant appartenu à un certain Gaetano, c'est un prof d'italien que je ne connais pas. Heureusement, je me sentirais vraiment mal à l'aise sinon. Je ne sais pas ce que je vais en faire. Elle est cachée dans mon armoire pour le moment. Je l'aperçois, d'ailleurs, à chaque fois que je viens y chercher des vêtements. Quelle idée, franchement. Je me demande, en riant, la tête qu'il a faite lorsqu'il s'est rendu compte que sa chemise était un prix de la tombola... enfin, s'il s'en est aperçu.

Je soupire en me levant de ma chaise de bureau. J'ai envie de mouvements, il faut que je bouge ! Je sautille jusqu'à mon armoire et y sort un sac et y place ma nouvelle combi. Ensuite, j'attrape une jaquette avant de sortir de ma chambre. Oui, je suis frileuse... et alors ? En arrivant dehors, je constate que le ciel est toujours couvert, mais il ne pleuvra pas aujourd'hui. Je ferme la fermeture éclair de mon habit pour me protéger davantage et me dirige vers la patinoire. Je traverse le parc où quelques étudiants semblent faire une pause, partagent un moment entre amis, s'amusent, mais je ne m'arrête pas et continue mon chemin. J'ai envie de faire quelque chose de spécial, de profiter de cette journée, de cette joie que je ressens. J'ai envoyé un message à Elio tout à l'heure et il m'a répondu tout de suite. Il est trop adorable ! On va se voir ce soir et ça ne fait qu'accroître mon sentiment de bonheur. On n'a rien de prévu, d'organisé, mais ce n'est pas grave. Le simple fait de le voir me remplit de joie. Je vais pouvoir me blottir dans ses bras et entendre son rire. Oh, je me réjouis ! J'ai un immense sourire sur le visage tout au long du trajet... en fait, il ne s'est presque jamais estompé depuis que je me suis levée ce matin.

J'arrive enfin à l'endroit souhaité et loue des patins. Il fait froid dans la patinoire, logique me dira-t-on, mais bon, comme j'ai ma super combinaison d'hiver avec moi, je n'ai pas à m'en faire pour ça. Je me dépêche de chausser les chaussures que je viens de recevoir, après m'être changée dans les vestiaires, puis me dirige vers la glace. J'ai une petite pensée pour Destan, un petit pincement au cœur de ne toujours pas m'être renseignée sur son état de santé. Je suis vraiment nulle parfois. Comme pour Kurei, j'ai bien trop attendu et, maintenant, ça semble être un peu tard, non ? Arrivée comme une fleur plus d'un an... non, attendez ! Mais ça fait SUPER longtemps ?!? Non, là, c'est vraiment foutu. Je ne peux pas débarquer après trois ans comme ça. Je soupire. Il faut croire qu'on n'était pas fait pour se revoir, pas fait pour devenir amis. Tant pis, c'est la vie. Surtout que je ne sais même pas si...

Je chasse ses pensées négatives de mon esprit. Hey ! Je suis heureuse, alors pas de ça ! De toute façon, je crois qu'aujourd'hui, rien ne peux vraiment entacher cette bonne humeur qui m'irradie. Je m'élance sur la glace et me réhabitue gentiment, retrouvant mes sensations. Et dire que je ne suis jamais revenue ici depuis cette rencontre... C'est étrange, moi qui adore patiner. J'ai eu d'autres choses à faire, sans doute. Je me délecte du vent dans mes cheveux lâchés et fais quelques tours pour m'échauffer, puis je me retourne et opère un virage en marche-arrière. C'est génial ! Je me remets de face, glissant sans accros, et tente une petite figure pendant le bout droit, je me penche en avant et tends ma jambe droite derrière moi, les bras écartés pour l'équilibre. Étonnamment, je tiens ! Je reprends une position normale pour le virage suivant tout en riant. C'est fou comme on s'y remets vite ! Il faut croire que c'est un peu comme le vélo, on n'oublie jamais. Je rejoins ensuite le centre de la patinoire et essaie quelque chose de nouveau, une vrille. J'écarte l'un de mes pieds, puis le ramène vers moi rapidement, en même temps que mes bras, et je me mets à tourner sur moi-même. Je crie parce que ça tourne vite et finis le derrière par terre. Ma vision ne se stabilise qu'après quelques instants. Je rabats mon capuchon et me laisse tomber sur la glace. Je m'en fiche que ce soit froid ! Je suis dans ma super combinaison imperméable, confortable et chaude. Je n'aurais pas froid. Couchée, je me mets à rire comme une folle. C'est beau la vie.


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Dernière édition par Selvi Sayanel le Sam 29 Oct 2016 - 22:48, édité 2 fois
##   Mer 14 Sep 2016 - 10:57
Afya Soubagamousso

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Afya Soubagamousso
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L’été se tarit à son rythme, la jeune femme semble se flétrir un peu au fur et à mesure que le soleil n’alimente plus ses veines. Le froid revient, mais les efforts qu’elle fait pour garder sa bonne humeur ne sont pas vain… Ils sont seulement invisibles. Personne n’est là pour remarquer ce sourire qui adoucit ses traits, personne non plus ne se doute qu’elle va mieux. Elle n’a personne à Terrae et ce malgré tout le temps qu’elle y a passé. Qu’importe, elle est forte et même si le passé avait fait d’elle un être social, elle a appris à vivre seule. A vivre pour elle-même.
Tout n’est pas rose évidement, certaines choses ne disparaîtront pas même si elle arrête d’y penser. Certaines tâches sont si bien incrustées dans sa peau, dans son être, que peu importe le nombre de lavages ou qu’elle frotte jusqu’à s’en faire saigner elles ne disparaîtront pas. Elle a appris à vivre avec, elle apprend encore souvent. S’accepter n’a jamais été un combat facile et ce pour personne ; elle en a conscience et ne se plaint pas de sa condition. Elle est en bonne santé. Presque.
Elle s’est rendue compte qu’elle s’essoufflait vite. Qu’elle se fatiguait vite, elle y a vu à tort un regain de sa maladie. Elle a eu peur, mais elle n’a pas fermé les yeux. Elle a pris rendez-vous très vite à l’hôpital, n’attendant pas son prochain contrôle qui n’arriverait que six mois plus tard. Elle n'a pas fait l’autruche. Elle avait eu peur et pris sur elle de déranger un médecin. Ce n’était pas un acte exceptionnel en soi, mais la timide avait dû vaincre nombre d’obstacles mentaux avant de s’y résoudre. C’était une victoire, infime pour certains, existante pour elle.
Le docteur avait su la rassurer, le mal ne grandissait plus. Il semblait maîtrisé ‘’pour l’instant’’ se sentit-il obligé d’ajouter sans tenir compte du voile de terreur qui était passé dans les yeux de sa patiente. Il lui fit un sermon sur la nécessité de prendre correctement ses médicaments et de jamais en oublier un. Elle en avait conscience et n’y trouvant rien de choquant. Il lui en fit un autre bien peu approprié malgré l’âge de l’africaine sur les protections d’usage dans la consommation de l’acte. Il n’était pas au courant de la manière dont la jeune femme s’était vue contaminée, cela ne figurait pas dans son dossier et elle n’avait jamais osé le lui dire. Elle avait honte. Alors il plaçait sur elle ce regard accusateur que possèdent bien des gens. Il pensait que la bonne humeur dont elle faisait preuve lui était commune et qu’elle était de ces oisives inconscientes. Elle ne l’était pas, n’avait jamais eu le loisir de le devenir, confrontée trop tôt à la réalité. Il n’avait donc rien à craindre de ce côté-là, et s’il voulait voir dans son sourire une quelconque décadence ce n’était qu’un contre transfert peu opportun.
Il la rassura mais ne se passa pas de l’examiner. Elle était en piteuse condition, passant de trop nombreuses heures assise devant un bureau à étudier, essayant d’apprendre ce qui semblait logique pour beaucoup depuis le primaire. Elle avait beaucoup de retard et si apprendre à lire avait été fastidieux, elle avait cru que cela fait il lui suffirait de lire tout ce qui lui passait entre les mains pour le comprendre. Elle s’était fourvoyé et les heures d’études s’étaient multipliées. L’homme en blanc lui apprit qu’elle n’avait plus de muscles, enfin moins qu’à son arrivée. Elle ne portait plus de charges sur de longues distances depuis qu’elle s’était établie ici il faut dire. Ses douleurs dorsales et sa fatigue n’étaient que le reflet d’une condition physique déplorable.

