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Ca y est? Je suis arrivé? [ Pv aaron]
##   Mer 29 Juin 2011 - 12:29
Anonymous
Invité

J'étais enfin arrivé! Après un si long voyage, après tant de kilomètres, d'espaces et de temps, je parvenais finalement à ce lieu, qui devait changer ma vie. Ce qui était certain, c'est que je n'étais pas convaincu. Je ne savais pas vraiment quoi en penser parce qu'après tout, je ne connaissais pas cette personne qui m'avait accompagné! Je ne connaissais pas ce lieu non plus! Et pourtant...

Je l'avais suivi! Deux jours plus tôt, alors que ma mère décédait en Inde et que je me retrouvais seul pour toujours, sans personne pour moi désormais, Il était apparu, alors que tout me semblait noir. Je n'avais pas réalisé avant ce jour-là, combien les choses sont éphémères. Moi qui n'avais jamais pu connaitre mon père, je perdais finalement la seule personne qui me restait au monde. Comment devrais-je me sentir? Comment devrais-je réagir? Pourquoi...Pourquoi fallait-il qu'après tout ces efforts, tous ces sacrifices, elle s'en aille en me laissant? Moi qui passais mes journées auprès d'elle, qui la lavait, la nourrissait, l'écouter pleurer en pensant à mon père, pourquoi m'avait-elle abandonné? Elle n'avait pas le droit! Jamais elle n'aurait du partir! Jamais!

C'est ainsi que je le vis. D'abord silhouette sombre dans la nuit pluvieuse, puis, son visage s'était dessiné, son corps également. Je me retrouva finalement devant quelqu'un, une personne comme moi. Non, pas comme moi. C'était faux. Il était différent. Je ne saurais dire en quoi. Quelque chose dans ses yeux brillait d'une lueur triste, quelque chose en le regardant me faisait sentir petit, insignifiant. Pas comme si je ne valait rien mais comme si...il possédait quelque chose de vraiment supérieur à ma condition. En croisant son regard je me suis dit: " Si je dois être seul, il ne serait pas là..." Ce qu'il me confirma quelques instants après. Il était venu pour moi. Pour me conduire dans cet endroit. Un endroit où j'avais à présent ma place.

Et maintenant je me trouvait devant cette école, qui devait changer ma vie. Mais à quoi bon? Ma vie...est vide désormais, je suis tout seul pour la remplir. Il n'y a personne qui pourrait rentrer maintenant, moi qui est le coeur si brisé...D'ailleurs qui voudrait? Pourquoi quelqu'un voudrait-il recoller les morceaux éparpillés? Cela n'avait pas de sens. Je délirait probablement. Je leva alors les yeux vers la grande bâtisse juste sous mes yeux.

Au premier abord, elle ne semblait pas si différente du reste des bâtiments que j'avais pu voir en arrivant. Evidemment, aucune comparaison n'était valable avec une maison Indienne. Les grilles électrifiées avaient tout de même refroidies mon envie de pénétrer dans l'enceinte de l'établissement. Mais à présent que j'étais là, j'étais capable de trouver du charme à cet endroit. Oui, je m'y plairais sans doute, mais peut-on vraiment trouver son bonheur dans la solitude? Car je ne me faisais pas d'illusion, la solitude me péserait. Et je n'aurais surement d'autre choix que de rentrer chez moi. Me retournant pour apercevoir l'homme qui m'accompagnait, je lui demanda:

-Dis-moi Aaron...Crois-tu vraiment que je pourrais changer de vie ici? ,lui demandais-je, nullement rassuré
##   Dim 3 Juil 2011 - 15:14
Aaron Williams

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{HRP : Désoléééée du retard T.T Vraiment T.T}


L'Inde... Je n'y étais jamais allé auparavant. Un pays qui m'était inconnu, et où je devais trouver l'un de nos futurs pensionnaire. Un pensionnaire ayant perdu tout ce qu'il lui restait ; sa mère. Un jeune homme de seize ans, Pavan Deedlit. Lorsque je l'aperçus, avec son visage émacié, sa frêle silhouette ; lorsque je l'aperçus, je sentis sa peine et sa détresse. Ce vide qui m'avait guidé jusqu'à lui. Certes, tous les Masters le ressentais, c'était évident. Mais que croyiez-vous que ce soit, pour un Sensitif ? Ce n'est sans doute pas pire, ce n'est pas comme si sa peine me touchait plus que quiconque. Simplement, je ressentais cette multitude de sentiments qui se bousculaient en lui, sa peine, sa détresse... Mais aussi sa peur, son dégout. Sa colère. Des sentiments que j'avais moi-même ressentis, et que je ne pouvais que comprendre désormais. Même avec le recul, perdre quelqu'un qui nous est cher ne peut pas passer sans ressentir la moindre rancœur. Je savais ce qu'il pensait. Pourquoi m'avait-elle abandonné ? Pourquoi était-elle partie ? Comment avait-elle pu me laisser ?
Tout cela, je le sentais, je le devinais, sans même lui parler. Je n'ai jamais été aussi triste qu'à ces moments-là, à voir tous ces jeunes, adolescents, enfants... À les voir perdus, vidés. Comme détruits de l'intérieur. Je ne les comprenais que trop bien, mais, en même temps, je ne le voulais pas. C'était trop douloureux de s'imaginer ce qu'ils enduraient. C'était trop douloureux de croiser leurs regards... Qui ne demandaient qu'un peu d'aide et de chaleur. De compréhension.
Je m'étais approché de lui, lui avais tendu la main. Expliqué que, si il me suivait, il aurait le droit à une nouvelle vie. Une nouvelle vie emplie de joie, de bonne humeur. Qu'il arriverait certainement à dépasser sa peine en rencontrant de nouvelles personnes. En recevant ses pouvoirs, une fois initié.
Il parla peu, mais accepta tout de même de m'accompagner. Allégé d'un poids, nous nous mîmes en route pour Terrae. Je comprenais son besoin d'être seul avec lui-même, aussi évitais-je de trop lui prendre la tête en lui parlant sans arrêt, comme j'en avais l'habitude.
Sa mère... Il devait être très proche d'elle. Je me demandais sans cesse ce que ça faisait, d'avoir une mère. Une vraie mère. De celles qui vous font la cuisine en souriant, ou même, simplement, de celles qui vous embrassait en début de journée, vous souhaitait bonne chance. Qui vous aimait, et que vous aimiez en retour, peu importe ses défauts. Peu importe son comportement.
Alors que nous arrivions en vue de Terrae, je tournai la tête vers lui, arborant un sourire léger.

