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Tu veux la fin de l'histoire ? (/w Piuuuuu )
##   Ven 30 Déc 2016 - 16:27
Alice Borges

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Alice Borges
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Au fond de la salle commune, Alice est appuyée contre bord de la fenêtre fermée. Sa tête appuyée contre la vitre froide, elle scrute la cours extérieure, le passage des habitants de Terrae. Derrière elle, un léger brouhaha rassurant reste constant. Elle n'y fait pas face aujourd'hui, elle se perd comme elle aime dans ses pensées. Cela va un peu mieux pour elle, elle parvient à s'orienter, à ressentir. Une fois qu'elle sait, Alice va mieux, parce qu'elle l'accepte. C'est le plus simple et le plus naturel pour elle. Hier soir, elle a décidé d'écrire à son père. A ses pieds, son petit sac, avec son carnet, et son crayon. Elle réfléchit à comment formuler.

Papa, tu sais, vous m'avez toujours appris à accepter, et à être honnête envers moi et les autres. Ce n'est pas toujours évident, mais j'essaie. J'espère que tu serais fier de moi, comme Maman. Je crois que j'ai compris, je ressens comme avec Yang. Elle lui ressemble un peu parfois. Mais elle est si brisée, Papa. Je ne veux pas l'abîmer encore plus, même si je suis persuadée qu'elle est de ceux qui résistent malgré tout. Tu me manques Papa.

Et que dirait-elle à sa mère ? La réponse est évidente : elle ne lui dirait rien. Sa mère n'avait pas besoin de cela, sa mère comprenait tout sans parole. Alice lui aurait juste jeté un regard, et sa mère aurait comprit. Simplement. Qu'aurait-elle décidé, que lui aurait-elle conseillé ? Aucune idée. Vivre l'aventure. Cette pensée arrache un doux sourire à Alice, pleine d'amour pour sa mère et son souvenir. Oui, vivre. Tout se mélange dans sa tête, elle ferme les yeux, croise ses bras, et respire lentement. Les images, les souvenirs font une tempête dans sa tête. Cependant, elle ne souffre pas. Elle l'observe avec calme. Lorsqu'elle rouvre les yeux, elle regarde le ciel, et tombe nez à nez avec la Lune. Elle rit alors un peu. Ce que la vie peut être mesquine...

Elle tourne le dos à l'extérieur et s'assoit au sol, dos contre le mur. Elle sort son carnet, son crayon, et se prépare à écrire. Elle commence sa lettre comme elle les commence toute, avec la même tournure, celle adressée à son père " Bonjour Papa, c'est toujours moi. Si tu vas bien, je vais bien. "... Non, pas aujourd'hui en fait. Elle réfléchit, et puis écrit petit à petit que, finalement, elle va bien mais pas si bien que cela. Concentrée pendant un long moment, elle écrit finalement 2 pages entières. Et n'a toujours pas terminé. Petit soupir, elle lève les yeux, laissant reposer son carnet sur ses genoux. C'est à ce moment qu'elle l'aperçoit : sur son fauteuil, toujours la même expression maline même au repos, Ipiu est là. Elle sourit vers elle, se demandant si elle finira par la voir, effacée, au fond de la salle.


Tu veux la fin de l'histoire ? (/w Piuuuuu ) Alice%20Signa


Moonshine:
##   Lun 2 Jan 2017 - 23:16
Ipiu Raspberry

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Les larmes ont rougi les yeux violacés, les manches ont abimés ses fines paupières. La jeune femme s’est effondrée seule dans sa chambre, sur ce bureau où s’entassaient les livres et les souvenirs. L’enveloppe avait volé par terre, et t’avais froissé le papier des résultats sur ton visage l’imbibant de tes larmes. Larmes d’une souffrance que tu croyais oubliée, larmes d’une souffrance qui s’épanche. Tjay est ton frère.
Tu n’es plus seule, tu n’es plus abandonnée. Les choses sont simples, les choses sont belles. Tu pleures parce que tu vas bien, tu pleures parce que tu avais oublié que tu allais mal. Tu pleures parce que tu es une petite fille qui a retrouvé sa famille. Oh, bien entendu il est brisé, bien entendu tu es brisée. Vous ne serez jamais ce que vous auriez pu être, mais t’es plus seule et la petite fille ne se sent plus abandonnée. La petite fille ne se sent plus trahie par les autres. Quand tu te calmes t’envoie un message à Aaron, tu veux pas l’appeler avec ta voix qui tressaute.

« Pardon pour tes cheveux. » et puis quelques minutes plus tard « Merci d’avoir pris soin de Tjay. » et enfin : « Merci d’avoir pris soin de moi. »

Puis tu pars, tu rejoins ton frère. Vous avez à parler et vous parlez pendant des heures, et t’as les yeux qui rougissent encore alors que tu serres sa main dans la tienne. Tout va bien, et pour la première fois depuis bien longtemps tu envisages l’idée de te construire, de te projeter. Pour la première fois tu sais qu’il y a quelqu’un qui aura toujours besoin de toi, quelqu’un dont tu as toujours eu besoin. L’heure des visites se termine et on te demande de partir. Tu t’en veux de ne pas l’avoir cru, mais tu as décidé de l’aider comme tu pourrais maintenant. Tu vas redevenir sa sœur, peut-être pas celle qu’il a connu, peut-être pas celle qu’il attendait, mais sa sœur tout de même.