Ce n’était pas avec lui mais avec la psychologue qui la suivait depuis son arrivée qu’elle avait recherché les sports qui lui plairaient. Beaucoup étaient trop pratiqués pour qu’elle n'ose rejoindre les entraînements. Il fut décidé, ou proposé qu’elle testerait le patinage. Pourquoi ? les patineuses lui semblaient gracieuses alors qu’elle regardait les jeux olympiques sur la télévision de la salle commune pendant l’été. La professionnelle l’avait pourtant mise en garde sur la fraîcheur des lieux, mais l’africaine n’avait pas écouté jugeant les valseuses à leur fine tenue elle avait conclu qu’il ne devait pas faire si froid que ça… Mais pour avoir patiné au sens propre sur une plaque de verglas, elle s’était décidé à couvrir tout de même ses membres d’un joli jean pour en préserver l’intégrité.
Malheureusement le tissu ne la réchauffait pas le moins du monde. Elle grelottait quand elle rentra sur la glace… Heureuse qu’elle avait toujours plus ou moins eu le sens de l’équilibre, malgré cela il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que si elle voulait lâcher le parapet de l’aire de glace, elle ferait mieux de réussir à emprunter l’un de ces sièges qui semblaient autant destinés à pousser quelqu’un qu’à tenir l’équilibre pour la personne qui poussait. Comme elle était venue seule elle n’avait pas besoin de s’acharner à déplacer un ami trop lourd, et elle prit peu à peu de l’assurance… Pas trop cependant mais l’expérience lui paraissait plaisante et ce d’autant plus que le mouvement la réchauffait. Une jeune femme tomba non loin d’elle. Elle s’en approcha pour l’aider à se redresser, elle avait compris qu’il n’était pas aisé de le faire sans plan stable prévu à cet effet et ramper jusqu’au bord de la glace ne semblait pas une prévision agréable. Elle l’avait observé à la dérobé, la jeune femme se débrouillait plutôt bien, voire très bien… Et surtout elle semblait s’amuser énormément.
Quand Afya arriva, l’autre riait. Ce qui inquiéta la jeune noire, s’était-elle cogné la tête ? Perdait-elle la tête ?

« Tu vas bien hé ? »


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Mer 14 Sep 2016 - 20:49
Selvi Sayanel

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M'entendre rire me comble d'aise. Je crois que ce son a toujours eu un impact positif sur mon moral. Après tout, on dit que le rire est la meilleure des thérapies, il doit y avoir de ça. Mon hilarité se calme gentiment et je ferme momentanément les yeux, appréciant cet instant. Je me sens bien. On oublie souvent de faire des pauses pour profiter de ses sensations, on oublie souvent de s'arrêter, on court toujours après le temps. Généralement, on remarque le bonheur qu'on a eu, lorsqu'on l'a perdu. Je ne veux pas le gâcher, pas cette fois, je veux m'imprégner de cette joie intense, je veux savourer le présent, ne pas passer à côté de cette allégresse. Une voix, pourtant, vient me déranger dans cette sorte de méditation. J'ouvre les yeux et mon regard se pose sur une jeune femme. Je lui souris. Je me suis toujours demandée pourquoi il y avait si peu de Noires à Terrae. Il y a beaucoup de Japonais, en majorité d'ailleurs, et d'Européens, enfin à ma connaissance... Il y avait un garçon de couleur dans ma classe, mais il n'était pas Africain, seules ses origines l'étaient. Je ne lui ai jamais vraiment parlé, mais ça, c'est normal, vu ma timidité, je n'ai pas parlé avec grand nombre de mes camarades. Je ne suis pas raciste, enfin je ne crois pas... je n'espère pas en tout cas, ça me chagrinerait de constater l'être inconsciemment. Là d'où je viens, lorsque je vivais à la campagne, j'ai eu l'occasion de croiser bon nombre de personnes qui l'étaient, malheureusement. Je n'ai jamais compris qu'on puisse reprocher à quelqu'un sa couleur de peau. Je pense... que c'était surtout de la méconnaissance, de la peur. Après mon déménagement, en ville, tout était bien différent. La population était plus cosmopolite, alors personne n'était choquée, personne n'avait peur.

- Oui, je vais bien, merci.

Je m'assieds et lui offre mon plus beau sourire. L'inconnue pousse un de ces sièges pour les débutants qui manquent d'équilibre ou les gens qui souhaitent pousser quelqu'un et je ne sais pas si c'est pour elle ou si c'est pour moi qu'elle l'a amenée. Je dois avouer... que je n'ai pas trop regardé autour de moi lorsque je patinais. J'étais trop euphorique, trop dans mon monde. Heureusement que je n'ai percuté personne ! Cette idée s'impose dans mon esprit et je rougis légèrement. Je suis bête. Je jette un coup d’œil rapide. Il n'y a presque personne dans la patinoire, je n'aurais vraiment pas eu de chance si une collision avait eu lieu. Je reporte mon attention sur la jeune femme. Elle est trop chou de s'être inquiétée pour moi. Je me redresse de manière à avoir un genou à terre et un patin au sol, pointe plantée dans la glace pour être certaine de ne pas tomber, puis je me lève lestement. Ce n'est pas très confortable, mais c'est pratique ces patins de patineurs artistiques. Je les choisis toujours maintenant, même si ceux pour les hockeyeurs sont plus confortables. Il faut dire qu'à l'école, on n'avait pas le choix : les filles en artistique, les gars en hockeyeur... Au début, je trouvais ça vraiment injuste et sexiste, mais je m'y suis faite. De toute façon, quand on est gamin, on n'a pas son mot à dire. L'enseignant a l'autorité.

- Merci de t'être inquiétée pour moi, c'est vraiment gentil ! Tu viens souvent ici ?

Oui, je suis de bonne humeur, alors je suis moins timide, donc j'engage la conversation, c'est pas beau ça ? Est-ce que le bonheur agit comme une drogue ? Ou comme l'alcool ? Je crois que ça me désinhibe un peu. Je fais quelques mouvements avec mes pieds : écarter, ramener, écarter, ramener,... Je recule un peu, puis reviens vers la jeune femme. Moi d'habitude si calme, aujourd'hui je ne tiens pas en place. J'ai un trop plein d'énergie à dépenser, ma joie à extérioriser.

- Ça te dit qu'on fasse quelques tours ensemble ? On peut y aller doucement si tu n'es pas à l'aise.

Je lui souris. Je n'ai absolument pas envie de la rabaisser, ah non ! Ce n'est vraiment pas mon but ! Mais elle me semble hésitante sur ses patins, alors j'ai préféré la rassurer, mais je me suis peut-être trompée. Bah, on verra sa réponse. Oh, dis donc... intéressant. Quand je suis heureuse, je me fais moins de soucis pour rien... houla, décidément, quelque chose cloche chez moi. C'est grave docteur ? Rire intérieur.


