Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal


Partagez
La famille, chose si sacrée. Si l'on veut. [Eeeel ♥]
##   Sam 12 Nov 2016 - 11:34
Adélaïde Hamilton E.

Personnage ~
► Âge : 18
► Doubles-comptes ? : Asbjorn Andreassen
► Rencontres ♫♪ :
Adélaïde Hamilton E.
Etoile Feu Lunaire
Messages : 628
Date d'inscription : 07/05/2016
Age : 25
Emploi/loisirs : En apprentissage de la vie, je crois.
Humeur : Erm... On fait ce qu'on peut?

Ne pas se défouler sur quelqu’un. Ecouter ce cher master et partir à la recherche d’un punchingball non humain à frapper. C’est la première idée qui me vient à l’esprit lorsque je découvre « Elwynn Evrard », ma demi-sœur, dans la descendance de ma mère. Il n’y a encore que quelques jours, je ne savais même pas qu’il était possible à partir d’archives de reconstituer un arbre généalogique, et aujourd’hui j’y découvre un nouveau membre de ma famille. Et malheureusement, peu importe combien de sites je parcours, je ne peux y trouver sa tête. Je soupire, agacée, et me retiens de cramer l’ordinateur, ma main me picotant étrangement. Je me lève alors d’un coup et sors de la bibliothèque, en rage, une haine violente parcourant mon corps.

Je ne marche pas dans les couloirs. Je trace, je bouscule, je cherche à arriver aussi vite que possible à ma destination. Car sinon, je vais blesser quelqu’un. Car sinon, je vais hurler ma douleur. J’ai une grande sœur. J’ai vécu dans ce foyer horrible seule, alors que j’ai une grande sœur. Je ne connais pas sa vie, mais même si elle est dure, nous aurions pu la vivre à deux. J’aurais pu ne pas être si solitaire, ne pas être si haineuse. Peut-être aurais-je su faire preuve d’un minimum de douceur, qui sait ? Mon poing me démange, manque de s’enfoncer dans un mur mais finalement un élève passe à côté de moi et je me retiens, ne tenant pas particulièrement à lui éclater le nez.

Enfin j’arrive devant la salle d’entraînement dont j’ouvre la porte d’un coup de pied violent, la faisant claquer contre le mur. Je rentre sous le regard des élèves déjà présents dans la pièce, les ignore complètement. J’avance d’un pas vif, déterminé, une rage froide dans les yeux, jusqu’au fond de la salle. J’y arrive enfin, et sans protection, sans temps de réflexion, viens y écraser ma main droite. Puis la gauche. D’abord lentement, puis de plus en plus vite. Je sens mes articulations souffrir immédiatement, mes phalanges frotter, s’abîmer. Mais je m’en fiche. Je me fiche d’avoir mal physiquement si cela peut soulager ma douleur psychologique. Plus que cela, je veux avoir mal. J’en ai besoin pour passer au-dessus de cette solitude que j’aurais pu éviter. Je sens mon corps prêt à s’enflammer alors je cogne encore, de plus en plus fort, jusqu’à ce que mon pouvoir soit canalisé, jusqu’à ce que chacun des muscles de mes bras soient si tendus que je puisse sentir chacune des particules entrer en tension. Jusqu’à ce qu’une voix me coupe et que je me retrouve face à une rouquine à peine plus grande que moi, aux yeux d’un vert puissant, les mêmes que les miens, et que je me dise « Ce pourrait être elle. ».



##   Sam 12 Nov 2016 - 12:16
Elwynn Evrard Williams

Personnage ~
► Âge : 26 ans
► Doubles-comptes ? : Alice Borges & Roman Giani
► Rencontres ♫♪ :
Elwynn Evrard Williams
Etoile Eau Lunaire
Messages : 1163
Date d'inscription : 09/10/2016
Age : 27
Emploi/loisirs : Maitre d'arts martiaux.
Humeur : Youpi

Pour le moment, j'arrive à mieux me repérer. Il m'aura fallu quelques jours, mais maintenant, j'ai compris où se trouvait à peu près toutes les structures. Après mon étrange rencontre avec mon pote le laborantin, il me fallait moi aussi trouver l'endroit où je me sentirai bien. J'ai fini par le trouver : la salle d'entrainement. Pas celle pour ceux qui ont déjà un pouvoir, mais celle physique, où l'on trouve particulièrement des garçons. Certains d'entre eux sont impressionnant d'ailleurs. Des Terres je crois, des Titans. Ils portent pas ce nom pour rien. Enfin, moi je vais souvent au fond, dans un coin tranquille où pas grande monde ne vient. Y'a pas de tatami, chose qui me frustre un peu, j'ai été habituée à m'entrainer dessus. M'enfin, les punchingball suffisent.