- Je ne sais pas ce que tu cherches, au fond de toi... Mais je suis sûr que tu arriveras à combler ce vide ici. Il en est de même pour de nombreux jeunes, alors... Je suis sûr que, toi aussi, tu y arriveras. Que toi aussi... Tu pourras changer de vie.


Je sortis une cigarette de son étui et l'allumai.

- Tu sais, ici, ce sont nos choix qui décident de ce que nous devenons, comme partout ailleurs. Si tu souhaite changer de vie, tu y arriveras. Il faudra juste... Surmonter les épreuves que tu as déjà vécues. Pas forcément oublier ta peine ; ce vide qui te ronge, mais... Les surmonter.

Je vais devenir philosophe, si ça continue !

- Et puis... Si tu as ressentis ce vide, et moi ton Appel... Cela veut dire que tu peux le faire. Alors, oui, je crois et je suis même certain que tu arriveras à changer de vie, conclus-je en tirant sur ma clope, mon sourire ne quittant pas mes lèvres. Si c'est quelqu'un comme toi, je suis sûr que tu y arriveras. J'ai confiance.

Parce qu'il porte en lui cet Appel... Qui l'a mené jusqu'à nous. Et ce n'est pas anodin, n'est-ce pas ?
Avançant vers le portail que je poussai pour entrer, je lui fis signe de me suivre.

- Allez, viens ! N'aie pas peur.

Et pourtant... Dieu seul sait combien je le comprends. Un endroit inconnu, des personnes qu'il ne connait pas... Une nouvelle vie promise. Cela fait rêver, mais en même temps... On se demande où est le piège, à peine arrivé. Mais... Ce n'est pas comme si il y en avait un, n'est-ce pas ?



Aaron vit en #E5882A.
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##   Dim 3 Juil 2011 - 15:48
Anonymous
Invité

Détachant mes yeux du bâtiment face à moi, je me tourna vers Aaron lorsque ce dernier commença à parler. Je l'écouta. Vraiment. Sincérement. Avec toute l'innocence et le calme qu'il me restait encore. Je l'écouta me dire qu'il étais sur que je pourrai changer de vie, que d'autres avaient déjà réussis, que j'y arriverai...Sans le formuler clairement, les pensées s'entrechoquant trop violemment dans ma tête, je commença à le croire. Je me pris...à espérer! A espérer qu'il me dise la vérité, qu'il soit convaincu de ce qu'il disait...que je puisse réellement passer au-delà de tout ça. Et pourtant, tout cela me hantait. Je sentais la présence de ma mère derrière moi, après chacun de mes pas. C'était sans aucun doute rassurant pour certaine personne de savoir qu'un être cher était avec vous. Pas moi. Etrangement, cela ne m'allait pas. En la sentant près de moi, je ne pouvais avancer, je ne pouvais faire mon deuil...Il était temps que j'accepte le fait qu'elle soit partie pour de bon, que je ne la reverrai pas cette fois. Que j'étais seul désormais...

-J'ai du mal à te croire...je suis seul au monde maintenant, dis-je la tête basse, la voix désenchantée.

Et cette pensée persistait, malgré tout ce que je me disais. En vain. Je n'arrivai pas à me détacher de tout ça, à oublier ce sentiment si fortement ancré en moi. Comment...Comment je devais vivre avec ça? Comment devrais-je m'y prendre? J'étais perdu, sans repère. Je ne savais réellement pas comment je devais agir ou penser.
C'est Aaron, sans le savoir surement, qui me donna ce courage. Lorsqu'il me dit qu'il me faisait confiance, je releva la tête doucement pour que mes yeux rencontrent les siens. Il me faisait confiance...alors il était sur que je parviendrai à vivre heureux, à accepter toute cette douleur qui menaçait de m'exploser à la figure. Tout ces sentiments qui me faisaient tant souffrir. Pendant ce bref instant...j'eus vraiment l'impression, pour la première fois depuis la mort de ma mère, de ne pas être véritablement seul. D'avoir des gens sur qui compter. D'avoir quelqu'un à qui parler. J'avais quelqu'un pour m'écouter, m'aider...et me faire confiance. Cette nouvelle pensée prit lentement sa place dans mon esprit. Elle véhicula tant de chaleur et de bien être que je finis par esquisser mon premier sourire.

-Merci...Aaron.

Ce fut tout ce que je fus capable de dire. C'était la seule chose qui parvint à sortir de ma bouche. Mais j'y avais mis tout mon coeur, alors j'étais sur qu'il comprendrait que c'était bien plus qu'un merci. Je prenais conscience qu'en m'enmenant ici, il m'avait certainement sauvé...sauvé de la perdition qui m'attendait.
Avec une légère appréhension, je fis un pas en avant et suivi Aaron à l'intérieur de Terrae.

J'observa attentivement les alentours, serrant le peu d'affaires que j'avais contre moi. Je regardai chaques arbres, chaques fleurs, chaques graviers...tout, je m'intéressait à tout. Je me dit au fond de moi que cet endroit sera fabuleux pour complèter mon carnet de croquis. Que je pourrai y dessiner des choses que personne n'avait jamais vu auparavent. Encore timide, je n'osa pas poser ma question directement mais, après quelques pas à l'intérieur de la bâtisse, j'osa enfin me manifester.

-Comment fonctionne cette école Aaron?, demandais-je.


Hrp: je me demandai si tu m'avais pas oublié^^Non, c'est pas grave ne t'inquiète pas^^
##   Dim 3 Juil 2011 - 19:05
Aaron Williams

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Je lui fis un sourire rassurant.