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##   Jeu 15 Sep 2016 - 13:33
Afya Soubagamousso

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Afya Soubagamousso
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Elle a froid alors qu’elle prend de la vitesse poussant la petite chaise qui l’aide à garder son équilibre. Elle a froid et en même temps elle se réchauffe, la brise qui caresse son visage la transit quand la force qu’elle déploie pour avancer (et garder l’équilibre malgré l’aide fortuite de l’objet) la fait bouillir. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas senti un tel élancement dans ses muscles. Bien longtemps qu’ils n’avaient pas non plus été sollicités. Elle n’en avait plus besoin, l’eau potable ne se trouvait plus dans un marigot éloigné mais au robinet, les fruits ne se portaient plus par kilos en équilibre sur sa tête et sa nuque solides. Le sport n’avait jamais été présent dans sa vie mais la rigueur et le labeur si.
Aujourd’hui elle n’avait plus besoin de s'user de la sorte, son labeur s’était par bien des aspects allégé… Mais la contrepartie de cette vie facile était son manque d’activité. Ses muscles n’étaient plus assez sollicités, ils s’atrophiaient en quelque sorte. Le sport semblait à ses yeux un luxe des pays riches, oh, bien entendu le sport était arrivé jusqu’à chez elle. Les garçons et les filles avaient toujours joué au foot dans les allées du village… Avec ou sans ballon... Mais c’était un plaisir, un passe-temps plus qu’une nécessité imposée par les médecins !
Elle s’imaginait déjà la surprise qui naîtrait sur le visage d’Adjambo quand elle lui raconterait tout cela. Toutes ses découvertes qu’elle avait pu faire ici et qui lui auraient parues impossibles jadis. Comment pouvait-on construire un glaçon géant et l’empêcher de fondre pendant des jours… Des mois ? en l’enfermant entre quatre murs ? Cela semblait digne de magie, et c’est ce qu’elle aurait déduit si ce genre de bâtiment n’avait existé qu’à Terrae, mais elle avait compris qu’il y en avait partout dans le monde en regardant le patinage artistique aux jeux olympiques.

La brune semble aller bien, c'est ce qu'elle dit du moins. Afya s’interroge quant à l’étrange combinaison qu’elle porte. Elle n’en a pas croisé de semblable, pourtant elle a l’air d’une occidentale… Ils ne s’habillent pas tous pareil, elle le sait déjà… Juste là elle ne peut s’empêcher de se demander si elle ne serait pas originaire d’une contrée qu’elle ne connait pas… Ou du moins si elle en a entendu parler d’une contrée dont elle n’a jamais croisé personne. Cela expliquerait la singularité de l’habit qu’elle porte. Il a l’air chaud, et la frileuse est jalouse. Elle n’y avait de loin pas prêté attention, mais maintenant qu’elle était toute proche elle fomentait l’idée de lui demander où elle l’avait acheté. Par curiosité, elle n’avait pas les moyens de s'en payer une semblable, elle le savait par avance.

Elle a eu le réflexe de s’avancer pour venir en aide à la jeune femme qui avait chu. C’était lui semblait-il normal, car face à la difficulté de se relever ici un peu d’aide n’était jamais malvenue. Du moins c’est ce qu’elle pensait avant de voir la jeune femme défier toutes les lois de la gravité et se relever comme si de rien n’était. La noire papillonne des yeux, ébahie. Sérieusement ? Cela semble si simple quand c’est Selvi qui le fait ! Elle est tellement étonnée qu’elle répond quasi automatiquement à la question qu’elle lui pose :

« En fait c’est ma première fois… Il fait toujours si froid ? »

La question sort tout aussi naturellement alors qu’un frisson lui parcourt l’échine. Elle s’est arrêtée de créer de la chaleur et elle a froid maintenant. Le jean dont elle s’est vêtue suffisait à la protéger de la fraicheur de la rue ne suffit plus ici. La psychologue avait raison, elle se promit intérieurement de ne plus mettre en doute les paroles de la femme.
La proposition est lancée, elle est très tentante mais… La jeune femme préfère répondre en toute sincérité :

« Je serais un poids, je ne suis même pas certaine de réussir à tenir sur mes patins sans ce siège… Je ne dis pas non, mais je ne veux pas non plus t’embêter tu comprends ? »

Elle est gênée d’apporter cette réponse, mais faire la brave ne lui a jamais rien rapporté d’autre que des ennuis. Elle a envie de suivre la femme qui lui fait face mais a trop conscience de leur différence de niveau.


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Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Lun 19 Sep 2016 - 13:35
Selvi Sayanel

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La jeune femme m'informe que c'est la première fois qu'elle vient ici, à la patinoire. En fait, je crois que c'est la première fois qu'elle vient dans une patinoire tout court. C'est sa question qui me met la puce à l'oreille et, du coup, je comprends qu'elle ait de la peine avec l'équilibre. C'est la deuxième fois que j'entre dans la patinoire de Terrae et c'est la deuxième fois que je rencontre quelqu'un qui n'avait encore jamais mis les pieds dans des patins. J'espère que cette fois, tout va bien se passer. Je n'ai pas le temps d'approfondir ma réflexion, car je vois l'inconnue frissonner après sa remarque. Sans attendre, j'ouvre la veste de ma combinaison, l'enlève et la place délicatement sur les épaules de mon interlocutrice. J'ai fait bien attention à ne pas la toucher. Je sais que certaines personnes ici n'aiment vraiment pas le contact physique, alors j'y prends garde. J'espère que le vêtement va la réchauffer un peu. Moi, j'ai pris soin de mettre un pull fin à longues manches, donc je n'aurai pas froid. Le pantalon, par contre, je le garde. Je suis juste en culotte dessous, donc voilà... je ne suis pas exhibitionniste et, là, j'aurais vraiment froid, donc non, non, non, vraiment pas. Non, mais sérieux, vous imaginez ?!? Moi pas, je ne veux pas, je refuse ! Bref, oublions ça...

- Voilà, comme ça tu devrais avoir un peu moins froid. Tu sais... on est sur de la glace, donc, même ici, à Terrae, il faut maintenir des températures assez basses pour que la glace ne fonde pas.

Je ris, un peu gênée de lui dire quelque chose d'aussi évident. J'espère qu'elle ne va pas croire que je la prends pour une idiote. En même temps, si elle vient d'Afrique, elle n'a peut-être encore jamais vu de la glace ? En fait, je me rends compte que je ne sais pas qui elle est, ni d'où elle vient ou depuis combien de temps elle est à l'institut. Et si elle était nouvelle ? Qu'est-ce qu'elle va penser de mon « même ici » ? Apprendre que la magie existe est souvent un choc, donc on va éviter de mettre les pieds dans le plat, hein ? L'inconnue répond à ma question qu'elle ne souhaite pas m'embêter. Je crois qu'elle a peur de me ralentir. Bon, on va y aller progressivement, ne pas brûler les étapes.

- Eh, mais ne t'en fais pas ! On y va doucement, j'ai juste envie de bouger un peu. Tu peux garder le siège. Et puis, si tu restes à côté de moi, je te promets que tu ne tomberas pas.

J'espère, qu'au moins, je l'aurai rassurée avec mon air enjoué et mon large sourire. J'ai presque eu envie de lui demander si elle me faisait confiance pour ça, mais je me suis retenue. On ne se connaît pas, alors je ne vois pas pourquoi elle aurait confiance en moi et je ne vais pas lui dire tout de suite que si elle tombe, je vais la rattraper avec mon pouvoir d'Air. Oui, je viens d'avoir cette idée génialissime ! Je suis certaine que je peux la stabiliser ainsi, en jaugeant la pression qu'elle exerce sur l'air. Mais, je ne vais pas lui balancer cette info sans savoir si elle est déjà au courant de la magie de Terrae. On va éviter la brutalité...

- Je m'appelle Selvi et toi ? Ça fait longtemps que tu es à Terrae ? Moi ça fait presque trois ans et demi !

