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« Tu me dis racine, les larmes ou la pluie... » [Alice ♥]
##   Dim 11 Déc 2016 - 23:42
Alice Borges

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Alice Borges
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Alice, au moment de tourner la tête vers Hamilton, se sent attirée vers elle. Elle est se retrouve tout contre elle. Elle ferme les yeux, ne prend d'initiative pour la prendre dans ses bras, elle a peur de la rendre mal à l'aise. Elle pose seulement sa tête contre son épaule, de façon totalement naturelle. Elle la laisse respirer contre elle, s'ouvre à elle comme elle le fait toujours, la laisse faire ce qu'elle veut.

Un instant, elle se retrouve toute proche d'elle. Alice sourit toujours, mais son sourire est redevenue doux, rassurant. Un instant, elle regarde le visage de la belle Feu, elle se sent nue devant son regard vert. Et puis elle s'éloigne. Alice commence à avoir l'habitude de son attitude, à la comprendre. Elle cherche son équilibre avec elle et le reste du monde. Alors la Terre accepte de l'aider, d'être un pilier, ou juste une échappatoire au reste du monde, elle accepte d'être ce dont Hamilton a besoin.

Alice retrouve sa joie pétillante à la réponse d'Hamilton, mais elle respire le calme. Doucement, lentement, sans vouloir la brusquer, lui laissant l'option de la stopper si elle le veut, elle entremêle ses doigts avec les siens. Elle sourit, et ses épaules se relèvent légèrement. Oui, le rouge partout, chaleureux, passionnant. Alice adore ces couleurs, ces odeurs nouvelles qu'apportent la fin de l'été. Et puis Alice n'est pas surprise, elle se doutait qu'Hamilton préférait la nuit. C'est le genre de personne à préférer la pénombre, la façon de se mouvoir dans le noir, et puis l'espoir qu'il fait naître, sa façon de mettre en valeur les moindres points brillants. Alice aussi apprécie la nuit.

« Je m'en doutais. Moi aussi j'aime beaucoup la nuit. J'ai très peur du noir, mais j'adore sortir dehors la nuit. C'est aussi paradoxal, pas vrai ? »

Son sourire sage revient se loger sur ses lèvres, et son regard reprend son éclat plus âgé que d'habitude. Alice est terrorisée par ce qui pourrait y avoir dans le noir, mais elle a apprit à maitriser cette peur avec facilité aujourd'hui. Elle déteste ce qu'il pourrait y avoir parce qu'elle pourrait avoir peur et elle déteste cela. Mais Hamilton doit sûrement avoir compris sans qu'elle le dise, sinon elle lui posera la question. Alice décroche son regard doucement de celui d'Hamilton. Il se porte sur les nuages, hauts dans le ciel.

« Ce que je préfère, c'est le soir, ou le matin, très tôt. Quand il n'y a plus le soleil, ou pas encore, et que la lune prend sa place ou retourne dormir. C'est l'instant où tout est possible, où toute les transformations ont lieu. Des fois, je me dis que la Lune pourrait rester debout avec le Soleil. Et puis peut être que le Soleil ne se lèvera plus jamais. Mais ce serait triste, c'est grâce au Soleil que l'on est en vie, c'est grâce au Soleil que je suis ce que je suis. »

Petite Terre solaire qui parle comme une enfant avec la maturité d'une jeune femme. Elle rêve un peu, et offre son imaginaire à Hamilton. Elle se laisse totalement aller, elle laisse sa confiance à la jeune femme, lui offre même, elle n'a pas peur de la lui donner.

« Je voudrais vivre sur le même astéroïde que le Petit Prince pour voir tant de coucher et de lever de Soleil ! »

Et son rire s'échappe, léger, doux, ses yeux se reposent dans ceux de la Feu. Elle est si jolie, un peu perdue, un peu cassée, mais aujourd'hui, elle est pleine d'espoir. Espérons que cela dure, cela la rendrait si heureuse !


« Tu me dis racine, les larmes ou la pluie... » [Alice ♥] - Page 2 Alice%20Signa


Moonshine:
##   Lun 12 Déc 2016 - 8:22
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Ses doigts viennent s'entremêler au mien, nous liant l'une à l'autre de la manière la plus douce que j'ai pu connaître. Et pourtant, je sens mon cœur rater un battement. Vais-je le supporter ? Ce contact, ce n'est pas moi qui l'ai amplifié. C'est plus dur dans ce sens. Je tente de me concentrer sur les paroles de la douce plutôt que sur sa peau contre la mienne. Sur ma paume moite contre la sienne.