- Ne t'inquiète pas... Tu n'es plus seul maintenant. Tu n'es plus seul. Il y a tout un tas de monde ici qui, comme toi, se sent abandonné... C'est pour ça qu'il est aussi facile de se recréer une vie ici... Tout simplement parce que toutes les personnes ici ont connu ce vide, qu'elles recherchent toutes de la compagnie. C'est pour ça... Qu'il est impossible que tu sois seul, désormais. Ta nouvelle famille, tu pourras la créer ici. Des tas de frères et sœurs qui attendent un peu d'attention. Qui attendent de combler ce vide.


Je marquai une pause.

- Et puis, tu sais, les Masters aussi sont là. Alors vraiment, si tu as un problème, viens nous voir, d'accord ?

Il me remercia. Je savais pourquoi, et j'en étais heureux. Fier, aussi. Fier d'avoir pu le rassurer. Fier d'avoir pu assurer de cette manière mon rôle de Master. C'était une chose banale, mais pourtant tellement nécessaire... C'était nécessaire pour ces jeunes d'être rassuré. De leur montrer que nous étions là pour eux.
Je ressentais son bonheur, sa joie, sa reconnaissance. Des fois, c'était tellement bien d'être Sensitif. Tellement beau. Connaître sans avoir besoin de mots les sentiments de quelqu'un. L'amour, la reconnaissance... Tout ça, c'était quelque chose que jamais je n'échangerais. Pour quoi que ce soit, jamais je ne l'échangerais. Pas même contre un million de dollars, ou le pouvoir de remonter le temps à ma guise. Jamais.
Voyant qu'il me suivait bien, je continuai ma marche, le laissant observer avec admiration le paysage. Ce paysage qui m'était maintenant si familier.

- Eh bien... Terrae est un institut accueillant des jeunes de dix à vingt-cinq ans. On y dispense des cours de langues, etc... Par exemple, je serais ton professeur de mathématiques, à partir de maintenant, lui souris-je. Tu vivras dans un dortoir pour le moment, mais, lorsque tu seras initié, tu pourras avoir ta propre chambre.

Patient, j'attendis qu'il continue à me poser des questions pour lui répondre, ne voulant pas aller trop rapidement. C'est difficile à croire lorsque tout est dit d'un seul bloc. Les pouvoirs, tout ça... Mieux valait attendre et expliquer calmement ce qu'il advenait.

{HRP : Ouch, j'suis pas très inspirée sur ce coup là >.<}



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##   Dim 3 Juil 2011 - 19:35
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Je le gratifia d'un sourire reconnaissant. Le fait qu'il tente de me rassurer et de me réconforter me montrait que finalement, je n'étais pas si seul que je le prétendais. Alors qu'il ne me connaissait pas, et même si c'était son travail, il faisait tout pour me faciliter mon arrivée et ma transission. Il savait ce que j'avais vécu. Il le savait. Je n'avais rien eu à lui raconter. Je l'en remerciai d'ailleurs en pensée car je n'aurai jamais eu le courage de pouvoir revivre ces derniers jours. Revivre cet instant ne m'aurait que plongé dans un profond désespoir...c'était trop frais, trop tôt. Trop présent. Je me sentais encore à vif, prêt à m'effondrer face à trop de difficulté. Mais je ne me faisais pas d'illusions. Je remonterais la pente. C'était sur et certain mais je vivrais avec ce poids pour l'éternité. Avoir vu sa mère mourir sous ses yeux, sans pouvoir rien faire. La voyant s'éteindre petit à petit, tout en priant fort le soir pour qu'elle se rétablisse. En vain. Tout ce cinéma en vain, pour qu'elle me soit reprise à la fin. Mais je n'en ressentais pas tellement de colère. Juste une profonde tristesse, marquée en moi à jamais.

Mais aaron était là désormais, il me l'avait dit, me l'avais promis. Et j'avais envie de le croire, j'avais vraiment envie d'avoir quelqu'un sur qui m'appuyait. Et je voyais bien qu'il me proposait son aide. Ce dont je lui était infiniment reconnaissant, plus qu'il ne pouvait l'imaginer. Sans lui, je serais sans doute enfermé dans ma solitude et je n'aurai jamais pu accepter de venir ici. Cet endroit...transpirait de nouveauté et d'exotisme. Il m'attirait inexorablement. Est-ce que tout les élèves avaient réagis comme ça? Tous avaient-ils ressentis ce merveilleux sentiments de trouver comme une part de soi que l'on avait longtemps perdu. Oui, je sentais que j'appartenais à cet endroit, que j'y avais ma place. Que j'avais le droit d'être ici.

-Je pense...que je vais aimer cet endroit, avouai-je sans hésitation.

J'en étais convaincu. Je le savais. Je le sentais. Cela ne pouvait être autrement, c'était nécessaire. Je continua de tourner les yeux dans tout les sens, afin de capter le plus de choses possibles, de retenir les moindres traits de cet endroit magiques. Le spetits défauts de la façade ajoutés du charme au bâtiment, qui était d'ailleurs grand, vraiment très grand. Plus je m'en rapprochais, plus je sentais que je devenais minuscule. Je me sentais comme écrasé par la grandeur et la magnificience de l'endroit. Une impression que, étrangement, j'aimais ressentir.

Aaron m'expliqua le fonctionnement de l'insitut. Bon...à première vue, dis comme ça, ça ressemble beaucoup à une école normale avec internat. Sauf que je n'avais pas eu de papiers d'inscriptions à remplir. Du moins pas encore. Mais je remarqua qu'un mot revenait souvent, ou plutôt des mots tels que : "pouvoirs", "initiation"... mots dont je ne comprenais pas la signification. D'un regard interrogateur, je posa mes yeux sur Aaron et lui posa ma question, sans trop hésiter cette fois-ci.

-Dis-moi, qu'est-ce que c'est que ces pouvoirs? Et cette initation dont tu parles? Il y a des tests d'aptitude à faire?, demandais-je, inquiet.

