On s'était mis au travail dans une ambiance bon on va dire a peu près acceptable, je vous avoue que j'ai mille fois vu mieux. Mais dans l'ensemble ça allait, on était organisé chacune avait son truc a faire et notre petite entreprise avançait plutôt bien. Mais soudain Ipiu se piqua le doigt, ce qui franchement était normal de la part d'Ipiu mais c'est la suite qui était moins normal. Elle m'avait choqué ! Après s'être piquée elle se mit a lâcher des expression bizarre. Bon oui elle en lançait beaucoup des expression bizarre et je l'aimais comme ça ma Ipiu ! Mais là ça me semblait comment dire, exagéré. Au début je trouva ça bizarre de sa part, mais au final je dis que voilà ça devais être l'étoilisation ou le fait de faire de l'humour dans une ambiance aussi pourrie qui avait rendue ses injures pas forcément naturel, rien de grave. Elle fini notre oeuvre par une bonne couche de peinture et voilà tout fini ! Wahhh !! Il y avait beau avoir une ambiance de bouse et tout le reste, notre drapeau il était tout simplement G-E-N-I-A-L !
Ludmila se leva et annonça finalement comme une chef de trouve auto-proclamé :

- Bon ben reste plus qu'à l'installer dans le bureau de la directrice, prés d'une fenêtre.

Youpii ! J'avais l'impression que plus notre mission avançait, plus c'était dangereux ! C'était coooooool !! Et tant mieux hein, un peu de fun dans ce monde ! Je laissa Ipiu prendre le drapeau enroulé sur lui même, c'était elle qui avait eu cette idée donc c'était logique qu'elle le porte. Comme j'étais assez petite je me mis a la tête du groupe, ouais c'est ça comme un éclaireur (ou plutôt éclaireuse ?... Euh non). On commença toutes les trois a arpenter les escalier de l'institut a pas de loup. On arriva au premier étage sans problème et quand on était sur le point de s'engager dans l'escalier ... MERDE QUELQU'UN !!! Tout d'un coup je poussa le plus doucement que possible mes deux acolytes derrière un meuble. Outch le stress. On resta là collées comme des sardines en attendant patiemment que la personne, surement un prof soit bien éloigné de là. Puis on repris tranquillement (bon un peu plus stressées quand même, faut l'avouer). Et finalement on atterrit devant la porte du bureau d'Hideko. Et là c'était a Ipiu de faire.

Akira me tend le drapeau. Je le saisis sans un bruit. Le coinçant sous mon aisselle alors que je fais voler mes doigts sur la serrure. J’agis avec précision et en un clin d’œil la porte s’ouvre. C’est tellement facile que j’en ai envie de crier. C’est tellement facile que n’importe quelle personne mal attentionnée pourrait porter un coup fatal à Terrae. Même sans mon entrainement Terrae n’est pas une place forte. Je grince des dents en m’introduisant dans le bureau.

Ils sont tous en danger, et pas seulement du fait de ma présence. Je suis le loup dans la bergerie, et j’espère bien être le seul. Sinon… Je n’ose pas définir ce qu’il y a après le sinon. La sécurité des deux filles qui m’attendent dans le couloir est un départ. La sécurité de Lucky aussi. Nathanël. Michigan. Leur liberté peut-être. Je grimace.

Ma colère est presque plus grande que ma peur. Peur pour ceux qui pendant une année m’on fait sentir libre. Peur pour ceux que j’aime.

Le drapeau entre les mains je me demande une dernière fois si c’est ce que j’ai envie de faire. La réponse est oui. Oui je dois le faire pour avoir une entrevue rapide avec la directrice. Oui je dois le faire pur enterrer celle que j’ai été pendant plus de deux ans de ma vie.

Ipiu. Ipiutinelle. Tu étais mon envie de liberté. Tu auras été ma perte. Tu es l’enfant que j’aurais dû être. Tu es l’enfant que j’airai aimé être.

Petite femme éprise de sa vie. Petite femme éprise de liberté. De savoir. Petit cœur offrant qui n’aspirait qu’à la paix. Tu as été libre l’espace d’un battement de cœur. Aujourd’hui tu n’es plus. Je t’ai tout donné je t’ai tout repris. Aujourd’hui en déposant ce drapeau je t’enterre avec moi.