Ce matin donc, je me suis levée, et comme personne n'est encore venu me dire qu'il fallait que je suive des cours, ce que j'aimerai d'ailleurs éviter, j'préfère apprendre seule avec un professeur rien que pour moi ( égoïsme ? Comment ? ), j'suis partie m'entrainer. Y'avait personne dans la salle au départ. Je vais prendre des gants de boxe, et les enroulent tranquillement autour de mes mains. Après avoir fait quelques exercices pour échauffer mes articulations, et mes jambes, je sautille un peu, et puis je commence à frapper. Rapidement, avec de la force. Le punchingball se contente de vibrer avec force, et dès qu'il tremble trop, je le remet en place. Petit à petit, j'entends les autres élèves arriver, en groupe ou tout seul, sans jamais les regarder. Si on ne regarde pas les gens, ils ne viennent pas vers vous. En général. J'espère que ce sera vrai pour aujourd'hui.

Au bout de 2h d'entrainement, après avoir essayé mon coup de pieds, je vais m'asseoir, et bois une grande rasée d'eau. Ca fait du bien dis-moi. Je reste adossée au mur un petit peu, et observe de loin les autres. Je retire mes gants, j'vais aller m'entrainer ailleurs pour répéter mes mouvements, je n'en ai plus besoin. Je mets un peu de temps à me rendre compte du vacarme suivi du grand silence qui arrive dans la salle. Je lève la tête. Elle frappe comme une dératée alors que les autres détournent le regard, un peu gênés. Moi je continue de la regarder, la rouquine qui a apparemment pété un câble. Elle est maigre, toute palote. Elle doit pas avoir une vie facile en ce moment. Toute furie qu'elle est, elle va se casser quelques choses si elle continue de frapper comme ça. Ca se voit qu'elle a de la force, mais peu de muscles, et j'commence à flipper pour ses os. Je finis par me lever et aller lentement vers elle. Son rythme à accéléré. Pas si mauvaise...

Je m'approche d'elle, sur le coté, mes gants toujours en main.

« Hey, tu devrais mettre des gants, tu vas finir par te faire mal... »

Elle tourne la tête vers moi. Un peu plus petite, son regard me frappe, au moins aussi fort que ses coups dans le punchingball. Ce regard, c'est presque le même que celui que je vois quand je suis face à un miroir. C'est les mêmes yeux que les miens. Ou presque en tout cas. Comme ceux de ma mère. Je ne me démonte pas, essaie de pas penser à tout ce que ça pourrait dire. Non mais c'est pas comme si c'était possible que mon hypothétique soeur se retrouve avec moi dans un centre de gens pas normaux au Japon. J'croyais qu'elle était écossaise... La meuf en face de moi à quand même une bonne tête d'écossaise... Ok El' tu t'calmes, c'est totalement improbable.

Sans sourire, j'espère qu'elle a pas vu le petit choc de son regard sur mon visage que j'ai pas réussi à empêcher. Le reste ça va. Je lui tends les gants, impassible, même si mon geste a pour vocation d'être sympa.
##   Sam 12 Nov 2016 - 12:33
Adélaïde Hamilton E.

Personnage ~
► Âge : 18
► Doubles-comptes ? : Asbjorn Andreassen
► Rencontres ♫♪ :
Adélaïde Hamilton E.
Etoile Feu Lunaire
Messages : 628
Date d'inscription : 07/05/2016
Age : 25
Emploi/loisirs : En apprentissage de la vie, je crois.
Humeur : Erm... On fait ce qu'on peut?

Mon regard noir se pose sur les gants tendus par la jeune fille, qui est à peine plus grande que moi. Mes poings sont encore suspendus devant le punching-ball, et je les abaisse lentement pour, sans vraiment y réfléchir, prendre le prêt de la rousse du bout des doigts. Je ne les enfile néanmoins pas, et, les sourcils froncés, continue de la détailler. Finalement, je prends enfin la parole, d’une voix rauque et froide.

