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Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants... The End. [Selvi ♥]
##   Mar 20 Déc 2016 - 13:50
Oksa Skily

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Oksa Skily
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[29 novembre 2016]

J’m’ennuiiiie. J’m’ennuie même ferme. J’en ai marre de rester planquée dans ma chambre et de sortir que la nuit pour monter sur le toit. Tous les jours la même chose. J’en ai marre. Marre. MARRE.

Je fais voler la chaise d’un coup de pied, mais celle-ci décolle à peine plus haut que d’habitude à cause de mon pouvoir qui m’échappe lorsque je m’énerve. En même temps, ça m’saoule. Ils peuvent pas juste comprendre que je veux plus les voir ? Je peux pas simplement vivre à leurs côtés comme si nous étions invisibles les uns aux autres ?

T’façons, ça changerait rien à leur vie, si ? J’suis pas importante. Ils le sont pas non plus.

- Raaah…

Je me laisse tomber en arrière sur mon lit, bras écartés. J’ai pas encore mangé aujourd’hui et mon ventre gargouille. D’ailleurs, est-ce que j’ai mangé hier ? Merde, je sais plus. Je sais plus ce que je fais. Je passe mes journées à comater dans mon lit dans un demi sommeil en attendant que la nuit tombe, puis je m’échappe sur le toit où je dors aussi à moitié, maintenant que je me suis lassée d’observer les étoiles.

J’ai vaguement tenté d’écrire. Puis j’me suis dit que ça servait à rien. Comme le reste. Alors j’ai abandonné les brouillons sur mon bureau. J’en ai jeté d’autres. De toutes manières, l’Air est comme les autres. Elle s’en foutra.

MAIS J’M’ENNUIE.

- J’veux sortir…

Sauf que dehors y a plein de monde et du soleil. Et moi, j’ai mal à mon œil. Mais là quand même, j’suis sur le point de péter les plombs je crois. Je me lève et passe par ma salle de bain. Là, c’est le choc. Un mois que je ne suis pas sortie à la lumière naturelle plus de dix minutes par jour… et ça se voit. Je suis blanche, laiteuse. Mes yeux sont cernés et j’étouffe un bâillement en les regardant. Pourtant, je suis pas particulièrement fatiguée. Juste, je fous rien de mes journées et ça donne ça. D’ailleurs, j’suis en train de me dire que je risque de me faire virer. Va falloir que je retourne bientôt bosser.

- La flemme…

Je me regarde encore quelques secondes puis passe un coup d’eau sur mon visage et remets vite fait mes cheveux en place.

- Allons affronter le monde… marmonné-je pour moi-même.

Capuche sur la tête pour essayer de passer inaperçu et mains enfoncées dans les poches je sors et manque de rentrer dans… Selvi. Oh God. Je pose sur elle mon regard vide. Je crois vaguement avoir ignoré un ou deux messages de sa part - peut-être plus – alors que nous étions censées nous revoir. Après nos nombreuses réunions, nous avions commencé à écrire quelque chose de plus clair. Mais après… Ouais, après j’ai compris que ça servait à rien.

- Salut, je grogne à moitié.

Je m’apprête ensuite à la contourner pour m’éloigner, mais en tentant de passer par sa droite j’évalue mal la distance nous séparant et je lui rentre dedans.

- PUTAIN ! m’énervé-je d’un coup. ‘scuse-moi.

Je suis froide, vidée. J’ai pas envie de lui parler. Pas envie de m’expliquer.


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##   Mar 20 Déc 2016 - 15:17
Selvi Sayanel

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Selvi Sayanel
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Encore une belle journée, je n'ai pas pu résister à l'envie d'aller me balader en forêt. Ça m'a revigorée. Il faut dire que j'ai été plutôt inquiète ces derniers jours. Je ne sais pas ce qui se passe, mais Oksa ne répond plus à mes messages et elle n'est pas venue à notre dernier rendez-vous. J'ai essayé de me renseigner sur son sujet, mais personne à l'étage des Airs n'a pu m'aider. Je me demande si... et si elle avait fait son Étoilisation ? Je repense à Ludmila qui s'était aussi éloignée de moi, de tout le monde, je crois, après avoir subi cette étape. Je ne veux pas que ça se reproduise, non, je ne le permettrai pas ! Je n'abandonnerai pas. S'il faut que je la harcèle de messages pendant des mois, je le ferai. Je ne la laisserai pas s'éloigner. Je suis certaine qu'elle a justement besoin de quelqu'un.

Je m'arrête un instant et m'appuie contre un arbre à la lisière de la forêt. Et si je n'étais pas la bonne personne ? Après tout, elle a peut-être des gens qui l'entourent, mais elle ne veut juste pas me voir. Je n'en sais rien... je ne sais même pas si c'est effectivement ce qui s'est passé. Je m'emballe, comme toujours. Je profite de cette petite pause pour sortir mon téléphone portable de ma poche, pas de message. Je plisse les lèvres et décide d'en envoyer un à mon amie. Hello, je ne sais pas ce qui se passe, mais je suis là pour toi, tu sais ? Et si tu as juste trop de boulot, dis-le moi. Parce que je commence sérieusement à me faire du soucis... A+, bisous

- Comme si ça servait à quelque chose...

