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Juste après... [avec Aria ♥]
##   Dim 18 Déc 2016 - 19:08
Nicolas L.L. Williams

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-Alors c'est vous le petit ami ?

-Non. Et j't'en pose des questions ?!

***

Il fait froid dehors, ça s'insinue en eux comme la fumée de la cigarette de Nicolas qui s'engouffre au fond de lui, qui s'étale pour tapisser ses poumons, l'empêchant de respirer, de se raccrocher à la vie, de réfléchir. Il est debout face à Aria qu'il a amené jusqu'à un banc, en dehors de l'hôpital... Il cherche quelque chose de profond à dire, quelque chose qui leur permettrait d'avancer et de reprendre la vie comme elle l'était, quand ils étaient tous les deux en train de profiter du marché de Noël l'année dernière... Mais il n'a rien. C'est dur d'aider quelqu'un à reprendre goût à la vie quand on est soi-même désabusé.

Il y a deux jours, il l'avait déjà accompagnée à la première prise médicamenteuse et était restée avec elle, longtemps, au point de ne pas aller en soirée, boire pour oublier. Non. Il avait aussi passé la journée avec elle, le lendemain. On lui avait bien dit qu'elle risquait de saigner, Nicolas avait compris qu'il serait mieux pour elle qu'elle pense à autre chose. Mais ça avait été dur, très dur... Un peu comme avec sa mère, Nicolas avait compris que sa présence était à la fois un soulagement mais aussi un rappel de ce qu'elle vivait. Il l'avait bien compris, oui, mais il refusait de partir, d'abandonner encore une fois... Et s'il s'était éloigné de trop, qu'aurait-elle fait ?

Et aujourd'hui, deuxième médicament. Celui qui fait mal. Celui qui déchire l'intérieur... Nicolas ne savait pas combien ça pouvait lui faire mal, le médecin disant simplement que c'était pire que des règles normales. Il pensait la ramener à l'Institut... Mais il était un peu sous le choc. Ça avait été si rapide, si simple. On a donné à Aria un petit prospectus sur les moyens de contraceptions et puis au revoir, passez un bon week-end... Oh bien sûr qu'il y avait un soutien psychologique, mais le rendez-vous était pas pour tout de suite. Là. A cet instant. Le moment où Aria devait peut-être en avoir le plus besoin. Vraiment que des enfoirés... songea-t-il en rallumant une autre cigarette.

Mais voilà. C'était fait. Il y avait quelque chose en train de s'éteindre dans le ventre d'Aria. Et avec la sensibilité de ses pouvoirs s'étant décuplée depuis son Étoilisation, ce qu'elle dégageait le bouleversait. Et si elle craquait elle aussi ? Nicolas pince ses lèvres et s'assoit enfin sur le banc dans un soupire, la clope au bec. Il gratte un instant sa joue où sa barbe repousse durement, puisqu'il ne prend pas le temps le matin de s'occuper de lui, depuis le premier rendez-vous, préférant courir jusqu'à la chambre d'Aria avec un thermos de café, pour lui tenir compagnie au petit déj'. ...Il avait raté des cours aussi, pour la première fois de sa vie, il séchait. Il ne dormait pas beaucoup, mais contrairement à ces dernières semaines, ce n'est pas à cause de ses soirées. Il avait peur Nicolas. :

-...T-... Tu as mal ?

Il n'osait pas la toucher, il n'osait pas trop la regarder. Il n'osait plus maintenant que c'était fait... Et si je lui faisais mal ? :

-...Je te ramène ? Tu veux qu'on... se promène ?

Il hésitait à rallumer une énième cigarette... qu'est-ce qu'on peut bien faire... après ça ?


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##   Dim 18 Déc 2016 - 19:46
Ariana Vicente

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C'est donc ça, commettre un meurtre. C'est juste ingérer un comprimé, qu'on a hésité à mettre dans sa bouche, et qui s'est coincé dans sa gorge parce qu'on a avalé de travers.

Mais voilà, elle avait pris sa décision. Elle ne ferait pas marche arrière. Elle ne pouvait plus, de toute manière. Elle aurait préféré se rouler en boule et attendre que ça passe. Mais ça serait pas passé. Ce serait pas passé, parce qu'en tant que femme, c'était qu'à ça qu'on pouvait aspirer, hein. Être engrossé, ne pas savoir quoi faire, être regardé de travers peu importe la décision, qu'on l'élève ou qu'on l'élève pas, qu'on le mette au monde ou qu'on le rejette.

Aria ne pleurait pas, elle se sentait plutôt vide. Creuse. Bientôt plus que jamais. Elle posa subrepticement une main sur son bas-ventre, la gorge serrée, et sentit ses yeux la piquer.

Elle ne voulait pas faire attention au personnel médical et à leur maladresse habituelle. Ils tentaient de faire preuve de compassion, et ils s'en sortaient d'ailleurs bien mieux que dans la clinique où Lola était née. Mais il valait mieux se concentrer sur autre chose. Sur la couleur des rideaux, et les chaussures de cette femme qui ne lui allaient pas du tout. Elle ne voulait même pas regarder Nicolas, parce qu'elle sentait toute sa détresse à lui aussi. Il n'aurait pas dû être là. Il était trop jeune.