« Cela ne te concerne pas. Si je me fais mal, ce n’est que mon souci, n’est-ce pas ? »

Les gants tombent au sol en un « Pof » mou. Je ne réalise pas le nombre de personnes qui nous dévisagent, sinon je les assassinerais je crois bien. Mon esprit est trop confus, trop obsédé par ce simple nom « Elwynn Evrard ». Et maintenant, la rouquine s’est aussi imposée. Cette manière de parler sans émotions, ce regard indifférent, notre physique. Tous mes muscles se tendent et rapidement, je me retourne vers elle.

« Dis-moi ton nom. »


Ce n’est pas une question. Je balance cet ordre sans enrobage, de mon ton vide, comme toujours. J’ai besoin de savoir, alors je ne réfléchis plus. Il faut qu’elle me réponde, sinon je ne tiendrai pas. Mes yeux lui lancent un regard puissant, dans lequel ne peut se lire ma supplication intérieure, mais dans lequel elle peut néanmoins deviner que sa réponse est importante, que quelque chose en dépend. Pourtant, cela parait impossible. Totalement impossible. Je ne peux pas découvrir le même jour que j’ai une sœur et qu’elle se trouve dans le même institut que moi. Tout mon être rejette cette idée, à la limite de m’en rendre malade. J’en aurais presque la nausée, mais je refuse. Je ne veux plus fuir, j’ai besoin de réponses. J’ai besoin de comprendre.


##   Sam 12 Nov 2016 - 14:47
Elwynn Evrard Williams

Personnage ~
► Âge : 26 ans
► Doubles-comptes ? : Alice Borges & Roman Giani
► Rencontres ♫♪ :
Elwynn Evrard Williams
Etoile Eau Lunaire
Messages : 1163
Date d'inscription : 09/10/2016
Age : 27
Emploi/loisirs : Maitre d'arts martiaux.
Humeur : Youpi

Elle répond de façon très froide, sa voix est rauque. Elle est énervée et fatiguée. Super. J’me demande quand est-ce que je comprendrai que dès que j’fais un effort ça foire. Bon, elle laisse tomber les gants. Je les regarde, et affiche un léger air dépité. Elle est sérieuse ? Ok alors oui, si elle se fait mal c’est entièrement son souci et j’irai pas lui dire d’arrêter si elle veut juste avoir mal, juste tenter d’être sympa pour une fois… Mais c’était quand même mes gants à la base. Je me penche après avoir légèrement soupiré, et ramasse les gants. J’entends sa phrase, impérieuse, froide.

Je me redresse. C’est le ton employé par les gens en pleine détresse, angoissé, enfin bref c’est pas du tout normal de balancer un ordre comme ça. Et puis là ça fait comme un déclic : de nouveau, son regard planté dans le mien, je me dis que, même si c’est improbable, c’est possible. Peut être que ma sœur, née quelques années après moi, que je n’ai jamais vu, est en face de moi. Et peut être qu’elle connaît mon prénom, et que c’est pour cela qu’elle me le demande. J’arrive pas à me faire à l’éventualité.

Mon regard impassible devient petit à petit surpris, j’arrive pas à croire que c’est possible, c’est juste pas possible. Mes sourcils se fronce, enfin mon visage prend une expression vivante. Comment ça pourrait être le cas ? Après un long silence, je finis par lâcher :

« El’. Enfin, je m’appelle Elwynn. »

Son regard, son putain de regard change encore, et je continue presque à la suite :

«  Et toi, toi tu t’appelles… »

Adélaïde. Adélaïde Hamilton. La fille de ma mère et d’un bourge écossais, ma demie-sœur. Ma sœur. J’pense que mon expression se décompose petit à petit. Je suis juste ultra surprise de comprendre ce qui se passe, c’est pas normal, je sais pas comment réagir.
##   Sam 12 Nov 2016 - 16:22
Adélaïde Hamilton E.

Personnage ~
► Âge : 18
► Doubles-comptes ? : Asbjorn Andreassen
► Rencontres ♫♪ :
Adélaïde Hamilton E.
Etoile Feu Lunaire
Messages : 628
Date d'inscription : 07/05/2016
Age : 25
Emploi/loisirs : En apprentissage de la vie, je crois.
Humeur : Erm... On fait ce qu'on peut?