Je lui souris à nouveau. Je suis rarement aussi bavarde que ça, mais je ne suis pas dans mon état normal et puis, au moins, j'aurai les infos dont j'ai besoin. Comme j'ai fait un pas vers elle, je pense que la jeune femme n'aura pas de réticence à en faire de même. Est-ce... que c'est de la manipulation ça ? Houuu, pas bien. Bon, ça reste gentil, hein, alors je ne vais pas me faire trop de soucis, mais il faudra que je surveille cet aspect de moi que je ne connais pas vraiment.

- Après, si tu ne veux vraiment pas venir, je ne vais pas te forcer, hein ! Faut aussi aller à ton rythme.

Je n'ai pas non plus envie d'être tyrannique et de la traumatiser ! J'ai juste envie de m'amuser, de transmettre une partie de cette joie qui m'habite, j'ai envie de rire.


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##   Mar 20 Sep 2016 - 22:38
Afya Soubagamousso

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Cette fille c’est la gentillesse incarnée, elle pose sa veste en faisant bien attention de ne pas frôler les épaules de sa compagne. C’est une attention délicate en un lieu comme Terrae ou trop craignent leurs pairs autant que leurs démons. La noire n’est plus frissonnante malgré son apparence des moins orthodoxes. La veste couvre le jean qui longeait les courbes de ton corps, le plaquant d’autant plus qu’il la déformait. Les deux n’étaient pas faits pour s’entendre dans l’harmonie du bon goût. Qu’importait elle n’avait pas assez d’expérience pour en juger. Pourtant elle avait assez d’expérience pour juger de la gentillesse de la brune. Elle n’essaya pas de refuser, elle se contenta de rougir, mais personne ne le vit et dit doucement :

« Merci. »

Il n’en faut parfois pas plus, et elle ne saurait que dire de plus sans gâcher les bons sentiments qu’elle t’avait témoigné en posant sur tes épaules l’étole chaude. Chaude comme le sentiment qui nait dans ton cœur, celui de reconnaissance. Il brille comme un feu de joie et ça fait du bien de sentir à nouveau ce sentiment. Elle l’avait un peu oublié, n’étant plus tellement confronté à de si agréables personnes. De son propre tort d’ailleurs, elle ne fréquentait plus assez d’inconnus pour se laisser toucher par leur chaleur.
Dans les nouvelles conditions qu’elle instaure, l’africaine n’a plus droit de refuser de se joindre à elle pour faire des tours de piste. Dans sa tête, elle considère déjà comme un bon génie l’occidentale. Elle est en l’espace de trois demi-minutes devenue un adjuvant dans son histoire. Celle qui lui permettra de réussir l’épreuve de la glace.
Loin de ses préoccupations, Afya n’a pas tiqué. Elle est déjà au courant des pouvoirs qui hantent ces lieux, les faisant vibrer d’une manière inédite… Et pourtant si semblable à celle qui l’avait construite et faite jadis telle qu’elle était. Elle ne l’avait d’ailleurs jamais étonnée, elle avait toujours fait partie de ses contes et ainsi de sa vie.

« Je ne peux qu’accepter ! »

Elle ne peut se comporter autrement envers la main qui lui est tendue. Elle l’accepte souriante, ne ouvait avoir la bêtise de la rejeter sans s’attirer les foudres du bon génie. Elle se présente à son tour car les esprits n’aiment pas le manque de politesse des vivants.

« Moi c’est Afya Soubagamousso, je suis ici depuis deux ans. »

Il était étrange qu’elles ne se soient jamais croisées après tout ce temps, leurs mœurs étaient simplement peu compatibles. L’africaine passant la majorité de son temps seule à étudier ou à s’entrainer n’était pas prompte à faire des rencontres. Elle ne fréquentait d’ailleurs pas la bibliothèque, elle avait bien du mal à lire, ne saurait y faire autre chose que de se perdre. Il fallait un lieu étrange pour que leurs étranges manières de vivre se rencontrent.

« Allons y ! »

Elle lance gaiement alors qu’elle commence à pousser le fauteil devant elle. Les pas ne sont pas précis mais la vitesse rapidement gagnée alliée au fauteuil lui donne de l’équilibre. Ainsi les deux reines des glaces s’élancent à toute allure sur la piste. La vitesse fait doucement voler les tresses d’Afya alors que la veste et la joie partagée par Selvie la réchauffent.


HRP : désolée c'est court et pas relu, je tombe. Des bisous <3


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##   Dim 25 Sep 2016 - 14:23
Selvi Sayanel

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J'ai souri à mon interlocutrice lorsqu'elle m'a remerciée. Je n'aurais pas accepté de refus de sa part, mais je suis soulagée qu'elle ait accepté ma veste aussi facilement. C'est agréable. Elle est, sans doute, moins orgueilleuse que moi. C'est vrai, si cela avait été l'inverse, j'aurais certainement protesté ! Halala, je suis incorrigible. J'attends des autres qu'ils fassent ce que je n'arrive pas à faire. C'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité... La jeune femme finit par accepter ma proposition et je trépigne de joie. Ça va être trop cool ! J'en suis sûre ! On va bien s'amuser !

Je me calme un instant en entendant son prénom, Ombre. C'est original. Je me demande pourquoi ses parents l'ont appelée ainsi. Je ne pense pas que cela ait quelque chose à voir avec la couleur de sa peau, puisque, en toute logique, ses géniteurs aussi devaient être noirs. Je me dis... qu'il doit y avoir une histoire poétique derrière ce nom. Oui, j'aime imaginer ce genre de choses, et alors ? J'ai envie de croire que c'est un beau récit, doux et plaisant à entendre, mais je ne lui poserai pas la question. Je préfère laisser le mystère et inventer ce qui me plaît. Apprendre que son prénom est lié à une histoire tragique me mettrait le moral dans les chaussettes, alors non, je ne préfère pas savoir. Je reporte mon attention sur la deuxième information que j'ai obtenue. Mon interlocutrice est à Terrae depuis deux ans. Elle est certainement, au moins, initiée, c'est obligé ! Donc elle connaît les pouvoirs, parfait ! Ça va nous faciliter grandement les choses !

Je lui lance un large sourire lorsque la jeune femme me propose d'avancer. Elle s'élance et je l'observe un instant avant de la rattraper. Je la sens un peu hésitante, mais le siège remplit très bien sa fonction et elle gagne en stabilité et confiance, il me semble. Je me concentre sur l'air autour de nous. Tout est plutôt calme. C'est assez logique. À l'intérieur, il n'y a pas de vent, peu de courants. Je vois les particules d'air s'agiter autour des autres patineurs, les couleurs danser autour de nous, tandis que nous avançons. C'est beau. Je crois que je ne me lasserai jamais de ce spectacle. Je porte particulièrement mon attention sur Ombre. Je sens la pression qu'elle exerce, je sens et vois lorsqu'elle bouge, qu'elle tangue d'un côté ou de l'autre. Je ne cherche pas encore à la stabiliser, préférant lui laisser apprendre l'équilibre par elle-même. La prochaine fois qu'elle viendra, je ne serai probablement pas là. Il ne faut pas qu'elle se croit à l'aise, alors que ce n'est pas le cas, juste parce que je l'aurai aidée et, qu'en fait, elle n'y arrive pas seule. Je m'en voudrais de lui donner de faux espoirs... et peut-être même de la mettre en danger. Non, il faut qu'elle sache, qu'elle soit au courant de mon stratagème. Quand mon interlocutrice sera plus à l'aise, je pourrai même éventuellement utiliser mon pouvoir pour qu'on aille plus vite. Ça serait tellement cool ! Je nous vois déjà fendre l'espace devant nous, libres, libres... Je lâche un rire à cette idée. Je lui demanderai sa permission avant, bien entendu ! Comme je l'ai déjà dit, mon but n'est pas de la traumatiser.

- Tu te débrouilles bien pour une première fois !

Je m'amuse à me retourner, patiner en arrière un moment, puis reprends une position normale. J'envisage toutes les possibilités qui s'offrent à moi, maintenant que j'ai eu l'idée d'utiliser mon don. Je pense pouvoir faire un peu près tout, avec un peu d'aide, n'importe quel saut, n'importe quelle pirouette... Ooooh ! Mais c'est génial !!