Elle se répétait ça en boucle, mais ça ne l'empêchait pas d'en être reconnaissante. Parce qu'elle avait besoin de quelqu'un, mais qu'elle ne savait juste pas quoi faire pour lui donner l'impression de ne pas servir de papier-peint. Parce qu'il était pas qu'un papier-peint qu'elle regardait pas. Il était la main qu'elle pouvait attraper quand elle hésitait, quand ses yeux s'humidifiaient et qu'elle menaçait de craquer. Mais la barque avait beau tanguer sous la tempête, elle ne se retourna pas.

En sortant, ils avaient croisé Aoi, qui les avait regardés sans comprendre. Ariana lui avait offert un sourire pâle mais cordial. Aoi lui avait effleuré la main, les avait salués tous deux, avec un regard réprobateur vers Nicolas, avant de disparaître dans les couloirs. Discrète Aoi...

Puis ils étaient sortis.

Nicolas fumait à côté d'elle et Ariana voulut lui demander si elle pouvait tirer une taffe, juste une fois. Puis elle se ravisa. Elle attendait. Elle attendait les effets du médicament, elle attendait que ça la tue de l'intérieur. Elle connaissait les règles douloureuses, Aria. Elle se roulait souvent en boule, une bouillotte contre le ventre et attendait.

Ce serait comme ça aussi.

Elle s'assoit à côté de lui et pose juste sa joue contre son bras. Son regard est fixe, un peu vide. Elle attend. Elle attend le moment où elle pourrait regretter, où elle pourrait s'en vouloir.

Elle pense à la petite Lola et à ses tâches de rousseur sur tout le visage, à son sourire.

Bon choix ? Mauvais choix ?

Egoïste, sans doute. Est-ce qu'elle n'avait pas le droit d'être égoïste pour son propre corps, pour sa propre santé ?
Elle savait pas.

—Je n'ai pas mal, souffla-t-elle doucement pour toute réponse.

Pas encore.

—On peut rester un peu ? Pas longtemps. Juste deux minutes.

Elle sourit, mais une fois encore, c'est cordial. Pas vraiment forcé, mais simplement une politesse. Elle a l'impression qu'elle ne saura plus jamais sourire comme elle le faisait.
Ça passera.

—On ne va pas s'arrêter de vivre, déclara-t-elle en observant les gens qui passaient dans la rue.

"Pas nous, en tout cas."
Doucement, elle se pencha pour observer le visage de Nicolas. Elle ne sait pas quoi dire. Le flot est trop puissant, et en même temps, elle le contient. Elle ne pleurera pas, mais elle n'arrive plus à contrôler ce qu'elle renvoie aux autres. Au fond, elle s'en foutait un peu. Mais en même temps, elle aimerait pouvoir rester digne. Pas pour les autres, mais surtout pour Nicolas et pour elle.

—Tu as peur ? lui demanda-t-elle soudainement, sans brusquerie.

Elle aussi était terrorisée. Mais de toute manière, c'était trop tard. Il fallait se reprendre en main. Ça servait à rien de regretter, maintenant.
Elle détourna les yeux vers la rue. Les flocons dansaient un peu, et elle voulut en attraper un du bout du doigt.

—Promets-moi de jamais être aussi bête que moi.

Aria renifla, mais elle ne pleurait toujours pas.

"Ça passera."


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##   Dim 18 Déc 2016 - 21:34
Nicolas L.L. Williams

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Elle n'a pas encore mal. Bon. Nicolas pince de nouveau ses lèvres alors qu'il cherche les yeux d'Aria qui a sa joue posée sur son épaule... Il sait que c'est la vérité et pourtant... Il revoit le regard d'Aoi sur son amie dévastée, l'une véritablement inquiète, l'autre complètement vide. Et la Guérisseuse qui le regarde aussi... Il pensait qu'elle le jugeait à cause de l'état d'Aria, comme s'il pouvait faire mieux, comme s'il était vraiment nul à pas savoir aider Aria. Je fais ce que je peux okay ? J'essaye. Mais il se trompe, comme toujours. Il hoche la tête sans répondre... Oui, ils vont rester un peu. Tout ce qu'elle veut si ça peut lui permettre d'aller mieux, même si ce n'est pas possible.

Il neige... Nicolas bat des paupières comme s'il était dans un mauvais rêve. Il tente de comprendre ce qu'il se passe devant ses yeux d'argent... Il y a une foule de gens anonymes qui passe devant eux, aveugles. Personne ne voit combien on est tous perdus. Il sert ses bras contre lui, comme si seulement le froid de l'humanité, des autres et de lui-même, l'atteignait. Il a encore envie de fumer... Il a l'impression d'être mort et il a terriblement envie de vivre. Plus personne ne s'entend. Il s'évade un instant dans les vagues d'inquiétudes, de joies et de peines qui passent devant lui, ne cherchant pas à leur donner un nom, une identité. Les émotions sont là tout simplement... Nicolas est dilué dans les autres et ça va mieux. Il n'a plus besoin de réfléchir, il n'a plus besoin d'assumer quand il est quelqu'un d'autre, pas un masque, un être vivant.

