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Les Airs du lac [Kurei]
##   Dim 16 Oct 2016 - 1:31
Antoine Leroy

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J'avais fini par connaître plus ou moins le plan de l'établissement, je me repérais facilement à présent dans tous les couloirs qui me paraissaient si étrangers à mon arrivée. J'avais été obligé de vivre dans les dortoirs en attendant et, même si je ne supportais toujours pas que les gens m'approchent, j'arrivais tout de même à rester dans la même pièce que les autres pour dormir. Pendant mes journées, j'errais sans réel but afin de découvrir par moi-même les moindres recoins des lieux, du moins, je le faisais lorsque je n'avais pas cours. Et oui, malgré le fait que tous les étudiants ici présents étaient comme moi des personnes voulant oublier leur passé et vivre une seconde vie, les études restaient obligatoires et cela ne me dérangeait pas vraiment. J'avais là une occasion de me changer les idées et je retrouvais peu à peu le plaisir d'apprendre, celui d'amasser encore plus de connaissances et de pouvoir les faire partager ensuite. Malheureusement, même en plein cours, j'avais encore du mal à prendre la parole et de devenir le centre d'intérêt momentanément de ma classe. Cela me faisait passer pour un associable silencieux, mais ce n'était pas si mal que cela pour le moment, au moins, personne ne venait me déranger et je pouvais continuer d'étudier comme je le désirais. Je devrais remercier Nathanaël la prochaine fois que je le croiserais, il m'avait permis d'en apprendre plus sur cet endroit et des merveilles qu'il regorgeait. J'étais de plus en plus témoin de phénomènes que j'aurais qualifiés d'impossible avant d'avoir ma conversation avec le Terre. Des personnes qui volaient, qui faisaient naître des plantes, qui manipulaient l'eau et le feu comme si c'était naturel, qui se transformaient aussi. J'avais vraiment l'impression d'être plongé dans un univers fantastique comme ceux que j'adorais lire autrefois. C'était vraiment... perturbant.

Durant l'après-midi, je n'avais pas cours et j'en profitais pour aller plus loin dans mon exploration. Être toujours enfermé était quelque chose que je supportais de moins en moins ; j'avais choisi ce mode de vie après l'Incident, refusant la moindre distraction qui pourrait m'être plaisante, je n'en avais plus le droit. Maintenant, même si je n'oubliais pas la responsabilité que j'avais, je me rendais compte que j'avais le droit de vivre, de recommencer à zéro et de tout tenter pour me racheter. C'était avec cette révélation – et le besoin de quitter le dortoir – que j'avais décidé de découvrir ce nouveau monde qui m'entourait. Et le moins que je pouvais dire, c'était que nous ne manquions de rien. Les paysages étaient très agréables à observer, que ce soit la verdure ou le lac, et ils étaient spacieux comme je les aimais. Après tout, c'était normal, ils n'allaient pas mettre des centaines voire des milliers de personnes dans un petit endroit. Je plaçais mes écouteurs dans mes oreilles avant d'enclencher la musique, puis je mettais mes mains dans les poches avant d'aller me promener autour du lac. Pourquoi une telle destination ? Parce qu'en ce début de saison fraîche, il était très peu probable de rencontrer quelqu'un et j'allais pouvoir être seul dans un endroit calme et spacieux. Le rêve... Il faudra juste que je me rappelle de rentrer à un moment, je me connaissais bien après tout, si je trouvais un endroit agréable, j'allais vouloir y rester pendant un bon moment et je ne verrais pas le temps passé. Voyant qu'il n'y avait plus personne autour de moi, je me mis à siffloter tranquillement l'air des musiques que j'étais en train d'écouter. Je vérifiais quand même de temps en temps s'il n'y avait pas quelqu'un dans les environs, je n'avais pas envie qu'une personne m'entende chanter : Nathanaël était la personne de trop malgré le compliment qu'il m'avait fait. Bien évidemment, j'avais retiré ce qui me permettait de traduire instantanément toutes les langues que je pouvais entendre, je préférais largement entendre les versions originales et non traduites. Alors que je poursuivais mon chemin en chantant doucement un opening de manga pour lequel j'avais de l'intérêt, je finis par me rendre compte que je n'étais seul. Toutefois, il ne s'agissait pas d'une personne, mais d'un adorable chat que j'étais parvenu à repérer. Il ne semblait pas sauvage à première vue, peut-être appartenait-il à un étudiant de Terrae ? Je n'en savais trop rien... Je savais par contre que les chats étaient débrouillards et qu'ils n'avaient aucun mal à retrouver leur chemin après s'être éloignés de leur chez soi.