Elle a peur de la nuit. Elle n'a pas tort. Les bêtes sauvages, les fauves sortent la nuit. Le danger flirte avec la Lune. C'est… excitant. On ne peut pas deviner ce qu'il va se passer. Au moins, on ne s'ennuie pas. Mais Alice craint réellement l’obscurité nocturne. Cela se voit à son sourire plus sage, à son éclat amusé qui s'atténue dans son regard. Petit agneau ne craint rien, la nuit je peux te protéger comme tu parviens à me protéger le jour.

J'écoute la douce. Je l'écoute et sens chacun de mes membres se tendre à s'en briser. Le Soleil et la Lune côte à côte dans le ciel… L'espace d’un instant, j'y crois. J'y crois car Alice ne peut mentir. À mes yeux, chacune des paroles qui lui échappe se doit d’être un gouffre de vérité. Puis je l'observe plus attentivement. Et son rire achève de me nouer la gorge. Sa joie de vivre me met face à mon hésitation, à mes tâtonnements incessants.

Mes doigts lâchent soudain les siens et je fais un pas de plus en arrière. Je suis Icare. J’ai cru pouvoir m’envoler. Alice était mes ailes mais aussi mon Soleil et à trop vouloir m'en approcher, je me suis brûlée. Je pourrais presque sentir des cloques intérieures naître alors que mon dernier espoir se consume. Mes yeux distants ne lâchent plus la Terre, et ma voix est une barrière supplémentaire que je place entre nous.

- Arrête de dire des bêtises. Le Soleil et la Lune appartiennent à deux mondes différents. Il est impossible de les rapprocher. C'est ainsi que le monde est fait. Le jour et la nuit n'irons jamais ensemble. À quoi cela sert d'en rêver autrement ?


Tu seras toujours cette petite fille rêveuse de lumière et de milliers de couchers et levers de Soleil et je serai toujours celle qui cherche l’obscurité pour s'y fondre, Alice. Comment pourrait il en être autrement ? J'ai été sotte de croire que nous pourrions être amies. Je n'ai pas besoin d'amies, de toutes façons… Alors pourquoi je me sens si triste d’encore te rejeter comme lors de notre première rencontre ?

Parce que j'aimerais un jour réussir à être une bête diurne et plus nocturne. Parce que dans notre monde à Alice et moi c'est probablement un peu plus possible que dans la réalité. Parce que j'ai peur. Bien trop peur. Alors mon regard se détourne sur le ciel qui, ça y est, rougeoit. Et je déglutis difficilement. Je crains la réponse de la douce. Je ne sais pas ce que je cherche. Est-ce que j'aimerais qu'elle me tende la main en me disant que, si, tout est possible? Ou bien je souhaite qu'elle me rejette, car cela serait tellement plus simple de cette manière...




Dernière édition par Adélaïde Hamilton le Lun 12 Déc 2016 - 21:31, édité 1 fois
##   Lun 12 Déc 2016 - 12:51
Alice Borges

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Elle lui lâche la main, s'éloigne d'elle. Alice la regarde faire, s'inquiète un peu. Elle perd un peu son sourire, et regarde Hamilton. Son regard se ferme, ses paroles sont froides, elle referme toute les portes qu'elles avaient ouvertes ensemble. Elle s'éloigne d'elle en plus d'avoir mis de la distance entre elles. Alice se sent d'un coup toute seule sans le contact de la Feu. Elle semble surprise en la regardant, cache son inquiétude.

Elle reste un moment à la regarder, sans réagir. Elle écoute avec attention sa pique. Elle réagit comme aux termes, de façon agressive défensive. Elle se défend, c'est cela, contre une menace invisible. Est-ce Alice, la menace ? Non, elle ne le veut pas. Elle voudrait l'aider, elle voudrait être là pour elle.
Et puis une fois qu'elle a terminé, son sourire tout doux réapparait. Elle parle avec une voix basse, mais très sûr d'elle.

« Et pourquoi ne pourrait-on pas rêver les yeux ouverts ? » Elle lève les yeux vers le ciel et semble chercher quelque chose tout en parlant. « Et puis ce n'est pas vrai, ils se croisent sans cesse. Déjà, il y a les éclipses. Ici la Lune cache le Soleil, mais de l’autre coté, ils se font face, ils sont en tête à tête, juste tous les deux. Et puis la nuit, si Lune brille aussi fort quand elle est pleine, c’est parce que le Soleil, caché, l’aide à briller, c’est pour cela qu’elle resplendi. Et même la Lune est là… »

Elle point du doigt un point précis dans le ciel d’un coup, en souriant. Sa voix se rapproche de celle qu’elle utilise en racontant des histoires : elle raconte la Lune et le Soleil, elle raconte leur belle histoire, elle est rassurante, elle berce. Elle voudrait montrer à Hamilton que tout cela est beau. Au loin, un petit rond blanc se dessine dans le ciel, presque invisible.