Tu rentres fatiguée mais heureuse au dortoir. Tu n’as pas envie d’être seule, tu as envie de partager ce soir. Des rires, des sourires, de la joie et de la paix… Alors tu t’arrêtes dans la salle commune, tu es à Terrae depuis tellement longtemps que tu croiseras bien quelqu’un que tu connais. Tu la sens avant de la voir, elle est perturbée, Alice. Quelque-chose ronge son cœur, tu la regarde en souriant et ton sourire appelle son regard. Tu lui fais un signe de la main, elle te rejoint. Tu es plus calme que la dernière fois, et tu lui dois des excuses.

« Salut… J’voulais m’excuser pour… Enfin tu sais, j’ai pas été cool avec toi la dernière fois, et j’voulais te remercier pour la fin de l’histoire. Elle était cool. »

Tu lances la conversation, en l’invitant à s’assoir à tes côtés.


“- A qui la nuit fait-elle peur ?
- A ceux qui attendent le jour pour voir.”
― Pierre Bottero, Ellana
##   Lun 2 Jan 2017 - 23:51
Alice Borges

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Alice se redresse, et s'approche d'Ipiu une fois qu'elle lui a fait signe. La jeune femme la regarde, elle la regarde vraiment posément. Qu'est-ce qu'il se passe dans la tête de jeune femme pour qu'elle soit comme ça, si changée par rapport à leur première rencontre. Alors elle a vite sa réponse. Lorsque la jeune femme parle, les yeux d'Alice s'agrandissent un peu de surprise, et puis elle a un rire très bref, et lui offre un sourire sincère. Elle est contente que l'histoire lui ait plu. Elle est contente qu'elle ait apprécié. Elle accepte ses excuses sans forcément les approuver. Elle a fait ce qu'elle pensait juste, tout simplement.

« J'ai connu pire. Et puis au moins, j'aurais réussi à te faire dormir. Je suis contente qu'elle t'aies plu. »

Alice tire une chaise, et s'assoit, posant sur ses genoux son carnet et son crayon. Elle reprendra son travail plus tard, elle a envie d'une pause, et discuter est le meilleur moyen, pour elle, de mieux comprendre et d'aller mieux. Non, elle ne ressentais pas comme avec Yang, finalement. Enfin, si, mais non. Elle se tira de sa pensée rapidement, pour se concentrer sur Ipiu. Elle avait l'air... Différente. Est-ce qu'Alice aussi avait l'air différente ? Sûrement pas, elle ne se sentait que grandir, mais forcément changer.

Elle sourit toujours, elle a l'air heureuse de la voir, heureuse d'avoir un échappatoire à son labyrinthe d'idées. Elle a envie de savoir pourquoi.

« Tu a l'air heureuse, et reposée, Ipiu. C'est une bonne chose ! Est-ce que tu vas vraiment bien ? »

Et non, Alice n'a pas changé, lorsqu'elle est vraiment curieuse, elle pose les questions sans détours. Pour faire un détour lorsqu'on sait ce que veut la personne en face, et qu'elle sait ce que l'on va demander.

Hrp:


Tu veux la fin de l'histoire ? (/w Piuuuuu ) Alice%20Signa


Moonshine:
##   Sam 21 Jan 2017 - 11:09
Ipiu Raspberry

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Drôle de gonzesse que celle-ci. A sa place j’pense que je me serais faite griller, heureusement que je n’ai pas à me supporter de trop. Quoi qu’en y réfléchissant je reste la personne qui passe le plus de temps avec moi-même, donc je devrais être celle qui a le plus de mal à me supporter. DONC si je me supporte personne a le droit de venir râler derrière. Voilà, en fait c’est super simple la vie, pourquoi n’y avais-je pas pensé avant, tant que je me supporte je m’en fout des autres.
N’empêche qu’elle n’en reste pas moins bizarre, ça n’aurait pas du m’échapper la première fois… Et j’aurais pas dû l’oublier, la ranger dans les souvenirs pas importants. Certains diront qu’avec ce qui m’est tombé sur le coin de la gueule peu après, j’ai une bonne excuse… J’la détaille crayon et cahier, dessin ou écriture ? Peut-être devoirs à la réflexion, on est encore dans une école bien que j’ai tendance à l’oublier. Hm, elle n’a pas de marques grises sur les mains, donc le dessin me semble moins vraisemblable, ou alors le crayon n’est pas assez gras, c’est aussi une possibilité. Qu’importe, c’est une donnée manquante pour l’instant.

Alors c’est de ça dont j’ai l’air ? J’ai envie de rire, je suis heureuse, perturbée, exténuée, heureuse. C’est vrai, je n’avais pas l’habitude de me sentir comme ça. Pas l’habitude d’être optimiste, de me dire que au fin fond du chemin je pouvais trouver quelque chose de beau. J’ai l’habitude de patienter jusqu’à la prochaine merde, d’attendre que ma vie parte en live. Au fond, j’me dis encore que ça durera jamais que je suis pas vraiment faite pour être heureuse, puis je repousse ce sentiment, ce fardeau, loin de ma pensée. Je suis heureuse.