Dis-moi, qu'est-ce que tu fais ici ? Tu ne serais pas mieux à l'intérieur ?

Les chats n'aimaient pas l'humidité pour la majorité d'entre eux, alors en trouver près d'un lac était assez étrange, à moins que celui-ci fasse exception à la règle. Le félin semblait m'observer un peu avant de faire demi-tour sans trop se presser. Je ne savais pas pourquoi, mais je sentis le besoin de le suivre et ce fut ce que je fis après un moment. Problème. Comme je le pensais, le chat appartenait bien à quelqu'un et il était en train de se diriger vers ce quelqu'un. Ne voulant pas déranger et surtout pas approcher quelqu'un en réalité, je fis volte face un peu trop brusquement et... mon pied buta contre une racine un peu haute. Ma maladresse avait encore frappé, comme à son habitude, au mauvais moment. Je m'étalais de tout mon long sur le sol tout en me rendant compte que je venais forcément d'attirer l'attention de la personne qui avait le chat comme compagnon. J'hésitais entre me relever au plus vite pour prendre mes jambes à mon cou ou rester allongé sur le sol en priant pour que je ne sois pas découvert.
##   Sam 31 Déc 2016 - 3:06
Kurei Yataro

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Le lac est calme. L’air bouge à peine, mais cela n’aide pas le fait qu’il fait quand même assez frais. Au contraire, la météo est parfaite pour moi pour la simple et bonne raison que la plupart des gens préfèrent rester au chaud. Du coup, il est très facile de trouver des endroits déserts même le weekend. Et cela m’arrange pour la simple et bonne raison que j’imagine que si jamais il y avait quelqu’un pour voir ce que je fais, il m’aurait pris pour un malade mental. Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’on voit quelqu’un se couper les mains avec un couteau de poche.

Bon, après, c’est vrai que les blessures que je m’inflige moi-même ne sont pas bien graves, je ne saigne même pas. C’est la sorte de coupure extrêmement superficielle mais qui fait quand même bien mal. Mais je me fou de la douleur. De toute façon, j’ai vécu bien pire et pouvoir m’entrainer à utiliser mes pouvoirs de guérison, cela est plus qu’assez pour en valoir la peine.

La nouvelle coupure en lace (la première et probablement la dernière de la journée vu comment je galérais toujours), je mis mon couteau dans la poche et me focalisait sur ma main me remémorant les mots de mademoiselle Sayanel. La volonté de guérir la personne est la clé. Trouve l’énergie, la chaleur du pouvoir en toi et guide la vers tes mains. Puis laisse-la te quitter pour s’occuper de la blessure.

Je sens le pouvoir en moi. Je le sens pareil que je le fais quand je tente de contrôler l’air le peu que je le peux. Enfin, pareil mais pas tout à fait, la sensation est un peu différente. Et puis surtout, cette énergie m’obéis beaucoup moins que celle utilisé pour contrôler l’air. N’empêche, je la sens bouger de mon centre, petit à petit vers le haut, l’endroit où se trouve mon cœur, puis vers mes épaules et puis, tout doucement vers les paumes de ma main… pour disparaitre une seconde après comme si je n’avais rien tenté du tout. Je lâche un soupire, mais n’abandonne pas et retente le coup. Après tout, je ne vais jamais apprendre si j’abandonne si facilement.