- Je suis une Air, tu sais, alors avec mon don, on n'a pas à craindre les chutes. Mais je te laisse te débrouiller tant que tout va bien. Il faut que tu apprennes par toi-même aussi. Tu es de quelle affinité, toi ?

Je lui souris. Généralement, je ne demande pas aux gens quels sont leurs pouvoirs. En tout cas pas tout de suite, mais bon... aujourd'hui n'est pas un jour ordinaire, alors je change un peu ma manière de faire. Si elle est Air, je pourrai peut-être même lui apprendre à faire comme moi... ou peut-être qu'elle n'en a pas besoin. Je sais que beaucoup de gens ont passé leur Étoilisation plus rapidement que moi, mais ça ne me gêne pas. Je n'ai jamais fait partie des premiers. En plus, cette étape me fait vraiment peur. On dit que, souvent, il y a des blessés, alors non, je ne veux pas. C'est peut-être aussi pour ça que je suis lente. Peut-être que je ne la ferai jamais ! Ah, si seulement tout pouvait bien se passer. Je chasse ses idées de mon esprit quand une autre le traverse furtivement.

- Eh ! Ça te dirait qu'on mette un peu de musique ? Je suis sûre qu'il y a le matériel pour ! C'est obligé ! Sinon ce n'est pas une patinoire digne de ce nom !

Oui, bon... peut-être que je m'emballe un peu trop. Je ne sais pas si Ombre sera aussi motivée que moi. Mouai, pas de conclusion hâtive. Je verrai bien.

[hrp : Tu sais bien qu'il n'y a pas de soucis <3
Et c'est très bien !]


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##   Jeu 6 Oct 2016 - 20:23
Afya Soubagamousso

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Doit-on refuser par politesse ce que l’on vous offre par gentillesse ? N’est-ce pas là nier l’effort consenti par l’autre ? Minimiser son don, c’était cruel en quelque sorte, c’était refuser de voir la bonté. La politesse et la timidité étaient parfois ses freins… Pourtant parfois encore elle ne sentait pas la gentillesse dans les dons qu’on lui faisait, tentait de lui faire… Mais la pitié, alors si elle pouvait se le permettre elle refusait, si elle pouvait se permettre. Elle ne mettait pas sa vie en danger par orgueil, ne refusait pas de la nourriture ou des médicaments, denrées qui lui avaient souvent manqué.
Le choix n’était parfois pas ténu, devait-on profiter de la culpabilité de ceux qui avaient plus que soi ? Rien de logique ne la poussait à répondre par la négative, mais parfois… L’honneur se confondait avec l’orgueil et la rancune et la jalousie faisaient refuser des cadeaux… Elle ne voulait pas se sentir redevable, ou pire qu’on lui dise qu’elle devait se sentir redevable. Elle n’avait jamais choisi son lieu de naissance, devait-elle être redevable envers ceux qui lui faisaient la charité ? Ce n’était même pas là la question que l’on devait poser. Elle pouvait se sentir reconnaissante de leur bienveillance, mais elle ne se sentirait pas redevable. Elle ne pouvait pas, sa fierté l’en empêchait. Si elle leur était redevable elle acceptait de trop l’influence qu’ils pouvaient avoir sur sa vie.

Sa vie en l’occurrence lui semblait bien simple ces derniers jours. Elle mangeait à sa faim, dormait dans un lit douillet, était fournie en médicaments… Elle aurait aimé qu’il en fut de même pour chacun, mais elle savait que ce n’était pas réaliste. Alors elle était reconnaissante de cette chance qu’on lui avait offerte. Elle comptait ne pas la gâcher.
Elle avait l’espoir de ne jamais plus rien gâcher, elle vivait dans l’instant et profitait de tout le bonheur dont elle pouvait disposer. Parfois comme aujourd’hui c’était simplement de tester quelque chose de nouveau et de magique ! Enfin, pour elle la magie était partout. Les esprits contrôlaient le monde et ses rouages. Ce qui arrivait de bon venait souvent des bienfais de la mère obscurité ou de l’enfant monde et les mauvaises choses de la vie venaient de mauvais génies.

A côté d’elle Selvi joue sur la glace, niant les lois de la gravité les plus élémentaires. Afya peine quant à elle à rester debout. Elle sourit pourtant prenant plaisir en cet exercice, en cette sensation d’équilibre précaire. Ss compliment la galvanisent et elle n’en patine qu’avec plus de force et de confiance. Elle essaie de se monter à la hauteur.
Pourtant elle manque de tomber en perdant sa concentration alors qu’elle essaie de comprendre toutes les implications des mots de l’Air et de formuler une réponse. Elle n’y parvient pas, mais elle est ravie, elle se souvient d’Allen, le maitre des tempêtes avec lequel elle s’est d’emblée bien entendu. Elle a depuis pour cette affinité une affection princeps… Un peu comme elle ferait plus confiance, parfois à tort, à quelqu’un qui lui sourirait avec franchise. Ou quelqu’un dont elle saurait qu’il aime les histoires, car le premier exemple prenait quelque chose de trop visible pour être comparé avec le cas présent.

« Je suis eau… Mais je suis juste initiée, je ne peux pas rendre la glace plus stable... »

Elle n’a pas honte, elle va à son rythme. La proposition de mettre de la musique est tentante. Elle aime danser, peut-on danser sur de la glace ? D’après les dires de sa compagne, c’est le cas. Alors elle se joint à son idée, alors elle se joint à son envie. Ensembles elles recherchent le matériel nécessaire et finissent par trouver quelqu’un qui lance de la musique… Mais la noire ne connait rien de ces rythmes, ils sont trop calmes. Trop mesurés, elle ne sait pas mouvoir son corps sur autre chose que le rythme des tam-tams. Elle regarde Selvi désappointé :

« Comment on doit danser sur cette… musique ? »

Elle n’est pas sûre que ça en soit, peu habituée aux rythmes électroniques… Elle ne peut même pas dire qu’elle aime ça… Pour elle c’est juste du bruit…



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##   Lun 10 Oct 2016 - 23:49
Selvi Sayanel

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J'ai senti Ombre vaciller à la suite de mes propos, mais elle s'est rattrapée toute seule, sans que j'intervienne. C'est bien, c'est comme ça qu'on apprend, mais je reste vigilante,malgré la manière que j'ai de m'amuser à côté d'elle. J'espère qu'elle ne pense pas que je la nargue, parce que ce n'est pas du tout mon intention. Non, ça se verrait sur son visage, je pense. Mon interlocutrice me répond qu'elle est Eau. Je souris et sens une nouvelle vague de bonheur irradier mon corps. Elle est de la même affinité qu'Elio ! Je l'adore déjà ! C'est fou comme des petits détails peuvent avoir un tel impact sur le moral, surtout que, dans le fond, ça ne veut pas dire grand-chose. Mais je m'en fiche, complètement. Je suis contente d'être là, avec elle, aujourd'hui. C'est un signe, je vous dis, j'en suis certaine !

- Tu es Eau ? C'est génial ! Avec les pouvoirs, c'est souvent difficile au début, mais il faut les apprivoiser, un peu comme un animal sauvage. Et après, c'est vraiment super ! Tu peux faire tellement de choses auparavant inimaginables.