J'ai toujours était nul pour les tests d'aptitude. C'est pourquoi ces mots ne me rassuraient pas le moins du monde. Ils m'intriguaient prodigieusement même.
##   Lun 4 Juil 2011 - 11:44
Aaron Williams

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Lorsque nous fûmes arrivés devant le bâtiment, j'eus la confirmation que j'avais bel et ben réussi à le rassurer un minimum. Un peu plus confiant, il m'annonça qu'il lui semblait que l'endroit allait lui plaire. Je l'espérais réellement pour lui.
Je ne pouvais pas dire que c'était certain, puisque chaque personne était différente. En somme, chaque personne pouvait représenter Terrae de la manière qu'il le voulait, que ce soit un paradis ou un enfer, sa nouvelle maison, un nouvel endroit où rentrer. Pour moi, c'était un peu tout ça. Cet endroit me poussait à bout, mais... Il y avait quelque chose que je ne pouvais pas expliquer qui faisait que j'étais attaché à Terrae. Le fait d'être Master nous liait-il si intimement à cet endroit ? Parce que, des pouvoirs, il n'y avait pas que nous qui en avions, n'est-ce pas ? Cet institut était magique, et il nous parlait... C'était certain.
Arborant un mini-micro-smile satisfait, je répondis ensuite à sa question.

- Eh bien... Ne t'inquiète pas, il n'y a aucun test ! Lorsque tu arrives ici, c'est que tu as ressenti un grand vide en toi, qui nous a appelé, nous les Masters. Il en est de même pour tous les habitants de Terrae.

Je marquai une pause.

- Ensuite, quelques temps après ton arrivée, tu pourras être initié. Et donc, en quelques mots, tu obtiendras des pouvoirs. Tout est automatique, tu n'as rien besoin de faire.

Hmm... Lui, sans doute Terre, peut-être Air ?

- Ces pouvoirs consistent à contrôler un élément de la nature, en fonction de ton caractère. Ensuite, tu tireras un autre pouvoir, tiré cette fois-ci de la Lune ou du Soleil. Par exemple, il y a des Télépathes, allant avec la Terre, ou des Voyants, allant avec l'Eau, tous deux tirés du Soleil.

Je m'arrêtai une nouvelle fois, lui laissant le temps d'assimiler tout ce que je venais de lui dire.

- Moi, je suis un Master contrôlant le Tonnerre, et j'ai tiré mes pouvoirs du Soleil. En somme, j'ai obtenu le pouvoir de Sensitif. À mon niveau, je peux contrôler les sentiments des gens et les ressentir, lui souris-je doucement.

Je tirais une nouvelle fois sur ma cigarette, que j'avais quasiment oublié, puis la laissai tomber par terre pour l'écraser sous ma chaussure.
Autant ma consommation de cigarettes avait augmenté d'un seul coup, il y a quelque temps, autant celle-ci baissait énormément plus le temps avançait. Qui aurait cru ça ? Je fumais depuis que j'ai quinze ans, et j'arrêtai d'un seul coup ? Même moi, ça m'étonnait, alors c'est pour dire...

- Autrement, tu peux aussi être un Marionnettiste, un Invisible ; un Morphe, un Titan ; un Téléporteur... commençais-je en comptant sur mes doigts. Un Sonore ou un Guérisseur !

Woah, je les ai tous dit ! Enfin... Je crois ? Merde, faut que je recompte !
Ah, nan, c'est bon. Ah ah.

- Si tu as d'autres questions, n'hésite pas ! Je suis là pour ça, continuais-je, mon sourire toujours présent sur mes lèvres.

Si Haley ou Hideko m'avaient vu, elle auraient cru à une hallucination, j'en suis persuadé ! Comme quoi, même moi je suis capable d'être un vrai prof ! C'est dire !



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##   Lun 4 Juil 2011 - 13:34
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Au fur et à mesure qu'il m'expliquait ce qui allait m'arriver, je prenait un air plus dubitatif, pour ne pas dire presque crétin. Je comprenais ce qu'il disait, du moins je comprenais chaques mots qu'il employaient mais... ma compréhension s'arrêtait là! Oui, je ne pouvais pas aller plu sloin. Pourquoi? Parce que c'est un peu difficile de croire que je suis disposé à avoir un pouvoir....non mais vous vous rendez seulement compte? Un pouvoir! Un POUVOIR bon sang!!! Il veut me faire croire que j'ai attéri dans une de ses séries télévisées où tout le monde est fort, grand et plein de pouvoirs magiques? Sans compter, que je peux manipuler un élément de la nature en plus du reste. Cela acheva de....ben m'achever en fait. Pourquoi est-ce qu'il se moquait de moi. C'est vrai, il avait été sympa, m'avait accueilli, m'avait aidé et réconforté. Pourquoi est-ce que maintenant il me prenait pour un imbécile? Je lui jeta un regard circonspect, ne savant pas trop bien où j'en étais.

-Qu'est-ce que tu racontes? Tu...tu as envie de te moquer c'est ça?, demandais-je avec tristesse

Oui j'étais triste, pas en colère. Parce que j'avais décidé de lui faire confiance. Parce que j'avais décidé qu'il serait mon repère, mon pilier. Alors pourquoi...je n'arrête pas de me dire qu'il se moque de moi? C'est vrai, je devrais avoir confiance puisque je me l'étais dit, puisqu'il le méritait. Mais je n'arrivais tout simplement pas à digérer ce nouvel évenement, ces révélatiosn pour le moins falacieuses...

-C'est...c'est vraiment pas gentil de ta part!

Là, par contre, j'avais haussé la voix. Mais je ne m'en étais pas imédiatement rendu compte.

Hrp: désolé T.T Mon post est trop nul T.T
##   Lun 4 Juil 2011 - 13:55
Aaron Williams

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Je croisai les bras.
Bon, c'était toujours la partie la plus difficile, alors bon... Soyons clairs dès le départ, c'est beaucoup plus simple ! À noter.
Je m'arrêtai, ancrai mes yeux dans les siens. Allez, Aaron, ai l'air honnête, au moins une fois dans ta vie !...

- Je sais que c'est dur à croire, mais c'est la vérité, je ne cherche pas à me moquer de toi d'une quelconque façon.


Et puis, sérieux, tout ça serait beaucoup trop compliqué pour moi à inventer, j'ai aucune imagination, quoi ! Bon, il le sait peut-être pas, mais même !

- Ne sois pas triste, d'accord ? Ce n'était pas mon intention.