Il tressaille quand Aria lui demande s'il a peur. C'est toi. Nicolas paraît tellement loin quand il pose ses yeux sur elle, revenant petit à petit à lui-même. A son envie de clope et de bières, ces souvenirs de sa mère qui reviennent de plus en plus souvent ; à ces nouvelles pulsions qui l'assaillent quand il ne se supporte plus, à ces nouvelles pulsions qu'il ne supporte plus quand elles l'assaillent. Il revient à cet adolescent paumé qui ne croit pas en l'amour et en l'amitié mais qui ne peut pas survivre sans, il revient à ces petits mensonges, à cette semaine d'absence au lycée qu'il ne compte pas justifier, à Matheo qui lui manque et à ce pendentif vide qui lui fait mal. Il revient à cette envie de mort et de passion, d'oubli et de vie. Est-ce qu'il a peur, lui ? Il la regarde une seconde comme s'il ne comprenait pas puis prend une de ses mains. Il réchauffe ses petits doigts avec sa chair, seul avantage à être un corps vivant. Il plongea ses yeux d'animal blessé dans ceux d'Aria. :

-Je suis terrifié de vivre Aria. J'ai peur d'agir par égoïsme mais je le fais. J'ai peur de te perdre mais je reste. J'ai peur quand je constate que tout m'échappe encore une fois mais... j'ai décidé d'arrêter de croire que je peux contrôler quoi que ce soit.

Son regard tombe sur leurs doigts entremêlés. Tu sais Aria ? Mon père est mort quand j'étais petit et ma mère a sombré dans la dépression. Je la nourrissais, je la lavais, je changeais ses serviettes hygiéniques, je la mouchais... Et j'ai peur que toutes celles que j'aime deviennent comme elle. Nicolas inspire profondément. :

-J'ai peur que tu t'en veuilles énormément... Je me doute que c'est déjà le cas... et je n'y peux rien. Je ne peux pas tout contrôler. Alors je reste à côté de toi pour te le répéter autant de fois qu'il le faudra : je t'aime, tu n'es pas une meurtrière, et, oui, on ne va pas s'arrêter de vivre.

Il ne tient plus... il allume une autre cigarette en lâchant un énorme soupire... Sa lèvre inférieure tremblota l'espace d'un instant pis son trouble disparut. Dire qu'il aimait, c'était encore beaucoup trop pour lui. Il laissa la pression retomber petit à petit... Aria semblait vouloir jouer avec la neige... Elle ne le regarde pas quand elle lui demande de jamais être aussi bête qu'elle...

Aussi bête... :

-Promis. fait-il sans émotion.

Promesse. Le Loup Noir jubile au fond de sa cage de métal. Nicolas inspire une très longue taffe de sa cigarette. La tête penchée en arrière, il contemple le ciel. :

-Est-ce que tu penses-...

Il s'interrompt brutalement. Est-ce qu'il voulait vraiment une réponse à cette question ? Non. Très bien. Question suivante. :

-Est-ce que tu aimes ta maman ?


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##   Dim 18 Déc 2016 - 23:56
Ariana Vicente

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Les mains de Nicolas autour des siennes les réchauffaient un peu. Aria baissa les yeux vers elle pour les observer, sans réelle curiosité, plutôt parce que la douceur du moment lui faisait un peu oublier le reste. Elle arrivait bien à se concentrer sur des choses insignifiantes, dans des moments pareils. Ce n'était pas aussi compliqué que de faire bonne figure. Elle n'en avait pas besoin, et certainement était-ce sa seule bénédiction du moment. Alors elle lia ses mains à celles de son ami, tout doucement, comme pour s'y raccrocher, avec toute la force dont elle disposait encore.

Les mots de Nicolas la blessèrent, mais ce n'était pas à cause d'elle. Il avait l'air tellement perdu... Tellement plus jeune, et tellement plus âgé à la fois. Elle ne savait pas bien qui se tenait à côté d'elle, mais elle ne le quittait pas des yeux.

Elle ne souriait pas, mais elle comprenait. Elle lui renvoya un regard compatissant et triste, un regard qui en disait long à sa place. Elle posa sa main un peu plus chaude contre la joue froide et piquante de Nicolas, paume contre sa peau.

"Je suis là. Je ne pars pas non plus."

Il n'y avait pas grand-chose à dire, simplement de quoi acquiescer. Ses yeux s'humidifièrent sans qu'elle ne se contrôle, parce qu'il suffisait parfois d'un contact, un seul, de tendresse comme il lui en donnait toujours, pour lui faire baisser les armes. Parce qu'il savait trouver les mots, ceux qu'il fallait entendre mais qu'elle aurait aimé ne pas écouter, ceux qui la touchaient dans son coeur et qui la rendaient si vraie. Dans ces moments-là, elle se demandait simplement si elle n'est pas une façade à longueur de temps. Si elle ne choisissait pas simplement entre deux "elles", celui qui convient le mieux à la situation.

Et parfois, elle se rendait compte qu'elle ne savait pas qui elle était. Elle savait qu'elle avait un nom, mais elle ne savait plus quoi en faire. C'était quoi, un nom, quand on ne parvenait plus à se voir dans un miroir ? Quand on se demandait à quel point notre reflet nous représentait, ou montrait au contraire une autre personne ?

Ce sentiment de manque de contrôle, elle le connaissait aussi. Peut-être pas de la même manière, au fond, elle n'en savait rien. Mais elle ne se contrôlait plus elle-même. Quand on ne se connaît pas, on ne se contrôle pas.

Et on saute d'une montgolfière.

Et on fait du mal aux autres.

Et on tombe enceinte.

Et on tue son bébé. Ou on l'abandonne.

Parce que c'est la vie. Et qu'il faut continuer à vivre malgré tout ça. Avec tout ça.