Le fanion flotte maintenant au vent. Je ressors le sourire aux lèvres.

« Mission accomplie. »

Nous nous séparons après nous être promises de ne pas en parler. De ne pas nous vanter.

On était pas aussi euphoriques qu'au début de notre connerie. On le faisait plus parce qu'on avait dit qu'on le ferais que parce qu'on en avait envie. C'était n'importe quoi. On se forçait, ça servait plus à rien. Il y eut quelqu'un dans les couloirs, puis plus personnes. Il fallut dix secondes à Ipiu pour ouvrir la porte. Une pro cte fille je vous jure. Je vais l'appeler quand j'aurai soublier mes clés de chambres je sens.  On entra dans le bureau toutes ensembles et je fermai la porte, pour ne pas attirer de monde.  
On positionna le drapeau, et avec le décor épuré et doux de la pièce, j'avais presque honte de me permettre de mettre ce tissus là. Je me chargeai de me battre avec la fenêtre qui faisait de la résistance, ne voulant pas s'ouvrir. Trop cruelle. Mais j'en vain à bout! La fenêtre ouverte, le vent s'engouffra dans la pièce. Il faisait frais. On a placé le drapeau de façon à ce qu'il ne s'envole pas. La liberté d'expression. Je souris, de même qu'Ipiu en sortant de la pièce.

« Mission accomplie. »

- En espérant que personne ne nous capte.

On se promit de ne rien dire à personne, mais à qui aurais-je pu le dire? Tsss. Sans plus de cérémonie, je disparus alors qu'Ipiu filait à travers les couloirs. Fin de l'histoire. Dans ma chambre, je ressassai longuement le fils de la journée. Dure journée que celle-ci. Ipiu nous avait caché des choses c'était certain, et il n'était pas dit qu'un jour, elle nous en ferait part, qui sait même si je les reverrais toutes les deux? Je ne dormis pas cette nuit là.
Le lendemain, notre drapeau fît fureur. Je réussis à accrocher un instant les regards de mes deux complices. Le drapeau pendait fièrement, jusqu'à ce que la directrice réussisse à l'en déloger.

Tout se fit très très vite, Ludmi alla ouvrir la fenêtre pour mettre le drapeau bien en évidence. D'un coup je sentis un énorme courant d'air entrer dans toute la pièce, qui fit voler mes deux couettes comme il j'étais dehors. Eh ben c'est qu'il y avait du vent ! Franchement j'espérais qu'il ne tombe pas pendant la nuit, attendez avec tout ce qu'on a traversé (même si l'ambiance avait été meilleure au début qu'à la fin) ça serait dégouttant !

« Mission accomplie. »

- En espérant que personne ne nous capte. 

***** mais ce que cette ambiance était carrément morne ! Je dirais même cadavérique au point où s'en était. Mais maintenant je savais bien qu'Ipiu avait quelque chose a nous cacher, sinon elle aurait réussi a passer a autre chose après son étoilisation. T'en fais pas Ipiu, que ça me prenne des mois voir des années je m'en fous mais crois moi que je découvrirai ce que tu me cache. En tant qu'ami je ferai ça pour toi et je t'aiderai a trouver des solutions pour t'aider a aller mieux. Parole d'Akira, tu peux me croire là dessus. Sur cette décision, cette promesse silencieuse, je balança a mes deux amis :

- Oui, j'espère que le prof qu'on a croisé toute a l'heure ne nous a pas vu.

Je vis que Ludmila parti aussitôt qu'on ai dis ces trois paroles, pas étonnant aussi avec cette atmosphère ça n'encourageais pas a s'attarder. Je parti après la grande rousse non sans avoir lancé un de ces regards reprocheur a Ipiu, un de ceux que je lance que très rarement uniquement aux personnes a qui je tiens. Je repartis en direction de la chambre de Lucky, juste pour lui raconter la journée épique que j'avais eu (et aussi lui parler de mes inquiétudes pour Ipiu), bon il va me tuer, mais c'est pas grave !!