Elwynn. Coïncidence ? Je ne peux pas résumer la situation à cela. Trop de détails me guident vers une seule réponse : c’est ma sœur. Celle qui aurait pu être à mes côtés. Mes épaules s’affaissent, tout mon corps montre contre ma volonté une détresse que je rattrape soudain en me redressant et en plantant mon regard froid dans le sien. Non, je ne serai pas faible. Non, je ne serai pas cette fille blessée par un manque qu’elle ne connaissait pas quelques heures plus tôt.

Elle sait qui je suis. Elle le sait. Putain. Mais finis ta phrase, nom de Dieu ! Finis la. Dis le, qui je suis. Non. En fait non. Ne le fais pas. Car tu connais mon prénom. Tu sais qui je suis. Tu sais qui est ma mère. Car c’est la nôtre. Faut-il partager ? Partager quoi ? Cette figure absente de ma vie qu’elle a peut-être, elle, eu ? Je ne te connais pas, Elwynn, et ça me rend folle. Alors je finis ta phrase, sèchement.

« Hamilton. Juste Hamilton. »

Je t’avertis du regard de ne pas ajouter mon prénom. Tu le connais, c’est amplement suffisant. N’utilises pas ce qui m’a été mal donné. Je refuse. J’ai envie de te frapper, Elwynn, mais aussi de te prendre dans mes bras, parce que soudain je me sens moins seule. Toi aussi, tu as peut-être galéré, la même galère que moi, et ça me réconforte. Est-ce que toi aussi tu as été trimbalée dans un foyer sordide ? Quelle est ta vie, Elwynn, et que connais-tu de la mienne ?

Je me détourne d’elle, refuse de croiser encore le regard de celle qui est ma demi-sœur. Mon poing droit vient s’éclater sur le puching-ball. Ça y est, ma peau est trop irritée et du sang coule. Mais je continue. Droite. Droite. Toujours droite, quitte à laisser du sang sur le sac qui se balance violemment. Je refuse, même du coin de l’œil, de voir ta réaction, Elwynn. Tu dois me prendre pour une folle, et tu as probablement raison, car en cet instant, j’ai comme l’impression que mon cerveau vacille.

Putain, je les sens. Ça y est, je les sens les regards des gens. Je me tourne vers les élèves aux yeux trop curieux et lâche d’un ton cinglant, sur mon visage l’air le plus froid que je n’ai jamais eu.

« Ce n’est pas un spectacle. N’avez-vous pas autre choses à faire ? »


Mes mots pourraient sembler trop polis, décalés avec mes émotions, comme souvent. Pourtant, je dois avoir l’air assez convaincante puisque la plupart d’entre eux s’éloignent en ne laissant échapper que quelques murmures, les derniers les imitant rapidement. Aussitôt, je me remets à frapper, explosant chaque fois un peu plus mes phalanges déjà abimées, toujours sans poser mes pupilles contractées par la force de mes émotions sur Elwynn.


##   Dim 13 Nov 2016 - 13:50
Elwynn Evrard Williams

Personnage ~
► Âge : 26 ans
► Doubles-comptes ? : Alice Borges & Roman Giani
► Rencontres ♫♪ :
Elwynn Evrard Williams
Etoile Eau Lunaire
Messages : 1163
Date d'inscription : 09/10/2016
Age : 27
Emploi/loisirs : Maitre d'arts martiaux.
Humeur : Youpi

Son regard ne fait que changer, elle n'est pas sûre, elle est horrifiée, elle a peur... Je ne sais même pas ce qu'elle pense tellement elle doit penser. Exactement comme moi. C'est toi, Adélaïde. La soeur que je n'ai jamais vu, dont j'ai appris l'existence beaucoup trop tard. La fille qui n'a pas été abandonnée par ses parents dès sa naissance, celle qui a sûrement pu vivre dans le luxe et l'aisance. Ta vie était sûrement pas facile Adélaïde, mais tu n'as pas idée à quel point j'ai pu l'envier lorsque j'étais blessée, planquée entre deux poubelles dans un salle ruelle. J'ai appris ton existence après le plus dur de ma vie, mais je t'ai quand même haïs, enviée. Et pourtant, j'crois que je suis contente de me dire que ma mère ne m'a pas seulement abandonnée, moi. Même si peut être qu'elle a plus eu envie de te voir, toi, j'en sais rien, mais elle a sûrement rien fait. Je sais que mon point de vue est égoïste, totalement égoïste, mais au fond, je crois que je suis contente qu'on soit deux.