Sa gorge se serrait alors qu'elle pensait. Elle se rendit compte, un brin trop tard, qu'elle s'était mise à pleurer. Alors elle éloigna sa main de la joue de Nicolas pour essuyer la sienne, pour contenir le sanglot qui fleurissait pour mieux éclater. Elle laissa Nicolas allumer sa cigarette.

—Moi aussi je t'aime, dit-elle en retenant son sanglot. On contrôle rien, mais au moins on n'est pas tout seuls.

Elle voulut se cacher derrière ses mains de honte. Parce que c'était aussi difficile à dire pour elle que pour lui.

Elle fit plutôt tournoyer les flocons. Ce n'était pas aussi compliqué que de créer de la glace. Elle pouvait en accumuler une petite quantité au creux de ses mains - et les larmes refroidissaient lentement sur ses joues.

Aria demande. Nicolas promet. Elle ne voit pas ce qu'il y aurait à voir. Puis il veut poser une question. Il ne la pose pas. Il enchaîne sur autre chose.

Ariana souffla sur ses flocons, qui s'envolèrent dans les airs. La question la désarçonna. Elle tourna les yeux vers Nicolas. Elle se le demandait vraiment.

—Bien sûr, répondit-elle finalement.

Parce qu'elle sait qu'elle n'est pas vraiment mère, elle a le droit de dire "mais bien sûr qu'on ne peut pas ne pas aimer sa mère". La réponse est bien plus simple dans ce sens-là.

—On n'est pas sur la même longueur d'onde. Je lui en veux pour certains choix qu'elle a fait pour moi. Pour certaines paroles qu'on a échangées. Parfois elle me manque, dit-elle. Mais la plupart du temps, je sais qu'elle est mieux loin de moi. Je l'aime. Mais je suis en colère. Et triste, parfois.

Elle sait que sa question n'attendait pas vraiment de réponse de sa part. Mais plutôt une réponse qui pourrait l'aider lui. À comprendre, peut-être ?

—Et toi, Nicolas, tu aimes ta maman ? demanda-t-elle timidement.

Elle reposa sa main sur la sienne, ses doigts glissant entre les siens. Elle lui laissa le temps de répondre s'il le souhaitait. Mais elle ne voulait pas le mettre dos au mur.

—Tu sais, si tu as l'impression de perdre le contrôle, si tu ne vas pas bien... je sais que je suis pas la personne la plus fiable, mais je suis là pour toi aussi. Ça ne va pas que dans un sens.

La rouquine avait à nouveau les yeux humides. Elle désigna ses cache-oreilles grenouille du doigt et renifla, un sourire presque joyeux. Mais honnête, au moins.

—On a fait un pacte implicite ! Tu pourras plus te débarrasser de moi !

"Moi non plus je veux plus jamais pouvoir me débarrasser de toi."


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##   Lun 19 Déc 2016 - 1:03
Nicolas L.L. Williams

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Il ne savait pas vraiment, il ne comprenait pas vraiment pourquoi elle compatissait là, à ce moment, alors que c'était elle qui avait besoin de soutien. Il eut soudain la furieuse envie de la secouer, de l'amener sur terre et de lui dire d'arrêter de penser à lui, que c'était le dernier truc à faire et que lui-même avait compris. Il avait compris qu'il ne servait à rien. Il avait compris qu'il devait passer après les autres et que ça lui allait parfaitement bien. Pourtant il ne dit rien, il se contente de serrer les doigts qui l'étreignent un peu plus. Ça aurait pu s'arrêter là s'il n'avait pas vu les larmes qui s'échappèrent soudain des paupières d'Aria... Non. Nononononon ! Il poussa un son, entre l'entonnement et le choc. Il aurait voulu rattraper les pleurs avec ses mains mais elles étaient déjà prises alors à la place, il plaça son front sur celui de son amie en train de souffrir pour il ne sait quelle raison. Ah, il se savait bien incapable de supporter le fait d'être Télépathe pourtant, il aurait tout donné pour l'être ne serait-ce que quelques secondes à cet instant... Il voulait s'excuser, mais il n'y arriverait pas... Il aurait la sensation de redevenir ce qu'il a été, de donner un petit mot en échange de mille souffrance. Ce n'était pas suffisant. ...Il se sentait tellement ridicule de ne pas pouvoir l'aider plus.

Il l'amena à lui, posant sa tête contre son cœur. Effectivement, on ne contrôle rien. Effectivement, on n'est pas tout seul. Après tout, elle aussi avait "subi" l'Étoilisation à ce moment. CE moment de leur vie où ils voulaient contrôler, où ça a débordé, où tout a été emporté dans la tempête de l'autre. Nicolas eut un rictus contrit, partagé entre la compréhension et le rejet ; moi aussi j'aurais préféré que tu ne subisses pas ma peine, mais en même temps j'aurais été incapable de passer à côté de la tienne sans réagir. Aussi, à son "Moi aussi je t'aime", à sa réponse qu'il ne demandait pas, il embrassa son front. Car il était peut-être mort à l'intérieur mais en sa présence, il ne pouvait que vivre. Rien que pour elle. Parce que tous les deux, ils en avaient besoin, même si ce n'était que pour voir les semblants de vivants passer devant eux.