Ouai, en tout cas, c'est un peu le problème que j'ai eu avec l'Air. La guérison ne m'a jamais fait défaut par contre. Je dois avoir un sourire un peu stupide, je pense, mais je n'arrive pas à le faire disparaître... en fait, je n'en ai pas envie. La jeune femme accepte ma proposition de mettre de la musique. C'est trop cool ! Je me demande ce qu'on va trouver, s'il n'y aura qu'un vieux lecteur CD's caché dans une armoire ou s'il y a vraiment une installation digne de ce nom. J'espère qu'il y aura du choix pour la musique, parce que je n'ai, évidemment, rien avec moi, pas même un lecteur MP3 et je n'ai pas de chansons sur mon téléphone portable. Je réfléchis au genre de musique que j'aimerais mettre... pas quelque chose de trop doux, faut pas qu'on s'endorme et je veux bouger, mais il ne faut pas non plus que ça soit du métal ou je ne sais quoi du genre. Un vieux rock peut-être... ahah, je me vois déjà tenter des pas de danser n'importe comment sur la glace. Non, parce que je fais genre comme ça, mais en fait, je ne sais absolument pas danser, donc c'est plus une vue de l'esprit qu'autre chose.

On finit par trouver quelqu'un, une sorte de responsable de la patinoire, je pense. Il est d'accord de mettre de la musique, mais sans nous laisser le temps de lui proposer quelque chose. Bon, ça sera surprise alors ? On retourne sur la glace et j'attends, presque impatiemment, que le premier morceau démarre. Ah là... eh bien là, c'est un peu le drame. La musique démarre au milieu d'une chanson que je qualifierais de... euuh, comment je la qualifierais ? Bon, déjà c'est japonais. Je soupçonne donc le gars d'avoir simplement allumé la radio. En soit, ce n'est pas un problème, cependant. Donc, le morceau... c'est rapide, électronique, ça doit être une sorte de remix... je ne cherche même pas à comprendre les paroles, en même temps, si je n'avais pas la puce traductrice, ça serait du charabia, alors bon... Mais comment voulez-vous qu'on danse là-dessus ? Ombre semble d'ailleurs aussi empruntée que moi. Je lâche un petit rire gêné.

- Eh bien, je ne sais pas trop, en fait. Je ne sors pas beaucoup et je ne sais pas danser en fait... donc je dirais plus qu'on va essayer de bouger en rythme. Mais on attend la prochaine, parce que là, c'est vraiment trop rapide. Après, on n'est pas obligée de danser. La musique met un peu d'ambiance !

Ouai, je ne vais pas me laisser abattre par la première complication ! On va s'amuser, malgré cette musique de fous !

- Allez, viens !

Je lui tourne autour, avant de m'arrêter, consciente que ce ne doit pas être très agréable.

- Désolée... Dis, tu me ferais suffisamment confiance pour lâcher ton siège ? Je te promets que tu ne perdras pas l'équilibre et tu te sentiras plus à l'aise, mais ça sera artificiel par contre, donc pas de folies la prochaine fois !

Houlà, c'est moi où je suis de plus en plus enthousiaste ? Je ne sais pas si c'est la chanson ou l'euphorie qui augmente, juste comme ça, à l'idée de faire la folle sur la glace. J'espère que je ne vais pas effrayer mon interlocutrice. Ça serait vraiment bête...


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##   Mar 11 Oct 2016 - 20:48
Afya Soubagamousso

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Elles semblent toutes deux s’accorder sur les attentes qu’elles ont envers l’affinité de l’autre. Peut-être est-ce toujours ainsi, les eaux et les airs sont-ils faits pour s’entendre ? Il existe certainement une loi de l’univers qui dit qu'elles sont faites pour faire bon ménage… Sans doute comme il en existe une qui dit que les feux et les tonnerres ne s’entendront jamais. Bien sûr il y a toujours des exceptions, et c’est ça qui rend les interactions humaines si passionnantes, car même si l'on peut observer de grands principes, rien n’est immuable. Ce sont des tendances que peuvent bouleverser le moindre grain de poussière.
Elle avait bien entendu raison, vos pouvoirs comme toutes choses nécessitant un apprentissage rigoureux vous permettrait au final de vous épanouir, mais il faudrait d'abord passer par de nombreuses épreuves. Rares étaient les matières où il n’y avait pas un début fastidieux : celui de l’acquisition des bases en général. Quand enfin elles étaient maitrisées naissait la joie de pratiquer une discipline. Dépassé ce niveau de base difficile à acquérir, on pouvait commencer à s’amuser et à prendre du plaisir même sans progresser, bien sûr chaque progrès apportait son lot de liberté, mais le bonheur était dès lors toujours au rendez-vous. Et j’vais vraiment arrêter d’écrire des trucs si tendancieux avec Afya…

Elles semblent d’ailleurs toutes deux stupéfaites par la musique. La noire est un peu déçue, elle qui aime tant danser. Elle aurait aimé un rythme qui la transperce, un rythme qui la transcende ; elle aurait aimé se laisser transporter, se perdre dans un déhanché, marteler le sol en rythme jusqu’à en être essoufflée, jusqu'à sentir un point de côté. Bien qu’à la réflexion elle n’aurait pas levé les pieds de la glace se contentant de balancer ses bras en rythme et de tourner sur ses hanche maitrisant son corps dans ce sport qu’elle ne pensait pas en être un, dans cet art qu’elle ne pensait pas en être un… Depuis combien de temps n’avait-elle pas dansé ? Trop longtemps c’était certain.
Elle ressentit un élan de nostalgie envers cette passion qu’elle n’avait pas pratiquée depuis son arrivée à Terrae. Envers ces rythmes qui l’avaient tantôt bercée, tantôt éveillée. Cela lui manque, comme le foutou, comme la tiéké… Comme toutes ces choses qui faisaient son quotidien quelques années plus tôt.
Bien que déçue elle suivit l’Air sur la glace, la jeune femme avait raison la musique, vu que c’est ainsi que nommaient ce bruit disgracieux les occidentaux, n’était pas faite pour être suivie. Elle n’était pas faite pour être dansée, elle était là pour occuper l’air de la pièce. Elle était là pour meubler le silence, pour une fois elle aurait aimé que le Père revienne assourdir ce vacarme… Mais elle savait qu’il ne fallait pas souhaiter des choses que l’on pourrait regretter plus tard.

Ainsi elle décide de se laisser aller, bien qu’elle soit encore crispée sur son fauteuil. Elle s’y accroche comme à une naufragée à une bouée de sauvetage. Elle a bien conscience qu’elle ne maitriserait rien sans lui et étrangement ce n’est pas ce qui la préoccupe le plus. Ne rien maitriser est une désagréable sensation, mais tout maitriser est pire encore non ? Quelle triste vie qu’une vie sans imprévus, réglée à la seconde, au millimètre à la virgule. Ce n’est pas d’une telle vie que voudrait l’africaine.
Aussi malgré la peur et le sentiment qu’elle va tomber, elle sourit à Selvi.

« Je décide de te faire confiance. »

C’est une décision, on peut perdre beaucoup en accordant sa confiance aux mauvaises personne. Elle n’est pas stupide au point de ne pas le savoir. Elle a vécu sur la même Terre que tous les Hommes, bien que son attitude puisse parfois permettre d’en douter. Elle a grandi entourée de la même hypocrisie, des mêmes contraintes que tous, avec le poids des traditions et du regard de ses pairs pour la juger…
Difficilement elle dégrafe ses doigts du fauteuil qui la maintient en équilibre. Elle verrouille chaque muscle, chaque articulation pour conserver malgré tout son équilibre. Une fois détachée elle regarde perdue sa comparse, que doit-elle faire ? Elle comprend qu’elle doit essayer d’avancer. Elle inspire, se lance malgré la peur elle ne tombe pas… Quand elle tangue elle sent une force la remettre dans le droit chemin alors elle rit… Elle rit et se laisse aller au mouvement... Se laisser aller tout court.


