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« Vivre sans but, c' est laisser disposer de soi l' aventure. » [Kurei ♥]
##   Mar 20 Sep 2016 - 20:28
Adélaïde Hamilton E.

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Adélaïde Hamilton E.
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BON. Me voici rentrée de Saint Pétersbourg depuis deux jours. Je crois avoir changé. Grandi ? Peut-être enfin. Il serait plus que temps. Maintenant que je suis sortie, que j’ai décidé de devenir quelqu’un, il est temps de régler quelques petites choses.

Eh bien dis-moi, quelle vie en toi Hamilton !

Régler quelques petites choses, et améliorer la cohabitation entre mon conscient et mon inconscient moralisateur tiens. Mais plus tard. Là tout de suite, je ne pense qu’à une chose, aller voir Kurei. L’envie de l’empoigner violemment et lui en coller une serait forte… Heureusement ce ne sera pas le cas. Ce voyage m’a calmée, apaisée. J’ai simplement beaucoup de choses à lui faire comprendre.

C’est donc avec une détermination étonnante que je traverse les couloirs, slalomant entre les gens, ma chevelure de feu certes bien plus courte qu’avant – puisque coupée en Russie – mais toujours flamboyante volant derrière moi. Reste une chose : trouver la partie Air.

Bien sûr, ils sont tout en haut. Chanceux que vous êtes… Je gravis les escaliers, marche après marche, un pas après l’autre, pour finalement arriver sur le champ de bataille - le couloir, pardon, le couloir. Et là, qui vois-je ? Le noble, en train de sortir de sa chambre.

« Non, non, non. Tu restes. »


Je m’approche et me plante devant lui. Mes yeux s’accrochent au sien et je le tiens en mon contrôle, pour quelques secondes du moins. Je pénètre son esprit et lui fais faire quelques pas en arrière à l’intérieur de sa chambre pour le libérer lorsqu’il est assis sur son lit. Je referme la porte et tire la chaise de son bureau pour me mettre en face, les bras croisées sous la poitrine, les jambes collées l’une à l’autre.

Mon regard n’est pas violent, il est plein de rancœur. Ses phrases m’ont fait croire pendant quelques mois que je n’étais rien, qu’il m’était inutile de tenter de vivre puisque j’étais sans but. Alors oui, je lui en veux. J’aurais voulu…

Ne jamais douter de toi ? C’est impossible, tu le sais.


Oui, je le sais. Mais dans mon esprit, il reste en partie fautif. Tant que nous ne nous serons pas expliqués, il le sera toujours.

C’est d’une voix comme à mon habitude posée, en contraste avec ce que je ressens, que je lui parle.

« Tu t’es trompé, Kurei. Tu as affirmé que sans but il était inutile de vouloir contrôler sa vie, que nous nous contentions d’exister. Cela est faux. Complètement. Sinon, à Terrae, au moins à notre arrivée, il nous serait à tous inutile de lutter pour trouver une raison de vivre. Car oui, ici, le but est de chercher ce qui peut nous faire avancer, nous donner envie de nous lever le matin, même si cela prend du temps. Tous nous existons seulement au départ, parce que nous sommes vides. Mais petit à petit, nous nous reconstruisons. Nous le faisons même plus vite que les autres humains car nous connaissons le vide, la mort, la dépression, la maladie. Chacun de nous a un sale passé qui le hante et le pousse à devenir quelqu'un libre de lui. Nous avons beaucoup plus de volonté que ce que nous croyons. Alors n’affirme pas de cette manière que sans but, il est inutile de vivre. Tu n’es qu’un imbécile si tu crois cela. »

Je me tais. Je sais qu’à cause de ces phrases il comprendra à quel point ce qu’il a pu me dire m’a déstabilisée. Cela, ainsi que les cernes sous mes yeux et mon corps amaigri, bien que j’ai un peu repris ce week-end. Mais au moins, j'ai à nouveau l'envie de vivre. Puissante et présente. Et de toutes manières, aujourd'hui je n'ai pas envie de me soucier de si oui ou non il saura ce que je ressens. Là, mon unique but est de clore cette histoire, de pouvoir partir d’un tout nouveau pied. C’est pour cela que j’ai coupé mes cheveux, que j’ai accepté de venir ici. Pour devenir une nouvelle Hamilton, plus mature, plus réfléchie, moins impulsive. Je serai toujours celle que je suis aujourd’hui, fondamentalement parlant. Mais je voudrais être quelqu’un de plus humain, simplement cela.

Mais l’humain est un animal, alors tu en étais déjà un.


##   Mer 21 Sep 2016 - 0:44
Kurei Yataro

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Kurei Yataro
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Selon la montre, je suis en avance. Cela ne me surprend pas, je me suis levé plus tôt que d’habitude ce matin, donc tout ce que je fais d’habitude avant de partir en cours s’est aussi décalé d’environ une heure. Ça ne sert à rien de partir maintenant. De toute façon, je ne pourrais pas franchir le portail que dans une heure.

C’est la seule chose que je ne comprends pas tout à fait : la façon dont on semble presque enfermé à Terrae. Presque, parce que l’institut est tellement grand qu’on ne le remarque pas normalement. Evidemment, je comprends quelque part le fait que ce soit si fermé. Tout le monde ici n’est pas ce qu’on considérait normal dans le monde, puisqu’on possède des pouvoirs magiques. Mais quand même, la directrice semblait hésiter avant de me permettre d’aller à l’université. Il n’y avait pas ce problème quand j’ai demandé la permission d’aller chez un vétérinaire, mais pour la fac, madame Honda avait hésité. Sûrement parce que j’y vais tous les jours, et non pas une fois tout les mois ou quelque chose come ça comme avec mes rendez-vous chez le vétérinaire.

Et puis, elle a insisté sur le fait que j’aie un chaperonne, du moins pour les horaires où on a cours tous les deux. La ‘chaperonne’ en question est mademoiselle Amazaki. J’ai voulu lui demander pourquoi il est tellement nécessaire que je sois accompagné, mais elle ne semblait jamais vraiment de l’humeur pour parler, alors je l’ai laissé tranquille. Va falloir que je lui demande un de ces jours par contre.

Je veux dire, je comprends bien que du fait d’avoir des pouvoirs magiques, il faut bien faire attention à ne pas les dévoiler quand on est entouré des gens ‘normaux’ à Tokyo. Mais bon, ça, il ne faut pas le dire explicitement pour le savoir. C’est logique. Et juste ça n’explique pas toutes ces règles et précautions…

C’est avec ces pensées que je quitte ma chambre. Il est encore trop tôt pour partir, certes, mais je peux en profiter pour faire un petit tour dans le parc ou dans le village avant de me diriger vers le portail. Sauf que le sort semble être contre cette idée et a apparemment prévu autre chose pour ce matin.