Elle répond à sa question plutôt facilement, il ne s'y attendait pas. Même s'il connaissait bien Aria, il s'attendait à une réponse mitigée, au moins, à quelque chose qui ressemblait à sa propre pensée. Mais pas du tout. L'humanité lui réservait tellement de surprises... Il eut un petit sourire quand elle lui renvoya la question. Non, il ne se sentait pas dos au mur ; après une question pareille, on ne pouvait attendre qu'un juste retour des choses... Mais il n'était pas à l'aise, ça, on ne pouvait pas le changer. Il avait la nausée, il avait envie de fuir la réponse, il avait envie de boire et de se donner à quelqu'un pour ne plus être lui-même... Mais à Aria, il consentit à répondre. Il attendit qu'elle termine avant de le faire... après un long moment de silence, sans réfléchir, juste le temps de lui laisser dire ce qu'elle avait à dire. Je ne compte pas me débarrasser de toi ma belle.  :

-Je ne connais pas ma mère... Je l'ai toujours regardée comme une étrangère parce qu'elle m'a donné naissance, mais c'est tout. J'ai très peu de souvenir d'amour sincère, parce que j'ai voulu oublier ça, pour éviter de souffrir à chaque fois que je me rappelais ce que j'avais perdu... A une époque, je ne comprenais pas pourquoi on devait aimer quelqu'un pour la seule raison qu'on était vivant.

Il serra la main qui avait retrouvé la sienne. :

-Mais maintenant que je te connais toi, que je connais Terrae, je sais pourquoi. Je sais pourquoi j'aime ma mère même si je ne la connais pas... je sais pourquoi elle me manque.

Il regarda un instant le cache-oreille grenouille, la nausée au bord des lèvres, une affreuse envie de fuir lui parcourant tout le corps. :

-On peut grandir sans mère, on ne peut pas grandir sans amour... je crois.

Et je crois que j'ai raté le plus important.


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##   Jeu 29 Déc 2016 - 20:41
Ariana Vicente

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Pourquoi était-il aussi choqué ? Qu'est-ce qui le perturbait ? Sa réaction, ses mots, ses pleurs ? Le front de Nicolas se pose contre le sien, tout doucement, avec une précaution qui l'aurait égarée. Elle ne savait pas quoi dire, aussi ferma-t-elle doucement les yeux, se noyant dans la tendresse qu'il dégageait, se noyant dans la tristesse de son ami plutôt que dans la sienne. C'est parfois plus simple d'oublier ce qui nous fait du mal quand on arrive à être là pour les autres. Parce que c'est comme ça qu'on vit le mieux. Que c'est comme ça qu'on arrive à survivre, tous ensemble. Il était là pour elle, alors elle serait là pour lui. Toujours, toujours.

Il l'amena contre son coeur et elle s'y blottit sans attendre, profitant de son étreinte chaleureuse. "Merci", aurait-elle voulu murmurer, mais sa voix était soudain trop bloquée pour laisser passer le moindre mot. Elle ne savait pas bien ce qu'il ressentait, elle n'était pas sensitive, elle. Elle n'était qu'une morphe abrutie qui se laissait trop facilement berner, qui ne faisait pas assez attention et qui se retrouvait à devoir assumer des choix qui ne lui convenaient pas dans tous les cas. Elle renifla, s'accrocha doucement à lui. Elle aurait tellement aimé être quelqu'un d'autre, quelqu'un qui ne créé pas des ennuis aux autres, ou qui, au moins, parvenaient à être là pour eux. Elle repensait à ces mots qui lui avait dit Allen, après le coup de la montgolfière. Elle était quelqu'un qui redonnait le sourire aux gens. Elle voyait pas trop où elle était, cette Aria-là. Elle voyait pas trop comment elle pouvait s'en sortir. Comment elle pouvait encore réussir à les faire être heureux après ça. Peut-être parce qu'elle-même ne savait pas si elle parviendrait un jour à être heureuse à nouveau.

On dit toujours que c'est une passe, et que c'est difficile. On dit que ça dépend des femmes, que ça dépend de la manière dont elles sont entourées. Elle se rendit compte que si Nicolas n'était pas là, elle n'aurait personne. Personne.

Elle avait la tristesse au bord des yeux et son coeur au bord des lèvres ; elle parlait, elle parlait pour évacuer, mais elle avait juste envie de se rouler en boule. Elle avait juste envie de subir ce qu'elle faisait subir à cette petite chose. Pour disparaître. Pour arrêter d'être un parasite. Pour arrêter de penser à sa mère, et à cette mère qu'elle ne voulait et ne pouvait simplement pas être.

Malaise.

Nicolas serra sa main. Ariana manqua de fondre à nouveau en larmes - mais elle était forte, alors elle souriait, et se raccrochait à ses mots, à cette pensée, celle qu'elle ne voulait pas et plus le décevoir.

Nico était triste. Il parlait de cette mère avec qui il avait vécu et qu'il n'avait jamais connu.
"Peut-être que je lui ai offert une meilleure vie."

Les larmes coulèrent à nouveau, lentement, alors qu'elle reniflait et se blottissait à nouveau contre lui. Elle voulait s'excuser de réagir de cette manière en cet instant, mais elle n'arrivait pas à ne pas réagir, à ne pas être touchée, à ne pas avoir envie de le serrer plus fort encore dans ses bras.

—Oh, Nicolas... Je suis sûre que ta mère t'aime aussi, souffla-t-elle.

Elle voulut pleurer. Mettre un bébé au monde, ce n'est jamais anodin.

—Je ne sais pas ce qu'il s'est passé avec ta maman... Mais peut-être qu'elle ne savait plus comment s'y prendre... Qu'elle a perdu pied ? Peut-être qu'elle est aussi perdue que toi tu as pu l'être, que tu peux l'être ?