« Même le jour, elle est invisible, mais elle est là, elle s’invite dans le monde du Soleil, ils sont toujours à coté, non loin l’un de l’autre. Ils sont toujours ensemble, mais jamais ils ne sont debout ensemble, sauf de très rare fois. »

Son regard bleu vient se reposer sur les yeux de la Feu. Elle penche un peu la tête sur le coté, et elle sourit, toujours toute douce. Elle ne lui tend pas la main, elle ne la rejette, elle reste elle. Qu’Hamilton ne pense pas qu’Alice lui donnera des solutions faciles, Alice restera elle, qu’elle le veuille ou non. Elle laisse la jeune femme revenir vers elle si elle préfère, mais elle n’ira pas la récupérer elle, elle ne fera pas l’effort de reconstruire ce qu’elle vient de briser, en tout cas pas maintenant. Elle reste simplement là, toujours ouverte, prête à donner à Hamilton. Rien ne l’empêchera de rêver, Alice veut tout être à la fois, et elle le fera dans la mesure du possible. Est-ce qu’Hamilton finira par se décider ? Ce n’est pas certain, mais Alice attendra le temps qu’il faut.


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##   Lun 12 Déc 2016 - 21:29
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Alice sourit. Encore et toujours. Elle reste douce, malgré mon rejet. Je ne la comprends pas. Son sens m’échappe. Cela me rendrait presque dingue.

Quand elle prend la parole, sa voix est basse, mais si confiante. « Ici » ; « de l’autre côté » … Nous ne pouvons pas être amies dans notre monde Alice. Nous pouvons l’être ailleurs. Dans ce rêve que nous créons mais qui n’a rien de réel. Et puis, dans ton monde, la Lune a besoin du Soleil pour briller. Et cela ne me plait pas. Néanmoins, je suis des yeux ton doigt, ma douce, et observe longuement le satellite qui flotte au-dessus, à peine visible. « elle s’invite ». Oui, Lune, tu es l’intrus de ce monde de lumière. File. File, ce n’est pas ta place.

Je sens son regard d’océan se poser sur mon visage et je me retourne vers elle. Un rire amer soulève ma poitrine et je secoue lentement ma tête en déglutissant avec difficulté. Ma voix n’est qu’un murmure rauque et douloureux.

- Et comment faire lorsqu’on veut simplement briller de soi-même ? Lorsqu’on ne veut pas être la Lune et le Soleil, mais une étoile quelconque perdue dans la Voie Lactée ?

Un pas vers la Terre. Du bout des doigts, j’effleure sa joue. Un sourire triste étire mes lèvres. Je ne sais plus très bien quel masque j’ai aujourd’hui choisi de porter. Je ne sais même plus si j’en ai réellement un. Avec Alice, je ne sais jamais j’ai l’impression.

- Nous pouvons rêver les yeux ouverts. Néanmoins, arrive un moment où tout se brise. Où la réalité prend le pas sur le monde inventé. Où l’on réalise que la Lune est trop faible et finira par chuter car le Soleil sera las de toujours éclairer au même endroit. Il sera désireux de caresser de ses rayons d’autres zones ombragées, d’illuminer la nuit à un endroit où l’on a besoin de lui.

Mon ton est doux. Bien plus doux que je ne l’ai jamais eu. Mon regard semble soudain empli d’une tendresse fugace. Si fugace qu’elle n’est déjà plus là, remplacé par cet air de profonde indifférence que je me fignole toujours. Mes doigts quittent la peau de la douce. Je l’observe, sans plus savoir quoi lui dire. Je l’observe, sans savoir ce que je désire. Je suis toujours aussi perdue, petit agneau. Ni toi, ni moi ne parviennent à me guider.


##   Lun 12 Déc 2016 - 23:10
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La voix d'Hamilton est rauque. Alice allait lui répondre, quand elle s'approche d'elle. Elle se tait, la regarde, attend. Elle se laisse faire. Une question l'effleure : et si un jour elle refusait ce contact sans pour autant rejeter Hamilton ? Comment réagirait-elle ? Elle l'oublie instantanément, et se concentre sur ses paroles. Elle s'éloigne encore. Alice ignore le petit pincement que cela lui provoque, s'efforce d'accepter. Elle secoue doucement la tête, et détourne le regard.