« Non, non, non. Tu restes. »

Je m’arrête, un peu confus, mais je reconnais vite la voix. Je me rends bientôt compte que c’était à moi qu’elle s’adressait aussi quand mademoiselle Hamilton se pose devant moi, ses yeux ne quittant pas les miens. On dirait qu’elle a quelque chose d’important à me dire et qu’il ne me serait pas possible de dire « non ». Apparemment, c’est une bonne chose que je me suis levé plus tôt aujourd’hui. Je décide de me reculer et l'inviter dans ma chambre sans rien dire et mes jambes bougent presque en même moment. Même plus tôt. Ou peut-être je me fais des idées...

Mais non, je ne crois pas. Mes jambes ne m'obéissent vraiment pas, elles me font reculer jusqu'au lit où je m'assoie et ce n'est qu'à ce moment là que mes jambes recommencent à m'obéir. Mademoiselle Hamilton a-t-elle utilisé ses pouvoirs sur moi pour s'assurer que je la laisse entrer et qu'on parle? Si c'est le cas, elle n'en avait pas vraiment le besoin. Mais je n’ai même pas le temps de demander poliment ce qu’il l’amène chez moi, ou si elle a utilisé ses pouvoirs ou de lui dire que ce n'était pas nécessaire qu’elle commence à parler. Je ne l’interrompe pas.

En l’écoutant, je ne peux m’empêcher de la regarder, de voir comment elle semble avoir changé. Pas d’une bonne façon. Le fait qu’elle ait coupé ses cheveux est évidemment le plus facile à voir, mais pas le plus important. Mes yeux sont plutôt attirés par le fait qu’elle semble avoir maigri et qu’elle manque de sommeil. Ou du moins c’est que les cernes sous ses yeux m’indiquent. Cela fait quelques mois depuis que je l’ai vu la dernière fois, mais elle a changé vraiment beaucoup en si peu de temps. Et ses paroles me font sentir que quelque part, c’est de ma faute. Alors logiquement, je me sens responsable. Et un peu coupable aussi.

« Ce que j’ai dit la dernière fois a eu un tel impact sur vous ? »

Tout comme elle, ma question est calme, posé. Je pourrais presque me faire croire moi-même que je m’en moque si la réponse à cette question rhétorique est oui ou non. Mais ceci n’est pas le cas.

Ce que je lui ai dit… Je ne l’ai pas dit pour la bouleverser ni pour la faire penser de la même manière que moi. De toute façon, j’ai pensé que cela ne peut être possible. Mademoiselle Hamilton avait bien trop d’envie de vivre pour se faire influencer par quelqu’un comme moi peu n’importe ce que je dis. Du moins c’est ce que j’ai pensé. Et puis, on était dans une conversation un peu philosophique, une conversation centré sur nos pensées différentes. Elle m’avait donné son avis sur le sujet, je n’ai fait que la même chose. Et pourtant, elle a été marquée par mes mots.

En même temps, pourquoi ça me surprend ? Après tout, il en est de même pour moi. Les mots de mademoiselle Hamilton m’ont marqués aussi, m’ont fait penser à un but, m’ont donné la force de tendre mon bras et en attraper un quand je l’ai vu défiler avant qu’il ne soit perdu dans les ténèbres du désespoir et de l’abandon. Alors comme ça on se serait parfaitement échangés ? C’est une telle ironie que ça devient pathétique…

« Dans ce cas, je vous présente mes sincères excuses. Ce n’était pas ce que j’ai voulu en disant cela. J’ai uniquement partagé mon point de vue tel qu’il avait été. »

Je ne suis pas sûr si mademoiselle Hamilton est venue juste pour entendre des excuses. Honnêtement, je le doute. Elle n’est pas ce genre de fille.

« Et concernant votre avis sur les gens qui pensent qu’il pourrait être mieux d’exister que des vivre… il est possible que ce soient des imbéciles comme vous dites. Ou peut-être juste que ce sont juste des gens qui ont abandonné et qui, sans le savoir, cherchent quelqu’un qui leur aidera à retrouver de l’espoir et la force pour vivre ? »

Comme moi à l’époque. Parce que c’était sans doute ça. En arrivant sur Terrae, j’avais déjà perdu tout l’espoir, toute envie de me battre contre mon sort, toute force pour tenter de vivre plus qu’exister. L’espoir, c’était monsieur Petit qui m’en a donné. Mais la personne qui m’a aidé le plus, qui m’a donné la force nécessaire pour continuer, c’était mademoiselle Hamilton. Bien qu’elle semble l’avoir fait en échange de sa propre force.

« Quelqu’un qui leur tendra une main pour leur aider à se relever et continuer. Comme vous l’avez fait. Pour cela, je vous remercie, bien que je n’ai jamais voulu que vous preniez ma place, même pas pour une seconde. »

Je ne l’ai jamais voulu, je ne l’ai souhaité à personne parce que je savais que ce n’était pas un endroit agréable à être. Mais penser que j’ai tiré quelqu’un dans mon trou sans le vouloir alors que j’en suis ressorti… c’est encore pire que voir quelqu’un y tomber sans être capable de l’empêcher. Même si je ne l’ai pas fait exprès, ce n’est pas une excuse. Il n’y a simplement pas d’excuse valable.

« Je suis vraiment désolé que cela est arrivé. »


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##   Ven 30 Sep 2016 - 14:09
Adélaïde Hamilton E.

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Kurei me pose une question stupide. A laquelle je ne répondrai pas, de toutes manières il n’en attend pas de réponse. Et puis, si je me lançais, je crois que j’en viendrais à hurler, presque à l’insulter.

Puis il m’étonne. Le noble s’excuse. Je sens mon visage changer, mon expression s’apaiser étrangement, ma rancœur se faire plus petite. Je n’aurais pas cru que quelques mots auraient un tel pouvoir.

Lorsqu’il répond, il me semble qu’il parle de lui. Qu’il est cette personne à la rechercher d’une aide, de quelque chose qui lui redonnerait l’envie de vivre. Et je ne me trompe pas. Lui ai-je réellement tendu la main, comme il le dit ? Aurais-je… Aidé quelqu’un ? C’est une sensation étrange que de me dire cela. J’ai du mal à me l’avouer, mais il semblerait qu’il soit sincère. Ainsi, il n’est plus perdu, mais a aujourd’hui trouvé la force de se lever, alors que je suis de mon côté tombée.