J'avais pensé à lui faire une petite démonstration, mais ce n'était pas si simple en soi. Mon pouvoir de Sensitif n'est pas palpable, on ne peut pas vraiment le montrer comme ça... Quant à l'électricité, il pourrait croire à des jeux de lumières, ou à des hologrammes, ou quoi que ce soit d'autre qui ferait qu'il n'y croirait pas, justement. Mais bon, tentons le tout pour le tout !

- Regarde, je vais te montrer !

Je plaçai ma main devant moi, et y accumulai l'énergie nécessaire afin de pouvoir créer une sphère électrifiée, lâchant de temps à autres de petits éclairs à sa surface. L'air crépita légèrement durant le processus, devenu aussi légèrement plus chaud autour de ma boule d'énergie.

- Tu seras toi aussi capable de créer des sphères avec l'élément qui te caractérisera... Par contre, je ne pense pas que tu deviennes Tonnerre, donc pour l'électricité, je pense qu'il faudra oublier...
soupirai-je, contrarié. Toi, je te verrais plutôt Terre ou Air, c'est à voir !

Bah ouais, j'aurais pu en faire mon élève si il avait été Tonnerre ! C'est vraiment pas drôle, en fait. Il est pas assez actif et impulsif... Donc bon, c'est certain, il sera pas de la même affinité que moi. Il y a pas beaucoup de Tonnerre, je trouve ! Enfin, moins que des Airs par exemple... Ils foisonnent ceux-là, on dirait ! C'est dingue, quand même, le peu de gens impulsifs ou lunatique qu'il y a à Terrae... C'est désolant, et c'est vraiment pas drôle.

{HRP : Mais non, il est bien t'inquiète ! Je fais toujours des petits posts moi, quasiment, alors... ><}



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##   Lun 4 Juil 2011 - 14:14
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Je resta un long moment, ainsi à le contempler. Lorsque j'avais croisé ses yeux, j'avais bien vu qu'il ne me racontait pas de mensonges., j'avais bien vu qu'il était sincère. Je le savais. Ce fut pourtant terriblement dur à accepter. Comment je pouvais croire à cela? C'était si...abracadabrant! Si improbable! Il y avait bien longtemps que j'avais cessé de croire en la magie, il y avait bien longtemps que ma vie était désenchantée, ne laissant aucune trace de gaieté s'y engouffrer. Peu importe combien j'aurai souhaiter avoir de spouvoirs, combien j'ai désiré que les dieux la sauvent...rien n'ai jamais arrivé. Alors comment pourrais-je bien croire tout ça!!! Est-ce que ça voulait dire que ma mère ne devait pas être sauvée? Est-ce que ça voulait vraiment dire...

-...qu'elle méritait de mourir..?

Je plaça ma main devant ma bouche. Sans le vouloir, j'avais prononcé ses mots à haute voix. Mais si il était vraiment ce qu'il prétendait, j'imagine que je n'avais pas a dissimulé mes émotions, puisqu'il les ressentaient parfaitement.
Ce qui suivi acheva de détruire le reste de mes doutes. Regardant la sphère qui brillait dans ses mains, je me laissais aller à rêvasser. Je contemplais d'un regard lointain cette sphère, acceptant la réalité de ce qu'il m'avait dit, et que rien ne voulait sauver ma mère. Je baissa la tête.

-Pardon...de ne pas t'avoir cru, murmurai-je. Mais si je ne suis pas tonnerre, tu m'aideras quand même?

Mes mots étaient hachurrés. Je m'exprimais de plus en plus mal car toute le pression que j'avais accumulée ces derniers jours commencait à s'évaporer, ne laissant que de fines bribes de certitudes en moi. Je me prenais tout la réalité ne pleine face. Comme un violent coup de poing. Comme si il me punissait de ne pas avoir découvert ça avant. Je sentais que tout s'effondrait autour de moi, et je savais que le temps des certitudes étaient révolus. Je savais que tout ce que j'avais connu ne serait plus jamais pareil.
Je releva la tête pour vriller mes yeux dans les siens. C'est alors que je me rendis compte que je pleurais. J'en fus d'ailleurs très surpris. Moi qui n'avais jamais montré mes sentiments, voilà qu'à présent je pleurais. Et ça ne voulait pas s'arrêter.

-C'est drôle...je n'ai mal nul part pourtant...alors pourquoi...est-ce que je n'arrive pas à arrêter de pleurer?, demandais-je d'une voix hésitante et troublée.


Hrp: tes posts font toujours 3 km de longs en général^^ Les miens sont vraiment ridicules à côté.
##   Lun 4 Juil 2011 - 19:04
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- ...qu'elle méritait de mourir..?

Quoi... ?
Je ne comprenais pas, et d'un autre, tout était si évident. La vie ne pouvait être rose pour aucun de ces élèves. C'était évident qu'il ne pouvait pas croire immédiatement à tout ça. Il lui fallait du temps, des preuves. Tout lui balancer au visage de cette manière n'a pas été une bonne idée. J'aurais du prendre plus de précautions. À présent, j'avais perdu sa confiance, et l'avait rendu malheureux, presque triste. Je m'en voulais pour ça.
Il regarda ensuite la sphère que j'avais faite apparaître, perdu dans ses pensées. Peu à peu, le doute s'en alla, remplacé par un sentiment étrange de mal-être. Le rassurant immédiatement, je lui dis d'une voix qui se voulait douce :

- Ce n'est rien... C'est normal, tu sais ? De douter, de cette manière. Tu ne connais presque rien de moi, mis à part mon prénom, et cette promesse que je t'ai faite est un peu farfelue, mais néanmoins réelle. Tout ce que je t'ai dit est vrai. Je ne peux que comprendre, puisque je me suis aussi retrouvé à ta place, élève suivant un Master dont il ne sait rien. Élève en quête d'une vie nouvelle.

Je rajoutais, avec un sourire gêné devant sa voix de plus en plus tremblante :

- Je voudrais bien t'aider, mais je n'aurais certainement pas la meilleure manière de t'enseigner à utiliser tes pouvoirs si je ne suis pas de la même affinité. Mais, vraiment, ça ne me gêne pas de t'aider !