Je lâche un soupir et replace mon téléphone à sa place. Ça doit être le quatrième message de la sorte que je lui envoie... et je ne compte pas ceux que j'ai envoyé avant, où le ton était bien moins soucieux. Je me remets en route pour rentrer. Ça m’énerve un peu, je dois dire. Je croyais qu'on était proche, je pensais qu'on se comprenait et là, j'ai l'impression de m'être trompée, d'avoir été la seule à penser ça. Je sais que je ne dois pas penser ça, qu'il y a sûrement une raison, mais j'aimerais bien qu'elle m'en parle. Ce rejet me fait mal au cœur. C'est comme quand Jenny est partie, sans rien me dire, rien m'expliquer. Pourquoi les gens ne me disent jamais rien ?! Est-ce que je donne l'impression d'être trop fragile et de ne pas pouvoir supporter le choc ? Ou alors ils n'ont pas confiance en moi ? Je secoue la tête et chasse ces idées de mon esprit. J'ai déjà abandonné plusieurs fois, mais pas cette fois. Il faut que je me batte pour les gens que j'aime et que je le leur fasse savoir.

Je me répète cette idée dans ma tête pendant que tout le trajet. J'arrive finalement au parc et décide de m'y arrêter un instant, trouvant un banc libre. Je sors mon carnet de dessins et y esquisse une chenille triste, seule, perdue au milieu d'un champ. Je sens mes émotions s'emballer, alors je tourne la page, comme pour les chasser. Ça fonctionne. Ce n'était pas moi, ce n'était pas elle, il ne s'agit que d'une histoire... Je recommence un autre croquis avec une chenille entourée de créatures fantastiques et laisse un petit sourire déformer mes lèvres. Personne n'est seule ici. Je referme le carnet et décide de retourner dans ma chambre pour mettre des couleurs sur mes dessins. C'est une étape qui me pose encore beaucoup de problèmes. J'ai toujours été médiocre en coloriage.

Une fois dans le bâtiment, j'ouvre la veste de ma super combinaison d'hiver. Je suis quand même heureuse d'avoir participé à cette tombola... ça en valait la peine. Je monte rapidement les marches qui m'amènent à l'étage des Airs. J'hésite à aller frapper à la porte de mon amie, mais n'en ai pas besoin. Alors que je m'en approche, cette dernière sort de sa chambre. Elle fait quelques pas, sans me voir, puis s'arrête, surprise. Elle a l'air... différente. Je sens qu'elle l'est, en fait. Depuis que j'ai passé mon Étoilisation, j'ai commencé à ressentir l'aura des gens. Celle des Masters est reconnaissable et repérable entre mille. Elle est tellement puissante et spéciale. Celle des gens que je côtoie souvent commence à m'être familière et là, je sens plus de force qu'avant. Alors, j'avais raison ?

Malgré son capuchon rabattu, je perçois la blancheur de sa peau et les cernes sous ses yeux. L'Air ne va pas bien, c'est une évidence. Sa posture et son salut à moitié grogné ne sont qu'une preuve supplémentaire. Elle finit même par me bousculer en voulant me contourner, comme si de rien n'était, comme si on ne se connaissait pas plus que ça, elle fuit. Je sens mon cœur se serrer. Je n'aime pas la voir comme ça. Malgré son air énervé et froid, je sens qu'il manque quelque chose en elle et ça me fait peur. Je me souviens de ce qu'on ressent lorsqu'on se sent vide. Je sors finalement de ma brève léthargie et l'attire contre moi. Je la sers fort dans mes bras, mais sans l'étouffer bien sûr.

- Ne t'excuse pas, il n'y a pas de mal. Je suis contente de te revoir.

J'aurais, évidemment, des centaines de questions (au moins !) à lui poser, mais je me retiens. Je me dis que... si Oksa n'a pas répondu à mes messages, c'est qu'elle n'a pas envie d'en parler. Je ne sais pas si c'est bien ou pas, mais, pour le moment, je ne vais pas essayer de la forcer à parler. Je pense qu'il faudra que ça sorte une fois, mais c'est peut-être encore trop tôt. Et puis, je ne sais pas ce qui lui est arrivée. Ludmila a perdu sa sœur et c'est ce qui a déclenché son Étoilisation. Je ne sais ce qui a amené l'Air à subir la sienne. Je me sens tellement chanceuse d'avoir vécu la mienne dans la joie. Si seulement tout le monde pouvait ressentir cela ainsi !

- Tu m'as manqué.

Je l'avoue, j'ai hésité avant de le lui dire. J'ai peur qu'elle le prenne comme un reproche, alors que ce n'en est pas un, pas du tout. C'est juste la vérité et j'ai envie qu'elle sache qu'elle compte pour moi. J'espère simplement qu'elle ne va pas me rejeter, mais je crois que je suis prête à encaisser le coup... enfin j'espère.


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##   Mer 21 Déc 2016 - 0:50
Oksa Skily

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Selvi a un instant où elle semble mise en pause lorsqu’elle me voit. Mais lorsque je m’apprête à repartir, ses mains se posent sur moi. Elles m’attirent à elle.