« Seules les étoiles brillent, mais on peut choisir, on peut tout le temps choisir d'être autrement. Il suffit de décider, et puis de progresser. »

Son sourire devient fantôme, parce qu'il fait partie d'elle-même, mais que ce qu'elle dit n'est pas joyeux, n'est pas léger. Non. Alice l'a vécu, Alice a décidé il y a longtemps maintenant, et elle pensait alors que tout le monde avait décidé. Mais elle se trompait. Parfois, il est plus dur de voir la souffrance des autres, la difficulté des autres que la sienne. Elle ne regarde plus Hamilton, laissant la distance qu'il y a entre elles intacte. Pour l'instant, elle se concentre sur les nuages qui rougeoient. Et puis le soleil traverse un nuage et les touchent à toutes les deux. Elle ferme les yeux, son sourire redevient doux, elle profite de cette caresse tiède sur elle. Elle finit par ajouter, un peu plus fort avec plus d'assurance.

« On peut réaliser ses rêves, on peut s'en donner la peine. Et puis le Soleil éclaire la Lune depuis des milliers d'années, la Lune l'accompagne depuis aussi longtemps. Ce n'est pas parce qu'il éclaire d'autres astres qu'il n'éclaire plus la Lune. Il y a tant de possibilités, pourquoi se priver de certaines ? »

Elle écarte ses bras, et tourne le dos à la Feu pour regarder au loin. Elle a parlé avec son ton habituel, doux, elle est sûre d'elle, parce qu'elle a envie que ce soit beau comme ça l'est, sans modifier les choses. Elle le fait alors comme elle peut. Elle aimerait qu'Hamilton la comprenne, qu'elle puisse avoir accès à son monde. Mais la jeune femme est perdue, elle ne sait pas ce qu'elle veut, et Alice aurait du mal à l'aider, elle le sait déjà. Son sourire, invisible pour Hamilton, s'agrandit. Elles y arriveront ensemble, et Alice comprendre le monde d'Hamilton. Elle a envie de réussir, ce sera un nouvel objectif, une nouvelle aventure. Un nouveau rêve.


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##   Mar 13 Déc 2016 - 13:13
Adélaïde Hamilton E.

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Alice fuit mon regard. Je la perds peu à peu. A force de la rejeter, même elle va s’épuiser de mon comportement imbécile. Néanmoins, elle continue de me répondre. Je sais, Alice, que nous pouvons choisir d’être autrement. Je le fais chaque jour, être quelqu’un de différent. Seulement, nous ne pouvons pas savoir à quel moment nous choisissons d’être la « bonne personne ». Mais je ne suis pas prête à t’en parler. Pour l’instant, je veux garder ces doutes secrets.

Elle perd de son sourire. Ses lèvres restent étirées mais elle ne parait pas heureuse. Un rayon vient nous toucher et les paupières de la douce se closent. Elle semble apaisée par ce voile tiède qui se pose sur son visage quand le même me donne ce soir la sensation d’être brûlée.

J’aurais envie de lui dire qu’elle est naïve. Nous ne pouvons pas réaliser tous nos rêves, même en s’en donnant la peine. Parfois, nous aurons beau nous battre, nous battre sans faiblir, nous ne pourrons rien faire. Il faut l’accepter. Pas croire l’inverse. Pourtant, je garde mes lèvres scellées. Je n’ai pas le cœur de me lancer dans mes discours bien trop pessimistes face à l’optimisme de la douce. Elle, elle a encore l’espoir. Il est resté intact malgré son vide. Moi ? Je l’ai perdu. J’ai été méprisée pour ce que j’étais et ce que je n’étais pas. J’ai été aimée, puis désaimée quand mes grands-parents ont saisi qui j’étais. La fille d’une prostituée. L’intrus de la famille. J’ai vu mon père perdre l’espoir qui l’habitait, et finir détruit d’un simple coup de pistolet. Son amour pour moi ne suffit plus, il avait besoin d’autre chose. Même au foyer, les autres adolescents ne s’intéressaient à moi que pour mon corps et ce que je pouvais apporter. Qui s’adresserait à moi pour la personne que je suis ? Pourquoi ce Soleil qu’est Alice le ferait ?

Comme la Lune, je ne montre qu’une face. Celle belle, que les autres souhaitent voir. L’autre, je la garde secrète par pudeur pour ces personnes qui me voient chaque jour. Pour ne pas leur montrer cet amas de débris de moi. Désolée, Alice, mais même à toi je ne peux pas le montrer.

Alors je m’approche de toi, petit Soleil, et contemple à tes côtés le ciel rouge, orange et rose. Je ferme ensuite les yeux et demande, mon ton redevenu neutre. Ni froid, ni doux. Mon ton habituel, que je ne sais plus quitter, mais qui masque toujours ma tristesse et ma faiblesse.

- Quels sont tes rêves ?


Elle est jolie, quand elle parle de sa vie, de ses espoirs. Quand elle raconte toutes ces petites choses qui la rendent si sereines. Alors je préfère entendre sa douce voix pour ces histoires plutôt que pour tout ce qui me blesse, ce qui me montre le gouffre existant entre nous, ce qui me fait douter de son affection possible pour moi. Ramène-nous dans notre monde, Alice. Tu en es la créatrice.