« Je vais bien. »
dis-je dans un sourire doux.

Je me sens mièvre, parce que même moi maintenant qu’elle l’a dit je note les changements. J’agissais pas comme ça avant, loin de là. Je souriais, mais c’était moins accueillant. Je sais même pas si je comprends ce que je raconte, putain.

« Et toi ? »

Je ne suis même pas en train d’utiliser mon pouvoir hein ? Il y a certaines nuances qui se lisent sur ton visage. T’as pas pris de détours pour poser la question, je n’en prends pas non plus. Mes yeux te scrutent essayant de comprendre ce qui a changé en toi. C’est infime… Mais présent, ton atmosphère est différente.

HRP:


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― Pierre Bottero, Ellana
##   Mer 25 Jan 2017 - 19:03
Alice Borges

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Hrp:


La Tonnerre a l'air de bloquer sur elle, comme si elle découvrait son visage pour la première fois, comme si elle ne l'avait pas vraiment regardé la première fois qu'elles s'étaient vues. Comme si elle était une vraie personne, soudain. Elle se laisse détailler sans être gênée, et repère l'attention portée sur ses mains, son carnet. Elle ne tente pas de le cacher, elle ne tente pas, inconsciemment, de cacher ce qu'elle écrivait.

Le sourire d'Ipiu est lui aussi nouveau. Elle ne lui avait pas offert de sourire aussi serein la dernière fois. Elle devait être pleine de souci, et là elle semble aller mieux. Elle lui rend son sourire, et se sent heureuse qu'elle soit si légère, et sincère dans ses paroles. Elle ne répond pas, elle lui rend simplement sa douce expression, se sentant elle même bien. Elle avait peut être besoin d'être avec des gens, en ces périodes de doutes... Enfin, ce n'étais plus des doutes qui font peur, mais des questionnements maintenant. Elle allait mieux, elle n'avait jamais été vraiment mal, mais au moins un peu perdue. Alice appréciait donc la présence d'une personne qu'elle connaissait déjà un poil.

« Et toi ? »

La question posée est aussi directe que la sienne. La curiosité aussi d'ailleurs, cela se sent de par son regard qui la scrute encore. Elle semble comprendre que quelque chose se passe en elle. Et pour la première fois, cela ne dérange pas Alice, que les autres sachent qu'elle réfléchit, qu'elle s'agite plus que d'habitude. Elle lui sourit, et hoche la tête.

« Ca peut aller oui. Je m'habitude à l'institut. Je suis initiée maintenant, et j'ai fait pas mal de rencontre. Et ça me rend heureuse. Tu as aussi eu des chouettes nouvelles ?  »

Pas mal de rencontre. A cette évocation, tu penses forcément à Adélaïde, au fait que tu ne l'as toujours pas revue depuis la dernière fois, et que tu aimerais bien passer à nouveau du temps avec elle. Pourtant, malgré peut être un petite gêne, tu acceptes maintenant ce sentiment. Alice est redevenue solide, stable. Elle sait et elle est tout de même heureuse. Parler de son initiation est aussi devenu plus simple depuis qu'elle travaille sur ses pouvoirs, et qu'elle maitrise un peu mieux sa télépathie qui la fatiguait tant.

Elle garde ses yeux plantés dans ceux d'Ipiu, son calme naturel toujours là. Elle oublie le bruit ambiant et équilibré de la salle commune. Elle repense alors à sa longue discussion avec Nathanaël. Il avait parlé d'Ipiu. 1000 questions lui vinrent alors, bine qu'elle sait qu'elle n'en poserai aucune, par respect pour son ami. Et puis, parce qu'elle n'aimait pas gêner, et qu'elle ne savait pas comment la Tonnerre pouvait réagir. Elle se taira et se concentre sur la réponse future de la Tonnerre.


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##   Mer 25 Jan 2017 - 19:45
Ipiu Raspberry

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En général on évite de poser la question, on ne veut pas vraiment savoir si les gens ici vont bien… souvent, ils ne veulent pas savoir eux même. Un problème n’en devient réellement un que lorsqu’on l’affronte. Alors on fuit tous, je ne dis pas ça pour critiquer, je suis la première à le faire. Trop souvent j’ai pris la poudre d’escampette pour ne pas affronter ma réalité. Trop souvent j’ai pris des pincettes et trop souvent j’en prends encore. Sauf que parfois j’en ai marre de faire comme si le monde était toujours beau, alors à ces moments-là mieux vaut se sortir de mon chemin si on ne veut pas s’affronter. A ces moments-là j’empêche les gens de fuir… Pour le meilleur et surtout le pire.

« Oh, initiée ? Tu es quoi dit ? »

J’pourrais tenter de deviner, elle n’est pas tonnerre c’est une évidence sinon je l’aurais déjà croisée dans le dortoir. Elle n’est pas feu, ça j’peux l’assurer. Les feux on les entend de loin, ils parlent presque aussi fort que les tonnerres… Pas eau non plus, elle n’est pas assez timide. Peut-être Terre ou Air du coup…

Elle a parlé d’une bonne nouvelle, de chouettes nouvelles pour être précise. On peut dire ça. C’est étrange, d’habitude quand on m’apprends de bonnes nouvelles elles ne me concernent que rarement. C’est ce qui fait tout le piquant de la journée, ce qui la rend si spéciale, ce qui fait que je souris si amplement.