Mon regard ne lâche pas le sien, bien qu’une fois encore, je me sente déboussolée, perturbée par ce qu’il me dit. Il s’excuse. Encore. J’affiche comme à mon habitude une franche assurance, pourtant, intérieurement, je suis confuse. J’aimerais pouvoir continuer à m’énerver, mais il m’a calmée, je dois le reconnaître. D’abord parce qu’il paraît sincèrement regretter de m’avoir mise dans cet état, ensuite parce que… J’ai aidé quelqu’un ! C’est une chose qui me semblait impossible, alors je l’apprécie d’autant plus. Je me souviens avoir voulu cela, qu’il se relève. Avoir refusé de le laisser à terre, le convaincre qu’il était capable de ne pas se contenter d’exister, mais au contraire de vivre, de se lancer. La question m’échappe sans que je ne la réfléchisse, ne la laisse mûrir.

« Parviens-tu enfin à sourire Kurei ? Aimes-tu enfin la vie ? »


J’aimerais que la réponse soit oui. Que je sache que j’ai enfin accompli quelque chose. J’ajoute, calmement.

« Et je n’aime pas les excuses, alors arrête. Apparemment tu n’as pas voulu me mettre dans cet état, il t’est donc inutile d’être désolé. »

Une fois encore, comme avec Alice, l’enrobage dans lequel j’enveloppais mes paroles s’ouvre peu à peu, peut-être le jetterais-je bientôt. Je deviens, je crois, incapable de me masquer complètement, ma franchise se fait trop présente. La vraie moi arrive probablement. Je ressens moins qu’auparavant le besoin de paraître quelqu’un d’autre. J’ai conscience que ma manière de parler en pâtit, devient plus rude, moins agréable à entendre, mais j’ai encore le temps de travailler là-dessus. Et puis, il me faut tout de même rester moi.


##   Sam 8 Oct 2016 - 15:19
Kurei Yataro

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Quand elle était arrivée, mademoiselle Hamilton semblait calme, mais il y avait comme une tempête dans ses yeux. Une tempête qui attendait la moindre excuse pour se déclencher et détruire tout autour. La jeune noble paraissait calme, mais au fond, elle ne l’était pas et j’avais vite compris pourquoi. Mais maintenant, quand je tourne la tête pour la regarder quand elle me pose cette question dont je sais que la réponse lui vaut beaucoup, je vois que ceci n’est plus le cas. Que ce soit le simple fait de m’avoir confronté ou quelque chose que j’ai dit, la tempête derrière ses yeux s’est calmé.

N’empêche qu’elle semble toujours savoir à quel genre de question j’aurais du mal à répondre. Surtout que la façon dont elle m’a posé la question me dit que la réponse est importante pour elle. Pour une raison qui m’échappe, la réponse que je lui donnerais lui vaut beaucoup et donc il faut que je fasse attention à ce que je dis. Ou plutôt comment je le dis, vu que je n’ai aucune envie de mentir.

Bon, d’accord, à premier regard, la question – ou les questions, puisqu’il y en a deux – ne semble pas aussi difficile. On pourrait même dire qu’il suffit de répondre ‘oui’ ou ‘non’. Mais cela n’est pas si facile dans mon cas. Si je me limite à cela, je vais devoir répondre non. Mais cela ne sera pas vrai. Ça ne serait pas faux non plus, mais ça ne serait pas vrai. Alors trouver le moyen de répondre le plus juste est un peu… délicat.

« Je dirais plutôt que ma vie a un sens maintenant. Ce n’est peut-être pas l’idéal, mais c’est un début. Pour le reste… j’imagine que ça viendra avec le temps si je continue à vivre au lieu d’exister. »

Je finis par lui dire en me levant du lit pour m’approcher de la fenêtre. Je pose mes mains sur le rebord, mes yeux fixés sur le ciel bleu. La météo est parfaite pour sortir dehors, mais bizarrement, je ne ressens plus du tout l’envie de sortir. Je suis plus préoccupé par la jeune demoiselle qui est venue me voir dans ma chambre.

« Et concernant votre deuxième question, mademoiselle Hamilton, pensez-vous vraiment que parvenir à sourire est le plus important ? Ne serait-ce pas plus important tout simplement d’être heureux, même si on ne le montre pas avec un sourire ? »

C’est la meilleure façon que je trouve pour lui répondre le plus sincèrement possible. Parce que non, je ne souris toujours pas. Mais cela ne veut pas autant dire que je ne suis pas heureux. C’est juste que je ne le montre pas. Je ne l’ai jamais montré, d’ailleurs, même pas dans le plus lointain passé auquel je peux me souvenir. Certes, il m’arrivé de sourire, mais ce n’était dans aucun cas une expression vraie qui exprimerait mes sentiments. C’était un mensonge, une apparence parce que la situation demandait une telle réponse. Comme lors de ma première rencontre avec mademoiselle Hamilton dans le bar, quand on a chacun joué un rôle. Lors de cette rencontre, j’ai ris une fois, mais ce rire n’était pas une réalité. C’était un jeu. Une apparence, rien d’autre. Un vrai rire, un vrai sourire… je ne pense pas qu’il y ait un instant dans ma vie où j’aurais montré une telle expression.

« Pour moi, il semble bien plus important ce qu’on ressent à l’intérieur même si nous n’arrivons pas à le montrer, que de montrer une expression qui ne montre pas la vérité. Je préfère être heureux sans autant sourire que de sourire juste pour sourire. »

Voilà. Je ne pense pas que je puisse être plus clair que cela. Mademoiselle Hamilton comprendra sans doute le message.

Par contre, là où je n’ai aucune difficulté pour trouver une réponse, c’est quand elle écarte mes excuses. Il est inutile que je sois désolé ? Bon, certes, elle a raison, le sentiment en lui-même est peut-être inutile, mais il est tout de même là. Et il est impossible à ignorer. Ceci dit, elle ne veut pas mes excuses et je peux comprendre, en quelque sorte. Après tout, juste parce que je m’excuse, cela ne changerait rien de ce que j’ai fait, même si c’était inconsciemment et sans le vouloir.

« C’est peut-être inutile, mais cela ne change pas le fait que le sentiment est là, mademoiselle Hamilton. »

Je dis finalement avant de me retourner pour lui faire face encore une fois.

« Mais du fait que vous êtes venue me voir et des paroles que vous m’avez adressée en rentrant, je déduis que vous allez mieux à présent. J’en suis ravi. »

Elle est bel et bien la première personne de ma vie qui me fait avouer ce que je ressens, même si ce n’est que par manque de possibilité de le montrer. Enfin, j’aurais pu essayer de lui donner une expression soulagé, mais elle aurait probablement remarque que je me force. Je n’ai jamais réussi à vraiment montrer ce que je ressens, alors je ne vais pas forcer maintenant. Dans mon cas, c’est beaucoup plus sincère de l’avouer en mots que d’essayer de le montrer alors que cela ne vient pas naturellement.