##   Jeu 15 Déc 2016 - 0:42
Alice Borges

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Alice sent sa tête se serrer, et puis la migraine arriver. Non. Non elle ne veut pas entrer dans la tête d'Hamilton, elle ne veut pas être une intruse. Elle ne veut pas y aller sans son autorisation. Elle voit bien qu'elle ne lui dit pas tout, et il y a une raison à ça, elle refuse de forcer le passage, même involontairement. Elle se ferme sur elle-même un instant, évite de donner. C'est invisible aux yeux des autres, mais elle se sent vide tout d'un coup. Et puis tout revient, naturellement, ses pensées effleurent celles d'Hamilton sans y entrer. Elle se rassure, elle réussit de mieux en mieux à gérer son pouvoir, même si maintenant, elle a mal à la tête.

Elle a cependant senti la négativité de la jeune femme, son désespoir, un bout même de son Vide. Comme le Vide des autres peut être violent... Mais ils sont là pour aller mieux. Et puis Alice voudrait les aider. Elle tourne la tête vers Hamilton, qui fait comme si de rien n'était. Qui voudrait qu'elle la prenne avec elle, encore, et qu'elle l'emmène loin. D'accord, elle le fera avec le plus grand des plaisirs, elle le fera pour toi, jolie Feu, mais elle n'acceptera jamais de donner la facilité aux gens. Comme dirait un grand monsieur " Il faut choisir entre ce qui est bien, et ce qui est facile." La petite Terre se tourne vers sa Lune, et plonge son regard dans le sien. Elle veut devenir un sanctuaire, un endroit doux et reposant, mais qui n'abruti pas. Elle veut faire réfléchir, grandir et vivre.

Arrête de te priver de vie, Hamilton.

« Mon rêve, c'est de continuer de vivre. De continuer de rire, d'être heureuse. Je suis heureuse, tu sais. Et tout le monde peut l'être. Ne me dis pas que c'est faux s'il te plaît, parce que c'est faux. On ne peut pas être heureux en permanence mais on peut l'être souvent. Je rêve que tout le monde rêve. Certains rêves sont fait pour être rêvé, mais on doit tout tenter pour les réaliser. Tous. Toujours. »

Elle penche légèrement sa tête sur le coté. Son sourire n'est plus là. Pourtant, la douceur qu'elle dégage est encore plus présente que d'habitude. Elle est sincère, donne à Hamilton, comme toujours, elle se donne d'un façon encore différente. Elle continue de lui montrer qui elle est, et ce qu'elle voudrait pouvoir être pour elle. Une aide, un couverture chaude où se réconforter... Et pas un guide, pas un exemple.  Non. Elle veut être son égale.

« Je te l'avais déjà dit, mais l'espoir, c'est la chose qui me fait avancer. Regarder les choses de façon jolie. L'espoir, on l'a tous perdu à un moment ou à un autre. Plusieurs fois. Longtemps. Si on est là, c'est bien parce que ça nous a cassé. Si on est encore là, c'est parce qu'il est là. De nouveau, même très loin. Arrêtons de croire que le monde est laid, il est seulement peu attrayant au premier abord, mais on peut rendre les choses si jolies ! Regarde-toi Hamilton, lorsque tu souris... Quand tu me souris, en vrai, et pas pour faire semblant. Tu rayonnes ! Tu es si belle, et on peut tous donner ça ! »

En parlant de la jeune femme, Alice se met à sourire peu à peu. Un sourire passionné, puissant, habitée par une certitude. La lumière frappe le coté de leur visage, les reflets dans les cheveux d'Hamilton la rende presque fée, Fée de Lune avec son regard fermé, et ses lèvres boudeuses. Mais Alice la trouve belle, elle est persuadée qu'elle est magnifique et qu'il ne lui manque qu'un peu de sûreté pour exploser d'abord, puis briller, briller aussi fort que la Lune, encore plus, encore plus fort. Encore plus fort que le Soleil.


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##   Jeu 15 Déc 2016 - 22:33
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Le regard d’Alice se pose sur moi. Je peux le sentir, même les yeux fermés. Alors je lève mes paupières et accepte de plonger dans l’océan que sont les iris de la Terre.

Je l’écoute. Et plus ses paroles m’atteignent, plus mon masque se rabat. Je redeviens vide, plate, indifférente. Je replace le voile froid. Prends en main le bouclier. Je saisis les armes au moindre détail que je ressens comme une attaque.

Sa joie en est une. Son bonheur. Oui, je sais que tu es heureuse. Je suis jalouse, du fait que tu sois heureuse. C’est pour cela que je voudrais te dire que c’est faux. Mais tu me devances et me l’interdis. La Terre est au-dessus de tant de choses… C’est fou. Ses sentiments sont trop purs. Comment fait-elle pour être sincère ?