Elle me crache à la figure son sale nom de famille. Toi au moins, t'as pas eu un nom de famille par défaut. Je crois qu'elle veut juste pas que je dise son prénom, alors je ne le fais pas. Pourquoi elle veut pas ? Elle s'est prise pour une agent secret ? Non, il doit y avoir une vraie raison, qu'elle ne me donnera sûrement pas vu son regard des plus assassins.
J'ai sûrement l'air un peu ahurie de ce qui se passe, mais je ne laisse, par réflexe, aucune autre émotion passer en dehors de la surprise. Je veux pas qu'elle sache tout ce que je peux ressentir, ce serait beaucoup trop facile. Je refuse totalement ça.

Mais qu'est-ce qu'elle fait ? Elle va juste s'éclater les mains, et ça va prendre cent ans avant de se guérir. Oui, j'ai déjà vécu ça. Ca se voit que c'est une des premières fois qu'elle frappe, ses doigts pourraient se briser si facilement si elle continue. Que ce soit elle ou pas, ça m'énerve qu'elle fasse ça, alors je veux lui attraper le bras, sauf qu'elle se retourne, et je fais de même. Ah oui, donc on est une attraction maintenant. Super, j'adore. Je me referme immédiatement sur moi-même, je déteste être le centre de l'attention. Elle leur balance une phrase beaucoup trop soutenue pour son ton, et pourtant ça fonctionne. Charisme, quand tu nous tiens...

Je tourne la tête vers elle. Oh wait. C'est ma soeur. Ma soeur. Je comprends plus trop ce qu'il se passe. Ma main passe mécaniquement dans mes cheveux pour dégager les petites mèches qui s'échappent. Je soupire en la regardant, je sais même pas quoi lui dire. Mais je le dis quand même, parce que j'ai besoin de me raccrocher à la réalité, j'ai besoin de savoir que c'est bien elle, que c'est bien ma soeur. Et qu'elle a aussi bien compris que moi ce qui se passe.

« Je sais pas si c'est moi qui te mets dans cet état, mais je sais qu'une phalange pétée, ça fait super mal et ça met du temps à rétablir. Tu vas vraiment te faire mal. »

Mon ton est toujours aussi neutre. Je ne suis pas froide, j'y arrive pas, pas encore en tout cas. Elle ne m'a rien fait de particulier, à part faire tomber mes gants. Mais là, elle est désespérante, et elle arrangera rien. Même si j'suis bien d'accord que ça soulage, de frapper et de se faire du mal.
##   Sam 19 Nov 2016 - 23:28
Adélaïde Hamilton E.

Personnage ~
► Âge : 18
► Doubles-comptes ? : Asbjorn Andreassen
► Rencontres ♫♪ :
Adélaïde Hamilton E.
Etoile Feu Lunaire
Messages : 628
Date d'inscription : 07/05/2016
Age : 25
Emploi/loisirs : En apprentissage de la vie, je crois.
Humeur : Erm... On fait ce qu'on peut?

La fille se renferme. La fille ? Ma sœur. Au lieu de l’ouvrir pour rembarrer ceux qui nous observent comme des monstres de foire, elle disparaît, devient soudainement invisible. J’ai envie de la secouer, de lui dire de réagir, de parler. Mais je les fais se retourner et partir sans toucher, pas même du bout des doigts, Elwynn.

… Sérieusement ? Nous ne nous connaissons pas encore réellement, et déjà elle fait la « grande sœur bien intentionnée ». Et ta gueule, si je te la pète, vas-tu avoir mal ? Un sourcil haussé, je tourne enfin une nouvelle fois ma tête vers la rouquine, le regard blasé. Ma voix est rauque, tendue.

« Ah bon ? Excuse-moi, je suis une parfaite idiote, je n’avais pas songé que je me ferais mal. C’est si gentil à toi… »


Mon poing, sans que je ne lâche ma demi-sœur des yeux, vient s’enfoncer une nouvelle fois contre le sac, le coup accompagné d’un petit mouvement de tête pour la pencher sur le côté, et d’un fin sourire malin.

« …de prendre soin de moi… »

Ce sourire se crispe alors que la collision poing-sac se fait douloureuse, et que je saisis qu’au moment où j’allais frapper une nouvelle fois, le punching-ball qui se balançait revenait vers moi. La peau qui restait non-abimée se déchire en une douleur atroce mais mon visage reste impassible.