Comme à mon habitude, je passe des heures entières à tenter avant d’obtenir un résultat, aussi petit qu’il soit, quand la chaleur se concentrait dans ma main et j’ai vu, petit à petit, les limites de la coupure se rapprochant petit à petit, mais ne se renfermant pas au final. Encore un soupir, et puis un miaule se fait entendre à côté de moi. Je tourne la tête pour voir Liryo à côté de moi. Un autre miaulement alors qu’il regarde derrière lui. Sans dire un mot, je tourne la tête pour suivre son regard et voir ce qu’il veut me montrer, juste à temps pour voir un jeune blond tomber à terre, probablement parce qu’il a trébuché sur quelque chose. Automatiquement, je pense à monsieur Petit, mais un second regard  me dit que ce n’est pas lui. En même temps, une seule rencontre avec lui pour la simple et bonne raison qu’il s’est cassé la figure, c’est plus qu’assez. Même, une rencontre de ce genre avec qui que ce soit, c’est plus qu’assez, mais apparemment, les gens que je rencontre vont soit m’entrer sous les flèches, soit se casser la figure, soit les deux. On dirait que j’ai de la chance.

Je me lève et me rapproche du jeune blond quand même. Cette chute avait l’air d’être douloureuse, après tout, et le fait qu’il ne se relève pas tout de suite est quand même un petit peu inquiétant. J’espère qu’il va bien.

« Daijoubu desu ka. »

Je lui demande s’il va bien alors que j’approche pour m’assurer qu’il n’a rien de cassé. Normalement ça devrait aller, mais bon, on ne sait jamais, alors vaut mieux s’assurer.

HRP:


Les Airs du lac [Kurei] Signat11


Dernière édition par Kurei Yataro le Mer 4 Jan 2017 - 19:09, édité 2 fois
##   Mer 4 Jan 2017 - 17:13
Antoine Leroy

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Décidément, je n'avais vraiment pas de chance... Alors que je voulais rester seul dans mon coin à découvrir les environs sans rencontrer qui que ce soit, je me retrouvais à poursuivre un chat qui retournait auprès de son maître. En même temps, un chat sauvage près d'un établissement scolaire, c'était très peu probable, il était forcément avec quelqu'un. Dès que je vis la personne en question, je me figeai sur place avant de faire demi-tour au plus vite avant qu'il me remarque et ce fut à ce moment que ma maladresse décida qu'il était temps de se manifester une nouvelle fois. Mon pied fut pris dans une racine haute et je tombai ventre à terre tout en laissant échapper une exclamation de douleur étouffée. Le nez dans la terre, je me redressais légèrement tout en hésitant entre me dépêcher pour m'enfuir ou rester ainsi et faire comme si de rien n'était en espérant qu'il ne m'avait pas remarqué. Le silence environnant avait l'avantage de permettre d'entendre presque le moindre son qui briserait ce dernier. De cette manière, j'avais pu me rendre compte que l'inconnu se déplaçait, très certainement dans ma direction et mon hypothèse fut vérifiée lorsque j'entendis une voix assez grave, néanmoins douce aux oreilles.

Daijoubu desu ka.

Bon, il était finalement venu voir comment j'allais, c'était très gentil de sa part, même si j'aurais préféré ne pas me faire remarquer. À présent qu'il m'avait dans son champ de vision, je me retournais pour me mettre en position assise tout en jetant un regard curieux sur le faciès de mon interlocuteur. De longs cheveux noirs, bien entretenus à première vue, encadraient une paire d'yeux d'un bleu-gris particulièrement envoûtant. La première image que j'avais en tête était un ciel orageux balayé par de forts vents.

Okagesamade.

La réponse avait fusé sans même que je m'en rende compte. Après tout, j'avais particulièrement été attiré par le japonais si bien que je comprenais la langue et que j'étais capable de prononcer quelques phrases lors de certaines situations. Mon accent devait laisser à désirer puisque j'avais appris en autodidacte, mais mon articulation devrait permettre de me faire comprendre. Je remarquais seulement après coup que je venais d'entendre du japonais, ce qui signifiait qu'il l'était et cela me rappelait que je n'avais plus le traducteur dans mes oreilles. Je fouillais mes poches avant de le retrouver et de le remettre à sa place tout en rangeant mes écouteurs puisqu'il était impoli de laisser la musique alors que je tenais une conversation.

Désolé de vous avoir dérangé, je ne voulais pas... Je suis tellement maladroit que j'arrive à tomber n'importe quand même quand il n'y a... Aïe !