Son visage penché est devenu plus sérieux, bien plus sérieux que d’habitude. Elle ne s’est pourtant pas départie de sa douceur – voir en diffuse encore plus autour d’elle, un peu comme une aura. Alice me parle de l’espoir… Que ce mot est dur à avaler. Il me reste en travers de la gorge. La fait enfler et se resserrer à tel point que l’air y passe plus difficilement.

- Regarde-toi Hamilton, lorsque tu souris... Quand tu me souris, en vrai, et pas pour faire semblant. Tu rayonnes ! Tu es si belle, et on peut tous donner ça !

Et un coup de poing qu’elle me donne sans s’en rendre compte. Un. Je ne montrerai pas la surprise, Alice. Je garderai cette impassibilité parfaite. Je ne bouge pas. Ne bronche pas. Et je ne montrerai plus rien. Mon regard froid la fixe intensément un moment. « …en vrai, et pas pour faire semblant ». Oui, je joue avec les masques. Oui, j’en enfile cinq à la minute. Oui, c’est moi. Ce n’est pas du faux, c’est qui je peux être. Et puis… Pourquoi ? Pourquoi me dis-tu cela ?

Tout se mélange dans ma tête. Je voudrais briller, mais dans le ciel, pas ici. Si ici je rayonne, alors certains vont vouloir jouer. L’humain est attiré par les bijoux. Il aime voler, est kleptomane dans l’âme. Même lorsqu’il est marqué que c’est interdit. Je ne veux pas briller ici. Je ne veux pas Alice. Alors je ne sourirai plus sincèrement, même avec toi. Je pourrais m’y habituer…

Je réalise soudain que la Terre s’est remise à sourire. Elle semble tellement croire en ce qu’elle dit… et pourtant elle m’a éteinte. Mais mon regard distant s’adoucit imperceptiblement face à ses lèvres étirées. Sa sincérité me frappe, ainsi que la pureté des sentiments qu’elle me livre. J’accepte un peu. Un peu. A peine. Mais j’accepte.

Je m’approche doucement. Mes mains viennent lentement se glisser sur sa taille et se croiser dans son dos. Ma tête se poser sur son épaule. Je murmure :

- Ne me dis plus que je suis belle. Ne me dis plus que je souris vrai ou faux. Ne me dis plus que je rayonne.

Laisse-moi simplement tenter de comprendre qui je suis. Me construire une réelle identité. Je suis peut-être un peu brutale dans mes paroles, dans mes ordres, et j’en ressens une pointe de culpabilité. Mais je ne sais m’exprimer autrement. Surtout pas à ce moment.


##   Dim 18 Déc 2016 - 15:04
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Alice voit bien que ce qu'elle dit travaille Hamilton, cela ne la laisse pas de marbre, elle est un peu perdue, elle réfléchit, elle se perd et se referme en même temps. Peut être qu'il lui faudra un temps pour se faire un avis sur cela, mais n'est pas un souci, elle prendra le temps qu'il lui faut. Bien sûr que ce qu'elle est dit est dur à comprendre, encore plus à accepter et à surmonter. Evidemment, elle non plus n'a pas réussi à avoir ce recul aussi facilement, mais c'est justement parce qu'elle veut être juste et s'approcher de ce qu'elle pense qu'elle le dit. En fait, Alice pense de façon positive : le monde n'est certes pas merveilleux, il est terne, terrible et déchirant, il pue et ses entrailles sont pourries. Mais au milieu de cela, il reste encore quelques éclats, quelques regards et quelques sourires qui embellissent le monde, qui lui permette d'être un peu meilleur, qui permet de faire vivre. Et ces éclats là, Alice aimerait les offrir à tout le monde, et bien qu'à son échelle d'individu elle ne s'en sente pas capable, elle préfère donner plutôt que de s'enfermer et de pleurer dans un coin, plutôt que de ne plus croire en rien et de errer simplement. Alice a fait son choix, et fait tout ce qu'elle peut pour l'améliorer encore.

Alice préfère continuer de grandir, plutôt que de faner. Elle préfère apprendre, découvrir, s'émerveiller. Tenter de régler ce qu'elle peut régler. D'ailleurs, Hamilton fini par sourire un peu. Un tout petit peu. C'est bon signe, c'est un début. Et cela fait extrêmement plaisir à Alice. Oui, elle voudrait qu'Hamilton vive heureuse, plus heureuse que maintenant. Elle se laisse faire doucement, et pose ses mains dans le dos d'Hamilton, tout doucement, lui laissant le choix de l'en empêcher ou pas. Elle hoche la tête lorsque la Feu s'adresse à elle.