Lorsqu'il releva la tête et que je vis ses yeux larmoyants, mon cœur se serra. Dis donc, c'est dingue comme ce gamin me fait penser à moi à mon arrivée à Terrae ! Enfin, en beaucoup moins turbulent, dirons-nous.
Posant doucement une main sur son épaule, je lui souris le plus sincèrement possible.

- Désolé, je ne suis pas très doué pour rassurer les autres... Je ne voulais pas te faire pleurer.

Entendant ses derniers mots, mes yeux se fermèrent d'eux même. Je secouai très légèrement la tête de droite à gauche, avant de les rouvrir et les plonger dans les siens.

- Ce vide que tu portes en toi... C'est lui qui t'es douloureux.


C'est à ce niveau-là que je me dis que je suis vraiment, mais alors aaaaabsolument pas doué face à des gosses en mal d'amour. J'avais encore tellement de mal à comprendre le tourbillon de sentiments qui s'agitait en lui... J'avais encore tellement de mal à comprendre ce qu'il ressentait, alors que j'ai moi-même ressenti la même chose auparavant. C'est étrange, vous croyez, de ne pas comprendre, même avec presque deux ans de recul, ses propres sentiments ?...

- Pavan, laisse-nous t'aider... D'accord ? Nous ne te laisserons plus seul.


Je me fais peine. Je serais presque capable de pleurer avec lui là.
Ah ah ah. Non, je déconne. Je chiale déjà pas pour moi, alors bon...
C'que c'est compliqué d'être prof', quand même.

{HRP : Euh ouais mais non >O> C'est rare ces derniers temps que j'arrive à dépasser les 20-25 lignes >.< Et puis les tiens sont vraiment super bien, donc chut !}



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##   Lun 4 Juil 2011 - 19:48
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J'étais tellement désemparé, tellement perdu que j'entendis à peine ce qu'il me disait. Non pas que je ne prêtais pas attention à ses mots, mais c'était comme si ils ne mettaient pas destinés, comme si ils devaient m'échapper. Je sentais ma tête comme prise dans un éteau, comme si elle allait exploser d'un moment à l'autre. J'avais...peu. Oui j'avais peur, j'étais complètement terrifié. Et le pire, c'est que je ne savais même pas pourquoi. Pourquoi est-ce que je pleurais? Pourquoi j'étais si mal? Ou plutôt pourquoi ce vide, puisqu'il en est apparement la cause, me fait si mal? Je devais pas être triste. J'avais...j'avais tout pour être heureux non? Une personne qui s'occupe et se soucit de moi, une personne qui m'accord sa confiance, un endroit où vivre une vie meilleure. Il y avait de quoi se réjouir...mais je n'y parvenais pas. Je n'y parvenais tellement pas et cela rajoutais à ma peine. Je me voulais tellement rassurant, je m'étais dit tant de choses : " cet endroit va te plaire, c'est sur" ou " il est temps pour ta nouvelle vie de commencer". Mais si je ne suis même pas capable de combattre ce profond sentiment d'abandon, comment est-ce que je pourrai vivre ma vie? Alors que celle-ci était déjà fichue!

Je sursauta lorsque les mots d'Aaron me parvinrent. Il s'excusait? Il s'excusait...vraiment? Mais pourquoi? Pourquoi il s'excusait? C'était plutôt à moi de présenter des excuses. Alors qu'il fait tout pour rendre mon séjour agréable, alors qu'il se donne tant pour pouvoir me consoler, moi...je me contente de geindre sur mon sort. Je me contente d'être triste alors que, si ça se trouve, il avait vécu des choses pires que les miennes. Si il était arrivé ici avant...il avait du connaître ce vide également. Et pourtant, il était là, à me consoler. Comme si rien n'avait plus d'importance que moi à présent.
Une pointe de chagrin perça ma poitrine. J'étais quelqu'un de méchant. Oui de méchant. Je n'avais même pas pensé aux sentiments d'aaron en parlant de mes malheurs, en me laissant envahir par ma peine. Je devais lui rappeler de mauvais souvenirs. Peut-être même qu'il aurait préféré ne pas m'accueillir si ça se trouve...Non...il étai tlà. C'était uniquement de ma faute si il était doux et compatissant avec moi, alors qu'il avouait lui-même que ce n'était pas son fort.

-Pardonne-moi Aaron...je suis pas...quelqu'un de gentil, dis-je tout bas mais de manière audible.

Il me proposait son aide. Non, pas que la sienne. Celle de tout le monde. Tout ceux d'ici voulait m'aider? Non, il devait dire ça pour me rassurer. Une ombre passa dans mes yeux. Oui, j'étais méchant. Je n'étais pas quelqu'un de bien. Je ne méritais pas qu'il veuille m'aider.
Je chassa ses sombres pensées en secouant fort la tête. Non, si il me le proposait, c'est parce qu'il le voulait bien. Il avait vraiment envie de m'aider. Il était vraiment prêt à se donner pour un élève qu'il ne connaissait pas. C'était ça! Il était bon!
Recouvrant mes esprits petits à petits, je finis par esquisser un léger sourire que je voulais convaincant.

-Merci Aaron...Est-ce que tout le monde est comme toi ici? Je veux dire...les autre masters sont aussi comme ça?


Hrp: désolé, j'étais trop impatient et j'ai un peu commencé à le préparer^^ Mais bon, ça c'est juste le chouhia du chouhia^^
##   Lun 4 Juil 2011 - 20:36
Aaron Williams

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Aaron Williams
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Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

Le désespoir, le chagrin. Un peu de surprise, de colère aussi. Envers lui-même ? Envers moi ? Parfois, j'aimerais tellement être télépathe... Afin de savoir ce que les personnes avec qui je parle pensent. La raison de leur tristesse, de leur haine. Pourquoi ils sont si anxieux, apeurés ; pourquoi ils ne sont pas aussi prévisibles que ce que je souhaiterais. J'ai toujours haï les imprévus. J'ai toujours haï les personnes imprévisibles, et, jusqu'à mon dernier souffle, ça ne changera jamais. J'aimais quand tout était droit, quand tout suivait la même courbe. Quand tout pouvait être déduit d'un calcul, en un clin d'œil. Mais lui, que je prenais avant pour quelqu'un de calme... Il était loin de l'être. Il était malheureux, certes, mais aussi... Tous ces sentiments, qui se succédaient, les uns après les autres... Je n'avais jamais vu ça, mis à part chez mes élèves Tonnerres. Il pourrait bien faire partie de nos rangs, finalement. Impulsif, il l'est un peu tout de même. C'en est presque... Effrayant. Effrayant de savoir à quel point je me suis trompé sur son compte. À quel point je suis incapable de le comprendre dès la première rencontre.
Il est... Imprévisible. Je déteste ça, parce que, en réalité... C'est une des choses qui m'effraient presque autant que moi-même. Déjà ce Beyond... J'avais peur de lui et ses crises. Parce qu'il était impossible de savoir si il allait me découper ou non. J'en ai des frissons dans tout le corps rien qu'à m'en souvenir...
Je le secouai légèrement pour qu'il se reprenne, sans pour autant paraître violent.