Crispation. Douleur. Tous mes muscles se sont tendus, repoussent l’Air qui me serre doucement contre elle, m’en rendant malade. Je reste droite, bras repliés sur ma poitrine comme en un instinct de protection, mes poings glissés ainsi juste sous mon menton. Trop de proximité. Ce sont les gens qui s’aiment qui font cela, et moi, je ne t’aime pas.

- Je suis contente de te revoir.


C’est ça. Et tu crois que je vais te croire, Selvi ? Moi pas. Moi je veux pas voir ta tête. Je veux pas t’entendre. Arrête d’avoir l’air gentil, après c’est moi qui vais passer pour la méchante.

Je continue de pas bouger. J’attends. J’attends que ça passe. Mais ça ne fait qu’empirer.

- Tu m'as manqué.

Toi non.

Je recule d’un pas. Me libère de son étreinte. Mes yeux violets glacés se posent sur son visage qui m’avait lors de notre rencontre paru si adorable. Aujourd’hui, même lui me parait déformé par la fausseté des sentiments, les traits exagérément tirés, ses expressions mensongères.

- Y a pourtant pas de quoi.


Je vois pas en quoi elle serait heureuse de me revoir. Après tout, j’ai pas grand-chose d’intéressant. La pauvre gamine perdue trop timide pour aligner deux mots que j’étais donnait juste envie de la frapper, mais celle que je suis aujourd’hui n’est pas non plus super passionnante. J’ai pas envie de parler. Pas envie de bouger. Fais demi-tour, y a rien à voir.

-  Je n’avais pas envie de te voir.


Mon ton est froid. Sec. Je suis franche. Elle ne pourra au moins pas me reprocher ça. Parce que, oui, je le sens venir, le flot de reproches. Les « T’étais passée où ? » ou « Pourquoi t’as pas répondu ? ». Alors je prends les devants. Lui dis clairement ce qu’il en est.

- D’ailleurs, j’dois bouger.


Un dernier regard. Celui à travers lequel je lui dis que les choses s’arrêteront là. Que nous ne nous reparlerons plus, ou du moins, que je ne le voudrai plus. Que tout est fini. Le projet. Nos rendez-vous au café. Nos discutions. Ce lien hypocrite que nous avions formé. Et puis je pars, je fais un pas pour m’éloigner, laisser la jeune fille derrière moi. De toutes façons, elle ne rate pas grand-chose.

Hrp : Oksa fait le geste de partir mais elle est pas encore partie hein ^^ Juste bah… Voilà, voilà quoi. C’est Oksa… T_T


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##   Dim 25 Déc 2016 - 19:07
Selvi Sayanel

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Je dois avouer, que je redoute un peu sa réaction. Quelque chose me dit que ça ne va pas être simple. Elle m'a fuie pendant des jours, ce n'est certainement pas pour me tomber dans les bras aujourd'hui, surtout qu'on ne s'est pas rencontré de son plein gré... si je peux dire ça comme ça. Je sens son malaise lorsque je la prends dans mes bras, mais je m'en fiche. J'en ai besoin. Je me suis tellement inquiétée ! C'est égoïste, je sais, mais je me dis aussi que, même si l'Air me rejette, ça doit lui faire du bien, en un sens, non ? Enfin, j'essaie de m'en convaincre en tout cas. Elle finit par reculer et je la laisse faire. Il ne faut pas abuser non plus, alors je lui laisse de la distance, j'accepte qu'elle ne soit peut-être pas prête pour ça. Je ne sais pas trop. Je réfléchis beaucoup, comme d'habitude et essaie de me mettre à sa place pour tenter de la comprendre, ce qu'elle ressent, ce qu'elle pense. Son regard est glacial et me fait frissonner, comme les mots qu'elle prononce, d'ailleurs. Je ne comprends pas tout de suite ce que ça veut dire. Puis mon amie me lance qu'elle n'avait pas envie de me voir. C'est direct, c'est franc, ça fait un peu mal, mais je m'y attendais, j'avais compris. C'est plutôt le ton sur lequel elle l'a dit qui me perturbe, mais je ne réponds rien, tout de même un peu choquée. Oksa finit par s'éloigner et je reste encore un instant sans bouger. J'hésite sur ce que je dois faire, ce que j'ai le droit de faire. Je n'ai pas envie de la laisser partir, pas comme ça, surtout quand on voit l'état dans lequel elle est. Je me dis, qu'elle pourrait faire des bêtises et ça me fait peur, même si je n'ai aucune certitude. Mais en même temps, elle m'a clairement dit qu'elle n'avait pas envie de me voir. Elle veut manifestement rester seule. Je sens mon ventre se nouer à cause du stress. Je ne sais pas quoi faire !

Finalement, je me retourne et la rejoins rapidement. Elle va s'énerver, sans doute, mais tant pis.

- Ok, je t'accompagne un moment. Je n'ai rien de spécial à faire de toute manière.

Je repense brièvement à la première fois qu'on s'est rencontré. Je m'étais un tout petit peu, beaucoup, imposée et... c'était assez bien passé ce jour-là, alors pourquoi pas aujourd'hui ?

- Écoute, ça serait te mentir que te dire que je ne veux pas savoir ce qui s'est passé, mais je ne vais rien te demander aujourd'hui, ni demain, ni après-demain... Ok ? J'aimerais bien savoir un jour, mais tu me diras quand tu en auras envie ou que tu seras prête à en parler, si ça arrive un jour. Donc ne te fais pas de soucis de ce côté-là, le sujet est clos.