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##   Mer 12 Oct 2016 - 0:52
Selvi Sayanel

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Oh ! Elle a accepté ! Elle a accepté ! Ombre a accepté ! Ouai ! Ça va être trop cool ! Bon, on se concentre cocotte, parce que ça serait bête que tu la laisses tomber juste après lui avoir demandé de te faire confiance. Je l'observe, souriante, prendre son courage à deux mains et lâcher son soutien. Je la vois se crisper et espère ne pas avoir eu une mauvaise idée en lui faisant cette proposition, mais bientôt, elle s'élance. Je sens la pression de son corps sur l'air et je gère son équilibre. Non, elle ne tombera pas. Ombre, tu ne tomberas pas, je t'en fais la promesse ! Je l'entends rire et ça me comble de joie ! Je la sens moins tendue aussi. Je la rejoins rapidement. On patine un moment côte-à-côte, autant pour lui permettre de s'habituer à ces nouvelles sensations que pour me permettre de m'habituer à patiner tout en me concentrant sur l'air. Je n'ai pas besoin de la regarder pour que mon stratagème fonctionne, alors je me permets des variantes.

- Eh, regarde ce que j'arrive à faire !

Je suis peut-être un peu prétentieuse d'essayer quelque chose de nouveau comme ça, sans préparation, mais tant pis. Je crois en moi, pour une fois. Je m'élance, augmentant ma vitesse, puis je bondis et fais un tour sur moi-même en l'air. J'atterris en m'aidant de mon don pour ne pas tomber. La réception n'est pas idéale, mais ça passe. J'éclate de rire et revient vers ma camarade.

- C'est fou ce qu'on peut faire avec nos pouvoirs ! Si on m'avait dit que je deviendrais une super patineuse artistique, je n'y aurais pas cru.

Je ris encore et accélère notre vitesse. Nos cheveux commencent à danser dans notre dos. J'écarte les bras et attrape le bras de l'Eau pour les deux virages. Comme on va plus vite, j'aimerais éviter de la retrouver dans le mur. J'espère juste que le contact ne la gênera pas. J'ai déjà fait gaffe de ne pas lui prendre directement la main. Je la libère dès que le « danger » est passé et qu'on a rejoint le long bout droit, mais je garde les bras ouverts, me retourne, profite du vent dans mes cheveux, sur mon visage. C'est tellement agréable ! Je me penche en avant et tend l'une de mes jambes derrière moi. J'adore cette sensation de glisse. Ce n'est pas aussi brutale que la course ou la marche, il n'y a pas de secousses, pas d'effets de balanciers. Là, tout est calme, doux. Je reprends une position normale. Je tâche de rester vigilante et de suivre les mouvements de ma camarade pour la soutenir dans tout ce qu'elle pourrait entreprendre. Ce serait cool qu'elle en profite pour essayer de nouvelles choses, comme moi, qu'elle s'amuse aussi ! Mais je ne veux pas la forcer, je la laisse faire tout en l'aidant avec mon pouvoir.

La musique change périodiquement. Certaines chansons sont un peu plus lentes et on peut patiner en rythme. Je me sens si bien ! Je me sens si libre, si légère ! Je répète la même technique à chaque fois qu'on atteint la courbure de la patinoire, notre vitesse augmente encore un peu et je décide soudain de tenter un truc fou, le genre de saut qu'on voit à la TV. Je m'élance, m’éloignant d’Ombre, puis bondit avec témérité. Le vent doit agresser un peu trop mes yeux, car je sens une sorte de picotement, quelque chose de bizarre, mais je n'y fais pas plus attention que ça. Je me mets à tournoyer, trop lentement, cependant, pour que ça paraisse réaliste, mais ne le remarque pas, et ris, un rire si franc, si sincère, si heureux. C'est le bonheur ! Je me sens libre, comme un oiseau. Je ris encore à cette pensée. Je ferme les yeux et laisse cette allégresse m’envahir, obscurcissant mon jugement, brouillant ma perception, perturbant mes sensations. Je ne me rends pas vraiment compte de ce qui se passe. L’euphorie agit comme une drogue, me déconnecte de la réalité. Je pense que je me serais mise à paniquer si j’avais compris ce qui se passait, si j’avais compris que mes pouvoirs prenaient le dessus, que je ne contrôlais plus rien. Je fais un tour, puis deux, trois, un quatrième, un cinquième et encore un sixième avant de retomber doucement, trop doucement, mais je n’ai pas conscience non plus de défier les lois de la gravité. Je réouvre les yeux pour essayer de ne pas m’écraser avec peu d’élégance contre le sol. Pourtant, tout se passe un peu comme au ralenti et ma réception est parfaite. Je ne me rends même pas compte que la distance que j’ai parcourue en l’air défie toutes les lois de la physique. J'ai cependant quand même l'impression d'avoir eu le temps de préparer mon atterrissage et d'être redescendue lentement, une sensation d’étrangeté, que tout cela est irréel, un peu comme dans un rêve. Ça doit être l'euphorie, sans doute, parce que si ça avait été le cas, cela voudrait dire que je sais voler, et, honnêtement, ça se saurait... Ahah, genre...

- C'EST TROP GENIAL ! Tu as vu ça ?!

Je la regarde tout en riant. Sérieux, je suis sûre que ça à un nom super ce que je viens de faire, six tours complets sur soi en un saut, quand même ! Et je suis sûre que c'est super dur à faire en vrai ! Je pourrais trop aller aux jeux olympiques. Mais oui, n'importe quoi ! Si je regardais un peu plus souvent le patinage artistique à la TV ou que je me renseignais un minimum, je saurais que c’est en fait tout bonnement impossible… ce que je viens de faire est impossible… Je me sens soudain à la fois fatiguée, mais plus forte. C'est assez étrange comme mélange, c’est nouveau, un peu perturbant même.

- Faut qu'on fasse une pause. Je me sens un peu fatiguée tout à coup, j'ai trop fait la folle je crois. Désolée, on recommencera peut-être un peu plus tard, si tu le veux bien.

Je souris à Ombre, un peu gênée de devoir déjà arrêter. Je n'ai vraiment aucune endurance. Il faudra que je travaille ça sérieusement. Je nous amène près de la rambarde faisant le tour de la patinoire pour que ma camarade puisse s'y accrocher, puis je relâche ma concentration. La sensation dérangeante au niveau de mes yeux a disparu. C'était vraiment l'irritation du vent, mais c'était différent de d'habitude. J'espère que ce n'est pas grave... il faudra peut-être que j’aille faire un contrôle.

- Pfiuuu, j'espère que tu t'es amusée au moins. Moi oui en tout cas !

Un nouveau rire, malgré la fatigue.


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Dernière édition par Selvi Sayanel le Dim 16 Oct 2016 - 14:49, édité 2 fois
##   Mer 12 Oct 2016 - 23:07
Afya Soubagamousso

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Légère comme la fleur d’hibiscus qui tournoie dans le vent, elle ne tombe pas elle danse. Elle ne glisse pas, elle vole, et la joie inonde ses traits. Il en faut peu, ou beaucoup, mais il en faut pour qu’elle décolle, au propre comme au figuré. Elle ne maitrise rien et se laisse porter, c’est un sentiment bien plus grisant que tout ce qu’elle a vécu ces derniers temps. Elle se sent bien et ce rire cascade encore joyeusement ricochant sur la glace où leurs patins glissent dans un chuintement discret, couvert par la gaîté de ces éclats qui les unissent et les libèrent.
Légères elles filent sur la glace. Selvi a raison ses pouvoirs lui donnent la grâce d'une patineuse professionnelle. Si cela est merveilleux pour elle qui sait tenir sur des patins, cela l’est encore plus pour celle qui s’effondrerait sans la magie. C’est d’ailleurs le sentiment qui la submerge, cette sensation est magique. Ses yeux se ferment et elle se laisse glisser profitant de la sensation grisante.