« Comme tu voudras. Mais saches que je le pense. »

Elles n'ont pas l'obligation d'être en accord, elles ont le droit de penser ce qu'elles veulent, indépendamment de l'autre. Evidemment, Alice ne dira plus cela si cela dérange, mais elle ne cessera pas de le penser. Hamilton semble pourtant avoir accepté le fait qu'elle l'ait dit. Qu'elle le pense. Et ce serait déjà une énorme preuve de réflexion. Et peut être d'affection vis à vis d'Alice. Elle lève les yeux vers le ciel, sans lâcher la jeune femme. Et puis tout doucement, dans un murmure, elle accepte de changer de sujet, de repartir dans la douceur. Elle a déjà suffisamment fatiguée Hamilton pour aujourd'hui, elle a déjà assez de quoi se morfondre, et Alice ne veut pas lui faire de mal.

« Est-ce que parfois, tu viens voir le coucher de Soleil avec d'autres personnes ? »


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##   Lun 19 Déc 2016 - 11:27
Adélaïde Hamilton E.

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Les mains d’Alice se posent dans mon dos avec une grande douceur. Je me tends l’espace d’une seconde, puis je parviens à apaiser mes muscles contractés – peut être pas à me laisser aller, mais c’est déjà un pas en avant. Je sens la Terre hocher de la tête et elle me dit qu’elle accepte, mais qu’elle le pense. Je n’ajoute rien de plus. Elle comprend que je ne veuille pas l’entendre et ne m’en veut pas, je ne vais pas lui interdire de penser ce qu’elle souhaite.

La douce ne me lâche pas. Nous restons enlacées dans cette étreinte maladroite, et elle me pose une question. Elle accepte que nous cessions les sujets épineux, trop sérieux, propices à la réflexion. Elle me demande si parfois je viens voir le coucher de Soleil avec d’autres personnes. Je ferme les yeux. Des couchers de Soleil, j’en ai vu, seule, en Ecosse. Ou avec mon père avant qu’il ne meure. Nous allions souvent le voir s’éteindre en douceur sur l’océan, ses flammes dévorées par l’eau salée. Mais ici… Ici non. Ici, j’ai vu un lever de soleil. Bien plus beau que tous les couchers de Soleil que j’ai pu voir. Celui partagé avec Nicolas, sur notre branche d’arbre humide. C’est sous ses rayons naissants que je lui avais confié mon prénom et qu’il m’avait raconté une partie de sa vie. C’était après cette fameuse nuit où j’avais compris que tous les contacts ne sont pas dangereux et qu’en travaillant je parviendrais à ne plus être malade lorsqu’on me touche. La preuve avec Alice.

- Non. Je vais plus souvent voir les levers de Soleil, mais la plupart du temps seule. Je n’en ai vu qu’un avec quelqu’un. Mais c’était beau, je me souviens. Et les couchers de Soleil… Je ne les ai regardés avec quelqu’un qu’avant d’être ici.

Je n’en dis pour le moment pas plus. Elle peut me poser des questions si elle le souhaite bien sûr, mais je ne livre pas tout de moi-même. C’est ainsi. Je lui retourne la question, sans la lâcher moi non plus, restant dans le murmure qui donne à notre conversation un air de confession.

- Et toi, Alice, t’arrive-t-il d’emmener quelqu’un voir un coucher de Soleil ?

De qui es-tu assez proche, ma douce, pour les emmener voir un moment si beau ? si propice à l’intimité ? Te connaissant, tu serais bien capable d’y aller avec tout le monde en réalité. Tu es un petit ange adoré de tous, cela ne fait aucun doute. Pourquoi aies-je l’impression que cela me dérange au juste ? Elle a le droit, après tout, d’avoir des amis, d’être proches d’autres personnes. Ce sentiment est désagréable, ne mérite pas que je m’y intéresse. Alors je l’oubli et le mets de côté, attendant la réponse de la Terre.


##   Mar 20 Déc 2016 - 22:02
Alice Borges

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Hamilton part dans ses pensées, elle réfléchit, elle ne va pas lui répondre n'importe quoi. Et en effet, sa réponse est construite. Alice aimerait pouvoir lui poser des questions, mais elle n'est pas certaine d'avoir envie de sentir la Feu glisser loin d'elle à nouveau, pas aujourd'hui. Une autre fois, elle lui demandera un peu. Pas trop, elle ne veut pas la brusquer. Aujourd'hui, elle ne demandera pas plus, elle la laissera en paix, ne brisera pas l'instant.