Je lui lance un sourire timide. J'ai l'impression de jouer avec le feu. C'est un peu un quitte ou double, non ? Soit elle va comprendre et accepter et tout va bien se passer, soit elle va me crier dessus ou je ne sais pas quoi faire. J'ai un peu peur, mais je ne le montre pas. J'essaie de paraître détendue à côté d'elle. Je n'attends cependant pas trop longtemps avant d'enchaîner sur un autre sujet. J'ai envie de lui montrer que je suis sincère quand je lui dis que je ne veux rien savoir pour le moment et je préfère ne pas trop lui laisser de temps pour réagir pour le moment. Si je peux éviter la tempête en parlant d'autre chose, ça serait pas mal...

- Je suis allée me baladée en forêt tout à l'heure. Ça m'a fait un bien fou de prendre un peu l'air et il ne fait pas encore trop froid. C'est agréable. Il fait tellement beau !

J'essaie de parler de tout au de rien. Quoi de mieux que la météo, hein ?

- Même si je n'aime pas trop le froid, je n'attends plus que le moment où il y aura de la neige. J'ai décidé que j'allais faire des bonhommes de neige cette année. Ça fait bien trop longtemps que je n'en ai pas refait !

Je vais peut-être l'agacer avec cette conversation pour le moins inintéressante, mais ça va lui changer les idées, enfin j'espère... disons que c'est le but recherché. J'essaie de parler, pensant qu'elle n'a pas trop envie de le faire elle-même. Ça lui fait au moins de la compagnie...


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##   Ven 30 Déc 2016 - 13:39
Oksa Skily

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Pourquoi me rejoint-elle ? Je soupire sans le cacher et ne lui réponds pas, préférant l’ignorer. Mais elle parle. Elle parle. Parle sans s’arrêter. Je serre les dents.

- Y a rien à raconter. Oublie. Et pourquoi je m’ferais du souci ? Je m’en fous de ce que tu veux savoir, de ce que tu demandes.

Je tente de tourner et frôle un peu trop le mur. Je me tends mais n’ajoute rien si ce n’est un regard froid à Selvi. Tu commentes, j’t’éclate. Oui, j’y vois mal d’un côté, et alors ?

Elle sourit timidement. Je reste fermée.

L’Air me raconte sa vie. Je sens l’agacement monter. Je m’en contrebalance de ce qu’elle me raconte. Je n’écoute qu’à moitié en continuant de marcher, accélérant le pas. Elle continue, continue… Et là j’en ai marre. Je me stoppe net et me tourne vers elle, mon regard noir, agacé, posé sur elle. Je ne peux plus retenir les mots durs et froids qui me venaient depuis tout à l’heure :

- Mais tu te tais des fois ? Tu me saoules ! Je m’en fous, qu’il fasse beau. Je m’en fous, qu’il ne fasse pas trop froid. Je m’en fous de tes bonhommes de neige, de tes sorties, de ta vie tout court. Je m’en fous de toi, Selvi, tu le comprends pas ?

Mon regard se détourne. Je ne veux pas voir la déception sur son visage. Je n’ai pas envie de croiser ses yeux tristes, parce que je sais que ce que je viens de lui dire l’aura blessée, lui aura fait du mal, et que je ne veux pas ressentir de la culpabilité. Je croise les bras sur ma poitrine.

- Oublie-moi, Selvi. Nous ne sommes pas amies. Notre projet, c’est fini. Ça n’a jamais réellement existé. Je ne ressens pas d’affection pour toi, je n’ai pas envie que nous travaillions ensemble, et je sais très bien que tu m’aurais lâchée à un moment ou à un autre. Alors oublie-moi, aucune de nous deux ne vaut la peine que l’autre s’y intéresse, soufflé-je entre mes lèvres.

J’ose enfin affronter son regard, mes yeux vides plantés dans les siens. Vas-y, énerve-toi. Essaie de me faire me sentir mal, de me faire culpabiliser. Tu n’y arriveras pas. C’est fichu, je sais qu’en réalité tu t’en fous, parce que tu es humainement égoïste, comme nous tous.


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##   Lun 2 Jan 2017 - 18:57
Selvi Sayanel

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Bon, j'aurais dû m'y attendre... enfin, disons que je l'ai cherché... quand j'y pense, si j'avais été à sa place, avoir une oie qui piaille à côté de moi, je n'aurais pas aimé non plus. Je l'ai entendue soupirer, mais n'ai pas vu la tension monter. Enfin si, c'était assez palpable, mais je ne pensais pas qu'elle allait exploser. Mon amie m'a dit qu'il n'y avait rien à raconter qu'elle s'en foutait de ce que je voulais savoir. Soit, elle était fâchée ou elle était en plein déni, peut-être le deux. Je n'ai pas relevé, pensant que c'était inutile, comme je n'ai rien dit lorsqu'elle s'est prit un mur, mais ça m'a aussi inquiétée. L'Air n'était pas d'humeur. Il fallait laisser un peu le temps faire son œuvre, comme on dit. Alors, j'ai commencé à lui parler de tout et de rien, essayant de lui changer les idées, mais je crois que ça l'a juste agacée encore plus.