HRP:


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##   Dim 9 Oct 2016 - 22:30
Adélaïde Hamilton E.

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Il a réussi. Il s’est trouvé un sens. Pas LE sens apparemment, mais au moins un. Je souris tellement intérieurement… J’aimerais le montrer. Néanmoins, je me contente d’acquiescer calmement en signe de compréhension, mon visage d’une neutralité parfaite.

Kurei se lève et s’approche de sa fenêtre, regarde le ciel. Je l’observe silencieusement, comprenant qu’il n’a pas terminé de parler. Comme la dernière fois, ce sont des questions qui me répondent. Je souris en coin, amusée de ce jeu que nous avons. Nous nous poussons l’un l’autre à prolonger notre propre réflexion. Nous sommes des empêcheurs de tourner en rond.

Je ne peux ne pas penser à Alice. A cet être dont le visage est toujours animé du plus beau des sourires. Je m’étais dit que j’aimerais être comme elle, toujours aussi lumineuse, mais ce que me dit l’Air me fait réaliser que cela est tout à fait idiot. La douce ne serait plus si particulière si nous étions tous comme elle. Il me faut être heureuse, pas obligatoirement souriante. Cela ne m’empêche pas de désirer sourire de temps en temps néanmoins.

Le regard que je pose sur Kurei est différent d’auparavant. Je réalise qu’il me fait changer, grandir. Sans s’en rendre compte probablement.

Le garçon insiste ensuite sur le fait qu’il est bel et bien désolé, que cela soit utile ou non. Il se retourne et me regarde en face à face, se disant ravi de l’amélioration de mon état. Un rire sarcastique et bas m’échappe.

« Je vois que mon état te préoccupe. Comme c’est aimable. »


Pourquoi suis-je si amère ? Il ne m’a rien fait, après tout. Peut-être est-ce là le problème. Je pouvais lui en vouloir jusqu’à aujourd’hui, mais désormais je vais devoir me faire face. Je me retrouve seule avec moi-même, sans plus pouvoir rejeter tous mes soucis sur lui. Je soupire imperceptiblement puis lui réponds, plus neutralement cette fois.

« Il est vrai que le sourire n’est pas la preuve du bonheur, et n’est pas obligatoirement réel qui plus est. Pourtant, cela est joli, un sourire. Un sincère, qui vient du fond du cœur. Cela peut rendre étonnamment heureux, tu sais, de voir une personne sourire d’une manière si pure que cela en est surprenant. »

Je ris doucement, un peu plus sincèrement qu’avant en revoyant une nouvelle fois le visage d’Alice. Cette fille me fait du bien, m’apaise, je le sens. Elle m’aide à m’élever au lieu de me laisser sombrer. Serait-ce de cela dont parlait Kurei ? Serait-ce elle la personne qui me tend la main pour me relever ? Si oui, si cela est la même chose, alors l’Air doit ressentir à peu près la même chose que moi pour la Terre. Je suis assez surprise de me dire cela, et me donne moi-même envie de me moquer de mes idées assez étranges.

Je décide finalement d’ignorer tout cela et de continuer.

« Oui, je vais mieux Kurei. Hum… »

Je déglutis et détourne le regard quelques secondes avant de replanter mes yeux verts dans les siens.

« Merci… Je suppose… De t’en soucier. Si cela est sincère. »


Beurk que ce mot est dégoûtant, « merci ». Pourtant cela fait partie des choses que j’aimerais réussir à faire. M’excuser et remercier. Certains diront que cela est la base de la politesse. A mes yeux, cela est même plus que cela. C’est la base de ma rééducation et de mon insertion dans la société.



##   Sam 15 Oct 2016 - 12:44
Kurei Yataro

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La première réponse que j’obtiens de la part de mademoiselle Hamilton est bel et bien sarcastique, impossible de le nier. Je la regarde du coin de l’œil. Pourquoi cette amertume ? J’avais l’impression qu’elle s’est calmée avant, mais peut-être ceci n’est pas le cas après tout, peut-être qu’elle est encore en colère. Mais dans ce cas, il n’y a plus rien que je puisse lui dire. Je me suis déjà excusé et la rousse a répondu qu’elle n’aime pas des excuses, alors que dire de plus ?

Ou peut-être ce n’est pas ça la raison. Il est possible qu’elle ne soit pas vraiment amère à cause de moi mais plus de la situation en général, et que moi, je ne sois que la personne la plus proche sur laquelle elle peut se défouler. Quoi qu’il en soit, il n’y a rien que je puisse répondre à cela, alors je ne dis rien. Au pire des cas elle continuera. Et dans ce cas, je la laisserais faire. Une sorte d’indemnisation, disons.

Mais mademoiselle Hamilton ne continue pas sur cette route amère. Elle semble se reprendre et reviens sur un ton plus neutre. Je me pose la question si elle se force par politesse ou si la raison est une autre, mais comme je n’ai pas de moyen de savoir, inutile d’y penser trop. Surtout quand la jeune demoiselle me dit comme quoi voir quelqu’un sourire honnêtement peut rendre la personne qui regarde étonnamment heureuse. Mes pensées partent alors vers monsieur Petit, qui j’ai rencontré il y a peu de temps une deuxième fois. Une ou deux fois, j’ai fait quelque chose qui l’a fait sourire aussi sincèrement que la première fois qu’on s’est vu. Je ne sais pas qu’est-ce que j’ai fait, mais je l’ai fait, et bien que voir cette expression ne m’a pas rendu vraiment heureux, il est vrai que j’étais bien soulagé de la voir. Certes, c’était probablement plus parce que j’avais rencontré monsieur Petit avant et parce que je savais qu’il lui est plus naturel de sourire que d’être aussi neutre que moi qu’autre chose, mais son sourire a quand même eu un effet.

« Je ne le nierait pas. Il est vrai qu’un sourire peut avoir un effet bien puissant. »

Je dis finalement, mais n’ajoute rien de plus. Encore une fois, les mots me manquent et je ne sais pas quoi dire. C’est assez surprenant. Pas que je sois naturellement très bavarde, mais la dernière fois que j’ai vu mademoiselle Hamilton, il m’était plus facile à trouver des mots pour répondre. Tant pis. Je ne vais pas forcer.