« Bon. Je vais à l’infirmerie. Tu peux me suivre. Ou rester là. Enfin, tu fais ta vie. Ce n’est pas parce que… Tu fais ce que tu veux. »


Non, je ne l’ai pas dit. J’ai retenu la fin de ma phrase. « …nous sommes de la même famille que tu dois m’accompagner. ». Je ne te regarde même plus, Elwynn. Je marche vers la sortie, la tête haute, le dos bien droit, comme s’il me fallait marquer notre différence. Pourquoi ? Pourtant, ma seule envie est de te demander comment était ta vie. Je voudrais te proposer de te faire visiter l’institut, toi qui dois venir d’arriver. Je voudrais te dire « Je connais un garçon adorable, si tu veux, nous pourrions aller le voir, comme ça, tu ne serais pas seule. ». Sauf que je ne peux pas. Pourquoi te ferais-je confiance ? J’ai ma vie, ma stabilité instable qui me suffit. Et je ne veux pas que tu sois la pierre de trop, celle qui ferait tout basculer. J’ai eu du mal, Elwynn, à me stabiliser. Ne viens pas faire pencher la balance du mauvais côté, s’il-te-plaît.


##   Dim 20 Nov 2016 - 22:39
Elwynn Evrard Williams

Personnage ~
► Âge : 26 ans
► Doubles-comptes ? : Alice Borges & Roman Giani
► Rencontres ♫♪ :
Elwynn Evrard Williams
Etoile Eau Lunaire
Messages : 1163
Date d'inscription : 09/10/2016
Age : 27
Emploi/loisirs : Maitre d'arts martiaux.
Humeur : Youpi

Ok, je comprends juste pas pourquoi elle s'acharne comme ça. Déjà parce que ça se voit qu'elle n'a jamais apprit à frapper, alors pourquoi elle décide, soudainement de faire ça. Je veux bien croire qu'actuellement, pour une raison quelconque tu souffres, petite soeur - quelle horeur... - mais c'est ridicule, tu devais bien avoir d'autres moyens d'expression avant. Elle me déchire du regard, et pourtant ça ne me fait rien. Je l'imaginais comme ça, enfin... Si jamais je devais la rencontrer un jour, j'imaginais déjà qu'elle me regarderai avec de la haine, ou du mépris. Comme tous les membres de ma famille m'ont traité jusqu'ici. Tu ne me surprends pas Adélaïde. Tu me surprends moins que le fait de te trouver ici.

Elle est en train de se déchirer la peau... J'espère que tu tiens pas plus que ça à ton apparence, malgré ton éducation bourgeoise à en croire ma mère... Notre mère. Tu vas avoir des putains de croûtes pendant au moins un bon mois. Et des jolies cicatrices. Je la regarde, mon regard toujours aussi hermétique. J'ai compris sa phrase. Elle me répugne, et pourtant j'ai envie de la connaitre, j'ai envie de la soigner, j'ai presque envie de lui montrer comment on frappe pour qu'elle puisse se défouler. Mais son regard, sa ressemblance avec moi, ça me fait horreur.

Depuis combien de temps t'es là ? Depuis combien de temps toi aussi, tu erres, seule ? Si tu es ici, c'est que toi aussi t'as vécu le Vide. C'était quoi le tien ? Est-ce que ton père était un abruti, comme le mien ? Est-ce que t'as vraiment grandi dans un milieu bourge ? Je le regarde, elle qui me méprise totalement. Elle ne voit pas mon léger sourire. Sa réaction est... Méprisable ? Quoi, je suis sympa de juste trouver ça méprisable.

« T'auras été prévenue Adélaïde. »

Je n'ai pas parlé trop fort, j'ai juste laché ma phrase comme ça. De toute façon, elle s'en va. Moi je baisse et ramasse les gants qu'elle a laissé tomber. Je vais les garder un peu, même si j'ai l'intention d'aller m'entrainer dehors.
##   Jeu 1 Déc 2016 - 15:57
Adélaïde Hamilton E.

Personnage ~
► Âge : 18
► Doubles-comptes ? : Asbjorn Andreassen
► Rencontres ♫♪ :
Adélaïde Hamilton E.
Etoile Feu Lunaire
Messages : 628
Date d'inscription : 07/05/2016
Age : 25
Emploi/loisirs : En apprentissage de la vie, je crois.
Humeur : Erm... On fait ce qu'on peut?

Adélaïde.

Adélaïde.

Une seule personne est censée connaitre ce prénom dans Terrae : Nicolas. Et ce n’est pas lui qui l’a prononcé.