« De très bonnes… Mais ce serait sans doute très long à raconter… on va dire que je comprends mieux Alba maintenant. »

C’est l’histoire d’une petite fille qui a retrouvé son foyer. L’histoire de l’impie qui a recommencé à croire. L’histoire de quelqu’un qui accepte pour avancer. L’histoire d’une fataliste à qui on a prouvé qu’espérer n’était pas toujours vain.
C’est ce qu’il me manquait, une étincelle. Je suis heureuse, non… J’ai déjà été heureuse, c’est plus que ça. Je n’ai plus peur d’avancer. Je sais que demain je ne serais pas seule alors je n’ai plus peur de demain, aussi rude fut-il.
Je veux croire que tous mes lendemains peuvent être heureux si j’y met de la bonne volonté.

Okay je deviens clairement niaise là, sérieux. Un peu de grain dans la tête, un peu d’humour pour me sortir de ce genre de situations mielleuses :

« Alors tu t’es trouvé quelqu’un ? »
je demande avec un sourire amusé. Oui je la taquine clairement, c’est elle qui parlait de rencontres avec un petit sourire en coin. Elle le cherchait aussi. Oui ma mauvaise foi ne disparaitra jamais.

De toute manière statistiquement c’est tout à fait probable qu’elle se soit trouvé quelqu’un. Je ne fais pas de généralités hein ? Mais souvent les nouveaux arrivants rencontrent la personne qui les fera changer dans les six mois après leur arrivée. Parfois pas.


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##   Dim 29 Jan 2017 - 20:07
Alice Borges

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La curiosité de la jeune femme n’étonne pas Alice. Après tout, elle se livre. La particularité d’Alice est peut être son inconscience de la difficulté à s’affronter soi-même. Bien qu’elle en soit consciente, elle réfléchit à ce qu’elle est en permanence, ce qui fait d’elle quelqu’un de sincère, en plus de son tempérament étrange. Elle sourit à la Tonnerre, et lui répond, toute douce, l’air heureuse :

« Je suis Terre solaire. »

Malgré sa difficulté à gérer son pouvoir de télépathie, Alice est enchantée de son pouvoir Terre. S’étant toujours sentie proche des arbres et de la Terre elle-même, dire ce qu’elle était la rendait fondamentalement heureuse. Elle est très fière de ce qu’elle était. Fière de ce qu’elle s’était entraînée à réaliser. Mais de toute façon, elle savait qu’elle n’était pas très compliquée à cerner, et comme lui avait dit Aidan, elle avait les qualités pour être Terre, sans aucun doute.

Sa phrase fait sourire plus fort Alice, elle a l’air d’être heureuse que son histoire lui ait plu. Elle comprenait Alba alors ? Est-ce qu’elle avait retrouvé son papa ? Accepté la perte d’un proche ? Retrouvé un proche semblait être l’hypothèse la plus plausible vu la douce émotion avec laquelle Ipiu parlait. Alba est une enfant pleine d’espoir. Alice s’y était identifiée, alors maintenant peut être qu’Ipiu lui ressemblait un peu plus, et cela l’amusait. La joie d’Alice brillait en elle.

« Si cela te rend heureuse alors je suis contente d’avoir pu te raconter cette histoire ! »

Son sourire est sincère, et se transforme en rire lorsqu’Ipiu retrouve son expression naturelle. Sans s’en rendre compte, c’était la première fois qu’elle ne tiquait pas depuis que la rousse lui remuait les méninges. Elle répondit aussi avec un naturel et une facilité assez déconcertante pour qui l’aurait vu en plein doute… Bien qu’elle en ait encore.

« Non. Mais ça bouge pas mal dans ma tête, et j’envisage très sérieusement d’aller en parler à la personne concernée. »

Tu n’as pas l’habitude de parler comme cela, petite Alice, et pourtant, ta réponse ne sonne pas fausse, tu réponds simplement à la Tonnerre en souriant, amusée… Et toujours aussi sincère. Tout en lui laissant le droit de ne pas répondre ou juste d’appuyer sur ta réponse, tu la relances.

« Et toi ? »

Non, elle n’a pas oublié sa discussion avec Nathanaël dans son arbre. Et sa curiosité n’est clairement pas cachée.


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##   Mar 31 Jan 2017 - 22:03
Ipiu Raspberry

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Certains obscurantistes prétendaient que seuls les hippies pouvaient devenir Terre. Ils n’avaient en soi pas tort, je ne connaissais aucune personne de cette classe qui n’ait pas un peu de sang d’écolo dans les veines. Comme si c’était cela qui faisait un bon Terre… Je me contenterais de dire qu’un bon fumier fait un bon engrais et qu’un bon engrais fait une bonne terre. A bon entendeur et à tout lecteur à l’esprit mal tordu, salut.