Elle déglutit, sa gorge était trop serrée.

—Ici aussi on t'aime, t'auras toujours des gens pour toi, près de toi. Même si je sais que ça remplace pas l'amour d'une maman et qu'on n'efface pas le temps qui a passé...

Elle referma les yeux et enfouit son visage contre son torse.

—Tu...

Elle sentit son ventre se tordre en une crampe étrange et douloureuse. Elle fit comme si de rien n'était, mais au fond, elle se sentait mourir peu à peu.

—Je... Tu es aimé, et je suis sûre qu'elle t'a toujours aimé elle aussi… Tu es son fils.

Aria avait l'impression que ce serait pas une justification suffisante. Mais c'était tout ce qu'elle avait, tout ce qu'elle était capable de dire.

—J'aimerais tellement savoir quoi te dire… murmura-t-elle. Trouver les mots justes…

Elle était pas sûre qu'il y en ait, au final. Elle se contentait de lui donner tout l'amour qu'elle pouvait. Parce qu'une vie sans amour n'en est pas vraiment une, au final.


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##   Ven 30 Déc 2016 - 0:33
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Humeur : Oui.

Elle s'effondre contre lui. C'est triste à dire mais... ça le rassure. Ça le rassure qu'elle ressente, même la douleur, même la tristesse, tout plutôt que l'absence, l'oubli... la mort de l'âme. Quand elle le serre, il passe une main dans son dos, comme pour la réchauffer de l'intérieur, la protéger de ce monde extérieur qui la blesse. Elle s'accroche à sa main et, encore une fois, il est rassuré. Elle se raccroche à la vie, à la chaleur qu'il dégage. Il répond en pressant gentiment ses doigts fins. Ce qu'il avait dit l'avait touchée, peut-être plus que ce qu'il avait prévu. Comme il se noyait dans sa tristesse, elle s'occupait de la sienne apparemment. Il n'y pouvait rien, c'était pas faute d'essayer, de lui rappeler sans cesse qu'elle devait prendre soin d'elle...

Aria reprend la conversation. Elle assure que la mère de Nicolas l'aime. Si elle ressent encore quoi que ce soit, si elle est encore vivante. Son ventre se contracte d'un coup. Nicolas ferme les yeux, se concentre sur les mots de son amie en pleurs, bouleversée tout contre lui. On l'aimait, il avait toujours autant de mal à le croire... Comment pouvait-on l'aimer alors qu'on le connaissait à peine ? Comment pouvait-on croire aux masques qu'il offrait aux autres ? Pourtant, il n'y réfléchit pas plus que ça. Il écoute attentif et laisse les mots d'Aria réchauffer son cœur meurtri. Ça rouvre des blessures tout autant qu'elle fait naître un peu d'espoir. Ça se développe au palpitant pour descendre vers on estomac, ses entrailles... Il a l'impression de fondre au fond de lui. Le Loup Noir est un absent, oublié privé de mots.

Elle ne sait pas quoi dire. Ahah, vraiment ? Un sourire attendri aux lèvres, il soupire. :

-Aria...

Il la soulève dans ses bras, avec douceur, pour la poser sur ses genoux,. Il la regarde dans les yeux. :

-Tes mots étaient parfaits. Merci.

Son sourire s'agrandit puis il la serre un peu plus contre lui, contre son cœur qui bat, douloureusement heureux d'être ici. Il ferme les yeux. Il est tellement bien dans ses bras, oublieux de tout, d'eux et du reste. Comme si le monde s'arrêtait de tourner dès qu'il était capable de faire un câlin... Est-ce que cette sensation allait perdurer jusqu'à ce qu'il s'habitue aux contacts ?... Il n'en sait rien, mais dans tous les cas, il en profitait un peu.

Il se redresse un peu ; il aime bien lui parler dans les yeux. Ça lui permet de voir en plus de ressentir tout son débat intérieur. Ses mains éloignent les cheveux rebelles qui se mêlent à l'eau de ses larmes. Il a beau essayer, ça ne va pas, il galère. Il fouille alors une poche de son cuir pour lui tendre des mouchoirs... Il en avait toujours sur lui depuis quelques jours... :

-Je vais te demander de faire quelque chose de très important pour moi Aria.

Il lève les sourcils, l'air mystérieux mais toujours doux sur le visage. Son index touche le bout du nez de son amie et il lui sourit encore. :

-J'aimerais que tu fasses une liste de tout ce que tu veux faire, ce que tu veux avoir plus tard ainsi que tes rêves. Tu peux prendre tout ton temps pour l'écrire. Juste, fais-le, sans penser à moi ou à ce que je pourrais en penser. Écris-le, simplement. Ça peut être dans un carnet si t'en as pleins, une simple feuille,... même un texto si tu veux.

Il marque une pause et réfléchit un instant, se disant qu'un exemple l'aiderait peut-être à voir ce dont il veut parler. :

-Moi par exemple, je rêve un jour de faire un road-trip en moto... Dans n'importe quel pays ! Enfin... je suppose qu'il faudrait qu'il soit ensoleillé... Mais bon tu vois, voyager dans un pays avec un sac à dos et une moto. Voilà !

Il mime un geste, avec ses mains. Il écrit dans sa paume avec un crayon invisible... :

-Ça par exemple, je l'écris, je le garde précieusement jusqu'à ce que j'ai une autre idée... Tu pourras faire ça ?