Et puis le problème se règle de lui-même quand mademoiselle Hamilton me rassure qu’elle va mieux, me remercie pour m’avoir fait des soucis… uniquement pour remettre en question ma sincérité. Bon, je ne peux pas la blâmer. De tous les gens que je connais (et ce n’est pas beaucoup) je serais le premier à dire que je suis difficile à lire. Et c’est très bien ainsi. Si je le voulais, je pourrais probablement très bien mentir et je pense que mademoiselle Hamilton le sait mieux que quiconque. Après tout, elle est d’origine noble comme moi.

« Il est vrai qu’un noble est censé dire qu’il se souci quand une demoiselle ne va pas bien. Il est aussi vrai qu’il serait attendu qu’il demande, au moins, si tout va bien, même s’il s’en moque. Vous le sauriez aussi bien que moi. Cependant, mademoiselle Hamilton, vous savez aussi bien que moi que ni moi, ni vous ne sommes des parfaits nobles. Il n’y a aucune raison pour moi de prétendre de me soucier. Vous n’avez que ma parole en termes de garantie, mais j’espère que vous me croiriez quand je vous dis que si je n’étais pas sincère, alors je n’aurais pas inquiété sur votre état. »

Il y a deux possibilités. Soit elle me croit, dans qu’elle cas le sujet est clos, soit elle me croit pas, parce qu’elle trouve mon insistance sur ma sincérité louche. Dans le second cas, cependant, je pense qu’elle remarquera que je n’ai aucune raison de lui mentir, si ce n’est pour paraitre un parfait noble alors que j’avais dit à plusieurs reprises que je ne suis pas un. Mais dans le deux cas, il n’y a rien de plus à dire, j’imagine.


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##   Mer 19 Oct 2016 - 22:10
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La discussion est plus terne, tourne un peu en rond. A croire qu’il nous faut entrer en confrontation pour que nos langues se délient aisément. Ce qu’il me dit, je le sais. Je m’en doute. Je soupire pour une fois sans le cacher et me lève finalement. Je le rejoins vers la fenêtre, tout en restant assez loin pour que cela ne soit pas gênant. J’observe quelques secondes le paysage avant de finalement prendre la parole.

« As-tu finalement réussi à te lier un peu aux autres, Kurei ? »


Tout en attendant sa réponse, je repense à mes propres rencontres, mes nouvelles relations. Je me tourne vers le garçon quand soudain, la vitre éclate et sous mes yeux surpris une pierre passe entre nos deux visages avant d’atterrir contre le mur et de s’éclater au sol.

Je m’en approche, intriguée. Je vois alors qu’un mot y est accroché. Je le décroche et l’ouvre. Je le lis à voix haute.

« Yo ! La teuf était cool l’autre soir. On se remet ça vite ? Ah et… T’as zappé de me filer ton numéro Boucle d’Or, c’est pas cool tout ça ! »


Les sourcils haussés, je me tourne vers l’Air. Décidément, des choses anormales, il y en a à la pelle dans cet institut. Un sourire amusé illumine mon visage.

« Dis-moi Boucle d’Or, tu reçois des messages plutôt étranges… En tout cas, il est plutôt intéressant… Je comprends tout à fait ce surnom, avec tes jolies anglaises jusqu’au bas de ton dos… »


Si le message ne lui était bien évidemment pas destiné, il permet de détendre un peu l’atmosphère et cela est assez agréable. Cela permet briser en partie la vitre que nous avions établie entre nous, du moins de mon côté. Reste à voir si le noble suivra ou s’il préfèrera garder les mêmes distances. Si j’ai désormais décidé de me forcer à aller un minimum vers les autres, peut-être n’est-il pas de son côté prêt. Ce que je comprendrais tout à fait.


##   Sam 31 Déc 2016 - 3:51
Kurei Yataro

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Je laisse mademoiselle Hamilton s’approcher de moi quand elle vient à la fenêtre sans dire un mot. Je ne bouge pas non plus, la laissant déterminer la distance entre nous, autant physique que mentale alors qu’elle reprend la parole. Elle change complétement de sujet, la chose à laquelle je m’attendais le plus vu que je considérais déjà ce dont on parlait avant comme clos. Cependant, la question qu’elle me pose n’est pas une à laquelle je puisse répondre de suite, elle demande tout de même un minimum de réflexion. Après tout, qu’est-ce que cela veut dire de se lier aux autres ? De s’ouvrir, de parler de soi même, de ses sentiments, de son passé ? Où tout simplement de s’approcher aux autres, même que ce ne soit que de parler des choses sans aucune vrai importance ?

Quoique, à y réfléchir, quel que soit le cas, la réponse change très peu. Dans le premier cas, c’est un ‘non’ clair et net. Dans le deuxième, ce n’est qu’un peut-être. Cela étant dit, je n’ai pas la possibilité de le dire à mademoiselle Hamilton (ce qui est peut-être tant mieux, d’ailleurs), quand une pierre atterrit dans ma chambre, cassant la fenêtre en passant. J’ai envie de soupirer. C’est la deuxième ou troisième fois que cela arrive et je commence à penser que c’est plus que juste un hasard.

Intrigué, mademoiselle Hamilton prends la pierre et le message y accroché avant de le lire à voix haute alors que je me retourne. A ce que j’entends, c’est effectivement la même personne que la fois d’avant. Mais il ne pige pas que ce n’est pas la bonne fenêtre ou quoi ?

Et puis, la jeune écossaise me taquine. Quelque part, cela me rappelle notre première rencontre et sans y penser plus, je me décide à suivre son jeu, comme je le fait la dernière fois. Avec un petit sourire amusé, je m’ados contre le rebord de la fenêtre cassé et croise mes bras contre ma poitrine.

« En effet, cela ne peut pas être nié. Mais le surnom est un que j’ai choisi moi-même, vous savez. Juste pour voir si le jeune homme qui désormais me nomme ainsi avait assez bu pour non seulement me prendre pour une fille, mais pour une avec des cheveux blonds dorés en plus. Comme vous le voyez, il l’était. »

Cela n’est pas vrai, mais je suis persuadé que mademoiselle Hamilton le sait aussi bien que moi. Je ne fais que suivre son jeu, comme je l’ai fait la dernière fois. Pourquoi je le fais, même moi je ne saurais dire. Cela ne m’arrive avec personne d’autre. Juste avec elle. Mais c’est exactement cette étrangeté de mon comportement envers elle qui me fait continuer même quand je le remarque, dans l’espoir qu’un jour, je comprendrais pourquoi elle me fait réagir ainsi. Est-ce juste parce qu’on est tous les deux des nobles sans vraiment être des nobles, ou y-a-t-il une autre raison ? Juste le temps le me dira. Ou plutôt, j’aurais besoin du temps pour le savoir moi-même, parce que je n’ai pas l’intention de ne pas comprendre pourquoi mademoiselle Hamilton ait cet effet étrange sur moi. Qu’elle me fasse agir d’une façon si bizarre pour moi-même, même si ce n’est qu’à mes propres yeux.