Tout en prononçant ces mots, je m'étais relevé pour pouvoir lui faire face et éviter de rester assis sur le sol humide. Néanmoins, en prenant appui sur mon pied droit, je sentis une douleur qui m'avait interrompu dans mes explications. Visiblement, je m'étais foulé la cheville. C'était bien ma veine... Je tentais de faire comme si de rien n'était pour éviter d'inquiéter l'inconnu qui me faisait face mais le fait de poser le pied au sol m'arrachait une grimace de douleur qui tordait le sourire que je tentais de garder sur mon faciès.

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##   Mer 4 Jan 2017 - 20:23
Kurei Yataro

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Je dois avouer que le traducteur dans mes oreilles m’a bien gâté. Normalement, ce que j’entendais quand je parlais aux gens, c’était du japonais sans faute. Mais pour le coup, alors que l’inconnu me répondit, j’ai bien compris sa réponse, certes, mais l’accent derrière m’avait un peu surpris. La situation était pourtant facile à comprendre, surtout quand le jeune homme visiblement reprit son propre traducteur pour le remettre en place. Alors il ne l’avait pas avant mais avait quand même répondu dans ma langue. Impressionnant. Surtout quand je repense au fait de mon propre manque de connaissances d’autres langues. En même temps, ce n’est pas comme si j’en avais vraiment besoin. Mais quand même…

C’est quand le jeune homme se met en position assise que j’arrive à voir ses traits. Des cheveux blond clairs, on dirait presque dorés et des yeux d’un vert perçant. On dirait presque qu’il pourrait passer directement à travers ma façade et voir mes pensées intérieures, sauf que le reste de sa façon de se tenir montre que ce n’est probablement pas le cas.

Désolé de vous avoir dérangé, je ne voulais pas... Je suis tellement maladroit que j'arrive à tomber n'importe quand même quand il n'y a... Aïe !


Je lui tends la main quand il commence à se lever, puis l’attrape par reflexe quand il semble perdre son équilibre un peu. Il est assez évident que tout ne vas pas bien. Il a du se blesser, probablement à la cheville vu la façon dont il grimace dès qu’il tente te poser le pied par terre. Il n’a pas eu de chance, ça, c’est sûr, mais la bonne nouvelle est que sa chute était moindre, et donc sa blessure l’est probablement aussi. Je devrais jeter un coup d’œil pour être sûr, ceci dit.

« Ne vous en faites pas pour ça. Asseyez-vous. Je vais regarder votre cheville, si vous permettez. »

Je ne suis pas médecin et mes capacités de soins en tant que Guérisseur sont encore assez minables. Il est donc hors de question que je tente de les utiliser dans ce cas. Cependant, ayant habité des années dans la rue avec aucun autre choix que de me démerder tout seul, il est assez évident que je reconnais certains types des blessures et que je sais plus ou moins que faire avec même si je n’ai pas un vrai bandage à disposition. Je serais sans doute déjà mort sinon, vu le nombre des fois que j’ai dû me porter des ‘soins’ à moi-même. Ça ne vaudrait jamais le traitement d’un vrai médecin, mais c’est au moins un début.


Les Airs du lac [Kurei] Signat11
##   Mar 17 Jan 2017 - 18:10
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Au moment où je voulais me relever, j'avais remarqué que mon interlocuteur avait tendu sa main pour me venir en aide, mais je ne l'avais pas prise. Ce n'était pas contre lui, mais je me méfiais toujours autant des gens, ils ne montraient jamais leur véritable nature sauf au moment où ils vous jetaient comme un vulgaire outil dont ils n'avaient plus besoin. La sympathie des gens ne m'intéressait pas puisqu'elle était fausse la plupart du temps, certes, je laissais tout de même certaines chances de me prouver le contraire. Mais... un contact physique ? Jamais ! Je n'étais pas encore prêt et je le savais très bien. Toutefois, comme ma cheville semblait foulée, mon appui était bancal et l'inconnu aux longs cheveux noirs avait eu le réflexe d'attraper ma main pour me stabiliser. Mon cœur rata un battement. Je fixai intensément sa main sur la mienne tout en ressentant une impression de violation de vie privée. La dernière personne à m'avoir touchée à plusieurs reprises était mon père et ce n'était pas pour des accolades, si bien que j'évitais que de parfaits inconnus s'approchent trop de moi. Une sorte de réflexe défensif. D'ailleurs, peut-être un peu trop brusquement, je me retirai de son emprise et ramenai ma main contre mon torse comme si je voulais la protéger. Mes yeux écarquillés reflétaient très bien la peur qui s'installait en moi. Pendant un instant, j'avais l'impression de le revoir me charger sans aucune raison avant que mes yeux retrouvent la réalité. Ma respiration s'était faite plus bruyante et je tentais de la calmer au mieux.