Je m’arrête net. Tant pis pour ma main. Je pivote. Fais un demi-tour sur moi-même. Mes pupilles sont rétractées, je peux le sentir. Mon regard noir vient se poser sur Elwynn et je m’approche d’un pas calme. Trop calme. Ma voix froide s’abat sur elle.

« Comment m’as-tu appelée ? »

Je m’arrête à un mètre d’elle. Pas trop près. Pas trop loin. Mon cœur semble prêt à déchirer ma cage thoracique. Mon cerveau menace sérieusement d’exploser. Je sens ma respiration se faire saccadée. Je sens ma gorge se serrer et mes intestins s’emmêler, se nouer, faire des nœuds probablement impossibles à défaire. Mes doigts se crispent et la douleur engendrée par mes phalanges blessées amplifie. Je tente d’apaiser mon corps avant de reprendre la parole, toujours glaciale.

« Pourquoi connais-tu mon prénom ? Dis-moi la vérité. »

Une supplication masquée par un ordre ? Peut-être. Je n’en sais rien. Je ne me le demande en fait qu’à moitié. J’ai besoin de savoir. Dis-le moi, Elwynn.

J’ai enfin réussi à me calmer, et mon masque d’indifférence a été replacé. Je sens sur nous les regards. Ne peuvent-ils pas s’occuper de leurs affaires ?! Je secoue la tête, exaspérée.

« Suis-moi. »

Un instant, je songe à attraper son bras pour la tirer derrière moi. Mais je ne le fais pas. Je ne veux pas la toucher, et elle ne souhaite probablement pas l’être non plus. Alors je compte sur le fait qu’elle vienne d’elle-même et je refais demi-tour pour nous sortir de la salle d’entrainement. Je m’arrête au milieu d’un couloir vide - qui l’est toujours, je le sais d’expérience – et me tourne vers elle.

« Alors ? »


J’attends sa réponse. L’appréhende en fait. La vérité. Je vais la savoir. Et peut-être un peu de ma mère. Et peut-être un peu de mon passé par le sien. Je vais peut-être enfin comprendre beaucoup de choses.


##   Sam 3 Déc 2016 - 18:02
Elwynn Evrard Williams

Personnage ~
► Âge : 26 ans
► Doubles-comptes ? : Alice Borges & Roman Giani
► Rencontres ♫♪ :
Elwynn Evrard Williams
Etoile Eau Lunaire
Messages : 1163
Date d'inscription : 09/10/2016
Age : 27
Emploi/loisirs : Maitre d'arts martiaux.
Humeur : Youpi

Je la dévisage alors qu’elle s’approche de moi. On dirait une cocotte-minute prête à exploser. Je l’ai seulement appelé par son prénom ? Est-ce que c’est si grave que ça ? Est-ce qu’en fait c’est une agent secrète ? Est-ce que je me suis trompée ? Non, impossible, c’est elle, je sais que c’est elle. Je ne comprends pas pourquoi elle se met dans cet état. Je dois sûrement être la seul à entrevoir qu’elle se sent vraiment mal. J’ai envie de l’aider, et en même temps je ne peux, je n’ai jamais été là pour elle, elle n’a jamais été là pour moi. Est-ce qu’elle savait au moins que j’existais ? Sûrement pas. Pourtant, elle sait qui je suis. Détail à éclaircir.

« Pourquoi connais-tu mon prénom ? Dis-moi la vérité. »

Quoi ? Mais de quoi tu parles Adélaïde ? De quelle vérité veux-tu parler ? Je ne comprends pas… Tu as bien compris qui j’étais non ? Ou alors elle est idiote. Complètement débile. Mais ça m’étonnerai. Vu ses réactions, sa façon de parler, ne serait-ce que son regard, il est évident qu’elle est intelligente, loin d’être bête. Mais alors pourquoi elle me pose cette question ? Je sais même pourquoi on t’as donné ce prénom. A cause de notre mère. Ne va pas me dire le contraire, je le sais. Elle me demande de la suivre. Je ne vois pas pourquoi je ne le ferai pas, alors je la suis, docile.

Et elle tient toujours à le savoir… Décidément, je ne sais pas ce qu’elle a, mais elle veut vraiment que je lui dise. Je retiens un rire sarcastique. Alors après tout son mépris, elle voudrait que je sois sympa avec elle ? Que je continue à faire la bonne poire ? J’espère qu’elle y compte pas trop quand même. Je lui répond sur un ton presque froid, en la regardant droit dans les yeux. Parce que moi, même si je suis surprise, je n’ai pas peur de toi.