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##   Mar 28 Fév 2017 - 12:21
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Kurei n’a pas le temps de me répondre avant que la pierre n’éclate sa fenêtre. Je note dans un coin de mon esprit ma question afin de ne pas l’oublier, la réponse m’important étrangement. Après tout, j’en ai bavé après lui avoir laissé de mon envie de vivre… J’aimerais que cela n’ait pas été vain. Pouvoir m’assurer que quelque chose a changé, qu’il réussit un peu à s’ouvrir aux autres. Peu à peu, même à son rythme ce serait déjà bien.

Puis s’en suit le fameux message et mes yeux pétillants de malice nouvelle. Et l’Air suit le jeu. Comme lors de notre première rencontre. Cela m’amuse d’autant plus de le voir foncer tête baissée dans nos taquineries revenues. Et puis il sourit. Un sourire sincèrement amusé. Lui et moi qui sommes si fermés naturellement, qui avançons toujours masqués, jamais à visage découvert… Peu à peu nous apprenons à nous ouvrir, à laisser des émotions se peindre sur nos visages, un minimum certes, mais c’est déjà cela. Une mince progression, mais une progression.

Kurei joue des mots, comme au bar. Il plaisante tout à fait sérieusement, adossé contre le rebord de la fenêtre, sur un jeune homme saoul qui l’aurait pris pour une demoiselle aux cheveux dorés et bouclés. Je hausse alors les sourcils et affiche soudain une mine faussement vexée.

- Et en quel honneur a-t-il eu le droit à un surnom spécialement inventé par toi ? demandé-je d’un ton réprobateur. Il me semble pourtant que j’avais aussi assez bu lors de notre rencontre, me tromperais-je ? Kurei n’est pas un prénom désagréable, mais je réclame un surnom !

Qu’est-ce qu’il me prend ? Je n’aime pas les surnoms. Enfin, j’y suis assez indifférente tant qu’ils ne me concernent pas, plus exactement. N’importe quoi. Vraiment n’importe quoi. Comme lorsque je jouais cette fille que je n’étais pas simplement pour jouer, par habitude d’être quelqu’un d’autre. Un nouveau rôle est pris, dites bonjour au masque de la jalousie.

Masque qui ne tient pas longtemps, celui de la taquinerie me convient mieux :

- En tout cas, je comprends qu’il t’ait pris pour une fille. Tu ressembles énormément à Boucle d’Or, cela ne m’étonne pas tant que cela ! Tes cheveux peuvent paraitre un peu foncés sur le moment mais cela passe bien vite quand ta véritable nature est saisie.

Je nous sens partir dans quelque chose dont nous allons avoir du mal à sortir, là. Le pire étant que c’est moi qui nous entraine dedans pour la majeure partie. Ce n’est pourtant pas mon genre. Serait-ce une nouvelle manière inconsciente de parvenir à communiquer avec les autres ? Allez savoir. Il reste à voir si l’Air va suivre. La grande problématique du jour apparemment.


##   Mar 15 Aoû 2017 - 23:48
Kurei Yataro

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Je dois avouer que la première réponse de mademoiselle Hamilton m’a surprise un peu. Elle semble… jalouse ? Et j’ai presque envie de dire que cela ne fait pas partie de son jeu, mais que ce soient ses vrais sentiments qui ressortent pour un moment. Bien qu’à y réfléchir, cela ne fait aucun sens. Ce n’est pas possible. C’est probablement une autre partie de son jeu. Après tout, j’ai déjà vu qu’elle est une excellente actrice. Comme la plupart des nobles, y compris moi. Et donc au final, tout ce que je fais, c’est relever un sourcil alors que mon sourire deviens un peu plus moqueur alors que je la taquine à mon tour. Qu’est-ce qui aurait pensé que je ferais un truc pareil un de ses jours ? Même si ce n’est que du faire semblant, qu’un jeu, ce n’est pas quelque chose que j’aurais attendu de moi-même.

« Vous réclamez un surnom ? Dois-je comprendre que vous voulez m’appeler Boucle d’Or, alors ? »

Sérieusement… qu’est que je suis en train de dire, là ? Cela ne me ressemble pas du tout. Mais en même temps, je dois avouer que je devrais m’y attendre. Mademoiselle Hamilton semble avoir un don bizarre de me faire réagir d’une manière inhabituelle, même si ce n’est que pour lui suivre dans ses jeux. Mais elle est bel et bien la seule à y parvenir. Certes, personne d’autre n’a jamais tenté, mais même si cela arriverait, je ne pense pas qu’une autre personne pourrait réussir.

Pourquoi mademoiselle Hamilton, alors ? Qu’y-a-t-il chez elle qui me fait réagir ainsi ? Je n’en ai aucune idée. Et il est fort probable que je ne le saurais jamais de toute façon.

Avant que je ne puisse y réfléchir plus, mademoiselle Hamilton me taquine en retour. Alors, comme ça, j’aurais vraiment l’air d’une Boucle d’Or ? Intéressant. Avec un petit soupir qui pourrait être un mini-rire déguisé, je regarde par la fenêtre (ou plutôt par le trou dans ma fenêtre) même sachant que je ne trouverais pas la personne qui a jeté la pierre avec le message. Et même si je la verrais, je ne le saurais probablement pas. Après tout, cette histoire de mec bourré dans le bar n’est qu’une partie du jeu. Tout comme mes rires et sourires que je porte maintenant. Mais à y réfléchir, je me trouve curieux si je remarquerais une différence chez moi entre mes sourires faux lors de jeux avec mademoiselle Hamilton, et un vrai sourire venu du cœur. Peut-être que oui, peut-être que non. Il y a juste un moyen de le savoir, mais c’est un moyen qui me dépasse pour le moment, car je pense encore et toujours que mes sentiments ne sont pas une chose que les autres devraient voir. Trop de possibilité que cela soit utilisé contre moi, comme cela avait été le cas une fois déjà.

« Hum. Si vous me dites cela, alors peut-être que ce jeune homme était moins ivre que je ne le pensais. »

J’admets en réponse à sa taquinerie tout en cherchant une bonne réponse. Alors, si j’ai bien l’air d’une Boucle d’Or une fois que ‘ma véritable nature est saisie’… ah. Je pense savoir. Je retourne mon regard vers mademoiselle Hamilton, alors. Cette fois-ci, je ne la regarde pas avec un sourire amusé, cependant, mais plus avec un regard que j’ai vu des fois sur le visage de mon père quand il regardait ma mère. Quand j’étais petit, j’appelais cela le ‘regard prédateur’ dans mon esprit. Et à vrai dire… même maintenant, je trouve cette description très approprié.