- Tu n'es pas mauvais, d'accord ? La personne la plus mauvaise entre nous deux, c'est certainement moi. Alors sèche tes larmes, et ne te dévalorise pas de la sorte. Tu es quelqu'un de bien, tu n'as rien fait de mal, alors sors-toi ça de la tête.

J'avais l'impression d'être un père réprimandant son enfant, depuis un moment. Le rassurant, lui disant de ne pas se dévaloriser.

- Ne t'inquiète pas, d'accord ?

Son regard se voilà un instant, à peine perceptible. Pourtant, je l'avais ressenti. Ce dégout... Ce profond dégout envers lui-même. Ou était-ce différent... ?
Un long et violent frisson me prit à l'échine, que je tentais de contenir. C'était quoi, ça, exactement ? Ce que je venais de sentir, juste à l'instant, j'avais l'impression de m'être trompé, tant il dégagea de la chaleur par la suite. Je ne pouvais pas m'être trompé aussi lourdement ? C'était bien ce que j'avais cru entrapercevoir, n'est-ce pas ? Je ne virais pas complètement fou et paranoïaque ? Ou alors... C'était simplement la fatigue due au voyage ?...
Je dois vraiment aller dormir, moi...
Alors qu'il me posait une dernière question, je manquai d'éclater de rire. Si tout le monde était comme moi ? La bonne blague ! Terrae tournerait pas rond, sinon !

- Bah... J'vois pas trop ce que tu veux dire par là, mais on a tous des caractères bien différents et définis.

Je réfléchis un court instant. Peut-être parlait-il du fait que je lui explique le fonctionnement de Terrae, et tout et tout ?

- Ensuite... Bah, chaque Master agis différemment, mais ils sont aussi là pour t'aider, donc ne te fais pas de souci ! D'acc' ?

Dites donc, mais je viens de remarquer... J'ai de plus en plus mon accent américain qui ressort ! Omg ! Ca me le faisait pas autant, avant !

{HRP : Pas de souci ! Plus vite on entrera dans le vif du sujet, mieux on se débrouillera :D
J'aime le HS trop puissant que j'ai fait à la fin de mon post.}



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##   Lun 4 Juil 2011 - 22:20
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Oh oui j'imaginais bien que tout les masters avaient des méthodes différentes. Je me doutais qu'il était particulier, que d'autres m'auraient sans doute déjà laissé au portail et me laisserai me débrouiller seul, sans demander leur reste. Lui était là, il était rester avec moi parce que...il se souciait de moi? Non sans doute pas...ce devait être son travail, il devait le faire, il prenait simplement son devoir à coeur sans doute. Mais ce pouvait tout aussi bien être une preuve de gentillesse, une simple marque d'affection et, personnellement, cela me touchait davantage que le but purement "parce que je dois le faire". Ca, ce nétait pas très valorisant pour la personne en question. Un grand sourire barra mon visage, drapé cependant par la même appréhension du départ, déjà bien dissipé tout de même.

-Oh, j'ai dû avoir de la chance de tomber sur toi alors, dis-je en souriant sincèrement

Puis, me rappelant ce qu'il m'avait dit, je fronça les sourcils et prit un air de réprimande, que je ne me rendis pas compte que je prenais.

-Dis pas ça! Tu es quelqu'un de très gentil! Ca se voit!, insistais-je avec véhémence, tout en secouant la tête.

Jetant un coup d'oeil à l'école, je me demandai comment cela se passait à l'intérieur. A quoi ça ressemblait? Est-ce que c'était aussi grand que ça en avait l'air? Comment j'allais m'y prendre pour m'y repérer? Autant de questions auxquelles je n'avais pas de réponses, et auxquelles j'avais un peu peur de trouver une réponse. Je n'étais jamais sorti de mon village auparavent, je n'avais jamais vu l'immensité du monde en dehors de ma petite maison bien simple, rudimentaire...je n'avais rien vu en dehors de la chambre de ma mère malade. Me tournant vers Aaron, j'enchaîna sur une autre question.

-Comment se passe le logement ici? Je dois remplir des papiers ou pas? C'est un directeur ou une directrice qui est en charge de l'établissement? Il/Elle est gentil?, demandais-je à un rythme soutenu, ne prenant pas le temps d'entendre d'éventuelles réponses.


Hrp: oui, c'est mignon ce petit HS^^ Par contre j'adore ton post, t'as trop bien agis comme j'espérais, comme je l'attendais quoi c'est...argh t'es génial ><
##   Lun 4 Juil 2011 - 22:54
Aaron Williams

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Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

Mon sourire se fana un peu, demeurant toujours sur mes lèvres, mais avec une connotation un peu triste. De la chance ? Je ne vois pas en quoi c'est un coup de bol de tomber sur quelqu'un comme moi. Faut dire qu'il avait eu de la chance, j'étais juste assez déprimé pour ne pas le faire chier en racontant que des conneries et pas assez pour me morfondre. Un bon jour, en somme ! Vraiment, ça, c'était un coup de bol ! Pas le fait de m'avoir rencontré moi... Je suis certain qu'Haley, ou bien Tomoe (Yoshida...), Ryu, Hideko... Ou qui que ce soit d'autre aurait réagi comme moi, et peut-être même mieux. Et puis, ensuite... Gentil, moi ? C'était sans doute bien la première fois qu'on me disait une chose pareille... Ca se voyait qu'il ne me connaissait pas. Sinon, il serait déjà loin, loin, loin. À me fuir, le plus possible, moi et mes sarcasmes ; moi et mes phrases blessantes et sardoniques, mon humour noir à deux balles et mes humeurs dévastatrices. Vraiment, il ne me connaissait pas... Même si je n'avais pas envie de le contredire, entendre ça alors qu'on ne se parlait que depuis dix minutes maximum, ça me faisait plaisir mais me désespérait en même temps. C'est fou ce que je suis compliqué, parfois. Même moi, je n'y comprends plus rien à rien...