...pour toi. Pour t'aider à penser à l'avenir. Pour t'aider à aller de l'avant, peut-être pas sans peine, mais sans regret. S'il-te-plaît.


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Juste après... [avec Aria ♥] Oblk2p


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##   Ven 30 Déc 2016 - 13:02
Ariana Vicente

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Aria restait serrée contre Nicolas, à la fois à la recherche de réconfort et désireuse de lui en apporter un peu. Sans doute était-ce peine perdue, mais elle sentait qu'ils en avaient besoin tous les deux. Le soupir de son ami lui fit même lever les yeux vers lui. Elle l'observa derrière ses cils roux bordés de larmes, alors que les yeux de Nicolas se plongeaient dans les siens. Elle le vit se pencher un peu plus pour la soulever et elle enroula naturellement ses petits bras autour de son cou, comme une enfant se blottirait dans les bras de son frère aîné.
Mon frère me manque un peu.

Parfaits, parfaits... Il ne fallait pas pousser non plus, pas vrai ? Elle étira un sourire vacillant, appuyant son front contre son cou protégé par son écharpe pour lui rendre son étreinte.

Il se recula légèrement, juste assez pour qu'ils puissent à nouveau se regarder. Aria aimait bien cette lueur qui brillait dans le fond de ses yeux et qui lui donnaient l'impression d'être importante pour lui. Elle accepta timidement le mouchoir, s'excusant encore une fois de l'avoir trempé.

La rouquine s'essuyait le visage lorsqu'il lui parla de sa liste. Elle le fixait tandis qu'il lui expliquait, son coeur se réchauffant tout doucement à ces mots tout en se serrant douloureusement. Comment faisait-il pour penser à toutes ces choses ? Comment arrivait-il à trouver toujours les bons mots ? Mais Aria ne savait pas quoi dire, elle ne savait pas quoi marquer non plus...

Elle se rendit compte qu'elle n'avait plus envie de rien en particulier. Elle avait envie d'être heureuse et de sourire encore. Envie de partager des choses avec ses amis. Elle eut une pensée pour Mitsuki, Ipiu, Hamilton, Allen, puis un soubresaut au cœur, et sentit son visage chauffer de gêne.

Aria baissa soudain les yeux vers la main de Nicolas, se concentrant sur ses mots. Quelque part, Ariana devait sans doute savoir que c'était important pour elle, mais elle préférait croire que c'était plus important pour lui.

—Je vais essayer ...? dit-elle simplement, sans trop savoir quoi ajouter. Je ne sais vraiment pas ce que j'aurais envie de faire, finit-elle par lâcher. C'est une chouette idée, le road trip.

Elle releva les yeux vers Nicolas et sourit, malgré ses yeux tirés et fatigués d'avoir pleuré encore.

—L'Espagne, c'est sympa, glissa-t-elle avec l'ombre d'un sourire. J'aimerais bien te montrer… On devrait visiter le Japon aussi !

Aria disait "nous" parce qu'elle se sentait incapable de dire "je", incapable d'imaginer organiser quelque chose sans lui maintenant. Et elle se sentait tellement pitoyable, plus elle y pensait...

Elle retint une grimace. Elle ressentit les crampes qui devenaient plus... présentes, sans être encore réellement douloureuses. Juste désagréable pour le moment. Peut-être que c'était dans sa tête ?

Aussi se concentra-t-elle sur cette liste. Que voulait-elle marquer ? L'Espagne, Grenade, surtout… Elle pensa à Lola, mais elle avait bien trop peur de se concentrer sur elle, sur ses grands yeux verts et son visage parsemé de tâches de rousseur. Elle secoua la tête pour chasser l'idée, se mordilla la lèvre.

—On peut se rediriger vers l'institut, tu crois ? Promis, je m'occuperai de la liste, tout doucement. À mon rythme.

Pas qu'elle voulait écourter la conversation, mais elle se sentait terriblement gênée et mal à l'aise à cause du regard que les autres posaient sur eux, si proches pour des raisons qu'ils ignoraient.

Parfois, elle avait la sensation que sa vie s'arrêtait à chaque instant… Alors elle n'avait surtout pas envie de penser à un futur idyllique et impossible à atteindre, pas quand c'est aussi difficile de savoir si l'on veut continuer ainsi.

"Est-ce qu'on arrivera à être heureux, tu crois ?" voulut-elle lui dire. Mais elle se contint, et se contenta de serrer sa grand main dans les siennes, les yeux baissés sur elles.


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##   Ven 30 Déc 2016 - 17:07
Nicolas L.L. Williams

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Elle sourit difficilement, elle essuie son visage. Sans aller mieux, elle se relève... C'est déjà ça. Elle n'est pas éteinte, mais il a peur de la laisser, il a peur qu'elle sombre. Il aimerait avoir a solution, les gestes qui soignent ; les mots lui paraissent si faible mais il ne possède que ça. Il lui sourit tendrement quand elle dit qu'elle va essayer. C'est bien. Elle lève ses yeux tristes vers lui, la journée a été si dure... Elle suggère l'Espagne. Elle pense à autre chose, concentre son regard vers l'avenir avec lui. Ça lui plaît. :

-Si tu veux. Je connais pas bien l'Espagne en plus... Et le Japon encore moins !