Oksa vient de s'arrêter de marcher et son regard lance des éclairs. Je n'aurais pas dû parler autant, je pense. J'aurais simplement dû marcher en silence à côté d'elle, ça aurait sans doute été mieux, juste être une présence, même si au fond de moi, je suis certaine qu'elle aurait trouvé à me le reprocher aussi. Ses paroles sont dures et ça me fait mal, terriblement mal. Elle détourne le regard, comme pour ne pas voir l'effet de ses paroles sur moi et ça me fend le cœur. Est-ce que seulement elle pense vraiment ce qu'elle me dit ? Ou est-elle juste trop énervée ou dégoûtée pour me regarder ? Je ne dis rien, trop choquée pour parler. Elle continue, après avoir croisé les bras sur sa poitrine. L'oublier ? Non, mais elle croit quoi ? On n'est pas amies ? Ça veut dire quoi ça ? Je sens mon cœur se serrer, ma poitrine se comprimer, je manque d'air pendant quelques secondes. Le temps que le choc passe. Son « je sais très bien que tu m'aurais lâchée » me fait encore plus souffrir. C'est ça, alors, l'opinion qu'elle a de moi ? Je sens un profond chagrin mêlé à de la colère naître dans mon cœur. Non, je ne dois pas céder à la colère, surtout pas. Je vais dire des choses que je regretterai. Je ferme les yeux un instant, écoutant la fin de son propos. Je me pince les lèvres, comme pour empêcher les mots de sortir. Je sens ma gorge se serrer, ne pas pleurer... ne pas pleurer...

J'ouvre les yeux et nos regards se croisent. Le sien est vide et ça m'achève.

- Je ne suis pas dans ta tête, je ne sais pas si tu penses vraiment ce que tu dis ou si tu as tellement mal que tu dis ça pour me faire fuir, ou je ne sais quoi d'autres... mais je pense savoir en partie ce que tu ressens, parce que j'ai déjà ressenti ça. Alors oui, je te le concède, te dire tout et n'importe quoi n'étais sans doute pas la meilleure chose à faire, mais je l'ai fait parce que je voulais te remonter le moral, te changer les idées. Peut-être que je ne suis rien pour toi...

Ma voix chancelle, mais je tiens bon.

- Mais moi je t'aime, Oksa. Tu es une amie qui m'est chère, parce que j'ai l'impression qu'on se comprend, souvent s'en même se parler. On est un peu pareil. Alors quand j'allais mal, je ne voulais voir personne parce que j'avais honte. Je ne dis pas que c'est ce que tu ressens, je n'en sais rien, au fond, je ne sais même pas ce qui est arrivé. La seule chose que je sais, c'est qu'à ce moment-là, bien que je n'en aie pas encore conscience à ce moment-là, j'avais juste une envie de passer du temps avec les gens que j'aime, parce que je me sentais seule, je me sentais nulle et j'avais honte. Alors, même si tu me rejettes, je ne vais pas te lâcher.

Je m'arrête, juste le temps de reprendre mon souffle et de tenter de stabiliser un peu ma voix qui tremble.

- Je suis égoïste, je suis désolée, mais j'ai besoin de toi dans ma vie, j'ai besoin de toi comme amie. Parce que tu en vaux la peine, même si tu ne sembles pas le voir. Peut-être que moi je n'en vaux pas la peine, j'en sais rien. Je n'ai jamais été la meilleure en confiance et estime de soi... mais tu n'as pas le droit de parler pour moi et de dire que je ne devrais pas avoir envie de te voir ou que je t'aurais de toute façon abandonnée. J'ai été faible dans le passé, j'ai effectivement laissé tomber mes amis, mais ça ne se reproduira plus, je me le suis promise, parce que ce n'est pas ça l'amitié. Être ami, c'est aussi être là quand ça va mal. Alors si je ne suis pas ton amie, toi tu es la mienne et je n'ai pas envie de te laisser tomber.

Je ne sais pas quand est-ce que je me suis mise à pleurer, mais là je dois interrompre mon flot de paroles, secouée de sanglots. Je ne sais même pas vraiment ce que j'ai dit, si j'ai bien fait, je n'ai pas réfléchi, c'est sorti, c'est tout. Tout ce que je sais, c'est que j'ai mal, parce qu'elle me rejette, m'abandonne, et que c'est l'une des choses que je crains le plus. J'ai trop été rejetée dans ma vie, alors je craque, je m'effondre. Pourtant, je me suis promise de ne pas abandonner cette fois. J'ai abandonné Ludmila, ne persévérant pas assez lorsqu'elle allait mal. Je n'ai pas envie de refaire cette erreur avec Oksa. Cependant, je ne suis pas certaine que ce que je fais est juste... après tout, elle a dit qu'elle ne voulait pas de moi comme amie. Alors, je m'accroche un peu comme un parasite, c'est ça ? Je pleure de plus bel, m'enfouissant les mains dans mon visage à cette idée. Qu'est-ce que je fais ? Est-ce que j'ai le droit d'être égoïste comme ça ? J'ai l'impression de faire ce qui est bien, parce que je crois qu'elle va vraiment mal et parce que je suis persuadée qu'elle a justement besoin d'amis pour s'occuper d'elle... mais... si ce qu'elle dit est vrai ? Si... si... est-ce que je suis vraiment... un parasite ? Mon monde s'effondre, je doute, je ne sais plus où j'en suis. Est-ce que mes amis ne sont pas juste des acteurs ? Peut-être n'osent-ils simplement pas me dire la vérité, que je n'en vaux pas la peine ?