Ne vous en faites pas pour ça. Asseyez-vous. Je vais regarder votre cheville, si vous permettez.

Que faire ? Je venais de le repousser et il me proposait son aide pour vérifier que tout allait bien. Ne voulant absolument pas qu'il me touche encore, je tentais de reculer avant que ma cheville blessée ne me rappelle que j'en étais incapable pour le moment. Je ne pouvais pas fuir... Respire Antoine. Ce n'est pas lui. Il est loin maintenant. Je n'arrêtais pas de me répéter ces mots jusqu'à me convaincre moi-même que je ne craignais rien, mais ce n'était pas évident. Il avait l'air de s'y connaître, peut-être pourrait-il arranger ma cheville pour que je puisse au moins rentrer par mes propres moyens ?

Je... D'accord.

Lentement mais sûrement, je décidais de le laisser faire et je m'asseyais le plus confortablement possible sur le sol tout en laissant ma jambe où la cheville était blessé tendue pour qu'il puisse l'examiner. Je gardais toujours la main qu'il m'avait attrapé contre mon cœur et lorsque je m'en rendis compte, je l'éloignais pour la laisser tomber le long de mon corps. J'étais idiot. J'avais toujours peur des contacts humains à cause de mon père. Si seulement il n'avait pas passé son temps à ma battre, je n'en serais pas là, mais d'un autre côté, le Vide ne se serait pas manifesté plus tôt. En fin de compte, était-ce une bonne ou mauvaise chose ? Je n'en savais trop rien. Personne n'était capable de prédire le futur qui aurait pu arriver.

Désolé...

Un seul mot, prononcé dans un souffle. Pourquoi m'excusais-je ? Parce que je me méfiais de lui ? Parce que je l'avais repoussé alors qu'il avait voulu prévenir une autre chute ? Parce que j'agissais comme s'il allait me battre à n'importe quel moment ? Peut-être un peu de tout au final... Même si je voulais changer et je retrouvais peu à peu le goût de vivre, il y avait des blessures qui laisseraient à jamais des marques. Elles n'étaient pas visibles physiquement, mais profondément inscrites mentalement. Certes, j'avais encore des marques à différents endroits de mon corps, d'ailleurs, si jamais l'inconnu soulevait un peu trop mon pantalon, il finirait par tomber dessus. Mais le plus dur serait de revivre normalement, en ayant un minimum de confiance aux gens qui m'entouraient, en cessant de voir le mal là où il n'y était pas. Cela n'allait pas être évident, mais je sentais que si je pouvais y arriver, c'était uniquement à Terrae, loin de tout ce qui me liait à mon passé.
##   Mar 20 Juin 2017 - 11:49
Kurei Yataro

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Je ne m’attendais pas à ce que mon interlocuteur me repousse quand j’ai attrapé sa main. Encore moins à ce qu’il le fasse aussi brusquement, presque violemment, en fait. Il s’est libéré facilement grâce à sa, et aussi parce que je n’avais aucune intention de le tenir contre son gré. Heureusement que le mouvement brusque ne l’a pas déstabilisé. Par contre, la manière dont il me regarde maintenant, avec les yeux écarquillés et une respiration rapide, est un peu plus inquiétante. Il est assez évident qu’il est sur le point de paniquer. Pourquoi, je n’en sais rien, mais je sais que quelque chose l’a apeuré. Possiblement quelque chose que j’ai fait. Mais la seule chose que j’ai fait était de l’attraper. Etais-ce ça ? Cela me semble un peu stupide, mais en même temps, je ne sais rien sur lui alors je ne suis pas en place pour juger.