« Ceci étant dit, pensez-vous vraiment connaitre ma véritable nature ? »

Je lui approche en disant cela, jusqu’à ce qu’elle soit juste devant moi. Qu’est-ce que je fous ? Enfin, ça fait partie de ce que j’avais prévu de faire, mais… maintenant que je le fais, je me demande vraiment ce qui me prend. Même pour un jeu dans lequel j’étais trainé plus ou moins par mademoiselle Hamilton, cela me semble un peu exagéré vu comment mes actions peuvent être interprété. Mais malgré ces pensées, mon expression reste figée dans ce sourire et regard un peu prédateur et je continue mon jeu, levant une main pour caresser sa joue doucement si elle le permet.

« Serez-vous peut-être même prêt à tester cette théorie ? »

Ouh là, ouh là, ouh là. Qu’est-ce qui me prends ? C’est un peu beaucoup juste pour un jeu, et je sais bien que ce n’est rien de plus. Je sais que si elle me dit d’arrêter, j’arrêterais sans problème. Mais si elle ne le fait pas, vais-je continuer dans ce délire qui ne semble même plus être un délire ? Putain. J’ai comme un pressentiment que je suis en train d’aller un peu loin… que je risque de passer une limite que je ne devrais pas passer. Mais en même temps, je sens aussi que je n’arrêterais pas tant que mademoiselle Hamilton ne le fera pas. Comme la dernière fois. C’est elle qui a commencé, ce sera à elle de finir.

Putain d’orgueil masculin.

Enfin, je crois que c’est ça qui me fait agir ainsi. C’est la seule explication que je trouve.

Putain d’orgueil masculin.


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##   Lun 28 Aoû 2017 - 21:26
Adélaïde Hamilton E.

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Quelque chose flotte. Quelque chose… d’étrange. Je ne mets pas le doigt dessus. Pas tout de suite. Mais. Il y a quelque chose.

Kurei est entré dans le jeu. Nous valsons avec les mots, nous les tordons et en faisons des plaisanteries douteuses, des remarques plus ou moins malignes. Il répond à mes taquineries, à mes piques au piquant si peu aiguisé finalement. Puis son regard trouve le mien. Je ne bouge pas, mais chacun de mes muscles se tend.

Car ce regard, je le connais. Quelque chose brûle dans les yeux de Kurei. Quelque chose que j’ai trop vu brûler dans ma vie. Mon masque ne bouge pas. Pourtant la nausée se fait ressentir. Le noble ressemble à un loup prêt à se jeter sur sa proie. J’ai beau me souvenir que je peux me défendre, entre le pouvoir et l’expérience, il n’empêche que je me souviens. Et les souvenirs, cela rend nerveux. Je n’en montre rien. Je continue de le fixer, imperturbable.

Kurei s’approche en me demandant si je pense connaitre sa véritable nature. C’est un jeu. C’était un jeu, au début. Mais il continue d’avancer sans se départir de ce sourire que je n’aime pas et de ce regard détestable. Puis, je la vois. Cette main qui vient vers moi, cette main qui va venir toucher ma joue, cette main dont je ne veux pas.

Mes sourcils se froncent et je fais un pas en arrière. Instinctivement, mon pouvoir se déclenche. Pas mon Marionettisme, cela aurait été trop efficace évidemment. Non. C’est mon Feu qui prend le dessus. Ma force primaire qui fait que de ma paume droite, une flammèche jaillit, forçant l’Air à reculer s’il ne souhaite pas finir avec une partie du visage carbonisé. Sitôt que l’espace vital est à nouveau respecté, mon Feu s’assoupit.

- Que vous est-il passé par la tête ?

Ma question tombe avec froideur. Le vouvoiement est revenu. Mais rien n’est plus glacial que mon regard. J’ai abaissé mes défenses, je n’aurais jamais dû.

- Je ne sais pas quelle image vous avez de vous-même, encore moins celle que vous avez de moi, mais dans les deux cas, il va vous falloir sérieusement remettre certaines choses en question.

Une sueur glacée coule dans mon dos : des mois de souvenirs qui me reviennent. Je lutte contre l’envie de partir, de sortir de la pièce. J’ai décidé que je ne fuirais plus, alors je ne le ferai pas. J’attendrai les explications du garçon même si pour cela je dois prendre sur moi-même.


##   Mer 30 Aoû 2017 - 1:38
Kurei Yataro

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J’ai un ressentiment que je suis en train de faire quelque chose que je ne devrais vraiment pas. Je ne sais pas si le sentiment vient de moi, du fait que mes actions contredisent ma façon d’être, ou si c’est quelque chose que je puisse remarquer chez mademoiselle Hamilton, mais j’ai un ressentiment que je devrais m’arrêter. Pourtant, je ne le fais pas, j’avance, je continue dans le jeu. Puis je vois les sourcils de mademoiselle Hamilton se froncer alors qu’elle recule d’un pas. C’est le premier signe vraiment clair que j’obtiens, alors je m’arrête et ma mains retombe, mon expression revenant encore une fois à ce qu’il est d’habitude : l’expression qui ne montre rien. Le jeu est finit.

Il se trouve que m’arrêter était une très bonne décision, parce qu’une seconde après que mademoiselle Hamilton ait reculé, il y a un trait de flammes entre nous qui m’aurait sinon certainement cramé la main. Ou le visage. Ou les deux. Je recule d’avantage jusqu’à ce que son feu s’assoupisse. Le regard qu’elle me donne est glacial. Rien à voir avec la façon dont elle me regardait avant. Elle est énervée. Furieuse, même. Si c’était pas assez clair que j’ai dépassé une limite avant, ça l’était maintenant. Même un aveugle aurait remarqué à ce stade.

- Que vous est-il passé par la tête ?

En voilà une bonne question. Qu’est-ce qui m’est passé par la tête ? Pourquoi j’ai réagis ainsi à une telle provocation ?