Je m'appuie contre le mur derrière moi. Si je n'étais pas dans cet état, je remercierai certainement la providence de m'avoir fait faire mon Étoilisation il y a deux mois, parce que c'est le chaos dans ma tête. Je doute de tout, même de l'amour qu'Elio me porte. Et si tout ceci n'était qu'une mascarade ? Parce que je suis une fille fragile, alors personne n'ose me dire la vérité, les gens ont pitié de moi... une comédie... ma vie est peut-être une simple illusion à laquelle j'ai voulu croire. J'étais heureuse, je pensais peut-être que mon cœur était de diamant, mais même le plus dur des cristaux à ses faiblesses. Oksa vient de mettre le doigt dessus et la structure s'est brisée... je suis brisée, à nouveau. Lorsque je suis arrivée à Terrae, j'avais peur de faire confiance aux gens. Pourtant, je me suis jetée à corps perdu dans les bras de Celia, lorsqu'elle m'a proposé son amitié. J'avais peur d'elle, pensant qu'elle me ferait sombrer, mais ce n'était pas d'elle que j'aurais dû me méfier...

Mes jambes cèdent et je me laisse glisser contre le mur. Mes bras viennent se poser sur mes genoux, pendant que j'y enfouis mon visage. Je ne suis pas aussi forte que je voulais bien le dire... je ne suis rien... qu'un... parasite...


[hrp : je suis toute émue... et je suis désolée, ce que j'écris est terrible T.T]


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##   Lun 16 Jan 2017 - 21:03
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Emploi/loisirs : Etre ermite.
Humeur : Mieux quand tu m'auras lâchée.

Selvi parle. Sans s’arrêter. Ses mots me tombent dessus, m’enfouissent pendant plusieurs minutes. J’arrache de mes dents la peau de ma lèvre inférieure en un tic nerveux sans lâcher l’Air du regard, mes yeux toujours éteints. Même lorsque sa voix chancelle, la jeune fille continue.

- Mais moi je t'aime, Oksa.

Je hausse un sourcil et un rictus déforme mon visage en même temps que je secoue la tête. Un petit rire sarcastique m’échappe et je pousse un profond soupir dubitatif avant de reposer mes prunelles froides sur Selvi qui continue de parler, parler, parler…

Non mais elle à bientôt fini son discours niais à en mourir ? Ouaiiis c’est ça, tu vas pas me laisser tomber. Je vais y croire juste parce que tu le dis, bien entendu. Vas-y, fais la fifille gentille qui reconnait ses torts, qui s’avoue égoïste et qui s’en excuse en plus. Je suis hyper convaincue du coup maintenant ! Et nous voici parties dans le pathos du passé. Oooh bichette, t’as été faible avant ? J’suis teeeellement désolée pour toi.

Je ne desserre pas les dents, mais mon regard – mélange d’amusement et d’amertume – en dit bien plus que ma voix ne le ferait. Quelle idio-

L’idiote se met à pleurer. J’ai vu ses épaules s’affaisser, à peine, et d’un coup être secouées de sanglots. Au moins, elle ne parle plus maintenant…

Je la regarde, bras ballants, sans savoir quoi faire. Une petite chose trempée, une poupée cassée. Que j’ai cassé ? Que je vois partir en arrière contre le mur et s’effondrer au sol, former une boule, s’enfouir en elle-même.

Des secondes lourdes passent. Les gens autour de nous lancent des coups d’œil, mais ne disent rien. Mon regard furieux les pousse à rentrer dans leur chambre respective ou regagner n’importe quel endroit qui ne soit pas ce couloir. Lorsqu’enfin, le lieu est vide, je me penche et m’assois à côté de Selvi, contre le mur, sans que nos corps ne se touchent, mais en étant assez près pour qu’elle m’entende sans que je n’ai à hausser la voix. Mon ton revenu à son calme naturel s’élève, mais d’une indifférence dérangeante.

- J’ai l’même regard que celui que t’as eu ? Celui-là même qui dit « Est-ce que quelqu’un tient à moi ? » ? Parce que si oui, je comprends que tu flippes un peu. T’as eu l’air sacrément cassée, d’un coup. Sauf que c’est pas ce que je vis, Selvi. Je veux juste… Etre seule. Libre. Et je veux personne avec moi. Je n’ai jamais vraiment eu d’amis, et ça m’arrange bien.

Un rire sans joie se glisse d’entre mes lèvres avant que je ne continue.

- Oublie que j’ai existé, Selvi. Et te mine pas en te disant que tu sers à rien ou que t’es pas faite pour avoir des amis. C’est pas le cas, mais je ne suis pas ton amie. C’est tout. Je ne te fais pas confiance. Je ne t’ai jamais fait confiance. Pas parce que tu es toi, mais parce que t’es humaine. J’ai pas confiance en l’espèce humaine, pas besoin de chercher plus loin. Et un jour, je m’en couperai totalement… quand je pourrai. Dès que je pourrai.