Ceci dit, en le regardant et en attendant calmement sans un mot qu’il se calme, je remarque que son expression est une que je reconnais très bien. Certes, je ne l’ai jamais vu sur un visage humain, mais j’ai vu ce genre de terreur plein des fois. La première fois que je rencontré Liryo, il m’avait regardé ainsi. En fait, il y a beaucoup dans ce jeune homme qui me rappelle un peu le comportement de Liryo quand je l’ai rencontré pour la première fois. Ce qui pourrait expliquer pourquoi mon chat n’avait pas peur de lui comme de n’importe qui d’autre. Liryo fuis les gens d’habitude. Mais pas ce garçon. Au contraire, il m’avait même fait signe de sa présence non pas en fuyant, mais en me le montrant délibérément. Normalement, il faisait ça pour me montrer (ou carrément me conduire à) un animal en besoin d’aide, comme lui il l’était lors de notre première rencontre. Mais ceci serait la première fois qu’il fasse quelque chose de ce genre avec un être humain. Croit-il que ce garçon a besoin de mon aide, spécifiquement ? Ou que je puisse l’aider ? Je n’en sais rien. Mais c’est dans des moment comme celui-ci que je regrette ne pas pouvoir parler avec Liryo.

Je suis tiré de mes pensés quand le jeune homme acquiesce mon offre d’aide et s’assoit sur le sol. Je m’agenouille devant lui  sans une vraie réponse, décidant de prétendre que la minute de silence de toute à l’heure n’a pas eu lieu du tout et regarde sa cheville, remontant son pantalon juste assez pour bien la voir. Cette fois-ci, je fais bien attention à ne pas toucher sa peau, juste le tissu du pantalon. Au cas ou.

Désolé...


L’excuse me fait remonter la tête pour regarder l’autre dans les yeux. Il n’a toujours pas l’air tout-à-fait à l’aise, mais maintenant, son expression me rappelle plutôt la mienne quand quelqu’un ne respecte pas ma bulle d’espace personnel. Une réaction assez compréhensible cette fois. Je suis assez certain que j’aurais réagit de la même manière à sa place. Mes yeux retournent vers sa cheville

« Vous n’avez fait rien pour quoi vous devriez vous excuser. Est-ce que je peux inspecter votre cheville avec le toucher pour vérifier s’il n’y a rien de cassé ? Normalement, ça ne devrais pas être le cas, mais il vaut mieux être sûr. »

C’est uniquement quand il acquiesce que je mets mes mains sur sa cheville, l’inspectant avec plus que juste mes yeux – qui logiquement ne m’apportent pas beaucoup d’informations. J’appui quelques fois par-ci  par-là pour voir sa réaction, mais je tente de garder le contact physique au minimum. Est-ce ça qui lui a fait peur tout à l’heure ? Aucune idée, mais comme c’est la seule solution que je trouve, je tente de m’adapter. Et si ce n’est pas le cas, bah, j’aurais l’air un peu bizarre. Tant pis.

Heureusement, et comme prévu vu qu’il n’est pas tombé de même deux mètres, il n’y a rien de cassé à ce que je peux remarquer. Juste une petite torsion, rien de bien grave. Douloureux, mais pas bien grave. Tant que la cheville n’est pas trop utilisée, bien sur. Et il faudrait tout de même mieux la bander pour être sûr. Donc, à défaut d’avoir un bandage sur moi, je fais ce qui me semble le plus logique : j’enlève mon pull pour attraper la manche de ma chemise blanche et tire, déchirant le tissu facilement pour obtenir un bandage provisoire en quelque sorte. Ensuite, je le mets dans l’eau du lac pour le rafraichir et l’essore avant de bander la cheville du jeune homme avec, encore une fois faisant attention à ce que rien que le tissu ne le touche au mieux que je peux.

« Il n’y a rien de cassé, je pense. Mais je vais vous bander la cheville quand même, au cas ou. De plus, la température grâce à l’eau du lac devrait aider avec la douleur. Je vous conseillerais quand même d’aller voir un vrai médecin, par contre. Ceci n’est qu’un soin temporaire. »

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