Les levers de Soleil ? Des phénomènes beaucoup plus doux et chaleureux qu'un coucher. L'apparition du Soleil, de la chaleur. Les couleurs sont souvent plus douces et claires. Le coucher montre une disparition, des couleurs sombres, profondes. C'est étonnant comme réponse.
Et elle ? Oui, avec beaucoup, beaucoup de gens. Et presque chaque fois, c'était un beau moment. Mais ça, la Feu doit s'en douter, elle commence à la connaître maintenant.

« Oui, plusieurs fois. Avant j'y allais avec mes parents, beaucoup mon papa. Avec d'autres personnes aussi. » Sa voix se fait douce et légèrement mélancolique. Une personne en particulier. Evidemment, Alice n'en a jamais parlé ici. C'est un des rares sujets un peu délicats pour elle. « Et ici aussi. La première fois que j'ai découvert la vue que l'on a sur le toit. Et puis d'autres fois, au hasard des rencontres. Pour certains, ce fut de très beaux moments. Réellement. »

Elle garde sa tête posée contre l'épaule de la Feu, et ses yeux scrutent toujours le ciel. Elle se sent étrangement bien. Sereine, plus que les autres fois, alors que sa relation avec Hamilton est bien plus tendue que les autres qu'elle peut avoir avec les habitants de Terrae. C'est amusant et étrange à la fois. Cependant, Alice ne se pose pas de question et préfère vivre tranquillement l'instant actuel. Elle apprécie cette façon basse et lente de se parler, la confiance qu'elles construisent ensemble, le monde qu'elles façonnent et dans lequel Hamilton semble se réfugier. Au final, Alice aussi apprécie y retourner, s'y poser un peu, échapper au reste, malgré la souffrance et les doutes évident de la jeune femme. Cela ne dérange pas la Terre, en aucun cas.


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##   Ven 23 Déc 2016 - 23:22
Adélaïde Hamilton E.

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Adélaïde Hamilton E.
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Humeur : Erm... On fait ce qu'on peut?

La douce en a vu avec son père. La douce en a vu avec beaucoup de personnes. Ailleurs. Mais aussi à Terrae. La douce parvient à tisser ce lien doux avant tant de gens. Tant de gens que…

Que quoi ? Que rien.

Elle aime l’humanité, alors l’humanité l’aime. Quoi de plus logique ?

Je me concentre sur son corps contre le mien. Sur sa tête contre mon épaule. Sur mon nez que j’enfouis dans son cou. Sur mes lèvres qui effleurent sa peau blanche. Elle doit sentir mon souffle chaud. Moi, je sens le sien. Mes doigts se resserrent imperceptiblement sur son dos. Ce geste devient l’équivalent de ce que je lui avais demandé – supplié – aux thermes : ne m’abandonne jamais.

Ce soir, je ne veux plus me demander pourquoi. Pourquoi parvient-elle à m’apaiser. Pourquoi peut-elle me toucher. Ce soir, je veux profiter. Je veux percevoir les battements de son cœur sur lesquels je tente d’aligner les miens. Je veux ressentir la chaleur qui émane d’elle et qui fait fondre ma cage de glace – ironique pour une Feu, n’est-ce pas ?

Ferme juste tes yeux, Hamilton. Le Soleil se couche enfin, disparaît, laissant la nuit vous envelopper. Tu iras bien. Personne ne peut te faire de mal tant qu’Alice te serre ainsi contre elle, t’enveloppe de son bouclier de tendresse. L’aube peut bien arriver, lorsque ce sera le cas, la douce et toi serez saines et sauves.

J’ai l’impression que nous passons la nuit ainsi, que les rayons rouges de la boule de feu font place aux étoiles du ciel de fin d’été, et que nous n’avons pas bougé. Nous murmurons des paroles de temps à autres. Sans nous lâcher. Et pourtant la fatigue nous rattrape, et il nous faut rentrer. Je monte avec elle jusqu’à l’étage des Terres et la laisse devant sa chambre, ne la laissant partir qu’à contre cœur. Quand nous reverrons-nous ? Quand nous enfuirons-nous à nouveau dans notre monde, ma douce ?

Je retourne à ma chambre, ma raccrochant à la berceuse qu’était pour moi nos battements de cœur finalement unis en une mélodie maladroite, même si elle est désormais brisée par l’étage qui nous sépare. Et soudain, éloignée d’Alice, je ne peux plus les retenir, les questions… Ce « Pourquoi ? » qui m’agite tout à coup à m’en donner la nausée.

J’ai touché avec tendresse. J’ai été touchée avec tendresse. Je-

Je quitte le lit que j’avais rejoint. Je ne tiens plus. A genoux devant les toilettes, je laisse la nausée me rattraper, et à mesure que mon corps rejette l’affection que j’ai reçu, mon espoir m’échappe. Je ne dois plus revoir la douce, c’est trop éprouvant, trop fatiguant… Je ne peux plus.


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