Mes lèvres s’étirent en un sourire rêveur, mes yeux retrouvent soudain un ancien éclat alors qu’ils se perdent dans l’horizon constitué en réalité que du mur, mais dans mon esprit de milliers de kilomètres de paysages vidés de toute existence humaine. Je pousse un petit soupir et pose une main sur le sommet de la tête de l’Air avant de reprendre d’un ton étonnamment doux.

- Mais pleure pas. Pleure pas parce que je disparais un peu. Pleure pas parce que tu crois que tu vaux rien. Tu t’en fous de rien valoir. T’es humaine, comme je le suis, et c’est humain de rien valoir. Faut juste l’accepter.

L’accepter… Tout repose sur ce mot. Et me planquer dans ma chambre, c’est accepter ?

Hrp: Ce RP me détruit mentalement.


Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants... The End. [Selvi ♥] 587988ailes3

##   Sam 18 Fév 2017 - 5:51
Selvi Sayanel

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Selvi Sayanel
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Je continue de sangloter, sans bouger, mon visage toujours enfuit dans mes bras. Je n'arrive même plus à réfléchir à quoi que ce soit. Je suis concentrée sur mes yeux qui piquent, irrités par l'eau salée, sur mes joues humides et chaudes, comme si j'étais prise d'un accès de fièvre, sur ma respiration pénible, saccadée, entrecoupée de petits bruits pathétiques qui m'empêchent de remplir mes poumons comme il se doit.  Si je n'étais pas dans cet état, je me demanderais certainement si l'on peut mourir d’asphyxie en pleurant... mais non, je ne pense à rien, mon esprit est vide et je ne fais que ressasser mon chagrin, mes larmes alimentant mes larmes.

Je ne remarque Oksa assise à côté de moi qu'au moment où elle se met à parler. Elle me reconnecte un peu avec la réalité, mais j'en suis encore bien loin. J'écoute ce qu'elle dit, mais ne comprends pas tout, enfin, je n'en suis pas certaine. Non, je sens bien que le sens de ses mots m'échappent. Je ne suis pas en état, voilà tout. Je comprends sa question « est-ce que quelqu'un tient à moi ? » et le mot « cassé » attire mon attention, puis « seule » et « libre ». Je crois qu'elle rit ensuite, mais je n'en suis pas certaine. Je tente de me calmer pour mieux l'entendre et la comprendre, mais je n'y arrive pas. Les mots que j'ai compris me font mal et n'arrangent rien, au contraire. Je perçois encore moins la suite de son discours. Je capte le « tu sers à rien » et le mot « confiance ». Du coup, je ne comprends vraiment rien. Mon esprit chaotique tente de faire des connexions entre ces quelques mots pris au vol, mais non, je n'y arrive pas. Déjà en temps normal, j'aurais de la peine à déchiffrer pareil casse-tête, je pense, mais là, impossible de résoudre le puzzle.

Je sursaute lorsque l'Air pose sa main sur ma tête et je me crispe. Qu'est-ce qu'elle veut à la fin, hein ? Elle m'envoie des horreurs à la figure et l'instant d'après elle se fait tout gentille ? Par ce geste, elle a capté toute mon attention et, sous la surprise, mes sanglots se sont quasiment arrêtés. Ce n'est que momentané, mais je tâche de lutter, le temps d'entendre ce qu'elle dit. Je me remets à pleurer, mais moins violemment qu'avant. Pourquoi elle se soucie de moi tout à coup ? Parce qu'elle s'est rendu compte qu'elle avait cassé la fille fragile ? Elle fait ça pour se donner bonne conscience ? Ou est-ce qu'elle se soucie vraiment de moi ? Oksa, tu m’énerves. Je tente de récupérer mon calme, mais j'y parviens difficilement. Le pire dans tout ça, c'est que je sens que la colère prend le pas sur le chagrin et je n'arrive pas à me maîtriser. Je suis trop cassée, je n'ai plus la force. Je relève la tête, regardant dans le vide devant moi.

- Si personne n'en vaut la peine, pourquoi t'es là à me consoler ? Faut quand même croire qu'au fond de toi tu ne penses pas ce que tu dis, si tu te fichais du monde, si tu voulais vraiment être seule, tu ne serais pas venue t'asseoir à côté de moi. Ouvre les yeux Oksa, personne ne veut vivre complètement seule. Les gens qui ont essayé sont devenus fous.

Ma voix est glaciale et étonnamment calme.

- C'est vraiment dommage que tu n'aies pas confiance en l'être humain... je me demande bien pourquoi tu as changé d'avis. Tu es resté quoi, trois ans ?, enfermée dans ta chambre ? Par peur des autres... et t'en es sorti, t'as essayé, je croyais que ça allait mieux. Je ne sais pas quel imbécile t'as croisé, mais c'est stupide de perdre confiance en l'humanité à cause de quelques individus... c'est stupide de ne voir que les côtés négatifs alors qu'il y a tellement de belles choses dans le monde.

Je marque une courte pause, me laissant emportant par le flot de mes émotions, sans réfléchir.

- Avec tout ce que j'ai vécu, j'aurais pu aussi perdre confiance dans l'humanité, avec tous les imbéciles qui m'ont prise comme bouc émissaire, mais depuis que je suis à Terrae, la seule personne qui m'a déçue, c'est toi. T'as le droit de souffrir et je suppose que rejeter les gens, c'est le plus facile à faire dans ton cas, mais un jour tu vas le regretter...