Attends trois secondes. Une provocation ? De quoi ? Je suis perdu un instant, mais il ne me faut pas beaucoup de temps pour comprendre. Sur le coup, dans le jeu, je ne l’ai pas capté, mais les mots de mademoiselle Hamilton m’ont provoqué et j’ai réagis adéquatement tout en restant dans le jeu. En faisant ça, j’ai dû marcher sur une mine. La différence c’est que elle, elle le montre directement, alors que moi, je l’ai caché, j’ai réagis sans casser le jeu, puisque j’avais déjà décidé d’en finir uniquement quand mademoiselle Hamilton arrête aussi. Là, elle l’a fait, juste pas de manière à laquelle je m’attendais. Bon, certes, là c’est ma faute, j’ai fait un faux-pas. Mais en même temps, même si elle ne semble pas s’en rendre compte, je l’ai fait parce qu’elle l’a cherché. Je m’incline tout de même pour rester poli, plus profondément que d’habitude comme l’étiquette le demande lors d’excuses une fois que mademoiselle Hamilton ait fini son petit discours. Effectivement, elle n’en sait rien de ce que je pense d’elle ou de moi-même. Elle ne peut pas savoir, parce qu’elle ne me connait pas, tout comme moi je ne la connais pas vraiment. Et en voilà le problème.

« Il semblerait que j’ai dit ou fait quelque chose que je n’aurais pas dû. J’ai dépassé la limite et je m’en excuse. »

Je lui dis, m’excusant pour la deuxième fois depuis qu’elle ait débarqué chez moi, encore une fois pour avoir fait quelque chose que je n’ai pas vraiment voulu faire. Enfin… bon, je voulais la vexer un peu, peut-être, mais pas à ce point. Je me redresse et la regarde droit dans les yeux, le regard dur. Elle n’est pas la seule à avoir remis le masque parfait. Je fais de même, mais malgré ça, je laisse mes yeux lui montrer que je ne suis pas le seul à avoir marché sur une mine. Que je ne suis pas le seul fautif.

« Cependant, mademoiselle Hamilton, même si ce n’est que dans un jeu comme ceci, je vous déconseille fortement de dire quelque chose qui pourrait insinuer que vous connaisses une personne par cœur alors que ce n’est pas le cas. Vous ne pouvez jamais savoir comment ce quelqu’un puisse réagir. »

C’est la seule explication, le seul signe que je lui donne, mais je ne demande pas des excuses. Même si une partie de moi ait réagis un peu 'violemment' à ce que j’ai pris pour une provocation, ce n’est pas comme si elle aurait pu le savoir. Justement voilà, comme elle ne sait pas, elle ne devrait peut-être pas partir dans de tels jeux. Le truc avec ce style de ‘conversation’, ce qu’il fait quand même connaitre l’autre assez pour savoir quelles sont les limites. Et ceci est décidemment pas le cas de mademoiselle Hamilton et moi.

C’est la deuxième fois qu’on se rencontre et la deuxième fois que cette rencontre mène à quelque chose de mal. La dernière fois, c’est moi qui a faillis de lui prendre l’envie de vivre, qui lui a filé la pensée qu’essayer de vivre sans un but ne valait pas le coup. Cette fois-ci, on a tous les deux dépassé des limites, ce qui a conduit à cette situation plus que génante. Je crois que la conclusion à tirer est assez claire. Elle et moi, on est trop nocifs l’un pour l’autre pour l’instant. On se ressemble trop tout en étant trop différent. Cela ne peut pas continuer ainsi. Je lui tourne le dos et regard de nouveau par la fenêtre.

« Je crois que pour aujourd’hui, nous devrions en rester là. Vous n’êtes pas calme et je vous avoue qu’il en est de même pour moi. Alors je vous propose de partir pour le moment pour qu’on puisse se calmer tous les deux. Et la prochaine fois que nos routes se croisent, on mettra peut-être des règles avant de recommencer nos jeux pour éviter ce genre de malentendu. En admettant, bien évidemment, que nos routes se croisent encore. »

C’est une manière poli de dire ‘si vous allez encore avoir envie de me voir et si moi, je vais avoir envie de vous voir’. Mais elle devait comprendre.

HRP:


« Vivre sans but, c' est laisser disposer de soi l' aventure. » [Kurei ♥] Signat11
##   Dim 24 Sep 2017 - 19:56
Adélaïde Hamilton E.

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L’Air s’incline un peu avant de s’excuser devant ma soudaine attitude glaciale. Nos regards se croisent, s’ancrent l’un dans l’autre. Les masques sont replacés. Nous sommes comme au premier jour, voire plus distants encore si cela est humainement possible. Pourtant, dans ses yeux je peux lire quelque chose.

Quelque chose qui ne me plait pas.

Quelque chose qui menace de me faire partir en vrille.

De l’accusation.

Ma mâchoire se contracte alors que ses paroles s’abattent. Kurei essaie de justifier son attitude. Kurei y croit dur comme fer, au fait que je suis aussi coupable. Kurei me ramène à mon passé, une fois encore. Je sens la colère naître, s’épanouir, faire de moi son nouveau nid.

Pourtant, je ne dis rien. Il me tourne le dos, et je ne dis rien. Il continue de rejeter une part de la faute sur moi, et je ne dis rien.

Pourquoi? Pourquoi devrais-je encore me taire alors que je ne suis plus celle que j'étais au foyer ? Pourquoi devrais-je continuer d'acquiescer, d'accepter, alors que je sais pertinemment ne pas être en faute ? Pourquoi suis-je en train de refuser de me défendre?

C'est trop. Je ne tiens plus.

- Vous êtes un imbécile. Vous n’avez rien à me conseiller ou me déconseiller. Je sais comment les gens sont. Je sais que certains réagissent de manière irréfléchie, nocive. Je ne pensais seulement pas que vous seriez assez idiot pour faire de même. Vous avez un cerveau, peut-être devriez-vous mieux vous en servir. Si vous comprenez mal quelque chose et entrez dans l’intimité d’une personne qui ne le souhaite pas, excusez-vous. Ne l’accusez pas ensuite. Admettez ce que vous voulez, je préfère croire que nous ne nous reverrons jamais.


Je sors en fermant la porte sans bruit. Je n’ai pas la colère bruyante. Je l’ai nauséeuse et maladive, à la rigueur. Dans tous les cas, elle est discrète et silencieuse. Solitaire. Je repars vers ma chambre sans que mon regard ne glisse sur qui que ce soit. Je vais me planquer, ressasser les souvenirs dans mon coin, sous ma couette avec une clope à la bouche. Je vais tenter d’oublier le regard prédateur de Kurei qui m’en rappelle tant d’autres. Je vais tenter de ne plus penser au discours entendu tant de fois auparavant. Je vais tenter de me souvenir que je ne suis plus la même, me rappeler de la Russie, de cette petite preuve de mon évolution.

Allez, Hamilton. C’est juste un coup de mou. Demain, ça ira mieux.


Je n’aurais jamais cru le dire un jour, mais vivement demain.


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