Quelque chose cloche avec Alice. Elle est trop… Je sais pas, gentille ? Désintéressée ? Faut que j’arrête de pas savoir, c’est agaçant pour tout le monde. Cette fille est bizarre, et ses réactions sont étranges. Le plus déroutant c’est que je ne sens nulle fourberie émaner d’elle. Elle est réellement comme ça. Elle va finir par se faire bouffer, c’est une certitude. J’imagine que la malmener serait lui rendre service, l’endurcir et lui mettre un peu de plomb dans la tête pourrait être une bonne chose… Mais je ne me sens pas le courage d’être celle qui lui montrera que le monde n’est pas toujours beau et que les gens sont tous des salops. Surtout que je suis presque sûre qu’elle sait, qu’elle sait et qu’elle a décidé de s’en foutre pour ne garder que la meilleure partie du gâteau. C’est bien son style. Le verre à moitié plein. Vous savez ce qu’on dit ? Verre à moitié plein je te vide, verre à moitié vide je te plains.

Ainsi j’ai touché juste ! En vrai j’suis trop sûre qu’Hideko s’est plantée, j’aurais dû être eau et vois dans l’avenir ! Bon, peut être que je vois dans le présent et pas dans l’avenir ? C’est trop de rhétorique ça m’prend la tête. On s’en fout toujours est-il que c’est beau quelqu’un qui envisage de se déclarer. Elle n’a rien à perdre et beaucoup à gagner. Et moi ?

« Peut-être un jour. »
dis-je en souriant.

Mes paroles m’étonnent moi-même. Jusqu’à présent j’étais plutôt convaincue d’être faite pour être seule. Non, je suis toujours convaincu de cela, je ne suis pas stable, j’ai un caractère de cochon, je suis tonnerre… Et par-dessus tout je suis handicapée, je ne m’imagine pas imposer ma vie à quelqu’un d’autre. Je suis persuadée qu’il existe toujours quelqu’un de mieux que moi… Et je ne veux pas tomber amoureuse, je ne veux plus qu’on me trahisse. Je ne suis pas quelqu’un de construit pour être en couple. Mais peut-être qu’un jour ? Je suis en train de changer, je suis en train d’aller mieux, alors je peux formuler ce feu, ce souhait d’être un jour capable d’envisager ma vie auprès d’une personne que j’aimerais et qui m’aimera en retour.

« Et si on faisait une liste des pours et des contres pour te motiver ? »


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##   Sam 4 Fév 2017 - 0:38
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Alice sentait le regard de la Tonnerre peser sur elle. Sans la lâche du regard, elle repoussait ses pouvoirs télépathes qui pouvait profiter d’un simple contact visuel et de sa concentration sur une personne pour se manifester. Cependant, Alice voyait bien qu’elle se rendait compte d’Alice. Alice est bizarre, et elle le sait. Alice n’a pas appris ni ressenti comme les autres. Alice n’a pas peur, elle est prête à surmonter ce qui arrive en face d’elle. Accepter, cela lui rendait la vie si simple. Elle était très consciente, et c’était une erreur que les gens faisaient souvent les gens, se dire qu’elle était niaise, ou inconsciente. Non, Alice savait, elle avait vu les douleurs, ressenties les douleurs, les pertes et les peurs, mais elle acceptait. Et elle préférait voir le beau, elle était comme cela. Ipiu ne la considérait pas innocente, puisqu’elle ne lui parlait pas comme tel. Peut être qu’Alice se trompait, mais elle avait la sensation qu’Ipiu était sincère avec elle.

Le sourire qui se dessine sur le visage de la Tonnerre fait sourire Alice en retour. Elle a l’air contente de voir la Terre prête à prendre une décision, et puis elle lui répond simplement.

« Peut être un jour. »

C’était donc envisageable. Ipiu semblait pourtant être le genre de personne tiraillée, terriblement envieuse des relations aux autres mais qui se le refusait. Pourquoi cela ? Pourquoi refusait-elle ce qui pouvait lui faire du bien ? Surtout lorsque les autres semblait aussi en avoir envie ? Bon, ne suppose pas trop vite Alice, elle est libre de faire et penser comme elle veut. Tout de même tu repenses à Nathanaël, une des personnes qui commence vraiment à compter pour toi. Tu repenses au petit cheval qu’il t’a offert, tout en regardant Ipiu. Un souvenir doux pour elle, qui pourtant la laisse un peu triste, et curieuse de l’avenir.

Ipiu semble être en train de changer, et cela contente Alice, parce qu’elle a l’air heureuse. Et puis elle lui propose de faire un liste pour ou contre. Elle hoche la tête.

« Ok, pourquoi pas ! »

Cela pouvait en effet l’aider. Elle ouvre son carnet sur une page vierge, et trace un trait en longueur sur sa feuille. Elle inscrit « Pour » et « Contre ». Elle redresse ensuite la tête vers Ipiu, et fait mine de réfléchir. Ok. Pour ? Elle en avait envie. Contre ? Hamilton ne voyait pas les choses comme elle, et peut être réagirait-elle très mal.

« J’aimerai lui dire parce que j’en ai très très envie. Mais elle pourrait très mal réagir, et se sentir très mal par la suite. Et je ne veux pas lui faire de mal. »

Etait-ce réellement un contre ? Oui. Puisqu’Alice ne voulait pas, surtout pas faire du mal à la Feu.