- C'est cool, alors, répondis-je en pouffant légèrement de rire.

Ne me demandez pas ce qui l'est, j'en sais fichtrement rien. Peut-être simplement le fait qu'il me voit comme une personne bien ? Si ça peut lui faire plaisir de croire ça, je ne vais pas le contredire, hein ! J'aime pas contredire les gens (sauf quand c'est Hideko ou Haley), ils s'énervent toujours en nous faisant la morale (avec elles, c'est plus sportif ! Je suis sûr de pas perdre du poids au moins... Merci à mes collègues !). C'est trop vrai ! Si quelqu'un te dit « T'es super mignon(ne) ! » et que tu y réponds par un « Pas tant que ça » en rigolant, on t'engueule, et si tu réponds « Oui, je sais, je suis le plus beau ! », on... T'engueule aussi. Il faut faire quoi, alors ? Bah remercier ! C'est un truc que j'ai appris grâce à Tomoe. Merci ma petite Eau d'amouuuur !
Tournant la tête vers le petit Pavan, que j'avais déjà presque oublié (tiens, je me sens étrangement revigoré maintenant !), je haussai les épaules.

- Non, y a pas vraiment d'administration à faire... Étant donné que c'est la Directrice qui m'a envoyée te chercher, il faudra juste que je lui dise que tu es arrivé à bon port. Je m'occuperais du reste plus tard, toi, tu n'as rien à faire.

Et puis, après ?

- Ensuite... Pour les logements, tu iras dans les dortoirs avec les autres novices, jusqu'à ton initiation, où tu auras une chambre à toi. Ah, et, dans les dortoirs, il y aura un uniforme pour toi. C'est chiant à porter, mais c'est malheureusement obligatoire. J'ai de la chance d'y échapper, maintenant que je suis Master ; je ressemblais à rien là dedans ! plaisantai-je, le sourire aux lèvres.

Me souvenant de ses dernières questions, je rajoutai rapidement :

- Eh bien, c'est une Directrice... Je suppose qu'elle est « gentille », mais étant donné qu'on ne s'entend pas très... bien, je n'ai pas eu le bonheur de connaître cette part de sa personnalité.


Je ne peux même pas dire que je l'ai vue gentille pendant qu'elle était bourrée, parce que, justement... Bourrée, c'est encore pire. Quand elle est venue me chercher, peut-être ..? Ah, nan, elle s'est foutu de ma gueule, ce jour là, je crois. Ah, oui, je l'avais énervée ! Merde, c'est vrai... J'avais « presque » oublié ! Dites donc, j'oublie plein de trucs, aujourd'hui ! Et en l'espace de super pas longtemps, quoi !

- Mais elle est très compréhensive avec les élèves, il faut juste éviter de lui manquer de respect, sinon elle s'énerve et c'est... Pas forcément beau à voir. Enfin, comme tout le monde, aussi, hein ! Mais bon, fais attention quand même, on sait jamais, le prévins-je en lui faisant un petit clin d'œil complice.

{HRP : Exactement comme tu le voulais ? O.O Bah c'est vraiment cool, alors, même si j'ai mis un peu au pif ce qui me venait à l'esprit xD}



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##   Mer 6 Juil 2011 - 10:34
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Tout en écoutant ce qu'il me disait, je continuai d'observer les alentours. Je regardai où se trouvait chaques choses, m'interrogeant au passage sur la nature même de ces choses. Là, il y avait un petit bâtiment, je me demande bien à quoi il sert...et là! Il y avait une grande étendue qui s'étalait à perte de vue. Est-ce qu'on avait le droit d'y aller? Sans doute puisqu'il semblait que ça fasse partie de cet endroit qu'Aaron appelait Terrae. Terrae...voilà un nom bien étrange quand même. Je n'avais jamais vraiment prêté attention mais maintenant que je m'arrêtais dessus, je trouvais que c'était loin d'être un nom courant... Bah, j'imagine qu'il existait bien avant la directrice actuelle, puisque c'était une directrice, donc qu'elle n'avait pas choisi le nom.
Je pouffa légèrement cependant lorsque je l'entendis parler de cette dernière. Il semblait réellement avoir quelques différents avec elle. C'était très amusant. Je m'empressa d'ailleurs de le rassurer pour ne pas qu'il s'inquiète.

-Rassure-toi, je n'ai pas pour habitude d'énerver les gens volontairement, dis-je en souriant. Et puis, je suis sur qu'elle doit être gentille, après tout, elle accueille bien des gens perdus. Ce ne doit pas être une mauvaise personne, ajoutais-je, plus confiant que jamais.

Me tourna vers Aaron, je l'observa après toutes les explicatiosn qu'il m'avait donné. A vrai dire, je l'observai sans raison apparente, je ne savais pas vraiment pourquoi. J'en avais envie sans doute...oui mais pourquoi en avais-je envie? Je n'ai jamais eu envie de regarder les gens avant...c'est malpoli en plus. Mais là, je ne comprenais pas vraiment ce besoin de l'observer. M'en rendant compte tout de même, que je le fixai sans cesse, je détourna brusquement le regard en rougissant. Mais voyons Pavan, reprends-toi mon garçon!!!!

-Euh...Et est-ce que les...initiations dont tu as parlé ont lieues...à notre...arrivée?, bafouillais-je

Je ne savais plus quoi inventer pour dissimuler mon trouble. Pire même, lorsque j'essayais de le cacher, il se voyait encore plus. C'est vraiment à se demander ce qui se passe quand même. C'est injuste!
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