Elle semble déjà réfléchir, pourtant l'instant d'après elle lui demande s'ils peuvent rentrer. Il s'inquiète. A-t-elle déjà mal ? Mais il étouffe cette sensation au fond de lui, il hoche la tête, sans plus parler de la fameuse liste. :

-Oui bien sûr. J'vais te faire un chocolat chaud en rentrant, on en a bien besoin.

Il presse une dernière fois la main d'Aria avant de la laisser se lever. C'est là qu'il remarque que les passants posaient parfois des regards curieux vers eux. Raaah mais quoi ? Tu veux ma photo ? Une soudaine vague d'agacement faillit de faire lever un doigt d'honneur vers ces anonymes mais ça aussi, il l'étouffa. Il devait s'occuper d'Aria, pas des autres. Une fois debout, il lui offrit son bras pour qu'ils marchent côte à côte et il s'occupa, durant le trajet de faire la conversation. :

-Figure-toi que j'avais le choix entre italien et espagnol en seconde langue à l'école. J'ai pris italien parce que tout le monde prenait espagnol et je me disais que je serais plus tranquille en cours comme ça... Ah ! J'ai téléchargé des Disneys qu'on a pas encore vu si tu veux en voir cet aprem. Je savais même pas qu'ils avaient adapté Alice au pays des Merveilles ! Ça doit être un peu perché et pas trop prise de tête.

Parler de rien, de ce qui lui traverse la tête. C'était nouveau. :

-Oh ! Et j'ai un truc qu'il faut absolument que tu goûtes. C'est tout con ; j'ai fait fondre du chocolat blanc pour recouvrir des biscuits au spéculoos. A-se-taper-le-cul-par-terre ! Et puis j'ai fait des petits dessins de Noël dessus, avec du chocolat au lait fondu aussi. C'était chaud putain, j'en avais autant sur les mains que sur les biscuits !

Elle n'avait pas besoin de réfléchir, de répondre...

Juste être là, l'écouter.

Vivre.


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##   Sam 21 Jan 2017 - 16:37
Ariana Vicente

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Que pourrait-elle mettre sur sa liste ? Que voulait-elle mettre ? Plein de choses, elle le savait — mais en même temps, il y avait un grand vide... Dans sa tête, dans son coeur. Alors l'Espagne, le Japon, c'était comme s'échapper. Être quelqu'un d'autre. Est-ce qu'elle pouvait seulement y arriver, à devenir une autre personne ? Elle ? pour certains, ça semblait si simple — aussi simple que de vêtir un masque. Un peu dérangeant au début, mais on finit même par l'oublier, et par en épouser les contours… Mais alors elle ? Elle ne savait pas ce qu'elle pouvait être, qui elle pouvait être. Devenir... paraître… Parfois, c'est plus simple de ne pas exister, non ?

Elle chassa la pensée comme on chasse une mouche agaçante : d'un geste vague et distrait, un peu vif cependant, alors qu'elle ignore comme elle le peut les gens et leur jugement. Elle posa son regard sur une adolescente, et sa première pensée fut : "Je m'en fous, de ce que tu penses. Un jour, tu sauras peut-être, tu comprendras peut-être, mais je te le souhaite pas. En attendant, arrête de me fixer."

Pauvre Aria qui n'était qu'une bête de foire. Elle aurait dû se foutre dans un zoo. Espèce rare de rainette capable de changer de couleur, et atteinte de conjonctivite chronique. Oh. La conjonctivite. Elle aurait dû faire croire ça aux gens. À Nico. Elle était vraiment conne, en fait. Elle voulut rire. Elle réfléchissait, parfois ? Ou c'était peut-être en option ? Quelle conne...

Nico se mit à parler. Sans doute pour faire passer le temps, pour combler un vide. Mais ça ne comblait pas le bon, seulement le silence. Pourtant, parfois, le silence, c'était la paix.

À un moment donné, elle voulut presque lui dire d'arrêter et de se taire — mais Aria était trop gentille pour ne serait-ce que penser à entrouvrir la bouche à ce moment-là. Elle se contenta de sourire vaguement, comme figée, sans rien répondre tout d'abord. Elle aurait voulu... Elle ne savait pas bien. Elle aurait voulu être capable d'embrayer différemment. De faire comme si de rien n'était, comme si tout allait bien, et d'y croire un peu, comme lorsqu'Allen était venu la voir dans sa chambre. Mais Allen ne savait pas, et il ne saurait jamais. La rouquine voulait garder Allen, et les autres, tous les autres, très en dehors de cette histoire. Pourquoi elle n'y était pas parvenue avec Nicolas ...? Bon sang...

—Oh ! Il est chouette, oui. On peut le voir après si tu veux. Enfin, tu parles du dessin animé ou du film ?

Haussement de sourcils lorsqu'il parle culinaire. Habituellement, elle aurait sauté de joie, mais là, ça ne faisait qu'accentuer son malaise.

—Mais quand est-ce que tu trouves le temps de faire tout ça ? rit-elle à demi, embarrassée et maladroite.

C'est pas comme si elle avait l'impression de monopoliser la moitié de son temps.

—Faudra qu'on fasse des gâteaux pour Noël ensemble. Comme l'année dernière, avec la pâte à sel… rappela-t-elle.

Elle restait accrochée à son bras mais fixait la silhouette de l'institut, loin devant eux. Peut-être qu'elle pourrait se planquer sous la douche pendant quelques heures, après. Elle trouverait bien le moyen pour qu'il s'en aille. Si seulement elle en avait envie…


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