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##   Dim 5 Fév 2017 - 17:58
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« Je suis pas certaine que ça soit un contre, parce qu’elle pourrait aussi super bien réagir et être très heureuse. C’est pas quelque-chose que tu peux prévoir… Si ? »

Bonjour je ramène ma science, on notera le comique de la situation, ma seule véritable relation n’était pas véritable et j’me crois en droit de pouvoir donner des conseils. Ok c’est tout bonnement pitoyable, mais en même temps à tant que tonnerre solaire j’en connais une tranche en matière de sentiments. Allez on va dire que c’est ce qui fait ma légitimité en tant que guide de l’amour… je suis d’accord c’est bien n’importe quoi.

« Déjà on va commencer par la question la plus importante : Tu l’aimes ? »

Oui parce que bon, si c’est juste une histoire d’envie faut pas se prendre la tronche pour un coup d’un soir. Elle veut c’est cool, elle veut pas tant pis. Ah ouai, tiens d’ailleurs. Elle. J’avais pas fait gaffe, ce genre de détails ne m’apparait pas essentiel. Maintenant qu’on en est là on fait quoi ? On cherche les bonnes questions, et ces questions ne concernent pas l’autre parti mais elle.
Je ne dis pas que la fille qui lui plait n’est pas importante, mais elle l’est moins pour ce genre de décision qu’Alice. Si elle se déclare, elle le fera pour elle. Elle n’imposera rien à l’autre, j’en suis persuadée.

« Autre question, tu as envie de construire quelque-chose avec elle ? »

C’est encore une question importante… J’en ai encore quelques-unes sous la main, putain soi je suis faite pour ce job soit j’ai lu trop de shojos récemment.

« Et tu regretteras plus de ne pas l’avoir fait ou de l’avoir fait ? »

J’suis en train de tomber dans un gros cliché là. Vous connaissez peut-être cette phrase complètement bateau tirée d’une citation facebook : les seules choses que l’on regrette et celles que l’on a pas fait. Je sais que c’est totalement faux, parce que je regrette plein de choses que j’ai faites hein ? Mais j’aime voir le monde au travers de cette question, elle pousse à rompre l’immobilisme dans lequel on se réfugie quand on a une question un peu trop compliquée… Okay, voyez qui parle. Faites ce que je dis et pas ce que je fais.
C’est pas parce que j’arrive pas à m’appliquer à moi-même de bonnes choses que je ne peux pas les apprendre à d’autres. Par exemple j’peux aider quasi n’importe qui a apprendre à piquer un sprint, mais moi j’peux pas l’faire. Voilà.


“- A qui la nuit fait-elle peur ?
- A ceux qui attendent le jour pour voir.”
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##   Ven 10 Fév 2017 - 23:09
Alice Borges

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« Non effectivement. »

Alice tentait de ne pas se persuader qu’elle ne pourrait jamais réagir positivement à sa déclaration. Elle n’en savait rien comme l’avait fait remarquer Ipiu, et elle tente de s’y tenir. Ipiu a-t-elle une expérience derrière elle ? Alice ne sait pas, mais elle tente de bien faire avec elle. C’est étrange, puisqu’elle n’avait jamais eu peur de se lancer dans une relation auparavant. Mais peut être que cela avait été plus naturel qu’avec Hamilton.
La question d’Ipiu est directe, et franche. Elle la regarde fixement un moment. Elle ne l’a pas encore vraiment dit aussi directement de son coté. Elle hoche la tête, et parle alors d’une voix plus grave, certaine d’elle.

« Oui. Je l’aime. »

C’est une certitude, elle n’a pas besoin d’en dire plus, elle le sait.
Au final, elle finit par sourire. Normalement c’est elle qui pose une ribambelle de questions pour mieux comprendre l’autre, pour se faire une idée et lui donner une idée de ce qu’elle ressent. Et puis c’est Ipiu, qu’elle avait déjà aidé. Et pas l’inverse encore. Elle retrouve son air tout doux. Et puis elle lui répond, avec plus de facilité et de spontanéité.

« J’en ai très envie. J’aimerai qu’elle soit heureuse, et que, si c’est ce qu’elle veut aussi, qu’on soit bien. Ensemble. Et qu’on fasse tout un tas de chouettes choses ! »

Elle ressemble un peu plus à l’enfant qu’elle est restée. Cela, elle le sait depuis un moment. Et elle l’accepte complètement maintenant. Elle n’a plus aucun souci pour le dire. C’est devenu facile, une évidence au quotidien.
Elle pose ses yeux dans ceux de la blonde lorsqu’elle lui pose son ultime question. Et elle réfléchit. Elle réfléchit vraiment, un petit moment pour être sûre de sa réponse. Presque sûre.

« Je crois… Je crois que je regretterai de ne pas le faire. Je n’aime pas enfermer les choses, je préfère les dire et partir si ce n’était pas bien. Je pense que j’aimerai vraiment le lui dire. Mais… Enfin, j’ai peur de rater. C’est un peu idiot, mais je n’ai pas envie de rater cela, vraiment pas envie. Je voudrais pouvoir réussir au moins cela. »

Elle ne sait pas trop si Ipiu comprend ce qu’elle veut dire. Pour une fois, même Alice a peur de rater quelque chose. Parce qu’elle y tient et que cela implique quelqu’un d’autre.