« De quelle vérité tu parles ? T’as bien vu qui j’étais non ? Evidemment que je connais ton prénom, Adélaïde. Je connaissais aussi ton nom de famille. Arrête de faire comme si de rien n’était, on a la même mère, et t’as l’air de le savoir aussi bien que moi. Non ? Epargne-moi ton hypocrisie, j’ai vu quelle tête tu as fait quand je t’ai dit le mien, de prénom. Je m’appelle Elwynn Evrard. Je suis la fille d’Adélaïde Evrard, comme toi. Et tu le sais très bien. »

En fait non, peut être qu’elle ne connaît pas le nom de famille de maman. Mais ça m’étonnerai. Je suis persuadée qu’elle le connaît. Mais je suis aussi certaines qu’elle ne sait rien d’autre de moi. Moi je ne sais pas grand-chose d’elle non plus à vrai dire. Mais en attendant, son attitude m’a irritée. Je tente pourtant de ne pas m’énerver, de ne pas avoir envie de la frapper. Pour le moment, j’ai seulement envie qu’elle pige que je suis pas débile, et qu’elle arrête de faire son enfant perdue. On est plus des gosses, merde.
##   Ven 30 Déc 2016 - 12:37
Adélaïde Hamilton E.

Personnage ~
► Âge : 18
► Doubles-comptes ? : Asbjorn Andreassen
► Rencontres ♫♪ :
Adélaïde Hamilton E.
Etoile Feu Lunaire
Messages : 628
Date d'inscription : 07/05/2016
Age : 25
Emploi/loisirs : En apprentissage de la vie, je crois.
Humeur : Erm... On fait ce qu'on peut?

Je me mords la langue pour m’empêcher de la faire claquer contre mon palais. Ce prénom… Je n’en veux plus. Il me pèse, encore plus maintenant qu’elle l’utilise. Et pourtant, sur mon visage, plus rien ne transparait. En une fraction de seconde, j’ai éteint toute rage extérieure pour ne plus allumer que l’indifférence et le calme morbide.

Nous avons la même mère. Nous sommes demi-sœurs. Cela commence à rentrer. A faire son chemin.

Je la fixe un moment de mes yeux aux paupières trop lourdes. J’ai besoin d’une cigarette. J’ai besoin de sortir. J’ai besoin d’aller voir Nicolas et d’exploser. Ou bien d’être seule et de ne plus bouger. Je ne sais plus. Alors je me contente de la regarder en laissant mes phalanges saigner, ma gorge se serrer sous le mélange de nervosité et de manque de nicotine, et mon cerveau fumer tant il ne peut plus s’arrêter.

Et soudain, je réalise. Si je suis là, c’est parce que j’ai été abandonnée. Par mon père mort, par mes grands-parents prétentieux, par ma mère absente. Est-ce aussi le cas pour Elwynn ? Adélaïde Evrard l’a-t-elle aussi délaissée ? Mais elle a son nom de famille. Pourquoi ? Qui est son père ?

Le silence devient gênant, oppressant. Je ne veux plus parler. J’ai eu l’air faible devant elle. Fragile. Alors qu’elle ne me connait même pas.

- Pourquoi es-tu i-

Mais la sonnerie résonne soudain. La sauveuse. Celle qui me permet de m’échapper sans finir ma phrase.

- J’ai cours.

Mon regard coule sur Elwynn. Blasé, indifférent. Je hausse les épaules.

- A une prochaine fois…


Ou à jamais s’il vous plait. Je tourne le dos à ma demi-sœur et m’éloigne sans attendre sa réponse. Vais-je vraiment en cours ? Mais bien sûr… Je monte au deuxième étage, marque une pause devant la salle de classe de français puis soupire et gravis les marches des deux étages suivants jusqu’à la partie Tonnerre. Je toque à la chambre de Nicolas. Il ne répond pas. Mes épaules s’affaissent et je fais lentement demi-tour jusqu’à ma chambre, découragée.


##   
Contenu sponsorisé

 

La famille, chose si sacrée. Si l'on veut. [Eeeel ♥]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1Terrae, Une nouvelle ère commence... :: L'Institut Terrae.
 :: Salle d'entraînement.