Autrefois les hommes savaient voler. C’était une histoire, qui se racontait et se perdait. L’enfant univers rêvait, il rêvait de choses extraordinaires, et de choses extra ordinaires. Au fil de ses pensées, au fil de ses envies ils suivaient des chemins étranges et sans destination. C’est ainsi que certaines de ses créations prenaient leur indépendance transcendant ce qu’il avait prévu pour eux. Ainsi un petit groupe d’humains avait un jour décidé de devenir libre, libre de la Terre qui les avait vus naitre, libre du destin que leur imposait les songes de l’enfant.
Ils avaient compris qu’ils n’étaient que des personnages, livrés aux caprices d’un enfant, jouets d'un jeu sans règles. Ils avaient voulu arrêter de le divertir, de lui obéir. Ils s’étaient dressés, c’étaient élevés contre leur destinée. Ils s’étaient envolés vers la mère. Ils avaient gagné leur liberté, et avaient disparu.
L’histoire ne disait pas, si le rêve avait continué si les hommes étaient aujourd’hui pareils aux descendant de ceux qui savaient, avaient su qu’ils étaient libres…Où s’ils étaient encore prisonnier d’un rêve.

Elle avait toujours été des partisanes du rêve, mais aujourd’hui elle s’envolait. Aujourd’hui elle se laissait porter par le pouvoir de la magicienne. Selvi possède la clef des cieux, elle s’envole et retombe se jouant de la gravité et des règles. C’est beau et la noire a vu, elle a un sourire ravi sur les lèvres elle a observé sa comparse prendre son envol. Ses yeux ont l'espace d'un instant pris un teinte d'acier lunesque. Le vent soufflant plus fort, portant la magicienne bien au delà de l'humainement possible lui offrant enfin ses ailes. Le vent tournoie dans la salle et les tresses d'Afya lui fouettent le visage alors qu'elle observe pleine d'admiration l'envol.
Selvi est une femme, Selvi est un soleil, Selvi est un oiseau, une étincelle, une lueur d'espoir. Selvi est plus que ça, Selvi est une étoile.

Elle hoche sa tête souriante à sa question : elle a tout vu. Elle est sous le charme de l’air.
Lorsque cette dernière se sent fatiguée Afya ne se sent pas déçue, elle n’est pas triste que le rêve prenne fin. Elle est heureuse de l’avoir vécu. Heureuse de s’être élancée sans filets, d’avoir dépassé ta terreur. De s’être dépassée aussi. Elle lui a permis de vivre un instant, de ne plus craindre le pas suivant. Alors Afya ne peut pas être déçue, elle est reconnaissante. Elle ne pense pas à lui reprocher ce bref intermède :

« Merci ! »
fait-elle en toute simplicité alors qu’elles prennent la direction de la rambarde.

Elle se permet de continuer de sourire même quand ses doigts trouvent à nouveau la surface froide du plexiglas. Qu’importe, elle vient de rêver éveillée, ou de s’éveiller du rêve et cela vaut tout l’or du monde. Elle hésite un instant, un bref, elle a reçu un cadeau et elle veut en offrir un. Alors sa voix s’élève :

« Je vais te raconter une histoire… »
la voix se pose et s’approfondit « Au début de toutes choses, quand la mère obscurité et le père silence n’avaient pas encore enfanté, la joie n’existait pas en ce monde. La tristesse non plus. Les rires ne s’élevaient pas et les sanglots de déferlaient pas. Tout était peut-être, mais rien n’était certain. Il fallut attendre la naissance de l’enfant univers pour que la joie naisse avec lui, c’était une joie simple… Celle du la création, plus tard quand il rêva ses premiers humains naquit une autre joie celle d’être parent… Mais il fallut que les hommes vivent pour que la palette des émotions s’élargissent, pour qu’il y en ait de toutes les teintes… » un nouveau silence, ce n’était peut-être pas une histoire finalement « merci de m’en avoir montré une nouvelle nuance. »


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
Ellana, l'Envol,Pierre Bottero


Dernière édition par Afya Soubagamousso le Dim 16 Oct 2016 - 15:09, édité 1 fois
##   Sam 15 Oct 2016 - 22:27
Selvi Sayanel

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Selvi Sayanel
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Ombre ne semble pas du tout m'en vouloir de devoir arrêter si tôt de patiner en toute liberté, en toute sécurité. Elle me remercie simplement et je ne peux que lui sourire, heureuse que ça lui ait plu, car c'est ce que je pense comprendre derrière ce mot simple. Une fois assurée par la rambarde et délivrée de mon pouvoir, elle me propose de me raconter une histoire. Mon sourire s'agrandit encore, si c'est possible. Je me sens soudain comme une enfant à qui l'on promet un conte. J'ai une pensée furtive pour Oksa et notre projet. Elle aussi, en un sens, me raconte une histoire. Je me concentre cependant rapidement sur les paroles de mon interlocutrice. Je ne voudrais rater son récit pour rien au monde. Ce serait vraiment dommage.

L'Eau me parle de la mère obscurité, du père silence et de l'enfant univers. J'adore sa manière de conter. Ses mots sont simples, mais puissants, en un sens. Je ne suis pas certaine de savoir ce qu'elle m'explique, peut-être la naissance du monde, une sorte de genèse, ou alors quelque chose de plus... philosophique ? Elle me parle des émotions, de leur création. Je trouve cela très poétique. J'ai l'étrange sensation de ne pas avoir les bons outils en main pour pouvoir comprendre son récit. J'en viens même à me demander si j'ai vraiment le droit d'entendre cela, comme si c'était un enseignement que j'étais incapable de comprendre, quelque chose de profond que mon esprit ne peut pas concevoir. Je ne sais pas trop, je vais probablement chercher beaucoup trop loin, comme toujours. Ombre s'arrête un instant, puis me remercie à nouveau. Je lui souris sans vraiment savoir quoi lui dire. J'ai peur de casser la magie de ses mots. Oui, elle a un don pour raconter.

- Je suis heureuse d'avoir pu partager ça avec toi.

J'ai l'impression que mes mots sont maladroits à côté d'elle, que je ne dis pas ce qu'il faut, pourtant, je garde le sourire. Cette rencontre va me marquer je pense. Son histoire va me trotter dans la tête pendant un bon moment, pourquoi exactement, je ne le sais pas, mais j'en ai la sensation.

- J'ai beaucoup aimé la manière dont tu as raconté ton histoire. Merci, c'était très beau.

Oui, c'était beau, mais n'est-ce pas un peu péjoratif de dire ça comme ça ? Après tout, il y a une sorte de sens profonds là derrière, non ? Alors juste dire « c'est beau », c'est un peu faible... pourtant je ne pourrais pas exprimer plus ce que je ressens. Je le ressens et c'est tout.

Ma fatigue ne diminuant malheureusement pas, je me dis que rester est peut-être un peu bête. J'apprécie la compagnie de l'Eau, mais je ne me sens pas capable de retourner patiner tout de suite et je ne voudrais pas l'embêter. Et puis, si je rentre maintenant, j'aurai le temps de me reposer un peu avant de retrouver Elio. Oui, c'est sans doute la meilleure chose à faire. Je regarde Ombre, hésite encore un instant avant de parler.

- Écoute, je vais rentrer à l'institut. Je me sens vraiment fatiguée. Je vais donc aller me reposer un peu. Ça m'a fait très plaisir de te rencontrer. C'était vraiment génial de pouvoir patiner comme ça avec toi. J'espère qu'on aura l'occasion de se revoir !

Je lui lance encore un sourire fatigué, mais radieux.

- Et bon courage pour apprendre à patiner. Si tu as besoin d'aide, n'hésite pas à me demander et on ne trichera pas la prochaine fois.

Je lui lance un clin d’œil. J'espère qu'elle comprendra ce que j'ai voulu dire. Je lui fais encore un signe de main avant d'aller chercher son siège et de le lui ramener. Oui, c'est la moindre des choses quand même. Puis, je lui dis au revoir après avoir récupéré ma veste, oui parce que je vais avoir trop froid sinon, et pars. Merci Ombre, ça a vraiment été un super moment.


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merci Haley
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