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##   Dim 12 Fév 2017 - 17:52
Ipiu Raspberry

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Je vois les émotions qui passent sur son visage au fil de mes questions. J’imagine que j’oriente un peu trop l’truc et que du coup c’est pas tout à fait cool, mais en même temps mes questions sont celles à se poser avant toute grande décisions non ? Est-ce que j’en ai envie ? Est-ce que je regretterais de ne pas l’avoir fait ? Bref des questions importantes que je ne me suis personnellement jamais réellement posées. Je tourne plus à « est-ce que cela doit être fait ? » et à « est-ce dans mes capacités ? »
Rétrospectivement j’agis comme beaucoup de tonnerres à l’impulsivité, je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez… ( Et ça m’apporte beaucoup trop d’embrouilles… Mitsu et Huo en sont témoins !) Mais dans le fond je ne désire rien de particulier. Bref on s’en tamponne de moi okay.

« Quels seraient tes critères de réussite ? »


Elle a dit rater, mais c’est un peu vaste. Est-ce que rater serait se faire jeter ? Casser une amitié naissante ? Ou autre-chose. C’est vague. Je ne connais pas l’élue de son cœur, et j’imagine qu’elle ne la connait pas si bien que ça sans quoi elle ne se poserait pas toutes ces questions, mais là on parle toujours et encore de sa vision du monde à elle. Donc c’est ce qu’elle pense, ce qu’elle veut faire qui compte.

« Puis tu sais, il n’y a que les inconscients qui n’ont pas peur… »

Ok, bon j’me donne aussi des conseils à moi-même là. Enfin, non pas des conseils mais j’viens d’apprendre que je n’étais pas totalement inconsciente. Bravo l’progrès en estime de soi. Putain en vrai je suis grave un puits de bon sens ! Je vous assure que j’aurais pas parié sur moi.
C’est con, mais je suis pas l’exemple à suivre. Alors j’m’étonne d’avoir ce genre de réflexions super banales en soi mais puissantes placées au bon endroit. Lire c’est vraiment s’ouvrir des portes, c’est vivre en accéléré des milliers de vies. C’est vieillir et rajeunir, c’est apprendre d’autres moyens de penser. Je crois que lire ça libère, ‘fin moi ça m’a permis de devenir Ipiu Raspberry, un personnage de roman. Un moi qui me convient, ça me permet d’aider Alice aujourd’hui, pas rien qu’en tant que moi mais en tant que lectrice. Lire ça fait devenir meilleur.
OK on va juste s’arrêter là, j’dis trop des choses niaises. J’aime pas ça. Aujourd’hui j’pense n’importe quoi vraiment !


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##   Dim 19 Fév 2017 - 12:28
Alice Borges

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Ses critères de réussites ? Elle n'avait jamais tourné le souci dans ce sens là. Elle avait peur d'échouer, savait comme elle pourrait ne pas réussir, mais pas l'inverse. Elle réfléchit un long moment. Elle savait ce qu'elle voulait éviter, mais pas vraiment ce qu'elle voulait tout court. Enfin, si, dans l'absolu elle sait. Elle sait parfaitement, mais jamais Alice n'impose ce genre de choses. Jamais Alice n'impose beaucoup de toute façon.

« Pour moi, rater serait lui faire du mal, la détruire alors qu'elle se reconstruit. La rendre trsite. Mais réussir, je ne sais pas vraiment. Je crois que ce serait l'inverse. Ne rien lui faire. Dans le meilleur des cas, la rendre heureuse. Construire des jolies choses avec elle. Et puis rire ensemble. C'est trop chouette de rire. »

Sourire éclatant à cette idée. Et puis elle rit à la nouvelle phrase d'Ipiu. Elle sent que la Tonnerre fait tout plein d'efforts pour l'aider, et cela lui fait terriblement plaisir. Sa phrase l'amuse, parce qu'effectivement, elle n'a pas totalement tord. Mais être bloqué par sa peur, c'est très mauvais. Alice ne l'est pas encore, elle envisage toujours de faire quelque chose. Elle réfléchit. Cela fait trop longtemps qu'elle n'a pas vu Hamilton, et qu'elle n'a pas pu lui parler, savoir comment elle allait. Dans quel était allait-elle la trouvait ? De là émergeait aussi sa peur.

« Tu n'as pas tord. Ce n'est pas évident, mais c'est vrai. »

Elle semble retourner dans ses pensées un instant, et Alice en fait de même. De toutes les discussions qu'elle a eu, que ce soit avec des inconnus, comme Houston, ou avec des amis, Nathanaël, et Ipiu, elle avait les mêmes réponses, les mêmes idées. Les mêmes conclusions. Elle devait y aller. Elle redresse la tête vers Ipiu et pose une question à son tour.

« Si tu devais dire à quelqu'un tout ce que tu ressens pour lui, à quel moment le ferais-tu ? »


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##   Mer 22 Fév 2017 - 19:32
Ipiu Raspberry

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« Le matin après le petit déjeuner. »

Pourquoi ? Je sais pas, parce que j’aurais pas envie de lui laisser la nuit pour réfléchir mais la journée. La nuit les ombres sont trop longues et les angoisses naissent trop facilement. On dit souvent que la nuit porte conseil, mais elle n’est pas toujours bonne conseillère. J’comprends que la nuance soit légère, mais tout de même, elle existe.
Puis le matin avant le petit déjeuner on a que rarement la certitude qu’on réussira à surmonter la journée. Il est trop tôt et on a faim, la faim aussi est mauvaise conseillère, elle rend de mauvaise humeur. Alors définitivement c’est mieux après le petit déjeuner.