J'ai enfin fini de lui cracher mon amertume au visage.

- Bon sang, pourquoi t'es obligée de tout casser ?

Je m'enfuis mes mains dans mon visage.

- Et pourquoi je suis aussi faible

Ce n'était qu'un murmure et je ne pense pas qu'elle l'aura entendu. Je recommence à pleurer, mais silencieusement cette fois.





Non, en fait, tout ceci, ne s'est jamais passé... parce que la colère, comme toujours, je l'ai maîtrisée. Il aurait peut-être fallu que j'explose une fois, que je lui balance des horreurs à la figure aussi, que je lui explique avec des mots ce que je ressens, qu'elle comprenne que ça fait mal d'entendre certaines choses... mais je crois qu'elle le sait déjà, j'en sais rien. Peut-être que ça m'aurait fait du bien de lui dire que je n'étais pas d'accord avec elle et que j'ai le droit de pleurer si je veux, qu'elle a tort de dire qu'on ne vaut rien et qu'elle a tort de baisser les bras, mais je n'arrive pas à faire face aux conflits, alors je fuis, je me mets à pleurer généralement, ça relâche la tension et ça m'empêche de faire des bêtises, de dire des choses que je regretterais par la suite. Alors, je n'ai aucune réaction face à son discours, si ce n'est continuer à pleurer. Je n'ai même pas bougé, ayant toujours le visage enfoui dans mes bras, aussi une sorte de fuite, d'ailleurs. Je n'ai pas bougé, malgré le fait que sentir sa main sur ma tête me dérange énormément. En d'autres circonstances, j'aurais trouvé cela réconfortant, mais pour le moment je ne peux pas. Je n'arrive pas. Elle m'a fait trop mal. C'est trop tard pour revenir en arrière, c'est trop facile d'être toute gentille tout à coup. Je sais que c'est mal d'être rancunière, mais j'y arrive pas. Ce n'est que temporaire, j'espère. Après tout, j'ai promis de ne pas la laisser tomber, mais là, non, je peux pas. Je renifle et tente de me calmer, ne pouvant cependant empêcher les larmes de couler. Je finis par parvenir difficilement à articuler quelques mots, des mots terribles.

- Laisse... moi... s'il te plaît.

Rejet. Oui, je sais, c'est mal, mais j'ai besoin d'être seule pour le moment. J'ai juste envie de pleurer jusqu'à être complètement desséchée. J'ai envie de me rouler en boule dans un coin sombre, disparaître. Parce que je ne sais plus quoi penser, je ne sais plus quoi croire. Je pensais qu'on était amie, mais je me suis manifestement trompée, j'en sais rien. Va falloir que je prenne mon courage à deux mains et que j'aille voir les autres... Celia, Aoi... et... Elio... pour savoir, pour me rassurer ou, au contraire, pour sombrer. Ça fait tellement mal. Mes mains se crispent sur mon genou et mon coude et je perds le peu de souffle qu'il me reste.

Qu'est-ce qui va se passer si...

Non, ne pas y penser, pas avant de savoir, pas avant d'être sûre...

Parce que... … les parasites... généralement, ...

...

...

on s'en débarrasse...



Hrp:


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merci Haley
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##   Mar 28 Fév 2017 - 15:25
Oksa Skily

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Elle a arrêté de pleurer. Ou du moins, les sanglots. Elle ne bouge pas. Petite veilleuse éteinte qui me laisse soudain dans le noir par son silence. Je ne m’en étais peut-être pas rendue compte avant. Je n’avais peut-être pas réalisé qu’elle éclairait mon chemin. Peut-être que même maintenant je ne le réalise pas en fait, car je ne souffre pas. Je ne souffre pas de son mutisme. Je ne souffre pas non plus quand enfin elle prend la parole pour me dire de la laisser. Je ne souffre pas en me levant lentement, enlevant ma main du haut de sa tête. Je ne souffre pas en lui jetant un regard éteint qui ne traduit que trop mon état intérieur. Je ne souffre pas de la voir souffrir. Je ne souffre pas de la perdre, de la voir s’éloigner de moi à cause de mon rejet, de ma dureté. Je ne souffre pas.

Je ne souffre plus. Je ne souffre plus d’être seule. Je ne souffre plus de ne pas croire en les autres. Je ne souffre plus de mon désir de fuite. D’ailleurs, je ne veux même plus être ailleurs. Je ne veux plus rien, si ce n’est qu’on m’oublie.

Je ne souffre pas. Je ne souffre plus. Je ne veux plus rien.

Je suis vide. Vidée de toute émotion.

Alors sans un mot, je m’éloigne d’un pas calme. Je laisse ce petit animal blessé derrière moi sans une once de regret. J’abaisse la poignée de ma porte. Je rentre dans ma chambre plongée dans une demi obscurité et me laisse tomber sur mon lit, yeux clos.

J’avais faim, ce n’est plus le cas. Je m’ennuyais, mais je ne ressens plus aucun sentiment, pas même celui-ci. J’étais en colère, elle est retombée. Plus de rage, plus de haine. Rien.

Rien que du silence.

Hrp: La vie, c'est chouette.


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