« Après, j’pense pas qu’il y ait un moment meilleur qu’un autre, mais que les non-dits pèsent sur les moments à venir. »

C’est jamais cool de cacher quelque-chose, parce qu’après on se demande quand ça a commencé. Quand l’autre a commencé à mentir, à perdre sa sincérité, et ça gâche tout pleins de souvenirs. Je l’sais j’l’ai vécu. J’ai compris avec le temps que c’était comme ça et que ça n’aurait pas pu ou dû être autrement, mais j’ai toujours ce doute maintenant. Me ment-il ?
Après j’suis pas un exemple de logique. Je suis tonnerre, on le rappelle ? Je change d’idée plus rapidement que de chemise, j’pète des câbles sur des choses insignifiantes pour tout autres. J’ai du mal à réfléchir posément, tout se passe toujours trop vite dans ma tête. Alors ouai, je suis pas un exemple.

J’essaie de l’encourager avec un sourire. Qui ne tente rien n’a rien, mais en même temps je peux comprendre ce qu’elle traverse. Elle pourrait tout briser, leur amitié, son amie. Elle l’aime trop pour cela. Cela montre bien à quel point cette personne est particulière.

« Est-ce que tu te penses capable d’oublier que tu l’aimes ? Est-ce que tu en as envie ? Est-ce que tout te paraitrait plus simple si tu ne l’aimais pas ? »

J’pense qu’aimer c’est beau. J’envie les gens qui sont capables de le faire, je les trouve courageux. J’ai trop peur de me faire piétiner à nouveau pour aimer. Du moins sous cette forme. Je pourrais pas tout donner de manière désintéressée, alors on peut dire que je n’aimerais pas vraiment… Mais peut-être qu’un jour… Un jour l’envie de construire avec quelqu’un sera supérieure à la peur de m’effondrer.
Pour l’instant j’la regarde, et j’la trouve courageuse d’être amoureuse, se déclarer ou pas au final ce n’est pas le plus courageux… Si seulement elle en avait conscience.


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##   Jeu 2 Mar 2017 - 23:34
Alice Borges

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La réponse de la Tonnerre est franche et directe. Elle n'attend pas une seconde pour la lui donner. Le matin, après le petit déjeuner ? Ce n'était pas une mauvaise idée. Elle imagine alors la Tonnerre se décider à aller tout avouer à la personne qui lui est chère, là juste après avoir mangé, juste après s'être levée, déjà trop active pour un début de journée. Elle voyait même l'expression de son visage à ce moment-là. Elle sourit pour elle-même, mais elle se souviendrait de cette proposition.

« Je suis bien d'accord, mais je pense que c'est toujours intéressant d'avoir un avis extérieur, quelqu'il soit. Surtout que le tien est relativement logique. »

Relativement, puisqu'il est relatif à chacun hein. Pour le reste, pour les non-dits, Alice le sait. Sans l'avoir vécu poussé à bout, elle le sait, et elle croit sur parole Ipiu qui l'a probablement connu, comme beaucoup trop de monde. Alice ne se rend pas compte du doute que peu avoir la Tonnerre, enfin de la nuance qu'elle peut ressentir, étant elle-même toujours en train de changer d'avis, de direction. Elle lui fait totalement confiance, sentant qu'elle est sincère sur le moment en tout cas, avec elle, n'étant pas non plus complètement naïve. De toute façon, elle réfléchirait longuement seule à tout cela. Elle ne savait pas quand le dire, quand aller voir Hamilton, mais Alice fonctionne aux envies, aux instincts et au hasard de la vie, qui n'en est pas toujours un. Elle irait sûrement lorsqu'elle le sentirai bien. Et elle n'était pas du genre à douter et ne jamais se lancer. Plutôt de ceux qui d'un coup de tête, partait sans se retourner dans ceux qu'ils entreprennent.

Le sourire d'Ipiu est rassurant. Elle comprend ses doutes. Alice décide de croire ce qu'elle lui apporte. Ce n'est pas douter qui fera avancer, et puis après tout, elle ne pourrait jamais savoir sans essayer. Il fallait simplement essayer de la bonne façon. Elle trouverait laquelle. Elle n'en est pas certaine, mais veut y croire.

Elle n'a pas besoin de réfléchir pour répondre.

«Non. Je n'en ai pas envie. J'en serai capable, passer à autre chose, tranquillement, prendre le temps, oui. Mais je n'en ai pas envie, tant que je ne saurai pas comment c'est pour elle, je me mettrai moi mes propres barrières. Ce n'est jamais simple, quoiqu'il arrive. Je l'aime, c'est trop tard pour se poser ce genre de questions. Je pense. »

Ce n'était pas violent, Alice a parlé avec énormément d'assurance mais toujours autant de douceur. Pour elle, lorsqu'on aime, c'est trop tard pour revenir comment cela pourrait être, c'est trop tard, ça a changé, on ne revient pas en arrière. Il faut se poser d'autres questions, aller de l'avant, comment faire pour évoluer, qu'est-ce que l'on peut trouver comme solution. Progressivement, avec les questions de la Tonnerre, Alice se décide à aller voir Hamilton.


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